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 [Parodie] Kingdom Tarte II

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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 28 Avr - 13:46

Chapitre 16 - Minnie, la Disney-Landlord


Au cœur d’une galaxie tourmentée par les forces ténèbres, la vie allait bon train dans la petite boîte de métal errant au gré des caprices de ses pilotes.


Donald : Sora ! Je parie que c’est encore toi qui a encore laissé la lumière de la salle de bain allum…
Sora : Donald ! Donald !
Donald : Ne me coupe pas la parole quand je te gueule dessus ! C’est très malpol…
Sora : Mate un peu ça ! Toi aussi, Dingo !
Dingo : Mmh ?
Sor a : On approche d'un nouveau monde ! J’suis sûr et certain qu’on est jamais allé dessus, ça vous dit quelque chose, à vous ?
Dingo : Oh mais oui ! C’est le Château Disney !
Donald : Home sweet home !
Dingo : Aaaah... comme notre monde nous avait manqué...
Donald : ...
Dingo : ...
Donald : En fait non, pas du tout. Regarde ça, ils ont même pas réparé ce vieux toit croulant...
Dingo : Et ces couleurs, c’était à la mode il y a quoi… cinq ans ? Quel mauvais goût ! Tu m'étonnes qu'on ait été si pressés de partir !
Sora : Tiens, c’est rigolo, je vous aurais cru un peu plus nostalgiques.
Donald : C'est mal me connaître, Sora. Je suis quelqu'un de très nostalgique. Nostalgique de l'époque où je ne te connaissais pas encore.
Sora : Cause toujours.
Dingo : En fait, à l’origine, on n’était pas censés partir, mais en apprenant qu'on allait rester loin du château pendant longtemps, Donald et moi on a sauté sur l'occasion et on a fait des pieds et des mains pour être pris.
Donald : Exact, les compagnons du porteur de la Keyblade auraient dû être Horace et Clarabelle, si je me souviens bien.
Sora : Ah bon ?
Dingo : Crois-moi, il vaut mieux pour toi que ce soit nous qui t'accompagnions !
Donald : C'est clair ! Ce sont deux personnages secondaires sans aucune profondeur ! Deux bœufs humanoïdes dénués de tout charisme !
Sora : Et pourtant tu persistes à me dire que je suis mieux tombé avec toi ?
Donald : Tant qu’on y aurait, moi j’aurais préféré que ce soit Riku qui porte cette foutue clé. Aucun doute, toi lui arrives pas à la cheville !
Sora : Ouais enfin bon, question taille, il s’en faut de peu pour que toi aussi tu lui arrives pas à la cheville.
Donald : T’exagères à fond, là ! Ne t'avises plus d'insinuer des trucs sur ma taille, sinon...
Sora : Quoi ?! Mais tu rêves, mon canard, j'ai insinue rien du tout ! Je te le dis clairement, demi-portion !
Dingo : Bon, arrêtez de vous disputer, on va se poser. Donald, pense à fermer les yeux pendant qu’on sort, je crains qu'ils n’aient toujours pas repeint le hangar à vaisseaux...

Le Gummi se posa dans le hangar à vaisseaux très moche tout en douceur. À leur sortie, ils s'étonnèrent cependant de l’absence du comité d’accueil. Où étaient donc passés les habitants de Disneyland ?

Donald : Je sais qu'on m'a jamais vraiment apprécié ici, mais quand même, ils auraient pu nous accueillir un peu plus chaleureusement...
Dingo : Oui, c'est bizarre...
Sora : Toi ? Pas apprécié ? Je vois vraiment pas pourquoi !
Donald : Crétin ! C'est juste que ce monde est peuplé de faux-cul, d'hypocrites et d'abrutis en tous genres. Il se trouve que moi, je suis quelqu'un de franc. Ils apprécient pas de voir la vérité en face, c'est tout.
Sora : Quitte à t’avoir en face d’eux, je crois pas que ce soit la vérité qui pose problème.
Dingo : Sora, arrête de charrier Donald !
Sora : Mais… mais c’est lui qui a commencé ! Même qu’il a dit qu'il préférait l'époque où il me connaissait pas ! Et puis d’abord, d'habitude c'est toujours lui qui...
Dingo : Ce n'est pas une raison ! Moi je suis habitué à ce que soit Donald qui se moque de toi, et quasiment pas l’inverse, alors arrête de renverser les rôles !
Donald : Bien dit.
Sora : Pff !
Donald : Oh ? Regardez ça, y a deux microbes qui viennent nous dire bonjour.
Sora : Tiens mais c’est Tic et Tac, les deux mécanos du Gummi ! Quand est-ce qu'ils se sont fait la malle ?!
? : En fait, on est leurs cousins !
? : Moi c’est Tuc, et lui c’est Toc !
Donald : Qu’est-ce que vous nous voulez ?
Tic : Le château est en danger ! La Reine Minnie veut vous voir dans la bibliothèque !
Donald : Ça me fait une jambe douce et soyeuse, bien qu'emplumée.
Sora : Hé mais on est des héros, on est censés aider la reine, nan ? Je sais qu’on aide pas souvent les gens, mais c’est une reine, elle est riche… Enfin je sais pas moi, pour une fois ça pourrait être intéressant. Vous en pensez quoi ?
Donald : Ça se dit maître de la Keyblade et c'est même pas foutu de prendre une décision tout seul...
Sora : Raah ! Puisque c'est comme ça, on va l’aider, le royaume !
Donald : ... et c'est pas non plus foutu de prendre la BONNE décision, d'ailleurs.
Sora : Allons-y ! Euh… mais d'abord... par où on sort ?
Donald : Y a pas trente-six sorties pour quitter le hangar à vaisseau. C'est tout droit, glandu.
Sora : C'est moi que tu traites de glandu ?
Donald : Ouais, parce que t'es un gland !
Tuc : Un gland ?!
Dingo : Un gland ?!
Sora : Bon ben y a pas une minute à perdre !

La sortie du hangar à vaisseau mena nos héros directement... dans le jardin.

Sora : Hein ? C'est pas...
Donald : Logique ? Evidemment que c'est pas logique ! OUI ! MÊME la disposition des salles a de quoi devenir FOU !
Dingo : Quand même, un hangar à vaisseau au beau milieu du jardin...
Sora : La déco est… particulière. On dirait qu’ils ont taillé des buissons en forme de vraies personnes...
Donald : Oui, c’est le seul truc qui soit techniquement bien réalisé ici... C'est normal en fait, vu que c'est pas quelqu'un d'ici qui a fait ça...
Sora : Ah bon ? C'était qui ?
Dingo : On n’a pas le temps de te raconter, peut-être un autre jour.
Donald : Et fais pas attention aux personnages que ça représen...
Sora : Hein ? Mais c'est...
Donald : Eh m...
Sora : Y a un mec qui lève le bras avec une moustache bizarre... un autre là-bas qui tient un marteau et... une faucille ? Qu'est-ce que ça fout ensemble ?
Donald : T'occupe.
Sora : Et là... Y a un autre type qui tient un truc... c'est quoi ?
Dingo : Ils appellent ça un « faisceau », je sais pas à quoi ça sert, cela dit.
Sora : Ah bon... Et le quatrième personnage... Ah ! Lui je le connais !
Donald : Forcément, c'est Mickey...
Sora : Je me demande quand même ce qu'il fait au milieu de ces types-là.
Donald : On sait pas trop, il a eu cette lubie après être revenu d'un monde lointain.
Dingo : Continuons, la bibliothèque est par là.
Donald : Oui enfin de toute façon, y a qu'une seule porte, alors c'est pas comme si on avait vraiment le choix.
Sora : C'est vrai que l'architecte s'est pas foulé.
Donald : Et t'as encore rien vu, mon coco.
Dingo : Allons-y !

Ils traversèrent alors un magnifique jardin non sans l'avoir préalablement débarrassé de ses squatteurs Sans-cœurs, puis ils entrèrent dans un corridor.


Dingo : La bibliothèque est là-bas, au bout du couloir.
Sora : Et cette porte ?
Donald : Mmh... étrange... c'est la porte qui mène à la salle du trône mais...
Sora : Y a un truc bizarre qui l'enveloppe... J'arrive pas à toucher la poignée !
Dingo : Elle a sûrement été scellée pour éviter que des Sans-cœurs y entrent, non ?
Donald : Quelque chose comme ça, ouais, sans doute.
Sora : Allez ! La reine nous attend !
Donald : Je peux connaître la raison de ton empressement ?
Sora : Bah c’est évident, non ? Je… euh… veux sauver ce monde !
Donald : ‘Te fous pas de moi, tu dois bien avoir une idée derrière la tête, non ?
Sora : Mais non ! C'est juste le truc habituel, tu sais ! Sauver l'univers, botter le cul des méchants, sauver les gentils, donner de l'argent aux pauvres et prier le bon Dieu pour la paix dans l’univers et les petits oiseaux. C'est pas une raison suffisante pour Monsieur ?
Donald : ...
Sora : Oui bon... En fait, je me disais qu'une reine qui a vécu plusieurs années sans son roi doit s'ennuyer un peu, et qu'elle pourrait éventuellement prendre pour amant le premier beau gosse qu'elle rencontre pour comploter contre une petite souris. Imaginez ! Je pourrais régner à la place du rongeur mégalo ! Ce serait cool, non ?
Dingo : Mmh... On est au service de Mickey, alors en principe, on est censés l'exécuter, non ?
Donald : Non, laisse-le vivoter encore un peu. La simple pensée qu'il puisse devenir roi m'a fait prendre conscience qu'il était possible que ce monde tombe plus bas.
Sora : Vous êtes vraiment des rabat-joies...
Donald : D'ailleurs, navré de te décevoir, mais la Reine Minnie est pas comme ça.
Sora : Pourquoi ? Elle aime trop son époux ? Comme c'est mignon...
Dingo : En fait, connaissant la Reine, si elle avait eu envie de comploter contre le roi, elle serait déjà sur le trône à l'heure qu'il est.
Donald : Et elle serait une pire dictatrice que lui.
Sora : Ah...
Donald : Enfin maintenant qu'on a mis les pieds hors du vaisseau et qu'on est ici, autant aller jusqu'au bout, hein... Entrons dans la bibliothèque.

Á peine entré, Sora y fut profondément choqué de la hauteur démesurée du plafond : les rayonnages s'élevaient à plus de dix mètres du sol sans que les étagères ne soient suffisamment hautes. Du pur délire architectural en somme.

Sora : Ah ouais quand même...
Donald : On t'avait bien dit que t'étais pas au bout de tes surprises.
Dingo : Et tu n'as pas encore vu la salle du trône !
Minnie : Vous voilà enfin, gueux.
Sora : Mmh ?
Donald : Votre Majesté, nous nous excusons d...
Minnie : Je n'ai que faire de vos excuses ! Je vous enverrai au cachot sitôt que notre souci sera terminé !
Donald : Génial... Bravo Sora, on aurait pu retourner au Gummi mais non, toi t'as préféré rester... Sora ?
Sora : Votre... euh... Majesté, vous ne vous ennuyez pas du roi ? Même pas un petit peu ?
Donald : Quel crétin, il va se faire pendre par les poils de c...
Minnie : Si je m'ennuie du roi ? Qui ne s'ennuierait pas avec ce nabot, incapable de me donner une once de satisfaction lors de nos ébats amoureux ?
Sora : En fait j'voulais dire s'ennuyer « du roi », pas « avec le roi », mais bon...
Dingo : Zut, il est si mauvais que ça, mon fantasme n°4 ?
Donald : Et je peux savoir qui sont les précédents ?
Dingo : Il ne vaut mieux pas que tu le saches, n°2.
Sora : Et juste comme ça, vous ne seriez pas à la recherche d'un am...
Dingo : Sora, tu vas trop loin, là ! Tais-toi !
Sora : Ouais, ouais... J'me tais...
Minnie : J'ignore ce que vous étiez sur le point de déblatérer, et je ne doute point un seul instant que ce soit là pure parole de souillon que vous alliez me servir. J’en déduis que vous devez être Sora, n'est-ce-pas ?
Sora : Ben oui... vous me connaissez ?
Minnie : Le nabot m'a beaucoup parlé de vous, vous savez... dans ses lettres...
Sora : Ah ? Héhé... C'est un honn...
Minnie : Il avait dit que vous étiez profondément idiot, mais je ne l'imaginais pas à ce point, maintenant je sais qu'il n’existe aucun seuil à la stupidité.
Sora : Quoi ? Mais...
Minnie : Et ce mauvais goût dans le choix vestimentaire... cette coupe de cheveux à vomir... cette démarche insolente, cet air innocent et niais à s'en arracher les cheveux...... vous êtes bien le Sora que m'a décrit la chose qui me sert d'époux !
Donald : Bon, maintenant que les présentations sont terminées... est-ce que vous allez pouvoir nous dire ce que vous voulez qu'on fasse ?
Minnie : Je n'ai point le temps de relever votre insolence ; ainsi j'irai droit au but : des viles créatures attaquent notre château.
Sora : Ouais, ça s'appelle des Sans-cœurs.
Minnie : NE M'INTERROMPEZ PAS, GUEUX ! Cependant, comme le disent les gens reconnaissants, « merci », car j'ignorais leur nom.
Dingo : Poursuivez, votre Majesté.
Minnie : Je veux que vous deux, les guignols qui faites office de serviteurs, vous alliez prévenir les habitants du château de cette invasion, de sorte à ce qu'ils aillent se battre comme tout bon sujet.
Donald : Sauf votre respect, votre Majesté... je pense qu'ils sont déjà au courant, ou qu'ils sont morts avant d'avoir pu l'être, parce que lutter contre ces créatures sans avoir un minimum d'expérience, c'est pas vraiment...
Minnie : DITES DONC, LE PROLO EMPLUMÉ, VOUS REMETTEZ MES ORDRES EN QUESTION ?!
Donald : Euh... p… pas du tout...
Minnie : J'ai peur que cette petite aventure dans l'espace n'ait introduit des graines d'émancipation et de rébellion dans vos cerveaux atrophiés. Tâchez de ne pas vous opposer à moi, à l'avenir, c'est compris ? Maintenant rompez !

Tous les trois se mirent au garde à vous avant de faire volte-face. Puis ils sortirent de la salle d'une démarche lente. Sora, quant à lui, fut retenu au dernier moment.

Minnie : JE NE VOUS AI PAS PERMIS DE PARTIR, IL ME SEMBLE, INFÂME PENDARD !
Sora : Ah ? Dé... désolé...
Minnie : Je n'ai point dit ce que j'attendais de vous...
Sora : Oh, c'est vrai...
Minnie : Sachez que même dans les heures les plus sombres de l'Histoire d'un royaume, une Reine a besoin d'être divertie, et ce bien plus encore lorsque son mari est absent.
Sora : Vr... vraiment ? Hé hé... Bien, bien, on commence comme ça, et dans quelques temps, à moi la couro…
Minnie : C'est pourquoi je vous demanderai de revêtir ces vêtements et de faire le bouffon pour moi. Vous ne devriez pas avoir de mal, cela me semble être votre nature primaire.
Sora : Je... vois... Hé ! C’est les fringues que je portais avant, toutes colorées !
Minnie : Vraiment ? Eh bien cela ne fait qu'appuyer mes dires. Le roi, lorsqu'il est revenu de l'un de ses voyages, m'a dit avoir trouvé des vêtements pour un éventuel rôle de bouffon. Voilà donc la source de son inspiration.
Sora : Ah ben ça...
Minnie : Revêtez cette chose et suivez-moi, je vous prie. Je vais vous mener à la salle d'audience, où vous aurez tout le loisir de me divertir.
Sora : Ouais euh... hé attendez ! Ces fringues sont trop petites pour m...
Minnie : Hâtez-vous, je ne vous attendrai point.
Sora : Eh mer... Gnn... Tu vas rentrer, saloperie de chaussures ? Comment des pompes aussi gigantesques peuvent être aussi dures à enfiler ?!

Après moult efforts, Sora parvint à enfiler la réplique miniature de ses anciens vêtements. Ceci fait, il courut rejoindre la reine dans la salle d'audience, mais la vit bientôt assaillie par des Sans-cœurs.

Sora : Ouah ! La Reine est attaquée ! Banzaiii !
Minnie : Prenez-ça, marauds !

Une lumière venue de nulle part surprit Sora, qui vit en l’espace d’une seconde les sombres créatures exploser.

Sora : Hein ?
Minnie : Vous semblez stupéfait.
Sora : Ben plutôt oui ! Je pensais pas que vous étiez si balèze ! Les reines sont pas censées être… je sais pas… fragiles et sans-défense ?
Minnie : Ha ! Où irait le monde si des maroufles tels que vous étaient plus puissants que les nobles ? Ce n'est pas pour rien si nous sommes en tous points supérieurs à vous.
Sora : Ouais enfin question modestie, y a du progrès à faire, quand même...
Minnie : Qu'ouïs-je ?
Sora : Rien, rien... Oh regardez ! Des Sans-cœurs ! Yaaah !
Minnie : Par la magie de la lumière, SIDÉRAL !
Sora : Aaargh !
Minnie : Á chaque seconde qui passe, vous redéfinissez à vous seul l’eseence même de la bêtise ! Pourquoi diable vous êtes vous mis dans le rayon de déflagration de mon Sidéral ? Allons, continuons !
Sora : Aïe...

Le jeune bouffon, grimaçant de douleur, manqua de s'évanouir mais se reprit promptement. Il se résigna cette fois-ci à suivre passivement la Reine qui n'eut aucune difficulté à se défaire des assaillants. Une fois parvenue au trône, elle pressa un interrupteur situé sous ce dernier, et un pan de mur pivota aussitôt, dévoilant un passage qui menait vers les profondeurs du château.

Sora : Oooh !
Minnie : Cessez de vous émerveiller comme un ahuri. Vous n'avez donc jamais vu de hall de la Pierre Angulaire ?
Sora : Euh...
Minnie : Je devine à votre air bovin que la réponse est non... Cet endroit nous protégeait jadis des invasions barbares, mais à présent, la Pierre semble dysfonctionner, et les Sans-cœurs sont parvenus à entrer. Mais cela n'a pas d'importance, nous serons au calme ici. Savez-vous jongler ?
Sora : Euh non mais... comment ça se fait que la Pierre marche pas ? Et puis... vous allez pas chercher à la réparer ? Les Sans-cœurs sont en train de ravager votre château là.
Minnie : Et ? Seuls les faibles périront de cet assaut. Quant aux dégâts occasionnés, ils seront réparés par des prolétaires payés au lance-pierre, avec des fonds prélevés des économies de nos sujets ravis d'aider à la reconstruction. Y voyez-vous une objection ?
Sora : Pas le moins du monde... bon, si je vous fais une imitation de Donald, ça vous va ?
Minnie : Diantre, mais vous tenez donc tant que cela à vous écarter du bon goût en vous adonnant à cette répugnante pratique ? Je vous ai demandé de jongler, ne me désobéissez donc point.
Sora : Ah... euh... vous avez des balles, par hasard ?
Minnie : Regardez-moi bien, immonde déchet. Ai-je l'air de me promener partout où je vais avec une ribambelle de balles en caoutchouc ? Non, alors débrouillez-vous ! VOUS êtes le bouffon, C’est Á VOUS de vous occuper de VOTRE matériel, après tout.
Sora : Mais... mais...
Donald : Votre Majesté ! Vous voilà ! On vous a cherché partout. C’est fait, on a trouvé plusieurs autres habitants et on leur a demandé de se sacrifier pour vous.
Dingo : Ils avaient l'air drôlement ravis de mourir pour leur patrie.
Minnie : Tout cela est très bien, mais veillez à ne point m'interrompre pendant mes heures de loisirs.
Donald : Certes... mais c'est quoi toutes ces ronces ?
Minnie : Mmh...? De quoi parlez-v... Oh ! C'est affreux ! C'est ignoble !
Donald : Mais je rêve ou quoi ? Elle avait même pas aperçu ces trucs en entrant ? C'est la première chose que j'ai vu !
Minnie : C'est un scandale !
Sora : Oui, bon, y a un peu de ronces. La belle affaire… C’est pas si grave, si ?
Minnie : Petits êtres inférieurs, voyez-vous ce tableau de mon auguste personne sur le mur, de ce côté ?
Sora : Euh... non.
Dingo : Attendez, je crois distinguer des formes derrière... mais de là à reconnaître un tableau...
Donald : Moi je le vois pas du tout...
Minnie : Ces maudites ronces ont recouvert mon tableau en le rendant méconnaissable ! On ne voit plus mon portrait si gracieux, si magnifique !
Sora : Y a pas que sur le portrait qu'on ne voit ni la grâce ni... euh... non, oubliez-ça, j’aime autant continuer à vivre, si possible...
Donald : T'as de la chance qu'elle t'ait pas entendu...
Minnie : J'exige que vous me débarrassiez des ronces ! DEBARASSEZ-M'EN SUR LE CHAMP !
Sora : Ouah ! Mais ça va prendre un temps fou !
Minnie : Allez ! Hâtez-vous !
Donald : Je crois que là on n’y arrivera pas sans magie.
Sora : Qu'est-ce que t'attends alors ? Dégomme les ronces avec tes sorts !
Donald : Je suis pas assez puissant pour ça, moi ! On va devoir demander de l'aide à Merlin !
Sora : Pourquoi Merlin ?
Dingo : C'était le mage le plus puissant de l'univers avant qu'il ne perde la boule.
Donald : A cause de sa folie, il se rappelait plus de la Reine Minnie, c'est pour ça qu'il a été exilé.
Sora : Dans ce cas, allons-lui rendre une petite visite !
Minnie : Faites vite, je n'attendrai pas ici éternellement !
Donald : Montons dans le Gummi !
Sora : Direction : la Forteresse Oubliée !

Profitant de cette brève ellipse, nos amis se hâtèrent donc de remonter dans leur vaisseau pour faire cap, une fois à bord, vers le monde de Merlin. À peine descendus du Gummi, ils se mirent alors sans attendre à courir vers le QG du Comité de Restauration de la Forteresse Oubliée, malheureusement vide.

Dingo : Moi j’espère juste qu’on ne tombera pas sur Léon et sa bande, vu la manière dont on les a ignoré, la dernière fois…
Sora : Raaah ! Il est même pas là ! Où est-ce qu'il peut bien être, ce vieux ?
Donald : On a pas encore regardé partout, cherchons enc... ah ben le voilà qui entre !
Merlin : Jeunes gens ! Que faites-vous ici ?! Êtes-vous venus me cambrioler ? Sachez que je sais me défendre ! Avec mon sort Taser X, je vais vous foudr...
Sora : Nan, nan ! On est pas venus te cambrioler, on veut te demander ton aide, Merlin !
Merlin : Comment ?! Mais je ne vous connais pas !
Dingo : Mais si, moi je m'app... Oh et puis tant pis, j'ai pas envie de me présenter encore une fois. Il va nous oublier juste après, de toute façon...
Donald : Cherchez un peu, Merlin ! Vous nous avez déjà vus, vous le savez au plus profond de vous !
Sora : Allez ! Faites un effort !
Merlin : Mais... j'ai beau chercher je... attendez... Ooooh ! Oui ! Ça me revient !
Donald : Quoi ?! Il s'en rappelle ?!
Sora : Super !
Merlin : Oui ! Oui ! Je sais qui tu es ! Johnny ! Cela fait si longtemps, mon petit fils ! Johnny !
Sora : Grand-père ! C’est toi ?... Hein, quoi ?! Qu’est-ce que je raconte, moi ? Mais non, pas du tout !
Merlin : Non ?
Sora : Je suis Sora ! Et eux c'est Donald et Dingo ! Essayez de pas l'oublier, cette fois !
Merlin : Parfait ! Je m'en souviendrai ! ... Voilà, j'ai noté vos noms dans mon pense-bête magique.
Donald : Un pense-bête magique ? Mais c'est génial, comme truc ! Comment il fait ?
Dingo : On est pas là pour ça, Donald...
Sora: Alors voilà, m'sieur Merlin ! On a besoin de votre aide !
Merlin : Mon aide ? Allons, de quoi s'agit-il ?
Donald : La Reine Minnie exige que l’on brûle les ronces qui envahissent le Hall de la Pierre Angulaire.
Merlin : La Reine Minnie ?! Qui est-ce ? Eh bien ! Si c’est une reine qui me demande, c'est que ça doit être important... ça tombe bien, je suis à la retraite et j'ai rien à faire de mes journées à part baver, faire la sieste et emmerder les gens à La Poste ! Allons-y ! Mais d'abord... Donald, amène-moi ma canne.
Donald : Celle là ?
Merlin : Es-tu stupide ? J'ai demandé à Donald, pas à toi, Dingo !
Donald : Quoi ?! Mais... mais je suis Donald !
Merlin : Vraiment ? Ce n'est pas ce que j'ai mis dans mon pense-bête magique... Depuis que j'ai dépassé les 90 ans, je ne jure que par ce sort, alors vous pensez bien que je lui fais confiance !
Sora : Mmh... J'aurais peut-être du dire quelque chose de plus précis que « eux c'est Donald et Dingo »...
Donald : Crétin, à cause de toi il va tout le temps nous confondre, maintenant !
Dingo : Bon eh bien en tout cas, voilà votre canne.
Merlin : Merci, Donald.
Donald : Tss... Rendre sa canne à un vieux... Tu parles d'une mission..
Merlin : Tu as quelque chose contre les cannes, gamin ?
Donald : Quoi ? Mais non, pas particulièrement !
Sora : Heureusement ! Un canard qui aime pas les cannes, ça m'aurait inquiété !
Donald : Ferme-la, Sora !
Merlin : Veillez à rester poli, jeune blanc-bec !
Sora : Donald, un blanc-bec ?
Donald : Sora, si tu fais cette blague, je ferai de ta vie un enfer. Tu sais comme je déteste tes vannes sur les canards...
Sora : Ouais d'accord... mais couac il en soit, partons !

Et en effet, la vie de Sora fut un enfer pendant une bonne minute, qui lui parut durer une éternité. La violence de son acharnement fut telle que celle-ci sera censurée. Voici cependant un avant goût de la vengeance de Donald :
https://2img.net/r/ihimizer/img853/2429/2451p.jpg

Là-dessus, votre modeste serviteur s’en va s’enterrer dans un trou pour s’empêcher à l’avenir de refaire ce genre de blagues. Par contre, il emmène quand même son clavier avec lui, parce que ce serait difficile d’écrire la suite sans ça, dites-donc.

Sora : Aïe ! Ouïe !
Donald : Tu l'as bien méritée, celle-là !
Sora : « Celle-là » ? Je m'en suis pris plein la gueule !
Dingo : Arrêtez ça ! Merlin a quelque chose à nous dire !
Merlin : Jeunes gens, je vais à présent nous téléporter au Hall de la Pierre Angulaire, grâce aux données précises que notre brave Donald m'a fourni sur son emplacement.
Dingo : Précises, précises… j'ai juste dit que c'était dans le sous-sol du Château Disney, en fait...
Donald : Attendez un peu... Nous téléporter ?! Mais...

Un bruit étrange coupa Donald, et en un clin d’œil, tous les quatre se retrouvèrent juste devant Minnie.

Sora : Aaah ! C'est beaucoup plus rapide comme ça !
Donald : Mais... mais... bordel ! Le Gummi est resté à la Forteresse Oubliée ! Comment on va faire, maintenant ?!
Merlin : Ne vous inquiétez pas, je vous ramènerai avec moi en repartant.
Donald : Y a intérêt, ouais !
Minnie : Ah ! Vous êtes revenus avec ce vieux fou. Allez-y, débris sénile ! Débarrassez-moi de ces ronces !
Merlin : Vos désirs sont des ordres, ma p'tite dame ! Shlabada ! Hop ! Plus de ronce ! Qu'est-ce qu'on dit ?
Dingo : Merlin... c'est elle, la reine...
Minnie : Comment... osez-vous... m'adresser la parole... SUR CE TON ?!
Merlin : Aaaaaah ! A l'aaaide !

Et sur ces mots, ou plutôt cris, il se téléporta de retour sur sa planète.

Donald : Qu... quoi ?! Mais... et nous ?! Comment on va faire ?!
Sora : C'est problématique...
Dingo : Regardez, derrière les ronces il y avait une porte bizarre.
Sora : Ah oui tiens !
Donald : On va plus jamais pouvoir partir d'ici, et tout ce dont vous vous occupez vous, c'est d'une foutue porte ?!
Minnie : Mais est-ce que je rêve, gueux, ou vous n'avez jamais vu de porte vers le passé avant aujourd’hui ?
Sora : Heeeein ?!
Dingo : Pas vraiment, en fait.
Minnie : C'est pourtant bien simple... Sitôt cette porte passée, on se retrouve dans le royaume de Disneyland d'antan, avant même que ces murs ne soient bâtis. Allons ! C'est élémentaire ! Même un prince de seconde zone saurait cela !
Donald : J'ai une idée !
Sora : Tu veux aller dedans pour changer le passé pour qu'on soit pas coincés ici dans le présent ?
Donald : Euh... oui, en gros c'est ça... Mais comment t’as deviné ?
Sora : C'est évident, non ? On est dans la mouise jusqu'au cou, et une porte qui va dans le passé s'offre à nous... Y avait pas trente-six plans à avoir !
Donald : Ouais, mais de là à ce que TOI, t’arrives à utiliser ton cerveau, tu comprends que ça puisse me laisser perplexe, quoi.
Dingo : Entrons-y !
Minnie : Je ne vous autorise en aucun cas à utiliser cette porte ! Elle m'appartient ! Je ne tiens pas à ce qu'elle soit souillée par le bas-peuple !
Donald : C'est ça ouais... Ne l'écoutez pas et entrez-y !
Minnie : Vous rendez-vous compte que vous êtes sur le point de violer une propriété royale ?!
Sora : Quoi ?! Mais qui a parlé de viol ? On veut juste entrer dedans sans votre consentement ! Mmh... dit comme ça...
Donald : Tais-toi et rentre, Sora ! Elle prépare un Sidéral !
Sora : D’accord ! D'accord !
Dingo : Aaaah !
Donald : Viiite !
Minnie : JE VOUS AURAI, IMMONDES MARGOULINS !

Ils eurent juste le temps de s'y engouffrer avant que la tyrannique reine n'achève son sortilège. Le sort de lumière ne frappa ainsi que la porte magique sans conséquence fâcheuse. Toujours furieuse, elle retourna alors en maugréant à ses occupations royales.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 5 Mai - 10:18

Chapitre 17 - La Rivière Indémodable


Sora : Mais... mais où est-ce qu'on a encore atterri ?!
Donald : La reine a dit qu'il s'agissait toujours du monde de Disney, mais dans le passé...
Sora : Ça a pas mal changé, en tout cas !
Dingo : Il faudrait plutôt dire « ça va pas mal changer », si on veut être rigoureux.
Donald : En tout cas, l'ambiance a l'air d'être très... particulière, ici...
Sora : Ah ?
Donald : Regarde un peu les couleurs, ça te paraît pas bizarre ?
Sora : Oh ! C'est vrai !
Donald : Là-bas, il y a Horace, Clarabelle et un type dont le nom comme la tête me reviennent pas, regarde leurs vêtements, y a rien qui te semble étrange ?
Sora : Ouais mais t'as raison ! C'est carrément démodé !
Donald : Ah ben si même toi tu trouves ça ringard...
Dingo : C'est sûr, c'est complètement dépassé !
Donald : Mmh… je crois que je sais où l'on est, ou plutôt « quand » on est.
Dingo : Attends... tu crois qu'on pourrait être à CETTE époque ?
Donald : J'en suis sûr et certain...
Dingo : Mon dieu...
Donald : Ces couleurs flashy, Horace qui porte un pantalon en pattes d'éléphant, une boule disco en guise de soleil, aucun doute là-dessus. On est dans les seventies !
Dingo : La mode disco...
Donald : Le mouvement punk...
Sora : J'suis trop jeune pour avoir connu ça, mais même sur mon île paumée on en a entendu parler.
Donald : En tout cas il va falloir faire attention, ils lésinaient pas sur la drogue, en ce temps-là !
Sora : Tiens, c'est marrant. Y a une partie de moi-même, tout au fond de mon subconscient, qui vient de frémir de joie...
Dingo : T'iras voir un psy plus tard ! Ne perdons pas non plus de vue notre objectif.
Sora : C'est vrai, on est là pour trouver un moyen de ne plus être coincés dans le présent !
Dingo : Et comment vous comptez vous y prendre ?
Sora : Ben... comme d'habitude. On erre, on parle aux gens, on se bat, on fait un peu n'importe quoi, et à la fin, j’te parie on aura résolu tous nos problèmes.
Donald : Je t'aurais frappé pour avoir eu une idée aussi débile, si c'était pas justement ce genre de plan qui avait fonctionné jusqu'à maintenant...
Dingo : On a donc juste à avancer pour que... Oh !
Donald : Et un deus ex machina, un.
Sora : C’est Pat ! Il arrive vers nous !
Dingo : Mon dieu ! Il a une touffe de cheveux énorme !
Donald : C'était la mode à l'époque, si je me souviens bien...
Dingo : C'est vraiment affreux !
Donald : Non, afro.
Dingo : Enfon bon, cela dit, ce n'est pas comme si j'espérais de lui qu'il ait été un canon dans sa jeunesse...
Disco Pat : Hé, les hippies, vous auriez pas vu passer un méchant ?
Donald : Nous ? Des hippies ?
Dingo : Et puis le méchant, ici, c'est toi !
Disco Pat : Moi ? Méchant ! J'vous permets pas, hippies !
Sora : Qui c’est que tu traites de hippie, là ?
Disco Pat : T'as pas vu tes vêtements, fumeur de joints ? On vous croirait sortis de la dernière décennie !
Donald : Génial, grâce à Sora, même dans le passé, on nous prend pour des arriérés...
Disco Pat : Pff ! J'ai rien à faire avec vous de toute façon ! Moi, j'me casse !
Dingo : On le suit ?
Sora : Hé! Regardez, là, sur la colline ! C'est la Pierre Angulaire ! Le truc qu'on a vu avant de venir et qui doit sûrement avoir une importance capitale !
Donald : Et ?
Sora : Ben rien. Allez, suivons Pat !

Cette petite filature ne fut que de courte durée, puisque Pat s’arrêta un peu plus loin, sur la rive d'un cours d'eau.

Disco Pat : Mais où est-ce qu'il s'est enfui, ce hippie ?!
Dingo : Hé ! Pat !
Disco Pat : Encore vous ?! J'ai pas de temps à perdre ! J’vous demanderai même pas comment vous connaissez mon nom, c’est dire !
Sora : Ben justement, nous on en a trop, du temps libre, alors ramène-toi, qu'on se bastonne !
Donald : Pourquoi tu veux te battre avec lui ?
Sora : Ben parce que c'est le méchant. Et nous, on est les gentils... je crois. C’est un peu confus, par moments.
Donald : Ça se tient...
Disco Pat : Quoi ?! Mais non ! J'suis pas un méchant moi ! Raaah ! Vous allez voir, sales hippies ! Yaaaah !
Donald : Il fonce ! Dingo, lève ton bouclier !
Dingo : D'accord !
Donald : Parfait... et dès qu'on aura paré cette attaque, on pourra contre-attaq...

Un « boing » significatif de la collision entre un gros tas de graisse et une surface en métal retentit

Dingo : Hein ? Il... il s'est assommé sur mon bouclier...
Donald : Quel crétin... Je sais bien qu’il est pas très fort, en général, mais là il était particulièrement mauvais. Il nous cache quelque chose…
Sora : Et si on se trompait ?
Donald : Tu crois que ce serait un allié ?
Sora : Nan, j'veux dire... et si en fait, ce serait bien un ennemi, mais super faible ?
Disco Pat : Oooh ma tête...
Dingo : Il se relève déjà ?
Disco Pat : Pfff... Vous êtes trop forts... entre vous et le type obèse qui vient de passer, j'suis vraiment mal moi...
Donald : Un type obèse, tu dis ?
Disco Pat : Ouais, il m'a donné cet almanach des sports soi-disant « du futur ». Il disait que j'deviendrai riche, et que du coup lui aussi. Mais j'veux pas tricher comme ça moi, j'suis quelqu'un d'honnête !
Sora : Ça, c'est un scoop.
Disco Pat : Mais ce qui est le plus bizarre, c'est qu'il ait réussi à piloter mon bateau à moteur que moi seul peux faire démarrer d'habitude !
Donald : Mmh... venez par ici, vous deux...

Donald emmena alors ses deux compères à l'écart d'une manière fort peu discrète.

Donald : Vous en pensez quoi ?
Sora : C'était peut-être un coup de chance, mais d'un autre côté, c'est pas parce que c'est SON bateau que lui seul peut le pilo...
Donald : Je parle de Pat ! Enfin de ce Pat là... Finalement, on dirait qu'il est pas si méchant.
Dingo : Non, t'as raison... Je me demande comment il est devenu comme on le connaît...
Disco Pat : Dites, si vous tenez tant à être discret, éloignez-vous de plus d'un mètre, parce que j'entends tout, sales hippies !
Sora : Mais qu'est-ce qu'il a contre les hippies, en fait ?
Donald : Aucune idée, un traumatisme dans son enfance, peut-être ?
Disco Pat : J'ai entendu ce que vous avez dit ! Si vous cherchez tant à savoir d'où me vient cette haine, il va falloir que vous vous fassiez pardonner en travaillant pour moi !
Donald : Non merci, sans façon.
Sora : Moi je demandais ça comme ça, hein, en fait je m'en fous un peu...
Disco Pat : Pff ! Et vous voulez pas vous faire pardonner quand même ?
Donald : Pourquoi on se ferait pardonner ?
Disco Pat : Peut-être parce que vous m'avez fait perdre la trace du méchant hippie, parce que vous m'avez assommé et que vous m'avez blessé dans mon égo ?
Sora : Possible... On devrait faire quoi, alors ?
Disco Pat : Aidez moi à remettre la main sur ce type et sur mon bateau, et ce sera bon !
Donald : C’est pas comme si on avait autre chose à faire.
Sora : C'est toujours la même rengaine...
Donald : Qui a insisté pour qu'on aide la reine ?
Dingo : Ce n’était pas vraiment une aide désintéressée.
Donald : Peut-être, mais c'est ce qui nous a mené ici !
Disco Pat : Au lieu de jacasser, allez me trouver mon bateau, j'ai pas de temps à perdre avec des hippies, moi ! J'vais voir de ce côté, allez voir du côté de la grosse pierre !

Mais alors que Pat s'éloignait, une fenêtre étrange apparut devant trois paires d'yeux ébahis.

Sora : C'est quoi ça ?
Donald : Bizarre. Une sorte de... fenêtre flottant dans les airs...
Dingo : Dites, j'espère qu'on a pas respiré de la vapeur hallucinogène, quand même ? C'est pour ce genre de choses que j'ai peur des seventies, moi.
Sora : Qu'est-ce qu'on fait ?
Donald : On va pas rester devant ce truc à le fixer, je vais taper dessus pour voir ce que ça fait.

Et c'est ce qu'il fit, dégainant son bâton pour en donner un coup sur la fenêtre volante. Ils eurent alors une vision, celle de Sans-cœur entrant dans quatre fenêtres semblables autour de la Pierre Angulaire, puis ils virent leur propre arrivée sur les lieux. Lorsqu'ils reprirent leurs esprits, tous trois se regardèrent, l'air étonné.


Sora : ... C'était nous ça, nan ?
Donald : Evidemment que c'était nous !
Sora : Nan mais c’était juste une façon de demander si j’étais pas le seul à avoir eu cette vision bizarre...
Donald : A croire que non... Dingo, qu'est-ce que t'en... Dingo ?
Dingo : Je...
Sora : Tu ?
Donald : Ça va pas ? Y a un problème ?
Dingo : Euh...
Donald : Il faut me le dire, si ça va pas. C'est pas que j'en ai grand chose à faire, mais ça pourrait te faire du bien d'en parler.
Dingo : C'est juste... en me voyant de l'extérieur, comme ça, j'ai réalisé quelque chose...
Donald : Allez, accouche, avant que j'aie plus envie de t'écouter te plaindre ! Oh... bon, c'est trop tard... mais continue quand même...
Dingo : ...
Donald : Mmh ?

Un ange passa...


Dingo : Sora, est-ce que tu me trouves attirant ?
Sora : HEEEEEIIIN ?!
Dingo : Est-ce que tu me trouves attirant ?
Sora : Nan mais j'avais compris, ce « HEEEIN » était là pour marquer ma surprise, mon incompréhension, ma...
Dingo : Alors ? Tu me trouves comment ? Je me suis vraiment trouvé laid, moi, dans cette vision.
Sora : ... ma stupeur, preuve que je ne m'attendais pas du tout à ce type de question, d'ailleurs je m'attendais à rien du tout, c'était vraiment soudain, comme prise de parole. Ça me rappelle une fois, sur l'Île du Destin, y avait Riku qui nous avait...
Donald : Laisse tomber, il essaie de changer de sujet pour ne pas avoir à répondre.
Dingo : Tu crois ?
Sora : ... du coup, moi, je comprenais pas pourquoi Riku voulait faire la course, mais comme je pensais que « Le Radeau de la Merdeuse », c'était un super nom pour notre radeau, qui faisait référence au tableau, et tout, et tout, ben j'ai accepté de...
Dingo : Et toi Donald, tu me trouves attirant ?
Donald : Je... hum ! enfin... je vois pas pourquoi on... enfin je...
Sora : ... après ça, lui et moi, on a mangé un de ces fruits en forme d'étoile, là, dont j'ai oublié le nom... ah si, ça s'appelle les fruits Paopu !
Donald : Oooh ! Vraiment ? Mais ça avait quel goût, dis-moi ?
Sora : C’était vraiment amer, mais j'ai entendu dire qu'une fois cuit, c'était sucré. Bizarre, hein ?
Donald : C'est fantastique ! Dis m'en plus !
Dingo : Bon... je suppose que personne n'a l'intention de me répondre... Puisque c'est comme ça, je m’en vais.
Sora : A ce qu'y paraît, cuisiné avec du poivron, on obtient un mélange de saveurs qui est particulièrem...
Donald : Bon... Dingo est parti, on peut arrêter.
Sora : Arrêter quoi ? C'est vraiment une super recette ! D'ailleurs, pour les poivrons, prends de préférence des j...
Donald : La ferme ! On trouvera rien en restant ici. Suivons Dingo, je me sentirais un peu mal s’il tentait quelque chose de stupide.
Sora : Pfff... Où est-ce que tu crois qu'il serait allé ?
Donald : Dans cette direction là. Je crois que ça mène vers la Pierre Angulaire.

Ils se mirent donc à marcher sur les traces de leur compagnon en espérant le trouver rapidement.

Donald : Il devrait plus être très loin.
Sora : En tout cas, pour en revenir aux fruits Paopu. Y en a qui cuisinent ça avec de l'ail et des fines herbes. Personnellement je trouve ça bizarre, mais...
Donald : Regarde ! Il est là-bas !
Sora : Hein ? Mais non, c'est un arbre... hé ! Où tu vas ?!
Donald : Pfiouu, je l'ai échappée belle... Oh tiens, mais y a vraiment Dingo, de ce côté !
Dingo : Oooh, mais c'est mon canard préféréé...
Donald : Euh, ça va ?
Dingo : Voui et toiii ? Oh et puis voilà ce très cher Sora ! Bonjour Soraaaa !
Sora : Qu'est-ce qu'il lui arrive, là ?
Donald : Tu déprimes plus, Dingo ?
Dingo : Non, hé hé !
Donald : Pourquoi ça ?
Dingo : J'vous dirai rien, hi hi hi ! J'veux pas d'ennuis avec la justice, moi !
Donald : Des ennuis avec la justice ? Qu'est-ce que t'as fait, au juste ?
Sora : Il est vraiment obligé de nous répondre ? Je suis pas sûr d'avoir très envie de savoir...
Dingo : Ben oui, sot ! La consommation de drogue est un graaaave délit !
Donald : Je vois... Et où est-ce que t'as déniché ça ?
Dingo : Quoi donc ?
Dingo : Ta drogue.
Dingo : Mais qu'est-ce qui te dit que c'est de la...
Donald : D'accord, d'accord... où t'es tu procuré la source de ta joie exubérante ?
Dingo : Quoi, ça ?

Et il leur montra une substance que Sora et Donald reconnurent comme étant du LSD… ou du moins que Donald reconnut comme étant du LSD, puisque Sora n’y vit qu’une poignée de pastilles pour la gorge.

Donald : J’ai dit « Bas les pattes », crétin !
Sora : Mais j’ai une petite inflammation au fond de la g… Aïe !
Donald : Alors, Dingo ? J’attends.
Dingo : C'est ce très cher Horace qui m'en a fourni, moyennant un touuut petit peu de nos munnies !
Donald : Un tout petit peu ? J'ai un mauvais pressentiment...
Dingo : Il a vu que j'allais pas très bien, tout ça tout ça, et il m'en a proposé un petit peu, alors moi tu me connais heeein, j'sais pas dire « NOOOoooon ! »
Sora : Ca dure longtemps, les effets secondaires de ce médicament ?
Donald : J'en sais rien, mais s'il est juste un peu plus joyeux, c'est pas bien méchant.
Dingo : Mmh... Donald, je n'avais jamais remarqué à quel point tu pouvais être attirant dans cette tenue...
Sora : Euh...
Donald : Pas de temps à perdre, il faut le désintoxiquer !
Sora : Moi j'veux bien, mais comment ?
Donald : Voyons voir...
Dingo : Allez mon poulet, viens voir par ici !
Donald : FOUDRE !

En un instant, Dingo fut foudroyé et tomba à la renverse, visiblement dans les vapes.

Donald : Comme ça, par exemple.
Sora : Simple, concis, atroce, efficace.
Donald : Il a l'air de reprendre ses esprits...
Dingo : Aaah... qu'est-ce que... pourquoi t'as fait ça, mon canard en sucre ?
Sora : Finalement, retire le « efficace ».
Donald : Bon, on va se contenter de lui filer un remède...
Sora : Tiens, Dingo, avale ça.
Dingo : Chic ! Avaler, c’est ma passion !

Quelques minutes plus tard, Dingo était relativement clean. Sa tête le faisait souffrir, mais au moins pouvait-il tenir un discours relativement clair et sain.


Dingo : Ooh... je ne sais pas ce qu'il m'a pris...
Donald : N'y pensons plus, on a d'autres chats à fouetter.
Sora : On fait quoi alors, maintenant ?
Donald : Regarde ces fenêtres qui flottent dans les airs autour de la Pierre Angulaire, c'est ce qui était dans notre vision de toute à l'heure.
Dingo : Si j'ai bien compris, on n’a qu'à taper dessus pour avoir des visions du passé ?
Sora : Mais on s'en fout, de revoir tout ce qu'on a fait !
Donald : Ces visions ne nous concernent peut-être pas toutes, qui sait ? Ce concept de fenêtres flottantes est tellement débile qu'il faut s'attendre à tout...
Dingo : N'oublions pas non plus que des Sans-cœurs y sont entrés...
Donald : Où tu veux en venir ?
Dingo : Ben en général, quand y a des Sans-cœurs, il faut qu'on leur tape dessus, non ?
Sora : Ah non, pas besoin de se mêler d'un truc qui nous concerne pas ! Si des Sans-cœurs ont déboulé ici sans que personne s'en aperçoive et sans que l'univers ait été détruit, on va pas se mettre à se battre pour rien !
Dingo : Mais peut-être que l’univers aurait pu être meilleur s’ils n’étaient pas entrés dans ce monde ?
Sora : Bah ! Du moment que j'suis né, ça me va !
Donald : Ouais mais t'aurais pu être beau ou intelligent.
Sora : J'aurais pu être un canard, aussi ! J'suis plutôt bien tombé, finalement, non ?
Donald : Tu vas voir la raclée qu'il va te mettre, le canard...
Dingo : Il y a aussi autre chose, peut-être que ces Sans-cœurs n'étaient pas censés y entrer.
Sora : Je crois pas qu'ils se soucient de ce qu'ils ont le droit de faire ou non.
Donald : C'est pas une question de droit, crétin. Dingo a peut-être raison : si ça se trouve, il sont là à cause de notre présence. Imagine qu'on rende le présent encore pire en n'intervenant pas !
Sora : Qu'est-ce qui pourrait être pire dans le présent ?
Donald : Minnie pourrait régner sur l'univers, je pourrais ne pas exister, et toi, tu pourrais avoir un frère jumeau !
Sora : AAaah ! J'veux pas partager l'utérus de ma maman avec un ersatz de mon auguste personne !
Donald : Et nous, on veut pas partager le Gummi avec deux ersatz de maîtres de la Keyblade.
Dingo : Mais Donald… tu t’en fiches, puisque tu n’existeras plus...
Donald : Toi, tais-toi.
Sora : Qu'est-ce qu'on fait alors, on les suit ?
Donald : Dans le doute, ouais. De toute façon, au risque de me répéter… on a pas grand-chose d’autre sur les bras.
Dingo : Allons-y, dans ce cas !
Sora : Mais...
Donald : Oui ?
Sora : Comment on fait pour les suivre ?
Donald : C'est logique, non ? On ouvre les fenêtres et on s'engouffre dedans. Ca demande un peu d'équilibre mais bon...
Sora : Mmmh... « Logique », en effet.
Dingo : Arrête donc de râler et viens, on a du pain sur la planche.

Et ils parvinrent après moult efforts à entrer dans la fenêtre flottante. Là, un nouveau décor s'offrait à eux, celui du chantier d'un immeuble. Se tenant sur un échafaudage pour le moins précaire, et ce à une cinquantaine du mètres du sol, ils virent aussitôt apparaître des Sans-cœurs devant eux.


Sora : Mais qu'est-ce qu'on fout là ?
Donald : Qu'est-ce que j'en sais, moi?
Sora : C'était une question rhétorique....
Donald : Pourtant, mon coco, au niveau de la rhétorique, t'as encore de nets progrès à faire...
Dingo : En tout cas, c'est dommage qu'on ait pas été téléporté dans le bâtiment plutôt que sur l'échafaudage.
Sora : C'est clair, j'suis pas sûr qu'il tiendra avec trois personnes dessus !
Donald : Il a plutôt intérêt, parce qu'avec ces Sans-cœurs qui nous fixent depuis qu’on est arrivés ici, ça risque de s'agiter un peu !

Ce fut ce moment que choisirent les sombres créatures pour lancer leur assaut, après avoir poliment attendu qu'ils finissent leur conversation d'importance capitale.

Sora : Allez, au boulot !
Dingo : On vous attend de pied ferme !
Donald : Y en a plus que ce que je pensais ! Il va falloir être prudent, sinon on risque de...

Mais déjà après seulement quelques secondes de lutte acharnée, l'une des quatre cordes qui retenait la plate forme céda.

Sora : Eh merde !
Donald : On y arrivera pas, il faut qu'on saute sur le bâtiment avant de tomber !
Dingo : Tu crois qu'on peut le faire ?
Donald : Peut-être qu'avec de l'élan...
Sora : Et peut-être avec un peu moins de Sans-cœurs autour de nous...
Donald : Dans ce cas, occupe-toi d'eux, mes sorts font trop bouger la plate-forme.
Sora : D'accord, je m'en... Aah !

Une seconde secousse se fit sentir : deux des quatre cordes avaient maintenant lâché.

Dingo : Les deux dernières tiendront pas longtemps !
Sora : Merde, on est vachement loin du sol, quand même...
Donald : On survivra jamais à une chute d'aussi h...
Dingo : Attention !
Sora : 'Fait chiAAAAAAAAAaaaaaaah !

Les deux dernières cordes rompirent au même instant, ce qui rappela à nos trois héros combien les lois de la gravité pouvaient être cruelles.


Sora : AAAAaaaaaaah….
Donald : ... Sora ?
Sora : ...aaaaaaaah... aah ? Ah ! On est pas tombés ?
Dingo : Si, mais finalement ça va.
Donald : En fait, on était qu'à trois mètres du sol... d'un sol PEINT.
Sora : Ouah ! C'est drôlement bien fait ! On aurait vraiment dit qu'on était en haut de cet immeuble !
Dingo : J'ai vraiment cru qu'on était cuits.
Donald : Si on vraiment avait chu, c'eut été fichu.
Dingo : Notre destin aurait été échu.
Donald : Tombant tels des anges déchus.
Sora : .Des anges moustachus.
Donald : Mousta... quoi ?
Sora : Ben c'était pour continuer vos rimes !
Donald : Tu viens de briser notre lyrisme !
Sora : Mais...
Donald : Idiot !
Sora : Les poètes sont souvent incompris,
de la grande masse des abrutis.
Donald : Mouais, tes rimes sont à vomir...
Dingo : Et si promptes à déclencher notre ire !
Donald : Ca suffit Dingo, j'ai plus envie de rimer, là.
Dingo : Rooh... Ah, tiens ! En fait il restait encore des Sans-cœurs !
Donald : Parfait, je vais pouvoir me défouler sans avoir à abîmer un prétendu élu de la Keyblade !
Sora : Et moi, pouvoir me défouler sans craindre de faire tomber quoi que ce soit !
Donald Tu devrais pourtant, ça t'éviterait de faire encore chuter mon estime pour toi.
Sora : J'en ai marre de tes piques Donald !
Donald : Mes piques ? Sans vouloir te vexer, ces mots sonnent creux venant d'un gamin qui a une coiffure de porc-épic.
Sora : Raaaaaaah !
Donald : Et réflexion faite, j'avais bel et bien l'intention de te vexer.
Sora : RAAAAAH ! J'EN AI RAS LE CUL ! Yaaah ! Prends-ça ! Et ça ! Haaa ! Toi aussi ! T'avais qu'à pas être sur mon chemin ! ARRÊTE DE CHIALER !
Dingo : Ce pauvre Sans-cœur, Sora est en train de s'acharner sur lui...
Donald : Rappelle-moi d'être toujours aussi infect avec lui quand on sera dans un combat difficile, ça pourrait servir.
Dingo : D'accord, mais évite de l'énerver trop souvent, sinon au bout d'un moment ça marchera plus.
Donald : C'est sûr, ce serait plus aussi drôle, ha ha ! Alors Sora, t'y arrives ?
Sora : Graaah ! Ouais, ouais, j'ai presque fini d'effacer toute trace de chair intacte sur ce machin sanguinolent !
Dingo : Effrayant...
Donald : J'ai crée un monstre... Et c'est génial.
Dingo : Il est drôlement efficace ! Il est en train d'exterminer tous les Sans-cœurs à lui seul, là !
Donald : C'est l'occasion de nous reposer un peu. Aaaah... Ca fait du bien de se dét...
Dingo : Bon, ils sont tous morts, et quand je dis morts, je devrais dire « en morceaux ».
Donald : Eh merde ! La prochaine fois j'irai mollo avec les provocations, j'ai même pas eu le temps d'en profiter !
Dingo : N'empêche, si j'avais su qu'une Keyblade pouvait faire un tel massacre...
Sora : Aah.... aah.... Ah putain... c'est moi qui ai fait ça ?

Le porteur de la Keyblade était en effet le premier étonné du carnage dont il était l'auteur. A bout de souffle et couvert du sang noir des Sans-cœur qu'il avait charcuté, il s'assit et posa son arme.

Sora : Bizarre, j'ai des trucs bizarres coincés entre les dents... C'est quoi ça ? C'est tout visqueux ? Beurk ! On dirait un morceau d'intestin...
Donald : Je crois que tu as ta réponse, Dingo. Il a pas juste fait ça avec sa clé en plastique. C'est... répugnant.
Dingo : En effet... bon, on y va ?
Sora : Mmh ? Où ça ? Je vois pas de sortie, moi.
Donald : Ca m'étonnerait qu'on soit bloqués ici, quand même...
Dingo : Attendez, il y a quelqu'un qui arrive...
Sora : Mais ce serait pas... Oh ! Mickey !

En effet, Mickey venait en courant à leur rencontre, bien qu'il soit bien différent de celui qu'ils connaissaient. Le visage couvert de piercings, un collier à piques autour du cou et une crête à 50 cm entre ses deux oreilles rondes... tout en lui transpirait l'anarchisme et l'anticonformisme.


Sora : Eh ben ! Ca, pour une surprise !
Dingo : Alors il venait de là, le collier qu'il a donné à Pluto !
Donald : Euh... votre Maj... enfin... Mickey ? C'est bien toi, enfin vous ?

Ne pouvant apparemment pas répondre, il se contenta de lever une pancarte sur laquelle ils purent lire l'inscription « CONTRE LE LANGAGE CONFIRMISTE ET BOURGEOIS ». Ceci fait, il s'essuya la main sur celle de Sora et fila sans plus tarder.

Sora : Eh, reviens, le keupon !
Donald : Inutile de le rattraper, il a peut-être l'air reconnaissant, mais on dirait qu'il veut pas s'attarder ici...
Dingo : C'est bizarre en tout cas... Qu'un anarchiste soit devenu le roi de Disney... Bizarre et en même temps ironique.
Sora : En tout cas, en voilà un que Pat risque pas d'appeler « hippie ».
Donald : Toujours est-il qu'on a toujours pas de sortie à notre disposi... Oh !

En réalité, une autre de ces fenêtres flottantes était apparue dans leur dos lorsque Mickey eut tourné les talons. Désireux de partir au plus vite, Donald tira sur une corde qui dépassait, ce qui leur dévoila une autre scène du passé. Il s'agissait non plus le moment de leur arrivée dans ce monde rétro, mais d'une scène à laquelle avait assisté le Pat du présent.

Pat : Maléfique, je...
Maléfique : Idiot ! Tu n'es qu'un incapable !
Pat : Mais comment je pouvais le savoir, que c'était la cassette de ton mariage ? Et comment j'pouvais savoir que t'avais été mariée ?
Maléfique : Sombre crétin, insinuerais-tu qu'aucun homme ne voudrait de moi ? J'ai eu de nombreux amants ! Sauron, Voldemort, le chasseur qui a abattu la mère de Bambi... Ah ! Quand j'y repense, quel goujat ils étaient tous ! Cette cassette était la seule trace de la seule union qui me rendit heureuse ! Aaah... je revois la scène comme si c’était hier... « Maléfique, voulez-vous prendre pour époux Bowser, ici présent ? » Mais le destin le fit mourir quelques mois plus tard dans des circonstances étranges. On m'a toujours dit que son meurtrier était un plombier fantasque, mais je n’en crois rien ! Les services secrets du Royaume de Disney me le paieront… Bouhouhou… Bowser…
Pat : Eh ben ! C'était...euh... tragique, dis-donc ! Alors, t'es toujours en colère ?
Maléfique : UN PEU QUE JE SUIS EN COLÉRE, IMBÉCILE !
Pat : D'accord, d'accord ! La prochaine fois que je veux enregistrer Koh Lanta, je vérifierai si la cass...
Maléfique : Ha ! Qui sait ? Vivras-tu assez longtemps pour ça ?
Pat : Ah non, tu me fais peur, là...
Maléfique : Ha ha ha ! Tu es pitoyable ! Ha ha ha... Et OUI JE SUIS TOUJOURS EN COLÉRE !
Pat : Aaaah !

De retour à la réalité, nos trois amis étaient plus étonnés que jamais de ce à quoi ils venaient d'assister.

Sora : MALÉFIQUE EST MARIÉE ?!
Donald : Y A ENCORE DES GENS QUI UTILISENT DES CASSETTES ?!
Dingo : C'est vraiment bizarre... Peut-être que si on entre dans les autres fenêtres, on saura la suite !
Donald : Ah, parce que la suite t'intéresse, toi ?
Dingo : Eh bien, on pourrait trouver quelque chose d'intéressant, en tout cas...
Sora : On peut toujours essayer, non ? Ah ben y a une autre fenêtre là. Allons-y gaiement !
Dingo : Avec plaisir !
Donald : Contentons-nous d'y aller tout court, d'accord ?

Cette fois-ci, il leur fallut moins de temps pour entrer dans la fenêtre, et sitôt ceci fait, ils se retrouvèrent dans une ville miniature, à moins que ce ne fusse eux qui furent trop grands.

Sora : Au moins, on est sur le sol dès le début, comme ça y aura pas d'ambigüité !
Dingo : Et cette fois-ci, ce n'est pas un sol peint, y a vraiment des trucs qui bougent par terre.
Donald : Est-ce que c'est vraiment important ? Je suppose qu'on va devoir les défendre contre des Sans-cœurs qui ne devraient pas tarder à arriver.

Et en effet, une dizaine de Sans-cœurs déboulèrent de nulle part dans des petits avions et se mirent à les attaquer, tandis qu'une alarme retentissait dans la ville.


Sora : Bravo ! T'as deviné juste !
Donald : C'était cousu de fil blanc...
Dingo : A l'attaque !

Mais les habitants de la ville miniature avaient bien l'intention de combattre eux aussi, et c'est ainsi que d'une grande tour, presque à la hauteur de nos héros, ils tentèrent de faire face au bombardement Sans-cœur.

Donald : Ils y arriveront jamais sans nous...
Dingo : Au risque de me répéter, à l'attaque ! Prends ç... Oh non !

En faisant un mouvement trop ample avec son bouclier, il avait fait s'écrouler la tour, c'est-à-dire le meilleur moyen dont disposait le peuple miniature pour assurer sa défense.

Dingo : Oups... Ils ne vont pas être contents...
Sora : Ah bah bien joué...
Donald : T'es mal placé pour dire ça, Sora. T'as le pied sur la mairie.
Sora : Aaah ! Ouf, ni vu ni connu !
Donald : Et c'est pas en posant l'autre sur l'orphelinat qu'ils vont mieux t'aimer...
Sora : Raah ! Mais ça me saoule, j'peux me mettre nulle part !
Dingo : Ah ! Les avions Sans-cœurs passent à l'assaut !
Donald : Eh mais... ce sont pas les avions Sans-cœurs ça ! Ils portent les couleurs et le drapeau de la ville sur laquelle on est !
Sora : Hein ? Ah oui tiens, et ils ont abattu les avions ennemis...
Donald : Et maintenant ils essaient de nous abattre... J'ai pas l'intention de me laisser faire !

Et invoquant la foudre sur un escadron, Donald réduisit en poussière du même coup l'école, la maison de retraite et le cabaret.

Donald : Ah mais merde, c'est quoi cette idée de foudre un cabaret juste devant l'école ? Tiens mais en fait, s'ils pervertissent les enfants dès leur plus jeune âge et que du coup, ça aboutit à une société corrompue, ça veut dire qu'on agit pour le bien en détruisant tout ça !
Sora : Pas con ! Allez, adieu la crèche !
Donald : Bye bye, l'hôpital !
Dingo : Vous faites peur, des fois...
Donald : Tiens ? Ils envoient des trucs minuscules... Qu'est-ce que c'est ?
Sora : On dirait des petits obus, ça vient vers nous.
Dingo : Je crois qu'ils en sont à leur ultime défense...
Donald : Pourquoi ? C'est quoi, d'après toi ?
Dingo : Des missiles nucléaires.
Sora : Oh m...

L'explosion qui suivit fut si violente qu'il serait inutile de la décrire avec des mots. La seule description que nous pourrions éventuellement lui donner serait l'onomatopée « BADABOUUUM », ce qui paraît largement insuffisant. Toujours est-il qu'une fois cette arme ultime utilisée, il ne restait plus qu'un vaste champ de ruine. Et trois héros intacts.

Dingo : Plus de peur que de mal en fin de compte... enfin pour nous en tout cas...
Sora : Parle pour toi, je saigne à l'épaule ! Ça faisait mal, quand même !
Donald : C'est malin, on est irradiés maintenant...
Dingo : Ca devrait partir avec un de ces remèdes qu'on trouve chez les Mogs, non ?
Sora : Ouais mais on est pas là d'en trouver, des mogs ! Il va falloir se dépêcher de partir d'ici !
Donald : Oh, ça presse pas, je pense... Par rapport à notre taille, on a pas été tant irradiés que ça.
Dingo : Oh ! Regardez, voilà Mickey !

En effet, Mickey accourait déjà pour s'essuyer sur la main de Sora qui, de nouveau, le regarda faire, hébété; et n'eut même pas eu le temps de réagir que la souris s'était déjà éloignée.

Donald : Ca avait le mérite d'être... rapide.
Sora : Mais c'est pas vrai quoi ! J'suis pas un torchon !
Donald : Non mais vu tes vêtements, la confusion est légitime.
Sora : Et pis en plus il devrait être content, en bon punk ! On vient d'éradiquer une société !
Donald : Nuance, ils se sont détruits eux-mêmes !
Dingo : Vous auriez tout détruit de toute façon, non ?
Donald : Oh ! Regarde Sora ! Encore une fenêtre !
Sora : Oui, comme c'est étrange !
Dingo : Ne me répondez pas, surtout !
Donald : Bon, plus sérieusement... Je suppose qu'il faut encore que je tire sur la corde de cette fenêtre bizarre, non?
Sora : Vas-y, j'espère que ce nouveau truc sur Pat sera un peu plus intéressant.

Pat : Pff... Cette Maléfique... Non seulement elle a une vie pourrie, mais en plus elle se complait à me la raconter ! Et moi je suis là, je l'écoute blablater, sans rien pouvoir dire ou faire... Aaah ! Elle est où, l'époque où mon seul compagnon, c'était une souris punk qui parlait jamais ? C'était pas toujours joyeux, mais au moins, j'avais le silence ! Ah, ce que je donnerai pour retrouver cette époque... Sur ce, y va bien falloir que je finisse ma corvée de nett... oh ! Une porte ! Une porte toute blanche ! Raah, Pat ! Idiot ! Tu vas pas t'extasier devant une simple porte ! Ceci dit, elle était pas là avant... Je me demande d'où elle sort, et comment elle est arrivée ici... Elle mène peut-être à une salle avec un babyfoot ! J'ai sûrement prononcé une formule magique sans m'en rendre compte... Qu'est-ce que j'ai bien pu dire de magique... Oh, j'me rappelle plus ! J'ai aucune raison de me rappeler de ce que j'ai dit, en même temps ! Si je me rappelais de tout, j'aurais la tête aussi grosse qu'une past...

Sora : Bon ben j'arrête là moi, il commence à être saoulant le Pat...
Donald : La porte qu'il a vue, c'est la même que celle par laquelle on est arrivés.
Dingo : C'est donc de là que lui et les Sans-cœurs viennent ?
Donald : Sans doute.
Dingo : Il faut qu'on trouve des autres fenêtres pour assister aux autres souvenirs de Pat' afin découvrir les mystères de son arrivée !
Sora : Moi, le mystère que j'veux découvrir, c'est comment il fait pour se lancer dans des monologues aussi longs sans se rendre compte qu'il pourrait tout aussi bien faire la même chose DANS SA TÊTE.
Donald : En admettant qu'il ait le matériel nécessaire pour penser.
Sora : Mouais...
Dingo : Il reste encore deux fenêtres à ouvrir, allons-y !
Sora : Je me demande dans quoi on va encore tomber, ce coup-ci.

Et le coeur plein d'entrain, ils entrepri...

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 12 Mai - 11:47

Chapitre 18 - Retropolis

Précédemment, dans Kingdom Tarte II… Non, ça sonne mal. Bref, tant pis. Voilà la suite.

Dingo : Il reste encore deux fenêtres à ouvrir, allons-y !
Sora : Je me demande dans quoi on va encore tomber, ce coup-ci.

Et le cœur plein d’entrain, ils entreprirent de s’introduire dans la troisième fenêtre qui venait d’apparaitre, la manœuvre se faisant au fur et à mesure plus aisée. Une fois de l’autre côté, ils assistèrent alors à l’incendie d’un grand bâtiment, non sans un flegme déconcertant.

Sora : Mmm… Ça brûle. Je crois.
Donald : Cette lueur dans les flammes, ces étincelles qui dansent et illuminent la nuit, ça a un certain charme, vous trouvez pas?
Dingo : Vous n’êtes pas censés paniquer, là ? Vous n’avez donc aucune compassion pour les pauvres gens coincés là-dedans ?!
Sora : Pourquoi s’en occuper ? Les pompiers sont déjà là !
Donald : Ouais, laissons-les faire leur boulot. J’en ai marre de me démener pour des gens que je ne connais même pas.
Dingo : Ça ne nous empêche pas de leur donner un coup de main…
Pompier n°1 : C’est bon Eddie. Le feu est suffisamment grand !
Eddie : Gnn… Ha ha… Je fais quoi maintenant ?
Pompier n°1 : Tu nous laisses faire notre part du marché. Marcel, fais semblant d’éteindre les flammes pendant que je vais chercher la bijouterie à l’intérieur !
Pompier n°2 : Pas de problème, René ! Alors comme ça, toi, t’es Eddie hein ?
Eddie : Ouais…
Pompier n°2 : Le célèbre pyromane…
Eddie : T’aurais pas du feu ?

À quelques mètres de là, nos héros, les mines ahuries, s’interrogeaient toujours sur la nécessité d’une intervention.

Donald : Dis, Dingo… tu veux toujours qu’on aille les aider ?
Dingo : Oublie ce que j’ai dit…
Sora : Il va quand même falloir qu’on intervienne…
Donald : Pourquoi ?
Sora : Ils sont en train de nous voler la vedette, t’as pas remarqué ? Ils viennent d’enchaîner sept répliques sans qu’on ait réagi. Si ça continue, toute l’action va se concentrer sur eux !
Dingo : T’as un raisonnement bizarre, Sora… De quelle « action » parles-tu ? On vit notre vie, c’est tout. Les autres vivent la leur. On n’est ni au théâtre, ni dans un film, ni même dans une parodie, ou je-ne-sais-quoi !
Sora : D’accord ! D’accord ! Tu peux rester là à te toucher la nouille et devenir un personnage de seconde zone si tu veux. Moi, je vais casser du Sans-cœur !
Dingo : Et comment comptes- tu t’y prendre ? Il n’y en a pas un seul, dans le coin.
Donald : C’est pourtant évident, nan ? Comme d’habitude, il suffit de faire trois ou quatre pas pour qu’ils sortent de nulle part. Un… deux… encore quelques uns… et voilà !

Les prédictions du mage emplumé s’avérèrent fondées, car une demi-douzaine de créatures sombres surgies de nulle part les attaqua sans crier gare.


Dingo : Ça alors ! Il avait raison ! Alors il y aurait une logique avec ces choses-là ?
Donald : On y réfléchira après, ils attaquent ! FOUDRE !
Dingo : Yaah ! Prends ça, galopin !
Donald : Glacier ! Bon, ils sont déjà morts… Soit on devient plus fort, soit ils se ramollissent au fur et à mesure…
Sora : Je sais pas, mais en tout cas… Hein ? C’est moi ou bien… comment dire… des flammes viennent par ici ?
Donald : Tu disjonctes ou qu… Bon, c’est pas toi. Qu’est-ce que c’est que ces conneries, encore ?
Sora : HÉ ! LE POMPIER ! Un peu d’eau par ici, ce serait cool !
Pompier n°2 : Désolé mon petit gars, on n’a pas le droit de jouer avec l’eau. Si tu veux te rafraîchir, va prendre une douche.
Donald : Les pompiers du vieux Disneyland avaient une drôle de notion de ce qu’ils pouvaient ou ne pouvaient pas faire, j’ai l’impression…
Sora : Soyez sympas, allez !
Dingo : Vite, elles arrivent sur nous et mon bouclier ne leur fait rien !
Donald : Et moi, j’ai usé tous mes MP sur les autres Sans-cœurs. Je peux même pas invoquer le sort Glacier ! Et puis j’vais pas non plus utiliser un Éther, ça coûte cher, ces trucs-là.
Sora : Même si on est en danger de mort ?
Donald : Ça coûte VRAIMENT cher !
Dingo : N’insiste pas, Sora. Je te rappelle qu’on garde une trentaine d’Élixirs non utilisés dans un coffre, au fond du Gummi, alors que dans le combat ultime contre Ansem, la dernière fois, on aurait au moins pu…
Donald : PAS. TOUCHE. AUX. ELIXIRS.
Pompier n°2 : Ah, tiens ? C’est quoi ces flammèches à côtés de vous ? Attention, les gars ! Ça brûle, ces machins là !
Sora : Quel scoop ! Allez, grouillez-vous, on est mal, là !

En guise de réponse, son interlocuteur lui envoya un jet d’eau qui balaya par la même occasion tous leurs ennemis.

Sora : Ouf… merci.
Pompier n°2 : Y a pas de quoi… Vous avez l’air sympa, je vous fais un prix : 1500 munnies chacun pour le sauvetage.
Donald : Ouais, ouais, on verra ça après.
Dingo : En tout cas, on est enfin débarrassés de ces… Tiens ? Je vois une forme bizarre là-bas…
Donald : Une forme ?
Dingo : Oui, ça se déplace très vite.

Un klaxon retentit soudain. À quelques mètres d’eux, éclairée par la lueur des flammes qui léchaient le bâtiment, une voiture les « observait », les phares allumés.


Sora : Une… voiture ?
Dingo : Je rêve où y a pas de conducteur ?!
Donald : Mmh… Elle est sans doute conduite par un nain.

Le moteur rugit, et la voiture fonça tout à coup sur Donald qui l’esquiva de justesse.

Donald : Il roule drôlement bien, pour un mec dont la tête arrive tout juste à la hauteur du volant…
Dingo : Je crois plutôt qu’elle… se pilote toute seule…
Donald : Tu crois ? En tout cas, elle attaque à nouveau !
Sora : Aaaah ! Haha ! Raté ! T’es nulle, Christine !
Donald : Christine ?
Sora : Ben ouais, une bagnole rouge, autonome et teigneuse. Christine, quoi.
Donald : Je manque de références…
Dingo : Christine, ça fait trop féminin ! Il lui faut un nom bien plus viril, genre Flash Mc-quelque chose. Ça, ça en jette.
Donald : Mouais. Cela dit… Merde, elle vient sur nous !
Dingo : IL vient sur nous !
Sora : On a pas le temps d… Hein ? Qu’est-ce que… elle a calé ?
Donald : En tout cas, elle ne bouge plus d’un centimètre…
Dingo : Ouf ! Il s’en est fallu d’un cheveu…
Donald : Elle n’a plus l’air très dangereuse… Sora, va regarder par la vitre ce qui se passe.
Sora : Mmh… Elle a plus d’essence, apparemment…
Donald : Ça doit consommer pas mal, ce genre de voiture.
Sora : Ah tiens, le pompier descend enfin !
Dingo : Il porte un coffre sur le dos, avec une tonne de bijoux et des pierres précieuses qui dépassent de ses poches.
Donald : Il en a fait tomber plein sur le sol. Ramassons-les, mais évitons d’avoir l’air de nous jeter dess… Hé ! Qu’est-ce que je vous ai dit ?!
Sora : Hein ? Quoi ? T’as parlé ?
Dingo : Ça représente des tonnes d’argent, tout ça… Qui peut bien avoir une maison aussi riche ?
Donald : J’ai bien ma petite idée là-dessus…
? : AU VOLEUR ! ON A DÉROBÉ MES BIENS ! BANDE DE VAURIENS !
Donald : Oui, c’est bien lui…
Sora : Qui ?
Donald : Oncle Picsou.
? : JE M’EN VAIS COLLER UN COUP DE PIED RETOURNÉ SUR LE COIN DU CRÂNE, VOUS ALLEZ VOIR ! REVENEZ VOIR, UN PEU ! MAUDITS RAPETOUS !
René Rapetou : On met les voiles, frérot !
Marcel Rapetou : Vous avez intérêt à me payer le sauvetage, vous ! Eddie, viens ! On va encore avoir besoin de toi !
Eddie : Je vais cramer d’autres maisons ?
Marcel Rapetou : Mais oui, allez viens !
Dingo : Je suggère qu’on s’en aille sans trop tarder… S’il nous voit ici, Picsou va croire qu’on est les voleurs.
Sora : Attendez, voilà Mickey qui s’en vient par ici.
Donald : Il va encore vouloir te serrer la main… ou s’essuyer dessus, j’en sais rien.
Sora : Hé, Mickey ! Comment tu…

Tout en restant muet, Mickey lui arracha un collier de perle des mains, enleva les trois bagues en saphir qui ornaient ses doigts et s’en alla, l’air satisfait.


Sora : Euh… moi aussi j’suis content de te voir…
Donald : Qui aurait résisté à cette tentation ? D’ailleurs, puisqu’on en parle, t’auras pas besoin de cette couronne en or massif, si ?
Dingo : Mets tout ça dans le sac, Sora. Donald à toi de jouer !
Donald : Ouais, ouais, je connais la chanson. La corde, le flashback, Pat, l’ennui… allez, j’y vais !

Pat : Alors ? Qu’est-ce que t’en penses, Maléfique ?
Maléfique : Tu m’as fait me lever à trois heures du matin… pour voir une porte ?
Pat : C’est pas une porte ordinaire !
Maléfique : Ah non ? En quoi est-elle plus importante que mon sommeil ?
Pat : Euh… Je sais pas, j’ai pas vraiment essayé d’y entrer, mais elle est apparue comme par enchantement ! Elle est forcément magique !
Maléfique : Écoute-moi bien, gros tas. J’ai un tournoi de tennis demain, j’ai bu deux ou trois coupes de champagne de trop et j’entends d’ici mon lit m’appeler. Maintenant, si tu n’as rien d’autre d’intéressant à me montrer, tu me laisses retourner dans les bras de Morphée ou bien tu prends la porte, fusse-t-elle magique ou non !
Pat : Tu… tu veux me licencier ?
Maléfique : Non, je parle d’encastrer ta sale face dans cette saloperie qui a causé mon réveil prématuré !
Pat : Argh ! Non ! Je t’en prie ! Ne me fais pas ça ! Et ne me licencie pas non plus, tant qu’on y est !
Maléfique : Eh bien entres-y et tu me diras ce qu’il y a derrière quand j’aurais gagné mon tournoi. Non seulement j’aurais la paix, mais en plus tu auras peut-être l’impression de m’être utile, pour changer.
Pat : Bien ! Très bien ! Je m’y mets tout de suite !

Donald : Je crois que je commence à voir comment on en est arrivés là…
Sora : Ouais, faut pas perdre de temps. Entrons dans la dernière espèce de fenêtre, qu’on en finisse.
Dingo : Je me demande bien ce que ce sera, maintenant.

Ils furent téléportés, cette fois-ci, dans une salle à manger vaste et confortable, malgré le désordre régnant en ces lieux.

Dingo : Les Sans-cœurs ne vont sans doute pas tarder à arriver.
Donald : Mouais, en tout cas je les attends de pied ferme…
Sora : Attendre de pied ferme, ça paraît pas un peu paradoxal pour un canard ?
Donald : …
Sora : Tu sais, avec tes palmes…
Donald : J’avais compris, merci, d’autant plus que tu l’avais déjà faite. J’essayais simplement de chercher quelle attitude adopter mon exprimer de la meilleure manière mon plus profond mépris.
Dingo : Tiens, sur cette table…
Donald : Qu’est-ce qu’il y a ?
Sora : Y a une calculatrice !
Dingo : Elle est allumée, et je crois qu’il y a quelque chose dessus.
Sora : Qu’est-ce que ça dit ?
Donald : Dites… je sais bien qu’il y a rien d’intéressant ici, mais de là à vous extasier devant une calculette…
Dingo : Y a quelqu’un qui a entré comme opération « 4 » divisé par « 0 ».
Donald : Divisé par zéro ?!
Sora : Et alors ? Où est le problème ?
Dingo : C’est mathématiquement impossible.
Donald : T’as jamais suivi tes cours de maths, toi…
Sora : Pour ça, il faudrait qu’on en ait, des cours sur l’Île du Destin. Il y a 107,7% de chômage là-bas…
Dingo : Je t’en prie, Sora, laisse les pourcentages à ceux qui savent les utiliser.
Donald : Autrement dit, la quasi-totalité de l’univers.
Dingo : En tout cas, pour en revenir à cette calculatrice…
Donald : Pour faire simple, tu ne peux PAS diviser par zéro.
Sora : Pourquoi ? Qu’est-ce que ça fait, sinon ?
Dingo : La calculette refuse de le faire, en te disant « Math Error » ou quelque chose comme ça.
Sora : Ah oui ? J’suis sûr que j’peux la forcer, moi !
Donald : Essaie toujours, sombre idiot…
Sora : Mmmh… «Math error »… «Math error », encore… Mat… JE PISSERAI SUR TA TOMBE, MACHINE À LA CON !
Donald : Je crois que même l’absence de scolarité ne peut pas expliquer une telle stupidité…
Dingo : Je te trouve un peu dur avec lui, par moments. Ce n’est pas de sa faute s’il est un petit peu limité !
Donald : Mais enfin regarde-le, Dingo ! Il s’acharne à…
Sora : Tiens ? Ca a affiché un truc différent !
Donald : Qu… quoi ?!
Dingo : Qu’est-ce que tu as fait ?
Sora : J’ai fait ce que tout bon scientifique fait dans des cas similaires. J’ai martelé la touche « = » l’écume à la bouche et en marmonnant des choses incompréhensibles.
Dingo : Et qu’est-ce que ça affiche ?
Sora : Il y est clairement écrit : « FINE. You forced me to do this, you cunt. »
Donald : Alors tu l’as vraiment forcée à diviser par zéro ?!
Dingo : Je me demande ce que ça va…

Sur ces mots, le sol se mit à trembler.

Sora : Mmh… C’est sans rapport je pense.
Donald : Sans rapport ? Et mon cul c’est du poulet ?!
Sora : …
Donald : Ne réponds pas ! NE RÉPONDS PAS ! Je retire ce que j’ai dit !
Dingo : La calculette affiche un nouveau message : « WARNING ! MATH LAWS INFRINGED ! BLACK HOLE APPEARING ! »
Donald : Black… hole ? J’ai jamais été très bon en langues étrangères, mais si c’est bien ce que je crois…

Un trou béant se forma aussitôt au centre de la salle à manger ; un trou aussi sombre qu’une nuit sans étoile, aussi profond que La Critique de la Raison Pure, et aussi menaçant qu’une mère grizzli chargeant une bande de chasseurs québécois éméchés.

Dingo : Ça va tout aspirer !
Sora : Un trou noir ?! Mais… on est pas dans l’espace !
Donald : Bien joué, Sherlock ! T’as d’autres remarques pertinentes ?
Sora : Mais c’que j’veux dire c’est que… merde ! Comment un trou noir peut apparaître dans une salle à manger ?
Donald : Oh, je sais pas trop… Il y en a peut-être qui apparaissent quand DES ABRUTIS COMME TOI SE METTENT EN TÊTE DE DEFIER LES LOIS DES M…
Sora : Raah, tu me saoules avec tes lois ! Avec des règles pareilles, tu m’étonnes que Mickey soit devenu anarchiste !
Dingo : Euh… dites…
Sora : Quoi ?
Dingo : Voilà les Sans-cœur…
Donald : Comme si ça suffisait pas ! GÉNIAL !
Sora : J’ai peut-être une idée…
Donald : Tant que tu ne nous enfonces pas plus profondément dans la mouise, je suis pas particulièrement contre !
Dingo : Qu’est-ce que tu comptes faire, Sora ?
Sora : On peut régler les deux problèmes en même temps, je pense…
Dingo : Et comment ?
Sora : Et si on utilisait les Sans-cœurs pour boucher le trou ?
Donald : Sora… Ce n’est pas N’IMPORTE QUEL trou, c’est un trou NOIR. Ça aspire tout jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. N’importe quelle planète peut se faire aspirer en un tour de bras !
Sora : Mais peut-être qu’il ne digèrera pas les Sans-cœurs !
Donald : On ne parle pas d’un organisme vivant, là ! C’est comme si tu voulais convaincre un cataclysme de pas ravager ta maison ! « Tenez, M. Tsunami, voilà 3000 munnies si vous évitez de me mouiller mon jardin ! ». « Désolé, mon p’tit volcan, j’ai ici une injonction du tribunal qui t’interdit de baver sur ma maison. C’est con, hein ? »
Dingo : Dites, ça vous dérangerait pas de m’aider à les repousser ?
Donald : Pour l’instant, le trou noir est pas bien grand, et n’aspire que les petits objets. Bientôt ce sera au tour des Sans-cœurs, puis le nôtre, et enfin celui de cette planète. Allez savoir, l’univers tout entier pourrait y passer ensuite, tant qu’on y est.
Sora : Mmh…
Donald : C’est tout ce que ça te fait ?
Sora : Je continue à penser qu’on peut le boucher.
Donald : Mais… mais… c’est TOI qui es bouché, ma parole !
Dingo : Essayons quand même, Donald. C’est ça ou on attend patiemment notre mort.
Donald : Allons bon, essayez sans moi alors. Quitte à mourir, je préfère le faire en gardant ma raison intacte.
Sans-cœur : Graah !
Sora : Yaah ! Viens là toi ! Te débats pas comme ça !
Dingo : Coucou, mon petit Sans-cœur ! Ça te dirait de combler un trou ! NON ! VILAIN SANS-CŒUR ! Je parlais du trou noir là-bas.
Donald : Je savais même pas qu’ils comprenaient le langage.
Sora : C’est juste qu’ils veulent pas obéir, en général… Hop ! En voilà un troisième de mon côté Il faut les mettre en même temps si on veut boucher l’entrée.
Dingo : Ça suffira pas ! Il faut quelque chose de plus gros… la table !
Sora : Bonne idée !
Dingo : Lançons-la vers le trou à trois !
Donald : Au risque de me répéter, ne comptez pas sur moi pour vous aider…
Sora : Ben si, on va compter, mais jusqu’à trois. C’est ce que Dingo a voulu dire.
Donald : Tss…
Dingo : Un… deux… trois !

Puisant leurs dernières ressources, ils envoyèrent valser la table vers le trou noir grandissant. Par un excès de chance ou par l’intervention d’une entité supérieure, l’inespéré arriva : l’aspiration du trou noir s’amenuisa petit à petit jusqu’à ce que le trou soit condamné et disparaisse dans les ténèbres.

Donald : Que… non… c’est pas vrai… c’est…
Sora : Wouhou ! Il est donc possible de gagner dans la nature ! Ha ha ha ! Il est temps de prendre notre revanche sur les séismes, tornades, tsunamis et naissances de stars de téléréalité. Tous à vos déchets radioactifs ! Tu paies rien pour attendre, Reum Nature !
Dingo : J’aurais jamais cru qu’on y arriverait… Alors Donald ?
Donald : Je… MERDE ! À quoi ça sert qu’il y ait une logique en ce monde si c’est pour que le premier crétin venu la fasse voler en éclat et s’en sorte en un seul morceau !
Sora : Avoue-le, les esprits tordus l’ont emporté sur les cartésiens.
Donald : Vous avez triché ! Triché ! TRICHÉ !
Dingo : Allons, calmons-nous ! Mickey et le petit rideau ne devraient pas tarder à apparaître…
Sora : Ah, exact ! Voilà Mickey !
Mickey : …Wouah…
Sora : Ça t’en bouche un coin, hein ?
Mickey : Tu sais mec, j’avais tout misé là-dessus…
Sora : Comment ça ?
Mickey : J’m’étais lancé un pari. En tentant de diviser par zéro, j’voulais m’assurer si les lois des mathématiques valaient le coup d’être suivies, si les règles avaient du bon, si j’devais pas renoncer à l’anarchisme pour m’orienter vers la monarchie et prétendre au trône qui m’revient de droit et dont j’voulais pas.
Donald : C’est donc de là que venait sa métamorphose en celui qu’on connaît dans le présent…
Mickey : Mais… p’tain, mec ! T’as défié LA loi et t’as gagné ! On est pas obligés de s’y soumettre ! J’vais lancer à appel à tous les punks de l’univers, la révolution est en marche !
Donald : Génial Sora, t’as changé le présent et mis la galaxie à feu et à sang…
Sora : Mais non, n’exagère pas… euh, dans le doute... Mickey, tu peux élever une statue de moi afin que tous me connaissent dans l’avenir ?
Mickey : « Dans le présent » ? Mais on y est, dans le présent, mec…
Dingo : Au fait, Mickey, qu’est devenue ta pancarte « CONTRE LE LANGAGE CONFORMISTE ETT BOURGEOIS » ?
Mickey : J’ai trouvé une meilleure combine, mec. J’parle comme ça, avec un accent des bas quartiers. Comme ça, ça nique encore plus le langage !
Sora : Je… vois… Bon, Donald ? Tu tires sur la petite corde, s’il te plaît ?
Donald : Ouais, ouais. C’est parti...

Pat : Et là, tu vois, il y avait mon ancien moi, et l’ancien Mickey ! Le château Disney n’était pas encore construit !
Maléfique : Je vois…
Pat : Ah oui ?
Maléfique : A vrai dire, je le SENS plutôt. Tu empestes l’alcool.
Pat : Quoi ? Mais…
Maléfique : Ne gémis pas comme ça ! Est-ce une tâche de rhum que je distingue sur ton veston ?!
Pat : M… Mais non, c’est du chocolat que j’ai renvers…
Maléfique : HA ! De récentes études ont montré que le chocolat aussi était une drogue ! Hors de ma vue, junkie ! Tu ne mérites plus d’être sous mes ordres !
Pat : Non… Je vous… s’il vous plaît. C’est pas ma faute si… si vous avez perdu aux éliminatoires du tournoi de…
Maléfique : CETTE GROGNASSE A TRICHÉ ! Il était pourtant évident que j’emporterai sur Clarabelle !
Pat : Oui, oui, évidemment…
Maléfique : Mmh… Tout compte fait, tu as peut-être une chance de te racheter…
Pat : V… Vraiment ?! Je ferai n’importe quoi !
Maléfique : Haha ! Si ce que tu m’as dit est vrai, Clarabelle devrait être présente dans le passé… Vas-y et fais en sorte qu’elle e puisse plus JAMAIS toucher une raquette de sa vie.
Pat : Mais… c’est pas un peu de la triche ?
Maléfique : JE NE FAIS QUE RÉPONDRE A SES VILS PROCÉDÉS !
Pat : D’accord ! D’accord !
Maléfique : Je te laisse à tes préparations… Ne me déçois pas !
Pat : Je l’ai vraiment échappé belle… pourquoi est-ce qu’elle est toujours en colère comme ça ? Bon… oooh mais j’ai une idée… Si j’achète un almanach des sports à mon ancien moi, il pourra gagner plein d’argent et mon moi de maintenant serait riche ! Ha ha ! Á moi la chambre avec un babyfoot ! En route !

Sora : Voilà qui explique tout…
Donald : C’est drôle c’est seulement maintenant, après avoir sué pour reconstituer cette histoire, que je me rends compte que ça n’avait strictement aucun intérêt.
Dingo : Il vaudrait quand même mieux l’empêcher de faire du mal à Clarabelle. Elle est sympa, elle m’offrait des bonbons quelques fois quand j’étais enfant !
Sora : Oh, quand on parle du loup… Enfin de la vache…
Donald : Voilà Pat qui parle à Clarabelle !
Dingo : C’est plus qu’une question de temps avant qu’il ne s’attaque à elle !
Donald : Approchons-nous et attendons une ouverture ! Depuis le temps que je rêve de lui botter le cul une troisième fois, à celui-là…

Et sur ces mots, ils s’approchèrent du couple tout en prenant soin de rester hors du champ de vision de Pat. Ils étaient suffisamment proches pour surprendre leur conversation.

Clarabelle : Comment savez-vous que je joue au tennis ?
Pat : Oh, vous savez… ça se voit très bien, pour celui qui sait regarder…
Clarabelle : Ah oui ? Et quels autres sports je pratique, d’après vous ?
Pat : Eh bien… Je dirai… euh… Le criquet, le curling…
Clarabelle : Tout faux, le tennis n’est pour moi qu’un passe-temps. Le reste du temps je m’entraîne au karaté, à la boxe ou au kick-boxing.
Pat : Ah ? Je… vraiment ? Hum… il va falloir ruser, elle est bien trop forte…
Clarabelle : Que dites-vous ?
Pat : Rien, rien ! Dites, vous aviez remarqué que… comment dire… les tennismen crient quand ils jouent ?
Clarabelle : Comment ne pas le remarquer ?
Pat : Haha, oui ! Eh bien, entre nous, moi je trouve que si on fermait les yeux et qu’on se fiait aux cris, on pourrait croire à des gens qui se montent dessus !
Clarabelle : Ooooh ! C’est répugnant !
Pat : Eh oui…
Clarabelle : Berk… vous n’auriez jamais dû me dire ça ! Je n’arriverai jamais à penser à autre chose en regardant un match, à présent !
Pat : Je ne vous le fais pas dire ! Enfin si, j’ai fini par vous le faire dire, mais c’était pas facile. .. Ha ha, la voilà partie… mission accomplie !

Sora : Voilà, tout est à peu près bien qui finit un peu moins bien mais bien quand même !
Donald : T’as un don pour les phrases alambiquées toi, non ?
Dingo : Je suppose qu’on peut sortir de notre cachette, maintenant… Hé, Pat !
Pat : Quoi ?! Vous ?! Vous… vous savez pour la triche ?!
Sora : Oui, mais on s’en f…
Pat : Merde, TAYAUT ! J’ME BARRE !
Donald : Quel idiot…

Le vieux Pat vint aussitôt à leur rencontre, tout essoufflé.

Disco Pat : Hé, les hippies ! Il est parti où, le gros ?
Sora : Euh… il est parti par là… pourquoi ? Tu lui veux quoi ?
Disco Pat : J’ai fait ce qu’il m’a dit, pour voir. J’ai parié sur un match selon les résultats de son almanach des sports. Bon, j’avais pas très confiance alors j’ai parié que deux munnies, mais j’en ai quand même remporté quarante ! Alors j’voudrais lui donner sa part.
Sora : Sa part ? J’crois qu’il préférerait que tu les économises pour l’avenir.
Pat : Ah bon ?! Mais pourquoi ça ?
Donald : C’est compliqué… Dépêche-toi de le rattraper, je crois qu’il s’enfuit.
Disco Pat : Pour quelle raison ?
Sora : C’est compliqué aussi…
Disco Pat : Mais qu’est-ce qu’il se passe, ici ? Pourquoi on me dit rien ?!
Dingo : C’est comp… enfin non, rien. Allez, file !
Disco Pat : J’y vais !
Dingo : Allez, suivons-le !
Donald : Pourquoi ?
Dingo : Il faudrait aller voir Pat pour lui expliquer qu’il n’a rien à craindre.
Sora : Moi, ça m’amuse qu’il ait peur de nous…
Donald : C’est vrai que tu ne dois pas effrayer grand monde, en temps normal.
Sora : Toi non plus, soit dit en passant…
Dingo : Arrêtez, vous deux ! Allons-y !

Les deux Pat n’étaient pas très loin, puisqu’ils se tenaient tous deux sur le quai, au bord du fleuve, non loin du bateau à vapeur amarré.

Pat : Recule ! J… j’avais pas le choix ! Je DEVAIS tricher !
Donald : Voilà qu’il recommence…
Sora : Ouah ! Alors il faisait pas semblant… il est VRAIMENT idiot… Il était déjà comme ça, avant ?
Disco Pat : Quoi ? De la triche ? Alors c’était pas une coïncidence si j’ai gagné avec l’almanach ?! T’AS TRICHÉ!
Sora : Ah ben oui, j’ai ma réponse.
Dingo : Ce quiproquo me fait un peu pitié.
Pat : Je sais ! Tricher c’est mal… J’ai volé des gens, j’en ai menacé, y a trois pignoufs que j’essaie régulièrement de battre à mort, mais s’il y a bien une chose que je répugne, c’est la triche !
Disco Pat : Moi aussi ! Ma maman m’a toujours dit que c’était mal !
Pat : La mienne aussi ! Enfin… c’est normal, je suppose…
Disco Pat : C’est honteux, ce que t’as fait ! Tu mérites une raclée !
Sora : Ah, les choses sérieuses commencent !
Pat : J’me laisserai pas faire ! Prends ça !
Disco Pat : Ha ha ! Tu croyais m’avoir avec ç… Argh ! Tu m’as eu, finalement… Tu paies rien pour attendre…
Pat : Ha ha ! Heureusement, sinon je serai déjà millionnaire, vu le temps que tu mets à me frapper !
Sora : Bon, finalement c’est pas sérieux du tout.
Donald : Je crois qu’eux le sont.
Dingo : Mais le combat, vu de l’extérieur, prête à rire plus qu’autre chose.
Disco Pat : Aaaah… J’en peux plus…
Pat : Ha ! Tu croyais que j’savais pas me défendre ? Je connais tous tes coups ! Mais… Encore vous ?!
Donald : Tiens, il nous a vus.
Dingo : Il faut dire qu’on n’était pas spécialement bien cachés, en même temps… Ni même cachés tout court.
Sora : Encore en train de fuir ?!
Pat : Ha ha ! Vous ne m’attraperez jamais !
Disco Pat : Mon bateau ! Il me vole mon bateau !
Sora : Merde ! On arrivera jamais à le rattra… Hein ?
Dingo : Pourquoi il bouge pas ?
Pat : C’est vrai ça, pourquoi je bouge pas ?
Disco Pat : Tss, on voit que tu sais pas y faire, hippie ! T’as même pas levé l’ancre !
Pat : Aaaaah ! J’avais oublié ! Ce vieux rafiot avait une ancre ! De nos jours c’est bien plus simple…
Sora : Tu ne peux plus t’enfuir, Pat !
Pat : Mais… mais enfin, qu’est-ce que vous me voulez ?!
Sora : Qu’est-ce qu’on te veut ?! C’est pourtant simple ! … On… on… euh… bon, d’accord, c’est peut-être pas si simple.
Donald : C’est vrai ça, pourquoi on lui court après, déjà ?
Pat : Vous voyez ? Je vous ai rien fait, et vous, vous me harcelez toujours !
Dingo : Oui, bon, désolé, c’est juste que… tu vois, vu que t’es toujours à préparer des coups fourrés, on s’est dit…
Pat : Un homme n’a-t-il pas le droit de faire une erreur ? Ou deux ? Ou une bonne trentaine ?
Sora : Mais tu comprends… nous on va sur chaque monde dans le but de les sauver, enfin vite fait, quoi, et à la fin on se bat contre un ennemi plus balèze que les autres. Un coup c’est Shan Yu, l’autre coup, un Hydre, ou bien un lustre hanté…
Donald : Voilà, et là on s’est dit que tu serais le candidat idéal.
Dingo : Y a que toi ici qui peux jouer ce rôle, Pat ! Allez, s’il te plaît !
Pat : Mmh… Bon, d’accord… J’accepte de faire le méchant, pour cette fois… mais c’est bien parce que j’suis sympa !
Sora : Cool !
Donald : Parfait ! A force de voir des trucs complètement illogiques et délirants dans ce monde, j’ai une envie irrépressible de taper sur quelqu’un !
Pat : Préparez-vous ! J’arrive !
Dingo : T’inquiète pas pour nous, on est prêts !
Sora : Ouais, donne-toi à fond !
Pat : YAAAAAAH !
Sora : Hop ! Olé !
Dingo : Belle esquive !
Sora : Ouais, maintenant évite ça, si tu peux !
Pat : Aargh !
Donald : Foudre !
Pat : Aaaaaaargh!
Dingo : Prends ç… oups, ma braguette est ouverte…
Pat : AAAAAAAARGH !
Dingo : Hé, c’est vexant !
Sora : Non non, c’est moi qui lui ai redonné un coup.
Dingo : Oh.
Donald : Bon… Tu te relèves, Pat ?
Pat : Oooh…
Sora : Ah meeerde ! J’avais oublié ! Il est nul !
Donald : Exact.
Dingo : Oui, on a peut-être mis la barre trop haute.
Sora : C’est vraiment con, j’avais placé beaucoup d’espoir dans ce combat…
Donald : Idem. Moi, ce type d’affrontement, c’est vraiment le seul truc qui me motive à sauver des mondes. Non parce si ça tenait qu’à moi, je foutrais pas les palmes hors du Gummi, hein.
Sora : Alors on fait quoi, maintenant ?
Disco Pat : Je sais pas qui était ce débile, mais je l’aimais pas beaucoup ! Allez, pour fêter ça, j’vous autorise à faire un tour sur mon super bateau à vapeur !
Donald : Oh… Chouette.
Sora : Hourrah.
Dingo : Psst… Ayez l’air un peu plus joyeux, ça part d’un bon sentiment…
Disco Pat : Ah mais par contre, j’ai besoin de mon assistant pour faire tourner les machines !
Sora : Quel dommage !
Disco Pat : Ah ! Le voilà ! Mickey ? Viens m’aider ! Tout de suite !
Mickey : Casse-toi, t’es plus mon patron ! Y a plus de patron ! La révolution est en marche ! Ramenez-vous, vous deux !
Tic : Cassons tout !
Tac : Sous les pavés la pla… Gnnn… C’est trop lourd !
Tic : Essaie avec ceux-là.
Tac : Wouhou ! SOUS LES GALETS LA PLAGE !
Donald : Et les voilà qui balancent des trucs partout… Il ne faudrait pas qu’on tarde trop à y aller, nous…
Dingo : T’as raison, il est temps de partir.
Sora : Ouais, retour au présent… Oh, j’suis pas pressé de revoir Minnie, moi…
Disco Pat : Attendez… Minnie ? LA Minnie ? Vous connaissez la fameuse danseuse de cabaret ?
Donald : On… euh… ouais… en quelque sorte.
Dingo : Allez, venez-vite. J’ai pas envie de rester ici quand ces anarchistes mettront le monde à feu et à sang…

Ils s’empressèrent d’ouvrir la porte magique, quoiqu’un peu ébranlés par les mots du Pat du passé. À leur retour dans le présent, les ronces qui envahissaient le château avaient disparu. La Reine Minnie, quant à elle, les attendait assise, une tasse de thé à la main.

Sora : Elle a l’air plutôt calme…
Donald : Oui, comme avant la tempête !
Minnie : Vous voilà donc, mes poussins !
Sora : Poussins ?
Donald : Il y a quelque chose qui cloche, là…
Minnie : Je ne vois rien d’anormal… Vous avez soif, peut-être ?
Dingo : Ecoutez, reine Minnie…
Minnie : Reine ?! Il y a méprise ! Je ne suis pas reine !
Donald : Pas reine ? Mais vous êtes qui, alors ?
Minnie : Mais enfin ! Je suis la bonne ! Mon mari travaille comme jardinier, une punition pour ses méfaits de jeunesse. Ah, le voici, justement !
Mickey : Salutations, les amis !
Donald : S… salut…
Sora : Ses méfaits ?
Minnie : Oui ! Voyons, êtes-vous tombé sur la tête ? Mickey, il y a de cela plusieurs décennies, a tenté de renverser le gouvernement et prônait l’anarchie ! Ils ont été très rapidement appréhendés. L’un de ses associés, Tac, travaillait en réalité pour la police.
Dingo : Une minute… Si Mickey n’est pas le roi, et que vous n’êtes pas la reine… Qui est sur le trône, au moment où on parle ?
Minnie : Mais enfin, cela me semble logique ! Mickey ayant refusé d’accéder au trône en trahissant ses pairs, le trône revient à un très lointain cousin, mais alors très, TRÈS lointain. Puisque vous semblez perplexes, je vais vous rafraîchir la mémoire…

Pendant ce temps, dans le repaire de Maléfique, Pat revenait du passé pour admirer les effets de sa ruse.

Pat : Hé hé… Alors, Maléfique ? Ce tournoi de tennis ?
Maléfique : UNE CATASTROPHE !
Pat : Qu… quoi ? Mais… j’ai fait ce que vous t’avais dit pourtant ! J’ai empêché Clarabelle de jouer au tennis ! T’aurais dû tomber sur un adversaire moins fort !
Maléfique : Un adversaire moins fort ? Mais ils sont tous FAIBLES ! Et leur faiblesse, ils la compensent par la MALICE ! Ce gamin… ce… Riri… il paiera cher sa fourberie ! RETOURNE DANS LE PASSÉ ! Il ne doit pas naître !
Pat : Pff… A ce train-là, y aura bientôt plus aucun joueur de tennis dans la galaxie…

Donald : Quoi ?! LUI ?!
Sora : Je savais même pas que c’était possible…
Dingo : J’avais oublié que les lois de ce pays sur la succession étaient si… étranges…
Minnie : Que voulez-vous… Il fallait à tout prix un nouveau roi… Á tout prix ! Allons le voir, j’ai demandé une audience. Suivez-moi.
Sora : Attendez… on va vraiment aller le voir ?
Donald : Une audience… Vous prenez ça au sérieux, dites donc !
Minnie : Eh bien oui ! Il reste avant tout notre roi !

Après quelques minutes de marche, le groupe se retrouvait dans la salle du trône.

Minnie : Voici le roi !
Dingo : Alors c’était vrai…
Sora : Salut, votre… euh… majesté…
Donald … J’y arrive pas… J’arrive pas à m’y faire…
Minnie : Bien le bonjour, votre Majesté !
Pluto : Ouaf !
Sora : Je rêve, vous lui avait même fait une couronne à la taille de sa tête…
Donald : Et un sceptre en forme d’os… qu’il est en train de mordre, d’ailleurs…
Dingo : Disneyland avait déjà bien changé pendant notre absence de plus d’un an… après un passage de quelques heures dans le passé, voilà qu’il se métamorphose encore plus…
Donald : Ouais… Rentrons au Gummi, je veux foutre le camp !
Minnie : Comment ? Déjà ? Mais… Daisy veut vous voir !
Donald : TOUS AU GUMMI ! ON MET LES GAZ !
Sora : Mais… mais il est pas ici, il est à la Forteress…
Donald : ON S’EN FOUT, UN POINT DE SAUVEGARDE NOUS Y TÉLÉPORTERA ! L’IMPORTANT, C’EST DE FUIIIIIIR !
Dingo : Ah, les femmes… qu’est-ce qu’ils leur trouvent donc ?

Et là-dessus, ils se jetèrent sur le petit tourbillon vert le plus proche, qui les fit apparaître instantanément dans leur cher vaisseau, bien qu’il se trouvât à plusieurs millions de kilomètres de là.


Sora : Au fait, à propos de Mickey…
Donald : Ouais ?
Sora : Y a un truc que je pige pas… S’il est devenu jardinier et tout ça, c’est qu’il a pas de Keyblade, alors sans Keyblade, il a pas pu venir nous aider toutes ces fois où on a failli mourir, ce qui fait qu’on devrait être morts !
Dingo : Alors ça signifie que le Mickey que l’on connaît existe toujours, et qu’il nous a bien sauvés plusieurs fois la vie.
Donald : Ce serait comme si deux réalités se superposaient. Cette souris mégalo a une personnalité tellement forte qu’elle a réussi à se débrouiller pour ne pas s’effacer de ce présent. Il y a donc deux Mickey dans l’univers.
Sora : C’est bizarre, quand même…
Donald : Je vais pas dire le contraire…
Dingo : Allez, assez parlé, en route !

Et voilà, les amis, comment on règle une incohérence de la taille d’une planète !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 19 Mai - 9:22

Chapitre 19 : Pirates !


Donald : Une fois de plus, nous voilà dans l'espace... Seuls face à cette immensité étoilée, si petits, si infimes, nous avons pourtant cette prétention de parcourir la galaxie, de souiller son corps de notre vaisseau aux couleurs très moches. Que sommes-nous, êtres vivants, face à ce grand ensemble ? Peut-être ne constituons-nous qu'une masse de microbes qui pullule et contamine l'univers. En quoi la vie est-elle supérieure à la mort ? En quoi l'être dépasse-t-il le non-être ? Le vide doit-il être rempli ? Pourquoi...
Sora : Quand est-ce qu'on mange ?
Dingo : Bientôt, Sora. J'ai mis le cassoulet sur le feu.
Sora : Cool.
Donald : Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que vous veniez me déranger dans des moments comme celui-ci ?
Sora : J'ai faim, c'est pas une bonne raison ?
Donald : La faim... C'est précisément cet appétit vorace inhérent aux êtres humains qui freine le dévelop...
Sora : J'vais surveiller le cassoulet.
Dingo : Non, moi d'abord !

La vie à bord du Gummi avait repris son cours, une vie calme, paisible et insouciante, autrement dit, terriblement ennuyeuse. C'est pour cette raison qu'à cause de la panne du radar, nos amis guettaient le moindre signe de l'éventuelle possibilité pas vraiment certaine qu'il puisse peut-être y avoir, avec de la chance, une planète à proximité. Et cela impliquait de mettre tous leurs sens en éveil.

Sora : Là-bas ! Une planète !
Dingo : C'est un astéroïde, ça, non ?
Sora : Et alors ? C'est rond et c'est assez plat pour qu'on s'y pose. J’te parie qu'on y trouvera Pat, des Sans-cœur à poutrer, une princesse à sauver et une demi-douzaine d'emmerdes qu'on avait pas prévu !
Donald : C'est un astéroïde, Sora. Il n'y a pas d'atmosphère là-dessus, la seule emmerde que t’y trouveras, c'est une mort certaine.
Sora : D'accord, d'accord... Mais ça, là-bas, c'est une planète, non ?
Donald : Où ça ?
Sora : Là-bas, là où je pointe mon doigt.
Dingo : Je vois rien...
Donald : Moi non p... Ah si.
Dingo : Tu vois la planète dont il parle, Donald ?
Donald : La planète, non. La tâche sur la vitre du cockpit, oui.
Sora : Ah oui, tiens...

C'est à ce moment précis qu'un point apparut au loin, dans ce qu'on aurait pu appeler « l'horizon » si ce terme avait une quelconque utilité dans l'espace intersidéral. Il s'agissait d'une apparition aussi soudaine qu'inespérée, qui relevait presque d'un miracle exécuté par un dieu miséricordieux qui avait bien rigolé en voyant le groupe pédaler dans la semoule mais qui commençait sérieusement à s’en lasser.

Dingo : Qu'est-ce que c'est que ça, au loin ?
Donald : Un point. Pour l'instant on ne peut dire que ça, on ne sait pas encore ce que c'est, à cette distance.
Sora : De toute façon, ça sert à rien : on ne peut pas atterrir sur un point.
Dingo ; Attendez, on se rapproche, là...
Donald : Une planète ! C'est une planète !
Sora : Génial !
Dingo : Je me demande ce qu'on va y trouver...
Sora : Des cowboys... des ninjas... des pingouins... Les trois en même temps... Qui sait ? Du moment qu'il se passe quelque chose, je suis preneur !

Le Gummi se rapprocha donc tout en douceur de la planète nouvellement découverte pour y atterrir. Il semblait s'agir d'un lieu en très grande partie aquatique. Heureusement, à la différence d'un certain monde dont nous tairons le nom, mais dont une grande partie de la population était le résultat de l'encastrement du buste d'un humain sur une queue de poisson, Donald n'eut nul besoin de transformer ses compagnons pour leur permettre de se fondre dans la population et de survivre sous l'eau.

Sora : Voyons voir... Vu la gueule des bâtiments, je dirai qu'on est... quelque part...
Donald : C'est un bon début. T'as cinq secondes pour compléter ta phrase avant d'être officiellement considéré comme totalement inutile.
Sora : …Quelque part qui manie de façon admirable la pauvreté et l'insalubrité avec le mauvais goût architectural, ce qui laisse à penser qu'on est dans un monde qui, non seulement est totalement paumé et arriéré, mais en plus est sûrement peuplé de barbares.
Donald : Tu t'en sors bien. Cela dit, t'aurais tout aussi bien pu lire le panneau là-bas et nous dire qu'on était à « Port Royal », mais je chipote.
Dingo : J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose...
Donald : Quelque chose ?
Dingo : Je ne sais pas trop, y a de l'agitation dans l'air. Comme si des gens, quelque part dans le coin, étaient sur le point de mettre à l'exécution un plan machiavélique.
Sora : Qu'est-ce qu'on attend alors ? Allons les arrêter en faisant comme si on incarnait l'ordre et la justice alors qu'on veut juste taper sur quelque chose !

Et en effet, à quelques centaines de mètres de là, un groupe d'autochtones discutait avec un individu bien connu de nos trois compères ainsi que des services de police.


Pat : Alors comme ça, t'es... t'es un pirate, hein ?
? : Ouais.
Pat : En plus, si j'ai bien compris, t'es le capitaine ?
Capitaine : Ben ouais.
Pat : Et c'est bien, la vie de pirate ?
Capitaine : Plutôt, ouais.
Pat : …
Capitaine : …
Pat : On... voit bien les étoiles, ce soir, tu trouves pas ?
Capitaine : Ah ouais.

Bon, « parler » paraît un tantinet exagéré.

Matelot A : Hé, Pat ! Rappelle-nous ce que t'es venu faire ici !
Pat : Ben c'est Maléfique qui m'a dit de venir pour... ben pour vous dire en gros que les ténèbres, c'est l'avenir, et que vous devriez vous y abandonner…
Capitaine : Les ténèbres ?
Pat : Oui.
Matelot A : Ha ha ! Les ténèbres ?!
Perroquet : Couaaaac ! Ténèèèèèbres !
Matelot A : Ferme-la, Coco.
Perroquet : Couaaaac ! Ta mèèèère, Albert !
Matelot A : Quoi ma mè...
Capitaine : Vos gueules.
Pat : Qu'est-ce qui a de si drôle avec les ténèbres ?
Capitaine : Nous n'avons pas besoin de nous abandonner aux ténèbres car... NOUS SOMMES DÉJÀ LES TÉNÈBRES !

C'est ce moment précis que choisit un nuage pour contribuer à l’effet théâtral de la scène en se glissant vers la droite, laissant passer les rayons de lune qu’il filtrait jusqu’alors… une lune particulièrement pleine, cette nuit-là. Cette lumière providentielle dévoila par la même occasion la véritable nature des marins : ils n'étaient dès lors plus composés de chair, d'os et de vêtements miteux, mais simplement d'os et de vêtements… toujours aussi miteux, cela dit.

Pat : Ouah ! C'est la première fois que tu fais une phrase de plus de deux mots et ça en jette ! Tu devrais parler plus souvent, toi !
Matelot B : On s'en tape de sa phrase, t'as vu à quoi on ressemble ?
Pat : En fait, j'ai oublié mes lentilles de contact chez Maléfique, mais je juge jamais sur le physique, moi. Je pourrai mettre mes lunettes, mais j'ai l'air d'un pitre avec elles.
Capitaine : Mets-les.
Pat : Ah ? Bon, d'accord... AAAAAAAAAH ! J'les retire !
Matelot A : On fait peur, hein ?
Pat : Pas... pas du tout ! C'est juste... euh... mes lunettes sont sales, et j'aime pas la saleté... mais... enfin merde ! Bordel, vous êtes des squelettes et vous parlez, c'est super flippant !
Matelot A : Hé hé !
Capitaine : Malédiction Aztèque.
Pat : Quoi ?
Matelot B: On est devenus comme ça à cause de la malédiction Aztèque.
Pat : Vous avez découvert le trésor maudit d'une civilisation disparue ?
Matelot C : Ne sois pas ridicule.
Capitaine : Chaîne de lettres.
Pat : Chaîne de... Quoi ? J'ai pas compris, là...
Matelot A: On a tous reçu un courrier qui disait « Envoie cette lettre à cinquante personnes et la petite fille Aztèque atteinte du cancer sera guérie. Si tu ne le fais pas, tu seras maudit sur quatre ou cinq générations, ou peut-être six. Je sais pas trop en fait, je l'ai jamais testée. »
Pat : Bizarre comme lettre ! Et alors ?
Matelot A: Ben on s'en foutait un peu de la gamine, alors on a tous ignoré nos lettres, mais la malédiction s'est abattue sur nous.
Pat : Mais alors les générations qui vont suivre seront maudites aussi ?
Matelot A: On s'en fout de ça, c'est pour le style ! Tu crois vraiment que les gonzesses veulent coucher avec toi et faire des gosses quand la nuit tu ressembles à un cadavre oublié dans un fossé ?
Perroquet : Couaaaaac ! Même le jour t'es mooooooche !
Matelot A: Toi j'vais t'étriper !
Perroquet : Couaaaaac ! Gros laaaaaid !
Capitaine : Arrêtez.
Pat : C'est vraiment con, comme malédiction.
Capitaine : Ouais.
Pat : Et sinon, vous faites quoi dans ce port ?
Matelot B : Ben on attend que tu te casses pour aller voler un médaillon un peu spécial et enlever quelqu’un.
Pat : Ah... Oh au fait ! Y a trois types qui vont peut-être venir par ici pour vous arrêter. Ils utilisent une magie bizarre donc évitez de les provoquer.
Sora : Pat ! Qu'est-ce que tu fous là ?!
Donald : Crétin, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans « on se glisse derrière eux discrètement et on les prend par surprise » ?
Capitaine : On a de la visite…
Matelot C: Ils connaissent ton nom. T'es avec eux ?
Pat : Moi ? Pas du tout !
Donald : Bien sûr que si, il est avec nous ! C'est mon ami d'enfance !
Dingo : Un père pour moi !
Sora : C'était le témoin au mariage d'un de mes gosses !
Pat : Fermez-la, vous mentez !
Donald : Pourquoi tu parles comme ça, Patounnet ?
Sora : Tu me dois 3000 munnies, au fait !
Dingo : Tu te rappelles quand tu me faisais des choses sales quand j'étais petit? Ça te dirait qu'on remette ça ?
Pat : C'est... c'est n'importe quoi ! Ça n’a aucun sens !
Donald : C'est bon Pat, ta couverture a sauté, ils savent que tu bosses pour nous.
Sora : C'était sympa de ta part en tout cas, grâce à toi on va pouvoir mettre ces malfrats derrière les barreaux !
Dingo : J'admire ton amour de la justice et ta haine de la piraterie, vraiment, mais ça peut être dangereux parfois.
Pat : Mais... mais... c'est pas juste ! Comment je peux me défendre, dans ces conditions ?
Matelot B : T'as plutôt intérêt à te défendre, ouais, parce qu'on va te buter !
Capitaine : Ouais, crève.
Pat : Aaaaaaah !
Capitaine : Lopette.
Pirate : Il s’est enfui…
Sora : Vous êtes qui, vous?
Donald : C’est des pirates !
Matelot A : Et pas n'importe quels pirates ! On est des sque... Ah merde, un nuage a encore couvert la lune... Dégage, salaud !
Capitaine : Z'allez mourir.
Sora : Allez, j'vous prends tous avec une main ! Ça tombe bien d'ailleurs, puisque j'manie la Keyblade avec une seule main !
Donald : Foudre ! Glacier ! Glacier encore !
Dingo : Attendez, c'est bizarre, on dirait que ça ne leur fait pas mal...
Sora : Qu'est- ce qu... Merde ! T'es sûr qu'on a le niveau pour ce monde ? Si ça se trouve, il fallait qu'on y aille beaucoup plus tard !
Donald : Il doit bien y avoir un moyen de se débarrasser d'eux...
Matelot A: Ha ha ! Vous pouvez pas nous vaincre. On est invincible !
Donald: C'est quoi ces conneries ?! C'est un squelette maintenant ?!
Sora : Cool ! Et j'arrive à taper dessus !
Matelot A: Aïe ! Non ! Merde ! Pourquoi c'est maintenant que le nuage se barre ? Reviens bâtard !
Coco : Couaaaaaac ! T'es dans la meeeeeerde !
Matelot A: Aaargh ! Toi.... Je vais... Aïe ! Arrête de me taper, toi ! J'essaie de menacer le perroquet !
Sora : Désolé.
Coco : Couaaaaaaac ! J'te baaaaaaaise !
Matelot A: Raaah ! Espèce de... Bon, j’abandonne, Coco, t’es vraiment trop ch… AAAARGH !
Sora : Ah ben forcément, si t'arrêtes de le menacer, j'te frappe, hein !
Matelot B: Ils sont foutrement balèzes !
Matelot C : On va gagner, tu crois ?
Capitaine : On se casse.
Matelot B : Vous êtes sûr, Capitaine Barbirossa ?
Capitaine : Ne prononce pas m…
Sora : HA HA HA !
Donald : Barbirossa ? BARBIROSSA ?! Mais c'est moche, comme nom de capitaine !
Dingo: Qu'est-ce qu'il fout là, ce « i » ?
Sora : Capitaine Barbie Rossa !
Barbirossa : Vous....
Matelot C : Hé ! Tu te moques pas de notre capitaine, OK ?
Matelot B : Ouais ! C'est pas de sa faute si son nom a mal été noté quand il s'est enregistré sur la liste des capitaines !
Matelot C : Exactement ! Et s'il a choisi de le garder c'est uniquement parce qu'il est trop radin pour payer le changement de nom, c'est tout !
Matelot B : Et ne va pas t'imaginer que c'est par goût de la saleté qu'il ne change jamais de sous-vêtements !
Matelot C : Et les rumeurs qui disent que c'est un éjaculateur précoce ne sont qu'à moitié vraies !
Barbirossa : …
Matelot B : P'tain, capitaine, heureusement qu'on est là pour défendre votre honneur, hein...
Barbirossa : On se casse.
Sora : Nan ! On en a pas fini avec vous !
Donald : Ils font froid dans le dos, quand même, ces pirates...
Sora : Ha ha, un canard qui a la chair de poule ? Non... attends, j'ai rien dit, recu...
Donald : FOUDRE !
Sora : AAAARGH ! Aaaah.... Agabeugueu...
Dingo : Il a l’air sonné, il parle bizarrement… Quand est-ce qu'il va retrouver ses esprits ?
Donald : Jamais, j'espère. Ça lui pendait au nez.
? : Ils l'ont enlevée !
Dingo : D'où ça vient, cette voix ?
? : Ils ont enlevé Elizabeth !
Donald : Qui ?
Sora : Gababa ?
Dingo : Regardez, il y a quelqu'un qui arrive !
Donald : Mmh... Des Sans-cœurs apparaissent devant lui...
Dingo : On va l'aider, non ?
Donald : C'est quoi cette sale manie d'aider les gens ?
Dingo : Ben ça nous a toujours réussis jusqu'à maintenant, je veux dire... C'est comme ça qu'on s'occupe quand on va dans des mondes.
Sora : Gaaaaa !
? : Argh ! Je n'arrive pas à les battre !
Dingo : A l'assaut !
Donald : Bon... Viens Sora.
Sora : Baabeuuuh....
Donald : Non attends, tu tiens ton arme dans le mauvais sens... oh et puis merde, c'est pas moi le Maître de la Keyblade, hein....
Sora : Gueuhaa !
Dingo : Yaah ! Prends ça ! Et ça ! Et puis ça aussi, pendant que t'y es ! Et ça pour la route ! Et ça pour une raison que j'ignore ! Et puis...
? : Ouah ! Vous les avez tous vaincus !
Dingo : Oh, vous savez c'est... IIIIIIIIIIH ! Il est trop beau !
?: Hein ?
Donald : Merde, il s'est évanoui.
? : Quand est-ce qu'il va retrouver ses esprits ?
Donald : Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Arrêtez de me poser cette question !
Sora : Bougaah !
? : Votre ami est handicapé ?
Donald : Oh, il est pire, d’habitude, vous savez. Là, il a... comment dire, un « éclair » de lucidité...
? : Je me sens triste pour lui...
Sora : Aaaaaoooooh !
Dingo : Aaah...
Donald : Ah ben c'était rapide...
? : Au fait, je suis Will Turner.
Dingo : Ooooh Will...
Donald : Mais... Bordel ! Il est encore dans les choux !
Will : Ne me dites pas que c'est moi qui lui fais cet effet là ?
Donald : Si, si, c'est vous.
Sora : Gadadad... da ? Hein ? Je me sens tout bizarre. J'ai raté quoi ?
Donald : Rien, FOUDRE !
Sora : AAAAARGH !
Will : C'est... votre traitement ?
Donald : Oui, il est encore en cours d’expérimentation.
Sora : Blaaabeuuh !
Dingo : Aïe... Je me suis encore évanoui... Je ne sais pas pourquoi je...
Will : Vous allez bien ?
Dingo : AH ! Oubliez ça, je sais pourquoi !
Donald : Bon, ça y est, c’est fini, les conneries ?! On peut peut-être y aller, maintenant ?
Will : Où ça ?
Donald : Ben vous avez sûrement une fille à sauver ? Vous avez crié toute à l'heure qu'une « Elizabeth » avait été enlevée.
Will : …
Donald : Alors ?
Will : MEEEEEEERDE ! Je l'avais oubliée, celle-là ! Elizabeth ! Où es-tu ?!
Sora : Nanagueuuuuuu !
Donald : Ferme-la, toi. Finalement, t’es encore plus lourd que quand t’étais « lucide »…
Dingo : Dites, c'est pas le bateau pirate de ceux qu'on a vu toute à l'heure, là-bas ?
Will : Quoi ? Mais... C'est le Black Pearl ! Elle est sûrement là-dedans ! La nuit, personne ne peut le rattraper...
Donald : Ah ouais…. Bon, ben c'est ballot... Tant pis hein…
Dingo : Oui, de toute façon ce n’était qu'une femme...
? : La la li la la...♫
Donald : Qui est-ce qui vient de chantonner ?
? : Hein ? Ben c'est moi...
Dingo : Là, sur le bateau !
Will : Hé ! Descends de là, tu devrais pas être là-dessus ! C’est le bateau de la marine ! Il est pas à toi !
? : Bien sûr que si. Je l'ai volé, il est à moi. Mon nouveau bateau pirate !
Sora : Glaaa... aaa ? Aïe, ma tête...
Donald : T'es un pirate ?
? : Capitaine Jack Sparrow !
Will : Tu te prends toujours pour un pirate ? T'es pas encore passé à autre chose ?
Donald : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Will : Cet idiot a un CV aussi gros que son ego.
Jack : Tout ça, c'est du passé.
Will : Il a été jardinier, directeur de chocolaterie, barbier, et j'en passe !
Donald : Jardinier, hein… Je crois que c’était lui, le type qui a taillé les buissons du château Disney sur commande de Mickey…
Jack : Cette fois, c'est pour de vrai ! La piraterie, c’est ma vie !
Will : Soit… Est-ce que tu peux nous aider à retrouver Elizabeth ? J’ai de quoi te payer !
Jack : Ah, avec ça, tu veux dire ?
Will : Mais… c’est ma bourse ! Quand-est ce que tu me l’as volé ?!
Jack : C’est plus ta bourse, c’est la mienne maintenant. Comme ce sont mes affaires, l’heure et le lieu où je me la suis procurée ne regardent que moi. Bon alors, tu disais que t’avais de quoi me payer ?
Will : Mon argent est dans ma bourse !
Jack : Puisque j’te dis que t’as plus de bourse ! Pas de bourse, pas d’argent.
Will : Tu viens de me voler l’or que j’ai gagné à la sueur de mon front et maintenant tu me demandes de te payer ?
Jack : Quel est l’intérêt d’exercer deux professions, à savoir le délestage de bourse et la piraterie, si je n’ai pas deux salaires ?
Will : Ordure !
Sora : Bon, on fait quoi ?
Donald : Que ce soit bien clair : on ne dépensera pas le moindre munnie pour ce type.
Dingo : Pas question ! Il faut l’aider !
Donald : Tu deviens saoulant, Dingo !
Dingo : Et toi tu deviens radin ! … Non, attends, tu l’étais déjà avant.
Sora : C’est vrai que t’es une vraie radasse sur les bords, Donald.
Donald : Quoi ?!
Dingo : Qui conserve son portefeuille dans un coffre fermé à double tour et entouré d’une demi-douzaine de chaînes dans le coffre-fort du Gummi ?
Donald : Simple question de sécurité, même si ça peut être long quand on me demande mes papiers…
Sora : Qui achète sa nourriture déjà périmée et à moitié consommée spécialement pour ne pas avoir à dépenser plus de dix munnies pour faire les courses ?
Donald : Pff… c’est même pas… je veux dire… enfin voilà quoi !
Dingo : Et qui…
Will : Je crois que ça ira.
Jack : T’as quelque chose pour payer ?
Will : J’ai une bague que m’a donnée ma mère sur son lit de mort, elle a une valeur inestimable à mes yeux.
Jack : Ouais, nan, en fait je l’ai déjà. C’est ce truc là, nan ?
Will : QUOI ?! Quand est-ce que t’as…
Jack : Tu paies alors ? J’ai pas toute la journée, moi… enfin, pas toute la nuit. Bref, le temps c’est de l’argent.
Donald : On peut pas te payer en temps ?
Jack : Seulement si tu veux être mon esclave pendant les années à venir…
Dingo : Je vais payer, moi. En argent, je veux dire !
Will : Vraiment ? Merci !
Donald : N’importe quoi…
Sora : Ooh allez, fais pas cette tête ! J’suis sûr qu’on le regagnera bien vite, cet argent !
Dingo : Tenez.
Jack : Mmh… C’est bon, on lève l’ancre !
Will : Quelle arnaque…
Sora : Et où est-ce qu’on va, au juste ?
Donald : J’VAIS TE TUER !
Sora : Aaaah !
Jack : On poursuit le Black Pearl ! Allez, en avant !
Will : …
Jack : J’ai dit « en avant ! »
Will : Ce n’est… pas comme ça qu’on quitte un port. Tu sais naviguer, au moins ?
Jack : Bon, occupe-toi de ça alors. Pendant ce temps là, j’vais me reposer.
Sora : On le paie pour faire quoi, exactement ?
Donald : C’est ça le hic, crétin. On le paie pas, il nous vole.

Pendant ce temps, ou bien si l’on veut être plus précis, à l’instant précis situé entre l’esquisse du mouvement des lèvres du maître de la Keyblade et la prononciation du mot « exactement », une conversation peu banale s’engageait dans la cabine du capitaine du Black Pearl autour d’une table richement garnie.


Barbirossa : …
Elizabeth : Et pourquoi m’avez-vous enlevée, exactement ?
Barbirossa : Médaillon et sacrifice.
Elizabeth : Je vois… enfin non, je ne vois pas du tout, comment ça, « sacrifice » ?
Barbirossa : Ben… un sacrifice.
Elizabeth ; Evidemment…
Barbirossa : …

Bon, « conversation » n’est sans doute pas le terme approprié. Des clarifications sont nécessaires quant au dessein de nos amis pirates. Pour coller davantage au caractère du capitaine Barbirossa, pour qui l’énonciation d’une phrase verbale est une souffrance inimaginable, nous partirons du principe qu’un de ses fidèles matelots se tenait à côté de la table depuis le départ et s’occupait de… de… je ne sais pas trop quoi… de nettoyer le sol, de débarrasser la table, de jongler ou de jouer du ukulélé. J’en sais rien, moi. Faites un peu preuve d’imagination, que diable !

Matelot : En fait c’est bien simple, ma p’tite dame.
Barbirossa : Oui, simple.
Elizabeth : Comment ça ?
Matelot : Nous avons été maudits par la faute d’une chaîne de lettres. La lune révèle notre vraie nature : nous ne sommes plus qu’os et désolation. Ainsi, pour nous débarrasser de cette malédiction, nous devons trouver les 882 lettres qui ont été mises en circulation et sacrifier l’une des personnes qui les a distribuées à leur destinataire.
Elizabeth : Oh mon D…
Matelot : Vous comprenez maintenant pourquoi nous devons vous sacrifier, Mlle Turner. Vous travaillez à la Poste…
Elizabeth : Non… non, c’est pas moi ! Mon nom, c’est Elizabeth Swann, j’ai pris l’identité de ce con, mais il m’avait jamais parlé de sacrifice !
Barbirossa : Pas… Turner ?
Matelot : Merde alors, on va pas la sacrifier ?
Elizabeth : Non ! Pitié, je… je sais faire la cuisine, le ménage… Je suis sûr que mes atouts féminins peuvent vous être utiles !
Barbirossa : Tes atouts féminins…
Matelot : Hin hin…
Barbirossa : Mmh…
Matelot : Vous pensez à ce que je pense, Capitaine ?
Barbirossa : Ta gueule, je réfléchis.
Matelot : Ah, c’est pas vraiment à ça que j’pensais…
Barbirossa : Tes atouts féminins… Mmh…

Mais revenons à nos moutons, bien que les membres de l’équipage n’aient que peu de similitudes avec des mammifères ruminants.

Sora : Qu’est-ce que tu faisais avant, Will ?
Will : Moi ? Oh, j’étais postier…
Dingo : Postier… quel métier viril… Aaah…
Donald : Ce qu’il faut pas entendre…
Sora : Et cette femme, cette « Elizabeth », tu la connais d’où ?
Will : C’est une longue histoire…
Donald : Écoute, on est sur un bateau. Y a pas un pet de vent et on sait même pas vers où naviguer ! Je pense que t’as largement le temps pour nous expliquer tout ça, et même dans la langue des signes à trois ou quatre reprises !
Will : Je connais Elizabeth depuis que je suis tout petit. Elle et son père m’ont sauvé d’un naufrage. Enfin, d’un naufrage qu’ils avaient eux-mêmes provoqué en nous prenant pour des pirates. Ce qu’on était d’ailleurs, mais là n’est pas la question. Elle m’a pris mon médaillon à ce moment-là en me disant que si je parlais de son vol, elle avouerait à son père que j’étais vraiment un pirate. Alors maintenant, quand ces types ont attaqué Port Royal pour me retrouver et me voler le médaillon, j’ai... disons… paniqué.
Dingo : Ça peut toujours s’arranger, tu sais.
Will : Hein ?
Donald : Fais pas attention, continue.
Will : Ben c’est tout, son père est mort il y a plusieurs mois en s’étouffant avec un raisin sec, alors je ne crains plus rien. Quand j’ai appris que ces types étaient à ma recherche, je lui ai ordonné de prendre mon identité, sinon je déballerais tout à la police. Mais au début, moi je croyais juste qu’ils me voulaient de l’argent ! Je pensais pas qu’ils voulaient m’enlever !
Donald : Je vois… alors si je comprends bien, tu accours à sa rescousse pour te faire enlever à sa place alors que tu lui as fais prendre ton identité justement pour pouvoir rester à Port Royal et te toucher ?
Will : C’était pas pour me toucher, mais… en gros, pour le reste, c’est ça l’idée.
Donald : C’est complètement débile ! T’aurais mieux fait de garder ton argent ! … Et nous, le nôtre !
Sora : T’oublies quelque chose Donald.
Donald : Quoi ? Qu’est-ce que j’oublie ?
Sora : On est descendus du Gummi pour vivre des aventures épiques, sauver des femmes en détresses et surtout pour tuer le temps !
Donald : Ben si j’avais su que ça coûtait si cher, de s’occuper, j’aurais été nous trouvé des loisirs plus lucratifs !
Jack : Alors ? On est bientôt arrivés ?
Will : C’est toi le capitaine, non ?
Jack : Oui, mais j’dormais.
Donald : Qu’est-ce que c’est que ces lunettes que t’as sur le nez ?
Dingo : Et ce truc qui sort de ta bouche ? Une cigarette ?
Jack : Bien plus qu’une cigarette. Ce sont des souvenirs de Las Vegas.
Sora : Las quoi ?
Jack : Rien, c’est sur un autre monde.
Will : Oui, j’oubliais, il a été junkie aussi.
Jack : Ooh ! C’est pas l’Île de la Muerte, là-bas ?
Will : Comment tu le sais ?
Jack : Je reconnais le Black Pearl qui y est amarré.
Donald : Comment tu peux le reconnaître à cette distance ?
Jack : Pourquoi ? Quelle question ! Parce que c’est mon bateau !
Will : Le Black Pearl est ton bateau ?! Tu ne nous aides pas du tout alors, c’est nous qui t’aidons à le retrouver !
Donald : C’est clair, c’est toi qui devrais nous payer, pas l’inverse !
Jack : On essaie tous les deux de sauver quelque chose. Moi, mon bateau, toi ta garce. C’est bien plus important que l’argent, non ?
Will : Oui, mais moi c’est pour soulager ma conscience !
Donald : Si c’est plus important que l’argent, t’as qu’à nous rendre ce qu’on t’a donné
Jack : Oh ! Regardez ! Il y a un poisson, là-bas, dans l’eau !
Will : Rends-nous ce que tu nous as volé !
Jack : Oui, oui, je crois que c’est bien un poisson !
Donald : JE VEUX MES SOUS !
Jack : Quel beau poisson ! J’ai toujours rêvé d’en voir un, dis donc !
Donald : Grrr… Tu vas m’écouter, oui ?!
Jack : Excuse-moi, tu disais ?
Dingo : C’est pas étonnant que Picsou soit ton oncle, Donald… Et c’est encore moins surprenant que Jack se soit lancé dans la piraterie, vu vos caractères…
Donald : Alors ? Tu vas nous le rendre, cet argent, oui ou non ?
Jack : REGARDEZ ! UNE TORTUE !
Donald : J’en ai marre, on va régler ça d’homme à canard !

Le bateau ne tarda pas à approcher de la côte, après que le petit contentieux entre Jack et Donald eut été réglé mano a mano. Le temps de panser les blessures du canard, le navire accostait déjà et ses passagers se ruaient dehors.

Sora : Allons-y !
Jack : Ah non non ! Vous ne venez pas, vous !
Donald : Quoi ?
Dingo : Pour quoi on a payé alors ?
Jack : Pour la traversée, bien entendu. Comme promis, je vous ai emmené sur l’Île de la Muerte, maintenant si vous voulez que je sois votre garde du corps à tous, il faut me payer à nouveau…
Will : Quand j’aurais sauvé Elizabeth, tu l’accepteras comme dédommagement ?
Jack : Pourquoi pas, ça pourrait être amusant… On y va ! Vous, vous restez là !
Sora : Pfff…
Dingo : J’crois qu’on s’est fait pigeonner.
Donald : Nooon, tu crois ?
Sora : Quel rapiat !
Dingo : On fait quoi alors ?
Donald : On peut rester là et se tourner les pouces, on peut aussi rester là et brûler le bateau pour l’emmerder, nous privant par la même occasion de tout moyen de quitter l’île, on peut également se suicider en se jetant dans l’eau. Mais à mon sens, l’idée la plus sage qui me vienne à l’esprit, c’est de les suivre.
Sora : Vu la vitesse à laquelle ils se sont précipités là-dedans, ils doivent déjà être loin.
Donald : Raison de plus pour ne pas traîner ici, suivez-moi !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 26 Mai - 12:59

Chapitre 20 : La Reine Elizabeth


Alors que nos trois héros se décidaient enfin à quitter l’Intercepteur pour rejoindre le repaire des pirates, Jack et Will progressaient rapidement dans les grottes sombres et humides de l’île de la Muerte. Ils parvinrent en une dizaine de minutes de ce qui semblait être le repaire des pirates de Barbirossa. Du moins, si ça n’avait pas été le cas, c’aurait été vraiment idiot de la part du capitaine de ne pas prendre comme repaire une vaste salle, remplie d’or, et proposant un assez large espace pour boire, chanter et organiser des orgies phénoménales (le jour seulement, parce que la nuit les os risquent de s’emmêler).

Matelot D : Plus vite ! Plus vite !
Matelot B : Vas-y ! Continue comme ça, c’est super !
Coco : COUAAAAC ! Elle est douéééée !
Matelot C : Occupe-toi de la mienne après !
Elizabeth : Hé ! Je peux en faire qu’une seule à la fois, attend ton tour, toi !
Matelot D : Ha ha ! T’aimes ça, hein, petite ?
Matelot B : Euh… T’es con ou quoi ?
Matelot D : Ben qu’est-ce qu’y a ?
Matelot C : Personne n’aime coudre.
Elizabeth : Personnellement, ça ne me dérange pas plus que ça… tiens, voilà ta veste.
Matelot A: OH GÉNIAL ! Y A PLUS AUCUN TROU ! ÇA TROUE L’CUL !
Elizabeth : Merci qui ?
Matelot A : Merci, mademoiselle !
Barbirossa : Et pour mon chapeau, ça vient ?
Elizabeth : Oui, oui, je m’en occupe tout de suite !
Matelot B : Z’aviez raison capitaine, c’est rudement pratique d’avoir une femme à bord ! Ses « atouts féminins » vont pas mal nous servir !

Will : On intervient ?
Jack : Attends un peu, je veux voir comment elle peut réussir à remettre ce vieux truc miteux à neuf…

Mais revenons à nos trois héros qui n’auront malheureusement pas l’opportunité d’assister au spectacle d’une telle maîtrise de la couture.

Sora : Y a rien dans cette grotte, vous êtes sûrs que c’est bien par ici qu’il fallait passer ?
Donald : J’en sais strictement rien, mais continuons quand même.
Dingo : D’après ce que j’ai pu remarquer jusqu’à maintenant, quand des Sans-cœur nous attaquent, c’est qu’on est sur la bonne voie.

Comme pour appuyer la thèse de Dingo, une demi-douzaine de Sans-cœur surgit de nulle part pour les attaquer. Dans le groupe se trouvaient des Sans-cœur pirates volants, les mêmes qu’ils avaient combattu sur le navire du Capitaine Crochet, preuve irréfutable que si Mère Nature est responsable de la création de ces bestioles, elle commence sérieusement à manquer d’imagination.

Sora : Parfait ! On continue dans cette voie alors !
Donald : D’abord, on se débarrasse de ces saloperies ! Brasier ! Re-brasier !
Dingo : Ils tombent comme des mouches ! On devient vraiment trop fort pour eux !
Sora : Raah ! C’est qu’ils volent haut, ces trucs ! Reviens ! REVIENS, BÂTARD !
Donald : T’as l’air de galérer, nan ?
Sora : On dirait qu’il prend plaisir à me narguer depuis les airs !
Donald : Bon, c’est bien parce que j’ai pitié de toi… Foudre !
Dingo : Dingo-lancer-de-bouclier ! Il est à toi, Sora !
Sora : Salut, toi… tu vois aucun inconvénient à ce que je t’arrache les ailes ?
Donald : Sadique…
Sora : Je prends ma revanche, c’est tout.
Dingo : Quelqu’un vient… Oh ! Will !
Donald : Où est Jack ?
Sora : Et elle est où, la fille que tu voulais sauver ?
Will : C’est une longue histoire…
Donald : Écoute, on est dans une grotte sombre remplie de pirates et de Sans-cœur qui peuvent nous attaquer à tout moment, t’as certainement pas le temps de tout nous raconter, mais t’as intérêt à le faire quand même, parce que j’veux connaître le fin mot de cette historie !
Will : D’accord, d’accord… Je vais tout vous raconter.

Plutôt que d’assister au récit ennuyeux de ce qui a amené Will à lâchement abandonner Elizabeth et Jack, retournons quelques minutes en arrière...

Jack : C’est fou, ça… Le chapeau de Barbirossa est complètement retapé !
Will : Jack, il faut qu’on intervienne avant qu’ils ne changent d’avis et ne la sacrifient…
Jack : Oui, oui bien entendu. T’as l’argent pour ça ?
Will : Qu… quoi ?! Mais je t’ai promis de te vendre Elizabeth, ça te suffit pas ?
Jack : Ben si, ça m’a suffit pour t’accompagner jusqu’ici, mais tu comprends, foncer tête baissée et sauver une vierge en détresse, c’est gratifiant mais c’est rudement risqué, alors…
Will : Oh, va te faire foutre !…

Will saisit une rame qui traînait là – pour on ne sait quelle raison – et assomma le pirate.

Will : Désolé Jack, mais j’ai plus l’intention de te payer quoi que ce soit !

Elizabeth : Voilà ! Pas d’autres vêtements à repriser ?
Matelot B : Non, mademoiselle !
Pirate C : Dites, mademoiselle... J’ai faim.
Matelot A : Oui, moi aussi !
Elizabeth : Allons, allons, ne faites pas ces têtes là, je vais préparer à manger !
Matelot B : Ouais !
Matelot : Excellent !
Barbirossa : Envie de poisson.
Coco : COUAAAC ! Des graaaaaines !
Elizabeth : Parfait, je vais voir ce que vous avez ramené du Black P… Aaaah !
Matelot A : Ca va mademoiselle ?! T’es tombé derrière le tas de lettres ?
Elizabeth : Aïe… oui, oui, je me suis juste pris les pieds dans ma robe, ça va aller…
Will : Psst…
Elizabeth : Qu’est-ce que… Oh ! Toi !
Will : Désolé de t’avoir mis dans une telle galère, mais je suis venu te sauver !
Elizabeth : Me sauver ?! Tu ne manques pas de culot !
Matelot B : Á qui tu parles, mademoiselle ?
Elizabeth : À un rat !
Matelot B : Ah ? Ah.
Matelot C : Je vous l’avais dit que l’île de la Muerte abritait des créatures bizarres… Brrr… des rats qui parlent…
Will : Viens avec moi, je vais te sortir de là !
Elizabeth : Mais je n’ai pas envie d’être sauvée ! Je suis très bien ici ! Ces pirates sont très gentils, ce sont des incompris !
Will : Quoi ?! T’imagine même pas combien ça m’a coûté pour…
Elizabeth : Bon, ça suffit, j’en ai marre de parler avec toi ! AU SECOURS ! AIDEZ-MOI ! LE RAT VEUT M’ENLEVER !
Will : Merde, tout ça pour ça… Mais je ne partirai pas sans le médaillon !
Elizabeth : AAH ! MON MEDAILLON !
Barbirossa : Attendez…
Elizabeth : Tous sur lui !
Pirates : Yaaah ! Crève !
Barbirossa : Non mais attendez, quoi…
Matelots: Il s’enfuit !
Babirossa : Sa tête m’est familière…
Elizabeth : JE VEUX SA TÊTE SUR UN PLATEAU !
Matelots: Aye aye, sir !
Barbirossa : Mais… c’est moi le capitaine…
Matelot A: On sait, on sait, Capitaine Truc, mais ce mec a offensé Mademoiselle Elizabeth, il doit payer… RATTRAPONS-LE !

Will : Donc voilà toute l’histoire. C’est comme ça que je me suis retrouvé à être poursuivi par des pirates furieux…
Donald : Je vois… y a juste un truc qui me chiffonne…
Will : Oui ?
Donald : POURQUOI TU L’AS PAS DIT TOUT DE SUITE QU’ILS ÉTAIENT APRÉS TOI ?!
Matelot B : C’est vrai que c’était pas malin, mon gars !
Matelot C : Ferme-là, le canard, ou j’vais devoir resserrer tes liens.
Will : C’est juste que… j’ai couru pendant au moins trois minutes, j’pensais les avoir semé, moi…
Donald : Pff…
Dingo : En tout cas, il est pas mal ce repère ! Plein d’or, plein de coffres…
Sora : L’énorme tas de lettres fait un peu tâche, mais j’imagine qu’on doit s’y habituer…
Elizabeth : Pauvres fous, vous allez regretter de vous être attaqués à moi !
Sora : Mais on était venus te sauver !
Elizabeth : VOUS ÉTIEZ VENUS POUR MON MÉDAILLON !
Will : Oui, aussi… C’était surtout ça, en fait…
Dingo : Alors, cette histoire de bonne conscience, c’était du vent ?
Matelot B : Ho hé ! Chez les pirates, on parle pas du vent comme ça, d’accord ?!
Matelot C : Ouais ! Le vent, c’est cool !
Elizabeth : Faites cuire le canard, il me tarde d’en manger ! Mouahahahaha !
Barbirossa : Mais… j’avais dit que je voulais du poiss…
Elizabeth : J’AI DIT « MOUAHAHAHAHAHA » !
Barbirossa : D’accord, d’accord.
Matelot B : Je vais chercher la marmite, elle devrait être dans ce coff… Attendez, le coffre là-bas, il était pas là avant…
Matelot : Lequel ? Celui-là ? Mmmh…
Matelot D : REGARDEZ ! Il s’est entrouvert !
Matelot A : OUAH ! Y A DE L’OR QUI LUIT DEDANS !
Barbirossa : Méfiez-vous, c’est sans doute un p…
Elizabeth : JE VEUX CET OR !
Matelot D : Oui capitaine ! Hé hé… AAAAAAH !

Mais à la grande surprise générale, le coffre se referma brutalement sur la main du pirate la tranchant net avant de se lever sur une multitude de petites pattes. Tous étaient abasourdis ; car sans doute ignoraient-ils jusque là qu’il était possible de faire un clin d’œil Pratchettien encore plus voyant qu’Isthun et son orang-outan bibliothécaire.

Pirate A : Ma main ! MA MAIN ! J’ressens plus la douleur à cause de la malédiction mais merde quoi, elle avait une valeur sentimentale !
Barbirossa : J’vous l’avais dit…
Elizabeth : Tous sur ce coffre !
Pirates : Oui, chef ! Yaaaah !
Donald : Profitons du chaos pour nous enfuir !
Sora : Génial, ce coffre ! J’veux le même !
Dingo : Je me demande ce qu’il est venu faire ici…
Will : Donald a raison, en tout cas ! Allons-nous en ! J’ai réussi à défaire la corde qui me retenait, dès que je vous libère, on s’enfuit à toute allure !
Matelot B : Prenez-le par la gauche !
Matelot C : Aaaah ! Il est partout ! Enfin façon de parler, quoi !
Matelot A : Comment il arrive à nous faire ça ?! ‘Y a même pas de rayons de lune ! On devrait être invincibles !
Matelot B : MON PIED GAUCHE ! MON PIEG G… Ah non, fausse alerte les mecs, ce n’est que le droit.
Barbirossa : Bande de crétins…
Elizabeth : Êtes-vous prêts à donner votre vie pour votre reine ?!

Tandis que le coffre continuait de massacrer les pirates en leur arrachant chacun une quelconque partie de leur anatomie, nos amis prenaient leurs jambes à leur cou. Cette fois-ci, ils gagnèrent l’Intercepteur sans prendre de pause pour papoter.

Matelot B : Regardez ! Les prisonniers s’enf… Aaargh ! Saloperie de coffre ! Cette oreille était un cadeau de ma mère ! Comme le reste de mon corps, d’ailleurs !

Et après une course effrénée, nos quatre pirates en herbe parvinrent jusqu’au bateau par lequel ils étaient arrivés. Quelques minutes plus tard, l’Intercepteur s’éloignait des côtes, laissant là Elizabeth, les pirates, le coffre et… Jack.

Jack : Ouaaah ! J’ai bien dormi, moi !
Barbirossa : Jack ?
Jack : Que… oh zut.
Matelot B : Dès qu’on en a fini avec ce truc, on s’occupera de toi !
Jack : Oh, mais c’est mon coffre !
Matelot D : Ton coffre ?! Où est-ce que t’as déniché une saloperie pareille, ordure ?!
Jack : Oh, ça se trouve assez facilement sur une île plutôt éloignée… C’est fait en ébène intellectuel.

Le coffre, après avoir aperçu son maître, cessa étripage et démembrement pour se jeter dans ses bras. On aurait presque pu l’entendre ronronner, s’il avait été doté de cordes vocales.


Jack : Bon, bon, bon, combien vous me payez pour que je ne lâche pas mon coffre sur vous ?
Barbirossa : Voyons-voi…
Elizabeth : Tu gagneras quelques minutes de ta vie !
Jack : C’est pas vraiment à ça que je pensais, mais allons bon…
Elizabeth : Et ces minutes seront consacrées à la torture !
Jack : Ah.
Barbirossa : Allons, les vrais pirates ne pratiquent pas la tort…
Elizabeth : LA-FERME, TOI !
Barbirossa : Mais… mais enfin…
Coco : COUAAAAC ! « Tu peux pas test », capitaine !
Barbirossa : Quoi ?
Matelot B : Quelques fois, Coco dit des trucs incompréhensibles, faut pas chercher plus loin…
Jack : Bon, on a bien rigolé, ha ha ha. C’est la fête, tout ça, mais vous me libérez quand, exactement ?
Elizabeth : Donnez-moi des cordes, nous allons l’attacher.
Jack : M’attacher ? T’as des drôles de lubies toi ! Dire que j’étais parti pour t’avoir en guise de salaire, j’ai bien fait de me faire capturer ! Mmh ? Non, attends… Recule !

Donald : Nous voilà loin de cette foutue île !
Will : Des regrets ?
Sora : Un peu oui… Un jour, alors qu’on était sur la plage avec Riku et Kairi…
Will : Je voulais dire… est-ce que vous regrettez de les avoir laissés là-bas ?
Donald : Tu veux dire, est-ce qu’on regrette d’avoir laissé un voleur et une traîtresse là où ils le méritent ?
Dingo : Tant que tu as pu revenir avec nous, tout va bien, mon beau Will !
Will : Oui, euh… é… évidemment…
Sora : … mais merde quoi, si j’avais pas été me baigner à ce moment là, c’est MOI qui les aurais trouvé, ces cinquante munnies ! C’est pas juste !
Donald : Ouais, ouais, c’est vraiment super trop regrettable. On fait quoi maintenant ?
Will : Je sais pas trop, mais je pense qu’ils ne devraient pas s’approcher de mon médaillon.
Sora : Ton médaillon en or ? Pourquoi ils en ont après ce truc ?
Will : Je crois que c’est parce que dedans, il y a un morceau de papier.
Donald : Evidemment, ça semble logique, le papier est teeeellement plus précieux que l’or.
Sora : Ben c’est pas logique alors.
Donald : IRONIE !
Sora : Ah.
Will : Mon père était postier avant moi, avant qu’il devienne pirate et qu’on se fasse couler. Un jour, alors qu’il distribuait le courrier, comme chaque matin…
Donald : Ça promet d’être une histoire passionnante.
Will : … Il a trouvé une lettre qui se démarquait des autres par une calligraphie superbe. Il l’a gardée et a cherché la personne à qui elle appartenait.
Sora : Jusque là, c’est pas très intéressant, mais continue quand même.
Dingo : Ne l’écoute pas, Willou, moi je suis toute ouïe !
Will : Il se trouve que cette personne était ma mère.
Sora : Mais il est con, il connaissait pas l’écriture de sa propre femme ?
Donald : Espèce de crétin ! Ils se connaissaient pas encore, à ce moment-là !
Will : Merci Donald. Bref, cette lettre a une forte valeur sentimentale pour eux alors ils l’ont enfermée dans un médaillon en faux or, et me l’ont donnée pour me montrer leur amour.
Dingo : Et Elizabeth t’avait pris ce médaillon, après t’avoir recueilli, en croyant que l’or était vrai ?
Will : Voilà.
Donald : Merde, c’est pas le Black Pearl là-bas ?
Sora : Si, et il va drôlement vite !
Will : Selon Jack, c’est le meilleur bateau au monde !
Dingo : Je me demande s’il est à bord…
Donald : La question qu’il faut se poser, c’est : s’il est à bord, en combien de morceaux est-il ?
Will : Je pense qu’ils veulent le garder vivant.
Donald : Pour quoi faire ?
Dingo : Peut-être pour l’échanger ?
Sora : Ah non ! Qu’ils se le gardent, leur rapiat ! Moi j’en veux pas !
Donald : Idem.
Dingo : Il est vachement proche là, le Black Pearl…
Donald : Merde, on dirait qu’ils se préparent à nous aborder.

Elizabeth : Á l’abordage !
Pirates : Pour notre reeeeeine !
Barbirossa : Et je fais quoi, moi ?
Coco : COUAAAAAC ! Tu restes là et tu te touuuuches !
Barbirossa : Mais… mais j’ai pas envie…
Elizabeth : Tiens, prends cette robe et va la recoudre.
Barbirossa : Mais c’est toi… enfin vous, qui savez recoudre, pas m…
Elizabeth : NE DISCUTE PAS ! A présent, tu t’occuperas de recoudre, de faire la cuisine et de donner à manger au perroquet !
Coco : COUAAAAAAC ! Content de bosser avec toi, partenaaaaaire !
Barbirossa : Ouais, ouais, moi aussi Coco…
Donald : Brasier ! Foudre ! Merde, ils sont trop nombreux !
Sora : Et pas de lune pour nous filer un coup de main ! On est mal, là !
Will : Qu’est-ce que vous proposez ? Qu’on se fasse tuer sans rien faire ?
Dingo : J’ai une idée !
Sora : Vas-y, dis toujours !
Dingo : On peut les balancer par-dessus bord ! Ils sont peut-être immortels, mais ils pourraient bien couler !
Donald : Pas con, à défaut de reposer en paix, ils nous foutront la paix.
Sora : Yaaaah !
Dingo : Allez ! Dans l’eau !
Pirate : Aaaaaah nooon !
Matelot : Ma reine ! Il faut qu’on batte en retraite !
Elizabeth : Le médaillon est à moi, immonde pourceau ! Rends-le-moi !
Will : Jamais ! Plutôt mourir ! Enfin, j’aimerais éviter de mourir quand même…
Elizabeth : Raaah !
Jack : Hé ! C’est vous qui criez comme ça depuis toute à l’heure ?
Sora : Jack ? Merde, t’es pas encore mort ?
Elizabeth : Tais-toi, pirate !
Donald : Vous gênez pas pour l’achever, mademoiselle…
Jack : Bon écoutez, j’vous fais un prix. Pour 500 pièces d’argent, je vous laisse me délivrer, ça vous va ?
Donald : Tu rêves !
Will : On ne te délivrerait pas même si toi tu nous payais !
Jack : D’accord, disons 450 pièces d’argent. C’est une affaire en or ! Enfin… en argent, mais ça vaut le coup quand même ! Je prends aussi vos « munnies », là, si vous avez rien d’autre !
Sora : T’as rien écouté ou quoi ?
Dingo : Attention, les pirates attaquent à nouveau !
Will : Il faut qu’on se tire de là, je vais à la barre de gouvernail !
Matelot B : Donnez-nous le médaillon !
Dingo : Jamais !
Donald : Ne soyons pas si catégoriques… vous avez quoi à offrir en échange ?
Elizabeth : JE LES VEUX MORTS ! MORTS !
Donald : Bon. J’imagine que c’est la fin des négociations, dans ce cas ?
Matelot C : Emparez-vous d’eux !
Sora : Merde ! Ils nous ont encerclés !
Dingo : On est mal, là !
Donald : Non mais vous êtes sûrs de ne pas vouloir négocier ?
Elizabeth : Misérables ! Vous paierez cet affront !
Matelot B : C’est bien vrai, ça !
Matelot A : La colère d’Elizabeth la Grande s’abattra sur vous !
Sora : Non mais sérieux, qu’est-ce que vous nous voulez ?
Elizabeth : Votre mort, inconscients que vous êtes !
Will : Relâchez-les ! Sinon je tire !
Matelot D : Il a une arme ! Et il la pointe vers nous !
Matelot B : Et alors ? On est immortels !
Will : C’est vrai, vous êtes invincibles… mais moi non !
Elizabeth : Et ?
Will : Je suis Will Turner, et je travaille à la Poste !
Barbirossa : Qu… quoi ?!
Will : Si je meurs, vous resterez des squelettes immondes à tout jamais !
Matelot A : C’est… c’est pas vrai ! Notre Reine a dit que j’étais pas un squelette immonde !
Matelot C : C’est vrai, ça ! Elle nous aime pour ce qu’on est !
Matelot D : Et parce qu’on est un équipage de mort-vivants terrifiants et imbattables à ses ordres, aussi…
Barbirossa : Pas si vite, je suis sûr qu’on peut trouver un terrain d’ent…
Elizabeth : Suicide-toi, déchet !
Will : Désolé les gars, ça a pas marché comme prévu…
Donald : Hum… Tu n’oublies pas quelque chose ?
Will : J’ai déjà dit que j’étais désolé !
Donald : Crétin, n’y a-t-il pas quelqu’un parmi nos ennemis que tu peux menacer au lieu de penser à te tuer ? Quelqu’un qui n’est PAS invincible ?
Will : Hein ? Oh ! Elizabeth ! Libère mes amis si tu ne veux pas mourir !
Elizabeth : Que… Tu oses pointer cette chose sur moi, être inférieur ?!
Will : Ouais, et j’hésiterai pas à tirer, garce !
Matelot B : Il faut faire quelque chose ! Si notre Reine meurt, nous sommes perdus !
Barbirossa : Hum !
Matelot C : Nous devons la protéger à tout prix !
Barbirossa : Si je puis me permettre…
Matelot A : Nous n’avons personne pour la remplacer !
Barbirossa : Comment dire…
Coco : COUAAAAAAC ! J’ai la daaaaaaaalle !
Barbirossa : Je… oui Coco, j’arrive…
Elizabeth : Parfait, je libérerai tes amis ! Mes sujets, relâchez le pirate !
Jack : Ha ha ! Enfin liiiibre !
Will : Quoi ? Mais… mais non !
Donald : Il a dit « nos amis », pourquoi vous le relâchez aussi ?!
Jack : Bien, vous me devrez donc chacun une centaine de piécettes à notre retour. Ca vous va ?
Dingo : On s’est fait avoir !
Pat : Ha ha ha ! Pas si vite ! Allez-y, mes Sans-cœur !
Sora : …
Elizabeth : …
Will : …
Coco : …
Barbirossa : Qu’est-ce que tu fous là, toi ?
Pat : Oh, vous savez je… je me promenais et puis… je vous ai vu, de loin…
Matelot B : Au milieu de l’océan ?
Pat : Bon d’accord, je l’avoue ! J’étais caché dans le Black Pearl et j’attendais l’occasion de vous aider pour vous prouver ma valeur ! Vous allez voir, grâce à mes Sans-cœur, ces idiots ne s’échapperont pas !
Donald : Génial, voilà la cavalerie !
Sora : Superbe diversion Pat, on s’occupe du reste !
Dingo : Continue comme ça, je suis sûr qu’ils ne se doutent de rien !
Pat : Mais… mais c’est pas juste, pourquoi est-ce que vous vous acharnez à faire de moi un… Aaaah !
Matelot B : Il s’est enfui en plongeant dans l’eau…
Matelot C : Qu’est-ce qu’on fait, ô Reine ?
Elizabeth : Laissez-le, il finira noyé…
Sora : Merde, on est mal, là… Will ! Menace-la encore en lui ordonnant de reprendre Jack !
Will : Euh… j’aimerais bien, moi, mais quand ce Pat est arrivé j’ai sursauté en faisant tomber mon arme dans l’eau…
Donald : Mais t’es pas doué, toi !
Dingo : Je t’interdis de parler de mon Will comme ça !
Elizabeth : Vous continuerez cette conversation sans intérêt dans la cale de votre pitoyable navire !
Sora : Cool ! Vous nous laissez partir, alors ?
Elizabeth : Ah ! Ne sois pas si idiot, sous-être ! Vous serez attachés dans la cale. Lorsqu’il explosera, vous partirez en fumée !
Sora : J’aurais dû m’en douter…
Matelot B : Excellente idée, ô Reine !
Matelot A : Oui ! Vous êtes la meilleure !
Barbirossa : Mais… les gars, c’est ce qu’on a toujours fait à nos ennemis…
Matelot A : T’es qui, toi ?
Matelot B : Ça doit être un nouveau…
Barbirossa : Mais… mais je suis votre capit…
Matelot D : Hé, le bleu ! Va nourrir Coco !
Barbirossa : Je… d’accord…
Elizabeth : Allez ! Ligotez-les !

Quelques instants plus tard, l’Intercepteur voguait fièrement vers sa destruction. À son bord, l’angoisse d’une mort certaine liait cinq individus... ainsi qu’une corde.


Will : La sale p… ! Elle m’a repris le médaillon !
Sora : J’imagine qu’on trouvera un moyen de se sortir de là, comme toujours…
Will : J’en doute. Je crois qu’on est cuits…
Jack : Vous avez pensé à votre salut ? Il est temps de laver vos péchés, vous savez… si vous me donnez le reste de vos sous, Dieu pourrait se montrer très indulgent…
Will : Jack, je te rappelle que l’avarice est un péché…
Donald : Et puis depuis quand on peut s’improviser prêtre ?!
Will : Je t’avais bien dit que son amour de la piraterie ne durerait pas longtemps…
Dingo : Will… Avant de mourir, je voudrais te dire… Oh Will, je t’aime !
Will : Qu… je… euh…
Donald : Moi aussi je voudrais dire quelque chose, à propos de tout ce temps que j’ai passé avec vous à jouer les aventuriers… Au début je croyais que ce serait cool, mais c’est vraiment devenu saoulant au bout d’un moment. Je pensais qu’en restant dans le Gummi à rien foutre ça irait mieux, mais même pas, j’ai toujours envie de me plaindre. J’en suis parvenu à une conclusion, le sens de ma vie, je pense que si je suis sûr né, c’était pour être un rabat-joie. Alors pour marquer le coup, j’ai décidé de mourir en rabat-joie. Je le dis donc sans honte : ça fait me les brise de mourir ici à vos côtés.
Sora : …
Jack : …
Dingo : Oui, donc… euh… Will ? Ta réponse ?
Will : C… Comment dire, tu n’es pas vraiment mon… mon…
Donald : Non mais franchement, je suis le seul à avoir trouvé la lucidité dans mes derniers instants ? Sora, c’est quoi le sens de ta vie ?
Sora : Hein ? Euh… de gauche à droite ? Non, sérieusement, j’en sais rien.
Donald : Toi t’en rates pas une hein, même aux frontières de la mort... C’est pas une blague pareille qui va nous aider…
Sora : Hé ! J’y peux rien si j’arrive pas à dramatiser !
Donald : Qui vit dans la connerie, meurt dans la connerie.
Jack : Tu l’as dit ! Bon, sur ce j’vais aux toilettes, moi.
Sora : Ouais, ouais d’acc… QUOI ?!
Donald : Qu’est ce que tu… enfin… comment tu t’es débarrassé de ces liens ?
Jack : Je sais pas, j’ai fait ça naturellement moi… Je compte aller voir du côté des réserves de nourritures, vous voulez que je vous rapporte quelque chose ?
Donald : On voudrait surtout que tu nous détaches, ouais !
Jack : Que je vous détache, hein ?
Sora : Non, ne me dis pas que…
Jack : Combien tu serais prêt à offrir ?
Donald : Je… Merde ! Je te hais ! JE TE HAAAAAAIS ! JE TE HAIS DE TOUT MON ÊTRE ! NREURAARARUhrrrhrbbrlrbrlrlaaaaaah !

Après d’âpres négociations, Sora et ses compagnons se séparèrent à contrecœur de leurs munnies. C’est donc un Donald bouillant de rage que l’on vit apparaître sur le pont de l’Intercepteur, sur lequel trônaient plusieurs barils de poudre qui n’allaient pas tarder à exploser.

Sora : Si on se débarrasse pas de ces trucs, j’donne pas cher de notre peau !
Jack : Pas cher ? Les économies que tu viens de m’offrir pour ton sauvetage me disent le contraire…
Donald : La ferme, toi ! N’enfonce pas le couteau dans la plaie !
Dingo : Dépêchons-nous de jeter ces barils à l’eau !

La situation fut promptement maîtrisée, et les barils de poudre se retrouvèrent dans l’océan pendant que l’Intercepteur faisait voile vers l’Île de la Muerte.


Donald : Attends, attends ! Pourquoi est-ce qu’on retourne là-bas, au juste ?
Dingo : C’est vrai ça, c’est rempli de pirates immortels ! Et puis et cette femme est odieuse ! Enfin j’imagine qu’on ne peut pas s’attendre à grand-chose d’autre venant d’une femme…
Will : Vous avez vu vous-mêmes ce qu’elle est devenue ! Un jour ou l’autre, elle va essayer de s’emparer du monde, elle en est capable ! On doit l’en empêcher !
Sora : Oui enfin bon, on n’est pas concernés, nous…
Will : Qui sait ? Elle pourrait peut-être même s’en prendre à la galaxie !
Dingo : Je dois avouer qu’elle risquerait de poser problème…
Donald : Pfff… Et on a déjà notre lot de mégalomanes dans l’univers…
Will : Vous êtes donc d’accord pour dire qu’on doit mettre un terme à sa dictature !
Sora : Bon, on y va alors…
Jack : Parfait ! Alors pour mes tarifs, ce sera 150 munnies par person… Hein ?! NOON ! PAS DANS L’EAU ! AAAAAAH !
Dingo : Euh… Willounet, tu crois qu’il va réussir à suivre le bateau à la nage ?
Will : J’espère que non.
Jack : REVENEZ ! JE DÉCONNAIS ! UN TARIF DE GROUPE, ÇA VOUS VA ?! NON ?! JE VOUS LAISSE Y RÉFLÉCHIR !

Les côtes de l’Île de la Muerte furent bientôt en vue. Peu après, nos quatre pirates en herbe firent terre avec hâte pour se précipiter dans la gueule du loup. Ou plutôt dans la gueule de la louve blonde sans pitié dorénavant à la tête de l’équipage du Black Pearl. Quant à Barbirossa, son sort était scellé.


Barbirossa : Personne ne passe, compris ?
Donald : Qu’est-ce que tu fais là, toi ?
Barbirossa : Surveillance de porte.
Sora : C’est pourri comme boulot, ça !
Dingo : J’entends les autres faire la fête, pourquoi ils ne t’ont pas invité ?
Barbirossa : C’est toujours les nouveaux qui surveillent l’entrée.
Donald : Ah ? Pourquoi ça ?
Barbirossa : Bizutage.
Will : Mais t’es loin d’être nouveau pourtant…
Barbirossa : Y m’ont oublié. Y croient que j’suis nouveau.
Sora : C’est ballot… Bon allez, laisse-nous passer, maintenant.
Barbirossa : Non.
Donald : Tout le monde se contrefout de toi, depuis que cette femme a pris ta place. Qu’est-ce que t’espère prouver en nous empêchant d’aller exterminer tes potes ?
Barbirossa : …
Sora : En plus, si on tue cette blonde, tu pourras peut-être reprendre ta place…
Barbirossa : Mmmh… D’accord, j’ouvre.
Matelot A : Ouaaaaais ! Wouhou !
Matelot D : Yeaah ! C’est la fête !
Sora : Qu’est-ce qui se passe ici ?!
Donald : Quelle horreur, on dirait une orgie de drogués à l’ecstasy mais en encore plus malsain !
Elizabeth : Tous avec moi, mes sujets !
Matelots : Et on fait tourner les servieeeettes !
Elizabeth : Je ne vous entends pas, pourceaux !
Matelots : ON FAIT TOURNER LES SERVIETTES !
Matelot A : Ô Reine ! Nous manquons de jus d’orange !
Elizabeth : Alors attaquez les stocks de grenadine !
Donald : Mon Dieu…
Sora : Ca a dégénéré à ce point là ?
Barbirossa : C’est au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. J’ai cru voir un baril de Champomy en arrivant.
Will : On doit mettre un terme à tout ça.
Elizabeth : Comment ?! VOUS ?! Que faites-vous ici ?!
Sora : Ha ! Il en faut plus qu’une explosion de bateau pour nous tuer !
Elizabeth : Vraiment ? Nous allons voir si avec une douzaine de sabres plantés dans votre corps, ce sera suffisant !
Sora : Euh… Pas besoin, je suis sûr que ça marchera pas, alors pourquoi tester ? C’est une perte de t…
Elizabeth : TOUS SUR EUX !
Sora : Aaah !
Donald : On y arrivera jamais, sans rayon de lune !
Dingo : J’ai peut-être une idée…

Pour appuyer ses propos, Dingo lança son bouclier de toutes ses forces vers le haut de la grotte, et un bloc de la paroi s’écroula. À présent, les rayons de la Lune éclairaient le repère des pirates, et ceux-ci, menaçants, semblaient narguer les pirates l’air de dire « Z’êtes bien niqués, maintenant, hein ? ».

Pirate B : Aaah ! Il… Il faut fuir !
Pirate A : Je tiens à la vie, moi !
Elizabeth : La fuite n’est pas une option, lâches !
Pirate D : Nous prenons congé, ô Reine !
Pirate C : Ce fut un plaisir de vous vénérer !
Elizabeth : REVENEZ, COUARDS !
Will : Rends-moi mon médaillon !
Elizabeth : Raaaah ! Tiens attrape-le, gueux !
Will : Voilà ! Le papier devrait toujours être… Qu... quoi ?! Il n’y a plus rien !
Elizabeth : Oui, j’ai enlevé le morceau de papier qu’il y avait dedans. C’était totalement inutile.
Will : N… non… Pourquoi…
Barbirossa : Pleurnichard.
Donald : Pour info, le papier en question, c’est la dernière lettre qu’il vous fallait pour lever la malédiction.
Barbirossa : Bouhouhou…
Dingo : Allons, allons, il ne faut pas pleurer pour si peu…
Jack : Me revoilà !
Will : Toi ?! Comment ?!
Jack : Ben j’ai nagé. Puis j’ai marché. Et me voilà ! Dites donc, vous me devez des dommages et intérêts, vous !
Barbirossa : Jack…
Jack : Oui ?
Barbirossa : Le Black Pearl est à toi.
Jack : Ben je sais. C’est pour ça que je suis venu te le reprendre.
Barbirossa : Oui, enfin… je veux dire… Je te le laisse, tu peux l’avoir…
Jack : Il n’est pas assez bien pour monsieur ?
Barbirossa : C’est pas ça, c’est juste que… J’en ai marre de la piraterie, j’suis trop vieux pour ces conneries. J’vais essayer d’intégrer un cirque et de devenir connu. Ensuite je me trouverai une femme et j’aurais trois gosses, deux garçons et une fille. Tout ce que je veux, c’est me ranger.
Jack : Bien, bien… désolé, je n’organiserai pas de pot de départ, ça coûte trop cher.
Barbirossa : Ouais, ouais. Bon, moi j’y vais.
Elizabeth : Attends, immonde barbu ! Tu… tu dois te battre pour protéger ta reine !
Dingo : Trop tard, il est parti !
Donald : T’es toute seule maintenant !
Sora : Ouais, prépare-toi à avoir mal ! Très mal !
Elizabeth : Ha ! Vous me sous-estimez !
Will : Il est temps de payer pour tes crimes ! J’espère que tu regrettes tout ce que t’as fait !
Elizabeth : Je n’ai aucune leçon de morale à recevoir d’un personnage sans caractère !
Will : Quoi ? Un… un personnage sans caractère ?
Dingo : C’est méchant, ça !
Elizabeth : Exactement ! J’ai pu vous observer lors de nos précédentes rencontres. Ce jeune homme est complètement idiot, ce canard est un rabat-joie faussement intellectuel, cette espèce de chien est gay comme un phoque, et le pirate qui te suit partout est l’avarice incarnée. Mais toi, tu n’as aucun fond, aucune personnalité. Tu es… CREUX !
Will : Je… enfin je…
Elizabeth : Ta banalité est affligeante, tu tentes de combler ce vide de ton identité en tentant de pencher en faveur de la justice et du bien, mais c’est peine perdue !
Donald : Je suis d’accord pour dire que je suis un vrai salaud, mais celle-là, elle est d’un tout autre niveau…
Will : Ce… ce n’est… pas vrai…
Elizabeth : Même ce coffre qui a attaqué mon équipage tantôt avait plus de caractère que toi, pathétique vermine ! Et pourtant, quel coffre repoussant il était !
Jack : Eh ! T’insulte pas mon coffre, d’accord ?
Elizabeth : Et pourquoi pas ?!
Sora : Parce qu’il est derrière toi ?
Donald : Et parce qu’il n’a pas l’air content ?
Elizabeth : Que… Non ! Je… Je ne voulais pas… enfin…
Jack : Allez, coffrounet, ATTAQUE !
Elizabeth : AAAAAAH !
Sora : Ouah ! Il l’a gobée !
Elizabeth : Aaah sortez-moi de là ! C’est horrible !
Will : Elle a réussi à entrer dedans ? Elle est plus grande que le coffre !
Jack : Oui, je crois qu’il peut contenir beaucoup plus de choses que son apparence ne laisse penser, je sais pas trop comment ça se fait, mais je ne me pose pas trop la question…
Elizabeth : Il y a… des bras et des jambes coupées ainsi que… oh mon dieu, qu’est-ce que c’est que ça ? Ne me dites pas que…
Jack : Tout seul, sur l’océan, à bord d’un navire sans toilettes… On fait avec ce qu’on a, hein…
Dingo : Beurk, c’est ignoble…
Donald : Elle a arrêté de crier.
Will : Elle a dû s’évanouir.
Jack : Elle va devoir s’y habituer, à sa nouvelle maison, parce que j’ai pas l’intention de la faire sortir.
Will : En tout cas, tout rentre dans l’ordre…
Jack : Oui, d’ailleurs il serait temps de me payer, n’est-ce-pas ?
Donald : Oui, bien entendu…
Dingo : Donald ?!
Sora : Tu vas vraiment le payer ?
Jack : Pourquoi il ne me paierait pas ?
Donald : Ben ça me paraît tout à fait naturel de… FOUDRE ! BRASIER ! Vas-y, Will !
Will : Espèce de salaud, où est-ce que tu caches notre argent ?!
Jack : Argh… Je... je…
Donald : Réponds !
Will : Tu joues les fortes têtes ?!
Sora : On va les laisser s’en occuper je crois.
Dingo : C’est sûr que je ne serai pas contre le fait de récupérer ce qu’il nous a volé, mais vous y allez un peu fort…
Jack : J’ai… j’ai rien volé, vous me l’avez offert de bon cœur…
Donald : Ferme-la et parle !
Dingo : Allons, ne sois pas si dur avec lui.
Will : Parle, Jack ! Ou on te fera souffrir !
Dingo : Oh, Will ! Que tu es viril quand tu parles de torture ! PARLE, JACK !
Jack : D’accord, d’accord… Tout est dans ce sac, le voilà…
Donald : Parfait ! Tu vois que tu peux être coopératif, quand tu veux ?
Dingo : C’est un bien gros sac, dépêchons-nous de… Oh !
Will : Pourquoi est-ce que ça brille ?
Sora : Oh merde…
Donald : Ah non ! Ne me dis pas que…
Sora : Ma Keyblade commence à bouger toute seule, ça doit être ça…
Donald : A… attends au moins qu’on ait sorti notre thune ! Vite, grouillez-vous, vous autres !
Sora : Aaaah ! Trop tard, la serrure est apparue dans les nuages ! Naaan… Arrête de bouger, saloperie de Keybl… Raaah ! Non !
Will : Qu’est-ce que c’est que cette histoire de serrure ?
Dingo : Un phénomène inexplicable qui nous arrive partout où on va. Apparemment, l’objet auquel on attache le plus d’importance se transforme en serrure que Sora doit sceller avec sa clé géante.
Will : Je vois le genre…
Donald : Ça, ça m’étonnerait… Nous-mêmes, on n’y comprend rien.
Will : Certes… Mais une chose est sûre : on ne reverra jamais notre argent !
Jack : Vous voyez ? J’aurais mieux fait de le garder, mon sac !
Donald : La ferme, toi ! Ça serait pas arrivé si tu ne nous avais pas dépouillés !
Jack : Ah oui, pas faux.
Sora : Pff… Plus rien ne nous retient ici, j’imagine…
Will : Vous partez ?
Donald : Ouais, on commence un peu à en avoir marre de ce monde là…
Dingo : Crois-moi Will, moi je n’en aurais jamais marre de toi !
Will : Je vous raccompagne avec l’Intercepteur ?
Sora : Ca ira, on peut monter dans notre vaisseau Gummi d’à peu près n’importe où.
Will : Ah bon… Á bientôt, dans ce cas.
Donald : C’est ça, à plus.

Les poches vides mais la tête pleine de souvenirs inoubliables, nos amis s’empressèrent de monter à bord du Gummi pour se livrer une fois de plus à leur activité préférée : scruter au loin dans l’espace le moindre signe d’une planète habitée dans le dessein d’échapper à la vie monotone à bord du Gummi.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 2 Juin - 10:22

Chapitre 21 : This is Christmas


Un épais brouillard dissimulait la lune cette nuit-là, dans la Ville d’Halloween. Tout présageait une nuit toute à fait ordinaire : les corbeaux croassaient, les crapauds coassaient et les moustiques s’infiltraient par effraction chez les honnêtes gens pour les délester de leur sang.
La réalité était toute autre. Jack Skellington errait, insomniaque et déprimé, dans les bois qui jalonnaient la ville lorsqu’il fit une découverte qui allait bouleverser le cours des deux prochains chapitres de cette parodie.


Jack : Une porte ? Une porte en forme de sapin ? Et ce, à même le tronc d’un... sapin ? C’est un sapin dans un sapin donc. Une mise en abyme pareille... est-ce que... je suis en train de rêver ? Ce rêve trouve-t-il ses fondements dans mon mal-être, lié de façon inconsciente à une frustration d’origine sexuelle de mon enfance, associée à un sapin ?

Mais Jack était loin de se douter que cette porte en forme de sapin était parfaitement réelle , et que les rêves ne trouvent pas nécessairement leurs racines dans un complexe de l’enfance lié au père, à la mère ou à un quelconque cheval, n’en déplaise à certains. Poussé par sa curiosité ainsi que par une petite brise fraîche, il ouvrit cette porte qui le menait vers l’inconnu, puis se laissa porter par ce qui s’avérera être « la magie de Noël ».

Sora : Allez, Dingo ! Avoue-le ! La citrouille sur mon front, ça a de la gueule !
Dingo : Je... en fait... Oh regardez ! Un panneau !
Sora : Je prends ça pour un « Oui, Sora, t’es trop classe ». Donald, ton avis ?
Donald : On s’en fout.
Dingo : Donald est en momie, et moi en zombie, comme au bon vieux temps !
Donald : Ouais, j’ai pu retrouver les déguisements qu’on avait la dernière fois.
Sora : Des déguisements ? C’est pas ta magie qui nous a fringués comme ça ?
Donald : Bien sûûûûr ! Ma magie a un diplôme de haute couture : elle nous a fait ces frasques sur-mesure avec ses petites mimines ! Réfléchis un peu, Sora !
Sora : Alors ça vient d’où, tout ça, au départ ?
Donald : On les avait emmenés sur le Gummi au début de notre aventure, pour fêter ça entre nous si jamais on n’était pas revenus le jour fatidique. Pour ce qui est de ton costume, à la base, c’était celui de Pluto.
Sora : Ça explique les poils dans les manches... En tout cas, je savais pas qu’on fêtait Halloween ailleurs qu’ici…
Dingo : Un jour, la culture de ce monde-ci a un peu filtré vers le château Disney. Le roi Mickey, à l’époque, a tout de suite vu le filon à exploiter.
Sora : Faire peur aux gens, un filon ? Qu’est-ce qu’il pourrait y gagner ?
Donald : Hein ? Tu veux dire que faire peur aux autres, c’est le but d’Halloween ?!
Dingo : Ah oui tiens, maintenant qu’il le dit, c’est plutôt à ça que ça ressemble, ici...
Sora : Ben oui... J’veux dire, c’est ce qu’il m’avait semblé comprendre en venant dans ce monde pour la première fois, en tout cas.
Dingo : Moi, j’ai toujours cru que la tradition consistait à faire du porte à porte en cosplay et à manger des bonbons.
Donald : Voilà, c’est ça l’esprit d’Halloween ! Pff... « Faire peur »... ‘Y a que sur ce monde de tarés qu’on pourrait…
Sora : AAAH ! UN MOUCHOIR VOLANT !
Dingo : QU’EST-CE QUE C’EST QUE Ç... Ah mais non, c’est juste Zéro.
Sora : Zéro ? Ah oui tiens : il a des yeux, une bouche, un nez et des oreilles démesurées. Mais ça reste un mouchoir qui flotte, vous savez... Vous connaissez beaucoup d’êtres vivants qui ressemblent à un Kleenex pris dans un courant d’air ?
Donald : Premièrement, Sora, Zéro est le chien de Jack Skellington.
Dingo : Et puis ce n’est pas VRAIMENT un être vivant, puisque c’est un chien fantôme.
Sora : Jack… Skellington ? Ouais, ce nom me dit quelque chose. Ça fait vraiment un moment qu’on est pas venus ici, hein ?
Donald : En effet… Ca fait un bail. En tout cas, si je me souviens bien, la direction dans laquelle Zéro va, c’est la place de la ville.
Dingo : Suivons-le, alors !

Une fois sur place, le groupe constata que le monde lugubre n’avait pas changé d’un iota. Tandis qu’ils se remémoraient les souvenirs de leur précédente visite, une ombre filait dans la nuit étoilée. Levant les yeux, ils virent une silhouette se profiler, claire et distincte, éclairée par une lune resplendissante.

Donald : Tiens, un pigeon.
Dingo : Je savais pas qu’il y en avait ici...
Sora : C’est mauvais signe, en tout cas. Faites bien attention à où vous marchez, ces lascars n’ont aucune notion de Water Closet.

Peu après ces conseils avisés, une autre silhouette occupa le champ de vision aérien du groupe. Nos trois comparses eurent cependant davantage de soucis à identifier cet intrus enveloppé par les ténèbres.

Sora : Juste un autre pigeon.
Donald : Non, ça ressemble plus à un traineau tiré par des rennes volants.
Sora : Oui, ou une variante du pigeon.
Dingo : C’est Jack !
Donald : Planquez vos bourses, et ce que ce soit bien clair : PERSONNE NE LUI DONNE D’ARGENT !
Dingo : Euh… non, l’autre Jack.
Donald : Ah, lui. Excuse-moi, j’ai… j’ai paniqué. Ce pirate va hanter mon portefeuille pour un moment…
Sora : Ha ha… Oooh Donald ! Fais gaffe ! Un Jack derrière toi !
Donald : T’AURAS PAS MON ARGENT, RADASSE ! Hein ? Mais y a personne ! Arrête de jouer avec mes nerfs ! FOUDRE !
Sora : Aaaaarrgh !
Dingo : Oh non, j’espère que tu ne l’as pas sonné, comme l’autre coup…
Sora : Aaaaïe… Aucun risque, j’suis immunisé, maintenant.
Donald : Tu veux que je te sorte d’autres sorts, qu’on rigole ?!
Sora : Libre à toi de gâcher tes MP… mais… euh, évite quand même… si possible…
Jack : Oh, bonsoir ! J’ai vu un flash, alors je suis venu voir ce que c’était…
Dingo : Ah, ça devait être le sort de foudre de Donald qui t’a attiré.
Sora : C’est mauvais, ça. Si ça se trouve, ça attire aussi les moustiques ! Moi j’me casse avant d’être piqué !
Donald : Non Sora, tu restes ici ! FOUDRE !
Sora : AAAH ! Même… même pas mal…
Donald : Et je te préviens : si je manque de MP, tu me devras un Ether, tocard !
Jack : Ah oui ! Sora et Donald ! Je me souvenais plus de vos noms… Et toi, tu es…
Dingo : Moi, c’est…
Jack : Ringo, voilà. Exact. Je ne m’en sors jamais avec tous ces noms.
Dingo : Non, euh…
Sora : Deux noms retenus et bien prononcés sur trois, c’est un meilleur score que la dernière fois, en tout cas !
Jack : Ouais, j’imagine.
Donald : Alors, quoi de neuf, Jack ?
Jack : Oh, pas grand chose tu sais… Notre village évolue très peu, on est un peu conservateurs ici, c’est difficile d’innover. Sur ce, j’y vais, je dois préparer Noël.
Donald : Bien, bien, on va te laiss… QUOI ?!
Dingo : J’ai bien entendu ?!
Sora : Noël ? Ca me dit quelque chose… on fêtait ça, avant, sur l’Île du Destin., une fête un peu pourrie. On célébrait la naissance d’un sauveur en faisant du cosplay de paysans, d’animaux de la ferme et de « rois sorciers » ou j’sais plus quoi.
Donald : Tu te plantes, Sora. Noël c’est le sapin, la dinde, la bûche, les cadeaux, la joie d’offrir, de recevoir, et de revendre plus cher. Noël quoi, merde !
Jack : J’imagine déjà les milliers de visages radieux et de rires enfantins, la ville couverte d’un manteau blanc, illuminée par les décorations de Noël…
Sora : À en juger par la taille de la planète vue de l’espace, je ne crois pas qu’on y trouve mille enfants… Une quarantaine, grand maximum… Cinq ou six si on retire ceux qui n’ont pas été sages.
Donald : Qui plus est, j’ai pas vu la moindre trace de neige en arrivant.
Dingo : Et puis les décorations de Noël, souvent, ça fait plutôt pitié…
Jack : Bouhouhou… Je le savais, fêter Noël était une erreur… Ma vie n’est qu’une succession d’échecs plus cuisants de jour en jour !
Donald : Non, non, dis pas ça !
Sora : Allons Jack ! Noël, d’après ce que j’ai compris, c’est une période de fête, on se doit d’être heureux !
Dingo : Va dire ça aux enfants qui, chaque année, reçoivent des cadeaux pourris…
Donald : Pauvres bambins…
Jack : D’accord, d’accord, je vais m’efforcer d’être heureux… Il le faut, puisque cette année c’est moi qui apporterai Noël !
Donald : Qu… quoi ?! Toi, le Père Noël ?!
Dingo : Hum… Tu n’es pas… un peu maigre ?
Donald : Tu portes même pas de rouge !
Sora : Et puis t’es pas père, à ce que je sache… Tu serais juste le « Monsieur Noël », ou le « Bonhomme Noël ».
Jack : Bouhouhou… Vous avez raison, quel piètre Père Noël je fais… Autant mettre fin à mes jours dès maintenant et en finir avec cette torture quotidienne…
Donald : Mais nan ! Nan ! T’es un super Papa Noël, les gosses vont t’adorer !
Dingo : Nous croyons en toi, vraiment !
Jack : Merci, Ringo…
Dingo : C’est pas Ringo, c’est… euh… non, oublie…
Donald : Noël, cette année, sera sans doute un peu… spécial, mais après tout, ça reste Noël, hein ?
Jack : C’est vrai, ce sera particulier… Sur ce, allons voir le Dr. Finklestein !
Dingo : Finklestein … Finklestein … Ca me dit quelque chose…
Sora : C’est pas ce type bizarre qui peut s’ouvrir le crâne pour chopper des morceaux de cervelle ?
Donald : J’ai toujours trouvé ça répugnant…
Sora : Au moins, le jour où il mourra de faim, il aura de quoi se faire une petite fringale…
Dingo : SORA ! Aucun être sain d’esprit ne ferait une chose pareille !
Jack : En fait… Comment dire… Sally a… disons… déjà été tentée de faire ça après une soirée un peu arrosée… et elle l’a fait…
Dingo : Jack, j’ai parlé « d’être sain d’esprit », pourquoi tu me parles d’une femme ? Et puis la tentation, c’est dans leurs gènes…
Donald : Euh… certes. Et donc ? Qu’est-ce qui est arrivé à Sally, après ça ?
Jack : Elle est restée clouée au lit pendant deux semaines. Problèmes de digestion.
Sora : Ses impressions ?
Jack : Il semblerait que ça ait le goût de guimauve…
Donald : Et le Dr Finklestein, comment il a réagi ? Personnellement, je serais pas particulièrement jouasse si une nana me boulottait la matière grise…
Jack : En fait, le morceau que Sally a dégusté semble être… une partie importante du cerveau…
Sora : Ce qui signifie ?
Jack : Qu’il est maintenant légèrement désorienté.
Donald : C’est un euphémisme ?
Jack : Non, un légume. Plus ou moins.
Donald : Au moins ça répond à ma question…
Dingo : Bon, qu’est-ce qu’on attend ? Il fait froid ici !
Sora : Oui, et je m’inquiète toujours à propos des moustiques, moi. On peut rentrer, hein, dites ?

Le groupe se hâta de gagner le laboratoire du Dr. Finklestein, qui travaillait sur son dernier projet : un robot constitué des restes d’une machine à café, d’une ampoule, d’une guitare électrique et d’une guirlande.

Sora : Il a l’air plutôt en forme, pour un légume. Enfin, si on oublie ce sur quoi il bosse. Je connais pas beaucoup de légumes qui peuvent continuer à travailler. Bon, cela dit, je connais pas de légumes tout court…
Jack : Ne vous y trompez pas, il continue à parler et à agir, même si ce n’est plus qu’une coquille vide. Vous voulez un exemple ? Docteur, quelle heure est-il ?
Pr. Finklestein : 6 à 5 pour les Halloween Town Spiders. On a gagné pendant les prolongations, sur un fabuleux tir de Freddy, l’avant-centre de la nuit.
Jack : Ce match a eu lieu il y a six ans. Comment vous appelez-vous, Docteur ?
Pr. Finklestein : J’y suis allé huit ou neuf fois aujourd’hui. Vous savez, la vessie aussi vieillit avec l’âge.
Jack : Son corps agit par réflexe, sans même l’aide de son cerveau.
Sora : Il a qu’à le donner à Sally, elle aura à manger pour plusieurs semaines, ha ha !
Donald : Sora, cette blague était dégoutante et immature, tu devrais avoir honte. À mon tour !
Dingo : Non, ça suffit vous deux !
Jack : Enfin bref, voilà le topo. Notre scientifique le plus éminent est maintenant un légume…
Donald : La « Guimauve officinale » est une plante plus qu’un légume, mais j’te l’accorde, on reste dans le végétatif.
Sora : C’ÉTAIT IMMONDE, DONALD ! Tope-la !
Dingo : Vous voulez vraiment vous prendre un coup de bouclier, vous deux ? On ne rigole pas avec ces sujets-là !
Sally : Oh ! Jack, tu as ramené des invit… Mais je vous reconnais ! Sora, Donald et… et…
Jack : Ringo.
Dingo : Quoi ?! Mais non !
Sally : Ringo ? Ah oui, peut-être… vous allez bien ?
Sora : Moi oui, mais j’aime pas la façon dont tu regardes mon cerveau…
Sally : Quoi ?! Mais je ne regardais même p… JACK ! Pourquoi est-ce que tu racontes ça à tout le monde ?!
Jack : Bouhouhou… Je ne peux pas garder des secrets ! Si je veux rester muet, la seule solution est de reposer six pieds sous terre…
Sally : Mais non, enfin… Jack, pas du tout, ça n’était pas un secret, v… voyons ! Je n’ai aucun secret !
Jack : Aucun ? Même pas cette histoire de détournement de l’argent du labo ?
Sally : Grrrmblblbllmm….
Jack : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Sally : Grr…
Sora : Je crois qu’elle ne dit rien pour pas que tu te vex…
Sally : Mmmmgrrrblblrm…
Donald : Jack, je peux te parler en privé ?
Jack : Mmh ?
Donald : Écoute. Sally semble parfois avoir des difficultés à articuler le moindre mot, elle perd régulièrement ses bras ou ses jambes. Et d’après ce que j’ai compris, elle a un goût prononcé pour le cerveau humain. Je ne crois pas que ce soit très prudent de ta part d’héberger un zombie ici…
Jack : Qu... quoi ?! Mais Sally n’est pas…
Dingo : Dites, le Dr. Finklestein a l’air de s’agiter…
Pr. Finklestein : Here’s Johnny !
Jack : On dirait qu’il a besoin d’aide pour son projet. Où sont ces trois garnements quand on a besoin d’eux, ils étaient censés lui donner un coup de main ?! Am, Stram, Gram, où êtes-vous ?!
Am : On est là, patron !
Stram : A vot’ service, chef !
Gram : Qu’est-ce que tu veux, boss ?
Jack : Le professeur a besoin d’aide et mes amis et moi devons nous absenter. Qu’est-ce qu’il vous faut, Pr. Finklestein ?
Pr. Finklestein : Это не стол, это стул. Ce n’est pas une table, c’est un tabouret. Un TABOURET, bordel !
Jack : Je me demande pourquoi je continue à le lui demander…
Sora : Apparemment, c’est pas le seul à agir par réflexe.
Am : On fait quoi alors, patron ? On l’aide quand même ?
Gram : C’est quoi, l’intérêt ? Il a même plus de conscience…
Stram : Vous devriez le mettre à la poubelle, chef. C’est ce qu’ils ont fait pour ma vieille quand elle a déraillé.
Am : Ouais, ou bien le mettre dans une maison de retraite spéciale. À ce qu’y paraît, ils reprennent d’occaze les parents et amis dont on se sert plus.
Jack : Arrêtez de dire des choses pareilles, personne ne va abandonner le professeur ! Nous tenons à lui, et nous l’assisterons dans ce moment difficile pour lui !
Pr. Finklestein : Alpha à Charlie, Alpha à Charlie nous arrivons sur la cible, bombardement imminent !
Donald : Bombardement ?
Jack : Oh non, pas encore…
Pr. Finklestein : Alpha à Charlie, je répète, Alpha à Charlie, le colis est lâché, retournons à la base immédiatement !
Donald : Oulààà ! Mais ça pue !
Jack : Je… je sens que je vais craquer…
Gram : Merde, on se casse avant que le boss nous refasse le coup de la dépression !
Sora : Euh… Je crois qu’on va sortir, tu sais, marcher un peu, tout ça…
Dingo : Oui, et prendre l’air, aussi…
Sally : Toi aussi, Jack, sors quelques minutes, ça te fera du bien. Je m’occupe de changer la couche du professeur.
Jack : Tu es sûre ? Bon… d’accord, à toute à l’heure.

Fuyant le désastre odorant, nos quatre compères se retrouvèrent sur la place de la Ville d’Halloween. L’atmosphère, bien que putride en raison des grèves incessantes des éboueurs, leur parut étonnamment pure et fraiche.

Sora : Je comprends ce que tu voulais dire à propos du prof’. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est désorienté.
Donald : Ouais, ça me conforte dans l’idée de ne pas laisser qui que ce soit s’approcher de mon cerveau.
Dingo : Moi aussi, et je crois que je préférerai encore qu’on me vole mon cœur.
Sora : Ah ben tiens, quand on parle du loup voleur de cœur, vous avez vu qui se pointe en ville ?
Donald : Ils ne nous lâcheront jamais, ceux-là…
Dingo : Le maire de la ville a l’air plutôt débordé…
Sora : Qui ça ? Ah ouais, le type avec son chapeau chelou et son haut-parleur ?
Jack : Oui, c’est notre maire, même s’il est un peu spécial.
Maire : Au secours ! Jack ? Où es-tu ? Ces espèces de monstres noirs sont de retour, j’ai peur !
Sora : Apparemment, on devrait l’aid… Hé ! C’est quoi ces conneries, sa tête s’est retournée tout d’un coup et ça a même pas fait « Crac » ! Oh, j’suis déçu…
Donald : Ah oui, je me souviens de lui, avec ses deux visages.
Jack : Oui, il est un peu plus agressif quand il a son maquillage blanc.
Maire : RAMENE TON CUL ICI BORDEL DE FOUTRE, JACK, OU JE TE JURE QUE JE VAIS TE DECOUPER EN RONDELLES, LES RÉPANDRE SUR LA TOMBE DE TES PARENTS ET PISSER DESSUS DES QUE J’EN AURAIS FINI AVEC CES SOUS-MERDES ! TU M’ENTENDS JAAAAACK ?!
Sora : En effet…
Jack : Bon, allons-y avant la prochaine salve de jurons !

Se joignant à la bataille, nos amis se débarrassèrent sans mal de leurs piètres adversaires. Derrière eux, le maire crachait un flot d’insultes continu à en faire évanouir les esprits les plus prudes.

Sora : Ça y est, on s’est occupés d’eux !
Maire : Merci beaucoup de votre aide, sans vous j’étais cuit !
Dingo : Ouais, enfin n’exagér…
Maire : J’AURAIS PU M’OCCUPER DE CES DÉCHETS TOUT SEUL, ALORS ARRÊTEZ DE VOUS PRENDRE POUR DES PUTAINS DE DIEUX JUSTE PARCE QUE VOUS AVEZ RAMENÉ VOS GROS CULS AVANT QUE JE COMMENCE A M’ÉCHAUFFER, COMPRIS ?
Sora : Euh, compris… Tu peux revenir à l’autre personnalité, s’te plaît ?
Donald : Bon, on fait quoi, maintenant ?
Jack : Ces « Sans-cœur » ne pouvaient pas refaire surface à une pire période… Cette année, c’est moi qui incarnerai le Père Noël, et il est hors de question que ces créatures s’attaquent à moi pour essayer de me voler les cadeaux que je dois distribuer !
Sora : Ça dépend. Si tu comptes offrir des cœurs à tous les enfants, il y a de fortes chances que ces saloperies s’y intéressent, mais sinon, ils n’ont pas grand-chose à gagner…
Jack : Dans le doute, j’aimerai vous embaucher comme gardes du corps.
Donald : Bien ! Parlons de notre salaire, dans ce cas.
Jack : Un salaire ? Mais enfin, vous aurez le privilège de côtoyer le Père Noël en personne. Des milliers d’enfants seraient prêts à tuer pour ça ! Enfin c’est une façon de parler, vu que s’ils le font, ils n’auront pas de cadeaux.
Donald : Pfff, je commence à me demander si la radinerie n’est pas une tare commune à tous les Jack de l’univers…
Dingo : T’inquiète pas, Donald. Si on le défend contre des Sans-cœur, on gagnera forcément des munnies en combattant.
Donald : Mouais, pas faux. Mettons-nous en route, dans ce cas. Mais y a quand même intérêt à ce qu’on se fasse attaquer.
Sora : Si les Sans-cœur sont au service de Maléfique, tu peux être sûr qu’elle a déjà concocté une espèce de plan machiavélique pour s’emparer de tous les cadeaux. Cette foutue sorcière nous suit partout depuis plusieurs mondes et cette fois-ci, à tous les coups, elle va nous faire le coup du Grinch !
Donald : Certes, on verra bien.

Et puisqu’on en parle, justement, la sorcière en question venait à peine de poser le pied sur cette planète. Au mauvais endroit, visiblement.


Maléfique : Grrr…
Sous-fifre A : Ne… ne vous inquiétez pas, maîtresse ! C’est… c’est le pied gauche, ça porte chance !
Maléfique : Qu’on m’apporte mon autre paire de chaussures !
Sous-fifre B : Les voilà, maîtresse.
Maléfique : Fort bien… maintenant, j’ai un plan à préparer… Ha ha ha ! Quelle bande d’idiots ! Ils ne s’attendent sûrement pas à ce que je subtilise tous les cadeaux que les habitants de cette planète ne méritent pas ! Mais avant cela, j’ai besoin de sous-fifres…
Sous-fifre A : Ahem…
Maléfique : Des sous-fifres qui connaissent cette planète, je veux dire. Des gens qui pourraient manipuler l’ennemi et le… le…
Sous-fifre A : Ce… ce n’est pas grave… Je… snif… je comprends…
Maléfique : Le… le… Enfin le… oh et puis merde, tu me gonfles, toi ! Enfermez moi ce gusse, moi je pars à la recherche de nouveaux larbins !

La sorcière démoniaque n’eut à faire que quelques pas pour trouver les candidats parfaits pour son plan machiavélique. Ceux-ci voyageaient à bord du tout nouveau modèle de baignoire à patte : le « B.A.T.H 3000 », un bijou de la technologie de ce monde-ci, capable d’atteindre les 3 km/heure et résistant aux rencontres brutales avec les sangliers sauvages (qui ne sont certes pas légion dans cette région). Maléfique, tout en arborant un sourire satisfait, regardait cette espèce de truc blanc dégueulasse marcher dans sa direction.

Am : Je déteste quand le patron déprime !
Gram : Il est comme ça, le boss, tu le changeras pas…
Stram : Mais à chaque fois il dit qu’il va se suicider, il nous prend par les sentiments !
Gram : J’suis sûr qu’il le fera jamais, de toute façon…
Maléfique : Vous pourriez vérifier cela très facilement… Ha ha ha !
Stram : Quoi ? T’es qui toi ?
Am : Dégage de la route, la vieille ! Tu nous empêches d’avancer !
Gram : Les passages piétons, c’est pas fait pour les chiens !
Maléfique : SILENCE, IMPERTINENTS ! Où est passée l’époque où vous faisiez des farces aux habitants de cette ville et que vous éclatiez d’un rire espiègle en imaginant les souffrances qu’ils ont enduré ?
Am : Oh, c’était y a longtemps, ça.
Gram : Ouais, c’était jusqu’à ce que le boss nous donne nos pilules mauves pour calmer notre hyperactivité.
Maléfique : Je vois… Je vais donc avoir besoin d’un sort de désenchantement, mais cela risque de prendre du…
Stram : Bon, tu dégages maintenant ou t’attend le déluge, la vieille ? On aimerait bien passer, nous !
Maléfique : Raaaah ! Je vais utiliser l’intimidation, c’est bien plus simple et efficace ! SI VOUS TENEZ A LA VIE, SOMBRES DÉCHETS, VOUS AVEZ INTÉRÊT À ME SERVIR !
Am : Aaaah ! Elle fait peur !
Gram : Tout ce que vous voudrez !
Stram : O.K ! O.K ! T’es notre nouveau chef ! Mais pitié, ne crie plus en prenant une voix super grave et en transformant la moitié de ton corps en dragon !
Gram : Y compris ton haleine. C’était particulièrement insoutenable.
Maléfique : Eh bien voilà, quand vous voulez, vous pouvez. Maintenant, en route, mettons en place mon plan diabolique. Je suis sûre qu’il va vous plaire !
Stram : D’accord, mais d’abord…
Maléfique : ET JETEZ-MOI CES MAUDITES PILULES !
Stram : AAAaah !

Mais revenons un peu du côté du Bien… enfin, d’un Bien relatif. Nos héros suivaient Jack Skellington dans une forêt d’arbres nus sans vraiment connaître leur destination.


Sora : Mais qu’est-ce qu’on fout ici ? Ça commence à m’inquiéter, moi…
Donald : Je me rappelle pas être passé ici la dernière fois qu’on est venus.
Jack : Patience, on y est presque !
Dingo : Faisons-lui confiance, Jack sait où il va.

En effet, le Père Noël en herbe marchait d’un pas décidé devant lui, toujours sans donner d’autres informations. Une quinzaine de minutes plus tard, ils se trouvaient dans un lieu peu commun : une petite clairière ceinturée par des arbres aux motifs exotiques bigarrés, sans grand rapport avec Halloween. Jack se dirigea d’un pas déterminé vers un arbre arborant l’image d’un sapin de Noël et dont une boule faisait office de poignée.


Donald : T’es vraiment tombé là-dessus par hasard en pleine nuit ? Tu dois vraiment t’ennuyer…
Sora : Pourquoi est-ce que ce sapin est décoré avec des guirlandes et des boules de toutes les couleurs ?
Donald : C’est la magie de Noël.
Sora : Attends : tu veux dire que pour Noël, vous allez en forêt pour déraciner un sapin qui vous a rien fait, le ligoter sous 3 couches de guirlandes, lui accrocher des boules flashy jusqu’à ce que ses branches ploient sous le poids des décorations, lui déposer une étoile immonde sur la tête, et EN PLUS, les écologistes sont d’accord avec ça ?
Dingo : C’est… enfin… je veux dire…
Donald : Cherche pas, Sora, c’est la magie de Noël, j’te dis !
Sora : Et donc c’est juste ça que tu voulais nous montrer, Jack ?
Jack : Oui, parce que regardez ce qui arrive si je tire sur cette boule…
Donald : Ah tiens ? C’est une porte, en fait ?
Sora : Oui, en effet, c’est rigolo. On rentre maintenant ? J’me les gèle, moi.
Dingo : Pas question de rentrer maintenant ! On n’a pas fait tout ce chemin pour rien ! Allez, entrons-y !
Sora : Bon, bon, d’accord…
Donald : Euh, j’suis pas sûr d’avoir confiance… Vas-y le premier, Sora.
Sora : Quoi ? Mais je…
Donald : Allez !
Sora : Mais t’es malade de me pousser comme ça ? Je pourrais tomb… AAAAAAAaaaaaaaah !
Donald : Le con, il a glissé…
Jack : J’ai failli me faire avoir aussi, la première fois.
Dingo : Dépêchons-nous de le rejoindre, j’ai hâte de savoir ce qu’il y a de l’autre coté !

S’engouffrant chacun leur tour dans l’arbre par cette porte étrange, ils chutèrent d’une dizaine de mètre puis glissèrent dans un tourbillon psychédélique à en faire pâlir tout Woodstock. Une dizaine de secondes plus tard, ils étaient enfouis tête la première dans une épaisse couche de neige. Sora, assis en tailleur à quelques pas de là, les attendait.

Donald : C’était quoi ce portail bizarre ? On a complètement changé d’environnement ?!
Dingo : Oui, et de saison aussi.
Donald : On est peut-être même plus sur la même planète ! Merde, si ça se trouve on est passés dans un trou de ver ! On a voyagé dans l’espace-temps, et on s’est retrouvés à l’autre bout de l’univers sans le savoir ! C’est un truc de fou !
Sora : T’es sûr ? J’aperçois le clocher d’Halloween Town au loin, là-bas.
Donald : Ah. Fausse alerte. Bon, on bouge ?
Dingo : Qu’est-ce que c’est que cette ville, juste devant ?
Sora : Ça a l’air complètement différent de là d’où on vient. Y a quoi là-bas ?
Jack : C’est là qu’habite le Père Noël et ses artisans.
Dingo : Vraiment ? Dépêchons-nous ! J’ai hâte de le rencontrer !
Donald : Attends, tu crois à ces conneries de Père Noël ?! Tout ce qu’on va trouver, là-bas, c’est un type en smoking et cigare à la bouche, patron d’usine de jouets, qui va nous envoyer ses gorilles gardes du corps pour nous virer.
Jack : Vous verrez bien par vous-même ! Suivez-moi !

Ils suivirent donc les traces de pas de Jack laissées dans la neige poudreuse et parvinrent dans une ville chaleureuse. Si chaleureuse que tout un comité d’accueil les attendait..


Jack : Raah ! Encore ces « Sans-cœur » !
Donald : Bien ! Comme ça, on n’a pas été embauchés pour rien !
Jack : Occupons-nous en rapidement avant d’aller voir le Père Noël !

La bataille fut rude : nos héros n’avaient guère l’habitude de combattre les pieds enfouis dans une couche de 30 cm de neige. L’attaque surprise d’un nouvel ennemi rendit les choses encore plus ardues.

Sora : QUOOOOOI ?! Une boîte surprise géante ?! Non mais là moi je dis MERDE ! Elles étaient dans quel état, les ténèbres, quand elles ont donné forme à ce machin ?!
Donald : Te tracasse pas avec ça, Sora. Moi j’ai arrêté de m’interroger là-dessus quand on a croisé ces espèces de chiens très moches aux Enfers.
Dingo : Au lieu de parler, vous pourriez vous battre un peu plus, ils commencent à devenir un peu trop nombreux, là !
Jack : On… on n’y arrivera pas !

Alors que tout semblait perdu, une force surnaturelle (que l’on nommera sobrement ici « Deus ex machina ») fit apparaître une douzaine de lutins armés de kalachnikov, ainsi qu’un gnome sniper en haut de l’usine.

Sniper : J’ai la cible en visuel, j’attends les ordres, PN.
? : PN à Snipy, PN à Snipy. Lancez l’opération « Défense de Christmas Town contre ces bâtards d’envahisseurs ».
Lutins : Feu à volonté !

Avec l’appui des lutins ainsi que d’un mystérieux vieillard obèse habillé en rouge et armé d’un fusil à pompe, les Sans-cœur furent vite balayés. Nos héros s’extirpèrent de l’épaisse neige pour adresser leurs remerciements les plus sincères à leurs sauveurs.

Donald : C’est maintenant que la cavalerie arrive ? On a failli se faire plomber !
Dingo : Oh ! Le Père Noël !
Père Noël : Désolé les gars, mes gars et moi étions occupés avec ces salopiots au Nord de la ville. Bon sang, on se fait envahir de partout !
Jack : Ça fait combien de temps que vous subissez les assauts de ces créatures ?
Père Noël : Oh, à vue de nez, j’dirai quatre ou cinq heures. On a réussi à les repousser mais ils reviendront à l’aube… Salauds de Sans-cœur !
Dingo : Vous n’êtes pas vraiment comme je vous imaginais…
Père Noël : Tiens donc ? V’nez, on va poursuivre cette conversation dans mon QG.

Sur ces mots il gagna avec hâte (mais d’un pas boiteux) l’intérieur de son usine transformée en véritable forteresse. Bunkers dans la cour intérieur, nids de mitrailleuses au détour des couloirs, le vieux bonhomme et ses lutins artisans semblaient prêts à accueillir Maléfique de pied ferme.


Dingo : Pourquoi avoir fait de cet endroit un tel bastion ?
Père Noël : Ha ! Vous les consommateurs, vous voyez Noël comme une période de douceur, de chaleur humaine, vous vous retrouvez avec vos proches, vous donnez, vous recevez…
Donald : … Et on revend plus cher sur Internet, aussi !
Père Noël : Vous n’avez pas idée de ce qu’il se passe dans les coulisses ! C’est la guerre ici, mon gars ! Bandits, pilleurs, voleurs, mercenaires et sorcières diaboliques nous attaquent chaque année pour s’emparer de vos cadeaux ! J’en ai vu mourir, des lutins ! Des types bien, qui avaient une famille et des amis ! Noël… quelle connerie ! Tout ça pour que le petit Kevin ait sa Wii ou pour que le vieux Jean-Raymond reçoive le troisième jacuzzi dont il a toujours rêvé !
Donald : Bizarre, j’vous aurais cru plus… dévoué à votre boulot…
Père Noël : Oh, tu sais gamin, y a bien longtemps que j’me fais plus d’illusions sur cet univers pourri jusqu’à la moelle ! Même mes propres hommes me tournent le dos les uns après les autres pour fonder leur propre entreprise de jouet et délocaliser sur la Terre des Dragons… Mais je suis un homme d’honneur, moi ! Je finis ce que j’ai commencé. Et je continuerai à distribuer mes cadeaux jusqu’à ce que la Mort me fauche !
Jack : Ah ! Quelle noblesse ! Enseignez-moi les ficelles du métier !
Père Noël : C’est très simple : risque tes fesses là dehors et en remerciement, les gosses diront qu’ils ne croient pas en toi !
Jack : Moins vite ! J’finis d’écrire « … croient pas… en… toi. » Voilà. Ensuite ?
Dingo : Hé ! Moi, j’ai toujours cru en vous, moi, Père Noël !
Père Noël : C’est vrai, je t’en suis reconnaissant, Dingo… Dommage qu’on ne puisse pas en dire autant de tes amis… n’est-ce pas ?
Donald : Quoi ? Mais… euh… je suis un fervent admirateur, moi !
Père Noël : C’est ça, à d’autres ! Pas plus tard que tout à l’heure, t’as déclaré exactement : « Attends, tu crois à ces conneries de Père Noël ?! »
Donald : Oui mais bon… vous savez…
Père Noël : Il y a cinq ans, tu as manqué de brûler un enfant qui croyait en moi en le traitant d’hérétique.
Donald : L’alcool fait des ravages, je le concède, mais…
Père Noël : En plus de ça, il y a neuf ans, tu as parié avec un de tes amis que s’il parvenait à prouver mon existence, tu lui ferais…
Donald : STOP ! J’ai compris, j’ai été vilain, méchant, tout ce que vous voulez, mais pas besoin de parler de ce genre de choses gênantes, d’accord ?
Père Noël : Si tu veux… Quant à toi, Sora… c’est qui ce « Messie » que vous célébriez sur votre île de ploucs ? C’est à croire que vous n’étiez même pas au fait de mon existence !
Sora : Ha ha ! Ouais, dur à croire hein ? Hum…
Dingo : Mais comment vous pouvez être au courant de tous les faits et gestes de toute la galaxie ?
Père Noël : Non mais tu crois quoi, mon coco ? Mes drones de combats, en temps de paix, c'est-à-dire hors-période de Noël, faut bien qu’ils servent, hein !
Sora : Ça se tient.
Donald : Big Santa is watching you…

Un bruit suspect venant d’une pièce éloignée de l’usine à jouet les interrompit.

Jack : Qu’est-ce que c’était ?
Père Noël : Encore ces Sans-cœur… Laissez-moi juste le temps d’attraper mon fusil à pompe et… voilà ! Allons leur faire manger du plomb, à ces enfoirés !
Donald : D’accord, allons-y ! Mais d’abord… pourquoi est-ce que vous boitez autant, au juste ?
Père Noël : Oh, ça ? C’était pendant le Noël 1916, j’ai dû apporter des cadeaux sur un monde trèèès lointain et je suis passé au dessus d’un champ de bataille. Un morceau de shrapnel est resté coincé dans ma jambe, Rudolph quant à lui… Rudolph s’en est pas sorti…
Sora : Désolé…
Donald : Mes condoléances…
Père Noël : C’est rien, j’ai tourné la page. Allons-y !

Toutes les machines étaient entreposées dans la salle principale de l’usine à jouet. L’endroit était désert et silencieux. Pourtant, vers les hauteurs, un bruit perturbait cette quiétude. Celui d’un chuchotement.

Stram : Et maintenant, on fait quoi, chef ?
Maléfique : D’abord, vous arrêtez de parler ou sinon on va se faire repérer !
Am : Compris, patronne !
Maléfique : Mais tais-toi, espèce de… bon, allez voler les cadeaux avant qu’on nous entend…
Père Noël : Qui est là ?!
Maléfique : AAAH ! Sois maudit, vieux fou !

Elle disparut sur ces mots dans un nuage de ténèbres. Ses trois nouveaux sbires, surpris de sa fuite et se sentant livrés à eux-mêmes, déguerpirent aussi vite qu’ils le purent en cassant une fenêtre, bien que blindée, à l’aide d’une bombe.

Père Noël : Maléfique… Alors elle est revenue pour voler les cadeaux, une fois encore…
Donald : Vous la connaissez ?
Père Noël : Oh oui, c’est mon ennemie jurée, mon Némésis. Ça fait des années qu’elle tente de s’emparer de cette place forte avec son armée. Cela dit, pour une raison que j’ignore, elle ne m’a pas attaqué, l’année dernière…
Sora : Est-ce que vous pardonneriez notre manque de foi en vous si on vous aidait à vous débarrasser d’elle ?
Donald : Ouais, est-ce qu’on sera lavés de toutes nos accusations ?
Père Noël : Ah mais le chantage ferait de vous de vilains garçons ! Enfin… pour ce que j’en ai à foutre, de toute façon… Occupez-vous d’eux, moi j’suis trop vieux pour ces conneries.
Sora : C’est compris, on se met en chasse !
Donald : Allez, en avant ! Jack, viens avec nous !
Jack : Mais j’ai tant à apprendre en restant aux côtés du Père Noël !
Donald : Si tu veux lui être utile pour qu’il t’enseigne des trucs. C’est maintenant ou jamais !
Jack : D’accord, d’accord, j’arrive…
Dingo : Allez, la porte est ouverte ! Venez, ils ne doivent pas être bien loin !
Jack : Il faut rattraper ces garnements ! Vous voyez des indices ?
Donald : Là, les empreintes sont encore fraîches… La forme de celles-ci laisse à penser que des enfants sont passés ici récemment… Je me demande si… mmh… Pfeuh ! Beurk… Quant au goût, on dirait que la neige est mêlée à la terre battue qu’on trouve à la sortie de l’usine à jouet. Ainsi, je peux en conclure qu…
Dingo : Ils sont là-bas !
Sora : Poursuivons-les !
Donald : Oui. On peut faire comme ça, aussi.
Jack : Ils… ils courent vite… On n’arrivera jamais à…
Sora : Merde, ils nous devancent !
Dingo : Faites un effort ou bien ils vont nous semer !
Donald : Revenez là, p’tits chenapans ! De mon temps, on n’emmerdait pas le monde et on respectait ses aînés ! À Noël on avait une paire de chaussette et on s’en contentait en fermant sa gueule, bon sang de bon soir !
Jack : Oh, Donald ! Tu joues à merveille le personnage du vieil aigri !
Donald : Hein ? ! Mais non ! On avait VRAIMENT des chaussettes pour Noël ! J’adorais ça, moi ! On pouvait imaginer plein de jeux avec ! Même si la plupart impliquait la strangulation. Certains y sont restés…
Sora : On ne devrait pas continuer à leur courir après ?
Dingo : Il faut dire que dans notre enfance, le royaume de Disney ne brillait pas du même éclat qu’aujourd’hui.
Sora : Non mais qu’est-ce que vous foutez ? Ils ont une longueur d’avance, là ! Peut-être même trois ou quatre !
Donald : Hein ? Ah, oui, les mômes. Bon, allons les chercher par la peau du cul et flanquons leur une bonne fessée ! Qu’on n’en parle plus.
Sora : C’est un coup à avoir les services de protection de l’enfance sur le dos…
Dingo : Et SOS Attouchements Pervers !
Donald : Boah ! Ils devaient avoir l’habitude, avec Oogie Boogie !
Sora : Exact, j’en ai un souvenir relativement… marquant.
Jack : On n’a plus ces associations-là, dans notre monde. Elles ont été démantelées lorsqu’on s’est rendu compte que justement, c’était Oogie Boogie qui en tirait secrètement les ficelles.
Donald : Alors je présume que n’avez plus non plus d’Église ?
Dingo : Puisque la conversation dérive vers le politiquement, spirituellement et moralement incorrect, pourquoi est-ce qu’on n’essaierait pas plutôt de poursuivre Am, Stram et Gram avant qu’ils ne retrouvent Maléfique ?
Donald : Bonne idée, tiens !
Sora : Oui ! Surtout que c’est ce qu’on était déjà censé faire en premier lieu avant de s’arrêter pour papoter. Enfin, moi j’dis ça, j’dis rien…

Sur ces mots avisés, nos amis reprirent ainsi leur course effrénée à partir de l’instant où ils en étaient, c’est-à-dire à faire des grands gestes tout en intimant aux trois lascars de se rendre. Le résultat n’était pas plus convainquant que la première fois, car lesdits lascars s’étaient déjà fait un plaisir de s’enfuir via le portail vers la Ville d’Halloween. Le groupe s’empressa donc d’emprunter la même voie, dont ils ne sortirent qu’au chapitre suivant.


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Fin du chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 9 Juin - 11:32

Chapitre 22 – Noël of the Living Dead


Jack : Nous voilà de retour dans la forêt morte ! Donald, Ringo, vous arrivez à les voir au loin, vous ?
Donald : Pas du tout ! Et tous les arbres sur le chemin ne me facilitent pas vraiment la tâche !
Sora : Avec le temps que vous avez perdu en bavardant, ils ont eu largement le temps de s’enfuir, c’est sûr…
Jack : Oui, peut-être que je n’aurais pas dû faire remarq…
Dingo : C’est vrai que nous n’avons pas été vraiment malins, à nous arrêter après que Jack ait répondu à Donald.
Jack : Oui, je sais, et je m’en exc…
Donald : Tout de même… S’il ne nous avait pas tous arrêtés en me parlant, on n’aurait peut-être pu les rattraper, et Jack n’aurait pas eu besoin d’endosser l’entière responsabilité de cet échec, nous lavant, par la même occasion, Dingo et moi, de notre prétendue culpabilité.
Dingo : N’exagère pas, non plus. Il n’est pas le seul fau…
Jack : SI ! IL A RAISON ! JE SUIS UN MONSTRE ! Je ne mérite pas de vivre ! Je ne mérite pas de mourir non plus, le trépas serait trop doux pour moi ! Je ne devrais même pas exister ! Je ne devrais pas être là ! Une erreur ! Une horreur, privé de mon bonheur !
Sora : Un discours d’une telle noirceur… Jack, tu fais peur !
Dingo : Le canard moqueura provoqué sa frayeur.
Donald : Rieur, à la rigueur ; p’tet un peu trop blagueur
Mais son discours rimeur, je n’en suis pas l’auteur !
Sora : Mais n’as-tu donc pas de cœur, oiseau de malheur ?
Donald : Je ne te savais pas brailleur, calme tes ardeurs.
Dingo : Nous te le disons en chœur : comprends sa douleur !
Donald : A la bonne heure, je l’admets, je suis un pécheur,
Par quels labeurs, Jack, puis-je regagner tes faveurs ?
Sora : Nos clameurs l’ont fait fuir, gagné par la terreur !
Donald : Je le veux trouver sans heurts, avant qu’il ne meure,
Les rumeurs disent de moi que je suis bon rhéteur.
Et par mon honneur, je prouverai ma valeur !
Dingo : Ta lenteur nous sied mal, j’irai en éclaireur.
Témoigner de ma chaleur en lui offrant des fleurs.
Sora : Mmmh…
Donald : Je propose qu’on s’arrête là avant d’en arriver aux rimes pourries du type « magouilleur » ou « carburéacteur »
Sora : Vendu. Cela dit, c’est dommage, j’avais une suite du type
« En gage de douceur, ne sois pas aguicheur ; En montrant ton postérieur au vil enfileur ». Mais ça aurait été de fort mauvais goût.
Donald : Ouais, c’est précisément ce que je voulais éviter. Merci Sora. On s’en serait passé.
Dingo : Moi je propose quelque chose de mieux : pourquoi au lieu de rester là à déclamer, on n’essaierait pas de rattraper Jack avant qu’il n’aille se pendre ou que sais-je ?
Sora : Adjugé vendu! En route !

« Laissant derrière eux leur mélopée,
Nos tendres héros entamèrent leur épopée.
Car après tout ces discours stéréotypés,
Leur ami, il était temps de le rattraper !
Ainsi, ils… ils… mmmh… eux ils y arrivent bien, alors pourquoi pas moi ? Je… raaah… « Espérant voir l’aigreur de Jack dissipée » ? Non, il y a onze syllabes, ça va pas… c’est… Pff ! Bon, tant pis !
« Ils sortirent de la forêt et retournèrent au cimetière. » Voilà. Point. Allez vous faire voir au Colisée de l’Olympe.

Sora : Où est-ce qu’il est passé ?
Dingo : N’oubliez pas qu’on doit aussi retrouver les trois sales gosses.
Donald : Oui, mais eux ne risquent pas de pendre au bout d’une corde quand on les reverra.
Sora : Avec un peu de chance, on les trouvera tous en même temps !
Dingo : Réfléchissez, quel est le meilleur endroit pour se pendre, dans le coin ?
Sora : Il ne va peut-être pas se pendre…
Donald : Je te trouve bien optimiste, toi.
Sora : Non, je veux dire : qui te dit qu’il veut en finir avec une corde ? On peut tout aussi bien le chercher au fond d’un caniveau ou dans l’arrière boutique d’une pharmacie insalubre vendant de l’arsenic sans ordonnance.
Dingo : Mais Jack, c’est un squelette. Est-ce qu’il peut vraiment mourir ?
Donald : Je préfère ne pas avoir à le découvrir. Allez viens Dingo, ou « Ringo » comme dirait l’autre.
Sora : Ouais, y va falloir faire confiante à ta bonne « étoile », « Ringo ».
Dingo : Encore à digresser. C’est trop vous demander d’essayer de sauver Jack ?
Donald : Allons, allons. On va s’y…

Tandis que le canard discourait, son œil fut attiré par un point précis, à l’autre bout du cimetière. L’étrange colline qui finissait en spirale capta son attention pendant une poignée de secondes. Il s’arracha finalement à l’objet de sa fascination pour murmurer quelques mots inaudibles à ses compagnons.

Donald : Mrbrlrb…
Sora : Quoi ?
Dingo : Tu peux répéter, s’il te plaît ?
Donald : Cette colline… c’est… c’est… mais c’est n’importe quoi, bordel ! Ce « Dieu », là, dont tout le monde parle, il se fout copieusement de notre gueule ou quoi ? Comment un élément prétendu naturel peut avoir une tronche pareille sans qu’une puissance supérieure se frotte les mains en se disant « quelle bande de cons » ?!
Dingo : Certes.
Sora : C’est vrai que ça fait pas très réaliste, comme truc…
Donald : Exactement !
Dingo : Attendez… cette colline… ce serait l’endroit rêvé pour se pendre ! Jack y est peut-être !
Donald : En effet, si on se met à sa place, quoi de mieux pour supprimer une vie qui n’aurait jamais dû voir le jour que d’en finir avec une anormalité géologique, que dis-je ! C’est une insulte à l’anormalité ! Ce n’est même pas un élément absurde, c’est le principe même de l’Absurdité ! L’Idée platonicienne, bien trop aberrante pour ne serait-ce que prendre forme dans le monde sensible, et qui à la place nous apparaît à nos yeux – impropres à la vision de ce qui nous transcende – comme la pire horreur que ce concept puisse engendrer, c’est-à-dire ce... ce… TRUC !
Sora : Je propose qu’on aille là-bas avant de partir dans un nouveau hors-sujet. Je propose aussi que Donald se cache les yeux avant qu’on ait besoin de le bâillonner.
Dingo : Vendu !
Donald : Idem.
Sora : Parfait ! Dans ce cas, magnons-nous le cul !

La route vers la colline difforme était truffée de Sans-cœurs qui, s’ils avaient disposé d’un cœur, auraient pu éprouver de la tristesse tant les trois compères les ignorèrent en passant à côté.

Donald : Le voilà ! Jack !
Sora : Ah ben quand même !
Maléfique : Encore vous !
Jack : Ah, vous voilà…
Dingo : Qu’est-ce que tu faisais avec Maléfique ?!
Maléfique : Votre ami est venu me soumettre une requête : celle de lui ôter la vie, en ma condition de « grande méchante des ténèbres très très sombres ». J’ai eu beau lui dire que je m’étais plus ou moins reconvertie, il n’a pas voulu m’écouter !
Donald : Désolé, Jack ! C’était pas ta faute, c’était…
Sora : Psst ! Dingo… Tu crois qu’il va admettre ses torts ?
Dingo : C’est ce qu’on est partis pour voir…
Jack : Qu’est-ce que tu veux dire, dans ce cas ? Est-ce que…
Donald : Exactement, Jack. Personne n’aurait pu éviter leur fuite. C’était dans le script. C’était la volonté d’une force supérieure qui nous dépasse. La même, d’ailleurs, qui est à l’origine de cet affront au bon goût qui se trouve derrière les trois mioches.
Jack : La colline ?
Donald : Oui, ce machin.
Sora : Psst ! Tu te rends compte qu’il a préféré admettre l’existence d’un dieu alors que ça va à l’encontre de ses principes ?
Donald : Vous vous rendez compte que dire « Psst ! » au début de chaque phrase ne rend pas votre conversation inaudible aux autres pour autant ? Le pire, c’est que c’est pas la première fois… non mais je vous jure, cette bande d’amateurs…
Sora : Une conversation ? Quelle conversation ? J’vois pas de quoi tu parles… Psst ! II nous a entendu, faisons comme si de rien n’était !
Maléfique : Bande d’idiots. Vous arrivez trop tôt !
Donald : Qu… quoi ?! Les méchants ne disent pas plutôt « Vous arrivez trop tard » avant d’éclater d’un rire sardonique quand on vient les voir ? Le tout en caressant un chat et en faisant joujou avec un fauteuil rotatif ?
Maléfique : En général, oui. Mais votre camarade m’a interrompue alors que je m’apprêtais à mettre mes sombres plans à l’exécution ! Qui plus est, je hais les chats.
Donald : Bien, ça nous fait un point commun.
Sora : En tout cas, si on peut t’interrompre à nouveau, on va pas se priver !
Maléfique : Vraiment ? Vous m’avez pourtant fourni la diversion idéale. Aaah, mon cher Donald. Ne trouvez-vous pas que… cette colline en spirale a en elle un brin de charme et de poésie ?
Donald : Gnnn ! Je… je dois résister…
Dingo : Ne te laisse pas influencer, Donald ! Tu dois être fort !
Maléfique : Ne vaut-elle pas cent fois toutes les collines de l’univers ?
Donald : Argh ! Tais-toi, tu… raah…
Dingo : Plus fort, Donald ! Tu dois être plus fort !
Maléfique : Regarde-la. Magnifique, n’est-ce-pas ? Admire les courbes de sa pointe. N’est-il pas surprenant de la part de Mère Nature d’accomplir pareil ouvrage ?
Donald : Ce n’est pas… non ! C’est une abomination, une…
Dingo : Plus fort, Donald ! Plus fort ! Plus rapide ! Plus profond !
Sora : De quoi tu parles, Dingo ?
Dingo : Pardon, je dis verge… diverge… enfin je me suis laissé emporté, quoi !
Donald : Je dois… me ressaisir…
Sora : Elle pense pas ce qu’elle dit ! Elle est juste en train de faire son troll !
Maléfique : Mon troll ?! Quel est le rapport entre un troll et moi ?
Am : J’ai bien une réponse, patronne, mais elle va pas vous plaire.
Donald : Je crois que… j’y arrive… je peux résister ! Ha ha ha ! Et maintenant, qui c’est le plus fort, hein ?!
Dingo : Bravo !
Maléfique : Vraiment ? Pourtant… ne trouves-tu pas que cette colline est… « choupinou » ?
Donald : Choupi… nou ? C’est quoi ces conneries ?
Sora : Ne cède pas, Donald !
Maléfique : Mais oui ! On dit d’un petit lapin qu’il est « choupinou ». On dit la même chose d’un petit ourson. Moi-même j’éprouve cette extrême tendresse envers les rats musqués. Regarde-la, Donald… Regarde cette petite colline, toute petite, faible et fragile, te regarder avec des yeux à t’en faire fondre le cœur !
Donald : Mais… elle n’a pas d’yeux ! T’es malade ! Une colline ça a pas d’yeux, enfin ! Et si la colline avait des yeux, ce serait… ce serait horrible ! Difforme ! Aberrant ! Tu dis n’importe quoi ! N’IMPORTE QUOI ! Tu prends de la drogue, Maléfique ? C’est ça ?! T’es DROGUÉE ?!
Dingo : Tu tombes dans son piège, Donald !
Donald : La ferme, toi !
Maléfique : Regarde-toi : tu es fasciné par cette chose. Au plus profond de toi, tu l’aimes, tu veux la regarder... Cette spirale te fascine... elle t’hypnotise presque ! Toi aussi, finalement, tu la trouves « choupinou » !
Donald : Non... Non ! NON ! Non, bordel ! Ce bidule est le résultat de l’union foireuse et interdite entre une moissonneuse batteuse et un tractopelle tordu ! Un objet contre-nature, indigne d’exister, indigne même d’apparaître dans mon champ de vision !
Sora : Merde, c’est trop tard : la bête est lâchée !
Dingo : Il faut raisonner Donald ! Non, attends… toi, tu surveilles Maléfique !
Maléfique : Alors... où en étions-nous ?
Am : Vous parliez de vous implanter sur ce monde et d’ouvrir une entreprise de jouets, patronne !
Maléfique : En effet ! Comme je n’ai plus guère envie de dominer l’univers, tant il est devenu niais et dégoulinant de bons sentiments, j’ai décidé de donner un nouveau tournant à ma vie ! Et ma foi… puisque je ne peux pas devenir championne de tennis, je deviendrai fabricante de jouets !
Stram : C’est une super idée, chef ! Vous êtes trop forte !
Maléfique : Evidemment ! Il n’y a qu’à voir dans quel état j’ai mis Donald pour le constater ! Ha ha !
Donald : Je t’en foutrai, moi, « des collines choupinou » ! En plus, est-ce que c’est vraiment une colline, ça ? Ça m’en a pas vraiment l’air, mais finalement, qu’est-ce qu’une colline ? Qu’est-ce que l’essence de la colline ? Est-ce qu’il s’agit d’un simple mot, d’une étiquette que l’on pourrait accoler à une série de propriétés ? Un modèle-type ? Ou bien la vérité nous dépasse-t-elle encore une fois, comme toujours ? Il faut se poser la question de trouver comment savoir ce qu’est, ou non, une colline. Pour cela, il me faut parvenir à une vérité indubitable, en tous points conforme à la raison, pour être certain de pouvoir donner une définition au mot « colline » sans me fourvoyer.
Stram : Mais… chef, y a déjà le Père Noël ! Z’avez pas peur de la concurrence ?
Maléfique : Vois-tu, larbin dont j’ai oublié le nom…
Stram : « Stram ». C’est « Stram ». On dit « Am, Stram Gram »
Maléfique : Parfait, je t’appellerai « Larbin n°2 », dans ce cas. Eh bien vois-tu, j’ai peut-être renoncé à mes ambitions, mais je n’ai nulle envie d’abandonner mes méthodes. Le capitalisme est un marché rude, sans aucune pitié pour ses ennemis, les vieux barbus vêtus de rouge, vivant dans le froid et exploitant des lutins au nom de la collectivité.
Gram : Vous êtes machiavélique, boss ! Machiavélique, mais géniale !
Maléfique : Je sais, Larbin n°3. Cependant, j’ai besoin des locaux d’Oogie Boogie pour m’installer. Je n’ai pas le temps de construire un nouveau bastion. Alors, pouvez-vous me mener à lui ?
Am : C’est-à-dire que… patronne… Sora et ses potes l’ont écrabouillé, la dernière fois qu’ils sont venus.
Maléfique : En effet, jee l’avais oublié… Il nous faut seulement la clé de ses locaux, dans ce cas.
Sora : Ha ha ! On a bien fait de le crever, ce sac d’insectes, alors !
Maléfique : Tais-toi, cloporte. Tu devrais plutôt te préoccuper de l’état mental de ton ami.
Dingo : Elle a raison, Sora ! Ca se dégrade de minute en minute !
Donald : D’ailleurs, les définitions des choses, sur quoi se basent-elles ? Sur les sens ? Rien n’est moins sûr. Je peux définir la cire comme étant froide, dure et blanche, mais en est-il toujours ainsi lorsque je l’approche des flammes ? Ne devient-elle pas plus molle, plus chaude ? Pourtant, il s’agit toujours de la même cire, nous l’appelons toujours cire, mais son état a changé, indépendamment de ce que nous renvoient nos sens…
Stram : Oui, chef, mais ça ne servira à rien, vu que son man…
Maléfique : Silence, larbin dont j’ai oublié le numéro !
Stram : Euh… C’était le « n°2 », chef. Le « n°2 ».
Maléfique : Parfait, je t’appellerai « Esclave B », dorénavant ! Toujours est-il qu’il me faut ressusciter Oogie Boogie…
Gram : Ouah ! C’est possible, ça ?!
Maléfique : Bien entendu, Esclave C ! Ressusciter un être humain est ardu, mais en ce qui concerne un tas d’insectes répugnants agglutinés dans une toile animée d’un simulacre de conscience, c’est d’une simplicité enfantine.
Sora : J’aime pas la tournure que ça prend. C’est bien dans ce genre de cas là que je dois intervenir, Dingo. Non ?... Dingo, tu m’écoutes ?
Dingo : Donald, je t’en prie ! Tu dois te ressaisir !
Donald : Il n’y a au fond aucune vérité indubitable, si ce n’est celle selon laquelle j’existe. En effet, comment pourrais-je affirmer que je n’existe pas ? Si je pense à mon existence, cette simple pensée en est la preuve. Or, je ne peux pas avoir tort, puisque même en me trompant, ma pensée n’en resterait pas moins le signe de cette existence. On en arrive par là même au « cogito ergo sum », « Je pense donc je suis ». C’est bien parce que je me pense, parce que je suis capable de me penser, que je peux précisément prouver mon existence...
Dingo : Reprends-toi, Donald !
Donald : Tais-toi, toi. Tu n’existes pas. Tu dis du vide.
Dingo : Bouhouhou ! Tu n’es pas le Donald que j’ai connu ! Mon Donald à moi, il riait et chantait !
Sora : Ah bon ?
Dingo : Non, il tirait sans arrêt la tronche et n’arrêtait pas de râler. Mais dans tous les cas, tu n’es pas dans ton état normal, Donald !
Sora : Ecoute, il faut faire quelque chose, Maléfique va… eh merde !

Mais il était trop tard ! La sorcière ténébreuse « reconvertie » se trouvait en compagnie de son ancien allié. Ce vieil ennemi de Sora, Donald et Dingo, ce « gros sac » où grouillait en son sein une nuée d’insectes surgissant à la moindre coupure. Cet amateur de jeunes enfants, ce maître de la pédérastie. Le pédophile, Oogie Boogie.

Oogie Boogie : Chouette nuit, n’est-ce-pas ?
Maléfique : J’avais oublié combien ta voix était fluette, Oogie.
Oogie Boogie : Que veux-tu, ma vieille... J’ai un appendice bien placé, mais rien pour l’accompagner !
Maléfique : Je me passerai des détails de ton anatomie.
Oogie Boogie : Si tu changes d’avis, demande à ces charmants bambins ! Ils la connaissent sur le bout de leurs petits doigts. Mmmh… Montrez-moi vos doigts, les enfants, ils m’ont tant manqué…
Maléfique : Nous n’avons pas le temps pour ça, Oogie ! Regarde, tes anciens ennemis sont là. Donne-moi la clé de tes locaux. Nous nous retrouverons là-bas pour parler davantage à notre aise.
Oogie Boogie : Mon manoir ? Mais… il a été entièrement détruit…
Maléfique : Malédiction ! Alors je t’ai ressuscité pour rien ?
Oogie Boogie : Alors ça n’était pas parce que je vous manquais, aux enfants et à toi ?
Maléfique : Tsss ! Donald a l’air d’en avoir bientôt fini avec son pitoyable monologue. Battons en retraite avant que leur groupe ne se retrouve en pleine possession de ses moyens !
Sora : Hé ! J’te laisserai pas faire !
Maléfique : Du vent, porteur de la Keyblade !
Oogie Boogie : Laisse-moi m’en occuper !
Maléfique : Non, tu es encore faible ! J’aurais besoin de toi pour dessiner les plans de mes jouets. Esclaves... ! dont j’ai oublié les lettres... occupez-vous de faire diversion !
Am : On s’appelle…
Maléfique : Peu m’importe. Voici un Sans-cœur pour vous assister. Allons-y, Oogie !
Oogie Boogie : Faites attention à vous, mes petits. Si jamais ils vous blessent, ils le regretteront ! Vous me montrerez où vous vous êtes fait bobo, d’accord ?
Stram : Euh… D’accord, Oogie.
Gram : Elle était obligée de le ressusciter ?
Am : J’en sais rien…
Sora : Ha ha ! Trois gosses ? Je vais vous apprendre les bonnes manières, moi !
Oogie Boogie : Ah non ! Je suis le seul à avoir le droit de leur faire pan-pan-cul-cul !
Maléfique : Oogie ! Dépêche-toi !
Sora : C’est pas parce que vous êtes des enfants que j’vais me retenir, ramenez-v… Ah merde ! Le Sans-cœur, je l’avais pas vu, par contre…

Mmh… Comment décrire ce Sans-cœur ? Imaginez une grosse tête métallique au sourire abruti à laquelle pend une cage contenant les trois garnements. C’est fait ? Oui, c’est parfaitement normal de faire une grimace, cette créature a l’air parfaitement ridicule. Bref, toujours est-il que cet ennemi, sitôt le combat entamé, secoua sa cage, dont l’un des enfants jaillit, puis le goba aussitôt au vol.

Am : Aaaaah ! Stram !
Gram : Esclave B ! Euh… Stram !
Maléfique : Ah oui, mince. Je me suis trompée de Sans-cœur, celui-là ne sert pas vraiment pour le soutien. Bon, tant pis !
Oogie Boogie : Mais… mais… elle était talentueuse, cette petite ! Où est-ce que je vais trouver une remplaçante ?!
Maléfique : Si tu accomplis les travaux que je te demande, je placerai une charmante secrétaire sous tes ordres. Mineure.
Sora : Vous êtes pas encore partis, vous ?
Maléfique : Si. Adieu, pauvres fous ! Ha ha ha ha ha !

Le visage déformée par cette hilarité stéréotypée, Maléfique s’enfuit dans un nuage de ténèbres ; de même que son acolyte peu fréquentable. Le monstre à la cage, quant-à-lui, se préparait pour son dessert en enchaînant les assauts contre Sora qui avait de plus en plus de difficultés à les repousser.

Sora : Ca… casse-toi ! Je… Raah ! Laisse-moi tranquille, et reste droit que je te foute une… Non !

Son arme vola à plusieurs mètres. Tremblant, le maître de la Keyblade tomba à la renverse non sans répandre au sol une flaque chaude et douteuse...

Sora : Merde, merde… Alors c’est fini ?

Notre héros, résolu à mourir, accepta sereinement son sort… Non… « semblait en apparence être résolu à mourir » serait plus exact, car ce n’est pas ce que laisse entendre la flaque chaude… bref, lorsque tout à coup, la foudre s’abattit sur son adversaire !

Sora : Dieu ?! Tu m’as sauvé ? Ou Zeus ? Ou bien Thor ?!

Le bouclier qui percuta la face du Sans-Cœur et le bruit de deux pieds palmés à ses côtés lui apportèrent la réponse...

Donald : Désolé pour le retard. Je me suis rendu compte que vous existiez, vous aussi.
Sora : Ah. Et avant, on était quoi, alors ?
Dingo : C’est un peu compliqué en fait, Sora. Il est reparti de zéro en doutant de tout, et maintenant il va mieux.
Donald : À présent que ma connaissance du monde qui m’entoure est saine et indubitable, ça va chier !
Sora : Parfait, j’aurais pas pu le battre sans v… Eh ! Attendez, y a un truc qui va pas ! Regardez-le ! Il gigote bizarrement !
Donald : Peut-être prépare-t-il une nouvelle attaque… Restez sur vos gardes !

Le fracas qui s’ensuivit ne fut pas causé par une attaque du Sans-cœur mais son implosion.

Sora : Ah ben non, tiens, j’aurais pu me passer de vous, en fait.
Dingo : Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi est-ce qu’il éclate, comme ça ?
Am : Stram !
Gram : Larbin n°… Euh… Straaaam !

La jeune fille gisait sur le sol, à moitié rongée par les suc-gastriques du Sans-cœur. Elle tenait dans sa main un sac de poudre pyrotechnique.

Am : Et dire que le maire les avait interdits…
Gram : Elle s’est sacrifiée pour nous sauver !
Donald : Je crois plutôt qu’elle s’est dit que foutue pour foutue, elle allait se venger du salaud qui l’a avalée tout rond, mais chacun son point de vue, hein.
Dingo : C’est vrai, tiens, et… ATTENDEZ ! Où est Jack, au juste ?!
Sora : On l’a pas vu depuis au moins dix minutes…
Dingo : Sora ! Où est-ce qu’il est passé ?!
Sora : Qu’est-ce que j’en sais, moi ? C’est Maléfique que je surveillais !
Jack : Ah, vous parlez de moi ?
Dingo : JACK !
Donald : Mais… t’étais passé où ?
Jack : Pause pipi.
Sora : Tu te fous de notre gueule ? Comment ça a pu prendre…
Donald : Du calme, Sora…
Jack : Dé… désolé, c’est juste que… avec tout ce vacarme, je ne pouvais pas me concentrer… vous savez… comme quand on vous regarde alors que vous êtes devant l’urinoir… Ça m’a bloqué… JE SUIS DESOLÉ ! TOUT EST MA FAUTE ! JE VOUDRAI ÊTRE REINCARNÉ EN CONCOMBRE DE MER !
Donald : Mais non, mais non, dis pas ça, c’est… euh… c’est Dingo. Il te regardait pisser. Voilà !
Dingo : Quoooooi ?
Jack : Vraiment, Ringo ?
Dingo : Mais…
Donald : Je t’en prie, Dingo : sois avec moi sur ce coup ! J’ai pas envie de lui courir de nouveau après!
Dingo : Bon ! OK ! C’est vrai, Jack… Je… je regardais. Ça m’excite grave. Ça va comme ça, Donald ?
Donald : C’était parfait. Bon, qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
Sora : On a aucune idée de l’endroit où ils sont… En plus, les deux mioches qui restaient ont fui avec le corps de la gamine.
Jack : Et ce n’est pas moi qui pourrai vous aider…
Dingo : Après toutes ces agitations, je propose qu’on se repose un peu. J’ai un jeu de cartes sur moi. Qui est partant pour une belotte ?
Sora : Vendu !
Donald : Moi itou !

Tandis que nos héros s’abandonnaient à leurs occupations, le Père Noël quittait la Ville de Noël dans le dessein de rejoindre le « groupe envoyé poursuivre les vilains enfants ».

Père Noël : Faut vraiment tout faire tout seul, dans ce monde ! Ca a toujours été comme ça ! D’abord Saint Nicolas qui me disait de m’occuper de Noël tout seul, et ces parents qui me tournent le dos en offrant leurs propres cadeaux tout pourris à leurs mômes ! On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! … et par un Heckler & Koch MP5.

Sur ce, il arma son jouet favori, qu’il ne distribuerait aux enfants pour rien au monde, ou alors juste aux Américains. Un bruit se fit alors entendre derrière lui.

Père Noël : QUI VA LÀ ?!
Sally : P… pardon ! Père Noël, je…
Père Noël : Quel est le mot de passe ?!
Sally : Il… Il y a un mot de passe ?
Père Noël : Non. Mais si tu en avais inventé un, je t’aurais plombée.
Sally : Je voudrai parler avec vous… à propos de Jack.
Père Noël : Bon Dieu !
Sally : Mais d’abord, est-ce que vous pourriez baisser votre arme ?
Père Noël : Oui, oui, bien entendu !
Sally : Merci, mais… euh… en fait, je voulais dire… est-ce que vous pourriez baisser votre arme ET arrêter de me viser ?
Père Noël : Ah. Oui, ça devrait être possible. Ça va, comme ça ?
Sally : Vous visez mes jambes, là.
Père Noël : Oui, eh bien désolé si je ne vous fais pas confiance ! Je suis dans une contrée inconnue, remplie de ces suppôts de Maléfique qui ont tous un couteau entre les dents. On n’est jamais trop prudent, comme on dit.
Sally : Oui, je comprends… Ce que je voulais dire, c’est…

Un son émanant de la clairière les interrompit. Le Père Noël fit volte-face, puis resta aux aguets, le doigt rivé sur la gâchette. La compagne de Jack en profita pour scruter le cerveau du gros barbu. L’espace d’un instant, une lueur inquiétante brilla dans ses yeux, blafarde et sans vie. Tout en se léchant les babines, Sally, qui n’était plus elle-même, ramassa un énorme bâton puis le brandit au dessus de sa tête, disposée à l’abattre sur le crâne. Elle prévoyait le fracas de sang, la chair sanguinolente, et en grognait d’avance…

Sally : Cerveeeeeelle…

Pendant ce temps-là…

Sora : Carré de neuf !
Donald : Salaud ! Alors c’est dans ton jeu qu’il était, ce fameux neuf de pique ?! J’aurais pris, si je l’avais eu...
Dingo : Heureusement que tu ne l’as pas fait, Donald. Tu m’aurais cassé le jeu du siècle.
Jack : Qu’est-ce que c’est l’atout, déjà ?
Donald : Pour la troisième fois, Jack, c’est carreau. Bref, à qui la main ?
Sora : C’est toujours au con qui demande.
Donald : Hé ! Pff… En tout cas… Parfait, hé hé ! J’ai juste à commencer tout doux en posant mes As, et… QUOI ?! TU COUPES ?!
Dingo : Désolé, j’ai pas de trèfle, moi.
Sora : Splen-dide. Allez, enchaîne, Dingo. Fais tomber les atouts ! On va les plumer ! Ça devrait être facile, surtout pour Donald !

Mais revenons à nos moutons…

Père Noël : Qu’est-ce que… toi ! TOI !
Oogie Boogie : Hé hé ! Tu n’as pas changé, mon gars !
Père Noël : Toi, si ! Et de beaucoup ! Tu as pris du poids, espèce de sac d’immondices !
Oogie Boogie : Oooh ! Je n’aime pas trop que tu m’insultes ainsi, mon bon Santa !
Père Noël : Qu’est-ce que tu veux, cette fois ?! Tu cherches encore ma liste d’enfants sages avec leur adresse ?
Oogie Boogie : Ce sera pour plus tard, si tu veux bien. Je dois remplir un petit travail pour Maléfique, qui consiste à te capturer pour te faire cracher tes secrets industriels, ainsi que d’empêcher toute concurrence !
Père Noël : Jamais, tu m’entends ?! Plutôt crever ! Hé, jeune fille, allez donc demander de l’ai… Euh… qu’est-ce que vous faites, là, à brandir une masse au dessus de ma tête ?
Sally : Je… lutte pour… pour reprendre le contrôle…
Père Noël : D’accord… Bon, je disais donc…
Sally : Gnnn… Elle essaie de… de reprendre le dessus… ma faim… ma….CERVEEEEELLE….non… non, c’est mal… Je ne dois pas… SIII TU DOIS ! C’EST TELLEMENT BON… Non ! Tais-toi… tu n’es pas… c’est contre l’éthique… ETHIQUE MON CUL, BOUFFE-LE, BOUFFE-LES TOUS !
Père Noël : … Ensuite, une fois que vous serez revenue à Christmas Town, vous n’aurez qu’à demander à Roger, mon lutin en chef, de préparer mon deuxième costume, comme celui-là semble un peu tâch… Eh, Sally ! Vous m’écoutez ?
Sally : Hein ?!... Je dois prévenir les autres !
Père Noël : Attendez ! Ça c’était le début ! Est-ce que vous avez entendu la suite ? Raah ! Elle court trop vite… Bon ! À nous deux Oogie ! Je vais te faire sentir le goût du plomb…
Oogie Boogie : Trop tard, Santa. Il ne faut jamais tourner le dos à son adversaire ! N’oublie pas que je suis passé maître dans l’art du kidnapping !
Père Noël : AAAaaah !

Revenons, si vous le voulez bien, à notre groupe.

Jack : Cinquante-quatre… Cinquante-six… avec cet As là, ça fait Soixante-sept… le valet… euh dites, l’atout c’était quoi, dans cette partie ?
Donald : Mais tu le fais expr… bon… ce coup-ci c’était Atout cœur.
Jack : Ah, donc un valet non-atout, ça ne fait que deux points, d’accord… ensuite ça, mmh… Et voilà. Soixante-quatorze points au total pour Donald et moi.
Donald : Eh Meeerde !
Sora : Ha ha ! Vous êtes dedans !
Jack : C’est pas passé si loin que ça....
Donald : Je savais que j’aurais pas dû prendre à cœur… Je le sentais mal…
Dingo : Bon, eh bien du coup, ça ne vous fait aucun point.
Sora : Allez, Dingo. Le prochain coup, on les met capot !
Dingo : Je ne vais pas m’en priver !
Jack : Attendez ! Regardez : voilà Sally !
Sora : Ah tiens, ça va ? Toujours le même régime alimentaire ?
Sally : Très drôle, Sora, tu ne vois pas qu… CERVEEEEELLE ! J’AI FAAAIM… que l’heure est grave ? Le Père Noël est en danger, Jack ! Oogie Boo… CE SOIR, ON VA MANGER DU BON CERVELAT AVEC DES OIGNONS FRITS ET DES POMMES SAUTÉES… gie l’a capturé et je crois qu’il l’a emmené dans la nouvelle usine à jouets de Maléfique !
Sora : Sa nouvelle usine à jouets ? J’croyais qu’elle pouvait pas vu que le manoir d’Oogie Boogie avait été ravagé ?!
Jack : Oh, non… Sora ! Sally ne parle pas du manoir, mais de l’usine à jouet du Père Noël !
Dingo : Elle veut vraiment prendre sa place, alors ?
Donald : Mais pourquoi Oogie Boogie l’aide ? Il n’a pourtant rien à y gagner…
Sora : Tu veux dire qu’un boulot qui consiste à donner le sourire, d’une manière ou d’une autre, à des millions d’enfants, ça ne l’intéresserait pas ?
Donald : Bon, d’accord. Qu’est-ce qu’on attend, dans ce cas ?
Jack : Oui, dépêchons-nous. Sally, tu veux venir aussi ?
Sally : …ET LORSQUE DES BOUTS DE CERVEAU GICLERONT DU TROU BÉANT DE CRÂNES, JE LES GOBERAI AU VOL !
Jack : C’est oui ou c’est non ? Décide-toi, il faut qu’on parte.
Donald : T’es sûr que ce serait une bonne idée d’y aller avec elle ? Ça me paraît risqué…
Jack : Tu as raison, elle risquerait de se blesser.
Donald : C’est plutôt ELLE, le danger, mais soit.
Sora : Allez, vite !

Ils coururent donc à en perdre leur souffle jusqu’à l’usine à jouets où Oogie Boogie ligotait le Père Noël tout en imaginant mille tortures à lui faire subir.

Père Noël : Ordure ! Dès que je serai sorti de là, tu vas méchamment morfler !
Maléfique : Allons, allons, Santa... Et si vous nous révéliez à la place le secret de fabrication de vos petites voitures ?
Père Noël : Jamais ! Plutôt mourir !
Maléfique : Oogie. Fais ce que tu as à faire.
Oogie Boogie : Bien, bien. Les électrochocs sont prêts, Maléfique.
Maléfique : Parfait, vas-y.
Père Noël : Quoi ?! N… AAAAAaaaargh !
Oogie Boogie : Ah ! Il a dû la sentir passer, sa douleur, le bougre…
Maléfique : Alors, Santa ? Es-tu toujours aussi peu enclin à tout nous dire ?
Père Noël : Peuh ! J’ai vu bien pire, pendant le Noël 1942 ! En ce temps-là, la torture c’était pas pour les nullards comme toi, Oogie !
Oogie Boogie : Quoi ?! Attends un peu…
Maléfique : Une minute, Oogie. Tu t’y prends mal, j’ai une meilleure idée… Faites entrer l’otage !

Deux Sans-cœur amenèrent aux pieds d’Oogie Boogie un jeune lutin récemment employé par le Père Noël.

Oogie Boogie : Ah ! Parfait, la bonne taille !
Père Noël : Tu ne vas quand même pas faire ça, espèce de… de…
Oogie Boogie : Bien sûr que si, et tu vas me regarder faire, mon cochon !
Maléfique : À moins que ta langue ne soit déliée ?
Père Noël : Je… d’accord… les plans sont dans mon coffre fort. La combinaison est 1.
Maléfique : oui ?...
Père Noël : 2.
Maléfique : oui... ensuite ?
Père Noël : 3…
Maléfique : Hum..
Santa : Vous le relâcherez après, dites ?
Maléfique : Mais oui ! Crache le dernier numéro !
Père Noël : C’est… c’est 4 ! 4 !
Maléfique : Parfait ! Coupe la corde qui le retient et laisse-le partir.
Oogie Boogie : Quoi ?! Non ! Gardez-le ici ! Je veux voir son doux visage ! Je veux lui caresser la peau, et… et…
Maléfique : J’ai dit de l’emmener, Oogie. Es-tu sourd ?
Oogie Boogie : La ferme, toi ! Tu ne sais pas ce que j’ai enduré, quand j’étais mort ! Il faisait froid… et sombre… Il y avait un tunnel, avec une lumière blanche au bout,. J’étais trop gros pour entrer dedans. Alors j’ai attendu une éternité. Je me sentais si seul… Personne pour me tenir compagnie...
Maléfique : Ca suffit ! J’ai dit d’emmener le lutin, alors il sera emmené. Je n’ai qu’une parole. Je ne suis pas une méchante lambda, moi, monsieur, j’ai du standing, j’ai un honneur !
Oogie Boogie : Ton honneur, j’me torche avec, vieille fille !
Maléfique : Est-ce de l’insubordination ? Discuterais-tu mes ordres ? As-tu oublié qui t’a ressuscité ?
Oogie Boogie : Exactement ! J’ai la mémoire courte, chère inconnue. Sur ce, laisse-moi m’occuper d…
Maléfique : TU ES RENVOYÉ!
Oogie Boogie : Pardon ?
Maléfique : Tu es renvoyé, Oogie. Licencié. Viré. Mis à la porte. Tu prends tes cliques, tes claques, tes effets personnels, les dessins enfants accrochés dans ton bureau et tu fous le camp.
Oogie Boogie : J’irai voir les prud’hommes !
Maléfique : Ça, c’est si tu survis à la confrontation qui t’attend…
Oogie Boogie : Laquelle ?
Maléfique : Oh, mais celle avec Sora et ses amis. Regarde ! Ils sont à la porte.
Sora : Coucou, on n’osait pas vous interrompre.
Donald : On attendait surtout l’effet de surprise, ouais. Si j’avais su qu’on était repéré…
Jack : Le Père Noël ! Là-bas !
Maléfique : Oh et puis j’en ai marre ! Les entreprises de jouet, c’est complètement dépassé ! J’ai bien mieux à faire ! Quant à vous…
Dingo : Oui ?
Maléfique : Nous nous reverrons…
Donald : Le contraire m’aurait étonné. T’es pas la « grande méchante des ténèbres très très sombres » pour rien.
Jack : Laissez-la s’enfuir, ce qui importe le plus, c’est ce gros tas !
Oogie Boogie : Ha ha ha ! Vous ne me toucherez jamais ! Et d’ailleurs, vous êtes bien trop vieux pour que j’accepte que vous me touchiez avec vos sales doigts trop vieux !
Donald : Qu’est-ce qu’il…

Disparaissant dans l’un des conduits de la gigantesque machine qui occupait toute la place de l’usine à jouets, l’énorme sac d’insectes réapparut derrière une vitre blindée aux commandes de la machine.

Sora : Merde, qu’est-ce qu’on peut faire pour l’atteindre, maintenant ?!
Donald : Hé ! Les tapis roulant nous entraînent vers des piques ! Mieux vaudrait ne pas trop s’attarder ici…
Oogie Boogie : Ha ha ! J’aimerai pouvoir vous dire que je ne vous ferai pas de cadeaux, mais comme je me sens l’âme généreuse, aujourd’hui, en voilà quelques uns !
Donald : Aah ! Il nous envoie des cadeaux énormes ! Faites gaffe, si on s’en prend un, ça risque de faire mal !
Sora : J’ai une idée, tiens…

À l’aide de sa Keyblade et d’un subtil retour à l’ envoyeur en tapant au bon moment, Sora parvint à endommager la vitre.

Oogie Boogie : Hé ! Non ! Faites pas un truc pareil !
Jack : Bien joué, Sora ! Tu lui as fait une belle rayure !
Oogie Boogie : Raah ! De toutes façons, un coup de résine et c’est fini ! L’impact est toujours plus petit qu’une pièce de deux… MAIS ARRÊTEZ !
Sora : Bien envoyé, Donald.
Donald : Merci, merci.
Dingo : Pas mal, votre tactique, mais j’ai mieux. Attention… Yaaah !
Oogie Boogie : AAAH ! OBJET VOLANT NON IDENTIFIÉ EN APPR… GYAAAAH !

Le verre éclata en mille morceaux à l’impact du bouclier de Dingo. Oogie Boogie, quant à lui, chuta sur le tapis roulant comme un gros sac de viande ; enfin de viande d’insecte. Les quatre compères le rouèrent alors de coups.

Oogie Boogie : Noon, arrêtez…
Donald : Ne le lâchez pas !
Sora : J’en ai pas l’intention !

En dépit de ce conseil avisé, leur ennemi parvint à se refugier dans l’un des conduits de la machine.

Père Noël : Hé ! Attends ! Ça, c’est…

Un cri aussi effroyable que suraigu jaillit du conduit. L’instant d’après, le bougre ressortait de l’autre côté de la machine – qui crachait maintenant une fumée noire - en une multitude de petits blocs pouvant s’imbriquer les uns dans les autres.

Père Noël : Elle va marcher beaucoup moins bien, maintenant. Et dire qu’ils sont des milliers à me réclamer des Lego pour Noël…
Donald : Voilà un problème de réglé.
Sora : Ouais ! J’imagine qu’on peut retourner au vaisseau, maintenant.
Dingo : C’est vrai qu’on n’a plus grand-chose à faire ici.
Jack : Eh bien dans ce cas, à bientôt !
Père Noël : Moi aussi, je vous dis au revoir, et merci de m’av… Attendez, qu’est-ce que c’est, là-bas ?

Une ombre furtive surgit de derrière une caisse pour sauter sur le Père Noël. Elle le cloua au sol et tenta de lui ouvrir la boîte crânienne avec les crocs.


Père Noël : AAAaaaah ! Virez-moi ce truc, bon sang !
Jack : SALLY ! REVIENS ! AU PIED !
Sally : GREUAAAAAaaaaaah !
Donald : Merde ! J’arrive pas à la lui enlever !
Sora : Attention, ça va swinguer !

Sora, à l’aide d’un coup de Keyblade judicieusement placé, projeta l’affamée à l’autre bout de la salle. Elle y resta couchée, complètement sonnée.


Donald : Vous allez bien, Père Noël ?
Père Noël : J’ai vu pire ! Comme cet hiver 1964… Des Noël sans aucune neige, j’en ai vu, mais alors des Noël sous des pluies de napalm, ça…
Jack : Je ne suis pas médecin, mais je pense qu’il devrait s’en sortir.
Père Noël : Évidemment, il en faut plus pour me tuer ! Le problème, c’est que dans cet état, je ne crois pas que je pourrai m’occuper de Noël, cette année… Tu t’en sens capable, petit ?
Jack : Et comment !
Donald : Bien, puisque tout est réglé, on peut partir.
Dingo : Oui, d’autres mondes nous attendent !
Sora : Le dernier arrivé au Gummi est de corvée de vaiss… EH ! ATTENDEZ MOI !
Père Noël : T’as intérêt à ne pas décevoir tous ces enfants, mon gars.
Jack : Si je n’y arrive pas, Père Noël, je crois que je préférerai en finir avec mes jours. M’occuper de Noël, c’est mon rêve !
Père Noël : Ça devrait être une bonne source de motivation… Maintenant, j’ai besoin de dormir un peu, si ça te dérange pas. Mes lutins vont s’occuper de nettoyer tout ce bordel et de me ramener dans mon lit, t’inquiète pas pour ça.
Jack : D’accord.

Plongé dans ses pensées, Jack sortit d’une démarche lente de l’usine. Sally le suivait, docile et la bave aux lèvres. Son compagnon la dévisagea d’un œil où se mêlaient la douceur et la gratitude. Il lui caressa le menton et dit dans un murmure :

Jack : Brave bête, va…

-----------------
Fin Du Chapit…


Sora : Aaaaah ! Attendez, on a oublié de sceller la serrure !
Donald : Eh merde ! Vas-y, mais dépêche-toi…
Dingo : Quel objet pourrait la faire apparaître ?
Sora : Un cerveau ?
Donald : Pourquoi est-ce que t’essaierais pas d’aller voir Jack ? Ça doit avoir un rapport avec lui… Pendant ce temps-là, nous on va rester au chaud.
Sora : Ouais, bonne idée.

Sora parvint à rattraper Jack en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire.

Jack : Sora ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Sora : Attends deux secondes… Ah ! Super ! Ma Keyblade bouge ! Ça doit être bon !
Jack : Hé ! Mon costume de Père Noël ! Il brille ! C’est génial ! Je veux la même chose sur mon pyjama !
Sora : Eeeet voilà ! Serrure scellée !
Jack : Quoi ?! Mais… mon costume a disparu !
Sora : Oui, mais tu comprends... Du coup, ce monde ne pourra pas être envahi par les… AAaah !
Sally : Cerveeeeeelle !
Jack : Vas-y, Sally ! Fonce ! Il doit avoir mon costume quelque part sur lui !
Sora : Casse-toi, je… Aaaah ! Bordel ! Va-t’en, j’te dis ! Occupe-toi du cerveau de quelqu’un d’autre, veux-tu ? TOI AUSSI, JACK, LÂCHE-MOI ! J’AI PAS TON COSTUME ! AÎE ! NON MAIS ARRÊTE SÉRIEUX J’AURAIS L’AIR CON, MOI, AVEC TES TRACES DE DENTS SUR MON FRONT !

Sora parviendra t-il à échapper à son inlassable poursuivante pour retourner dans le Gummi ? Jack trouvera-t-il un autre costume de Père Noël avant le jour J ? Enfin, le Professeur Finklestein guérira-t-il un jour ? La réponse, vous l’aurez… dans la prochaine phrase :
Oui.
Non.
Plus ou moins.

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 16 Juin - 19:53

Chapitre 23 – Le Conte des 1001 Lignes
           
 
Tandis que nos héros vaquaient à leurs occupations interstellaires, de sombres nuages noirs se massaient sur le ciel de l’Île du Destin, d’ordinaire radieux. Il s’agit là bien entendu d’une métaphore, car la réputation de l’île paradisiaque n’est plus à faire : s’y tassaient par dizaines couples en lune de miel,  vieux millionnaires en quête d’un paradis fiscal et trafiquants de trottinettes. Mais tous les éléments cités ci-dessus n’ont de place que dans ce qui fait figure d’île principale sur cette planète. Kairi et ses amis, quant à eux, vivaient dans le petit ghetto reculé, où l’on exilait les familles moins aisées. Quant à savoir si Sora espérait réellement échapper à sa condition de prolétaire à l’aide de son radeau minable, au début de son aventure, le mystère reste entier.
 
Kairi : Sora… Où est-ce que t’es, en ce moment ? Est-ce que tu penses parfois à moi ? Est-ce que tu penses aux autres qui étaient là avec nous ? Á nos projets ? Á tes promesses ? Et à moi ? J’insiste là-dessus, ce serait vraiment super si tu pensais à moi de temps en temps, parce que j’ai le sentiment que tu t’amuses un peu trop, là-haut ! Pendant ce temps-là, je m’inquiète pour toi, moi, tu sais ? HEIN ? TU LE SAIS, ÇA ?!
? : Salut Mouss’ ! Pour moi ce sera un Kébab mixte. Sauce Andalouse, avec supplément frites et… attends un peu… Oh merde, je me suis trompé de portail, là, non ?
Kairi : Qui… qui êtes-vous ?!
? : Ayel. T’aurais l’amabilité de me dire où je suis ?
Kairi : L’Île du Destin… mais comment vous êtes arrivé ici ?
Ayel : Oh, ça ? C’est facile, un portail des ténèbres et le tour est joué !
Kairi : Vraiment ? Pff… C’était bien la peine de tenter de construire un radeau avec Sora et Riku, si c’est pour que n’importe qui puisse aller et venir ici comme dans un moulin.
Ayel : Hé ! J’suis pas n’importe qui ! Je suis… personne. Les Similis sont personne. Ça fait une grande différence, et… oh, attends un peu… T’as dit « Sora » ? Ça me dit quelque chose !
Kairi : Décidément, en ce moment, y a plein de types louches qui me parlent de Sora !
Ayel : Des types louches ? Qui d’autre, à part moi ? Et en admettant que je sois VRAIMENT louche, parce que bon, moi au contraire j’pense que j’suis plutôt coo…
Kairi : J’ai pas reconnu sa voix, mais elle ressemblait à celle de Sora, sans être la même. Il devait avoir le même âge, je pense.
Ayel : ROXAS ! Enfin, Royas, plutôt. C’est comme ça qu’on l’appelait.
Kairi : Euh, oui, sûrement. Tu m’aurais dit « Jean-Philibert », j’aurais pas été moins étonnée, ni moins navrée du mauvais goût de ses parents…
Ayel : T’as un lien avec Roxas et Sora… Mmmh… Tu dois être… Bon, attends là, tu veux ? Je reviens dans deux minutes !
Kairi : Si tu veux…
 
Deux minutes passèrent, puis deux heures… La jeune fille s’impatientait, debout, seule sur la plage, les cheveux au vent et ses pensées s’égarant. Jusqu’à ce qu’elle fut rappelée à l’ordre par d’abominables crampes.
 
Kairi : Bon, je crois pas qu’il viendra maintenant, j’ai suffisamment attendu… mais… est-ce suffisant d’attendre ?
Ayel : C’est exactement ce que j’allais dire !
Kairi : Toi ! Tu m’as laissé en plan ! Tu sais combien de temps j’ai poirauté ?!
Ayel : Aucune idée. J’te rappelle, ma p’tite dame, que ces portails nous servent à traverser l’espace-temps, alors un petit décalage de quelques heures, c’est pas cher payé. Ça pourra jamais être pire que Mexcarl, un de nos anciens membres, qui a tellement foiré sa téléportation qu’il est arrivé à une époque où le monde dans lequel il allait existait pas encore ! Ha ha ha ! C’te con… il doit encore dériver dans l’espace, à l’heure qu’il est.
Kairi : C’est pour me raconter tout ça que tu t’es absenté ? Et puis tu m’as toujours pas dit qui t’étais exactement… je veux dire, à part ton prénom…
Ayel : Non, c’est vrai. Je devais juste retourner voir les notes que j’ai laissé dans ma super planque, et comme je m’en doutais, il faut bel et bien que je te kidn… que je t’emmène avec moi dans un monde super où tu pourras voir Sora, Riku et plein d’autres gens !
Kairi : Pour la force de persuasion, on repassera.
Ayel : Allons, ne fais pas ta sceptique. Tiens, tu veux une sucette ? Si tu me suis, tu en auras plein d’autres…
Kairi : Je peux connaître l’âge moyen des victimes de tes enlèvements ?
Ayel : Hé ! T’y es pas du tout ! C’est la première fois que j’enlève… enfin c’est pas du tout un enlèvement… je… ne vois pas du tout de quoi tu veux…. parler... et… ALLEZ-Y ! MAINTENANT ! … Maintenant ! Maintenant, maintenant !
 
À la quatrième répétition du signal, un groupe de Similis apparut pour encercler la jeune fille.
 
Kairi : Ils sont bizarres, tes potes. Ils seraient pas en train de danser, là ?
Ayel : On les appelle les « Reflets ». Roxas les appelait les « Désyntoxeurs ». Ils supportent si mal leur absence de cœur qu’ils sont pris de convulsion dès qu’ils voient quelqu’un qui en a un.
Kairi : Mmh…
Ayel : Mais trêve de bavardage, ma jolie. J’ai pour ordre de te ramener à Illusiopo… Raah, foutus réflexes… Je veux dire, à mon repaire de dissident ultra-caché, alors tu vas venir avec nous, compris ?
 
À seulement quelques secondes d’intervalle avec les Similis, un nouveau portail des ténèbres fit son apparition, dont une créature surgit, loin d’être aussi antipathique que les choses blanches, pour se jeter à ses pieds : un chien nommé Pluto.
 
Kairi : Ben voyons… Un chien arrive à ouvrir un portail entre les mondes et tu veux me faire croire que c’est pas à portée du premier gusse venu ?
Ayel : Tss ! Chopez-la !
 
Pluto, après avoir gaspillé quelques précieuses secondes à baver sur la jupe toute neuve de Kairi, entreprit alors de la mener jusqu’au portail, qui disparut derrière eux, laissant là un Ayel fâché et des Similis… aussi indifférents que peuvent l’être des sous-fifres dénués de cœur. À l’intérieur du portail, Kairi avança sans savoir où ses pas la mèneraient, mais avec la certitude qu’elle serait plus en sécurité de l’autre côté qu’en rebroussant chemin. Ce fut ainsi qu’elle se réveilla entourée de quatre adolescents dans une cité crépusculaire.
 
Kairi : Oooh…
Hayner : Repose ça, Olette. Elle va te voir.
Olette : Stresse pas, mec, c’est juste quelques munnies, elle verra pas la différence !
Pence : Euh… ça va ?
Kairi : Mmh ? Hein ? Oh… je… je suis où ?
Hayner : Dans notre planque secrète, et quand je dis « secrète », ça sous-entend que tous ceux qui en connaissent l’existence doivent mourir… ou nous rejoindre.
Kairi : Mais je… bon, j’ai rien d’autre à faire pour l’instant, donc c’est d’accord…
Olette : QUOI ?! Hé ! C’est moi, la fille du groupe ! Vous pouvez pas en introduire une autre, ça remet en question mon… HÉ ! TU M’ÉCOUTES ?!
Hayner : J’y peux rien, moi ! Dans toute bande d’amis, il faut un souffre-douleur et trois personnes qui le martyrisent ! Ce sont les règles, c’est tout…
Pence : Attends, ça veut dire que ce sera plus moi, votre bouc émissaire ?
Hayner : Non, ça veut dire qu’on sera encore plus efficace qu’avant pour t’en faire baver ! Allez, maintenant va nous chercher de l’herbe, on doit fêter son intégration au groupe !
 
Mais revenons à nos trois gais lurons qui se détendaient en s’approchant à grande vitesse de leur prochaine destination. Cela ne dura pas, car un bruit sourd vint les interrompre dans leurs loisirs respectifs ; et tous se réunirent dans le cockpit du Gummi.
 
Sora : Bon, qu’est-ce que c’est, cette fois ?
Donald : C’est bien ce que j’aimerais savoir… Dingo, c’était à ton tour de surveiller ce qui se passait, t’as vu quelque chose ?
Dingo : Hein ? Mais… depuis quand on a un planning pour surveiller le Gummi ? Il est en pilotage automatique, ça devrait suffire, non ? Même si de temps en temps quelqu’un vient dans le cockpit, c’est juste pour faire genre ! Et quand bien même on devrait s’en occuper, pourquoi est-ce que ça devrait forcément être pour ma pomme ?
Donald : Rappelle-toi, Dingo… Quand on a quitté la ville de Traverse, il y a… euh… très longtemps, on avait établi que le lundi et mardi seraient pour moi, mercredi et jeudi pour toi, et que Sora aurait le vendredi et le samedi. Pour ce qui est du dimanche, le Gummi aurait qu’à se démmerder tout seul s’il avait un problème.
Sora : Je m’en rappelle vaguement, mais je crois pas qu’on ait souvent suivi ces directives là…
Donald : Evidemment ! Ça sert seulement à rejeter la responsabilité des incidents sur le dos de celui en charge de surveiller ! Alors maintenant, Dingo, tu vas me dire ce qu’il s’est passé pendant que TU devais surveiller, ou bien je me fâche tout rouge !
Dingo : Mais j’en sais rien, moi !
Sora : Attendez, y a un truc devant nous, là, non ?
Donald : Mmh… exact. Vous croyez que c’est ce qui nous a percutés ? Vu d’ici, c’est pas bien grand…
Dingo : Si ça avait été plus gros, la coque aurait endommagée, mais d’après les capteurs, elle n’a rien.
Sora : Qu’est-ce que c’est, au juste ?
Donald : On dirait… un corps.
Dingo : Un corps ?!
Sora : Eh ouais ! En plus, il a les fringues de l’Organisation XIII ! Bizarre…
Donald : Mais on les croise vraiment partout, ces alcooliques ! On n’en veut pas, nous, de leurs déchets spatiaux !
Dingo : Bon, plutôt que d’assister à ce spectacle macabre, si on retournait à nos… Oh ben tiens ! Ce serait pas une planète, là-bas ?
Donald : Ah si… et je reconnaîtrai celle-là entre mille…
Dingo : Agrabah ?
Donald : Tout juste.
Sora : « Entre mille et une », en l’occurrence…
Donald : Euh… quoi ?
Sora : Non, oublie, ça vaut mieux…
Dingo : Un monde ensoleillé… Ça devrait nous changer les idées…
Donald : Ouais, je suppose. Bon, j’amorce l’atterrissage.
 
Une demi-heure après ce jeu de mot que Sora avait manifestement COPIÉ sur mon titre fabuleux, nos comparses foulaient à nouveau le sol du monde d’Aladin, et étaient sujets à une nostalgie… plutôt mitigée. Pff… Sale copieur.
 
Sora : Aaah… Vous vous rappelez de ce pot, là-bas ? C’est là qu’on avait trouvé Jasmine…
Donald : Oui, avant de la « vendre » à Jafar pour 3000 munnies…
Sora : Oui, bon, ça c’est un détail.
Donald : N’empêche, avec le recul… depuis ce temps-là, on n’a toujours pas avancé…
Sora : Ben si, on a retrouvé Kairi, Mickey et Riku, on a cassé la margoulette à Ansem et on a fermé la porte de Kingdom Heart, on a fait plein de trucs, quand même !
Donald : Tu parles… Tu peux me rappeler ce qu’on fait, là, en ce moment ?
Sora : Errer sans but dans l’espace en atterrissant sur chaque monde qu’on voit pour vivre d’intrépides aventures ?
Donald : Plus ou moins, ouais. À l’origine, on est quand même censés chercher le roi Mickey et Riku qu’on a de nouveau perdus de vue. Maléfique est toujours vivante, les Sans-cœur sont toujours aussi nombreux, et Ansem a été remplacé par un groupe entier de fanatiques de la boisson… En gros, on a fait tout ça pour rien, retour à la case départ.
Sora : Dit comme ça, c’est sûr…
Dingo : Vous entendez pas… comme un bruit d’ailes ?
Donald : D’ailes ?
? : Perroqueeeeeeet… Ninja ! Dissimulation furtive !
Sora : Aaah ! Non mais ça va pas ?! Il est malade ou quoi, ce truc volant ?!
Donald : Oh… Iago, c’est ça ?
Dingo : Ah oui, j’en ai un vague souvenir !
Iago : Vague souvenir ?! Vous m’avez tapé dessus, infâmes cloportes austro-guadeloupéens !
Sora : Et on hésitera pas à recommencer !
Iago : Aaah ! Nan ! Recule, parangon de saleté ! Euh… j’veux dire… Laisse-moi tranquille, mon pote !
Sora : Y va falloir être plus convaincant que ça, « mon pote »…
Iago : Mais arrêtez ! Je suis pas votre ennemi !
Donald : Ah bon ? Et dans ce cas, c’est qui notre ennemi, cette fois-ci ?
Iago : Oh, je sais pas… Á tout hasard, eux ?
 
Le « eux » en question désignait une dizaine de Sans-cœur à l’allure vaguement orientale puisqu’enturbannés, marchant vers nos héros d’un pas et d’un air qui n’engageaient nullement la sympathie. Cette tension palpable ne fut que renforcée lorsque les agresseurs dégainèrent leurs cimeterres.
 
Donald : Salaud ! C’est toi qui les as appelés, Iago !
Iago : Moi ? Pourquoi je ferais un truc pareil ?! Ils veulent me trucider tout autant que vous ! Bon, peut-être moins quand même…
Sora : Hé, on a pas le temps de se tailler une bavette, ils nous attaquent !
Dingo : Yaah ! Hé ! Ils sont vraiment… coriaces, ceux-là !
Donald : Glacier ! Ouais, mais heureusement, comme j’ai pu le constater la dernière fois qu’on est venus, tous les Sans-cœur de ce monde sont sensibles au froid !
Sora : Mmh… J’ai envie d’essayer un truc…
Iago : Aaaah ! M’attaquez pas ! Cassez-vous, bande de fils d’amibes Proustiens ! J’ai dit de pas vous approcher ! Sinon j’vous mettre votre branlée, compris ?!
Sora : Ils ont l’air de rester de glace à tes menaces, Iago !
Iago : Euh… quoi ?
Sora : Tu… mmh… tu leur as pas fait froid dans le dos !
Donald : À quoi tu joues, Sora ?
Sora : J’essaie de jeter un froid pour les faire fuir. Ça valait le coup d’essayer, non ?
Dingo : Ça aurait valu le coup si ça avait marché, oui ! Là, ils sont encore plus furieux !
Donald : Oui, mais leur rage est maintenant dirigée vers Sora. On peut se tourner les pouces, maintenant…
Sora : Hé ! Attendez, je… Aah ! Reculez, vous ! Yaaah ! Prends-ça, toi ! Oh, les deux, là, vous m’aidez oui ou merde ?
Donald : Merde.
Dingo : Allez viens, Donald, faisons un effort.
Donald : D’accord, mais c’est bien parce qu’une foutue petite voix dans ma tête qui fait office de simulacre de conscience est en train de me râler dessus… Glacier !
Dingo : À l’assaaaaauuut !
Iago : Perroqueeeeeeet… Viking ! On fonce dans l’tas !
Donald : Qu’est-ce qu’il fout, lui ?
Dingo : Iago, je crois pas que la charge d’un perroquet soit suffisamment….
Iago : AAAH ! Perroqueeeeeeet… Italien ! Courage, fuyons !
Sora : J’en sais rien, mais il a crée une super diversion ! Allez, on les taille en pièces !
 
Lorsque le perroquet, aussi bavard qu’à l’accoutumée, revint sur les lieux du combat une minute plus tard, il y trouva le groupe un peu essoufflé, mais débarrassé de ses assaillants.
 
Iago : Ah ! Bon boulot, pour des blaireaux asexués des alpages, vous faites plutôt fort !
Sora : De quoi tu viens de nous traiter, là ?
Donald : Ça doit être sa façon de montrer son « affection ». N’est-ce-pas, Iago ? J’espère que t’oublies pas que même si tu voles hors de portée des deux lascars, mes éclairs pourront toujours de foudroyer…
Iago : Euh… ouais, bien sûr. Evidemment, quoi…
Donald : Bien, bien… Et maintenant, si tu nous disais un peu ce que tu fous ici ? Tu devais pas être enfermé pendant des millénaires avec Jafar ?
Iago : Jafar ?! Beuaaah ! Ce vieux putréfié plus très frais ? Il prenait toute la place, si bien qu’en étendant ses pieds, il m’a viré de la lampe ! Enfin je m’en plains pas, depuis, j’ai retrouvé ma liberté ! Dites, je suppose que vous allez voir les deux tourtereaux, là… J’vais vous accompagner, vu que j’leur dois peut-être des excuses…
Donald : Eh ben ! Quelle reconversion…
Sora : En tout cas, il a raison sur un point : tôt ou tard, il faudra qu’on aille rendre visite à Jasmine et Aladin.
Dingo : Oui, et vu qu’on a rien à faire pour l’instant, autant faire ça tout de suite.
Donald : C’est vrai que la perspective d’être reçu en tant qu’invité d’honneur dans un palais oriental me fait plutôt envie…
Sora : T’es sûr que Jasmine aura pas la dent dure contre nous ?
Donald : Pourquoi elle nous en voudrait ? Ça fait au moins… euh… longtemps ! N’importe qui aurait sorti ça de son esprit, après tout ce temps… Et puis c’est juste une broutille.
Iago : Allez ! On y va, mes paramécies en mousse verdâtre !
Sora : Paramécie toi-même, eh patate.
Donald : Autant je désapprouve la forme, autant je suis d’accord sur le fond : mettons-nous en route.
 
Agrabah, en dépit de ses allures d’immense cité et de trésor de l’Orient, ne ressemblait en rien aux idées préconçues que le lecteur occidental pouvait en avoir. Adieu, rues animées de mille visages et d’autant de voix ; adieu, de même, les joyaux de beauté, étincelants sous d’apparats dorés, à la peau brunie par le Soleil, seul maître des lieux. À la place se dressaient çà et là des échoppes miteuses, vides de surcroît, et les rues n’étaient parcourues que par des bandes de Sans-cœur peu enclins à animer la ville autrement que par les chocs de leurs cimeterres contre la Keyblade de Sora.
 
Sora : Pfiou ! Voilà le palais !
Donald : C’est pas trop tôt… La ville est pas bien grande, mais c’est fou ce qu’il y a comme ennemis…
Iago : Ah ! Enfin nous y sommes !
Dingo : La fille qui se tient juste devant, est-ce que ça serait pas… ?
Sora : Hé ! Jasmine !
Jasmine : Mmh ? Oh ! Vous !
Donald : Oui, nous.
Jasmine : Vous êtes…
Sora : Ah merde, elle se souvient peut-être…
Dingo : Mmh, ça sent le roussi…
Jasmine : Vous êtes… Mmh… Mais vous êtes qui ?
Sora : Ouah… on a eu chaud…
Jasmine : Je me souviens vaguement de vos visages, mais impossible de savoir où je vous ai rencontré…
Donald : Vraiment ? C’est… bizarre, pourtant, vu que c’est la première fois qu’on se voit ! Hein, les gars ?
Dingo : Oui, c’est bien vrai, ça !
Sora : Farpai… Parfaitement !
Jasmine : Ah bon… et qu’est-ce qui vous amène ici, dans ce cas ? Que puis-je pour vous ?
Sora : Ben… on est des amis d’Aladin.
Donald : Voilà, alors on vous demande votre hospitalité pour la nuit, vos meilleurs mets, des danseuses exotiques, tout ça, quoi.
Jasmine : Navrée, mais vous comprenez bien que je ne peux pas vous offrir un tel accueil sans avoir la certitude que vous êtes bien des amis d’Aladin…
Sora : Pas de problème ! Il se rappellera de nous ! Vous avez qu’à aller le chercher et ce sera réglé.
Jasmine : J’ai… bien peur que ce soit plus compliqué que ça…
Donald : C’est-à-dire ?
Jasmine : Disons que depuis peu… Aladin n’est plus vraiment lui-même… Il… quitte le palais, de temps à autres, et ne revient que le soir, pour manger et honorer ma couche… Je me demande ce qui…
Dingo : Ça crève les yeux, pourtant, il… euh…
Donald : Il vous trom… non, rien…
Sora : Il en voit une au… au… aubergine. Voilà, c’est le mot que je cherchais depuis le début. Aubergine.
Iago : Raah ! Mille mollusques mallarméens ! Z’êtes cons, vous autres ! C’est évident qu’il s’en tape une autre !
Sora : Iago ! Qu’est-ce que tu vas t’imaginer !
Dingo : C’est honteux, c’est… calomnieux, vraiment !
Donald : Vilain perroquet, vilain !
Jasmine : Qu… IAGO ?! Je me souviens de toi, oiseau de malheur ! Sache que je n’oublierai JAMAIS ceux qui ont contribué à ma captivité ! Je vais t’arracher les ailes et de les faire avaler, puis te limer les serres jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une poudre infime que je verserai dans ton bec que j’aurai percé ! GARDES ! ATTRAPEZ-LE ! Vous aussi, amis d’Aladin ! Aidez moi à le capturer !
Iago : Perroqueeeeet… Italien bis ! Sauve qui peut !
Sora : Hé !
Donald : Reviens-là !
Dingo : Il nous échappe !
Donald : Vous inquiétez pas, princesse ! On le rattrape et on vous le ramène, ha ha ha ! … allez, on se casse avant qu’elle nous reconnaisse et nous réserve le même genre de sort…
 
Après une prétendue course-poursuite qui ressemblait davantage à une fuite précipitée, nos amis retrouvèrent Iago sur un carrefour d’Agrabah.
 
Iago : Bon, pour mes excuses, c’est raté, j’imagine ?
Donald : Et d’après toi, à qui la faute ?
Iago : Au destin, sûrement. Bon, on fait quoi, alors ?
Sora : Comme Donald, je tiens à être reçu avec les honneurs. J’en ai marre de manger toujours les mêmes trucs dans le Gummi…
Dingo : Tu n’as qu’à faire la cuisine, si ça te plaît pas ! Alors ça c’est le pompon…
Donald : Te vexe pas, Dingo, mais pour le coup, je suis plutôt d’accord avec lui. J’aurais rien contre un bon gros festin royal…
Dingo : Allons bon…
Iago : Et donc vous…
? : AU VOLEUR !
Sora : Mmh ?
Singe : D:
Donald : Hé ! Ce serait pas Abu, par hasard, qui vient de passer en courant ?
Sora : Le singe qui accompagne tout le temps Aladin ?
Aladin : On parle de moi ?
Donald : Ah ben justement on te cherch… Mais… NON MAIS JE RÊVE ! Il m’adresse à peine la parole et il se casse ?!
Dingo : Il avait l’air d’être poursuivi…
Vendeur, essoufflé: REVENEZ, MALANDRINS !
Donald : Bon, voilà le poursuivant…
Sora : On ferait mieux de les rattraper pour voir un peu ce qu’il se passe…
Iago : Non mais quel naze, ce vendeur… Vous l’avez entendu, son « malandrin » ? C’est quoi cette insulte pourrie ? Il aurait mieux fait de le traiter de Charolais vérolé nourri au lait volé !
Donald : Tout le monde n’a pas ton… imagination, ni ton mauvais goût.
Iago : Je t’en foutrai, moi, du mauvais goût, canard laquais !
Donald : RETENEZ-MOI OU J…
Dingo : Ça suffit, ça suffit ! Calme-toi… allons voir comment ça se passe, là-bas…
 
Dans un cul-de-sac non loin, le vendeur avait coincé Aladin et son singe qui, mordicus, défendait becs et ongles la lampe noire qu’il avait dérobé tantôt.
 
Aladin : Allez Abu, rends-lui son machin, qu’on en parle plus…
Abu : :[
Aladin : Au…. Je vais me fâcher…
Abu : >:[
Aladin : Pour la dernière fois, donne-moi, la lampe, Abu !
Abu : >:’[
Aladin : Enfin ! Tenez, reprenez-la…
Vendeur, furieux : Vous devriez mieux le dresser ! Vous savez ce qu’on fait, dans ma ville natale, aux voleurs et à ceux qui ont commis un quelconque délit ? On leur coupe le membre dont ils se sont servis pour le commettre ! Alors pour toi, mon petit voleur…
Sora : Libre à vous d’essayer de choper un singe qui court partout pour la lui couper, mais je crois pas qu’il se laissera trancher la virilité sans ciller…
Donald : Il a dit « voleur », Sora… N’y rajoute pas une voyelle superflue.
Sora : Ah. Vous disiez ?
Vendeur, désagréable : Qui êtes-vous ?! Oh et puis je m’en moque ! Maintenant que j’ai ma lampe, je retourne à mon échoppe. Et ne vous avisez pas de me refaire le même coup fourré !
Iago : Oh non… non…
Dingo : Un problème, Iago ?
Donald : Qu’est-ce que tu fous à trembler comme ça, toi ?
Iago : Mille merdes molles ! Cette lampe… ! C’est LA lampe !
Sora : Non, on dit « une » lampe. Dans la langue française, vois-tu, on met un article devant chaque mot, et y en a de deux sortes, défini ou indéfini, et là, en l’occurrence…
Iago : Non mais c’est LA lampe dans laquelle se trouve Jafar !
Donald : Quoi ? Juste parce qu’elle est noire, a l’odeur de souffre, et qu’elle dégage une aura maléfique ? Ha ha ! Tu te fais des idées…
Aladin : Je sais pas trop… Je crois qu’Abu est agité pour la même raison…
Abu : :O
Aladin : Mais au fait… Iago ?! Qu’est-ce que tu fais là ?!
Iago : Quoi ? Je dois tout réexpliquer ? Raaah, crotte de bique squattée par trois générations de mouches ! Bon, pour faire simple, Jafar s’est étalé de tout son long et ça m’a poussé de la lampe. J’ai retrouvé ma liberté, mais j’me suis fait grave ièche, alors j’ai décidé de me faire pardonner auprès de toi, et surtout auprès de Jasmine pour avoir l’honneur, un jour, de participer à l’une de ses fameuses orgies royales !
Aladin : QUOI ?!
Iago : J’ai dit « orgie royale » ? C’est simplement ma langue qui a fourché ! Je voulais dire… euh… mmh… ben autre chose, quoi ! C’est le principe d’un lapsus, après tout.
Dingo : Bon, à part ça, qu’est-ce qu’on fait ? On va quand même pas laisser une lampe renfermant un type aussi dangereux entre les mains d’un vendeur louche ?!
Aladin : C’est vrai…
Sora : Alors c’est quoi votre plan ? On y retourne et on la vole à nouveau ? Libre à vous d’y laisser vos mains, mais moi je compte bien les garder, elles me sont précieuses !
Donald : Oui, forcément, en l’absence de Kairi…
Sora : Répète un peu, toi ?
Donald : J’ai dit « en l’absence de Kairi » ? C’est simplement ma langue qui a fourché ! Je voulais dire… euh… mmh… non, non, c’est bien ce que j’ai dit en fait. Onaniste, va !
Sora : Attends un p…
Aladin : Arrêtez de vous battre, on va retourner le voir, et lui demander si on peut acheter la lampe !
Dingo : Ah, oui… bonne idée, comme ça, ça fera une diversion qui nous laissera le temps de nous enfuir avec.
Aladin : Non ! Non, non et non ! On ne la vole plus ! On la paie ! Avec de l’argent !
Dingo : Ar…gent ? Ah mais oui ! Les munnies ! Donald nous a tellement habitués à les conserver à tout prix depuis qu’on est parti de Port Royal que j’avais oublié que ça servait à être dépensé !
Donald : Tss… Ça s’appelle « économiser »…
Sora : Économiser pour quoi, si on ne peut plus rien acheter du tout avec ?
Donald : Oh mais allez-y, dépensez vos sous en achetant une babiole maléfique qui va plonger le monde dans les ténèbres une fois que Sora aura fait le con en libérant Jafar ! Moi, je prends aucune responsabilité dans vos conneries.
Sora : Fais pas gaffe, Aladin. Il est toujours aigri quand on parle de dépenses.
Aladin : Ah bon… On va voir le marchand, alors ?
Dingo : On te suit !
Iago : Je… euh… suis juste derrière vous… ou pas…
Aladin : Allez viens, Abu !
Abu : \o/
 
Marchant sur les pas d’Aladin et de son fidèle compagnon, Sora et les autres gagnèrent vite l’échoppe désuète du propriétaire de la lampe.
 
Vendeur, hébété: Encore vous ?! Vous revenez pour me voler à nouveau ?!
Aladin : Non, non… on est venus acheter !
Vendeur, interloqué: Que… vous… vous avez de l’argent ?!
Aladin : Ben… oui… Enfin, un peu…
Vendeur, radin : Ce sera 5 000 munnies !
Donald : Quoi ?!
Sora : Euh… c’est bien cher, quand même, ça…
Vendeur, avare : 5 000 munnies.
Sora : Et… euh… si on te vend le canard ?
Donald : Hé !
Vendeur stéréotypé : Il vaut même pas un vieux chameau, ton canard. 5 000 munnies.
Donald : Rapace !
Vendeur, pingre: 5 500 munnies.
Donald : Mais non, crétin ! Je parlais à Sora !
Vendeur, salaud: 6 000 munnies.
Sora : T’es content de toi, Donald ? On sait que t’aimes dépenser, mais quand même…
Donald : Je vous PRÉVIENS ! Je mets pas la main au portefeuille pour donner ne serait-ce qu’un seul munnie à cet escroc !
Sora : Bon, j’avais pas prévu que ce serait si cher, vous avez un plan B ?
Dingo : Aladin, tu peux bien demander de l’argent à Jasmine, non ?
Aladin : C’est-à-dire qu’en fait… disons qu’elle est très à cheval sur l’économie du royaume, donc je crois pas qu’elle le verrait d’un très bon œil.
Dingo : Qui s’en soucie ? C’est une femme, Aladin. Elle est dépensière par nature. C’est une créature naïve et sotte. Même un SERPENT est capable de les berner !
Donald : Laisse-le, Dingo, il a peur de sa femme…
Abu : -_-‘
Sora : Dites, y a pas un autre moyen d’acheter votre lampe ?
Vendeur, avide: Mmmh… Rapportez-moi un trésor d’une valeur inestimable, et je pourrais vous l’échanger…
Donald : Voyez-vous cela…
Aladin : Où pourrait-on trouver des trésors, à votre avis ?
Dingo : Tu habites sur ce monde, tu devrais le savoir, quand même…
Sora : Dans le palais d’Agrabah ?
Aladin : Non, Jasmine serait furieuse.
Donald : Attends, attends, attends… tu veux dire que j’avais raison ? T’as VRAIMENT peur de ta greluche ?
Aladin : Écoute, tu… tu ne l’as jamais vue quand elle est… quand elle est énervée… elle est… terrible.
Dingo : Elle a menacé Iago, toute à l’heure. Elle avait plutôt en colère…
Aladin : À mon avis, ça n’était rien à côté de ce dont elle est capable… Ne l’énervez sous aucun prétexte ou bien… vous le regretterez. Amèrement.
Sora : Eh bien, eh bien… Réussi, ton mariage…
Donald : Au fait, on parlait de Iago à l’instant… mais il est passé où ?
Dingo : Il attend dehors, je crois qu’il a peur de l’ombre de la lampe supposée contenir Jafar…
Donald : Loquace, ce perroquet, mais pas très téméraire…
Vendeur, exaspéré: Bon, vous achetez ou vous achetez pas, alors ? Si vous n’achetez rien, allez-vous en, j’veux pas de mendiants ici, moi !
Sora : Hé ! Pas besoin de nous jeter dehors comme des malpropres ! De toutes façons, on va revenir avec un trésor tellement génial que tu vas devoir nous donner ta boutique entière et dévouer ta vie à nous servir, tu vas voir !
Vendeur, calme : Mais c’est le devoir d’un marchand de servir son client, monsieur. Et ma boutique est à la disposition de tous ceux qui ont les moyens d’en sortir les mains pleines d’objets de valeur.
Sora : Pff…
Donald : Allez, viens Sora, on a du pain sur la planche.
 
Iago : Ah ! Vous sortez enfin ! J’ai bien failli vous attendre, dites donc !
Sora : Ouais, ouais, c’est ça… Bon, vous avez une idée de l’endroit où on pourrait trouver des trésors ?
Donald : J’ai bien une idée en tête…
Aladin : Laisse-moi deviner… La Caverne des Merveilles ?
Sora : Oh ! C’est pas cette grotte bizarre avec une entrée en tête de tigre ?
Donald : Oui. Qui nous a d’ailleurs attaqués, lors de notre précédente venue ici…
Sora : Et depuis le temps que ça a été découvert, vous pensez pas que tout y a déjà été pillé ?
Dingo : Ça vaut le coup d’y faire un tour, je pense.
Sora : Bon, comme tu veux…
Iago : J’ai raté quelque chose, là, non ? Vous aviez pas d’argent pour acheter cette lampe qui me faisait pas du tout peur ? Si j’avais su que vous n’étiez que de maudits mendiants d’mes deux…
Dingo : Ben on avait quelques sous en poche, mais on pensait qu’Aladin aurait de quoi nous dépanner.
Sora : Ouais, depuis qu’il habite avec Jasmine, il… attends une minute…
Aladin : Oui ?
Sora : Mais… comment ça se fait qu’en menant une vie de prince, tu traînes encore dans les rues d’Agrabah avec ces haillons pouilleux et ton singe plein de puces à tes côtés ?!
Donald : Ah oui, tiens, j’aimerais bien le savoir aussi…
Abu : >:[
Aladin : Disons que… c’est… c’est un peu compliqué…
Abu : é_è
Donald : On s’en fout. Raconte, ça m’intrigue, cette histoire…
Aladin : Ben vous savez, la vie au palais est très ennuyeuse ! Je veux dire… j’ai vraiment le goût de l’aventure, moi… Quand je viens ici, avec Abu, dans les rues d’Agrabah, il se passe toujours quelque chose d’intéressant ! La preuve, je vous ai rencontrés !
Sora : Mmh…
Donald : Certes…
Dingo : Vous en pensez quoi ?
Donald : Belle histoire, oui. Maintenant, on aimerait la vraie version, si tu permets.
Iago : Tu mens, face d’huître !
Aladin : Pff…
Sora : Allez, tu pensais quand même pas qu’on allait croire à tes conneries ?
Aladin : La vérité c’est que…Jasmine… elle… elle…
Donald : … te fait peur, ce qui te fait regretter ton ancienne vie ? Oh bordel…
Aladin : Oui, et puis… disons que parfois, elle n’est pas tout à fait elle-même…
Sora : Encore ? Elle nous a dit le même genre de trucs à propos de toi…
Aladin : Non, je veux dire… C’est comme s’il y avait deux personnalités en elle. Un coup elle est toute joyeuse de me voir, manifeste tout son amour, cherche à me plaire et à me satisfaire… et l’instant d’après, elle… elle… non… je ne peux pas en parler… pas encore… je ne m’en suis toujours pas remis…
Donald : Ça nous avance bien, tiens…
Dingo : Alors tu la fuis ?
Aladin : Voilà.
Donald : Eh bien ! Voilà une bien belle façon de régler tes problèmes !
Aladin : Ce mariage n’est pas un problème, c’est une calamité.
Sora : En tout cas, ça n’explique pas tout… Déjà, euh… pourquoi est-ce que t’as même pas de babouches, au juste ?
Donald : Et pourquoi tu portes des fringues aussi sales ? J’veux dire… tu restes quand même un des personnages les plus influents d’Agrabah, et pourtant à te voir, on croirait voir un type d’un rang inférieur à celui des lépreux !
Aladin : C’est juste que… les vêtements de luxe, tout ça… ça me rappelle… le palais et puis… Jasmine…
Sora : Oh, doux Jésus… Enfin « doux », pas trop… J’ai cru comprendre qu’il était plutôt barbu… Mais quand même, tu crains, Aladin.
Aladin : Désolé…
Donald : Bon, en tout cas, maintenant qu’on est fixés, on devrait se rendre à la Caverne des Merveilles.
Iago : Allez ! En piste ! Je vous y conduis, je connais le chemin sur le bout des plumes !
 
La route à travers le désert fut longue et rude. La joie qu’ils éprouvèrent en distinguant, à travers la tempête de sable, la lueur des yeux de la tête de tigre, n’en fut que plus intense. Ce qu’ils ignoraient, pourtant, c’était que l’instant d’avant, leur sempiternel ennemi avait déjà pénétré en ces lieux et avait fait résonner dans les couloirs de ces vastes salles l’écho de sa démarche lourde et patibulaire.
 
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Fin du Chap…
 
Oh. Je suis allé trop vite, on dirait. Reprenons.
 
… Ce qu’ils ignoraient, pourtant, c’était que l’instant d’avant, leur sempiternel ennemi avait déjà pénétré en ces lieux et avait fait résonner dans les couloirs de ces vastes salles l’écho de sa démarche lourde et patibulaire, QU’IL NOUS SERA DONNÉ DE RENCONTRER DANS LE CHAPITRE SUIVANT.
 
Voilà, c’est bien mieux.
 
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Fin du Chapitre

 
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Chapitre 24 - La Caverne des Merdes Vieilles

Á l’heure où j’écris ces lignes, nos héros pilleurs venaient tout juste de pénétrer la Caverne des Merveilles, qui n’étaient pas sans abriter une incohérence ou deux. Ou une soixantaine.
 
Aladin : Si on veut vraiment trouver des objets de valeur, il va falloir qu’on s’enfonce assez profondément.
Donald : Je me souviens d’une salle de trésor, et de… Hé ! Une petite minute !
Aladin : Qu’est-ce qu’il y a ?
Donald : Tu te rappelles pas ? La dernière fois qu’on est sortis de là, c’était en tapis volant, et tout s’écroulait derrière nous ! Ça doit être en ruines, là-dedans,  comment tu veux qu’on arrive à aller jusqu’à la salle du trésor ?!
Sora : Ouais, et puis comment en ressortir sans tapis volant, si jamais ça finit pareil que la dernière fois ?
Iago : Me dites pas que vous vous dégonflez, mes lascars lassés !
Aladin : Je sais pas trop… mais j’ai l’intuition que de nouveaux passages ont été dégagés, et qu’on devrait rejoindre sans trop de problème le fond de la caverne…
Donald : Si tu le dis… Enfin ça coûte rien d’essayer, j’imagine…
 
Et bien que les souvenirs de leur précédente visite ne fussent plus qu’une série d’images floues dans leurs esprits, la différence avec la Caverne des Merveilles telle qu’ils l’avaient connue les frappa au plus profond de leur mémoire.
 
Donald : Ah ouais, ça a pas mal changé, quand même…
Sora : Là, ça ressemble beaucoup plus à une caverne. Des murs de pierre, un précipice… on est loin des murs bien décorés, des torches sur les murs, et tout ça.
Dingo : Le pire, c’est qu’on trouve encore des trésors éparpillés ici et là…
Sora : Eh ben on peut dire que le hasard fait bien les choses !
Donald : Même les Sans-cœur ont retrouvé leur place…
Aladin : Alors il va falloir se frayer un chemin par les armes ?
Sora : Oh nan, j’ai pas envie de me farcir tous ces combats juste pour un foutu trésor ! On fonce dans le tas, on saute au dessus des ennemis, on les esquive, on les contourne, on choppe le trésor, on insulte leur mère, on leur tire la langue et on se casse. Ça vous va ?
Donald : Je demande pas mieux.
Iago : Aussitôt dit, aussitôt fait !
Dingo : Allons-y, alors !
Aladin : Attendez, vous allez même pas ouvrir les coffres ?
Sora : Ouais, bon, si t’y tiens…
Abu : \o/
 
Nos héros entreprirent alors leur descente au plus profond de la caverne, ignorant les ennemis qui se trouvaient sur leur chemin et qui, de toute manière, ne semblaient pas être particulièrement tenaces et zélés dans leurs poursuites.
 
Sora : On dirait qu’ils se sont ramollis avec le temps…
Dingo : Hé hé ! Ou alors ils savent à qui ils ont affaire !
Iago : C’est ça, à d’autres !
Donald : En tout cas, cette pièce ne m’évoque aucun souvenir… et vous ?
Aladin : Un couloir avec de l’eau qui coule sur les murs, une porte scellée au fond, et un joyau lévitant à deux mètres du sol ? Je dois avouer que ça ne me dit rien du tout, ça…
Donald : Oh misère… C’est à croire que même après son effondrement, la caverne s’est de nouveau peuplée d’énigmes farfelues… C’est comme si cette grotte avait sa propre conscience et qu’elle l’utilisait pour emmerder le monde…. mais c’est scientifiquement impossible, ha ha… ha… Je hais l’univers.
Sora : En tout cas, j’aimerais savoir comment la porte s’ouvre… oh tiens, on dirait qu’il y a un trou où… Hé ! Abu !
Abu : *^*
Aladin : Lâche le joyau, Abu !
Abu : ;P
Donald : Une minute… Le joyau a la taille du trou. Il doit servir d’interrupteur !
Dingo : Parfait ! On n’a qu’à l’amener jusqu’à la porte !
Sora : M’est avis que ce sera pas si facile, si ?
 
Au vu des statues qui se dressèrent soudain le long des murs, et de l’eau qui montait à présent jusqu’à leurs mollets, la réponse fut bien entendu négative ; et les vagues qui les empêchaient d’atteindre la porte ne leur facilitèrent pas la tâche.
 
Donald : Ah merde ! Il faudrait qu’on saute au dessus de ces vagues en même temps qu’Abu, mais… raah ! Avec le niveau de l’eau qui monte, ça va pas être facile !
Dingo : Attends, j’ai une meilleure idée, je crois.
 
Et sur ces mots, il empoigna le petit singe et l’envoya de toutes ses forces de l’autre côté de la pièce. Après une réception calamiteuse, le petit cleptomane simiesque se reprit et enfonça le joyau dans le trou prévu à cet effet, avant de décocher un regard furibond à son lanceur.
 
Abu : D:<
Aladin : Ça va, tu t’en remettras…
Iago : Un nouveau record du monde du lancer de singe a été établi !
Donald : Allons-y, tant que la porte est ouverte.
 
Mais quelques pas plus tard, ils tombèrent sur un nouvel obstacle.
 
Donald : ‘Manquait plus que ça… Un cul de sac…
Sora : Mmh… Le précipice a l’air profond.
Aladin : Alors c’est tout ? On ne peut pas continuer plus loin ?
Donald : Ça me paraîtrait bizarre, quand même… Y a peut-être un autre moyen d’avancer…
Dingo : Tout ce qu’il y a, c’est cette stèle. On dirait que quelque chose est écrit dessus…
Donald : Mmh… Non, c’est seulement des petits gribouillis. Regarde bien, ça veut rien dire, ces trucs-là.
Aladin : Ah mais si ! C’est de l’arabe !
Donald : Attends, tu veux dire que ces conneries ont un sens ?
Aladin : Mmh… J’ai jamais eu d’éducation littéraire, étant donné que j’ai grandi dans la rue, mais d’après le peu que je sais, je pense que c’est écrit quelque chose comme : « Attention à la chute. Ha ha. ».
Donald : Comment ça ? « Attention à la chute » ? Ils pensent qu’on va tomber ?
Sora : Et comment ça « Ha ha » ? Comment une stèle peut se marrer ?
Aladin : Il y a un interrupteur, juste en dessous des inscriptions.
Dingo : Il est serti d’un rubis...
Aladin : Non ! Abu ! Ne touche pas à…
Abu : 8D
 
À peine le petit singe eut-il effleuré le rubis que la plate-forme se déroba sous leurs pieds. En dessous d’eux, quelques plateformes éparses retenaient leur chute dans les abîmes.
 
Sora : Eh m…AAAAAAAAAAaaaaaaaah !
Dingo : Donald ! Un sort ! J’veux pas finir en purée !
Donald : J’ai rien pour ça, moi !
Sora : C’est p’tet un sol peint ! Comme l’autre coup !
Aladin : LE SOL APPROOOOCHE !
Abu : T_T
 
La dégringolade fut des plus brutales : si l’on excepte Iago qui opéra une descente en piqué, Dingo glissa son bouclier en dessous de lui pour amortir le chute ; Donald et Aladin, quant à eux tombèrent sur un tas de Sans-cœurs. Abu, lui, s’était glissé dans le pantalon d’Aladin.
 
Dingo : Petit veinard, va…
Donald : Mmh… Où est Sora ?
Sora : AAAAAAAAAAaaaaaaaah…
Aladin : Toujours en train de tomber, on dirait…
Donald : Oh le con, il a raté la plate-forme !
Dingo : Attendez une minute… Si on est sur une plate-forme… Alors ça veut dire qu’on n’a pas d’issue pour remonter ! On est bloqués ici !
Donald : Tu déconnes ?! Y a forcément une solution…
Abu : ;_;
Aladin : Regardez ! Celle-ci aussi est en train de disparaî…
Donald : Oh non…
Dingo : Si… AAAaaaaah !
 
La même chose se reproduisit à plusieurs reprises, jusqu’à ce que, semble-t-il, le Destin, fatigué des cris de ces pauvres âmes, cessât de les tourmenter. D’aucuns diront que la fin de ces chutes n’était lié qu’à la disposition de la salle ; à vrai dire, nos amis ne s’en souciaient pas plus que ça, l’important étant qu’ils fussent sauvés.
 
Dingo : On a été vraiment chanceux, quand même… Encore une chute comme celle-là et je pouvais dire adieu à la moitié de mes os…
Donald : Vu qu’il n’y a aucun signe de plate-forme en dessous de celle-ci, je crois que si t’avais atteint le sol un jour, tu pouvais dire adieu à toute consistance physique.
Dingo : Oui, j’ai mal pour Sora…
Donald : Paix à son âme.
Dingo : Il faudrait qu’on cherche une Queue de Phénix, mais je ne sais pas où en trouver…
Donald : Te bile pas avec ça, on lui trouvera un remplaçant. La bonne nouvelle, c’est qu’on aura pas à l’enterrer.
Iago : Vous voulez quand même pas qu’on lui fasse une minute de silence, non plus ?! Allez ! On continue !
Aladin : Vous renoncez aussi facilement ?
Donald : Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ?
Sora : Si vous m’aidiez à remonter, ce serait un bon début, non ?
Donald : Ah ben ça ! Sora ! T’étais pas tombé ?
Sora : Si, si, et ça risque d’arriver encore une fois si toi et Dingo, vous faites pas un p’tit effort pour me tirer de là…
 
Les deux compères le firent alors monter sur la plate-forme, tout en se demandant comment il avait pu tenir autant de temps uniquement suspendu à sa Keyblade plantée dans la roche.
 
Aladin : Tout est bien qui finit bien, je suppose…
Donald : Ah oui ? Et comment tu comptes remonter, au juste ?
Dingo : Qu’est-ce que c’est, ce truc ?
Donald : Par pitié, Dingo. J’aimerais qu’on évite de toucher à tout, si c’est possible…
Dingo : Du calme, c’est seulement… Ah ben tiens ! On dirait une sorte d’ascenseur à sens unique !
Sora : Un ascenseur ? Un vrai ascenseur ? Avec l’odeur d’urine, la musique énervante et tout et tout ?
Dingo : Non, une sorte d’ascenseur magique…
Sora : Ah oui, tout de suite y a un côté moins authentique…
Iago : Je suis le seul à trouver que les fantasmes de Sora sont malsains ?
Sora : Ferme-la, toi.
Aladin : De toute façon, on n’a pas à s’occuper de cet ascenseur pour l’instant.
Donald : Ouais, continuons…
Sora : Attends un peu, Donald… Dingo vient de découvrir un ascenseur magique dans une vieille caverne qui est censée être effondrée avec tous ses éléments sens dessus dessous… et toi tu râles même pas ? Et ton esprit cartésien, alors ?
Donald : On vient de faire une chute d’environ cent mètres de hauteur, déclenchée par un interrupteur sur une stèle qui se foutait de notre gueule, avec des plates-formes qui se sont effacées par magie quand on a y a posé le pied. Je crois que si mes os n’ont pas été broyés à la première chute, c’est parce qu’en plus de ce foutu Sans-cœur, ils ont été amortis par ma raison, qui a volé en éclat à leur place.
Sora : Ah bon…
Donald : Et fort heureusement, elle se ressoude plus vite que mes os. Sur ce, « continuons », j’ai dit !
 
La route ne fut guère longue jusqu’à la salle du trésor. À peine quittèrent-ils cette plate-forme inopinée qu’ils virent luire, au loin, l’éclat de l’or. Dans cette salle, nullement chamboulée par le séisme consécutif à leur précédente visite, s’amoncelaient bijoux et piécettes, couronnes et sceptres, ainsi qu’un trésor doré parfaitement mis en valeur, doté d’un saphir, d’un rubis et d’un émeraude tous trois d’une taille impressionnante, ainsi que de trois améthystes près du socle.
 
Abu : <3
Aladin : Attends un peu, Abu… J’ai l’impression qu’il est trop mis en avant pour que ça soit pas un piège…
Donald : C’est pas faux. Cela dit, si c’en est un et qu’on risque d’y perdre la main, j’aime autant que ce soit ton singe qui s’y colle, vu qu’il a l’air d’en rêver…
Aladin : Hé ! Je n’ai pas l’intention de m’en servir pour repérer les pièges !
Sora : Bon, on va pas rester là éternellement ! Je prends le risque !
Donald : Ah ben c’était bien la peine qu’on t’aide, si c’est pour que tu te jettes dans la gueule du loup juste après…
Sora : Voyons voir… Allez…. Eeeet… hop ! Attrapé ! Vous voyez ? Rien de bien sorcier ! Est-ce qu’une aura maléfique m’entoure et s’apprête à me plonger dans les profondeurs de l’Enfer ? Non. Est-ce que j’ai déclenché un tremblement de terre ? Non plus. Est-ce qu’Abu va ENFIN arrêter de me fixer avec ce regard torve en manifestant son désir de me voler le trésor des mains et en me plantant un couteau dans le dos ? Honnêtement j’en sais rien, mais j’aimerais bien qu’il arrête, parce que ça me met un peu mal à l’aise…
Abu : è_é
Aladin : Arrête ça, Abu… Bon, on a plus qu’à retourner à Agrabah maintenant, non ?
? : Hin hin hin…
Donald : Qu’est-ce que c’était que ça ?
Sora : Quoi donc ?
Donald : J’ai entendu un rire, mais j’ai peut-être rêvé…
? : Hin hin hin hin…
Donald : ENCORE ?!
Dingo : Moi aussi, je l’ai entendu…
Abu : ._.
? : Hin hin h… Bon, ça suffit.
 
Et cessant là ses rires peu discrets, le gros intrus, que nous nommerons P.H, afin de respecter son anonymat, entreprit de sortir de la caverne en se frottant les mains. Mais avant cela, D’un claquement de doigt, il fit s’éteindre la lumière, puis dans la pénombre apparurent bon nombre de Sans-cœur.
 
Iago : Hé ! Rallumez, sales fils de chacals choquants !
Aladin : Aziz ! Lumière !
Dingo : J’aime pas ça…
Donald : C’est sûrement pas naturel, c’est sûr, mais de là à ce qu’une ruse aussi débile puisse marcher sur nous… BRASIER !
 
Et tout en éclairant la pièce pendant quelques secondes, le sort eut également l’avantage d’immoler un Sans-cœur à proximité.
 
Donald : Bon, il semblerait qu’on ait de la compagnie…
Aladin : Tu devrais continuer à lancer des sorts, Donald ! Sinon, on va rien voir !
Donald : Je vais pas me faire prier… BRASIER !
Iago : Hé ! Fais gaffe, un peu, espèce de bourrin bourré ! J’ai failli me le prendre, ton foutu sort !
Sora : Yaah ! Et re-yaah ! Et re-re… oh et puis zut, pourquoi crier quand on peut se battre en silence ?
Abu : (>°-°)>¤
Sora : Et toi, lâche ce foutu joyau !
Dingo : Donald, tu peux lancer un sort par ici ? J’y vois rien !
Donald : Brasier ! Et voilà !
Aladin : J’arrête pas de taper dans le vide… vous croyez qu’il en reste encore ?
Sora : Je sais pas… Ah tiens, Donald, pourquoi est-ce que t’enverrais pas un sort de Brasier sur une torche, pour qu’on y voit clair plus longtemps ?
Donald : Et tu peux me dire comment je fais, sachant que je vois pas où sont les torches ?
 
Il n’y eut pourtant nul besoin d’allumer quoi que ce soit car les ténèbres qui les entouraient étaient totalement artificiels : une fois les Sans-cœur vaincus, l’obscurité se dissipa sur le champ, et autour d’eux brûlaient toujours les torches et étincelaient les monceaux d’or.
 
Donald : On a ce qu’on était venus chercher, maintenant on peut partir !
 
Et sans plus de cérémonie, nos amis entreprirent de faire le chemin inverse. Malgré un silence pesant tout au long du chemin, ce n’est qu’à leur retour à Agrabah qu’ils ne commencèrent réellement à s’interroger sur l’identité de celui qui avait bien pu les plonger dans le noir.
 
Sora : Ça vous intrigue pas ? Quelqu’un a essayé de nous buter ! Vous essayez pas de vous demander qui ça pouvait bien être ?
Donald : Voyons voir… Quelqu’un qui contrôle les Ténèbres ainsi que les Sans-cœur, suffisamment idiot pour penser que ce sera assez utile pour nous avoir, et qui a un rire grave, de surcroît… Ah ben ça alors ! Je vois vraiment pas qui ça peut bien être, dis donc !
Sora : Ouais, c’est vraiment un mystère, hein ?
Donald : Certes…
Sora : Vous pensez que ça pourrait être Jasmine ?!
Aladin : Ça ne m’étonnerait p…
Dingo : Euh… je ne crois pas, Sora.
Sora : Ou bien… Oh ! Je suis sûr que c’est un coup de Shan Yu ! Ce bâtard à boyaux s’est sûrement accroché au Gummi à notre insu depuis qu’on est partis de la Terre des Dragons, et depuis le temps il cherche un moyen de se venger !
Donald : C’est cela, oui…
Iago : Et Jafar ?! Et si c’était Jafar ?!
Donald : Non mais tu suis, toi, des fois ? Jafar est prisonnier d’une lampe…
Iago : Ouais, c’est vrai…
Aladin : Vous pensez à qui, alors ? Parce que moi j’en ai absolument aucune idée…
Donald : Dingo et moi, on a bien quelqu’un en tête, mais tu le connais pas.
Iago : Et donc vous êtes sûrs que ça pourrait pas être Jaf…
Donald : Ah ben le voilà, tiens !
Iago : AAAAH ! Ah mais non, c’est pas Jafar ! Qu’est-ce que tu racontes comme conneries, toi, l’emplumé ?!
Donald : Question plumes, tu peux parler, toi…
Iago : Elle sont très bien, mes plumes !
Dingo : Donald a raison, Pat est là-bas !
Sora : Pat ? Alors c’est à lui que vous pensiez ? Ah oui, tiens… J’y aurais pas pensé…
Iago : C’est lui, votre Pat ? Ce gros lard avec des cuisses de jambonneau ?
Aladin : Il a pas l’air très sympathique…
Abu : :-0
Sora : Ouais, et le fait qu’il soit en train d’agresser le vendeur de toute à l’heure pour lui voler la lampe qui contient Jafar est pas là pour arranger son image…
Dingo : C’est s… Attends, t’as dit qu’il faisait QUOI ? Oh non ! Il faut l’en empêcher !
Donald : Non, laisse-le la voler. Ensuite, on la lui reprendra, et comme ça on pourra garder notre trésor, hé hé…
Dingo : C’est fourbe !
Sora : Exactement ! Cela dit, ça me déplaît pas. On fait comme ça, alors ?
Aladin : Il a la lampe et est en train de s’enfuir !
Donald : Il se dirige vers le palais ! Je sais pas ce qu’il a en tête, mais j’ai pas l’intention de le laisser s’échapper !
 
Pat, qui courait en toute hâte, fut bientôt acculé devant les portes du palais royal, fermées, à sa grande surprise.
 
Pat : Ah merde ! Tout le plan tombe à l’eau ! Hé ! Ouvrez ! C’est… euh… le livreur de pizzas ! Attendez… vous avez des pizzas ici ? Allez, ouvrez quoi ! Je vends des sortes de kebabs plats sans salade, avec des champignons, du gruyère, de la sauce tomate et plein d’autres trucs ! En fait, ça a rien à voir avec un kébab, mais j’essaie de vous parler avec des images que vous comprenez, bande de sauvages ! ALLEZ, OUVREZ-MOI !
Dingo : T’aurais pas dû perdre autant de temps à papoter, Pat. Maintenant, t’as plus aucune échappatoire.
Pat : Vous ?! Mes sbires n’ont donc pas réussi à se débarrasser de vous ?!
Donald : Tu l’as dit toi-même, ce sont tes sbires. Vu ta propre faiblesse, tu crois quand même pas que des créatures que tu peux contrôler allaient nous donner le moindre mal ?
Vendeur, exténué: Je te retrouve enfin ! Voleur ! Tu vas me rendre ma lampe !
Pat : Ha ha ha ! Viens l’attraper, nabot !
Vendeur stéréotypé : Donne-la-moi ! Donne-la ! Elle m’appartient !
Pat : Attrape ! Attrape ! Ben alors ? Tu peux pas l’attraper ? T’es trop petit ?
Vendeur, furibond: Tu ne l’as pas payé ! Elle coûte 5 000 munnies ! RENDS-MOI CETTE LAMPE !
Pat : Tiens, regarde, je vais lancer la lampe de ce côté et tu vas la chercher ! Et hop ! Ah ben tiens ? Mais où est-elle passée ?
Vendeur, lucide : ELLE EST ENCORE DANS TA MAIN, FOURBE !
Pat : Ah ben ça, c’est bizarre ! Ha ha !
Vendeur, un peu con : Puisque c’est comme ça, elle coûte 6 000 munnies, maintenant ! Ha ha ! Ça t’apprendra ! Bien fait pour toi ! Qui c’est le plus malin, maintenant, hein ?
Donald : Ils sont plutôt pitoyables… Iago ?
Iago : Quoi ?
Donald : Tu serais bien gentil d’aller leur prendre la lampe.
Iago : Ça va pas leur plaire…
Donald : Pourquoi pas ? S’ils pouvaient arrêter de se battre comme ça, ça sauverait au moins leur amour propre… Un jour, ils nous seront reconnaissants.
Iago : Bon, j’y vais… Perroqueeeeeeet… Roumain !
Sora : Plutôt obéissant, le perroquet… Plutôt raciste, aussi.
Donald : Pour l’obéissance, il a plutôt intérêt, vu qu’il cherche à se faire pardonner, et que c’est pas auprès de Jasmine qu’il l’aura, sa rédemption.
Pat : Hé ! Reviens-là, foutu oiseau !
Vendeur, enragé : Nooon ! Ma lampe ! Personne ne t’a appris la notion de propriété privée, oiseau de malheur ?!
Iago : Si, mais c’était en même temps que l’apprentissage du vol à la tire, de la délation et du terrorisme. Mon débile de professeur se trouve d’ailleurs dans cette lampe à la con, et je tiens pas particulièrement à assister à un autre de ses cours ! Tiens, Donald.
Donald : Merci, mon brave.
Pat : Raaah ! Vous ne payez rien pour attendre !
Sora : Dis-moi un peu, Pat… Je comprends pas trop ce que cherche Maléfique, cette fois-ci. Qu’est-ce qu’elle a en tête, au juste ?
Pat : Oh, c’est simple ! Du temps où Jafar était le vizir d’Agrabah, il lui a emprunté beaucoup d’argent… alors évidemment, elle veut qu’on la rembourse, maintenant. J’ai essayé de glisser une tête de cheval dans le lit de la reine, mais tout le monde a cru que c’était un signe divin annonçant des bonnes récoltes… Alors aux grands maux les grands remèdes, je vais frotter la lampe contenant Jafar dans le palais pour qu’il ravage tout et que devant sa puissance, la Reine Jasmine courbe l’échine devant Maléfique et lui paie ses dettes, ha ha ha !
Donald : Récapitulons… Tu veux libérer un esprit maléfique incontrôlable pour ruiner un pays afin que ce dernier paie Maléfique ?
Pat : Voilà !
Donald : Elle doit pas s’ennuyer avec toi, celle-là…
Pat : Hé ! On n’a pas ce genre de relations !
Donald : C’est pas ce que j’insinuais…
Sora : De toutes façons, on se fout un peu de ce qui t’a poussé à faire ça, vu que maintenant qu’on a la lampe, t’as perdu.
Pat : Tu crois ça ?! Ha ha ! Je contrôle deux puissants Sans-cœur, maintenant ! Attention les yeux ! Voilà « Gros mec de glace » et « Gros mec de feu » ! Allez, les gros mecs, occupez-vous d’eux !
Sora : Aaah ! C’est de pire en pire ! Il est pas seulement nul pour trouver des plans ! Il l’est encore plus pour trouver des noms !
Pat : Ha ha ha ! Avec ces deux gros atouts de mon côté, vous allez mourir en moins de trente secondes !
Donald : On parie ? Compte, Dingo.
Dingo : Hein ? Euh… d’accord. Un… deux…
Donald : Sora, mets-toi juste là.
Sora : J’vois pas en quoi ça…
Donald : Contente-toi de le faire, fais-moi confiance, un peu.
Sora : Bon… Et maintenant ?
Dingo : Neuf… dix… onze…
Donald : Maintenant que t’es bien mis en évidence entre eux deux, ils vont te foncer dessus comme des demeurés.
Sora : Euh… ouais. O.K. C’est ce qu’ils font. Et j’esquive quand ?
Donald : Hein ? Oh, t’esquives si tu veux, mais tu peux tout aussi bien rester sur place, hein.
Dingo : Quinze… seize…
Sora : Ils sont énormes ! Si je m’écarte pas, ils vont… Aaah !
Donald : T’aurais pu faire un effort de détermination pour rester à ta place, tout de même…
Sora : C’est ça, suivi d’un effort de résistance pour éviter de finir comme une crêpe ? Non merci, très peu pour moi.
Dingo : Vingt-et-un, vingt-deux…
Donald : Maintenant, réfléchis un peu. Quand le chaud et le froid se rencontrent, qu’est ce que ça fait ?
Sora : Euh… un orage ? Enfin c’est vachement simpliste et réducteur, comme vision…
Donald : Et c’est pas simpliste et réducteur, un énorme Sans-cœur de feu et un de glace, peut-être ? Regarde, et admire.
 
Le choc fut si violent au contact des deux créatures obèses que l’orage ainsi crée déchira les deux corps en un éclair, avant de tournoyer au dessus de la cour, l’air menaçant.
 
Dingo : … et trente ! Bravo, Donald.
Sora : Tu ferais une très bonne présentatrice météo, toi !
Pat : Non ! Nooon ! C’est impossible !
Donald : Evidemment que c’est impossible, mais depuis qu’on est ensemble, ces deux gusses et moi, le Destin s’acharne à faire le zouave avec les règles du bon sens. C’est un peu comme s’il avait le Possible dans une main, l’Impossible dans l’autre, et qu’il s’amusait à les frotter l’un contre l’autre comme un môme qui mime l’acte sexuel entre deux poupées. Du coup, forcément, y a des morceaux qui se mélangent, l’Impossible devient Possible, et vice-versa. C’est assez complexe, mais ce qu’il faut en retenir, c’est que tes deux lascars sont morts et que le Destin a l’âge mental d’un gosse de six ans.
Pat : Raaaaah ! Je reviendraaaaai, soyez-en sûrs !
Dingo : On le laisse s’échapper ?
Sora : Ouais, y a un petit côté « comique de répétition ». C’est plutôt divertissant de le voir se rater à chaque fois qu’il essaie de mettre en place un plan foireux…
Donald : Bon, je suppose qu’on n’a plus rien à faire ici…
Jasmine : Encore vous ? Qu’est-ce que vous… Aladin ! Tu es là ! Et tu as ramené Iago en prisonnier ! Les dieux soient loués !
Aladin : Ha ha, mais non, ma douce… tu comprends… en fait, il s’est…
Jasmine : Je prépare de ce pas un bain bouillant où nous le tremperons centimètre après centimètre afin qu’il ressente la douleur gagner lentement l’intégralité de son petit  corps frêle. Et alors qu’il se tordra de douleur, nous lui arracherons les plumes, une par une avant de le pendre en place publique ! Tel est le sort réservé à ceux qui me trahissent ! Et bien pire sera le châtiment de celui qui osera me désobéir !
Aladin : Tiens, mon petit oiseau en sucre. Je te le bâillonne ?
Iago : TRAÎTRE ! ALORS QUE PENDANT TOUT CE TEMPS, JE T’AI…
Aladin : Va pour le bâillon.
Sora : Ouais, bon, on va vous laisser, nous, hein les gars ?
Donald : Exactement ! On a plein de trucs qui nous attendent dans le Gummi, comme… mmh… trier nos sous-vêtements… et… euh… lire du Balzac.
Dingo : A bientôt, alors ! On promet de revenir la prochaine fois qu’on pense à vous !
Sora : Psst… T’as pas intérêt à repenser à Agrabah…
Donald : Agrabah ? C’est quoi ? Je connais pas d’Agrabah. Allez venez, on se tire d’ici.
Sora : Hé ! Juste avant ça…
Donald : Quoi ? Oh, la serrure… Bon, fais ton truc alors.
Sora : J’aimerais bien, mais je me demande ce qui pourrait ouvrir la serrure dans le ciel, sur ce monde-ci…
Dingo : Essaie avec divers objets…
Sora : Mmmh ! Yaah ! Non. Yahaaa ! Et là ? Yaayaya !
Donald : Non mais tu vas pas essayer sur tous les pots de fleur non plus, quand même… En général, c’est un objet lié à notre progression dans le monde. T’as pas une petite idée ?
Sora : Mmmh… Peut-être…
Abu : o_o
Aladin : Euh… Sora, je sais pas trop pourquoi tu regardes Abu avec insistance, mais…
Donald : Mmmh… Ça peut marcher.
Dingo : Tu devrais essayer .
Aladin : Hé ! Ne pointe pas ta clé sur lui comme ça !
Abu : D:
 Sora : Allez, foutue serrure ! Ouvre-toi !
Aladin : Mais vous n’aviez pas dit que ça ne marchait que sur les objets ?
Sora : Bon, apparemment, ça a pas l’air de march…
 
Mais alors qu’il allait abandonner tout espoir, une lueur apparut derrière Abu, plus précisément dans son dos.
 
Sora : Ah bah vous voyez ? Ça marche aussi avec les singes ! Bon allez, mon p’tit gars, c’est pas contre toi, mais j’suis sûr que ça fait pas trop mal !
Aladin : Une minute ! Ça ne vient pas d’Abu, ça vient du trésor de toute à l’heure qu’il tient derrière lui !
Sora : Ah ? Bon, j’essaie avec ce truc là, alors… Ah ben oui, ça marche ! Ha ha ! J’voulais pas t’effrayer, hein, Abu !
Abu : >.<
Donald : Allez, dépêche toi de sceller ta serrure. J’ai hâte de fourrer mes palmes dans mon lit avec un bouquin entre les mains.
Sora : Eeeeet… Voilà ! C’est fait ! On peut y aller, maintenant !
Aladin : Vous ne dites pas au revoir à Jasmine ?
Donald : Non, non, tu lui diras. Allez, à plus.
 
Tandis que Sora et ses deux comparses s’envolaient vers de nouveaux cieux, Aladin regardait le palais d’un air mélancolique. C’est ce moment-là que choisirent le Génie et le Tapis Volant pour faire leur grand retour à Agrabah, retrouvant Aladin avec joie.
 
Génie : C’est vraiment génial de retrouver, Aladin ! Tu peux pas savoir à quel point tu m’as manqué ! Ha ha ! Suis-je bête ! Évidemment que tu ne peux pas savoir ! C’est difficile de se manquer à soi-même, tu ne crois pas ? Enfin je parle, je parle, mais toi, ça va ? Tu manges bien ? Tu dors bien ? Tu te brosses toujours les dents, au moins ? Non parce que combien de fois j’ai dû te reprendre sur le sens dans lequel on tenait cette foutue p’tite brosse ! Grands dieux !
Aladin : Génie, tu m’embarrasses, là…
Abu : xD
Génie : Et je t’embrasserai aussi bien volontiers, si ta petite Jasmine était pas justement là-bas en train de…
Aladin : Ah ! Jasmine ! Tu… euh… J’ai un me… message pour toi !
Jasmine : Quel est-il, mon ange ?
Aladin : Donald m’a dit de te dire au revoir de sa part.
Jasmine . Qui ? Ah… Donald ? C’est le canard, n’est-ce pas ? N’est-ce… pas… ?
 
Soudain, la révélation. Tout lui revint. Jafar qui avait voulu la kidnapper pour se marier avec elle, plus d’un an plus tôt. Sora, Donald et Dingo qui avaient assisté au kidnapping et que le vizir avait aisément corrompus avec de l’argent. Tout, jusqu’au moindre détail ; jusqu’à la lueur qui illuminait les yeux avares de Donald, jusqu'au pantalon rouge ridicule de Sora, jusqu’à la démarche tortillante de Dingo au moment où tous trois quittaient les lieux. Toute la haine qu’elle avait accumulé avant de la dissimuler au plus profond de ses souvenirs, pour son propre bien, mais également pour celui de son entourage. A présent, ce souvenir avait ressurgi, plus sombre encore que lorsqu’elle le fulminait dans sa prison de la Forteresse Oubliée.
 
Jasmine : MAIS QUELLE BANDE DE…
 
Le désastre qui s’ensuivit fut tel que le visage d’Agrabah changea à tout jamais. Aucun livre d’Histoire ne relata jamais l’épisode que tous – du moins les survivants – nommèrent  entre eux « La Colère de Jasmine », sans doute parce qu’il s’agissait là de quelque chose que les mots seuls ne suffisaient plus à exprimer, une horreur indicible, qu’il était préférable de taire afin de mieux oublier.
 
Donald : Brrr… Vous avez pas senti comme un courant d’air ?
Sora : Un peu, oui. Dingo, allume le chauffage du Gummi.
Dingo : Aussitôt dit, aussitôt fait !
 
Fin du chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 30 Juin - 9:27

Chapitre 25 – Dans la Jungle, Terrible Jungle…

Dans les terres sauvages, qu’aucun être humain n’a jamais pu ni fouler ni souiller, seule la nature était reine. Ici coulaient des fleuves impétueux que n’osait traverser la plus brave des bêtes. Là s’étendaient les prairies verdoyantes dans lesquelles toutes races se côtoyaient pour se repaître paisiblement… juste avant de se foutre sur la gueule bien comme il faut, parce que bon, l’herbe ça va deux minutes, mais y a un moment où la viande fraîche, ça manque aux papilles. De par son jeune âge, le petit Simba se trouvait bien loin de ces considérations. Non pas qu’il échappât à la nécessité d’assouvir ses besoins les plus primaires, mais il faut admettre qu’en sa qualité de fils du roi de la jungle, il profitait pleinement des vivres apportées par le bon Mufasa ; un statut qui aurait fait hurler – dans certaines sociétés pas si lointaines – à l’assistanat.


Simba : Je me demande ce que P’pa va m’apporter à manger, aujourd’hui… Et surtout, quand est-ce qu’il va revenir…

La sempiternelle question « Quand est-ce qu’on mange ? » reste résolument bien commune à toutes les races de l’univers. Sur ce, le petit lionceau posa son fessier princier par terre dans la vallée aride et attendit sagement son papounet.


Simba : Tiens ? C’est quoi, ça ?

« Ça » désignait en réalité un gigantesque nuage de poussière soulevé par un troupeau de gnous fonçant à vive allure.

Simba : Ah ! Le dîner est prêt ! Ça va être un beau festin, ce soir !

… Dit-il, juste avant de réaliser que ces animaux-là n’avaient aucune intention de s’arrêter devant ses crocs de lait. Son visage afficha dans un premier temps une totale frayeur. Le lionceau se reprit cependant, et la panique aidant, il se mit à courir à en perdre haleine, mais la masse d’animaux sauvages eut vite fait de le rattraper. Fort heureusement, une ombre lui sauva la mise : son père, sautant au vol l’envoya à l’abri. Quant à en trouver un pour lui-même, la chose était plus ardue. Usant de toute son agilité féline, le père se hissa de rocher en rocher, avant de déraper. Sa seule chance de salut ? Son frère cadet, peu gâté par la nature, au visage grimaçant et à la grande cicatrice de l’antagoniste typique, qui s’empressa de le rattraper, mais sans prendre le temps de rétracter ses griffes. Que sa faute soit volontaire ou non, c’est sans doute l’inconscience du petit Simba qui le poussa à détourner son regard de ce qui semblait être une trahison de la part de son oncle. Lorsqu’il regarda à nouveau son père, il était trop tard : celui-ci se débattait dans le vide, cherchant à insulter son frère indigne en prenant bien soin de ne pas insulter leur mère commune ; la Mort vint le chercher avant qu’il ne put trouver ses mots, et Simba n’eut comme réponse à cette horrible scène qu’un long cri de rage et de désespoir.

Simba : Nooooooooooooon !

Lorsque Simba rouvrit les yeux, il était adulte. Deux choix s’offrirent alors à son cerveau embrumé : ou bien il avait grandi à la seule force de son cri (le lecteur – et joueur – moderne, sait à présent combien les cris peuvent se révéler utiles et puissants), ou alors il ne s’agissait là que d’un rêve. La raison ayant repris ses droits, et sachant qu’il ne se trouvait pas à Bordeciel, la deuxième solution s’imposa à lui. Se levant et jetant un coup d’œil au phacochère et au suricate qui ronflaient à ses côtés, il s’approcha du bord de la falaise pour contempler les étoiles.

Au petit matin,  sur ce même monde, nos trois comparses atterrissaient et découvraient avec stupéfaction leur nouvelle apparence.


Sora : Ah ben ça ! J’suis un lion !
Dingo : Et moi une tortue ! Oh ! Donald ! En oiseau, t’as la classe !
Donald : Merci, merci.
Sora : Pourtant, en passant de canard à oiseau, la métamorphose est pas si flagrante…
Donald : C’est sûr que toi, t’es passé d’un extrême à l’autre ; de maître de la Keyblade à un animal noble, courageux et fougueux.
Dingo : C’est toi qui es responsable de nos transformations, comme à Atlantica quand on y était allés ?
Donald : Ouais, j’ai trouvé que ce serait plus pratique pour s’intégrer ici.
Sora : Tu veux dire qu’on trouve aucun humain sur ce monde ?
Donald : Voilà, et puis la planète sur laquelle on se trouve, RZ4-2657T Gamma, aussi appelée Terre des Lions, est une planète protégée par l’Éco-Fédération
Sora : L’Éco-Fédération ? C’est la première fois que j’en entends parler…
Dingo : Ils militent pour la défense des planètes vierges, pour sauver certaines espèces protégées, animales ou végétales ainsi que leur habitat. Des militants écologistes de l’espace, en somme.
Donald : Voilà. Au royaume de Disney, on les appelle « Les p’tits hommes verts ». Ils  nous ont mis pas mal de bâtons dans les roues, ces salopards. Soi-disant la déforestation et les grosses usines, c’est maaaal.
Sora : Et donc à cause d’eux, on n’a pas le droit d’apparaître ici en tant qu’humains ?
Dingo : Exact. Sinon, on risquerait de bouleverser l’écosystème de la planète.
Donald : Imagine qu’une seule et unique souris jaune à rayures marron existe sur cette planète suite à une mutation génétique. Si tu l’écrases accidentellement, elle pourra pas se reproduire et potentiellement changer l’ADN des prochaines générations de sa race.
Sora : « Faire attention à pas écraser Pikachu »… c’est noté.
Donald : Dans l’idéal, on devrait même pas venir ici, mais comme vous le savez, la climatisation du Gummi est en panne, alors pendant qu’elle s’auto-répare, on n’a que ça à faire…
Sora : Aaah ! Le goût de l’interdit !
Dingo : Vous croyez qu’on va croiser Pat, Maléfique ou des membres de l’Organisation XIII ?
Donald : Ça m’étonnerait pas que ces alcoolos viennent prélever des plantes dans le coin pour les fermenter et en faire de la gnole. Pour ce qui est de Maléfique… je l’imagine bien faire un safari ou se mettre au braconnage.
Sora : Ouais, on peut s’attendre à tout, venant de ces gusses là.
Donald : En attendant, on a déjà de la compagnie…
Dingo : Des hyènes !
? : Coucou…
? : Ça, c’est c’que j’appelle un repas appétissant !
? : Arf arf arf !
Sora : Tiens ? Eux aussi, ils parlent ?
Dingo : Le fait d’être d’avoir l’apparence d’animaux nous permet de les comprendre, c’est marrant, ça…
Donald : Merde alors, ils ont une conscience ? Ça contredit la théorie de l’animal machine de Descartes, ça, c’est pas bon du tout…
? : De quoi ils parlent, Banzai ?
Banzai : Comment que tu veux que je le sais, Shenzi ?! Allez, on les bouffe !
? : Arf arf !
Shenzi : Arrête de te marrer, Ed, on passe à l’attaque !
Ed : Arf Ar… Je vous demande pardon pour cet écart de conduite, mon attitude fut inadmissible, je le reconnais volontiers. Je suis à dorénavant prêt à mettre fin à mon jeun, et m’en lèche par avance les babines !
Banzai : Ouais, ouais, on s’en fout ! J’ai trop faim, là !
Shenzi : Bon, c’est pas contre vous, hein, mais on va maintenant vous déchirer la moitié de la tronche, vous ouvrir le bide et prendre tout ce qu’il y a de comestible à l’intérieur.
Donald : Attendez un peu… Les hyènes sont pas censées être des charognards ? Vous m’avez pas l’air très nécrophages, là…
Shenzi : Ben si, on mange les animaux morts ; c’est juste qu’on les tue juste avant.
Sora : Ah oui, tiens, c’est logique… En fait, on est tous un peu nécrophages, dans un sens…
Donald : C’était la pensée du jour… Allez, on va pas se laisser faire ! A l’att…

Un cri éloigné vint interrompre l’oiseau … le cri d’un lion…

Ed : Arf…
Banzai : Ah meeeerde !
Shenzi : Ça, à tous les coups, c’est Scar qui veut qu’on lui gratte le dos…
Banzai : On fait quoi, alors ?
Shenzi : Si on y va pas rapidement, il va encore se démmerder pour qu’on ait mauvaise conscience.
Banzai : Ouais… C’est tout lui, ça… Bon, on vous oublie pas, vous autres ! On r’viendra et on vous croquera !
Donald : J’en doute pas…
Sora : On l’a échappé belle, non ?
Dingo : Oui, mais en fait on aurait tout simplement pu se battre, non ?
Sora : Hé, déjà que j’ai perdu l’habitude de marcher à quatre pattes, m’en demande pas trop ! Je sens que ça va être sacrément lourd de manier la Keyblade comme ça, tiens…
Dingo : Plains-toi auprès de Donald, c’est lui qui t’a transformé comme ça.
Sora : Sérieusement, Donald… A quoi tu pensais ?
Donald : Ben quoi ? Tu peux mettre ta Keyblade entre tes dents et la manier en secouant la tête, non ?
Sora : Mais si je la mets entre mes dents, je pourrai plus parler, non ?
Donald : Tu vois ? J’ai vraiment pensé à tout !
Dingo : Allez venez, il faut qu’on avance pour explorer ce monde. On ne va pas rester ici éternellement.
Sora : Hé, t’es culotté de nous dire ça comme ça, tu nous as même pas attendu pour commencer à bouger !
Donald : En même temps, à la vitesse à laquelle il marche en tant que tortue, c’est pas plus mal qu’il prenne de l’avance.
Sora : T’avais pensé à ça quand tu l’as transformé ?
Donald : Je me suis simplement dit qu’entre résistance et rapidité, y a un choix à faire.
Sora : Et toi, à côté, tu voles et tu te déplaces facilement. Est-ce que je dois en conclure que je peux te mettre à terre avec une pichenette ?
Donald : Tu sais, en ce qui te concerne, la question ne s’est même pas posée, j’ai bien pris soin de ne t’accorder ni l’un, ni l’autre…
Dingo : Arrêtez de vous disputer ! Il faut qu’on bouge !
Sora : C’est ce qu’on fait, Dingo. On n’a pas envie de trop te devancer, alors on avance d’un ou deux mètres toutes les quinze secondes, ça nous laisse largement le temps de nous engueuler.
Donald : Voilà, j’aurais pas mieux dit.
Dingo : Essayez plutôt de vous entendre, pour une fois, sinon j’avance encore plus lentement.
Sora : Tu… tu veux dire que c’est physiquement possible ?!

Au grand désespoir du lion et de l’oiseau, c’était bel et bien faisable. Il ne fallut que quelques minutes pour que cette marche lente finisse par avoir raison de leur patience. Cessant là tout enfantillage, nos amis se tinrent donc tranquilles en traversant ces lieux dans lesquels ils ne virent plus l’ombre d’un être vivant ; jusqu’à ce que…


Sora : Regardez ! Une lionne !
Donald : Elle a l’air d’avoir des problèmes…
Dingo : Vous croyez que ce sont des Sans-cœur, qui l’attaquent ?
Donald : C’est ça ou une espèce animale que j’ai jamais vu avant… et si c’est une bête qui ne vit que sur cette planète, je comprends pas trop pourquoi on nous a interdit de venir braconner ici, parce qu’une bête avec une tronche pareille, ça mérite même pas de vivre.
Sora : Allez, on l’aide !
Dingo : Attends… Tu ne crois pas que ça risquerait de poser problème ? Je veux dire… c’est dans l’ordre naturel des choses, la loi du plus fort, tout ça. Est-ce que ça n’est pas précisément ce genre d’interventions qu’on cherche à éviter ?
Sora : Voyons, Dingo ! On est des animaux, non ? Regarde, t’es une tortue, moi un lion et Donald une mouette !
Donald : Je t’en foutrai, des mouettes, crétin. Enfin mis à part ce détail, je suis plutôt d’accord avec Sora. De par notre nature d’animaux, nous agissons sans avoir conscience des modifications que nos actions peuvent avoir sur le cours de l’évolution. Cet instinct qui nous pousse à venir en aide à cette jeune lionne n’est pas lié à une forme d’altruisme ou d’un concept humain, il est lié au désir d’être récompensé en retour, comme le chien à qui l’on donne un sucre.
Sora : Voilà. C’est tout comme c’que j’voulais dire.
Dingo : Vous êtes vraiment hypocrites, vous le savez, ça ?
Donald : Peut-être, mais moi au moins, à la différence de Sora, je peux argumenter ce genre de propos sans faire huit ou neuf clins d’œil.
Sora : Les gentils savent pas mentir, c’est bien connu.
? : HÉ ! VOUS, LÁ ! QU’EST-CE QUE VOUS FAITES DEPUIS TOUTE Á L’HEURE ?! J’AI BESOIN D’AIDE, MOI !
Donald : T’as entendu, Dingo ?  C’est comme ça qu’on passe de « aider pour une récompense » à « aider pour faire taire la lionne qui crie à l’aide ». Tu comprends ?
Dingo : Bon, allons à son secours, alors, si vous y tenez tant.

Par chance, les Sans-cœur qui s’étaient attaqués à la jeune lionne n’étaient pas de taille face à la magie de Donald et aux assauts de Dingo. Quant à Sora… à vrai dire, il n’était pas encore très à l’aise dans ce style de combat.

Sora : Ngghngh. Gggh !
Donald : On comprend rien, Sora. Enlève la Keyblade de ta bouche.
Sora : Pouah ! Hum… Je disais donc : « C’est incroyablement chiant de se battre comme ça, y a intérêt à ce qu’on ait pas une baston sur les bras tous les dix mètres. »
Donald : Attends… Tu veux dire que ces deux mots inarticulés étaient censés signifier tout ça ?
Sora : Non, en fait, comme je savais que vous les comprendriez pas , j’ai dit ça pour montrer que j’avais un truc à dire, histoire que tu me coupes pas la parole après.
? : Je sais pas qui vous êtes, mais… merci.
Dingo : Y a pas de quoi.
? : Je m’appelle Nala.
Donald : Quoi ?! Vous voulez dire que non seulement cez les hyènes, mais aussi cez les lions, vous allez jusqu’à vous donner des noms entre vous ?!
Nala : Euh… oui, ça vous pose un problème ? Vous êtes vraiment…
Sora : Ouais, ouais, pardonnez mon am… enfin pardonnez-le, c’est un pigeon un peu raciste et condescendant. Je m’appelle Sora. La tortue c’est Dingo et l’autre, là, c’est Donald.
Dingo : Vous croyez qu’y a d’autres Sans-cœur dans le coin ?
Nala : Des Sans-cœur ? C’est comme ça que ces choses s’appellent ?
Sora : Ouaip. C’est la première fois que t’en vois ?
Nala : En général, j’évite de chasser en dehors de la Terre des Lions.
Donald : Je croyais que toute la planète s’appelait « La Terre des Lions » ?
Nala : En fait, elle est divisée en deux : La Terre des Lions et la Terre de Tout le Reste, une zone de non-droit.
Sora : J’me demande bien à quoi ça peut ressembler, une zone de non-droit, pour des animaux déjà habitués à la loi du plus fort…
Nala : Ça ressemble à ce que vous voyez autour de vous.
Dingo : En effet, c’est pas très joyeux, ici.
Donald : Oui, en gros c’est la même chose, mais en plus moche et tristounet, c’est ça ?
Nala : On peut dire ça comme ça.
Sora : Et pourquoi t’es venue dans le coin, si c’est si pourri que ça ?
Nala : Parce qu’il y a plus rien à manger, évidemment ! Tout ça, c’est la faute de Scar et de ses hyènes ! Vous sortez d’où, vous, au juste ? Non seulement je ne vous ai jamais vus, mais en plus, vous n’avez pas l’air d’être très au courant de ce qu’il se passe ici…
Dingo : Disons qu’on a… euh…
Donald : Laisse-moi faire, Dingo… Voyez-vous, très chère lionne, nous avons habité depuis notre plus tendre enfance au fond d’une caverne où ne se reflétaient que les ombres des choses du dehors. Ce n’est qu’il y a quelques jours que j’ai enfin eu l’idée d’aller voir ce qu’il y avait à l’extérieur, et après m’être accoutumé à la lumière, je suis resté béat devant la beauté de ce monde. Évidemment, ces deux clampins qui m’accompagnent ne m’ont pas cru alors nous sommes sortis ensemble, et nous voilà !
Nala : Mais… c’est complètement idiot !
Sora : C’est clair ! … J’veux dire… C’est clair qu’il dit la vérité, quoi !
Donald : Je le savais ! JE LE SAVAIS ! Même les animaux considèrent que les théories de Platon valent pas un clou ! Aristote, c’est le meilleur, de toute façon.
Nala : Bon, oubliez ça… En tout cas, vous n’avez pas l’air mauvais au combat, peut-être que vous pourriez nous donner un coup de patte pour renverser Scar…
Sora : Si on veut le renverser, c’est plutôt à lui qu’il faut donner un coup de patte ! Ha ha ha !
Nala : …
Donald : Je vous rassure, Dingo et moi sommes normaux.
Sora : Mouais, ça c’est vite dit.
Nala : Ça ne fait rien, on va faire comme s’il ne s’était rien passé…
Dingo : Pour ce qui est de vous aider, il faudrait qu’on en parle entre nous… Venez, vous autres.
Donald : Ouais.
Sora : Hein ? Pourquoi on pourrait pas ?
Donald : Sora, de quoi je parlais, toute à l’heure ?
Sora : De venir en aide à la lionne dans l’espoir d’être récompensé ?
Donald : Avant ça…
Dingo : Donald avait fait tout un discours sur l’interdiction de faire quoi que ce soit sur cette planète qui puisse influencer son futur…
Donald : Et il se trouve que « renverser un roi », ça fait partie des trucs qui influencent queeeelque peu l’avenir d’un monde.
Sora : Boah… On est déjà allés contre l’interdiction d’atterrir sur ce monde et on a aidé Nala, alors quitte à être hors-la-loi, autant l’être jusqu’au bout, non ? Au point où on en est…
Donald : Je suis pas convaincu… Dingo ?
Dingo : Eh bien c’est vrai que d’un autre côté, devant un dictateur qui abuse de son pouvoir, on ne peut pas rester là à rien faire les bras croisés.
Sora : Pour toi, ça va être difficile de croiser les bras, en mode tortue…
Donald : Ouais, ouais, c’est gentil de participer, Sora. Bref, vous pensez qu’on devrait outrepasser les lois sous prétexte qu’on pense faire le bien ?
Dingo : Comment ça, « qu’on pense faire le bien » ?
Donald : On sait pas ce qui arrivera une fois qu’on aura renversé ce « Scar ». Si ça se trouve, ce sera encore pire… Moi je propose qu’on retourne bien sagement dans le Gummi, qu’on attende le temps qu’il faut pour que la clim’ s’auto-répare, et qu’on foute le camp en laissant nos amies les bêtes dans leur… enfin, en leur laissant régler leurs problèmes elles-mêmes, quoi…
Sora : Écoute, Donald, il vient un jour où chacun doit prendre une lourde décision, pleine de responsabilité.
Donald : Et ?
Sora : Est-ce qu’on doit vraiment se conformer aux lois dictées par autrui ? À des lois qui sont même pas pareilles partout, comme une preuve absolue de leur faiblesse ? Ou alors ne doit-on pas suivre notre cœur et faire le bien, en suivant une loi de la nature, que l’on a au plus profond de soi ? Il faut aider ces pauvres animaux qui sont martyrisés, pour qu’ils puissent ensuite jouir d’un avenir radieux !
Donald : Et en admettant qu’on ne nous donne rien avoir en échange ?
Sora : Alors on fait comme t’as dit.
Donald : Tu veux suivre ton cœur ou ton avarice, en fait ?
Sora : Mon ambition et mon désir d’être le maître de ce monde, ça rentre dans quelle catégorie ?
Donald : Attends, tu veux dire que tu comptes prendre la place de ce Scar après l’avoir détrôné ?
Sora : Pourquoi pas ?
Donald : Je sais pas… Peut-être parce que c’est complètement con ?
Sora : Con ? Je trouve pas, moi. D’ailleurs j’vais te chanter une p’tite chanson pour te montrer à quel point t’as tort.
Donald : Hein ? Quoi ? Hé ! Recule !

Mais il était trop tard. Le jeune lion porteur de Keyblade s’était déjà jeté devant Donald et commençait déjà à chanter sur un air bien connu.

Sora : C’est moi Sora c’est moi le roi, et tant pis si tu râles !
Donald : C’est la première fois qu’on voit un roi qui ose chanter si mal…
Sora : Je ferai dans la salle du trône, une entrée triomphale,
Les pieds bien confortablement mis sur un piédestal !
Donald : Abruti, tu viens d’me frapper du coude !
Sora : Je voudraaaai déééjàààà être roiiiii !

Donald : T’aurais bien besoin de cours de chant « votre altesse », tu peux m’croire !
Sora : Contredis pas le roi…
Donald : Maintenant t’arrêtes tes…
Dingo : Continue j’aime bien, moi.
Donald : Moi j’trouve ça vraiment saou…
Sora : Chanter, j’aime trop ça !
Sora & Dingo : … Y a un p’tit côté opééraaaaa !
Donald : RESTE ICI !
Sora : Y a tant de choses que j’aimerais…
Donald : Arrête ça c’est trop nul.
Sora : Laisse-moi finir s’il te plaaaaaaaît !

Donald : L’art du théâtre est bien meilleur : « Rodrigue, as-tu du cœur » !
Sora : Le roi n’a que faire qu’on lui cite du Pierre Corneille
Donald : Si tu confonds ses tragédies avec ses comédies !
C’est qu’t’es à la masse, adieu bécasse, si c’eeeest ça moi  j’me casse !
Prends garde lion, ne te fous pas de moiiii…
Sora : Je voudraaaai déééjàààà être roiiiii !

Sora : Regardez bien à l’ouest !
Donald : Hééé !
Sora : Regardez bien à l’est !
Donald : Arrête de m’ignorer !
Sora : Cet oiseau qui m’déteste
Il fera plus l’fieeeeer !
Donald : Rêve !

Dingo : Ta haine, Donald, n’a d’égal que ton fiel
Laisse-le rêver son projet irréel
Sora monarque, c’est pas demain la veille
Sora : Je voudraaaai déééjàààà être roiiiii ! Je voudraaaai déééjàààà être roiiiii ! Je voudraaaaaaaaaai déééééjàààààààà êtreuh roiiiiiiiIIiiiIiiIiiIii ! Ce serait cool.

Donald : Ça y est, t’as fini ?
Sora : Ouais
Dingo : J’aimais bien ! Et puis t’étais sexy, à te dandiner comme ça.
Nala : Qu’est-ce qu’il s’est passé, ici ? J’ai entendu quelqu’un crier.
Donald : Oui, c’est vrai qu’on aurait pu confondre ça avec un goret qu’on égorge, mais non, c’était juste Sora qui chantait.
Nala : Vraiment ? Toi ? J’ai vraiment dû rater quelque chose…
Sora : Oh, j’peux le refaire, si tu veux !
Nala : Ah ?
Sora : C’est moi Sora, c’est moi le roi, et tant pis si tu…
Donald : Non mais ça va pas ?! Une fois, c’était déjà limite, mais deux, ‘faut pas déconner, non plus ! Allez, en route ! Il est où, Dingo ?
Dingo : J’ai déjà commencé à avancer.
Donald : Bien !
Nala : Mais… c’est de l’autre côté qu’il faut aller…
Dingo : Ah.
Sora : Ben Donald, puisque t’as des serres, choppes Dingo et vole avec, ce sera plus simple.
Donald : Ouiiii, bien sûr, j’vais porter un type qui fait deux fois mon poids en gardant un équilibre parfait dans les airs. Je constate que la moitié de tes neurones s’est suicidée par dépit après ta chanson…
Dingo : Arrête de parler, Donald, et viens me prendre !....  enfin, m’emporter dans les airs, quoi.
Nala : Suivez-moi, c’est de ce côté.

Suivant la lionne, nos trois héros zoomorphes se retrouvèrent bientôt dans une lande aride. Ils atteignirent un grand rocher ; celui qui avait vu naître le jeune Simba, de nombreuses années auparavant. Au pied du domaine royal, Rafiki, le singe vaudou, regardait avec condescendance la jeune lionne et ses invités.

Sora : Quand est-ce qu’on arrive sur votre territoire ?
Nala : On y est déjà. En fait, c’est même le cœur du royaume, ici.
Dingo : Mais je croyais que c’était un endroit prospère ?!
Nala : Oui, jusqu’à l’arrivée de Scar, après quoi le paysage a dépéri à vue d’œil.
Donald : Ah, oui… Cette planète doit être atteinte de la maladie dite du « Mal de Disney ». La nature ressent la haine dans le cœur des gens, ce qui fait qu’autour des méchants, on trouve jamais de végétation luxuriante.
Sora : C’est con comme explication…
Nala : Voilà Rafiki, le prophète babouin. Allez, inclinez-vous !
Sora : Que… hein ? S’incliner ? Mais pourqu…
Donald : Pose pas de question, crétin. Si on doit le faire, on le fait. Ça a l’air important…
Rafiki : Mmmh…
Nala : Je vous amène ces trois personnages, ô Prophète. Ils nous aideront à vaincre le Suppôt du Mal.
Rafiki : Bien, bien…
Donald : Le Suppôt du Mal ? Vous en faites pas un peu trop ?
Rafiki : TOI ! Oui, toi, l’oiseau ! As-tu déjà entendu la voix d’Asili?
Donald : « Asi » qui ?
Rafiki : « Asili » ! Asili est la pousse qui donnera un arbre droit et fier, l’eau qui s’écoule arrosant la terre et qui nourrit les poissons. Asili est la vie elle-même !
Donald : Ah, tu veux dire la Nat…
Rafiki « Asili » ! c’est ça. Et J’ENTENDS Sa voix !
Donald : Ben non, la nature ça parle pas. Ça se contente de sangloter en silence quand on y creuse des trous un peu partout pour trouver du pétrole.
Rafiki : Doutes-tu de ma parole, et par conséquent de celle d’Asili ?
Donald : Non, non, pas du tout, enfin ! C’est drôle comme tout mon être est porté à te croire…
Dingo : Donald, je suis pas sûr qu’être insolent avec ce babouin va nous aider à…
Donald : Non mais attends… je comprends pas. Votre chef, c’est une espèce de guide spirituel ?
Rafiki : Asili est tout ! Pauvre fou ! Elle nous entoure ! Que vois-tu, ici, qui soit l’œuvre des créatures mortelles ?!
Donald : Ta canne, peut-être ? On voit bien que tu l’as sculptée toi-même, et puis… AÎE ! Pas besoin de me frapper avec ! JE T’AI DIT D’ARRÊTER, BOUFFON SIMIESQUE !
Rafiki : Pauvre fou ! Ignorant ! Et sans le bois nécessaire à sa construction, sans la pierre qui a servi à le tailler ? Où en serions-nous ?
Donald : Mais tu dérailles, mon p’tit primate ! C’est d’ « Asili » dont t’as besoin, mais d’un asile ! Y a des mondes, là-haut, où on bâtit des engins gigantesques qui n’ont plus rien à voir avec ta précieuse nature ! Tout ça, c’est la Science ! La Science et un sacré budget, certes, mais la Science quand même.
Dingo : Donald, tu vas trop loin… Il ne faut pas lui dévoil…
Rafiki : AH ! Sot que tu es, hérétique ! Qui donc construit ces « machines », d’après toi ?
Donald : D’autres machines, sur des chaînes de production. Ecoute, c’est gentil d’essayer vainement de me prendre pour un con, mais cherche pas à…
Rafiki : Et qui les a conçu, ces machines ?
Donald : Euh… l’homme… C’est l’homme, pas la nature. L’homme est maître de la nature, c’est aussi simple que ç…
Rafiki : Et qui donc a crée l’homme ?
Donald : Je vois où tu veux en venir, mais…
Rafiki : Ainsi tu sais par avance que tu as tort !
Donald : Quoi ?! J’te permets pas, face de…
Rafiki : Asili est le principe de tout ! Le Moteur premier !
Donald : Le moteur premier… est-ce que ce serait… ? Non…Vous êtes aristotélicien, vous aussi ?! Non, c’est impossible…
Dingo : Euh… Donald ? Tu devrais éviter de l’écouter…
Rafiki : Asili est cause de toute chose ! C’est de cette puissance motrice que tout bouge, dont tout provient ! La vie, mais la non-vie également, sous la forme des quatre éléments : le feu, l’eau, la terre et l’air !
Donald : Je… j’y crois pas… C’est exactement ça ! Les quatre éléments… C’est du Aristote tout craché !
Dingo : Je n’aime pas la tournure que ça prend…
Rafiki : Et Asili, la force qui domine tout, me parle !
Donald : Que… vraiment ? C’est possible, ça ?!
Rafiki : Évidemment ! Elle m’apporte par le vent ses pensées, ses sentiments… Sa volonté n’a aucun secret pour moi, car je suis le Prophète d’Asili , le Prophète de la Vérité !
Donald : C’est… balèze… et qu’est-ce qu’elle veut ? Enfin… j’veux dire… en admettant que ce soit vrai, ha ha… Non mais sérieux, qu’est-ce qu’elle veut ?
Rafiki : Elle demande le retour normal à l’ordre des choses ! Elle demande… non… elle exige… le rétablissement du droit des justes sur le Mal !
Donald : Le Mal ? Vous êtes sûr qu’y avait une portée morale dans la philosophie d’Ar…
Rafiki : Qui croiriez-vous, mon ami ? Un illustre inconnu qu’Asili  elle-même ne m’a jamais mentionné… ou bien la Voix elle-même de ce Principe Premier ?
Donald : C’est-à-dire que…
Rafiki : Non ! Ne réponds pas ! La réponse est en toi. Dans ton cœur, celui qu’Asili  a façonné...
Donald : C’est vrai, ça… sans Asili, je serais pas là, je serais même pas capable non plus de faire de magie… Sans elle, il n’y aurait même pas de monde avec lequel interagir ?! Alors que bon… Qu’est-ce qu’il a fait pour moi, Aristote, à part me pourrir mes soirées à grands coups de citations à apprendre pour mes dissertations ? Et puis de toute façon, il était pour l’esclavage, donc c’était qu’un con. Voilà, c’est dit.
Rafiki : Bien ! Renie ton faux prophète et réfugie-toi sous mon aile ! J’incarne la vérité et le désir d’Asili  !
Donald : C’est… sans doute vrai… je veux dire… vous avez vraiment l’air inspiré…
Rafiki : Oui ! Oui ! Les graines du Mal ont été plantées dans ces terres, et il faut l’en débarrasser !
Donald : Mais comment ?!
Rafiki : Dressez-vous ! Unissez-vous ! Rassemblez-vous sous ma bannière ! Combattez en mon nom et en celui d’Asili ! Anéantissez nos ennemis ! Détrônez le faux roi, et érigez votre seul souverain légitime à sa place, moi !
Nala : Hourra pour notre prophète !
Lionnes : HOURRA POUR NOTRE PROPHÈTE !
Donald : Bien d’accord ! Hourra pour notre prophète !
Rafiki : A présent, je vais vous dire ce qu’Asili  exige de nous…
Dingo : C’est assez effrayant…
Sora : Quoi donc ? Désolé, j’étais en train de regarder la forme des nuages, il s’est passé quoi ?
Dingo : Ce serait assez compliqué à expliquer… Je crois que tu comprendras par toi-même bien assez tôt…
Donald : Allez, venez ! Le prophète nous ordonne de traverser le désert pour aller prêcher sa parole là-bas et convertir les animaux à la seule vraie religion !
Sora : De quoi tu parles, Donald ? Il t’a fait fumer quelque chose, le babouin ?
Dingo : Chut, Sora. Euh… Longue vie au prophète ! Longue vie à lui ! Hourra ! Hourra ! Etc. Allez, maintenant on y va. Viens, Donald.
Donald : Oh, d’accord. Bon, mettons-nous en route.
Sora : Hum… Donald nous entend pas, ici. Tu peux m’expliquer ?
Dingo : Tu as vu la longueur du discours de ce singe ?! J’ai pas envie qu’il essaie de nous convertir à notre tour en nous assommant avec ses sottises…
Sora : Ça se tient.
Donald : Qu’est-ce que c’est que c’est que ces messes basses ? Vous savez, Asili entend tout. Les vibrations de l’air lui parviennent. Je le sais au plus profond de mon cœur…
Sora : Ah ouais, quand même…
Dingo : Ho ho… On a de la compagnie…

Les trois hyènes revenaient à la charge, et ne semblaient nullement dérangées par la présence des lionnes et du prophète babouin à proximité.


Sora : Merde.
Donald : Messieurs, pourrai-je user de quelques minutes de votre temps pour vous parler d’Asili ?
Sora : Et re-merde.
Shenzi : On dirait que finalement, on va l’avoir, notre petite boustifaille…
Banzai : Ouaaaais, même si on dirait que cette fois, le p’tit lion et la tortue ont l’air de vouloir se défendre…
Dingo : Allez Sora, il faut qu’on combatte !
Sora : Nnngghgn !
Dingo : J’entends rien, Sora, enlève la Keyblade de ta bouche.
Sora : Si je l’enlève, je pourrai plus combattre ! Tiens, c’est malin, à cause de toi je l’ai enlevée…
Dingo : Euh… désolé…
Donald : Ah ! Le suppôt du Mal !

Plus haut, sur un rocher qui dominait la savane désolée se trouvait Scar. Ce dernier observait les trois nouveaux-venus d’un air enjoué. Derrière lui, un énorme lion trottait avec maladresse. Pat, qui manquait de grâce comme d’agilité dans sa nouvelle apparence déboula la colline : il tentait de suivre Scar qui sautait de rocher en rocher afin de rejoindre les nouveaux venus, mais finit par rater sa réception et dévala le tout sur le cul.

Scar : Tiens tiens… Qu’avons-nous donc là ? Des invités ? Nous allons faire un festin, ce soir…
Sora : Nnngh ! Nnghngn !
Dingo : Je sais pas ce qu’a dit Sora, mais je suis sûr qu’il a raison !  Tu peux toujours rêver si tu veux nous manger !
Scar : Non… non… je parlais de vous inviter à un festin… Tourneriez-vous le dos à mon hospitalité légendaire ?
Donald : Si ton hospitalité est légendaire, c’est qu’elle n’existe pas. Les légendes sont issues de l’imaginaire des païens qui ne croient pas en la Toute Puissance d’Asili !
Sora : Ouais ! J’suis d’accord ! Enfin, avec la première partie, quoi… et encore, ça pue la mauvaise foi. Même évangélisé, c’est du Donald tout craché, ça…
Scar : Je refuse de laisser mes convives quitter mon territoire le ventre vide ! Ce serait contraire à tous les usages ! Hyènes ! Emparez-vous d’eux !
Dingo : Aaah !

Alors que nos héros allaient finir entre les pattes des vicieuses hyènes, les lionnes, mues par un fanatisme religieux se jetèrent sur les hyènes les unes après les autres en criant « Gloire à Asili ! » sous le regard illuminé du Prophète Babouin. Nos amis profitèrent donc de cette occasion pour s’enfuir à toutes jambes, précédés par Nala qui leur indiquait le chemin.

Banzai : Dis, Shenzi, tu connais un bon restau ?
Shenzi : Non, pourquoi ?
Banzai : PARCE QUE LA BOUFFE EST EN TRAIN DE SE CARAPATER !

Le trio d’hyènes ne parvint pas toutefois à rattraper sa proie qui, hors du domaine sous le joug du monarque absolu, étaient déjà bien trop loin. Où allait les mener leur errance ? Parviendraient-ils à ramener Donald à la raison ? Quel est le rapport entre tout ceci et la scène présentée au début de ce chapitre ? Le narrateur se rendra t-il compte d’ici la fin de ce paragraphe qu’il a déjà utilisé ce style de fin déjà dénuée d’originalité par le passé ? La réponse… au prochain chapitre. Sauf pour la dernière question, pour laquelle la réponse est « Oui », mais il n’a aucun remords. C’est un ouf’, le narrateur.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyLun 8 Juil - 10:07


Chapitre 26 – Pour la Gloire d’Asili

Retrouvons nos héros animalisés quelques temps après leur fuite du royaume de Scar grâce au sacrifice des lionnes religieuses.

Nala : Que les âmes des lionnes martyres puissent rejoindre le cœur de la Terre…
Sora : Oui, enfin elles risquent d’y brûler un peu, non ?
Donald : Sora, tu serais gentil d’éviter de blasphémer !
Sora : D’accord, d’accord… Bon, on fait quoi, maintenant ?
Donald : Le Glorieux Prophète Rafiki nous a sommés de prêcher la bonne parole dans cette direction pour convertir les âmes impures à la Vraie religion.
Sora : Non, non, t’inquiète, ça va aller, j’suis sûr qu’ils sont déjà super purs, les animaux là-bas. Et si on retournait plutôt au Gummi ?
Dingo : Je croyais que tu voulais être roi ?
Sora : T’as vu à quoi ressemble leur territoire ? Il est tout naze, leur royaume ! Non, je préfère attendre d’arriver sur un monde un peu plus digne de moi.
Dingo : Oui, et puis ce Rafiki n’a pas l’air commode…
Donald : Qu’as-tu dit, Dingo ?
Dingo : J’ai dit… euh… « les jupes rikiki, c’est la grande mode »
Donald : Ah bon.
Sora : Ça me paraît clair qu’Asili, c’est juste un prétexte pour renverser Scar.
Donald : Mmh ?
Sora : « Les clercs à l’asile, hors contexte, ce seraient des stars. »
Donald : Oh…
Dingo : Faisons semblant de nous intéresser à leur religion.
Donald : …
Dingo : « Les faisans blancs peuvent faire penser à ma région »
Donald : Quand vous aurez fini de jouer au Kamoulox, on pourra peut-être avancer ?
Sora : Ouais, ouais, on est juste derrière toi. Enfin… en dessous, vu que tu voles. Bref, on te suit.

Leurs pas les conduisirent dans un lieu merveilleux, où la végétation proliférait en offrant aux yeux un spectacle des plus plaisants. Mille couleurs se mélangeaient pour former une forêt aussi chatoyante que vivante.


Nala : En voilà, une terre bien riche !
Donald : Comment Asili  peut-elle leur sourire alors que nous, ses fidèles, sommes à la merci de la famine ? Sora, qu’est-ce que tu en penses ?
Sora : Euh… les voies de la Nat… d’Asili  sont impénétrables… enfin sauf les voies navigables, parce qu’on peut plonger dedans. Mais le reste, c’est incompréhensible. C’est… mmh… mystérieux.
Donald : Oui… Mystérieux…
Nala : J’ai cru voir quelque chose… Partez devant, je vous rejoindrai…
Donald : Ah ? D’accord… Allez, venez, vous deux !
Sora : Hé, regarde… Y a quelque chose devant… et des Sans-cœur, aussi…
Dingo : Là-bas ? Oh, t’as raison ! Et c’est pas « quelque chose », mais « quelqu’un » ! Allons lui porter secours !
Donald : Heureusement pour ce pauvre hère que la Providence nous envoie !

En vérité, ce « quelqu’un » n’était pas n’importe qui : il s’agissait de nul autre que Simba, le prétendant légitime au trône de la Terre des Lions. Alors qu’il était en mauvaise posture face à ses nombreux adversaires, un cri sauvage fit décoller ses ennemis à plusieurs mètres de là, agonisants, à la manière d’un « Fus Roh Dah » bestial.


Sora : On dirait qu’il a pas vraiment eu besoin de nous pour s’en sortir, finalement.
Donald : Penses-tu ! Nos prières ont joué un rôle majeur dans sa victoire !
Sora : Si tu le dis…
Dingo : Il vient vers nous.
Simba : C’est la première fois que vous vois ici… qui êtes-vous ?
Sora : Salut, moi c’est Sora, lui c’est Dingo, et l’oiseau c’est Donald. Ravi de te rencontrer… enfin, en supposant que t’aies pas dans l’idée de nous attaquer, auquel cas on est un peu moins ravis.
Simba : Sora, tu dis ?! Donald ? Dingo ? Je ne pensais pas vous retrouver après tout ce temps ! Et surtout pas sous forme d’animaux !
Sora : Mmh ?
Dingo : Je… on s’est déjà rencontrés avant ?
Simba : Evidemment ! Vous ne vous en souvenez pas ?
Donald : Aaah… Le bougre pense nous avoir vu dans une ancienne vie… Le cycle de réincarnation… Quelle vision pauvre et naïve, dépêchons-nous de l’éclairer et partons sans réclamer notre reste.
Sora : Attends un peu, ça m’intrigue, moi, cette histoire… Tu dis qu’on s’est déjà vus ? Quand ça ?
Simba : Je n’étais plus rien, et vous, vous m’avez transformé en Orbe d’invocation. C’est vrai que vous ne faisiez pas très souvent appel à moi, mais je voyais tout ce que vous faisiez, et je me rappelle très bien de vous. Et puis on faisait des batailles de polochon avec Mushu, ça je m’en souviens, le Génie trichait avec ses pouvoirs et Mushu râlait tout le temps…
Sora : Merde, pourquoi vous m’aviez pas dit qu’on pouvait invoquer des lions, des dragons ou des génies, à l’époque ? Ça aurait été tellement plus simple…
Donald : L’invocation est une pratique impie, Sora.
Dingo : Oui, oui, c’est ça… enfin… c’est aussi et surtout parce qu’on n’y avait pas vraiment pensé nous non plus.
Simba : Bien, maintenant que tu es là, les choses vont changer.
Sora : Comment ça ?
Simba : Avec vous trois, Timon et Pumba, j’ai une armée suffisamment grande pour retourner dans le royaume qui me revient de droit et réclamer ce qui m’est dû. Les traitres seront pendus et leur chair exposée à la vue de tous servira à nourrir mes loyaux sujets.
Sora : Chouette projet, dis-donc…
Simba : Oui, tout est déjà prêt dans ma tête. L’humiliation de Scar, la mise en place du harem, l’établissement du culte de la personnalité…
Dingo : C’est un peu… excessif, tout ça ?
Simba : Excessif ? Enfin, Dingo ! Je suis le roi légitime ! Quoi que je fasse, mes serviteurs ne peuvent que s’incliner et hocher la tête d’un air bovin !
Dingo : Euh… oui, je suppose que tu as raison…
Donald : Roi légitime ? Ah ! C’est n’importe quoi ! Tout le monde sait que notre souverain légitime, c’est notre Prophète !
Simba : Euh… comment ça ?
Sora : Je t’expliquerai ça plus tard.
Simba : Plus tard ?! Mais… mais il vient de remettre en question mon…
? : SIMBAAAA ! À L’AAAAAIDE !
? : Oui ! A l’aiiiide ! Vraiment ! On a besoin d’assistance ! On est en danger ! Faut venir tout de suite maintenant incessamment sous peu !
Simba : Qu’est-ce que c’est, encore ?!
Dingo : On ferait mieux d’aller voir. Est-ce que ce sont eux, les « Timon et Pumba » dont tu parlais juste avant ?
Simba : Oui, ce sont mes deux principaux sujets.
Dingo : Ah oui, ils font un peu office de conseillers, quoi.
Simba : Des conseillers ? Pourquoi j’aurais besoin de conseillers ? Je prends mes propres décisions. Non, non, ce sont vraiment mes sujets. Ils me grattent le dos quand je le demande, me servent de siège. Ils ont parfaitement compris quelle était leur place. C’est rare de voir des animaux avec cet état d’esprit-là, de nos jours…
Sora : En tout cas, on devrait vraiment aller jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe là-bas, si tu veux conserver le privilège de te faire grattouiller le dos sur demande.
Simba : Oui. Ça venait de ce côté !

Nos amis découvrirent alors un phacochère et un suricate terrorisés face à une lionne qui tentait en vain de leur parler.


Nala : Non… vous ne comprenez pas…
Pumba : SIMBA ! SIMBA ! Re… repousse-la ! Elle essaie de nous… nous ÉVANGELISER !
Simba : Quoi ?! Qu’est-ce que ça veut dire ?! Qui êtes-vous pour détourner mes sbires de leur seul maître incontesté ?
Nala : Je le fais pour leur bien ! Leur vie sera bien meilleure une fois qu’ils auront embrassé la seule Vérité, celle d’Asili !
Simba : Non, elle ne sera pas meilleure, puisque je la leur ôterai. J’exécuterai tous ceux qui renient mon autorité !
Nala : Dans ce cas, ce sera la guerre !
Simba : Yaaah !
Sora : Héé ! Arrêtez de vous battre !
Donald : Vas-y, sœur Nala ! Bats à mort cet hérétique !
Dingo : Arrête de dire des choses pareilles, Donald !
Sora : Non mais sérieusement, quoi ! Un lion et une lionne, ça devrait coucher ensemble pour faire une super portée de lions dans laquelle le porteur de la Keyblade pourra piocher un futur animal de compagnie, ça devrait pas se foutre sur la tronche !
Simba : Raaah !
Nala : Graaaaw !
Simba : Que… Nala ?!
Nala : Mmh ?
Simba : C’est moi, Simba !
Nala : V… vraiment ? Sim… ba ? Oh… Je n’aurais jamais cru…
Pumba : Bon, et vous êtes qui au juste, vous ?
Timon : T’as bien vu leur tronche, Pumba ! Ils vont nous bouffer !  Ils vont nous choper quand on s’y attendra le moins, nous couper en morceaux et nous engloutir au dîner ! On devrait fuir pendant qu’il en est encore temps… j’ai trouvé un moyen de nous enfuir ! En plus, on pourra enfin échapper à l’autre, là…
Pumba : Ils n’ont pas l’air si méchants… Je pense qu’on peut leur faire confiance…
Sora : Vous l’aimez pas, Simba ?
Dingo : Pourtant, il a dit que vous étiez ses sujets !
Pumba : Comme si on avait le choix !
Timon : On est obligés de faire comme si on le vénérait, ce salaud ! Sinon il nous boulottera dans la minute qui suit notre « trahison » ! Nous, en fait, on est des fiers anarchistes ! Ni maître, ni loi ! On vit comme on veut, à la fois comme des clochards et comme des rois. C’est ça, la belle vie, et ça porte un nom ! C’est…
Donald : Hé ! Où vous partez, vous deux ?! Et la conversion de ces infidèles, alors ?
Nala : Je te laisse t’en occuper. J’aimerais être seule un moment avec Simba.
Sora : Ah, oui… je vois… Passez un bon moment, hein ! Ha ha… Génial, je vais avoir mon lion de compagnie…

Comme souvent, un immense fossé se creusait entre les attentes des uns et la réalité des autres. Nala n’avait emmené Simba à l’écart que pour lui parler en privé de choses que ses camarades ne devaient surtout pas entendre… et en particulier Donald.

Nala : Ces crétins croient tous à cette religion fumeuse qu’a crée Rafiki. Quant à Scar, il gère extrêmement mal le territoire, et puis n’oublions pas que c’est un roi illégitime…
Simba : Rafiki… alors ce que disait Donald toute à l’heure était vrai…
Nala : Tu dois revenir à la Terre des Lions, Simba.
Simba : Évidemment ! Je ne suis resté ici que pour constituer une armée !
Nala : Tous les préparatifs sont terminés ?
Simba : Oui, l’opération « Le Retour du Roi » est en phase de commencer.
Nala : Que dois-je faire, ô mon roi ?
Simba : D’abord, tu vas me ramener à manger. Je veux un vrai festin, pas comme ces insectes dégueulasses que me rapportent mes deux sous-fifres… pour ce qui est de la suite, j’en parlerai avant de partir.
Nala : Bien.
Simba : Va chasser, maintenant.
Nala : J’y vais.

Nos quatre lascars, quant à eux, répétaient d’un air enjoué la même expression en boucle.

Timon : Hakuna…
Pumba : … Matata !
Dingo : Hakuna…
Sora : … Hakuna !
Timon : Mais noooon ! Tu le fais exprès, ma parole ?! T’es vraiment trop con ! C’est facile, pourtant, il suffit de faire comme Pumba et moi, et c’est dans la poche ! Je comprends vraiment pas comment tu peux avoir du mal…
Sora : Ah ben désolé, hein, c’est le stress…
Pumba : Tu es sûr que tu ne veux pas chanter avec nous, toi ?
Donald : Moi ?! Jamais ! Vos incantations sataniques, vous pouvez vous les garder !
Pumba : Bon…
Dingo : Et sinon, qu’est-ce que ça veut dire, au juste ?
Timon : Ça veut dire, « Pas de soucis », en gros. L’idée, c’est de vivre sa vie comme on l’entend, sans règles, sans chef, sans mère pour nous obliger à porter un épais manteau de feuilles quand elle a froid.
Sora : Alors c’est tout ce que vous faites ? Vous restez là à glander pendant que des millions de gens meurent et souffrent dans l’univers?  C’est génial ! J’peux rester avec vous ?
Dingo : Pas question, Sora ! Je te rappelle qu’en tant que Maître de la Keyblade, tu as des devoirs !
Sora : Oh ben tant pis, hein… Tiens, je te la file, si tu veux.
Dingo : Tu sais bien que c’est pas possible, ce n’est pas moi que la Keyblade a choisi !
Sora : Non, c’est vrai… enfin, pas dans cette parodie-ci, en tout cas…
Pumba : Parodie ?
Dingo : N’y prêtez pas attention, ça le prend, quelques fois. Je crois qu’il ne sait pas ce qu’il dit.
Timon : Et tu veux pas profiter de la vie avec nous, l’oiseau ? C’est cool, je t’assure ! On vit la belle vie ! Allez viens, tu vas voir comme c’est génial !
Donald : Aah ! Jamais ! Le fidèle, le vrai, se destine à une vie austère, hors des plaisirs de la chair qui ne sont qu’éphémères ! Les libertins qui se complaisent à ces péchés terrestres n’accéderont jamais au bonheur, au vrai bonheur, celui qui est éternel et qui nous attend après notre mort dans les bras d’Asili !
Sora : …
Dingo : …
Pumba : Dites, il serait pas un peu con, votre ami ?
Sora : Pire, il est fondamentaliste.
Donald : Ecoutez, blasphémateurs, je vous propose de faire un pari pour vous montrer les avantages de la croyance… Primo : si vous pariez qu’Asili est toute-puissante en vivant en bons fidèles et qu’elle l’est réellement, vous serez récompensés par un bonheur éternel. Deuxio : si elle ne l’est pas, ce qui est impossible, vous aurez tout de même vécu une vie chaste et pieuse qui vaut la peine d’être vécue. Tercio : En revanche, si vous partez du principe qu’Asili n’est rien, vous vivrez une vie minable et pécheresse, quelque soit votre choix. Qu’en dites-vous ? La solution ne s’impose-t-elle pas d’elle-même ?
Sora : Je mise 10 munnies sur la 3e solution.
Pumba : Et moi une poignée d’insectes sur celle-là aussi.
Timon : Allons-bon, je parie ma vie toute entière sur la 3e réponse.
Dingo : Moi non, je n’aime pas les jeux d’argent.
Donald : M… mais enfin ! Le principe ne repose pas sur la chose à parier, mais sur… enfin… Raah ! Laissez tomber, vils hérétiques ! Je ne peux rien pour vous sauver !
Simba : Me revoilà.
Pumba : Ah ! Notre roi vénéré !
Dingo : Simba, te revoilà enfin ! J’aimerai savoir… Que comptes-tu faire, maintenant ?
Simba : D’abord, manger. Ensuite, je vous expliquerai mon plan plus en détail.
Sora : Manger ? Euh, oui, pourquoi pas… mais… où est le repas ?
Simba : Le voilà qui arrive.

En effet, avec un excellent timing, Nala s’approchait d’eux, tenant fermement dans la bouche… un phacochère.


Pumba : Euh…
Simba : Un problème ?
Pumba : N… Nala, c’est ça ?
Nala : Oui ?
Pumba : Est-ce que… ta proie… avait une cicatrice, sur le flanc droit ?
Nala : Peut-être, je m’attarde rarement sur ce que je tue.
Pumba : Non parce que tu sais, il y a mon cousin qui vit dans les environs, et…
Simba : Eh bien ? Tu ne manges pas, Pumba ?
Pumba :Je… j’ai pas très faim.
Simba : Tu insultes la cuisine de Nala ?! Tu voudrais qu’elle reparte chasser simplement pour le confort de tes papilles ? MANGE ! TON ROI TE L’ORDONNE !
Pumba : O… oui, mon roi…
Sora : Alors, Simba ? Tu comptes faire quoi ?
Simba : C’est simple. Nous allons retourner sur mes terres. Là-bas, toi, Sora, tu devras convaincre les lionnes que leur nouvelle religion n’est qu’un ramassis de mensonges. Nala, intégrée dans la masse, se dressera pour te donner raison, et les autres lionnes ne tarderont pas à suivre. Dingo, tu serviras d’appât pour attirer l’attention des hyènes : en te réfugiant dans ta carapace, tu ne craindras rien. Pendant ce temps là, j’irai trouver Scar et entamerai un combat épique contre lui. Enfin, si les choses dégénèrent et qu’on doit assiéger la place forte de Scar, Timon servira d’émissaire et de négociateur, et Pumba fera office d’en-cas si les choses se prolongent.
Timon : Je suis pas sûr d’être tout à fait… enfin… comment dire…
Pumba : Moi non plus, en fait… Enfin c’est pas comme si on avait le choix… Majesté.
Dingo : J’espère que ce sera vraiment sans danger…
Sora : Ouais, personnellement, je sais pas non si ça va marcher, mais j’en suis.
Nala : Je vous suivrai jusqu’à la mort, mon roi.
Dingo : « Mon roi » ? Je croyais que tu étais pour le prophète Rafiki ?
Nala : Oh… en réalité… euh… Tiens, où est Donald ?!
Sora : C’est vrai, ça, maintenant que vous le dites, ça fait un moment que je l’ai pas vu… Juste au moment où Nala revenait avec le dîner, en fait…
Timon :  Hé, allez savoir… peut-être que sa religion lui interdit de manger du phacochère ?
Pumba : Rien que pour ça, je serai capable de me convertir… Hein ? Quoi ? Moi ? J’ai rien dit !
Simba : Enfer ! Il est sûrement retourné voir son guide spirituel ridicule pour lui annoncer ma venue !
Sora : Ah ben merde, alors ! Il faut qu’on se magne si on veut être là-bas avant lui !
Nala : Avant lui… Je sais pas si ce sera possible, mais on doit faire en sorte que Rafiki n’ait pas le temps de préparer ses troupes…
Simba : Il n’y a plus qu’à espérer que Scar ait déjà maté dans le sang la rébellion du babouin ; Donald se jettera ainsi dans la gueule du lion.
Dingo : Euh… si possible, j’aimerai éviter que Donald se fasse tuer…
Simba : Mais… Pourquoi ?
Sora : C’est vrai, ça, pourquoi ?
Simba : Il ne me reconnaît pas comme son souverain, je ne vois pas l’intérêt de lui laisser la vie sauve.
Dingo : Disons que sans lui, notre quête pour sauver l’univers serait beaucoup plus difficile… Et puis je sais comment le faire redevenir lui-même.
Sora : Ah ?
Dingo : Oui.
Sora : Tu pourras en profiter pour le rendre un peu plus agréable ?
Dingo : Ça, c’est pas dit.
Sora : Oh…
Simba : Bon, on n’a plus de temps à perdre, mettons-nous en route.

La route fut longue, très longue. Il leur fallut traverser une nouvelle fois la jungle, le désert et la majeure partie des landes qui font partie du territoire revenant de droit à Simba… un paysage qui n’était pas vraiment du goût esthétique de Timon.

Timon : On va se battre pour ÇA?
Simba : Ce sont mes terres. Aussi ruinées qu’elles soient, j’en suis le roi.
Timon : Eh ben… Tu vas avoir du boulot à faire, une fois au pouvoir…
Pumba : C’est à ce rocher là-bas qu’on doit aller ?
Simba : Exact. C’est là-bas que se trouve Scar. Allons-y.

Le trajet fut rapide, comparé à ce qu’ils avaient parcouru un peu plus tôt. Quelle ne fut pas la surprise de Scar lorsqu’il vit apparaître, sur un rocher le surplombant, la silhouette de Simba, à l’air menaçant. Il la confondit d’ailleurs au premier abord avec celle de son père Mufasa avant de se reprendre.

Scar : Qu… tu es vivant ?! Ah ! Tant mieux ! La régence est finie, je peux sereinement te confier les…
Simba : Ton règne illégitime prend fin ici, Scar.
Scar : Règne ? Non, non, tu n’y es pas du tout, je n’ai fait que veiller sur le trône en ton absence !
Simba : Je n’y crois pas une seule seconde ! VIENS TE BATTRE !
Scar : Noon ! AAaargh ! Je… Noon ! Va t-en ! Gnn… Va t-en, te dis-je !
Simba : Aaaah ! Je… je vais tomber !
Scar : Ciel ! Qu’ai-je fait ?! Je… désolé d’avoir laissé traîner cet os !
Simba : Tu… tu l’avais fait exprès pour que je glisse… tu… ordure… tu avais préparé le terrain… Tu n’as donc aucun scrupule ?!
Scar : Non ! Enfin… tu ne comprends pas ! Même concernant Mufasa… Ce n’était pas ma faute ! J’avais essayé de l’aider mais mes pattes ont glissé ! Tu as déjà essayé de retenir quelqu’un avec tes pattes ? Non, c’est impossible. Il n’y a qu’un singe qui pourrait le faire. Ou un singe un peu plus évolué. Mais je parle, je parle, et je ne t’aide pas. Tiens, cher neveu, je vais quand même essayer de t’aider. Accroche-toi à moi !
Simba : Comme si j’allais tomber dans un piège aussi grotesque ! Je n’ai pas besoin de toi pour m’en sortir ! YAAAH !

D’un puissant bond, le jeune lion se retrouva de nouveau sur la terre ferme, sur Scar qu’il menaçait de ses griffes.


Simba : Maintenant, dis-le !
Scar : Quoi donc ?
Simba : Dis que tu as tué Mufasa !
Scar : Mais enfin… pourquoi je le dirais ? C’était un accident, je ne voulais pas…
Simba : Dis-le !
Scar : C’est mon frère, tout de même ! Ce serait vraiment discourtois de…
Simba : TON ROI TE L’ORDONNE !
Scar : Aaah ! Je… d’accord, j’ai tué Mufasa !
Simba : Bien !
Scar : Mais… pourquoi tu m’as fait dire ça ? Il n’y a personne aux alentours !
Simba : Tu remets en question mes ordres ?!
Scar : Non, non ! Pas du tout ! Vous vous méprenez, messire !
Simba : Je me méprends ? Alors c’est ma conception de la vérité que tu réfutes, traître ?
Scar : Je… pitié !

Laissons là cette scène de combat peu épique et attardons-nous davantage du côté de Sora et de Nala.


Rafiki : Asili t’est reconnaissante pour nous avoir amené ce prisonnier, sœur Nala !
Nala : Je n’ai fait que suivre le chemin qu’Asili a tracé pour moi, ô Grand Prophète.
Rafiki : A présent, et maintenant que nous avons allumé ce bûcher, portons-y l’hérétique.
Sora : Qu… quoi ? C’était pas prévu, ça… J’ai pas le droit à un procès, ou un truc du genre ?
Donald : Asili te jugera lorsque les flammes lècheront ton visage ! Si elle estime que tu dois vivre, tu en ressortiras indemne… sinon…
Sora : C’est pas un peu tout pourri, comme procès ? J’ai même pas droit de faire un discours pour… euh… me repentir ?
Rafiki : Comme tu le souhaites, mais fais vite, hérétique.
Sora : D’accord… Hum, hum ! Voilà, en réalité, c’était pour dire que Rafiki n’était qu’un imposteur.
Donald : BLASPHÈMES !
Rafiki : Quoi ?! Emparez-vous de lui !
Nala : Ce sont là les folies d’un lion condamné, ô Prophète.  Laissons-le finir, et Asili ne l’en jugera que plus sévèrement encore.
Sora : Merci bien, ma bonne dame. Bref, dans votre opinion, Asili est toute-puissante, elle nous façonne, elle nous donne notre beauté, mais aussi tout le reste des qualités… MAIS ALORS je vous le demande : pourquoi est-ce que le « Grand Prophète », son représentant, serait aussi moche ?! Hein ? HEIN ?! Comment ça se fait ? Vous avez vu sa gueule ?! Non mais sérieusement, vous trouvez pas qu’il fait flipper ? Vous voulez suivre les ordres d’un babouin qui fait peur aux enfants ?! Et puis sérieusement, c’est quoi ce cul imberbe ? Un cul sans poils ! Alors que le reste de son corps est tout velu ! C’est bien une preuve de disharmonie de la nature ! Vous suivriez les ordres d’un lascar plus moche que vous ? C’est révoltant !
Nala : Mes… mes sœurs ! Ce jeune lion a raison ! Rafiki ne mérite pas d’être considéré comme le Grand Prophète » de notre chère Asili !
Rafiki : BALIVERNES !
Lionne A : Mais… ne brûlerons-nous pas dans les flammes du noyau de la Terre ?!
Sora : Non mais en fait, je vous explique… Ce serait trop facile d’accéder au bonheur après la mort s’il suffisait de hocher bassement la tête et de dire « oui, maître » au premier couillon cul nu venu. En fait, le truc, c’est que le babouin… ben c’est une sorte d’épreuve pour éprouver votre foi ! Les vrais croyants, eux, seront récompensés en utilisant leur esprit critique !
Rafiki : Ha ! Ce fou veut entraîner la scission de notre groupe ! Ne l’écoutez pas, il est envoyé par le Mal !
Donald : Emparez-vous de lui !
Lionne B : Non, il a raison ! On doit prendre plus de recul ! Notre foi s’en trouvera grandie ! Ce qu’Asili veut, c’est que nous protestions contre le pouvoir de Rafiki ! Alors protestons, mes sœurs !
Lionne C : Faux ! Il parle d’une épreuve visant à éprouver notre foi, mais c’est LUI, l’épreuve !
Sora : Hé ! C’est toi, l’épreuve, sale épreuve !
Lionne C : Débarrassons-nous du Mal !
Lionne D : C’est ce que nous allons voir ! Yaah !
Lionna A : Raaah !
Lionne B : Prends çaaa !
Lionne C : Je vous reconvertirai de force !
Donald : Non, ne vous battez pas ! Nous devons rester unis pour faire face à…
Sora : Bon ben vu qu’elles sont en train de se foutre sur la tronche, on dirait que vous êtes plus que deux !
Rafiki : Je reviendrai ! Et j’aurais une armée de croisés avec moi !
Donald : Hé ! Attendez-moi, ô Prophète !
Nala : Ils s’enfuient !
Sora : Occupe-toi de ramener Donald, Dingo a dit qu’on pouvait encore le rendre normal. Pour ce qui est de Rafiki, il pourra plus faire de mal à grand monde, maintenant…
Nala : Bien, j’y vais ! Dépêche-toi de rejoindre Simba ! Il aura sûrement besoin de ton aide !

Tandis que les lionnes s’affrontaient férocement dans ce qui semblait être la première guerre de religion de l’histoire de la Terre des Lions. Dingo semblait, lui, en fâcheuse posture.

Dingo : Allez-vous en ! Partez, ou bien je vais me fâcher !
Shenzi : Ha ha ! Pour ça, il faudrait déjà que tu sortes de ta carapace, tu ne crois pas ?
Banzai : Ouais ! Vas-y ! Fais pas le lâche ! Sors de là qu’on te croque !
Ed : Arf ! Arf !
Dingo : Oh ! Regardez, là-bas ! Y a… euh… un truc !
Banzai : HEIN ?! QUOI ?! OÙ ÇA ?!
Shenzi : C’est un piège ! Il est sorti ! Il va s’enf... Ah ben non !
Dingo : Moi ? M’enfuir ? Je suis un honorable chevalier royal, moi madame !
Banzai : Un chevalier royal ? Ha ! T’as prêté allégeance à Simba, tête de con ?
Dingo : Non, j’ai placé mon épée au service du roi Mickey !
Ed : Arf ?
Dingo : Pas besoin d’entrer dans les détails ! Cette fois, je ne fuirai pl… Ah ! Sora !
Sora : Coucou. Ils sont où, Simba et Scar ?
Dingo : Tu ne vas pas rester m’aider ?
Sora : Mmh… Oui, tiens, c’est pas une mauvaise idée. En garde, vous trois !
Dingo : Yahaaaa !
Shenzi : Mais… mais… MAIS…. C’est qu’ils font mal, ceux-là ! Ils sont plus puissants que je le pensais !
Banzai : Merde, ouais ! Allez on se casse ! MAINTENANT !
Ed : Arf ! Arf !
Shenzi : PAS LE TEMPS DE RIRE, ED ! FAUT FUIR !
Ed : Pardonnez mon hilarité, très chère, mais celle-ci s’explique par l’expression de terreur qui se lit sur vos deux visages, contrastant avec l’extrême confiance que ceux-ci affichaient quelques instants plus tôt.
Banzai : Ouais, ouais, c’est ça. Allez, on bouge !
Sora : Ils sont rudement nuls, en fait.
Dingo : Quelle honte… Et dire qu’on avait raté deux occasions de leur mettre une raclée alors qu’on en avait les moyens…
Sora : Allez, ‘faut qu’on rejoigne Simba !

Le jeune roi, de son côté, acculait peu à peu son oncle qui s’obstinait malgré tout à ne pas répliquer.

Scar : Écoute, Simba. Je te laisse le trône ! Il est à toi, après tout… et…
Simba : Je ne négocie pas avec les traîtres ! Ce n’est pas si simple, Scar ! Tu ne peux pas profiter de mon trône pendant des années et me le donner à mon arrivée en espérant que je te pardonne !
Scar : Mais enfin ! Tu avais disparu ! Je n’allais pas laisser le trône vide ! Le Royaume serait tombé en ruines !
Simba : Regarde autour de toi, Scar ! Il ne te paraît pas ruiné, MON royaume ?
Scar : Je ne sais pas pourquoi il est comme ça ! J’ai fait tout mon possible, je le j… Aaaah ! Rec… recule !
Sora : Ah ! Les voilà !
Dingo : Tu es sûr qu’il a besoin de notre aide ?
Sora : Maintenant que tu le dis…

Bondissant sur son adversaire qui se débattait tant bien que mal, Simba et lui roulèrent sur plusieurs mètres, jusqu’à ce que, concentrant toute sa force dans ses pattes inférieures, il propulsa son oncle sur plusieurs mètres dans les flammes du bûcher qu’avaient allumé les intégristes.

Scar : AAAAaaaaaargh !
Simba : Enfin fini…
Sora : T’es sûr ? Il a paru un peu facile à battre…
Simba : Il n’a jamais vraiment brillé par sa force ou sa vaillance.
? : Ha ha ha…
Dingo : Que… Ah ! Pat ! Encore toi ! Alors Maléfique t’a transformé en lion, toi aussi… Enfin t’as pas très bonne mine, je vois qu’elle est moins douée pour ça que Donald, quand même…
Pat : Peuh ! Bientôt, Scar se transformera en Sans-cœur et reviendra pour régler vos comptes une bonne fois pour toutes !
Simba : Ah ? Vraiment ?
Pat : Oui ! Son cœur sera dominé par la jalousie et la haine, et il succombera aux Ténèbres qui le rongent ! Ha ha ha ! Il va maintenant revenir pour vous affronter… maintenant !
Dingo : …
Simba : …
Sora : Tu disais ?
Pat : Une petite erreur de timing, rien de plus… Maintenant ! Ou maintenant ! Maintenant ! MAINTENANT, J’AI DIT !
Simba : Dingo, va voir ce qu’il en est.
Dingo : Mmh… Il a l’air de bien brûler.
Sora : Ah oui, je me disais que l’odeur qui flottait dans l’air était pas anodine…
Pat : Non… Raaah… C’est impossible ! Je me suis trompé de personne à corrompre ! Le cœur de ce type était pur !
Sora : Ouais, comme quoi ‘fallait pas se fier à sa cicatrice et à sa tronche terrifiante…
Simba : Alors si je comprends bien, il va maintenant falloir s’occuper de ton cas.
Pat : Raaah ! Tant pis ! J’mets les voiles ! Maléfique sera pas contente, mais elle sera obligée de se passer de lion de garde pour son château ! A plus, les nazes !
Simba : Att… Tss… Trop tard…
Dingo : C’était donc pour ça qu’il était venu ici…
Sora : C’est vraiment scandaleux d’instrumentaliser les animaux, comme ça, en les enlevant à leur monde… Et sinon, Simba, ça en est où, de cette portée de lionceaux, avec Nala ?
Simba : Je ne vois pas de quoi tu veux parler. J’aimerais d’abord restaurer la gloire d’antan de mon Royaume avant d’envisager de féconder les lionnes qui m’auront prêté allégeance.
Sora : « Les lionnes » ? Sacré coquin, tu les gardes toutes pour toi !
Simba : Evidemment. S’il y a un lion pour une demi-douzaine de lionnes, ce n’est pas pour rien.
Sora : Ah oui, tiens, maintenant que tu le dis, c’est un peu logique…
Dingo : Peut-être, mais à terme, ça va pas poser un problème de consanguinité ?
Simba : Ce n’est pas comme si on avait le choix.
Sora : Ouais, j’ai beau avoir la gueule d’un lion, ça me rend pas zoophile pour autant. Je crois que je vais laisser à Simba la joie d’organiser des orgies animalières.
Nala : Sire !
Simba : Ah, te revoilà. Alors ?
Nala : Je vous apporte l’oiseau.
Donald : Lâchez-moi ! Je n’ai rien à dire à des infidèles ! Des non-croyants ! Je mourrai en martyre !
Simba : Tu dis avoir une solution pour le guérir, Dingo ?
Dingo : Oui, je m’y attèlerai dès qu’on sera de retour dans le Gummi.
Nala : Il y a aussi autre chose, mon roi.
Simba : Oui ?
Nala : J’ai trouvé un sac de graines bizarres lors d’une perquisition avec Timon et Pumba dans l’arbre qui sert de tanière à Rafiki. On a essayé les planter au pied de l’arbre, et il a dépéri juste après. On pense que Rafiki a utilisé ces graines pour transformer ces terres en la lande désolée qu’elle est aujourd’hui.
Dingo : Alors voilà la véritable explication… En fait, c’était pour accuser Scar du dépérissement du pays…
Donald : C’est faux ! Vous m’entendez ?! FAUX ! Je vous interdis de blasphémer contre le Grand Prophète ! C’est Asili qui a puni Scar !
Simba : Bon, embarquez-le dans votre vaisseau. Moi, j’ai à m’entretenir avec une hallucination de mon père.

S’avançant jusqu’au bout du rocher qui dominait les landes, Simba poussa un rugissement majestueux, qui trouva un écho chez certaines des lionnes. Peu de temps après, un nuage en forme de lion se forma au dessus du jeune roi qui cherchait à obtenir la reconnaissance de son père.

Sora : Euh… ça le prend souvent ?

Mais alors qu’il s’étonnait de cette scène fort peu commune, le maître de la Keyblade sentit son arme remuer. Alors, la pointant vers le nuage qui commençait déjà à se dissiper au dessus de Simba, il verrouilla la serrure qui y était apparue.

Nala : Et… ça te prend souvent aussi, ça ?
Sora : Ça arrive.
Simba : Plus rien ne vous retient ici, je suppose.
Sora : Exact. J’ai plus qu’à rejoindre Dingo, et on décollera. Mais au fait, qu’est-ce qu’il va se passer, alors, pour les lionnes qui avaient suivi Rafiki jusqu’au bout ?
Simba : C’est simple, elles auront leur tête au bout d’une pique pour avoir osé me défier. J’en ferai sûrement de même avec une autre pour servir d’exemple. Le reste me suivra naturellement, en roi légitime que je suis.
Sora : Ah oui, je vois… Bon ben… longue vie au roi, hein !

Et sur ces mots, Sora rejoignit le Gummi en toute hâte, récupérant instantanément sa forme humaine.

Sora : AAAaaah… Pas fâché d’avoir de nouveau des bras et des jambes, moi…

Il vit alors Dingo sortir de l’une des chambres.

Sora : Alors ?
Dingo : Je l’ai attaché à son lit avec sur les oreilles un enregistrement de Jean-Paul Sartres. D’ici quelques heures, il devrait être lui-même.
Sora : Bien, bien ! Allez ! On décolle !

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 14 Juil - 10:07

Chapitre 27 - Retour à la Case Départ

Sora : Bon, maintenant, il s’agit de faire attention…
Dingo : Oui, prends garde, Sora. Un seul faux mouvement et tout est fichu !

Cela faisait plusieurs minutes que la tension était à son comble, tandis que le Gummi traversait un champ d’astéroïdes particulièrement dense.

Sora : Pfiouu ! Je l’ai échappé belle, là !
Dingo : Un peu, oui ! C’est presque de l’inconscience, d’y aller aussi brutalement !
Sora : Ah, que veux-tu ? Moi j’y vais au culot !
Donald : Dites…
Dingo : Oui ?
Donald : Ca vous dérangerait d’abandonner votre partie de mikados pour m’aider à esquiver ces astéroïdes ?
Sora : Et puis quoi encore ?
Dingo : Je ne vois pas à quoi on pourrait t’être utile. Il n’y a qu’un seul poste de commande pour le pilote…
Donald : Peut-être, mais les deux postes qui sont libres à côté sont pas là pour faire joli, et les canons qu’ils permettent de contrôler seraient pas de trop pour déblayer un peu le champ d’astéroïdes !
Sora : Ça, ‘fallait y penser avant d’essayer de me brûler vif sur la Terre des Lions !
Donald : Oui, bon, je t’ai dit que j’étais désolé ! Tu veux pas que je t’offre des fleurs, non plus ? Et puis j’aimerais bien parler d’autre chose.
Sora : Ça va être difficile, ça. M’est avis que ta conversion, tu vas en entendre parler encore longtemps !
Donald : Génial…
Dingo : Bon, revenons à nos moutons. Sora ? C’est ton tour.
Sora : Ah, oui… Voyons voir… si je retire celui-l… AAAaah ! Donald ! Tu peux pas faire attention, non ?! T’as bousillé notre partie !
Dingo : C’était quoi cette secousse ?!
Dingo : Oh, trois fois rien ! J’ÉTAIS SIMPLEMENT EN TRAIN DE VOUS SAUVER LA PEAU !
Sora : Oui, bon, d’accord. J’vais t’aider, si t’y tiens tant…
Donald : C’est très généreux de ta part, noble Sora, mais j’ai plus vraiment besoin de ton assistance ô combien miraculeuse, maintenant qu’on est sortis de ce foutu champ !
Sora : Ah ben génial, voilà comment on me remercie quand je propose gentiment mon aide !
Dingo : Il y a quelque chose au loin, là, non ?
Donald : Ah, oui, le prochain monde ! Sur lequel on va de nouveau devoir s’immiscer dans les affaires des gens, massacrer des Sans-cœur, laisser Sora sceller sa serrure céleste et repartir comme si de rien n’était.
Sora : Maintenant qu’on s’en rapproche, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part…
Dingo : Oui ! Moi aussi !
Donald : Vous pensez que ce serait… La Cité du Crépuscule ?
Dingo : Ca y ressemble trop pour que ce soit une coïncidence…
Donald : Euh… peut-être mais… quand même, quoi !… ha ha… comment vous voulez que sur toutes les planètes qui composent la galaxie, on revienne sur celle qu’on a quittée il y a pas plus de quelques semaines ?! Les chances doivent être de une sur au moins plusieurs millions !
Sora : Quelle était la chance pour qu’on retombe sur trois mondes qu’on avait déjà explorés avant et qu’on retrouve Mushu, la Bête et Simba ?
Donald : Ouais, t’as pas tort…
Dingo : Tu diras ce que tu voudras, Donald, pour moi c’est bien la Cité du Crépuscule…
Donald : Bon, soit. Et après ? Qu’est-ce qui nous oblige à y atterrir, au juste ?
Sora : Le compteur d’essence.
Dingo : Et puis le peu de nourriture qu’il nous reste dans le frigo. Les vivres ne s’achètent pas toutes seules, tu sais !
Donald : D’accord, d’accord, on va y retourner… De toute façon, ça devrait pas nous prendre très longtemps…

Et sans plus de cérémonie, le vaisseau se posa dans la ville au crépuscule éternel. Une fois les différents besoins du Gummi pourvus, l’équipage se préparait à décoller sans tarder, lorsque…

Bibi : A l’aide ! A l’aaaaiiide !
Donald : Bon, qu’est-ce qu’il se passe, cette fois ?
Sora : Tiens, c’est marrant. Ce type a deux espèces de lueurs jaunes en guise d’yeux. Ça et un visage tout noir.
Donald : En effet, c’est bizarre…
Dingo : Il vient vers nous !
Bibi : Faut aider Seifer ! Il est à l’arène de Struggle !
Sora : Oui, oui, c’est bien, mon petit, mais dis-moi, tes yeux, c’est des vrais ou bien t’as des lentilles spéciales ?
Donald : Ça m’intrigue aussi, à vrai dire
Dingo : Moi je pense qu’ils sont faux.
Bibi : Pas le temps ! S… Seifer !
Sora : Encore quelqu’un à aider… Décidément, la routine nous poursuivra jusqu’ici…
Dingo : Bon, allons-y, alors…
Bibi : Vite ! Vite ! Il est en danger !
Donald : Mais oui, allez, tiens, un munnie. Va jouer, maintenant, zou.

Laissant là le garçon au chapeau pointu dont l’authenticité occulaire restera à jamais un mystère non résolu, le trio se hâta vers le lieu indiqué pour y trouver Fuujin, Raijin, ainsi qu’un robot contenant le cerveau intact de Seifer – si tant est qu’il ait été intact même avant le choc avec le Train Fantôme. Mais le plus important n’était pas tant ces trois personnages, mais plutôt la demi-douzaine de Reflets et de Similis « Berserkers », sortes de gros bourrins armés d’une claymore, qui les encerclaient

Fuujin : C’était bien la peine que Seifer bénéficie de la médecine de pointe de la ville si c’est pour qu’on se fasse battre par ces trucs blancs !
Sora : Maintenant qu’on est ici, autant les aider, j’imagine…

Nos trois compères se débarrassèrent des Similis qui leur faisaient face avec une facilité déconcertante, y compris les plus imposants qui n’eurent pas même le temps de leur faire une égratignure.

Sora : Il serait temps qu’ils nous envoient des plus gros morceaux, ces lascars de l’Organisation XIII. Je m’ennuie, moi.
? : …
Donald : Tiens, quand on parle de l’un des loups alcooliques, en voilà la capuche…
? : …
Sora : Bah alors, tu dis rien ? T’as perdu ta langue ?
? : Ma langue se porte très bien.
Donald : Tu veux te battre ?
? : Est-ce que je ne veux pas ne pas me battre ?
Donald : Quoi ?
? : Tu me demandes de répéter… est-ce parce que tu n’as pas entendu ou bien est-ce pour combler la lenteur de ton cerveau, qui a pourtant parfaitement assimilé mon message, mais peine seulement à l’analyser ?
Sora : Faites gaffe, les gars, on a affaire à un chiant !
? : Et en quoi le fait de faire attention y changerait quoi que ce soit ?
Sora : Ben, je…
? : Nonobstant l’attention que vous me portez ou non, je continuerai à vous parler. Alors dis-moi, porteur de la Keyblade. En quoi prévenir tes amis te confèrerait un avantage contre moi ?
Sora : Euh…
Donald : Apparemment, celui-là s’amuse à torturer les plus faibles. Sora, bouche-toi les oreilles, t’es sa cible prioritaire.
Sora : Fais plutôt gaffe à ce qu’il ne s’attaque pas à toi, il risquerait de te convertir.
Donald : J’AI DIT QU’ON NE PARLAIT PLUS DE ÇA !
? : Par le plus grand des hasards, auriez-vous vu un homme nommé Ayel ? Il nous cause quelques soucis, ces derniers temps…
Dingo : Même si on l’avait vu, tu crois qu’on te le dirait ?
Sora : Ouais ! Pour avoir des infos, ‘faut mettre la main au porte-monnaie, mon bonhomme ! On a rien sans rien !
? : Et qu’en serait-il de l’usage de la force ?
Donald : T’es tout seul, on est trois. Tu penses pouvoir nous intimider ?

En guise de réponse, le membre de l’Organisation XIII enleva sa capuche, révélant un visage dur, orné de deux cicatrices en forme de croix. Quant à ses cheveux, ils étaient d’un bleu… très bleu. Très très bleu.

? : …
Dingo : Ouah !
Sora : Merde, il a une tête de gros balèze. On est pas de taille !
Donald : C’est ça, à d’autres ! Je suis sûr que c’est une lavette !
? : …
Donald : Viens te battre !
Sora : Ne l’écoutez pas, monsieur. On le connaît pas. Il squatte notre vaisseau de temps en temps, mais à part ça, on fait pas équipe, hein ! La preuve, l’autre fois, il a essayé de nous tu…
Donald : COMBIEN DE FOIS IL FAUDRA TE DIRE DE NE PLUS PARLER DE ÇA ?!
Sora : Vous voyez comme il est agressif ? Il a visiblement une dent contre nous. Enfin du point de vue anatomique, il a pas de dent, vu que c’est qu’un canard ; mais sur le plan métaphorique, c’est autre chose. Enfin tout ça pour dire qu’il manquera à personne, quoi.
? : …
Donald : Bon, j’en ai marre de ton silence. Je t’attends de palme ferme ! Qu’est-ce que t’attends ? Que je t’insulte ?!
? : …
Donald : Quoi ? T’as peur de te battre ? En fait tu t’es jamais battu, c’est ça ?! Tes prétendues cicatrices, c’est juste un accident de ciseaux à pointes arrondies, je parie !
? : Vous me désespérez.

Et sur ces mots, ce membre peu loquace de l’Organisation fit apparaître un vortex sombre.

Donald : Psst… Dès qu’il est parti, on le suit dans ce portail !
Sora : Quoi ?! T’es malade ?!
Donald : On a fait le tour des différents mondes, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse d’autre ? Qu’on y retourne à nouveau ?! Non, non, il faut en finir tout de suite !
? : Je ne vous le conseille pas… Ce « Riku » que vous cherchez gardera de bien mauvais souvenirs de notre monde…
Sora : Riku… Riku… ça me dit quelque ch… Ah ! Riku ! Qu’est-ce que vous lui avez fait, m’sieur ?!
? : …

Sans rien répondre, l’homme mystérieux s’engouffra dans son portail, qui disparut aussitôt.

Donald : Merde, même pas le temps de foncer… Il a tout prévu, le bougre…
Dingo : Un individu hautain, énigmatique et terriblement classe… à tous les coups, ça ne devait pas être du menu fretin…
Sora : N’empêche, Donald, ça m’étonne qu’il t’ait vouvoyé !
Donald : Hein ?
Sora : Ben oui, quand il a dit « Vous me désespérez ».
Donald : Mais non, crétin, il s’adressait à nous trois en disant ça.
Sora : Tu crois ? J’me suis montré correct, pourtant…
Donald : C’est pas suffisant pour dissimuler ta bêtise immanente.
Sora : J’ai pas tout compris mais tu m’as insulté, là, non ?!
Dingo : Calmez-vous, vous-deux… Oh, tiens, les gens qu’on a défendus sont là.
Fuujin : Fais ça vite, Seifer.
Seifer : 0u1, d’4cc0rd.
Raijin : Il me fait flipper, ce Cyber-Seifer…
Fuujin : Je vois pas pourquoi.
Raijin : Quelque chose à voir avec sa voix, je crois… et puis aussi le fait qu’il puisse tirer des lasers avec les yeux, aussi…
Seifer : V01c1 l3 tr0ph33 du m3ill3ur c0mbatt4nt d3 n0tr3 v1ll3. 1l v0u5 r3v13nt d3 dr01t.
Sora : Ha ha, allons… t’es bien gentil, mais j’ai pas besoin d’un truc pa…
Seifer : Pr3nd5-l3.
Dingo : Oh, merci !
Sora : Quoiiii ?! Mais… non ! Ça devrait être à moi ! Je le veux ! T’en as pas un deuxième ?! Allez, donne-le moi ! Tu t’es trompé, lui c’est Dingo ; c’est moi, Sora !

N’accordant pas même un seul regard au maître de la Keyblade, Seifer s’éloigna dans un fracas métallique, suivi de près par ses deux sbires.

Donald : Je crois que t’as une touche, Dingo.
Dingo : Pas mon genre.
Sora : Bon, c’était une très bonne blague, ho ho ho, mais maintenant, tu me donnes le trophée ! Alleeeez, s’il te plaît…
Donald : Attends, il va quand même pas te filer le gage d’amour de ce gusse, ça doit avoir une forte valeur sentimentale, ha ha. T’as plus qu’à le laisser prendre la poussière sur une étagère.
Dingo : … ou le revendre à la première occasion.
Donald : Aussi.
Sora : Pff… tiens, voilà quelqu’un…
? : Hé ! Salut les gars ! Je vous cherchais partout…
Sora : « Les gars » ?
Donald : On se connaît ?
Dingo : Son visage me dit quelque chose…
? : Ben oui ! C’est moi, Pence !
Donald : Je réitère ma question : on se connaît ?
Sora : Ah, oui ! Pence ! C’était un des types qu’on a rencontré à notre réveil.
Dingo : Voilà ! Merci, Sora.
Sora : Même que vous avez essayé de violer ses potes.
Donald : On a pas « essayé de les violer ». On a « essayé de négocier des rapports tarifés avec eux ». Et ça a été un échec, point. Je vois pas pourquoi on devrait en faire tout un plat.
Donald : Maintenant que vous en parlez, je m’en rappelle un peu, des trois drogués.
Sora : Et encore, ça a l’air d’aller, là, il a l’air relativement clean…
Pence : Ouais, les temps sont durs.
Donald : C’est très bien, tout ça, mais qu’est-ce que tu nous veux, au juste ?
Pence : Tu t’appelles Sora, toi, c’est bien ça ?
Sora : Aaah ! J’suis célèbre !
Donald : Peut-être pas pour de bonnes raisons…
Sora : Hé, laisse-moi savourer mon heure de gloire, toi !
Pence : Y a une fille qui te cherchait, toute à l’heure.
Sora : En plus ?! Décidément, le succès s’est fait attendre, mais me voilà finalement prêt à embrasser ma carrière d’idole galactique !
Pence : Tu dois sûrement la connaître, elle s’appelle Kairi.
Sora : KAIRI ?! Un peu que j’la connais !
Donald : Oh, encore elle…
Dingo : Après tout ce temps passé à sa recherche, c’est maintenant elle qui est après lui… Quelle ironie…
Donald : En tout cas, pour la célébrité, c’est pas encore ça, hein. Finalement, c’est pas une heure de gloire que t’as pu savourer, mais à peine plus d’une minute.
Sora : Ben ça m’a quand même donné un avant-goût de ce qui m’attendra quand on aura encore sauvé l’univers !
Donald : Ouais, si seulement les gens pouvaient être au courant de nos actions et nous être un peu plus reconnaissants…
Pence : Mais sinon… euh… vous en avez quelque chose à faire, de ce que je viens de dire ?
Sora : Mmh… Où j’en étais, moi… ? Ah, oui… KAIRI ! Tu l’as vraiment vue ?!
Pence : Ouais, elle te cherchait, elle disait venir d’une île paumée. Elle avait un chien avec elle.
Dingo : Pluto ?!
Sora : Parce que c’est un chien, ce serait forcément Pluto ?
Donald : A part lui, t’as croisé beaucoup de chiens pendant nos aventures, dernièrement ?
Sora : Tu marques un point…
Donald : J’ai perdu le compte de mes points depuis un moment.
Sora : T’as vraiment mauvaise mémoire, alors…
Donald : C’est pas ce que j’insinuais.
Pence : Hum, hum…
Sora : Ah, oui, Kairi… Tu peux nous mener à elle ?
Pence : Justement, on a un léger problème…
Sora : Raaah, me dis pas qu’on s’est ratés et qu’elle est partie ?
Pence : Partie, oui, mais contre sa volonté, en fait.
Donald : Comment ça ?
Pence : Venez, les autres vous expliqueront mieux que moi.

Marchant sur les pas du petit gros, nos amis se retrouvèrent bien vite devant la gare de la ville, où les attendaient Hayner et Olette.

Donald : Ah, oui, je me rappelle de vos têtes à vous, par contre. En fait, c’est seulement la tronche de l’autre, là, qui m’a laissé totalement indifférent.
Hayner : Ouais, il a un visage assez banal. Il passe toujours inaperçu, ce con.
Pence : Hum… Je… je suis toujours là…
Hayner : Oui, d’ailleurs si tu pouvais aller nous chercher des rafraîchissements, ce serait gentil de ta part. Je te rappelle qu’on a des invités. Allez, active-toi !
Pence : Euh… d’accord…
Sora : Merci mon brave.
Dingo : Tu es un amour, Pance.
Pence : Pence. Je m’appelle Pence.
Olette : Non mais tu vas pas leur raconter ta vie, non plus ! Allez, fonce, nos gosiers comptent sur toi !
Pence : Oui, oui, j’y vais !
Sora : Bon, vous pouvez m’expliquer pourquoi Kairi n’est pas avec vous ?
Hayner : Alors voilà… On était tranquillement dans notre repaire, quand…

Il semblerait qu’un flashback s’impose !

Olette : Allez, Kairi. Essaie, au moins, ça détend, tu verras.
Kairi : Je sais pas trop… Un jour, sur l’île, Tidus avait essayé de fumer du Paopu. Il est sorti du coma quatre ans plus tard…
Hayner : Ouaaais, mais c’est pas de ton Kaoku chimique, là, c’est naturel !
Kairi : Ca s’appelle Paopu, et c’est un fruit. C’est parfaitement naturel !
Hayner : Ben non, si c’était naturel, ça pourrait se fumer sans problème. On t’a jamais rien appris, à toi ?
Kairi : On m’a appris les méfaits de la drogue ! J’y toucherai pas ! C’est mal ! Tout comme le sexe avant le mariage et l’avortement !
Olette : Oh, l’autre, comment elle est toute prude !
Hayner : T’es vraiment marrante, Karai !
Kairi : Kairi !
Hayner : Non, non, moi c’est Hayner. Kairi, c’est toi.
Kairi : Tu le fais exprès ?
Pence : Il est toujours comme ça après avoir abusé un peu du spliff.
Kairi : Je suis bien contente d’avoir refusé d’y toucher !
Olette : Ouais enfin tu respires la fumée depuis plus d’une minute, là ! Combien de temps tu vas résister avant de te mettre à délirer ?
Kairi : Je préférerai encore me faire enlever pour de vrai par ce type louche en manteau noir !

Comme pour répondre à cette invitation, un portail noir apparut au centre de la cachette, et en sortit ledit type louche, un sourire aux lèvres.

Kairi : J’ai changé d’avis ! File-moi ça, toi, et vite !
Pence : Hé ! C’est ma part, ça ! J’avais économisé pendant…
Olette : Laisse-la faire, Pence. Tu vois bien qu’elle prend son envol. Elle aussi elle va voler loin et haut… Haaa…haa…
Ayel : Désolé mais c’est pas ça qui va me faire renoncer. Dépêche-toi de me tendre le bras et de crier en te débattant qu’on en finisse.
Kairi : Jaaamaaais, j’parle pas avec des cheveux rouuuges… même si y a un visage en dessous !
Hayner : Ah ben ça… toute la part de Pence y est passée !
Pence : Ma part… ma précieuse part…
Ayel : Bon, je suppose que j’ai pas d’autre choix…
Kairi : Arrière ! Démon ! Sale communiste ! Vilain rouge ! Je t’ai reconnu ! Tu vas périr dans les flammes du feu !
Ayel : Ben voyons… Allez, viens par là.
Kairi : Noooooon ! Bouhouhouuu, j’veux pas y alleeeeeer…
Ayel : Mais si, il faut y aller. Viens, t’auras une sucrerie.
Kairi : Ooooh ! C’est… vraaii ?
Ayel : Mais oui, monte dans mon portail, et je te donnerai un bonbon.
Kairi : Ouaaais… un bou… bon… bon… Oh, j’tiens plus debout…
Ayel : Voilà, viens, prends ma main. C’est bon ?
Hayner : Hé, Olette, file-moi mon briquet, là-bas, tu veux ?
Ayel : Euh… vous essayez pas de m’empêcher de l’enlever ?
Hayner : Ah ben non, c’est pas notre problème, ça.
Olette : Ouais, elle s’est foutue dans la mouise, elle assume. Nous on était juste là pour lui faire découvrir les joies du bédot.
Pence : En plus, elle m’a piqué ma part…
Kairi : Oooh… C’est… un mur, là-bas ? Mais oui ! C’est un mur ! Youhouuu… le muuuur… hi hi hi…
Ayel : Ah bon… ben bonne journée, alors… Oh, et une dernière chose…
Hayner : Mmh ?
Ayel : Rien. Je dis bien… RIEN… ne vaudra JAMAIS les joies de la vodka. Me suis-je bien fait comprendre ?

Ce disant, l’homme aux cheveux flamboyants semblait particulièrement menaçant, et le cercle de flamme qui brûlait autour de lui ainsi que l’étincelle de rage qui luisait dans ses yeux n’étaient pas pour rien dans cette aura intimidante.

Hayner : D’accord.
Olette : Compris.
Pence : On l’dira plus, m’sieur.
Ayel : Bien !

Retournant chercher Kairi qui s’était éloignée pour s’extasier devant des briques, Ayel retourna alors dans son portail noir, suivi in extremis par le chien de Dingo.

Hayner : …
Pence : …
Olette :…
Hayner : Vous trouvez pas qu’y a beaucoup plus de fumée que d’habitude ?
Pence : Il a mis le feu à nos stocks pour l’hiver !
Olette : Vous pensez à ce que je pense ?
Pence : On va tout perdre ! On est foutus !
Hayner : On va passer une soirée mémorable !
Olette : Point pour Hayner. Pence, ton gage est de nettoyer tout ce qu’on aura fait ce soir, et Dieu sait qu’avec ce qui nous attend dans les prochaines heures, le repaire va être bien dégueulasse demain !

Et maintenant, retournons dans le présent.


Sora : Alors ça a été finalement, pour nettoyer ?
Hayner : On a trouvé plus simple en changeant de repaire. L’autre était irrécupérable.
Donald : En tout cas, il semblerait que cet Ayel fasse bande à part avec l’Organisation et opère seul… mais pourtant, il en avait après Kairi… Bizarre…
Olette : Qu’est-ce que vous allez faire, maintenant ?
Sora : C’est une très bonne question…
Dingo : Pour ma part, je n’en sais absolument rien…
Donald : Déjà, je suppose qu’il faudrait que tu scelles la serrure céleste qui est ici, non ?
Sora : Ouais, bon, plan. Voyons voir, qu’est-ce qui pourrait servir à faire apparaître la serrure… ?
Hayner : J’ai pas tout compris, là… vous cherchez quoi, au juste ?
Donald : C’est un peu complexe, mais disons qu’on doit trouver un objet qui a une certaine valeur narrative sur ce monde pour le donner à Sora. Normalement, si c’est le bon, il pointe dessus sa Keyblade – une espèce de grosse clé très très moche qui fait de lui une sorte d’Elu de seconde main – et là, le paysage disparaît autour de lui, le laissant seul avec un trou en forme de serrure dans les nuages, vers lequel il tire une espèce de rayon laser qui verrouille le trou. Après ça, en théorie, le monde est sauvé, mais j’ai jamais vu aucune différence.
Hayner : Eh beh…
Olette : Je serais curieuse de voir à quoi vous ressembleriez défoncés, quand je vois ce que vous débitez comme conneries en étant nets…
Sora : Oh ! Vous croyez qu’un peu de votre drogue pourrait servir pour faire apparaître la serrure ?!
Hayner : Non mais ça va pas ?! C’est à nous !
Olette : Ouais ! C’est pas parce que j’ai dit que je voulais vous voir fumer que j’aimerais pour autant que ce soit avec MA came !
Sora : Bon, bon, d’accord…
Dingo : Et ce trophée ?
Donald : Tu voulais pas le revendre ?
Hayner : Quoi, ce truc ? C’est en toc. Les prétendues perles sont simplement des Dragibus.
Sora : Oh, dommage, y a même pas de noir dessus…
Dingo : Oui, tout le monde préfère les noirs.
Donald : En tout cas…
Dingo : Attention !
Sora : Aah !

Sans que nul ne sache comment il a bien pu faire son compte, sur un sol pavé et régulier, notre protagoniste un peu limité trébucha en laissant s’échapper de ses mains le trophée. Lorsque celui-ci atteignit le sol dans un grand bruit, les dragibus multicolores se répandirent aux quatre coins de la place.

Donald : Mais comment tu fais ton compte, toi ?!
Sora : J’en sais rien !
Hayner : Bon, en voilà au moins un que j’ai pu récupérer…
Dingo : T’as pas l’intention de le manger, quand même ?!
Hayner : Tu rigoles ?! Non, je vais la donner à Pence. C’est comme ça qu’on s’achète sa gratitude et son « amitié », Olette et moi. Du coup, il ose pas se plaindre quand on lui demande de faire nos corvées…
Sora : C’est malin, ça. Tiens, Donald, tu veux ce dragibus rouge ?
Donald : T’aurais au moins pu faire l’effort de le ramasser discrètement…
Sora : Tiens ? Il brille bizarrement…
Olette : Ils sont peut-être génétiquement modifiés…
Donald : A mon avis, c’est suffisamment chimique et synthétique comme ça…
Hayner : La prochaine fois, on fera goûter à Pence avant, histoire de voir si c’est sans danger.
Sora : Hé ! Ma Keyblade ! Ça y est, on a trouvé la serrure !
Donald : Alors c’est un dragibus qui ouvre la serrure céleste, cette fois-ci ? Splendide… Je sens que la cohérence et la Raison s’effritent un peu plus à chaque seconde que je passe en ta compagnie…
Sora : Et voilà ! C’est scellé !
Hayner : Eh ben on dirait que vous aviez raison…
Olette : Mais non, on a tous été témoins d’une hallucination, c’est tout ! En ce qui concerne Hayner et moi, c’est logique avec ce qu’on a fumé, mais vous, vous devez vraiment pas être normaux…
Sora : C’est ça, ouais. Sur ce, à plus ! D’autres cieux nous attendent !
Donald : C’était rudement rapide, quand même…
Dingo : Tant mieux, j’aime pas m’attarder sur des planètes qu’on a déjà visité. Ca me donne l’impression de tourner en rond.
Donald : C’est pas qu’une impression, on tourne VRAIMENT en rond.
Sora : Allez, retour au Gummi !
Hayner : Comment ils font ?
Olette : Comment il font quoi ? Pour être cons ? Je sais pas. C’est peut-être inné.
Hayner : Nan, comment ils font pour se téléporter jusqu’à leur vaisseau juste en marchant sur ce point de sauvegarde ? T’imagines ? Ce serait super d’aller à la cachette comme ça…
Olette : Tu te creuses la tête pour pas grand chose, Hayner. C’était rien qu’un délire issu de ton imagination. Tout comme eux, d’ailleurs, et pareil aussi pour Kairi, ou ce type encapuchonné. Même Pence, si ça se trouve. On les imagine tous dans nos têtes parce qu’on est com-plè-te-ment défoncés, voilà tout.
Hayner : Ouais, ça explique pas mal de choses…
Pence : Me revoilà ! J’ai apporté des rafraîchiss… Hé ! Où ils sont, les autres ?
Hayner : Les autres ? Quels autres ? J’vois pas de quels autres tu veux parler, moi. Allez, file-moi ce verre, j’ai soif !

Fin du Chapitre
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Chapitre 28 – Le Calme avant la Tempête de Ouf’


Sora : Raaah, c’est vraiment déprimant…
Donald : Quoi donc ?
Sora : Notre situation ! On a fait le tour des mondes, et tout ça pour quoi ?! Pour être pas plus avancés qu’avant ! On a battu un seul membre de l’Organisation, et encore, il s’est enfui ! En plus de ça, on n’a toujours aucune piste sur le Roi ou sur Riku, et comme si ça suffisait pas, maintenant c’est au tour de Kairi de disparaître !
Dingo : Disons que le point positif de tout ça, c’est qu’on est plus forts qu’avant. Je veux dire, à force de combattre sur tous ces mondes, on a acquis de l’expérience, et ça c’est pas rien.
Sora : Ouais, c’est vrai, t’as raison…
Donald : Maintenant, passons aux points négatifs… Bon, déjà ça nous fait plusieurs semaines de moins à vivre ; notre porte-monnaie est beaucoup plus petit qu’avant ; les conneries auxquelles on a été forcés d’assister ont causé des dégâts irréparables à nos cerveaux, surtout au mien… c’est pas que vous vous serviez pas des vôtres, mais disons simplement qu’il y avait moins à perdre. Et puis on a aussi attiré les foudres de Maléfique et de l’Organisation XIII, je pense…
Sora : …
Donald : Enfin il faut voir les choses du bon côté : si Kairi gît quelque part dans un caniveau la gorge tranchée, ça fait une personne de moins à chercher.
Sora : …
Dingo : Ecoute, Sora. Si tu as besoin de pleurer, je comprendrai…
Sora : Je peux frapper Donald, plutôt ?
Dingo : Ça aussi, je comprends parfaitement.
Donald : Qu… Hé ! Nan ! Lâche-moi !
Dingo : Mmh… Maintenant, où est-ce qu’on pourrait bien aller… ?
Tic : Sora ! Donald ! Dingo !
Tac : La Forteresse Oubliée est enveloppée de ténèbres !
Sora : Aaaah ! C’est qui, eux ?!
Donald : Sérieusement, Sora… Tu t’en souviens pas ?! Tic et Tac sont avec nous depuis qu’on est partis de chez Maître Yen Sid, et ils étaient même là avant !
Sora : Ah oui, c’est possible…
Dingo : Je dois reconnaître qu’ils sont très discrets.
Sora : Mais… mais alors c’est vous qui me volez mes slips depuis plusieurs jours ?!
Tic : Je peux tout expliqu…
Tac : Non, non ! C’est pas nous ! C’est la faute de… des gnomes voleurs de slip !
Sora : Ah bon…
Donald : En tout cas, si la Forteresse Oubliée est en danger, on ferait mieux d’y aller, j’imagine. Plein gaz dessus ! Allez viens, Sora, tu engueuleras ces deux menteurs plus tard.
Sora : Tu penses qu’ils mentent ?
Donald : …
Tic : On ment pas !
Tac : C’est la vérité vraie !
Donald : Noooon, c’est vrai, suis-je bête. Les gnomes voleurs de slip ont fait une razzia dans le Gummi voilà quinze jours. Je les ai chassés à coup de balai, mais plusieurs sont sûrement restés.
Sora : T’aurais pu m’en parler, quand même. J’aime pas qu’on me fasse des cachotteries, tu le sais bien.
Donald : MAIS BORDEL, C’ETAIT DE L’IRO… Oh et puis débrouille-toi !

Il ne fallut guère de temps, au vu de la proximité de la Forteresse Oubliée, pour y arriver. Nos héros, depuis le cockpit, purent ainsi confirmer les dires des deux rongeurs avant de descendre pour découvrir la cause d’un tel phénomène.

Donald : Voyons voir… La ville tombe en ruine, les maisons sont toutes fermés à double-tour, le château au loin est peint en jaune vif très moche… Je vois aucune différence avec notre précédence visite.
Dingo : Si ! Regarde mieux autour de toi, Donald ! La ville est remplie de…
Sora : De Sans-cœur ?
Dingo : Non, de mendiants ! Il y en a plein recroquevillés au coin des rues…
? : Dites… Vous auriez pas un sandwich ?
Donald : Nan ! Casse-toi ! Allez ! Du vent ! Va trouver un boulot au lieu d’emmerder les honnêtes gens !
Sora : Quelque chose ne va pas…
Dingo : Oh, par contre tu avais raison, Sora, il y a aussi des Sans-cœur…

En effet, une troupe de soldats Sans-cœur parcourait la ville, ignorant les mendiants comme si ceux-ci, dénués de cœur, ne les intéressait pas.

Donald : C’est drôle comme les Sans-cœur aussi montrent une disposition particulière à passer à côté des mendiants en faisant semblant de ne pas les voir…
Dingo : Oui, ils nous ressemblent beaucoup plus qu’on le pensait.
Sora : Hé, regardez ! C’est pareil pour les Similis, apparemment !

Là où Sora pointait le doigt, une bande de Similis se déplaçait, croisant finalement la troupe de Sans-cœur. S’ensuivit entre les deux groupes une bataille féroce, dont aucune des créatures ne réchappa.

Donald : Les gars, je crois qu’on a atterri en pleine guerre de gangs.
Sora : C’est bien notre veine, tiens…
Dingo : Allons, ne tirons pas de conclusion trop hâtive… Allons plutôt demander à un habitant.
Donald : Tu en vois beaucoup, dans le coin ?
Sora : Là-bas !
Donald : Mmh… Il me dit quelque chose…
Sora : A moi aussi.
Dingo : Oui, tu lui as vomi dessus.
Sora : Ah ?
Dingo : C’est Cloud Strife, que tu as combattu au Colisée. Il arrêtait pas de te faire voltiger avec son attaque « Aquilon », alors t’as été pris de nausées et t’as dégobillé sur ses vêtements.
Sora : Ah, oui… Enfin c’était bien fait pour lui.
Donald : J’espère qu’il ne se rappelle pas de toi… Hé ! Toi ! Tu peux nous dire ce qu’il se passe ?
Cloud : …
Dingo : Youhouuu, on est là, devant toi ! Pourquoi tu parles pas ? Tsss, oublie-ça… C’est dommage, t’étais pourtant mon genre…
Cloud : Allez vous-en.
Sora : Quoi ? Tu veux dire que ce monde est devenu super dangereux et que tu crains pour nos vies ? Comme c’est gentil !
Cloud : Non, je veux dire que vous me gênez. J’aime pas les gens.
Sora : Ah. Oui. Bon. C’est un peu moins sympa, là, tout d’un coup…
Donald : Aucune importance, on a juste besoin d’un petit renseignement…
Cloud : Il sera bientôt là…
Sora : Qui ça ?
Cloud : …
Sora : De qui tu parlais à l’instant ?
Cloud : …
Sora : Voyons voir… euh… est-ce que c’est le chef de l’Organisation XIII ? Le percepteur d’impôts ? Cthulhu ? Un livreur de pizza ? Si oui, ça t’a coûté combien ? J’ai envie d’une pizza, là, tout d’un coup…
Donald : Bon, laisse tomber, Sora. Tu vois bien que ce couillon-là cherche trop à se la jouer sombre et mystérieux pour daigner nous répondre.
? : Cloud !
Cloud : ‘Chier…
Dingo : Oh, Aerith !
Aerith : Oui, oui, c’est ça, bonjour. Dis-donc, Cloud, qu’est-ce que tu fais à traîner ici avec tous ces Sans-cœur et ces Similis qui rôdent ?! Tu crois que le ménage, chez moi, il va se faire tout seul ?
Cloud : T’es pas ma mère.
Aerith : Et si je l’étais ?
Cloud : …
Aerith : …
Cloud : Tu sais que dans certaines civilisations antiques, l’inceste n’était pas prohibée ?
Aerith : Tu es répugnant.
Cloud : Enfin j’veux dire… Euh… va-t-en, Aerith, j’suis pas d’humeur. J’suis grave vénère, là. Ouaip.
Donald : Et voilà, il nous refait le coup du regard sombre et de la voix d’outre-tombe. Tiens, Aerith, tu peux bien nous renseigner, toi. Qu’est-ce qu’il se passe ici, au juste ?
Aerith : On est un peu surmenés ici. Le nombre de Sans-cœur a augmenté, même chose pour les Similis. Cloud est inquiet parce qu’on a aussi aperçu son pire ennemi… et comme si ça ne suffisait pas, un concert de Rhumstein ne va pas tarder à avoir lieu devant le château, et tous les billets ont été vendus avant même qu’on puisse en acheter !
Sora : Qu’est-ce que c’est, Rhumstein ?
Donald : Du métal industriel, il me semble.
Dingo : J’ai toujours aimé le milieu de la sidérurgie… ce côté viril, ces muscles huilés qui battent l’acier…
Donald : Je parle de musique, là.
Dingo : Oh…
Aerith : En tout cas, Jean-Loup a campé devant le guichet longtemps avant qu’ils vendent les billets, et pourtant il n’a rien eu. On pense qu’ils ont tous été précommandés avant.
Dingo : Jean-Loup ? C’est le nouveau nom de Squall, c’est ça ?
Aerith : Oui.
Sora : Mais en quoi ça nous concerne ?
Donald : Je crois que je commence à saisir…
Sora : Comment ça ?
Donald : La prolifération des Sans-cœur et des Similis… j’ai le pressentiment que Maléfique et l’Organisation XIII cherchent à assister à ce concert… Et ça dure depuis un moment. Ce rassemblement qu’on avait vu il y a de cela plusieurs semaines, c’était pas un nouveau Woodstock avec des Sans-cœurs hippies, c’était ces cons qui attendaient le concert !
Sora : Mmh…
Donald : Et donc… les types qu’on a croisé en arrivant étaient pas des mendiants, ils campaient simplement ici pour avoir une meilleure place histoire de voir le concert de loin, vu qu’ils n’avaient pas de billets..
Dingo : Oui, et vu leur air misérable et leur faim, ils doivent être là depuis des lustres…
Aerith : Ce doit être la même chose pour Sephiroth. Je me doutais bien qu’il était fan, lui aussi. En même temps, avec des cheveux aussi longs, ça ne doit pas être difficile pour le headbanging…
Sora : Le quoi ?
Donald : Et voilà qu’on part dans les termes techniques… Ecoutez, j’en ai strictement rien à secouer de ce groupe, mais il va bientôt se passer quelque chose de lourd dans le coin, et si Maléfique et l’Organisation XIII sont ici, on peut sûrement profiter de l’occasion pour tous les éliminer en même temps.
Sora : C’est vrai, on n’aura pas de nouveau ce genre d’opportunité avant un bon bout de temps.
Dingo : Vous pouvez comptez sur moi !
Aerith : Cloud, est-ce que tu vas aller avec eux ?
Cloud : …
Aerith : Ce sera l’occasion pour toi de battre Sephiroth une bonne fois pour toutes !
Cloud : Mmh…
Aerith : Oui, je sais, si tu le bats, lui et la part de ténèbres qui est en toi, tu n’auras plus d’excuse pour te renfermer dans ton coin et bouder pour jouer les héros sombres et solitaires, mais il le faut.
Cloud : Mais c’est pas juste…
Aerith : Qu’est-ce que tu attends, au juste ? Qu’il me tue ?
Cloud : Oh, tout de suite, t’essaies de me prendre par les sentiments… Quand bien même ça arriverait, j’ai des queues de phénix plein les poches, alors t’inquiète pas…
Aerith : Cloud…
Cloud : J’vais y réfléchir.

Et là-dessus, l’ex-membre du SOLDAT tourna les talons en se mettant en quête d’un coin plus isolé pour y prendre un air pensif et faire la moue en toute quiétude.

Donald : Il est souvent comme ça ?
Aerith : Avant, tout était différent… Il y a très longtemps, il était un peu comme toi, Sora. Et moi, j’étais infecte avec lui. Et puis il y avait… Enfin bref, tout ça n’a pas d’importance.
Sora : On fait quoi, maintenant ?
Dingo : Et si on allait voir Merlin ?
Donald : Pourquoi pas, ouais. S’il y a bien quelqu’un ici qui puisse nous mettre sur une piste, c’est lui.
Sora : Voyons voir… Le QG du Comité de Restauration de la Forteresse Oubliée, c’est… euh… par là ?
Donald : Il me semble que la dernière fois qu’on est venus, J’avais vu des panneaux indiquant sa direction. Vous en voyez ?
Dingo : Euh… Il y a bien un panneau, là, mais…
Sora : Mais ?
Dingo : Ca dit plutôt « QG du Fanclub de Rhumstein »
Sora : Eh beh, ils ont le sens des priorités, eux…
Donald : Ou alors ils ont tout simplement compris que l’état de la Forteresse Oubliée était irrécupérable, et qu’il était inutile d’essayer de la restaurer.
Dingo : Ou bien ils sont vraiment très fans de ce groupe-là.
Sora : On verra bien !

Et en effet, ils le virent bien, très bien même. A en juger par les énormes affiches et les gigantesques « R » estampillés d’une bouteille de rhum ainsi que les montagnes d’albums trônant dans un coin de la pièce, la dévotion quasi-fanatique de leurs amis n’était plus à prouver.

Merlin : Qui êtes-vous ?! Que faites-vous ici ?!
Sora : Tu pourrais faire un effort de mémoire, j’en ai marre de me présenter à chaque fois ici et de devoir montrer patte blanche.
Donald : D’ailleurs, il est devenu quoi, ce pense-bête magique qui permettait de retenir nos noms ?!
Youffie : Il a renversé son café dessus.
Dingo : Ah, Youffie !
Youffie : Du coup, après ça, il appelait tout le monde « Tâche de Café ». Cid en a eu marre, alors il a brûlé son foutu calepin. Bon, par contre, du coup, il nous a oublié aussi, nous.
Merlin : Je vous préviens, je vais appeler la police !
Youffie : Laisse, Merlin, je m’en occupe.
Merlin : Bien, bien. Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous avez l’air digne de confiance.
Youffie : On vous attendait justement, les gars !
Donald : Comment ça ? Vous saviez qu’on allait venir ?!
Youffie : Evidemment ! On a remarqué que vous arriviez toujours au moment où on était au plus profond de la mouise. Du coup, on était certains que vous seriez là pour nous venir en aide !
Sora : Je savais pas qu’on était si prévisible…
Dingo : C’est pas nous qui le sommes, c’est le script.
Donald : De quoi tu parles, Dingo ?
Dingo : Rien, rien, je divague.
Sora : Et donc pourquoi est-ce que vous avez besoin de notre aide, exactement ?
Youffie : Je suppose que vous avez vu un peu quel pouvait être notre problème en vous baladant dans la ville… Y a plus aucune place pour le concert de Rhumstein, et nous, on est des fans A-BSO-LUS !
Donald : C’est drôle, la dernière fois qu’on est venus, j’ai vu aucune trace de votre fascination pour cet enchaînement de bruits.
Youffie : Mais justement, mon canard, c’était genre super fulgurant, tu vois ? Là, comme ça, pouf, tous fans. L’illumination, quoi. Bref, Cid et Jean-Loup ont peut-être trouvé un moyen d’assister au concert, même si c’est pas super légal. En fait, on a trouvé la trace de l’ordinateur qu’utilisait Ansem dans la Forteresse Oubliée.
Donald : Quoi ?! Mais… il doit contenir des informations très précieuses sur les Sans-cœurs !
Youffie : Ouais, ouais, peut-être, mais le truc, c’est que c’est cet ordinateur qui a été utilisé pour faire imprimer tous les billets pour le concert.
Dingo : Alors tu veux dire…
Youffie : Hé hé ! T’as deviné, nan ? On voudrait que vous alliez le bidouiller un peu pour en faire imprimer quelques autres.
Donald : Est-ce qu’on ressemble à des génies de l’informatique ? Déjà, est-ce que Sora ressemble à un génie tout court ?
Sora : Sûrement pas, les génies, ils sont tout bleus et sortent des lampes. Tout le monde sait ça.
Youffie : Mais… vous êtes des héros, vous avez sauvé notre monde, t’es l’Élu de la Keyblade, et bla bla bla, vous allez trouver un moyen et nous sauver la mise, comme toujours !
Donald : Ouais, sans l’ombre d’un doute, mais quand même, vous nous en demandez un peu trop, là…
Sora : Boah, on peut toujours essayer quand même…
Dingo : Oui, avec tout ce que j’entends à propos de ce groupe, finalement, j’aimerais bien savoir ce qu’il vaut.
Youffie : Oh, tu verras, c’est génial ! Ils ont un son de ouf’, et à ce qu’y paraît, sur scène, ils sont…
Donald : Hé, tout doux, tout doux ! On n’en est pas encore là ! Bon allez, on se met en route.

Mais tandis que nos amis quittaient la ville pour se diriger vers la forteresse, trois fées apparurent comme par magie juste devant eux.


Sora : Euh… Je rêve pas, là, non ? Y a bien trois nanas minuscules avec des petites ailes à deux mètres de nous ?
Donald : Je me posais la même question… Dingo ?
Dingo : Moi aussi, je les vois.
Sora : Vous croyez qu’elles peuvent parler ?
? : Evidemment qu’on peut ! Vous pensez que vous êtes les seuls à savoir parler ? Hein ? HEIN ? Ben non !
? : Ouais ! Vous êtes pas les seuls gens qui pensent dans l’univers ! Même qu’on a autant le droit de vivre que vous, bande de… de… de vilains !
? : C’est bien les hommes ça, toujours à se prendre pour…
Donald : Tout compte fait, la question à se poser serait plutôt « Vous croyez qu’elles peuvent arrêter de parler ? »
? : Hé ! On te permet pas !
Sora : Oui, bon, on est pressés, nous, alors soit vous dites qui vous êtes et on parle pendant trente secondes histoire que Jiminy puisse vous dédier une page dans son journal, soit vous vous écartez bien gentiment.  
Dingo : Je n’aurais pas dit mieux.
Donald : Moi si. Un simple « Fermez-la et cassez-vous », c’est tellement plus concis et efficace.
? : Pff…
? : Moi c’est Rikku, la râleuse c’est Paine et la féministe c’est Yuna, vous feriez bien de vous en souvenir !
Donald : Génial, trois nouveaux noms à reten… Hé ! Attends un peu…
Sora : T’as bien dit Riku ?!
Rikku : Nan, Rikku. Faut insister sur le son « k », tu vois.
Sora : Je m’en fous, va changer de nom ! Tout de suite !
Rikku : Mais… pourquoi ?
Sora : Celui-là est déjà pris !
Rikku : Et ?
Sora : Déjà que la plupart des quidams qu’on rencontre ont des noms tordus qu’il faut s’efforcer de retenir, si en plus y en a qui ont quasiment le même, je vais plus m’y retrouver, moi !
Paine : Pauvre petit.
Yuna : Ha ! Quelle créature inférieure !
Dingo : C’est vous, les créatures inférieures ! A la fois des femmes et de la taille de mon poing, vous cumulez les défauts, mes pauvres.
Yuna : Quoi ?! Répète un peu, sale…
Donald : C’est bon, c’est bon, on a autre chose à faire que de se livrer à une guerre des sexes stérile.
Yuna : …
Dingo : …
Sora : Euh ?
Donald : C’est la guerre qui est stérile, pas les sexes, bande de crétins.
Sora : Mouais, tu dois avouer que ça pouvait porter à la confusion…
Yuna : Vous… vous avez vraiment l’esprit tordu ! J’ai jamais pensé à ça, moi !
Donald : C’est ça, à d’autres. Vous venez ?
Dingo : J’arrive.
Paine : On en a pas fini avec vous.
Yuna : Ouais ! Ca se passera pas comme ça !
Rikku : Vous rigolerez moins quand on en parlera à Maléfi…
Paine : LA FERME !
Yuna : Allez, on se tire d’ici !
Rikku : Ah, oui… euh… bah oubliez ce que j’ai dit. C’était pas important. Vous savez ce qu’on dit, hein. Les paroles s’envolent ! Ciao !

Et là-dessus, les petites créatures disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues.

Donald : … Les écrits restent. T’as pris ça en note, Dingo ? Maléfique s’est entourée de nouveaux pions, et elle a pas l’air d’en avoir trouvé de plus intelligents que Pat.
Dingo : C’est noté dans un coin de mon cerveau, la prochaine fois qu’on les voit, on leur fait leur fête.
Sora : C’est pas tout ça, mais avant d’être interrompus, on se dirigeait vers le château.
Donald : Ouais, allons-y.

Il serait tentant de décrire pendant une dizaine de lignes l’effusion de nostalgie qui les prit à l’instant où nos héros atteignaient enfin la forteresse, l’émotion qui les submergea submergé à la vue d’un lieu qu’ils avaient déjà visité… mais en réalité, tout avait changé depuis leur dernière visite, donc pour la nostalgie, on repassera.


Donald : C’est bizarre… Ce coin me dit absolument rien…
Dingo : Peut-être qu’on est tout simplement dans une autre aile du château ?
Sora : Il est suffisamment grand pour qu’on puisse dire ça, c’est vrai.
Donald : Mouais, je suis pas convaincu…
Aerith : Ah ! Vous voilà !
Sora : Oh, Aerith, décidément, on te voit partout.
Aerith : Vous n’avez pas eu de problème sur le chemin ?
Donald : On a eu trois petits contretemps avec des voix nasillardes, mais rien de bien méchant.
Aerith : Jean-Loup est à l’intérieur, avec quelqu’un que je ne connais pas.
Dingo : Tu peux le décrire ?
Aerith : Il a changé de veste. C’est un peu hideux, mais vous vous y ferez.
Dingo : Non, l’autre, celui que tu ne connais pas.
Aerith : Oh ! Mmh… Il est plutôt petit, l’air un peu mégalomane, avec deux grosses oreilles rondes.
Donald : Qu’est-ce que le roi fait ici ?!
Sora : Y avait pas un autre type aux cheveux violet avec lui ?
Aerith : Non, non, ils ne sont que deux. Je crois qu’ils essaient de faire fonctionner l’ordinateur.
Sora : Si même le roi Mickey, celui qui sauve toujours la mise quand on a besoin de lui, est pas capable de le faire marcher, je vois mal à quoi on pourrait servir, nous.
Dingo : Il est trop tard pour reculer. On devrait aller les rejoindre.

Ils entrèrent ainsi dans le large corridor de la forteresse, avant de se rendre compte que cette aile du bâtiment, si c’en était bien une, n’avait strictement rien à voir avec le reste du château.

Sora : J’aime pas les labyrinthes.
Dingo : J’ai un bon sens de l’orientation, moi… enfin, à peu près.
Donald : C’est juste un mauvais moment à passer, on va bientôt revoir le roi et lui poser toutes les questions qui nous taraudent.
Sora : D’ailleurs, en parlant de ça…
Dingo : Oui ?
Sora : Aerith l’a décrit comme « un peu mégalomane », non ? Ça confirme ce qu’on avait dit en partant de votre monde, cette version-là de lui continue à exister, mais vous croyez qu’il sait qu’il a un « moi » jardinier, resté au pays ?
Donald : Bon, ben ça fera une question de plus à lui poser. Si on y pense, du moins
Dingo : Pour l’instant, occupons-nous plutôt du chemin à prendre… voyons voir…
Sora : Euh… Vous avez pas entendu quelque chose ?
Donald : Non. Qu’est-ce qu’il y a ?
Sora : J’ai cru entendre un cri…
Dingo : Mmh…
Donald : …
Dingo : … J’ai entendu aussi, ça venait de très loin.
Donald : Pas assez audible pour moi.
Sora : On doit pouvoir le suivre pour en découvrir l’origine.
Dingo : Oui… Je pense que ça venait de ce côté-là.
Sora : Le chemin est tout tracé !
Donald : J’entends vraiment rien, alors je vous fais confiance… enfin surtout Dingo, en fait.
Voix lointaine : …aaah….
Donald : Tiens ? Je l’entends aussi, maintenant…
Dingo : Ca veut dire qu’on s’en rapproche ! Allez !
Sora : Mmh… Ca vient de la gauche, je crois…
Dingo : Et ici, tout droit je pense.
Voix lointaine : …AaaaaAaah….
Donald : Mais pourquoi quelqu’un crierait comme ça, au juste ?
Dingo : Je sais pas trop… La torture, peut-être… ou les répétitions du groupe qui assure la première partie du concert… Peut-être les deux à la fois.
Sora : J’suis le seul à penser que Mickey n’y est peut-être pas étranger ?
Dingo : Non, je l’imagine mal musicien.
Sora : Je parle de la torture.
Dingo : Ah, oui, ça m’étonnerait qu’à moitié.
Voix plus si lointaine : AAaaaah !
Donald : On se rapproche !
Dingo : Allez ! Ca a l’air de provenir de la gauche !
Voix qui n’a plus rien de lointain : AAAAAAaaaaaaah !
Sora : C’était très proche !
Donald : Ouais, on ne doit plus être très loin.
Dingo : Mmh… On n’entend plus rien.
Sora : Ca s’est arrêté d’un coup.
Dingo : Ah ! Il y a une porte, là !
Sora : Jetons un coup d’œil à ce qu’il y a derrière.
Donald : J’ouvre !
Dingo : Mais c’est…
Sora : Un bureau !
Donald : Vu le portrait géant qu’il y a sur le mur, ça a l’air d’être celui d’Ansem.
Dingo : Aucune trace de celui qu’on a entendu crier…
? : Dites…
Donald : Tiens ? Encore quelqu’un qu’on n’a jamais vu avant… Décidément…
? : Je fais que passer. Vous avez pas vu passer un type avec des fringues très très moches ?
Donald : Si, on traîne avec lui depuis le début de notre aventure. Vous le voulez ? Dingo et moi on vous le donne.
Sora : Hé !
? : Non, encore plus moches.
Dingo : On n’a vu personne.
? : Ah bon… Désolée de vous avoir dérangés…

Sur ces mots, la jeune femme à la chevelure brune fit volte-face et quitta la pièce.

Sora : Bizarre, tout ça.
? : C’est bon, elle est partie ?
Dingo : Léo… Enfin, Jean-Loup ! Tu t’étais caché ?
Jean-Loup : La veste mauve, c’était vraiment une mauvaise idée.
Donald : C’est toi qui criais ? T’as l’air salement amoché…
Jean-Loup : Vous n’imaginez pas ce dont Tifa est capable. Elle m’a fait manger un bout de ma nouvelle veste avant de me rosser comme pas possible. J’ai mal. J’comprends pas, elle était pas comme ça, avant… Pas comme ça du tout…
Sora : Ah ouais, quand même…
Donald : On aurait pas dit, comme ça.
Dingo : Elle cachait bien son jeu.
Sora : Sinon, à part ça, t’as pas vu Riku ou Mickey ?
Jean-Loup : Riku non, mais vous verrez bientôt le roi. Suivez-moi.

L’homme aux mille prénoms se leva donc et pressa une zone précise sur le mur pour ouvrir un passage, tout en essuyant avec un mouchoir le sang qui coulait de son nez. En le suivant, nos amis se retrouvèrent dans une nouvelle pièce, dont la décoration tranchait avec tout ce qu’ils avaient pu voir sur ce monde, et se rapprochait davantage du lieu où ils avaient repris leurs esprits au début de leur nouveau périple.


Sora : Ouah, il est énorme, cet ordinateur !
Dingo : Par contre, j’ai aucune idée de la façon dont on va le faire fonctionner…
Sora : Laissez-moi faire, je m’en occupe !
Donald : Euh… T’es sûr de ton coup ?
Sora : Voyons voir… ce bouton là, hop, hop, hop, celui-là maintenant, et… on va voir ce qui arrive si je tapote un peu partout…
Donald : Non mais tu fais quoi, au juste ?
Sora : Aucune idée, mais il fallait au moins que j’essaie.
Donald : Génial, y a plus qu’à espérer que t’aies rien fait planter, sinon je te fais avaler ta Keyblade.
Dingo : Euh… Dites, c’est quoi, ça, en haut ?
Donald : Où ç… Hé !

Mais il était trop tard, la petite créature agile qui s’était accroché au plafond se laissa choir sur Donald, qui entra dans une colère noire.


Jean-Loup : Oh, lui c’est Stitch, un alien qui traîne dans le coin de temps en temps, faites pas attention, il est pas méchant, juste un peu espiè…
Donald : REVIENS LÁ, BÂTARD, JE VAIS TE FAIRE LA PEAU, MOI, TU VAS VOIR !
Dingo : Calme-toi, Donald, tu vas…
Sora : Hé ! Il a sauté sur le clavier… Si ça se trouve, il va pianoter des trucs au hasard et aura un peu plus de chance que moi…
Dingo : Oui, mais du coup Donald aussi est sur le clavier…
Sora : Ah… Je le sens mal, ça, par contre…
Donald : Prends ça ! Et ça ! Et ç… MAIS ARRÊTE D’ESQUIVER !
Stitich : Beuaaaaah !
Ordinateur : Bip.
Sora : Comment ça, « bip » ?
Ordinateur : Vous venez de presser cinq fois la touche MAJ, souhaitez-vous activer les touches rémanentes ?
Dingo : Quoi ?
Donald : C’est à moi que ce machin parle ?
Ordinateur : Veuillez répondre par Oui ou par Non.
Sora : C’était quoi la question, déjà ?
Dingo : Une histoire de « touches rémanentes », ou je ne sais pas trop quoi.
Donald : NON, je veux pas de ton machin, moi ! Je veux dépecer le salopard qui m’est tombé dessus.
Ordinateur : Réponse refusée. Veuillez parler distinctement.
Donald : NOOOON !
Ordinateur : Réponse refusée. Veuillez parler distinctement.
Sora : Ah, bien, je suis pas le seul à pas toujours comprendre ce que dit Donald.
Donald : Vous êtes pas doués, c’est tout ! J’ai dit Non, bordel !
Ordinateur : En l’absence de réponse distincte, il est probable qu’une attaque de Sans-cœurs soit en cours. Veuillez patienter pendant votre téléportation.
Sora : Euh… comment ça, « téléportation » ? Qu’est-ce qu’il veut nous…
Jean-Loup : Courez !
Donald : Mer…

Et alors que le petit alien bleu s’était déjà enfui depuis belle lurette, nos trois comparses furent frappés par trois rayons qui les firent disparaître, pixel par pixel, pour les emmener Dieu seul sait où…

Jean-Loup : Merde, qu’est-ce que je fais, moi, maintenant ? Pff… Oh mais… Tiens donc ! Alors comme ça, Ansem avait Starcraft II sur Son PC et on me l’avait jamais dit ? Hé hé…

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 28 Juil - 22:24

Chapitre 29 - Windows Paranoids

Sora : Ooh… J’ai un de ces maux de crâne, moi…

Lentement, l’élu de la Keyblade se leva, tenant à peine sur ses jambes.

Sora : Voyons voir… Qu’est-ce que c’est que ce paysage tout pourri ? C’est tout kitsch et flashy, c’est hideux !
Dingo : Sora !
Sora : Ah ! Te voila, Dingo ! Mais… euh… pourquoi t’es dans un costume de panda ? Et pourquoi Donald est en train de jongler sur un monocycle en chantant l’hymne Thaïlandais ?
Dingo : Quelle question ! C’est parce que tu es en train de rêver, évidemment !
Sora : Que… quoi ? Ooh…

Il ouvrit alors les yeux.

Sora : Pff… Mon mal de tête, en tout cas, je l’ai pas rêvé… Mmh… ? Tiens ? Mais… MAIS C’EST ENCORE PLUS KITSCH QUE DANS MON RÊVE !
Dingo : Sora !
Sora : Ah ! Te voilà, Dingo ! Mais… euh… pourquoi t’es dans une espèce de combinaison bourrée d’ampoules LED pour donner une impression de costume futuriste ? C’est encore un rêve, c’est ça ? Oh… un rêve dans un rêve…
Dingo : J’en ai aucune idée, mais Donald et toi en portez une aussi, et ça n’a pas l’air d’être un rêve.
Sora : Quoi ?! Nooooooon !
Donald : Et au cas où tu l’aurais pas remarqué, des Sans-cœurs nous ont capturés, Dingo et moi.
Sora : Noon… c’est… c’est impossible…
Dingo : Tiens ? Te connaissant, je ne m’attendais pas à ce que tu prennes la chose au sérieux… Ils nous ont pris nos armes, mais toi, tu as encore…
Sora : Comment une telle catastrophe a pu… quoi ? Désolé, j’étais resté bloqué sur cette tenue immonde. Vous disiez quoi ?
? : Baisse ton arme !
Sora : Hein ? Qui ? Quoi ?
? : Je suis le Commandant Sark ! Baisse ton arme, te dis-je.
Sora : Mais je l’ai même sortie !
Sark : Forte tête, hein ?

D’une simple pression sur un bouton, il envoya une décharge électrique à Donald et Dingo, qui tombèrent tous deux à genoux, le souffle coupé.

Dingo : Aaargh…
Donald : Toi tu paies rien… pour attendre….
Sark : Alors ? Vas-tu te rendre sans faire d’histoire ? Ou bien voudrais-tu voir tes amis souffrir une fois de plus ?
Sora : Vous pourriez pas envoyer juste un petit coup de jus au canard ? Ce serait pour le punir d’avoir voulu me brûler, y a quelques j…
Donald : J’AI DIT QU’ON ARRÊTAIT DE PARLER DE Ç… AAAaaaargh !
Sark : Silence !
Sora : Niquel ! J’en demandais pas tant, mais ça fera l’affaire !
Sark : Te rendras-tu, maintenant ?
Sora : Ouais, ouais, si vous voulez. Par contre, y aurait moyen de pas être dans la même prison que Donald ? J’aime pas la façon dont il me regarde, là.
Sark : Non.

Et quelques instants plus tard…


Donald : Tiens-le bien, Dingo.
Dingo : Je crois que ça suffit, là, Donald. Il a déjà…
Donald : Non ! Il va payer !
Sora : Pitiéééé… Je demande votre grâââââce, messire !
? : Vous allez vous taire, oui ?
Donald : Hein ?
Dingo : Ah ben ça ! J’avais même pas vu qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la cellule !
Donald : Moi non plus, j’étais absorbé par ce juste châtiment.
Sora : Juste châtiment ? Tu m’as chatouillé pendant cinq bonnes minutes, ordure !
Dingo : Je ne savais pas que tu étais sensible aux chatouilles, Sora.
Sora : C’est... c’était censé rester un secret…
Donald : Génial, et avec mes plumes, je dispose du moyen de pression idéal, sur ses côtes comme sur son esprit.
Sora : C’est quoi cette tournure de phrase bizarre ?
Donald : Quoi, ça te pose un problème ?
Sora : Ouais !
Donald : Guilis guilis !
Sora : Aaaah ! Nooon ! Y a pas de problème, monsieur ! Pas de problème !
Donald : Ha ha…
? : Vous vous souvenez que je suis là aussi ?
Donald : Ah oui, exact.
Dingo : Ils font tout le temps ça…
? : Génial, voilà les codétenus que je me farcis…
Sora : Ben pourt…
Donald : Sora, toute blague pas drôle impliquant ma nature de canard et de la farce sera sévèrement punie.
Sora : Euh… vous vous appelez comment, sinon ?
? : Tron. Comme un trône, pas comme un tronc. Rentrez-vous ça dans le crâne.
Sora : Et comm…
Tron : Toute blague impliquant mon nom et un étron sera TRÈS sévèrement punie.
Sora : Ah.
Donald : C’est bien, t’as pigé le truc.
Dingo : Mais dites-moi, M. Tron, où sommes-nous ?
Tron : A votre avis ? On est dans une pièce cloîtrée avec au dessus de la porte l’inscription « Cellule n°46 ». Vous pensez qu’on est au salon international du jardinage ?
Donald : Non, ce qu’il veut dire, c’est « Dans quel monde on se trouve ? ». Le truc, c’est que deux minutes avant d’être capturés par le type de toute à l’heure, on était devant l’ordinateur d’un homme nommé Ansem.
Tron : Oh, alors vous êtes des utilisateurs…
Donald : Pardon ?
Tron : On est DANS l’ordinateur, en fait.
Donald : C’est… possible, ça ?
Tron : Non, non, c’est complètement impossible. En vrai, on est en train de flotter dans une rivière d’éclairs au chocolat. NON MAIS A TON ÁVIS ?! Si on est ici, c’est que c’est possible, non ? Non mais y en a, j’vous jure…
Donald : Hé ! Me parle pas sur ce ton !
Tron : Je te parle sur le ton que je veux. N’oubliez pas que vous ne savez absolument rien de cet endroit. Je pourrais tout vous expliquer, si vous vous acharniez pas à vous faire haïr…
Donald : Tss…
Dingo : D’accord, d’accord, on vous promet qu’il se tiendra tranquille, M. Tron. Expliquez-nous comment ce monde fonctionne.
Tron : Bon alors écoutez bien parce que je le répéterai pas deux fois. Vous vous trouvez actuellement dans le monde de Space Paranoids, à l’intérieur de l’ordinateur de l’utilisateur principal, celui que vous appelez Ansem. L’un d’entre vous a dû faire une connerie, la sécurité vous a perçus comme des menaces et vous vous êtes retrouvés ici.
Sora : C’était Donald.
Donald : Hé !
Tron : Ça m’étonne pas…
Donald : Tsss…
Tron : Bref, ce monde est régi par Zordon VII, notre « bien-aimé » monarque, fils de Zordon Vista. Il a tout le pouvoir qu’il souhaite, mais celui qui exécute ses ordres, c’est Sark, le type qui vous a envoyé ici. Il a à ses ordres les quatre Navigateurs de l’Apocalypse : Chrome le pur, Firefox le brave, Explorer, le gros vicelard et Opéra, que tout le monde oublie à chaque fois. Enfin ça n’a de toute manière aucune importance puisqu’on n’en reparlera plus, de ces gaillards.
Donald : Bon, nous voilà déjà un peu plus avancés. T’as une idée de la manière dont on pourrait retourner dans le monde normal ?
Tron : Au cas où t’aurais pas remarqué, mon pote, on est en taule, et pour un bout de temps… Je ferai peut-être mieux de me pendre tout de suite, tiens…
Donald : Et si je te disais qu’on a sous la main une clé capable de tout ouvrir ?
Tron : Vraiment ?
Sora : Ah b… Ooh ! J’oublie à chaque fois qu’elle sert pas qu’à combattre…
Donald : Vas-y, Sora. Rends-toi utile, pour changer.
Sora : D’accord, mais c’est pas parce que tu l’as demandé en faisant les gros yeux, hein ! C’est de ma propre initiative, et je…
Donald : Deux petites secondes, je m’échauffe les doigts.
Sora : Vous désirez autre chose avec ça ?
Donald : Non, ce sera tout. Merci, mon brave.

La porte de la cellule électronique étant désormais ouverte, il ne leur restait plus à présent qu’à s’évader.


Donald : Je disais donc… Tu sais comment on pourrait retourner dans le monde réel ?
Tron : J’imagine que ça doit être possible en réactivant le noyau d’énergie.
Dingo : Où est-ce qu’on peut faire ça ?
Tron : C’est juste à côté.

En effet, la vaste salle renfermant le noyau d’énergie nécessaire à leur départ n’était séparée de la cellule de nos amis que par un gouffre que traversait – fort heureusement – une plate-forme.

Tron : Nous y sommes.
Donald : Et comment est-ce qu’on met ce truc en route ?
Tron : Aucune idée, demande-donc à ton serrurier magique…
Sora : Hé, j’suis élu de la Keyblade, moi, pas ingénieur informaticien !
Dingo : Il y a un bouton, ici, avec écrit au-dessus : « Pour activer le noyau d’énergie, appuyez. »
Sora : Bon, pas besoin de moi alors…

Après un « bip » prolongé, une voix retentit dans un haut-parleur au dessus d’eux.

Voix : Activer le noyau d’énergie aura pour effet d’activer le noyau d’énergie. Voulez-vous vraiment effectuer cette action ?
Dingo : Ben oui…
Voix : Voulez-vous vraiment autoriser le noyau d’énergie à envoyer des informations ?
Dingo : Mais non ! Ou si ! J’en sais rien, moi, je veux juste allumer ce bidule !
Voix : …
Dingo : Ah, vous croyez que ça a marché ?
Donald : Y a intérêt.
Voix : …
Tron : J’en doute.
Sora : Pourquoi ça ?
Tron : C’est toujours comme ça.
Voix : …
Donald : Ben alors, ça vient ?
Dingo : Oui, ça commence à être long, là…
Voix : Le noyau d’énergie a rencontré un problème. Voulez-vous envoyer un rapport d’erreur ?
Dingo : Raaaah !
Tron : Je vous l’avais bien dit.
Sora : Qu’est-ce qu’on fait ?
Donald : Tape dessus, Dingo. Il va la comprendre, son erreur, quand il sera réduit en bouillie !
Tron : Excellente idée, comme ça vous resteriez bloqués ici à tout jamais et vous vous suiciderez. Je demande pas mieux.
Donald : T’as une meilleure idée ?

En guise de réponse, son interlocuteur donna un petit coup dans le noyau.

Voix : Menace détectée. Activation du mini-jeu bien chiant.
Donald : Je peux savoir ce qu’il vient de se passer ?
Tron : Il y a toujours une seconde solution à laquelle on pense jamais, qui est complètement débile et qui marche beaucoup mieux que la première.
Donald : C’est pas faux…

Une quarantaine de cubes surgirent alors du noyau et se disposèrent en cercle autour de nos héros. Là-dessus, l’un des cubes se colora en rouge, avant de tourner avec les autres en redevenant bleu. Lorsque le cercle ralentit sa rotation, un compte à rebours s’afficha sur un écran.

Donald : Euh… quoi ?
Dingo : J’ai… rien compris…
Sora : Mmh…

Mû par son intuition, Sora fit apparaître sa Keyblade et tapa aléatoirement sur plusieurs cubes jusqu’à ce que l’un d’eux devienne rouge, clignote, et fasse disparaître tout le reste.


Dingo : Ça a marché, apparemment…
Donald : Qu’est-ce que t’as fait, au juste ?
Sora : J’en ai aucune idée.
Tron : Le noyau est activé, c’est le principal. Voyons voir. Ouais, vous devriez être capables de repartir, maintenant.
Sora : Cool ! Allez, on y v…
Tron : Minute, papillon…
Donald : Qu’est-ce qu’il y a, encore ?
Tron : Vous croyez vraiment que je vous ai aidés par pur altruisme ?
Sora : Pourquoi pas ?
Tron : Ha ha ha ha… non, sérieusement, maintenant vous avez une dette envers moi.
Donald : J’aime pas ça…
Tron : J’ai besoin du mot de passe de l’utilisateur principal.
Donald : Á quoi est-ce que ça te servira ?
Tron : Ca ne concerne que m…
? : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE A JOUR.
Donald : Aaah ! C’était quoi, ça ?
Tron : Rien, juste Avast. Ça lui prend, comme ça, de temps en temps.
Dingo : Bref, pour en revenir à ce qu’on disait… qui est cet utilisateur principal ?
Tron : A ton avis ? Á qui appartient l’ordinateur ?
Sora : Ansem…
Tron : Voilà.
Sora : Mais ça pose problème… Ansem, on l’a complètement dézing…
Donald : T’inquiète, on te le trouvera, ton mot de passe !
Sora : Mouais…
Tron : Bien, revenez dès que vous l’avez. Mais n’oubliez pas, en revanche… que si vous m’abandonnez, je viendrai dans le monde réel, et je vous étriperai. Et j’aurais même des chatouilles pour toi, le serrurier magique.
Sora : Argh.
Tron : Allez, faites vite.

Et le trio fut renvoyé illico dans la salle secrète du bureau d’Ansem.

Sora : Aaah ! Enfin rentrés !
Jean-Loup : HA HA HA ! BOUFFE ! BOUFFE ! BOUFFE DU ZERGLING, SALOPE !
Donald : Hum… Jean-Loup?
Jean-Loup : ET CE PETIT NYDUS AU FOND DE TA BASE, QU’EST-CE QUE T’EN… Hein ? Oh, vous êtes là. Euh… ça va ?
Dingo : On vient de sortir d’un monde virtuel bizarre, à l’intérieur de l’ordinateur…
Jean-Loup : Attendez… c’est vous les trois VCS que j’ai explosé, toute à l’heure ?
Sora : WC quoi ?
Jean-Loup : Y avait des tanks, des aliens qui crachent de l’acide et des mecs chauves invisibles en pagne ui se baladaient avec une lame verte, dans votre monde ?
Donald : Non, y avait bien des types chauves, mais ils étaient loin d’être invisibles, avec leurs tenues flashy. On en avait une aussi. Je crois qu’on était plutôt dans les circuits de l’ordinateur, ou quelque chose comme ça.
Jean-Loup : Ça, c’est bizarre…
Sora : Ouais, un peu.
? : Ah ! Te voilà !
Jean-Loup : Aaah ! Tifa ! Qu’est-ce que tu veux ? J’ai plus ma veste !
Tifa : Ton prénom actuel, c’est bien « Jean-Loup », c’est ça ?
Jean-Loup : Ben oui, vu que tu…
Tifa : J’aime plus. Tu vas changer. Maintenant , c’est Charlie, O.K ?
Jean-Loup : Mais…
Tifa : C’est Charlie !
Charlie : D’accord…
Tifa : Bien. Sur ce, à bientôt !
Donald : C’est vrai qu’elle fait peur…
Sora : Comment elle peut décider de ton prénom pour toi ? C’est con, ça, quand même…
Charlie : Ouais, et c’est d’autant plus idiot que c’est elle qui… enfin… euh… non… oubliez…
Donald : Minute… T’allais dire quoi, là ? T’étais quand même pas sur le point de nous dire que c’était elle qui t’avait appelé Jean-Loup, si ?!
Charlie : Si…
Sora : Et en ce qui concerne tous les prénoms par lesquels t’es passé avant ceux-là ?
Charlie : Pas au début, mais… euh… après, si…
Donald : Ouah… j’y crois pas…
Dingo : En règle générale, j’ai rien contre les hommes soumis, mais là, tout de même…
Charlie : Ecoutez, ça doit pas sortir de cette pièce ! Si les autres l’entendent…
Sora : Captain Kiwi.
Charlie : Euh… quoi ?
Sora : Ou bien tu t’appelles Captain Kiwi à partir de maintenant, ou bien je dis tout aux autres.
Captain Kiwi : Ordure…
Donald : Bon, retournons dans le bureau d’Ansem, je tiens pas à être aspiré à nouveau dans ce machin, moi…

Quelques pas plus tard, nos amis étaient à l’abri de toute téléportation imprévue.

Donald : Bon, c’est pas tout ça, mais… Hé ! Je viens de remarquer un truc à propos de ce tableau…
Dingo : Qu’y a-t-il ?
Donald : Derrière les gigantesques tableaux, il y a toujours des coffres contenant une fortune, toujours ! Hé hé…
Sora : Mmh… Ça vaut la peine d’y jeter un œil… Dingo, vas-y.
Dingo : Eeeet… Hop-là ! Ouah ! C’est lourd !
Donald : Pose-le simplement à côté.
Dingo : Voilà. Oh, il n’y a pas de coffre…
Sora : Par contre, il y a des trucs écrits sur le mur.
Donald : Oh, sûrement les ouvriers qui se sont amusés à dessiner des phallus et à écrire « JOHNNY WAS HERE » avant de mettre ce tableau disproportionné à sa place…
Dingo : J’en suis pas si sûr… Il y a plusieurs choses d’écrits… « Jour 168 : recherches sur les Sans-cœur arrivent à un point critique, bla bla bla, codes d’accès du missile nucléaire intersidéral : 08X1H6CH13B, bla bla, projet Door To Darkness, etc. » Ça m’a l’air important, tout ça…
Sora : Door To Darkness… Et juste là, il y a les initiales DTD… Vous croyez que ça pourrait être le mot de passe qu’on… que Tron cherche ?
Donald : Ca se pourrait bien…
Dingo : C’est fort probable.
Captain Kiwi : Sinon, ça pourrait pas être ça, là, en bas à gauche ? « mdp : ansempifpouf69 »
Sora : …
Dingo : …
Donald : Oui, aussi…
? : Non mais je rêve ou vous venez de parler du projet Door to Darkness ?
Donald : Cette voix…
Captain Kiwi : Qui c’est ?
Dingo : Majesté !
Mickey : Oui, oui, plus tard, les effusions de joie. Qu’est-ce que vous savez de ce projet, au juste ?!
Sora : Ben… que… c’est marqué sur le mur, déjà ? C’est un début.
Mickey : Ah oui… exact. En tout cas, c’est top-secret.
Sora : Cool, alors ça veut dire qu’on fait partie des rares chanceux à être au parfum ?
Mickey : Non, ça veut dire que vous ne pourrez rester en vie qu’à condition d’oublier ce que vous avez vu. Qu’est-ce que vous cherchez, exactement ?
Donald : Le trésor d’Ansem.
Dingo : Et puis son mot de passe, aussi…
Mickey : Son mot de passe ? Pourquoi ?
Dingo : On s’est retrouvés à l’intérieur de son ordinateur alors que tout ce qu’on voulait, c’était le pirater pour imprimer des billets pour le concert de Rhumstein.
Donald : Ouais, et là-dedans, un type antipathique nous a ordonné d’aller lui trouver un mot de passe. C’est pas que j’y tienne vraiment, mais je sens qu’on va en avoir besoin si on veut nos billets.
Mickey : Vous avez vraiment le chic pour vous mettre dans des situations incongrues, vous, n’est-ce-pas ?
Dingo : Vous êtes venu pour imprimer un billet, vous aussi ?
Mickey : Moi ? Non, absolument pas. Le groupe m’a invité.
Sora : Ouah ! Quelle influence !
Mickey : En même temps, ce serait vraiment l’univers à l’envers si un roi devait s’abaisser aux mêmes moyens que des gueux tels que vous… Non, moi ce qui m’intéresse ici, ce sont les informations confidentielles que recèle l’ordinateur d’Ansem, et notamment… la localisation de ce dernier.
Sora : C’est facile, ça. Il est six pieds sous terre !
Mickey : Il faut vraiment que je vous explique tout, hein ? Ce n’est pas si simple, en fait…
Captain Kiwi : Euh, dites… votre pote est pas en train de vous attendre, en fait ?
Donald : Si, mais qu’il attende, ça lui fera les pieds.
Mickey : Non, allez-y, je vous expliquerai plus tard.
Donald : Quoi ?!
Sora : Pourtant, ça a l’air beaucoup plus intéressant, vos explications ?
Mickey : Oh, ça l’est. Vous allez être très surpris, mais c’est justement pour ça qu’à votre retour je vous voir ramper à mes pieds en me suppliant de tout vous révéler. Toi aussi, machin.
Captain Kiwi : Je suis Charl… enfin… Captain Kiwi.
Mickey : Eh bien maintenant tu t’appelles Machin, point final.
Machin : D’a… d’accord…
Mickey : Et vous, qu’est-ce que vous faites encore là ?! Allez ! Retournez dans votre monde virtuel bizarroïde, là !
Donald : Oui, oui…

Et d’un simple contact avec l’ordinateur d’Ansem, celui-ci les considéra à nouveau comme des menaces potentielles et les envoya dans le monde de Tron.

Sora : Ben merde alors, où est-ce qu’il est passé, celui-là ?
Donald : Il a pas dû aller bien loin…
Dingo : Tiens, il y a un petit ordinateur, de ce côté. Voyons v…
Ordinateur : Biiiip !
Sora : Dingo !
Dingo : Je l’ai pas fait exprès !
Donald : Non mais vraiment… je te croyais plus intelligent que ça, Dingo…
Dingo : Rappelle-moi… qui a piétiné le clavier d’Ansem et nous a envoyé ici ?
Donald : Que… je… Tu veux que je te chatouille, c’est ça ?
Dingo : Ça marche peut-être sur Sora, mais pas sur moi.
Donald : Tant pis alors, je vais me défouler sur lui.
Sora : Hééé ! Nan ! Lâche-moi !

Mais alors que Sora se débattait et que Dingo tentait en vain de séparer ses eux acolytes, un rayon les frappa à nouveau et les envoya dans une espèce d’arène immense dont le sol était quadrillé.

Donald : Qu’est-ce que c’est que ces conneries, encore ?
Sora : Ça devient de plus en plus n’importe quoi !
Donald : Si même toi tu t’en rends compte…
Voix : Bienvenue dans mon arène…
Dingo : Qui parle ?
Donald : Ce doit être ce fameux « Zordon «
Voix : Je veux jouer à un jeu…
Sora : Ben joues-y tout seul. Qu’est-ce qu’on en a à secouer, nous ?
Voix : Vous m’avez mal compris…
Sora : Hé ! C’est quoi, ça ?!
Voix : Voici une moto. Vous allez…

*VROUM VROUM* fit la moto.

Sora : ÉNOOOORME !
Voix : Non mais attendez, je n’ai pas encore expliqué les r…
Sora : C’est partiiiiii !
Voix : Une minute ! Je… zut… Enfin… Sans-cœurs ! A sa poursuite !

Et une course effrénée s’engagea, au cours de laquelle de nombreuses créatures des ténèbres tentèrent de prendre d’assaut le véhicule du protagoniste, mais furent repoussés à grands coups de Keyblade.

Sora : Non mais vous croyez quoi, mes cocos ? C’EST MOI LE ROI DE LA ROUTE, HA HA HA !

Mais alors que notre fier élu se pavanait ainsi, un Sans-cœur plus imposant apparut derrière lui et tira un rayon laser sur cette cible mouvante peu discrète. Pourtant, malgré sa surprise, le jeune héros parvint à esquiver l’attaque, avant de s’engouffrer dans la faille que le choc du laser contre le mur avait créée.

Sora : Aaah ! C’était vraiment marrant ! Mais… euh… je me demande où sont…
Donald : On est là.
Dingo : Tu as été fabuleux !
Sora : Ah ! Vous êtes arrivés comment ?
Dingo : Il y avait une trappe à côté de l’endroit où on est apparus. La voix qui nous a accueillis toute à l’heure est devenue toute plaintive quand on a voulu l’ouvrir, mais Donald lui a tenu tête et nous voilà !
Donald : On t’a attendu, tu sais ? Enfin, c’est Dingo qui a insisté. Si ça tenait qu’à moi….
Sora : Estime-toi heureux, t’aurais pu m’attendre beaucoup plus longtemps, il faut dire que je m’éclatais beaucoup plus là-bas qu’en ta compagnie !
Dingo : Allons, allons, on ne va quand même pas… Oh ! Mais c’est Tron !
Donald : Ah oui, en effet… et il est étendu au sol… Il a dû passer un rude moment, en notre absence…
Tron : Alors vous aussi, vous êtes passés par les « petits jeux » de Zordon, hein ?
Donald : Seulement Sora.
Sora : C’était cool.
Tron : Tsss… Vous avez eu de la chance, moi je sors d’une partie de démineur en niveau expert… Et encore, il y a pire. Quand il dit qu’il veut vous voir jouer au pinball, vous avez intérêt à courir si vous voulez pas gerber partout à cause du tournis.
Donald : Ca ira, on n’a pas l’intention de rester très longtemps.
Tron : Ouais, déjà que je suis étonné de vous voir revenir ici…
Dingo : C’est-à-dire que si on est venus ici en premier lieu, c’est avant tout pour se servir de l’ordinateur et imprimer des billets pour un concert. Il fallait donc bien qu’on revienne à un moment ou à un autre !
Tron : Ah bon…
Donald : On a le mot de passe en tout cas, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Tron : Il faut l’entrer dans la console dans une salle derrière le noyau d’énergie.
Dingo : D’accord.
Donald : Encore le noyau d’énergie ? Décidément, il est pas bien grand, ce « monde », on revient sans arrêt sur nos pas.

Mais l’autochtone ne prit pas garde à ces plaintes, et conduisit nos héros à leur destination : une grande salle de contrôle, dont l’un des murs était occupé par un écran géant en face duquel se tenait un bureau de commandes.

Sora : Cool ! On entre le code, on fait ce qu’on est venus faire et on se casse en vitesse ! J’ai mal au crâne à chaque fois que je viens ici, moi, avec ces décors futuristes.
Tron : Alors ? Qu’est-ce que c’est ?
Donald : ansempifpouf69
Tron : Très drôle. Alors ?
Dingo : C’est bien ça…
Tron : Arrêtez de vous foutre de moi. Ce mot de passe donne accès à des informations absolument confidentielles, des secrets d’Etat, des… hé ! Qu’est-ce que tu fais ?
Donald : Puisque t’es bouché, je tape le code à ta place.
Tron : Pas touche ! Bas les pattes ! Si le mot de passe est erroné…
Voix : Les identifiants sont corrects.
Tron : Qu… quoi ?
Donald : T’as entendu la demoiselle… ou le monsieur. J’en sais rien. C’est une foutue voix robotisée, j’ai aucune idée de son sexe. Bref, j’ai raison et t’as tort.
Tron : Ah ouais ? C’est comme ça ? Attends un peu, il n’y a que moi qui peux contrôler cet ordinateur, alors évitez de me mettre à dos, si vous ne voulez pas…
Voix : Délai de réponse dépassé. Menace potentielle détectée. Nous allons jouer à un jeu.
Dingo : Encore cette histoire de menace potentielle ?
Donald : ENCORE UN FOUTU JEU ?!
Sora : Cool ! Cette fois, s’il y a un avion, ça serait super !
Donald : La ferme, Sora !

Mais en lieu et place d’un avion, ce furent trois piliers qui apparurent çà et là dans la salle, ainsi que plusieurs Sans-cœurs, bien décidés à en découdre avec nos héros.

Sora : C’est pas un jeu, ça. Moi j’appelle ça un combat.
Donald : Au moins on aura pas à se demander ce qu’il faut faire, c’est déjà ça…
Dingo : Il y a une barre qui s’affiche sur l’écran, et puis il y a écrit à côté 0/3.
Sora : Ah bon ? C’est peut-être plus compliqué que prév…
Avast : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE A JOUR.
Sora : Encore ?!
Tron : Ignorez-la !
Dingo : Yaah ! Prends ça ! Apparemment, les vaincre fait monter la jauge !
Donald : Bon, il est temps de faire ce que je fais toujours quand un jeu me gonfle.
Sora : C’est-à-dire ?
Tron : Hé, qu’est-ce que tu fais avec l’ordinateur, là ?!
Donald : Je mise le tout pour le tout.
Tron : Ecarte-toi ! Tu vas tout faire planter !
Donald : Voilà, « entrez une commande » : whosyourdaddy.
Tron : Quoi ?
Sora : Tiens ? Je me sens puissant, d’un coup.
Dingo : Moi aussi ! Oh ! Et les Sans-cœur me frappent sans que je ressente quoi que ce soit ! C’est vraiment curieux…
Tron : Qu’est-ce que t’as fait, au juste ?
Donald : J’ai simplement entré un petit cheatcode. J’étais pas sûr que ça marcherait, mais on dirait que si. Allez, on les défonce !

La suite du combat ne fut pas des plus glorieuses pour les Sans-cœurs. Acculés, ils furent bien obligés de se replier lorsqu’il n’y en eut plus un seul en état de combattre.

Sora : Et voilà ! Trop facile !
Dingo : Alors ? Quelle est la suite du plan ?
Tron : J’ai juste à changer certains paramètres et… voilà.
Donald : Voilà quoi ?
Tron : J’ai récupéré mes pouvoirs.
Dingo : Et qu’est-ce que tu vas faire, maintenant ?
Tron : Quelle question ! Je vais détruire ce monde.
Sora : Euh… quoi ?
Tron : Ne me dites pas que vous aviez cru que j’étais sympa ?
Donald : Non, définitivement non. Mais quand même…
Tron : Vous pensiez que j’étais en prison pour quoi ? Exhibitionnisme sur la voie publique ?
Dingo : Ben on pensait que tu étais une sorte de dissident, que tu cherchais à détrôner Zordon pour installer un ordre autoritaire, mais juste. Enfin quelque chose comme ça, quoi.
Tron : Hé, Space Paranoids, ça marche pas comme votre monde réel à la mords-moi-le-nœud. Ici, y a qu’un seul moyen d’en finir avec ce tyran corrompu jusqu’aux circuits, et c’est en faisant tout sauter !
Sora : C’est pas un peu extrême ? Tu vas y passer aussi…
Tron : Nooon, vraimeeent ? Allez, suivez-moi au lieu d’étaler votre stupidité devant moi. Vous pouvez encore m’être utiles.
Donald : Donc si j’ai bien compris, tu veux qu’on aille à la rencontre de Zordon, c’est ça ?
Tron : Bravo, mon canard, j’ai le plaisir de t’informer que ton QI est supérieur à la température ambiante. Et pour info, je me les gèle. Bon, vous venez ou bien je dois vous attraper par la peau du cul ?

Bien décidés à garder leur dignité, nos amis se mirent donc en marche, repassant une fois de plus devant le noyau d’énergie.


Donald : ENCORE ?! Et moi qui disais que la Terre des Dragons était minuscule, c’était avant de venir ici !
Tron : Oh, c’est pas comme si on était à l’intérieur d’un ordinateur, hein.
Donald : Oui, bon…
Tron : Si t’as fini de gémir, la tour de Zordon est de ce côté.
Sora : Ouah ! Elle s’élève vachement haut !
Dingo : J’espère qu’on ne va pas devoir tout monter à pied…

Fort heureusement pour leurs jambes, ils purent apercevoir un ascenseur à l’extrémité du vaste hall, sitôt entrés dans la tour. Le groupe y entra donc avant de presser l’unique touche du panneau de commande : le dernier étage.

Donald : Je peux savoir quel est l’intérêt de bâtir une tour aussi grande pour un simple rez-de-chaussée et un étage ?
Sora : C’est vrai, ça. Dans la réalité, les gens font ça pour compenser la taille de leur zboub.
Tron : Vous avez des manies bizarres.
Sora : Enfin tout ça pour dire que j’ai vraiment du mal à imaginer une Intelligence Artificielle avec un zizi…
Tron : Mouais.
Sora : Ou alors peut-être que c’est pour compenser le fait qu’il en ait pas, justement ?
Haut-Parleur : Ainsi donc, Tron, tu as…
Tron : EST-CE QUE TU POURRAIS ARRÊTER DE PARLER JUSTE DEUX MINUTES DU SGUEGUE DE ZORDON ?!
Haut-Parleur : Tiens ? Il doit y avoir un problème… J’aurais juré entendre… Non … c’est impossible… Les micros doivent dysfonctionner, je vais voir si je peux…
Tron : Et toi, arrête de nous raconter ta vie !
Haut-Parleur : Oui, bon, d’accord...
Tron : On arrive bientôt au dernier étage.
Donald : J’hallucine, t’as vraiment réussi à le faire taire…
Tron : Ouais, et t’es le prochain sur ma liste.

C’est dans un silence gênant que se fit le reste de la montée, comme dans tout ascenseur digne de ce nom.


Zordon : Enfin vous voilà, misérables terroristes !
Tron : Finissons-en vite, saloperie de MCP !

Devant nos héros se dressait maintenant une énorme machine, bien décidée à en finir avec eux.

Donald : C’est lui, Zordon ?
Tron : Non, ça c’est un de ses sous-fifres.
Zordon : Je n’ai pas eu d’autre choix que de libérer cette engeance qui m’a tant de fois causé du tort. Voyez à quelles extrémités vous me réduisez, satanés terroristes ! Par votre faute, je me vois forcé de recourir à l’aide de Norton !
Norton : BWAAAH !
Zordon : Non, Norton. Obéis-moi et arrête de… Non, pas le mur. Arrête de... Tu vas finir par te faire mal, tu sais ?
Sora : Qu’est-ce qu’on fait ?
Tron : Rien, on attend et on savoure le plaisir d’entendre un simulacre de peur dans la voix de ce tyran.
Zordon : Je n’ai aucune peur. Je n’ai pas de sentiment. Je suis une machine sans émot… AAAH ! NORTON ! NON ! NE TOUCHE PAS A TES COMPOSANTS !
Norton : BWAAaaazzzziuuut… tt…
Zordon : Nom d’un trojan, mais qui est-ce qui m’a refourgué un abruti pareil ?!
Tron : C’est toi-même, Zordon. Et maintenant, c’est fini pour toi.
Zordon : Alors c’est comme ça ? Tu comptes me détruire simplement à cause de mon système d’exploitation ?
Tron : Lorsque tu exploseras en mille morceaux, j’espère que tu prendras conscience du pouvoir d’Apple, et que tu regretteras de ne pas avoir été un Mac.
Donald : Allez les gars, MAINTENANT !
Sora : Yaaah !
Dingo : Prends ça !
Tron : Quoi ?! Non ! Bande de… de traîtres ! Aaah !
Donald : Frappez plus fort ! Moi j’vais voir si les chatouilles sont efficaces ou non !
Dingo : T’as l’intention de le tuer ou quoi ?
Donald : Non, juste lui faire passer l’envie de prôner les Mac !
Tron : Aa…argh…
Sora : Voilà, il est à terre.
Zordon : Euh… J’ai rien compris, là. Pourquoi l’avoir trahi ?
Dingo : Parce qu’il menaçait de détruire l’ordinateur, or nous en avons besoin.
Donald : Ouais, et puis y a longtemps, sur notre monde d’origine, j’avais un vieux Mac. Parfois, la nuit, je fais cet immonde cauchemar où je revis ses temps de latence, ces minutes – qui me paraissaient des heures – à patienter avant l’ouverture de chaque programme. Et puis j’me suis acheté un PC et j’ai découvert Linux.
Zordon : Toujours est-il que ce lascar-là va rester un petit moment au frais dans sa cellule. Vous aviez dit avoir besoin de cet ordinateur ?
Dingo : Oui, on nous a dit que vous aviez servi à imprimer les billets du concert de Rhumstein. Est-ce que vous pourriez en imprimer d’autres ? Pour nous et nos amis ?
Zordon : Ah oui, c’est simple ça. Attendez, je me connecte à l’historique de l’ordinateur… Mmh… Aaaaaah !
Sora : Quoi ?! Qu’est-ce qu’y a ? Un problème ?!
Zordon : Non… non… c’est juste… Celui qui est venu imprimer les billets en a profité pour visiter des sites pas nets. Et quand je dis « pas nets », c’est vraiment…
Donald : Oui, on a compris. Alors, ces billets ?
Zordon : Voilà, ils devraient être en cours d’impression, à l’heure qu’il est.
Sora : Niquel ! Retournons dans le monde réel !

Se hâtant vers un terminal à proximité, ils se défragmentèrent pour se téléporter de retour dans la Forteresse Oublié, mettant fin à leur aventure virtuelle.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 4 Aoû - 11:04

Chapitre 30 - Demyy, le Fêtard Mousseux


Machin : Ah, vous êtes de retour !
Sora : Ouais, on en a fini avec ce foutu ordinateur !
Donald : Ben alors ? Les billets ne s’impriment pas ?
Machin : Je sais pas, l’imprimante a fait un drôle de bruit, et puis plus rien.
Dingo : Quel genre de bruit ?
Imprimante : Schriiiiichriiiicriiii
Machin : Ce genre-là.
Donald : Elle doit se préparer à l’impression, on n’a qu’à attendre.
Imprimante : Schrriiii…
Machin : Bon, j’vais aller faire un tour en ville. Le roi va pas tarder à arriver. A toute à l’heure.

Et quarante-trois schriiiiis plus tard, un morceau de carton sortait enfin de l’ordinateur à une vitesse quasi-nulle.

Donald : T’es sûr que ce truc s’est pas arrêté en cours de route ?
Imprimante : Schrooooo…
Sora : Le bruit a changé, j’suppose qu’elle doit être en train de sortir les billets.
Dingo : L’accouchement a l’air difficile…
Sora : Bon, puisque c’est comme ça, je vais regarder mes mails sur l’ordi !
Donald : Tu crois vraiment qu’y a des gens qui t’envoient des mails ?
Sora : Ben oui, regarde. 38 mails non-lus !
Donald : Les « enlarge your sguegue » ne comptemt pas.
Sora : Il en reste quand même 22.
Donald : Les mails automatisés de sites cochons qui te demandent de passer en mode Mega-Premium + Gold Deluxe Christmas Offer non plus.
Sora : Euh… 6 mails, c’est pas mal, non ?
Donald : Et ça vaut aussi pour les faux-mails qui te demandent le mot de passe de ta boîte-mail pour « sovegardé pr la mintenence du sairveure.
Sora : Bon… Voilà, plus qu’un mail… c’est toujours mieux que rien ! En plus, il est de Tidus, regarde !
Donald : Mouais… Cela dit, les tournures de phrase et la proposition de rencontrer des « chaudasses » d’Agrabah à condition d’offrir ton âme à un site louche me font penser que c’est pas lui qui te l’a envoyé, mais un virus.
Sora : Tss… Ben voyons, monsieur a réponse-à-tout…
Donald : J’y peux rien si t’as pas d’amis, moi…
Dingo : Bon, si vous avez fini, j’aimerais bien aller jeter un coup d’œil à mes notifications Facebook, moi.
Donald : Fais donc.
Dingo : Tiens ? Mais… ça bouge plus.
Donald : Ca doit bugguer.
Dingo : Pourquoi j’ai un sablier comme souris ? Et pourquoi ça marque « ne répond pas » ? QU’EST-CE QU’IL SE PASSE ?! QU’EST-CE QUE J’AI FAIT ?! J’AI TOUT FAIT PLANTER, C’EST ÇA ?! C’EST SORA QUI A TÉLÉCHARGÉ UN VIRUS, C’EST ÇA ?!
Sora : J’ai rien fait, moi !
Donald : Mais non, attends un peu, ça passera.
Sora : En général, si tu tapes un peu dessus, ça devrait lui passer.
Donald : C’est complètement déb…
Sora : Tiens ?
Donald : Quoi ? Ne me dis pas que ça a marché…
Sora : Je sais pas trop… Y a la tête d’un barbu blond qui vient de surgir…
Donald : Ah, l’Internet… Laisse-moi deviner, en dessous y a marqué « SUPER TECHNIQUE POUR FAIRE POUSSER SA BARBE EN TROIS HEURES !!!! » ?
Sora : Non, justement. Y a juste sa tronche.
Mickey : Eloignez-vous de cet ordinateur, bande de sauvages.
Donald : Ah ! Roi Mickey !
Mickey : Comment vous avez trouvé cette photo ?
Dingo : Je la trouve pas mal, moi, personnellement. L’homme qui est dessus ne manque pas de charme, même s’il n’est pas du tout mon genre.
Mickey : Mais non, crétin ! Comment vous êtes tombés sur cette photo ?!
Sora : Ben elle est apparue tout d’un coup, comme ça… C’est peut-être un screamer ?
Mickey : Mmmh…
Donald : Qui est-ce, majesté ?
Mickey : Ansem le Sage.
Sora : Que… hein ?
Donald : On l’a pas tué, Ansem ?
Dingo : Oui, en plus d’après mes souvenirs, il n’était pas vraiment « sage ». Il voulait dominer l’univers ou je-ne-sais-plus-quoi. Un truc de grand méchant classique, quoi.
Mickey : Pff… Il faut vraiment tout vous expliquer, à vous !
Donald : Ben pour le coup, je dois avouer que je suis un peu perdu…
Sora : Ouaip, idem. Si vous pouviez avoir l’obligeance de nous éclairer, votre Majesté…
Mickey : Soit, je vais faire un effort. Mais pas ici.
Donald : Quoi ? Vous pensez qu’on est pas à l’abri des oreilles indiscrètes ? Je pensais au contraire que cette salle cach…
Mickey : Les oreilles indiscrètes ? Sers-toi des tiennes, un peu, gueux ! Tu n’entends pas ce son atroce ?! Je reste pas ici une minute de plus !
Imprimante : Schroooooo…
Sora : Ah oui, tiens… Je m’y étais presque habitué…
Dingo : L’imprimante est en train de sortir le troisième billet. Encore quelques autres pour Capt… enfin Machin et ses amis, et ce sera bon.
Mickey : Venez dans le bureau d’Ansem.

Retournant sur leurs pas et suivant ceux du roi Mickey, nos amis se retrouvèrent dans la vaste pièce décorée par le tableau géant de leur précédent ennemi.


Mickey : L’homme que vous voyez là n’est pas le vrai Ansem. Il s’est fait passer pour lui.
Sora : Il lui ressemble pas trop, pourtant.
Mickey : Je t’ai autorisé à m’interrompre, microbe ?
Sora : Qu… Micr… ? Euh… Non, votre altesse…
Mickey : Des questions ?
Sora : Mais… vous nous autorisez à vous interrompre, tout compte fait !
Mickey : Pour des questions, oui. Pas pour des remarques dignes d’une gamine de huit ans.
Sora : J’crois que je préférais encore Tron…
Mickey : Pardon ?
Sora : Qui ? Moi ? J’ai rien dit. C’est le vent. Regardez, la fenêtre est ouverte. C’est fou, quand même, y a des fois, on croirait vraiment qu’il dit des choses ! Ha ha…
Mickey : Quelle impudence, celui-là… Se croire tout permis parce qu’il est un élément soi-disant « essentiel » de la nature. Un jour, il fera moins le malin, et j’aurais ma revanche sur la brise qui a emporté la garantie de mon fer à repasser…
Dingo : Oui, bon, sinon, votre Majesté… si vous me permettez… la remarque que Sora a faite toute à l’heure n’était pas dénuée d’intérêt, à bien y réfléchir… Et croyez-moi, j’en suis le premier étonné.
Mickey : Voyons voir si tu peux compenser le culot de ton intervention par la pertinence de tes arguments.
Dingo : Je veux dire… puisque les deux « Ansem » se ressemblent si peu, ça me paraît étrange que les habitants de la Forteresse Oubliée ne se soient pas rendus compte de la supercherie.
Mickey : Dis-moi, Dingo. As-tu eu l’occasion de croiser les autochtones vivant sur ce monde ?
Dingo : Eh bien oui, il y a Machin, Youffie, Aerith… sans oublier Merlin, et aussi Cloud, qu’on a pu rencontrer toute à l’heure. Ah, et également cette femme que l’on a croisée, je crois que son nom, c’était Tiphaine, ou Tifa, je sais plus.
Mickey : Bien. Maintenant, dis-moi… Penses-tu que le moindre de ces souillons puisse en avoir quelque chose à faire, de qui est le roi ?
Dingo : Que… pardon ?
Mickey : Ansem le Sage était nommé « le Sage » parce qu’il s’agissait d’un homme vénérable et juste, qui gouvernait en utilisant son cœur. Il était aimé et heureux.
Sora : Ça m’a tout l’air d’être un chic type.
Mickey : Un chic type ? UN CHIC TYPE ?! Tu sais ce qu’ils deviennent, les chics types, quand ils sont au pouvoir ?
Sora : … Des chics types au pouvoir ?
Mickey : Des cibles faciles !
Sora : Oui, bon, j’étais pas loin…
Mickey : Voilà exactement pourquoi Ansem le Sage a été forcé de s’exiler au profit de cet usurpateur. Il était trop bon, il ne pouvait pas dire Non. Après, bien entendu, le bas peuple en profite. Ca commence par du pain et de l’eau, puis bientôt, c’est de la viande et du vin qu’ils demandent. Pour peu que vous vous laissiez faire, ils demanderaient presque à dormir dans le même lit que vous !
Dingo : S’ils sont mignons, pourquoi pas.
Mickey : Allons, Dingo. Réfléchis. Ce sont des gueux, ils portent avec eux toutes sortes de maladies. La plus contagieuse d’entre elle est la pauvreté. Donnez le moindre centime à un mendiant, et vous vous retrouverez bientôt si démuni que vous en serez réduit à faire du porte à porte pour vendre votre corps !
Sora : Vous exagérez pas un petit peu ?
Mickey : Non, le peuple doit être gouverné par la terreur ! L’autorité doit être forte ! L’Etat est un corps, il est le Léviathan, et le chef doit en être la tête et doit concentrer tous les pouvoirs s’il veut être apte à gouverner comme il se doit ! Bien sûr, la tentation de la tyrannie est là, mais que sont quelques centaines de milliers de morts face à la menace de l’anarchie ou pire, du socialisme ?
Donald : Pas faux, pas faux, mais on s’est pas un peu écartés du sujet ?
Sora : C’est vrai, ça. Ca me botterait bien, un jour, d’avoir mon propre monde à gouverner, avec mon harem, mes loyaux sujets et mon loup-avec-plein-de-superpouvoirs domestique, mais je crois pas pour autant que ce soit le bon moment pour les cours de politique.
Mickey : En effet. Nous parlions d’Ansem le Faible.
Donald : A ce propos, j’ai bien une question, Sire.
Mickey : Pose donc.
Donald : Qu’est-ce que l’imposteur avait à gagner ?
Mickey : Tu veux dire… en dehors d’un château aussi grand que certaines des planètes de cette galaxie, la richesse, la gloire, le pouvoir, les femmes, la liberté, et l’abonnement illimité au bibliobus transmis de souverain en souverain depuis des générations ?
Donald : Oui, bon, tout compte fait, j’ai rien dit…
Mickey : Bien. Continue à ne rien dire, dans ce cas. Maintenant, je vais vous laisser. L’impression de vos billets est terminée, j’imagine. Je dois me préparer pour le concert.
Dingo : D’accord, pas de prob…

Mais la phrase de Dingo resta en suspens le temps qu’une grande secousse fasse trembler le château. Ne prenant pas la peine d’achever ses propos, il sortit alors son bouclier, tandis que ses deux compères, à ses côtés, s’armaient également.


Mickey : Je suppose qu’il fallait s’en douter…
Donald : Que se passe-t-il, majesté ?
Mickey : De quoi peut-il s’agir, à ton avis, sombre idiot ? Du passage d’un marchand de glaces ?
Donald : Les Sans-cœurs et les Similis seraient passés à l’action et le conflit aurait éclaté ?!
Mickey : Mais non ! Ma parole, que vous êtes bêtes ! Cette secousse était l’un des tests pour la préparation du concert. Ils vérifient les amplis. Le spectacle a commencé.
Sora : Oh, ça sonne super classe quand vous le dites comme ça, votre altesse.
Mickey : Je peux sûrement faire mieux. Le concert… a commencé. Et là ?
Sora : Là aussi, ça sonne pas mal.
Mickey : Le concert a… commencé…
Sora : Non, là c’était un peu moins bien.
Mickey : UN PEU MOINS BIEN ?! JE SUIS UN ROI, TU N’ES QU’UN SOUS-DÉCHET ! TU N’AS AUCUN DROIT DE JUGEMENT SUR LA SONORITÉ DE MES PHRASES ! Tsss. J’ai autre chose à faire que de rester ici.

Là-dessus, le roi dégaina sa Keyblade et, après plusieurs sauts fort gracieux et agiles (mais un peu inutiles), s’en fut en cassant la fenêtre du bureau d’Ansem.

Donald : Bien joué, Sora… L’espace d’un instant, j’ai presque cru qu’il nous détestait un peu moins.
Sora : Mais non, j’suis sûr qu’il nous déteste pas. Il nous kiffe, c’est juste qu’il veut pas le montrer.

Ignorant le « Plutôt mourir, raclure de gueux » qui s’éleva de l’extérieur, Sora entreprit plutôt de sortir du bureau avec ses amis, non sans avoir été prendre les billets au préalable. Plus rien ne les retenait dans le château, maintenant que le groupe se préparait à entrer sur scène. Cependant, ils eurent la surprise de découvrir Maléfique et Pat dans le hall d’entrée, occupés à se battre avec des Similis.

Pat : On y arrivera jamais, Maléfique ! Laissons-leur nos places et allons-nous-en ! Tant pis, on téléchargera leurs chansons !
Maléfique : JAMAIS ! J’ai attendu des années pour ce moment, il n’y a rien qui puisse me faire reculer, MOI ! LEUR PLUS GRANDE FAN !
Pat : Ben moi si, y a quelque chose, et ça s’appelle « une armée de types blancs pas commodes qui sont en train d’exploser notre armée en me regardant d’un sale air ». Tayaut ! Moi j’me casse !
Maléfique : Mauviette.
Sora : Encore toi, Maléfique ?!
Donald : Mais c’est que tu prends un malin plaisir à nous suivre, toi ! Allez, ce coup-ci, on va pas se gêner pour te tuer définitivement !
Maléfique : Vraiment ? Sans-cœurs ! Ignorez ces ennemis en blanc et occupez-vous de Sora et de ses amis !

Sur ces mots, elle disparut comme à son habitude dans un portail ténébreux.

Donald : « Amis », « amis », comme elle y va, elle…
Dingo : Moi qui espérais qu’en s’entretuant, ils nous ignoreraient…
Sora : A la place, c’est encore pire, on dirait qu’ils s’associent pour mieux essayer de nous botter le cul !
Dingo : Ils arrivent ! On est encercles !
Sora : Je… euh… Al… allez, les gars, est-ce qu’on ne peut pas mettre de côté nos rancœurs personnelles pour assister à ce fabuleux concert ?

Contre toute attente, leurs ennemis se stoppèrent dans leur élan et, s’ils ne lâchèrent pas leurs armes et restèrent sur le qui-vive, n’en tâchèrent pas moins d’écouter le discours de l’élu de la Keyblade.

Sora : Réfléchissez, quoi… pourquoi nous battre alors qu’on pourrait s’unir pour une paix à l’échelle galactique ? Qu’on soit humain, Sans-cœur, Simili ou roux, on peut marcher main dans la main pour bâtir un avenir radieux ! Un avenir où les premiers vivront dans l’opulence et la luxure, les seconds dans l’abondance de cœurs et les derniers dans la profusion d’âmes à voler. Bon, par contre, pour ce qui est des Similis, j’ai oublié ce que vous vouliez, les gars, mais vous inquiétez pas, vous l’aurez aussi.

Une à une, les créatures avaient baissé leurs armes pour prêter attention à celui qui, une seconde plus tôt, était pourtant leur antagoniste.

Sora : Après tout, sommes-nous réellement responsables de votre malheur ? L’êtes-vous du nôtre ? Tout cela n’est-il pas qu’une propagande à grande échelle orchestrée par vos chefs ? Maléfique… L’Organisation XIII… ce sont eux, les véritables ennemis, ce sont eux qui vous utilisent comme des pions, de simples pièces, de simples chiffres dans un plan machiavélique qui ne leur profitera qu’à eux, eux et toute la classe bourgeoise. Cette classe s’enrichit pendant que vous autres, guerriers, ouvriers, contrôleurs de train et chauffeurs de bus – même si y a quand même vachement plus de guerriers que le reste – œuvrez dans l’ombre pour des individus qui ne vous connaissent ni ne vous estiment pas ! A qui ressemblez-vous le plus, camarades ? A qui ?! A ces chefs qui ordonnent de mourir pour leurs plaisirs ?! Ou bien à ceux qui ont hérité de la même place et des mêmes malheurs que vous ?! Mais nous pouvons sortir de cette condition ! Nous pouvons prendre les armes, et les retourner contre nos maîtres ! Que voulez-vous, camarades ? La liberté ou l’asservissement ?!

Et alors que Sora appuyait chacun des mots de son discours avec une véhémence que ne lui connaissaient pas ses amis, chacun des Sans-cœur, chacun des Similis lâcha ses armes pour se serrer la main, faire la paix, mais également pour lever le poing en guise de soutien. Eussent-ils disposé de cordes vocales, le nom de « Sora » aurait sans doute résonné haut et fort dans ce hall de la Forteresse Oubliée.

Donald : Pas mal, pas mal.
Dingo : Je suis bluffé…
Sora : CAMARADES ! L’HEURE EST VENUE DE VOUS BATTRE ! VOUS BATTRE POUR VOS DROITS ! Mes amis, j’ai fait un rêve… un rêve où un paquet de chips géant me courait après en me récitant la 3e déclinaison latine. C’était un rêve très con, oui, mais bon, tous les rêves le sont un peu. ILS PEUVENT NOUS RETIRER NOTRE LIBERTÉ, MAIS ILS NE NOUS EMPÊCHERONT PAS DE FAIRE DES RÊVES DÉBILES !

Et tandis que muets, les troupes qui les encerclaient s’agitaient de plus en plus en faveur de leur nouveau leader, Sora agrippa Donald et Dingo par le bras.


Sora : Allez, maintenant !
Donald : Que… hein ?
Sora : Maintenant ! J’ai détourné leur attention ! On en profite pour se barrer !
Dingo : Mais Sora, tu…
Sora : Allez, ou bien ils vont nous étriper !

Ainsi, c’est à toutes jambes que Sora s’enfuit du hall, suivi par un Donald et un Dingo plus qu’étonnés. Bloquant la porte à leur sortie pour éviter qu’on les suive, Sora se tourna alors vers ses deux compères.


Sora : Pfiou ! On a eu chaud !
Donald : Tu les avais mis dans ta poche, crétin, pourquoi avoir fui ?!
Sora : Quoi, ils voulaient pas me tuer ?
Dingo : Mais non, ils t’acclamaient… enfin… ils étaient muets, donc c’est plutôt bizarre de dire ça, mais je suis sûr qu’ils t’acclamaient à leur manière.
Sora : Ah bon…
Donald : « Ah bon » ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? Bordel… tu peux vraiment pas être intelligent plus de deux minutes, toi…
Dingo : Le mal est fait, maintenant, il faut qu’on trouve la route de…
? : Qu’est-ce que… Oh, c’est vous.
Donald : Tiens donc, mais regardez qui voilà…
Rikku : Salut ! Euh… ça va ?
Yuna : Vous savez où est Maléfique ?
Sora : Elle a fui comme une lâche.
Paine : Tsss… Ca m’étonne pas.
Yuna : Ouais, il serait temps de changer de bord.
Rikku : Cool ! Ça faisait longtemps qu’on avait pas trahi quelqu’un ! Enfin… euh… j’veux dire… allez les amies ! Rangeons-nous de leur côté pour toujours !
Donald : Ah mais vous savez, on rejoint pas les forces du Bien si facilement…
Yuna : Vraiment ?
Paine : Vu la tronche de tes potes, ça doit pas être une épreuve bien galère.
Sora : Hé, j’suis l’Elu de la Keyblade, moi mademoiselle !
Yuna : Mademoiselle ?! T’es pas au courant que maintenant, dans la Forteresse Oubliée, on a arrêté d’appeler les filles « Mademoiselle » depuis deux semaines ?! Non mais je rêve ! Quel sexiste ! Quel macho ! Je hais les misogynes comme toi pour qui une « mademoiselle » est forcément une gamine effarouchée et une « madame » une vieille peau toute ridée et mariée depuis trente ans !
Sora : Euh… Donald, tu les veux toujours avec nous ?
Donald : Mais bien entendu. Allez, si vous voulez faire partie de la bande, vous devez entrer dans cette cage, là-bas. Ca fait partie de l’intégration. Une sorte de bizutage, si vous voulez.
Paine : Je flaire le piège.
Yuna : Et puis le bizutage est interdit par la loi.
Sora : Euh… Je me rappelle pas avoir fait ça, moi… Je dois quand même le faire ?
Rikku : Ha ha ! Il a vraiment cru qu’on allait tomber dans le pann…
Donald : BRASIER !
Rikku : Aaaaaah !
Paine : Non… je… aaah…
Donald : Alors ? Vous faites moins les malignes avec le feu au cul, hein ?
Yuna : C’est du… harcèlement… sexuel… argh…
Dingo : Qu’est-ce qu’on fait ? On les laisse là ?
Donald : Evidemment ! J’ai aucune envie de trimballer des pipelettes volantes avec moi !
Sora : Bon, en route alors ! Mon petit doigt me dit que le temps presse !

Et son petit doigt ne s’était pas trompé : avec l’ouverture imminente du concert, la Forteresse Oubliée était en proie au chaos le plus total.


Machin : Ah ! Vous voilà !
Donald : On a les billets.
Machin : Bien, bien. Hé ! Attention derrière vous !
Sora : Tiens donc, un nouveau genre de Similis !
Machin : Je vous laisse vous occuper de ceux-là, j’ai un combat à livrer un peu plus loin !

Nos héros étaient désormais encerclés par des adversaires jusque là inconnus, qui portaient le nom de « Funambules » (bien que Sora préférât les nommer, à sa manière, « Bande de gros bâtards » après avoir volé sur plusieurs mètres à la suite de l’un de leurs coups. Mais malgré cette puissance de frappe pour le moins surprenante, rien n’aurait su arrêter nos héros, ni Sans—cœurs, ni les bandes de gros bâtards.

Sora : Eh beh ! Enfin débarrassés de ces saloperies !
Donald : En même temps, c’est sûr qu’à foncer dessus sans prendre la peine d’étudier leur façon de combattre…
Sora : C’est ce que j’ai fait, figure-toi ! J’ai étudié la façon dont ils s’y prenaient pour esquiver mes coups en se faufilant autour de moi avant de contre-attaquer.
Donald : Ben vu le temps que t’as mis pour parvenir à la conclusion « Pas foncer dessus comme des bourrins, en fait », j’en déduis qu…
Dingo : Tu déduiras plus tard, Donald, le temps presse ! On a beau avoir des billets, ça m’étonnerait qu’il y ait la place pour tout le monde !
Donald : Je… ouais, ouais, j’arrive.

Un peu plus loin, Machin et Cloud se battaient, dos à dos, contre une horde de Sans-cœurs, ils combattaient sans relâche pour la gloire de la Forteresse Oubliée, pour la paix, pour leurs convictions !

Cloud : J’en suis déjà à 26. T’as intérêt à faire mieux que ça si tu veux garder ton porte-monnaie intact.
Machin : Frappe-les au lieu de parler, je t’ai bientôt rattrapé ! Il est hors de question que je te paie le moindre verre, c’est compris ?
Cloud : Cause toujours !

Mais tandis que nos deux lascars s’éloignaient l’un de l’autre pour attirer à eux de plus grands groupes d’ennemis, le massacre du blondinet fut stoppé par la mort fulgurante de tous ses adversaires.

Cloud : Que… Hein ?

Parcourant des yeux les alentours, il aperçut bientôt l’auteur de cette boucherie.

Sephiroth : Coucou.
Cloud : Qu’est-ce que tu viens foutre là, toi ?!
Sephiroth : J’ai entendu votre petite conversation. Avec ceux que je viens d’exterminer, j’en suis déjà à 13 en quelques secondes. Vous avez intérêt à presser le pas. J’ai une soif à étancher, et elle va faire mal à vos économies.
Cloud : Dégage ! T’as pas le droit de participer ! Va voir le concert et laisse-nous tranquille !
Sephiroth : C’est méchant. Tu me vexes, Cloud, vraiment. Pour un peu, je me roulerai en boule par terre en sanglotant. Et après, je mangerais une glace dans un pot devant un film triste. Je deviendrais gros et aigri et je mourrais malheureux. C’est ça que tu veux, Cloud ? C’est ça ?
Cloud : Fais ça si tu veux. Pourquoi tu vas pas au concert ?
Sephiroth : Et pourquoi toi tu n’y vas pas ?
Cloud : C’est Sora et ses potes qui ont les billets, j’suis obligé de les attendre.
Sephiroth : C’est ballot.
Cloud : Alors ? Pourquoi t’es pas encore là-bas ?
Sephiroth : Y a une souris bizarre avec une couronne sur la tête qui est en train de chanter, là. Il est naze, et c’est sûrement pas pour sa voix qu’il a été choisi pour assurer la première partie.
Cloud : Vive le piston.
Sephiroth : C’est clair, quoi. Bon, sinon, qu’est-ce que tu deviens ?
Cloud : Bah la routi… Eh mais attends ! Pourquoi on se parle comme ça ? T’es mon ennemi juré, mon Némésis ! Allez ! Casse-toi !
Sephiroth : Oh, le relou…
Cloud : Ouste !
Sephiroth : C’est ça, à la prochaine.

Mais revenons à Sora, Donald et Dingo qui, enfin, arrivaient aux abords du gigantesque espace consacré au concert en plein air.

Sora : Ouah, c’est impressionnant…
Donald : Même d’ici, on peut clairement distinguer les groupes de Sans-cœurs et ceux de Similis…
Dingo : Je plains un petit peu ceux qui sont obligés de camper en ville pour assister de loin au concert… Mais vraiment juste un petit peu, alors, parce qu’ils sont quand même pas très dégourdis…
Sora : Euh… dites… ce type qu’on voit, au loin, près du micro… Ce serait pas…
Donald : Le Roi ?! Mais qu’est-ce qu’il…
Dingo : Il doit vraiment bien connaître le groupe, s’ils lui permettent de jouer en première partie…
Sora : Shhht, j’essaie d’écouter les paroles.
Mickey : … mon amouuur…… étoiiiles….
Donald : On comprends pas grand-chose, à cette distance.
Mickey : ….. pour toujours……. mes rêves…
Sora : Dites, je veux pas paraître méchant, ou quoi que ce soit, mais est-ce que je suis le seul à…
Donald : … à trouver ça pourri ? Non, mais ne t’avises pas de le lui dire.
Dingo : Exact, je ne suis pas sûr qu’il apprécierait…
Donald : Bon allez, on continue. L’entrée est de ce côté.

Mais alors que ladite entrée ne fut qu’à plus que quelques centaines de mètres d’eux, une silhouette en robe d’Organisation apparut devant eux, avec un visage familier.

Sora : Oh non, pas encore toi…
Demyy : Je vous ai manqué, je parie !
Donald : Ouais, tu nous as manqué la dernière fois que t’as essayé de nous tuer. Et je te garantie que si tu réessaie là, tu rateras aussi ton coup.
Demyy : Hé ! Si tu crois que je vais me laisser insulter comme ça…
Sora : Tu vas faire quoi ? Nous balancer des clones de champagne à la tronche ?
Demyy : Exactement !

Faisant apparaître sa bouteille de champagne géante, leur adversaire fit alors surgir une soixantaine de clones constitués de bulles.


Demyy : Ha ha ! Vous avez trente secondes pour tous les vaincre, autrement vous perdrez !
Sora : Ah ? Bon ben c’est pas tout ça, mais à l’attaque !
Donald : Foudre ! Fouuudre !
Dingo : Raah, tes clones s’enfuient !
Demyy : Ah ben oui, sinon ce serait trop facile ! Ha ha !
Sora : Raah… Reveneeeeez !
Donald : Saloperies… Arrêtez de bouger !
Demyy : Plus que dix secondes… neuf… huit…
Dingo : On n’en a même pas détruit la moitié !
Sora : Pfff… C’est impossible…
Demyy : Et zéro ! Voilà ! Vous avez perdu !
Donald : Mmh… Oui, mais encore ?
Demyy : Ben… euh… Game Over, quoi…
Donald : Et en quel honneur ?
Demyy : Ce sont les règles, j’y peux rien, moi…
Donald : Des règles que t’as décidé toi-même, sans même qu’on soit d’accord…
Demyy : Ben oui, c’est-à-dire qu…
Donald : Sora ? Dingo ? On se le fait.
Demyy : Quoi ?! Mais je… AAaaah ! Noon !
Sora : Yaah ! Prends ça !
Demyy : Gnn… Argh ! Je mourrai pas sans combattre !
Donald : Parce que tu sais te battre, en fait ?!
Demyy : Evidemment ! Allez ! GEYSERS DE CHAMPAGNE !
Sora : Ouaaah ! Un pas de plus et j’allais…
Demyy : Re-Geyser !
Sora : AAAAAAAAAAAH !
Donald : Sora !
Demyy : Oh, le joli vol plané ! Il devrait pas tarder à atterrir de ce côt…
Dingo : C’est ici que tu devrais regarder !
Demyy : Mmh ? Aah !
Dingo : Tiens !
Demyy : EuaaaaAAaaAaah !
Donald : Oh, le joli vol plané !
Sora : Aïe…j’ai mal aux côtes… J’ai raté quoi ?
Demyy : Argh…
Sora : Ah, vous lui avez réglé son compte ! Cool !
Donald : Une dernière volonté ?
Demyy : Vivre…
Donald : T’es un p’tit rigolo, toi.
Demyy : J’ai au moins… ça pour… m… moi…

Ce furent là les derniers mots (si l’on exceptait le « Aaargh » qui les suivit) de Demyy, le Fêtard Mousseux, n°9 de l’Organisation XIII.

Dingo : Et voilà, un de moins !
Donald : Ouais, même si on en a encore un paquet à se faire.
Dingo : On s’occupera d’eux très bientôt, ne t’inquiète pas pour ça !

Mais tout occupé qu’il était à converser, Dingo ne put prêter attention, sur la falaise dans son dos, au mystérieux individu qui tirait sur un mécanisme destiné à projeter sur lui un caillou de la taille de son poing (un mécanisme élaboré , bien qu’un tout petit peu inutile quand on dispose déjà d’une arme à distance pour le déclencher, mais allons bon, on n’est plus à une incohérence près).

Dingo : AAaaargh !
Sora : Dingoooo !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 11 Aoû - 12:37

Chapitre 31 – The Giga Gig


Nos fiers héros n’avaient même pas eu le temps de savourer la première vraie victoire de cette nouvelle aventure contre un membre de l’Organisation que le  fidèle capitaine de la garde du Royaume Disney gisait à terre, inconscient, frappé par une énorme pierre.

Donald : Dingo ! Dingo ! Merde…
Sora : Euh… il est juste inconscient, ou…?
Donald : Est-ce que j’ai l’air d’un médecin ?!
Sora : C’est sûr que j’irai pas placer ma vie entre tes mains…
Donald : Ils doivent payer !
Sora : Mais qui ? On sait même pas si c’est un coup des Sans-cœurs ou des Similis !
Donald : J’en ai rien à secouer, le premier que je vois écope pour tous les autres ! Á l’assauuuut !
Sora : Hé ! Att… tss… On va quand même pas laisser le cadavre de Dingo sans surveillance… Enfin, son corps inconscient, quoi. Oh et puis tant pis ! Donald ! Attends-moi !

Mais Donald était déjà loin, et lorsque Sora tenta de le rejoindre en marchant sur ses pas, un mur invisible barrait le chemin. Cependant, tandis qu’il tentait de trouver un moyen de forcer le passage, bon nombre de Sans-cœurs surgissaient derrière lui.

Sora : Mmh… Un peu nombreux, mais ça devrait aller !
? : TAYAUUUUT !
Sora : Qu’est-ce qu… Hein ? quoi ?
? : Ben alors ? Qu’est-ce que t’attends pour leur mettre la raclée de leur vie ?
Sora : Youffie !
Youffie : Oui, je sais, c’est comme ça que j’m’appelle.
Sora : Non mais c’était pour exprimer ma surprise, tu comprends.
Youffie : Bon, c’est pas tout ça mais ils sont un touuut petit peu en train de nous sauter dessus, alors si tu veux bien, on continuera cette conversation plus tard !
Sora : Ouais mais regarde, ils sont tout nazes ! Hop ! Hop ! Une petite pichenette et ils sont à terre ! Tu vois ?
Youffie : Alors… t’as pas besoin de mon aide ?
Sora : Ben c’est toujours appréciable, mais… euh… comment dire… Non.
Youffie : …
Sora : Mais c’est l’intention qui compte, hein !
Youffie : Pff ! Moi qui allais te montrer un super passage secret pour aller au concert beaucoup plus rapidement !
Sora : Et comment tu comptes faire ? On est entourés de falaises bleues super abruptes…
Youffie : Comme ça !

D’un bond, la ninja rejoignit le bord d’une falaise et s’y hissa, avant de tirer la langue à Sora et de s’en aller.

Sora : Ah oui, c’est plutôt pratique… Bon, tant pis… Héééé ! Mais vous êtes encore là, vous ! C’était super sympa de votre part d’attendre que j’aie fini de parler pour reprendre le massacre !

La tuerie put donc reprendre en toute quiétude, après quoi le passage fut libéré de nouveau. Poursuivant sa route, le jeune protagoniste n’était pas pour autant tiré d’affaire, puisqu’il ne put parcourir dix mètres sans être de nouveau pris au piège.

Sora : Oh mais c’est que ça commence à être relou, là ! Pourquoi Donald était pas interrompu comme ça ?
? : Pas de temps à perdre, ils arrivent !
Sora : Captain Kiwi !
Machin : Le Roi Mickey m’a renommé Machin, je te rappelle.
Sora : Dans mon cœur, tu seras toujours Captain Kiwi.
Machin : J’aurais préféré que tu me dises que je serai toujours Léon…
Sora : Tu sais quoi ? Combats à mes côtés et je demanderai au roi de t’appeler de nouveau Léon. Ou même le nom que t’avais avant, si tu veux.
Machin : Sérieux ? Ma Gunblade est à ton service !
Sora : Cool, comme ça on se débarrassera deux fois plus vite de ces raclures !

En effet, il ne leur fallut guère que quelques dizaines de secondes pour éradiquer toute trace desdites raclures. Continuant son petit bonhomme de chemin après avoir été rappelé à sa promesse par un Captain Kiwi des plus insistants, Sora se trouva bientôt de nouveau pris en embuscade.

Sora : Ben voyons ! Il serait temps d’être un peu originaux, les gars !
? : Yaaaaah !
Sora : Ah tiens ! T’es… euh… la fille de toute à l’heure ! Tefal, c’est ça ?
? : Tifa !
Sora : Voilà, voilà. Mais… euh… elle est où ton arme ?
Tifa : Tu l’as devant toi !
Sora : Que… ooooh ! Ingénieux ! Le coup de l’épée invisible, j’y ai jamais pensé !
Tifa : Mais… mais non ! Abruti ! Je me bats avec mes poings !
Sora : Ha ha ha ha ha h… attends, t’es sérieuse ?
Tifa : Comme je le disais toute à l’heure… YAAAAAAH !
Sora : Oh ! Mais c’est qu’elle leur met la pâtée, en plus ! J’vais pas me laisser ridiculiser comme ça, moi, non mais !

Et pourtant, malgré ses efforts, c’est bien la jeune femme qui s’occupa de la plus grande partie du nettoyage, laissant Sora se rendre au prochain combat sous les quolibets.

Sora : Génial, encore une bande de Sans-cœurs… C’est au tour de qui, cette fois-ci ? Merlin ?
? : Tu rigoles ? Il serait même pas capable de se souvenir comment lancer une boule de feu…
Sora : Cloud !
Cloud : Ouais, ouais. Tu t’occupes de ceux-là, moi des autres.
Sora : Mais ça m’en fait quasiment aucun à battre, là, non ? Je veux dire… j’aurais espéré qu’on se les répartisse de façon un peu plus équilibr…
Cloud : OMNISLASH ! Raaah ! Haa ! Prends ça !
Sora : Ah ouais… Bon… Venez-là, vous autres ! J’vais vous dézingu…
Cloud : Yaah !
Sora : Aaaïeuuh ! Mais ça fait mal ! Pourquoi tu m’as tapé ?
Cloud : Ben t’étais sur le chemin.
Sora : Et alors ? Toi t’es sur le mien, est-ce que je te fous des coups de Keyblade pour autant ?
Cloud : Tu veux te battre ?
Sora : Un peu, ouais ! J’vais pas me laisser marcher sur les pieds par un blondinet maniaco-dépressif !
Cloud : Quoi ?! Répète un peu !
Sora : Et sourd avec ça ! J’ai dit « Un peu, ou… »
Cloud : OMNISLASH !
Sora : FUSION VAILLANCE ! … Ah non, tiens, j’ai besoin de Dingo pour faire ç…AAAÏE ! NOON ! ARR… ARRÊTE ! POUCE ! POUCE ! JE ME RENDS !
Cloud : Déjà battu ?
Sora : Je… ah… aah… Ha ha ! C’était une diversion ! Yaaah !
Cloud : OMNISLASH !
Sora : AAAARGH ! Mais comment t’arrives à faire cette connerie en boucle, bordel ?!
Cloud : Secret.
Sora : C’est dégueulasse ! Pourquoi c’est pas à toi qu’ils ont refilé la Keyblade ?! J’aurais pu me la couler douce et l’univers aurait été sauvé en moins d’une semaine…
Cloud : Non, si t’es l’Élu, c’est pour une raison bien précise.
Sora : Ah ?
Cloud : Personne d’autre que toi n’oserait se promener avec un truc aussi moche.
Sora : J’te permets pas !
Cloud : J’ai pas besoin de ta permission…
Sora : Hé ! Où tu vas ?
Cloud : Squall doit me payer un verre avant le concert.
Sora : Squall ?
Cloud : Ou Jean-Philibert, ou Ernest. Je sais jamais comment il s’appelle, moi, ça change tout le temps…
Sora : Ah, voilà au moins un point sur lequel je suis de ton avis… Bref, moi j’y vais.

Donald l’attendait à l’entrée de l’immense terrain ouvert consacré au concert, dont l’entrée était barrée par un individu pour le moins suspicieux : le poil brun, il portait une chemise blanche à carreaux ainsi qu’une paire de lunettes qu’il ne cessait d’ajuster de l’index sur son nez.

Donald : C’est maintenant que t’arrives, toi ?
Sora : Ouais, y a quatre groupes de Sans-cœurs qui m’ont sauté dessus en bloquant les accès…
Donald : Elle est pourrie, ton excuse, j’ai eu aucun problème, moi !
Sora : Et sinon, tu fais quoi, là ? Ne me dis pas que tu m’attendais, je te croirai pas.
Donald : En fait, c’est plutôt Dingo que j’attendais…
Sora : Ah ? Pourtant, il est toujours inconscient…
Donald : Attends… tu l’as laissé tout seul et vulnérable alors que le coin est bourré de Similis et de Sans-cœurs qui cherchent à nous tuer ?!
Sora : Oui, bon, c’était pas forcément la meilleure idée que j’aie eue…
Donald : Et ça t’est pas non plus venu à l’esprit de lui lancer un sort de Soin ?
Sora : Ah non, tiens…
Donald : Merde, par ta faute, on va être obligés de retourner à ses côt…
Dingo : C’est bon, les amis, j’suis de retour !
Sora : Ah ! Super !
Donald : Bien, maintenant qu’on est tous là…
Sora : Tiens au fait, c’est qui, ce type ?
? : C’est moi qui suis responsable de vérifier si les billets sont en ordre. Je m’appelle Guy.
Dingo : Tu n’as pas l’air très impressionnant, pour ton rôle… Et si des Sans-cœurs ou des Similis essaient de passer malgré tout ?
Guy : Ha ha ! Vous me sous-estimez !
Donald : Mouais…
Guy : … Bon, d’accord, j’en ai laissé entrer un paquet quand ils se sont mis à me menacer… Mais s’il vous plaît, me faites pas ce coup-là ! Déjà que je suis payé au lance-pierre…
Sora : Ca va, nous on a des vrais billets ! Des authentiques ! Des…
Guy : Montre ça ?
Sora : Tiens.
Guy : Mais… ils ont été imprimés aujourd’hui !
Sora : Ben ouais et alors ?
Guy : C’est pas autorisé. Ils sont pas valides. T’imagines si tout le monde faisait ça ? On s’y retrouverait plus !
Donald : Génial, on a fait ce détour informatique pour rien…
Sora : Bon… Dingo, vas-y, t’es le plus costaud de nous trois.
Dingo : Euh… Laisse-nous passer, ou bien on te refait le portrait !
Guy : Mmh… Va falloir faire mieux que ça… Y avait un type qui faisait ça très bien, toute à l’heure, il avait des cheveux gris et une épée super longue, vous le connaissez sûrem…
Donald : BOUGE DU PASSAGE OU BIEN JE TE RENTRE NOS TROIS BILLETS DANS LE FONDEMENT !
Guy : Gloups…
Donald : Ou bien Dingo s’en chargera, et c’est pas sûr qu’il se contente des billets.
Dingo : J’ai l’air d’avoir de si mauvais goûts que ça ?
Guy : D’accord, d’accord, vous pouvez passer… Mais foutez pas le zazou là-dedans, par pitié, ou ils risquent de me virer...
Donald : Mouais, on verra, mais on peut rien promettre.

Après toutes ces péripéties, nos amis purent donc enfin poser le pied dans ce fameux concert, où ils furent aussitôt rejoints par le roi Mickey.

Mickey : Je suppose que je n’ai pas besoin de vous demander ce que vous avez pensé de ma performance. Non seulement votre avis m’est totalement indifférent, mais qui plus est, vos cerveaux de larves n’ont pu qu’être éblouis par tant de talent.
Sora : Ouais, ouais, ça fait… euh… aucun doute.
Donald : En tout cas, maintenant que la première partie est finie, le concert va réellement commencer.
Dingo : Qui plus est, le reste de l’Organisation XIII va se montrer au grand jour !
Sora : Encore faut-il savoir où chercher, parce que bon… Y en a, du monde, ici…
Donald : Ça m’étonnerait qu’ils traînent avec le commun des Similis. Ils doivent plutôt avoir des places de choix pour tout voir.
Dingo : Comme… en haut d’une de ces falaises, par exemple ?
Sora : Ah ouais ! Regardez, là-bas !

Là où Sora pointait son doigt, un homme encapuchonné observait la scène. Le seul mouvement qu’il esquissa, après plus d’une quinzaine de secondes immobile, fut de retirer son capuchon, dévoilant un visage qui ressemblait à s’y méprendre à celui de l’Ansem que nos héros connaissaient – malgré quelques différences relevant du détail.

Donald : C’est bel et bien lui !
Mickey : Cet homme… je me souviens, maintenant…
Dingo : Vous savez qui il était avant, Votre Majesté ?
Mickey : Oui… Cela remonte à loin… Je rendais visite à ce timoré d’Ansem le Sage…

Alerte ! Alerte ! Flashback en approche

Ansem le Sage : Je vous l’ai déjà dit, Roi Mickey. Je n’enverrai pas les chars.
Mickey : Mais ils sont en train de manifester, bougre d’imbécile !
Ansem le Sage : Le peuple manifeste pour exprimer son mécontentement face à l’augmentation du prix du papier toilette, c’est son droit.
Mickey : Son DROIT ? Vous… vous avez voté des lois pour l’autoriser à se rassembler à plus de trois personnes dans les rues ?!
Ansem le Sage : Oui, cela doit bien faire un siècle.
Mickey : Mais où vos ancêtres avaient-il la tête, bon Dieu ?! Vous et vos prédécesseurs êtes des inconscients !
Ansem le Sage : Assez ! Je ne me laisserai pas insulte r !
Mickey : Ah non ? Vous n’avez pas encore voté de loi qui l’autorise ?
Ansem le Sage : …
Mickey : …
Ansem le Sage : Un instant, voulez-vous ? … Allô, Catherine ? Finalement, annulez le projet de loi n°512, je crois que c’était une mauvaise idée.
Mickey : Oh, misère…
Ansem le Sage : Ecoutez, Roi Mickey. Nous sommes dans un pays libre, démocratique. On ne peut pas faire n’importe quoi.
Mickey : Sinon quoi ? Le peuple vous renversera ? C’est sûr que si vous ne lui envoyez pas de message clair…
Ansem le Sage : Nous avons chacun nos façons de gouverner, et je pense qu…
? : Hum, hum…
Ansem le Sage : Qu… Mais vous êtes qui, vous ?
? : J’m’appelle Xehanort, m’sire.
Ansem le Sage : Que faites-vous ici ?
Xehanort : Ben en fait… euh… enfin… comment dire… on manque un peu d’sacs poubelle, dans la remise du château, et André, y m’a dit qu…
Mickey : Est-ce une raison pour nous importuner, cloporte ? Retourne à la place qui est la tienne ! DANS LA BOUE ET LA FANGE !
Ansem le Sage : Allons, allons, inutile de se montrer si condescendant. Tenez, mon brave, je vous prête ma corbeille. Mais à l’avenir, dites à ce « André » et au reste du service de nettoyage que je ne suis pas le seul à disposer de sacs poubelle.
Xehanort : D’acc’. Merci bien, m’sire.
Mickey : Que… mais enfin… C’est une blague ou quoi ?! Comment pouvez-vous vous montrer aussi familier ? Moi-même, j’ai eu des nausées rien qu’à respirer le même air que lui !
Ansem le Sage : N’oubliez pas, cher ami, que nous sommes tous des êtres humains. Nous partageons la même nature, nul ne saurait échapper au sort funeste qui nous attend à la fin de notre existence. La seule chose qui nous différencie, lui et moi, c’est notre place dans la société. Peut-être notre chance, aussi, dans un sens.
Mickey : Votre chance, hein ? Je crois que vous allez en avoir besoin plus que jamais, si vous ne voulez pas que votre faiblesse – ou je crois que vous appelez ça « clémence » ne se retourne contre vous !
Ansem le Sage : Allons, il faut arrêter de croire que tout le monde convoite ma place et attend que j’aie le dos tourné pour me trahir !
Mickey : Oh… d’accord… Je comprends, maintenant… Ce n’est pas seulement de la faiblesse, c’est une espèce de concentré de naïveté, d’inconscience et de stupidité mélangées dans un mixer, mises au frais, et agrémentées de quelques pépites de folie, n’est-ce pas ?
Ansem le Sage : Que… Bon, c’est assez. Sortez. Sortez immédiatement.
Mickey : Je ne vais pas me gêner !

Sora : Alors il a fini par être trahi par ce type…
Donald : Xehanort, c’est ça ? C’est hideux, comme nom…
Mickey : A quoi vous vous attendiez, venant du plus bas de la société ?
Dingo : Oh ! Regardez ! Le concert va commencer !
Sora : Ah ouais, les musiciens sont en place !
Donald : On dirait aussi que les Sans-cœurs commencent à s’agiter.
Mickey : Moi je vais aller me chercher quelque chose à boire, et compte tenu de mon rang, ils n’ont pas intérêt à me servir cela dans un gobelet en plastique ignoble.
Sora : Tiens, au fait… Vous trouvez pas qu’on a un peu une place pourrie, là ?
Dingo : Comment ça ?
Sora : Ben on est tout au fond, éloignés de la masse des spectateurs. Non seulement on entendra rien, mais en plus y aura pas d’ambiance.
Donald : Mouais, pas faux. Ca m’emmerderait bien d’avoir enduré tout ça pour finalement me taper le même spectacle que si on était restés camper en ville, à deux kilomètres.
Dingo : Bon, alors on y va ?
Donald : Ils vont commencer !
Sora : Ouais, à trois, on essaie de se frayer un chemin.
Donald : Un…

https://www.youtube.com/watch?v=RlOAMKTj0hU

Du.

Sora : Trois !

Du hast.

Donald : Non, après un, c’est deux, crétin.

Du hast mich.

Sora : Mais quelqu’un avait déjà dit deux…

Du.

Sora : Tu vois ? Ca l’a refait. Arrête, Dingo.

Du hast.

Dingo : Mais j’y suis pour rien, moi…

Du hast mich.

Donald : Crétin ! Ca venait du chanteur !

Du.

Sora : Ah oui, tiens.

Du hast.

Dingo : En tout cas, les Sans-cœurs commencent à bouger tous les sens.

Du hast mich.

Donald : Pareil pour les Similis.

Du.

Sora : Hé, j’ai envie de m’agiter aussi, moi !

Du hast.

Donald : Tu veux vraiment aller dans la masse de spectateurs ?

Du hast mich.

Dingo : Ca risque de secouer, mais après tout, c’est pour ça qu’on est là…
Donald : Sans parler du fait que de voir tous ces Sans-cœurs rassemblés, ça me donne envie de me jeter dessus et de tout casser. C’est plus fort que moi.
Dingo : C’est sûr que ça mettrait de l’ambiance, en plus de nous débarrasser de nombreux ennemis risquant de nous mettre des bâtons dans les roues plus tard.

Du.

Sora : Voilà ! Alors autant en profiter !

Du hast.

Dingo : Bon, on y va, oui ou non ?

Du hast mich.

Donald : Moi je suis prêt.

Du hast mich.

Sora : On devrait reprendre le compte à rebours de puis le départ.

Du hast mich gefragt.

Donald : ON S’EN FOUT DU COMPTE A REBOURS !

Du hast mich gefragt.

Sora : Mais ça fait plus classe et épique !

Du hast mich gefragt und ich hab nichts gesagts

Donald : Tu veux du classe ? Tu veux de l’épique ? Tiens, en voilà. Á L’ASSAUT !

Wills du bis der tod euch scheidet

Dingo : A l’attaque !

Treu ihr sein für alle tagen

Sora : Qu… merde ! Hé ! Attendez-moi !

Ooooh… NEIN !

Sora : Tayauuut !

Oooooooh… NEIN !

Et le coup d’envoi de ce qui figura comme la plus grande bat… enfin… le concert le plus violent de la galaxie débuta. Mille créatures survoltées se dressaient entre nos héros et la place tant convoitée pour sa merveilleuse acoustique, mais loin de les craindre, le trio de protagonistes ne se sentit que plus brave face à un tel danger. Ainsi, donnant ici pléthores de coups de Keyblade sur fond de Ashe zu Basch, là des sorts de foudre ou de brasier à tours de bras sur Cid 2 3 4; tandis que l’interprétation de Kain Lust fut parasitée par le bruit de nombreux coups de bouclier. Nous retrouvons notre envoyé spécial, Norbert, qui va nous faire le point sur le concert.

https://www.youtube.com/watch?v=BxroiTRg7Tg

We’re all living in Traverse Town, Traverse Town is wunderbar…

Norbert: Oui, l’ambiance est complètement délirante ici, comme vous pouvez le voir et l’entendre. Ajoutez à cela le fait que le groupe ait attaqué l’une des chansons-phares de son répertoire…

We’re all living in Traverse Town, Traverse Town, Traverse Town…

Norbert: Bref, vous comprenez un peu mieux la situation, je suppose !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !
WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert : Oh mais regardez ! Sora est littéralement en train de tailler à travers les rangs de ses ennemis en criant ! Il se propulse en ligne droite à toute vitesse et ce, sans élan ! Quel concert, mes amis ! Il semblerait que même les lois de la physique se soient concertées pour se faire un peu moins rigoureuses à l’occasion de cet événement sans précédent !

Wenn getanzt wird, will ich führen… Auch wenn ihr euch alleine dreht

Norbert: Et là, que vois-je ?! Des éclats de glace qui volent dans tous les sens ! Donald a l’air de bien s’amuser !

Last euch ein wenig kontrollieren, ich zeige euch wie's richtig geht.

Norbert: Ha ha ! Mes amis, les Sans-coeurs se font littéralement massacrer !

Wir bilden einen lieben Reigen, die Freiheit spielt auf allen Geigen,

Norbert: Regardez ! Dingo les écrase comme si c’était du beurre derrière son bouclier !

Musik kommt aus dem Cid haus, und vor Paris steht Mickey Maus.

Norbert: Ah mais on dirait qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot, nos lascars noirs ! Regardez-les foncer vers le trio de choc ! Regardez ! Regardez, j’ai dit ! MAIS REGARDEZ, BORDEL !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !

Norbert: Ha ha ha ! Ca n’a pas manqué ! Ils se sont TOUS fait démolir ! Ils ne sont vraiment pas de taille !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert: Ah mais tout s’explique ! Sora est en train d’essayer sa Fusion Vaillance fraîchement acquise !

Ich kenne Schritte, die sehr nützen, und werde euch vor Fehltritt schützen,

Norbert: Comme il fallait s’y attendre, il est diablement redoutable, sous cette forme ! Les sorts qu’il lance semblent tellement puissants que ce n’est même plus du jeu ! Feu, glace et foudre se mêlent dans une espèce d’orgie élémentale ravageuse !

Und wer nicht tanzen will am Schluss, weiß noch nicht, dass er tanzen muss!

Norbert: Bon, en revanche, soyons honnêtes, les vêtements bleus fluos et le tome de la Critique de la Raison Pure dans la main gauche, ça en jette un petit peu moins !

Wir bilden einen lieben Reigen, ich werde Euch die Richtung zeigen,

Norbert: Non, sérieusement, le bleu, c’était à la mode il y a quoi… quarante ? cinquante ans ? C’est dépassé, cette couleur. Mais nous ne lui en tiendrons pas rigueur, parce que bon, quand même, il explose tout sur son passage, le bougre !

Nach Agrabah kommt Santa Claus, und hier steht Mickey Maus.

Norbert: JÉSUS MARIE JOSEPH Y A DU FEU QUI SORT DE LA SCÈNE !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !
WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert: JE REVIENS, JE VAIS CHERCHER DES SAUCISSES ET DES BROCHETTES.

La liaison avec notre envoyé spécial ayant été inexplicablement interrompue, nous retrouvons nos héros exténués après ce concert d’une violence inouïe.

Sora : Waw…
Donald : C’était… épuisant…
Dingo : Quoi ?
Sora : J’ai dit… c’était épuisant.
Donald : Parle plus fort, mes oreilles sifflent…
Dingo : Je ne pensais pas qu’ils… enfin… qu’ils se jetteraient tous sur nous…
Sora : Hein ?
Dingo : JE PENSAIS PAS QU’ILS NOUS ATTAQUERAIENT TOUS !
Sora : Ah… Ha ha… Ça nous a pas empêché de… de les éclater… Ha…
Dingo : Quoi ?
Donald : Pfiou… tiens ? C’est… c’est pas le roi, là-bas ?
Sora : Hé ! Regardez ! Y a le roi ! Il parle avec le type de son flashback !

Mickey : Xehanort, c’est ça ?
? : Il y a longtemps que l’on ne m’avait pas appelé ainsi…
Mickey : Tu as un autre nom ? Parce que j’ai un goût amer dans la bouche à l’idée de prononcer le nom d’un balayeur…
? : Tss.
Sora : Hé, le simulacre d’Ansem ! Dis-nous où se trouvent Riku et Kairi !
? : En ce qui concerne ce « Riku », vous devriez demander à votre roi.
Sora : Dites, Majesté, qu’est-ce qu’il a d…
Mickey : J’AI L’AIR D’AVOIR QUE ÇA A FAIRE, DE RÉPONDRE A TES QUESTIONS D’UNE PERTINENCE AUSSI ÉLEVÉE QUE L’INTÉRÊT QUE JE PORTE Á VOS MISÉRABLES VIES, LÁ ?!
Sora : Oh, ça va, je voulais juste vous demander de répéter… J’avais pas entendu, j’ai mal aux oreilles…
? : Des mots fort avisés, roi Mickey… et qui sont également vrais en ce qui me concerne. J’ai autre chose à faire que de rester ici à vous parler.
Donald : Encore un qui nous fait le coup du vortex noir !
Mickey : Reviens-ici !
Dingo : Votre Altesse, non !
Sora : Il a plongé dans le portail avant qu’il se referme…
Donald : Si ça se trouve, c’était un piège…
? : Ouaip, vous avez l’air plutôt habitués à tomber dans les pièges.
Sora : Que… Hein ?
Donald : Toi !
Ayel : Oui, moi.
Dingo : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Ayel : C’est simple, ce concert était sponsorisé par l’Organisation XIII et n’avait qu’un but : vous amener à combattre les Sans-cœurs.
Dingo : Alors c’est eux qui ont orchestré tout ça ?!
Sora : J’ai pas vu d’orchestre, moi…
Donald : Je sais pas si c’est la fatigue ou quoi, mais j’ai l’impression que tes blagues sont encore plus vaseuses qu’avant.
Sora : Hé, j’ai peut-être mis du temps à retrouver l’usage de mes oreilles, mais je sais pas combien de temps il va te falloir pour retrouver ton sens de l’humour, toi !
Dingo : BREF, vous aviez l’air parti pour tout nous expliquer. On vous écoute.
Ayel : Bon, vous l’avez sûrement remarqué, mais les Sans-cœurs, en mourant de la main de quelqu’un qui manie une Keyblade, laissent s’échapper les cœurs qu’ils ont capturés.
Sora : J’ai cru voir ça plusieurs fois, ouais.
Ayel : Et ces cœurs, quand ils sont assemblés – et il en faut des millions – créent le Kingdom Hearts.
Dingo : Il me semble qu’Ansem en avait parlé, à la fin de notre premier périple…
Ayel : Or, le but ultime de notre Organisation est de mettre la fin sur le Kingdom Hearts.
Donald : Je crois que j’ai compris l’idée.
Ayel : Ça m’étonnerait, parce que c’était une énorme digression. En fait, ils vous ont piégés là simplement pour vous regarder combattre en buvant comme des trous et en mangeant du pop-corn.
Donald : Qu… QUOI ?!
Dingo : Mais pourtant… leur plan…
Sora : Ça aurait été plus logique si…
Ayel : Logique ? LOGIQUE ?! Il n’y a pas de logique dans l’Organisation XIII, surtout pas après les soirées beuveries ! …
? : Tu parles trop, Ayel.
Ayel : Saiy… Toi t’es un des rares qui tiennent vraiment bien l’alcool, avec Yemnas.
Dingo : Yemnas ?
Ayel : Ben oui, Yemnas. Y-E-M-N-A-S. Le chef de l’organisation !
Sora : Oh…
Dingo : Dommage que ce soit pas un X à la place d’un Y… ça aurait pu être l’anagramme de « Man Sex », ce qui… enfin… comment dire…
Donald : Bordel Dingo, tu l’as vu quarante secondes et tu fantasmes déjà sur lui ?!
Saiy : Tu sais ce qu’on fait aux traitres, Ayel, n’est-ce pas ?
Ayel : Vous leur forcez à boire de l’eau… C’est inhumain !
Saiy : Tel est le châtiment qui t’attend.
Ayel : Jamais ! Attrape-moi si tu peux !
Dingo : Encore un portail noir…
Saiy : Tss…
Sora : Hé ! Dis-moi où est Kairi !
Saiy : Ne t’en fais pas pour elle, c’est une invitée de marque.
Sora : Ouais ben lui faites pas boire n’importe quoi, hein ! J’ai pas envie de la retrouver complètement brisée par vos conneries ! J’ai déjà vu dans une autre parodie ce à quoi ça pouvait ressembler, alors j’ai pas envie que vous fassiez pareil avec la mienne !
Saiy : Qui te dit que tu la retrouveras ?
Sora : Conduisez-moi à elle, s’il vous plaaaaît !
Saiy : A quel point compte-t-elle pour toi ?
Sora : Ben… euh… beaucoup ! Franchement beaucoup ! Sur une échelle de 1 à 10, je dirais…
Dingo : Psst… Il insinue que tu devrais lui montrer ta soumission…
Sora : Que… hein ? Me mettre à genoux devant lui ? Tu veux pas le faire à ma place ?
Dingo : C’est pas l’envie qui me manque, mais non, c’est à toi de le faire !
Sora : D’accord… Euh… Ô Membre de l’Organisation XIII… Accordez-m…
Saiy : Bon, arrête ça, tu es ridicule. La réponse est Non, de toute manière.
Sora : Quoi ?! Mais c’est pas juste !

Mais avant même que Sora n’ait eu le temps de rouler par terre en faisant un caprice, Maléfique fit son entrée par le biais d’un nouveau portail ténébreux, avec à ses côtés de nombreux Sans-cœurs.

Maléfique : Je vais les retenir. Fuyez.
Donald : Euh… J’ai bien entendu ?
Sora : Ouais, j’avoue que ça m’étonne aussi…
Maléfique : Ne discutez pas ! Je ne fais pas ça par gaieté de cœur ! Enfin… comment dire… Dingo doit rester en vie !
Dingo : Euh… vraiment ?
Maléfique : Oui ! Allez, filez !
Donald : Bon, t’as entendu la dame, Sora !
Sora : Pas question d’obéir à ses ordres !
Donald : C’est pas le moment d’avoir l’esprit de contradiction !
Maléfique : Aaah !
Dingo : Elle est submergée !
Donald : Raah… J’aurais dû m’en douter, les Sans-cœurs qui l’ont accompagnée étaient bien trop faibles pour les Similis qui sont avec ce Saiy !
Saiy : Vous auriez dû fuir comme elle vous l’avait ordonné…
Sora : On se rendra pas sans combattre ! T’as bien vu ce qu’on a fait à tous ces Sans-cœurs, toute à l’heure, nan ?!
Saiy : Oui, des créatures de faible niveau… Et vous semblez exténués. Vous ne pouvez plus combattre. Déposez les armes et vous aurez une place de choix dans notre cimetière.
Sora : Oh. ‘Faut admettre que là, c’est tentant, quand même…
Donald : Non ! On ne e rendra jamais !
Saiy : Alors vous me voyez forcé de vous envoyer ces ennemis…
Dingo : Quoi ?! Des Sans-cœurs ?! Mais comment ?!
Saiy : Ces idiots n’ont pas de maître en particulier, ils ne font que suivre le plus fort. Maintenant, je vais vous obliger à vous soumettre une bonne fois pour toutes.

Mais alors que tout semblait perdu, une armée d’une centaine de Sans-cœurs et de Similis débarqua en ravageant tout sur son passage avant de porter Sora en triomphe.

Sora : Euh… Y se passe quoi, là ?!
Dingo : Ce sont les créatures à qui tu avais fait ton discours, toute à l’heure ! On dirait qu’elles ont trouvé un moyen de passer, et maintenant elles te considèrent comme leur chef !
Sora : Ah ! Cool !
Saiy : Tss… Voilà qui n’était pas prévu…
Maléfique : Que faites-vous ?! Vous deviez fuir ! Vous ne pouvez donc rien faire de vous-mêmes !

Là-dessus, la sorcière des Ténèbres ouvrit un portail dans le sol qui engloutit nos trois héros. Lorsqu’ils reprirent connaissance, ils se trouvaient dans un endroit sombre, enveloppé de ténèbres.

Donald : Où est-ce qu’on est ?
Dingo : On dirait le domaine des ténèbres…
Sora : Hé ! Là-bas !
Donald : Que… Un type encapuchonné !
Dingo : Il tient une boîte…
? : …
Sora : Euh, merci…
Donald : Quoi ?! Tu vas la prendre, comme ça ? Sans même te poser de question ?! Et si c’était piégé ?
Sora : Si t’as pas confiance, tu peux toujours t’éloigner…
Donald : Pff… Allez, ouvre-la, qu’on en finisse.
Sora : Voyons voir… Oh… Une photo et…
Donald : Et… ?
Sora : Euh… Y a un bâtonnet et de l’eau partout.
Dingo : Je crois qu’il y avait une glace là-dedans, mais elle a dû fondre.
Sora : Du coup, la photo est toute trempée !
Donald : Montre-moi ça ? Mmh… C’est une photo de groupe… Hé ! Ils sont facilement reconnaissables !
Dingo : Oui. Hayner, Pence, Olette, et… Qui c’est, ça ?
Sora : Roger.
Donald : Quoi ?
Sora : Roger.
Donald : Qu’est-ce que t’en sais ?
Sora : J’en sais rien, c’est le premier nom qui m’est venu. Appelons-le comme ça.
Dingo : Y a pas de meilleur nom qui te vient ?
Sora : Euuuh… je sais pas, moi… Pierrot ? Jean-Jacques ? Mmh… Roxas ?
Donald : Va pour Pierrot.
Dingo : Non, non, non, va pour Roxas !
Donald : Si tu veux…
Sora : Je me demande ce que ça veut dire, quand même… Un type avec une capuche qui me donne ça…
Donald : On y réfléchira une fois de retour au Gummi.

Et quelques heures plus tard, lorsque nos héros purent ENFIN poser leurs fesses après ces péripéties mouvementées.

Donald : Oh, j’ai pas envie de réfléchir. Mets-nous un DVD, Dingo.
Dingo : Pas de problème !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 18 Aoû - 12:32

Chapitre 32 – Mulan la Maid in China


Nous retrouvons nos héros arpentant un village enneigé et désert, détruit par une attaque d’une brutalité inouïe ; un paysage qui n’est pas sans rappeler un précédent voyage, car il ne s’agit de nul autre hameau que celui que les Huns dévastèrent sur la Terre des Dragons ! Mais que faisaient donc nos héros ici ?

Dingo : Et donc tu es sûr que c’est sur cette planète que tu l’as perdue ?
Sora : Sûr et certain. Ça devait être par ici.
Donald : Rappelez-moi pourquoi on perd notre temps à chercher la carte de fidélité de Sora à son kébab préféré ?
Sora : Parce qu’on a tiré à la courte-paille de ce qu’il fallait qu’on fasse ! Pourquoi est-ce que tu poses sans arrêt cette question ?! C’est au moins la troisième fois depuis qu’on est arrivés !
Donald : Je sais, c’est juste que de dire ça à voix haute, ça me rappelle à quel point notre présence ici n’a aucun sens.
Dingo : Pourquoi pas ? On est bien retournés dans la Ville du Crépuscule et à la Forteresse Oubliée…
Donald : Oui, parce qu’il s’y passait des trucs ; alors qu’ici…

Quelques secondes suffirent pour que les dires de Donald soient démentis, puisqu’un étrange individu apparut devant eux, habillé d’une manière qui n’était pas sans rappeler le code vestimentaire de leurs ennemis.

Dingo : Quoi ?! L’Organisation XIII ?! Ici ?!
Donald : Eh ben on dirait qu’on a finalement une bonne raison de revenir ici.
Sora : Hé ! On en avait déjà une, j’te rappelle ! En plus, j’avais droit à un repas gratuit…
Dingo : Il s’enfuit ! Courons-lui après !
Sora : Il ne nous échappera pas !
Donald : Dans ce cas, dépêche-toi, parce que t’es à la traîne !
Sora : Mais il faut bien que je regarde par terre, sinon je trouverais jamais ma car… Aïe ! Tu m’as fait mal !
Donald : Tant mieux, et si tu me forces encore une fois à m’arrêter de courir pour te frapper, t’auras droit à une paire de baffes que t’oublieras pas de sitôt ! Maintenant, on fonce !
? : Oh ! C’est vous !
Dingo : Mulan !
Mulan : Est-ce que vous avez vu passer un homme encapuchonné ?
Sora : Ouais, on lui court après.
Donald : Nous oui, toi tu te contentes de trottiner, les yeux rivés sur le sol !
Sora : Dois-je te rappeler pourquoi on est venus sur ce monde ?
Donald : Et moi ? Est-ce que je dois te rappeler la raison de notre voyage interspatial ?! DÉBARRASSER LA GALAXIE DE L’ORGANISATION XIII !
Sora : Ah oui, tiens. MAIS ÇA T’AUTORISE PAS Á ME CRIER DESSUS ! Presque pas. Non mais…
Mulan : Ca vous dérangerait de reprendre cette conversation un peu plus tard ? Il faut vraiment que je rattrape ce type !

Mais bien entendu, ce petit contretemps suffit pour perdre de vue l’homme que nos amis pourchassaient. Une fois parvenus sur la pente de la grande montagne blanche, tous les quatre se demandèrent où leur cible avait bien pu partir. La réponse ne tarda pas à leur tomber dessus… sous la forme d’une armée massive de Sans-cœur volants.

Dingo : J’ai une impression de déjà-vu.
Sora : Encore une armée à combattre ? C’est quoi, cette montagne, à la fin ? On dirait qu’elle les attire comme des mouches en rang d’oignions et armées jusqu’aux dents !
Mulan : A l’assauuuut !
Donald : Ouais, voilà, idem !
Sora : Tiens ? Attendez, là-bas, il y a…

L’homme en costume de l’Organisation XIII était de nouveau devant lui, et il semblait que Sora soit le seul à avoir remarqué sa présence, les autres étant trop concentrés sur les Sans-cœurs attaquant de toutes parts. Le maître de la Keyblade se prépara donc à l’affronter en combat singulier, mais l’arme que son adversaire dégaina n’était pas sans éveiller d’étranges sentiments en lui.

Sora : Ton épée rouge et noire, là, elle me dit quelque chose…

Mais l’heure était au combat, au combat et à rien d’autre ; c’est pourquoi son opposant ne se priva pas de l’attaquer, profitant d’un moment d’inattention.

Sora : Ouaaaah ! Ca va pas ou quoi ?! J’ai pas dit « Go ! » donc le combat est pas encore commen… Ouaaaaaah ! Pfiou, je l’ai échappée belle… Bon ben tu l’auras cherché ! Go !

Et tandis que Mulan, Dingo et Donald luttaient pour repousser des vagues d’ennemis incessantes, Sora n’arrêtait de se battre que pour reprendre son souffle et pour maudire l’ennemi qui l’attaquait sans mot dire.

Sora : Allez, réponds, quoi ! T’as un nom ? Des lubies ? Des plans top-secrets pour dominer l’univers que tu peux pas t’empêcher de partager au premier venu ? J’aime pas me battre en silence ! Aaa…. Aaa… ATCHAAAaaa !

Il lui fallut pourtant faire contre mauvaise fortune bon cœur, car la piètre loquacité de l’individu ne s’arrangea pas au fil du combat, et c’est donc toujours dans le silence le plus complet qu’il prit la fuite.

Sora : Raaah !
Donald : Sora ! On t’a vu te battre contre ce type, à l’instant ! Où est-ce qu’il est passé ?
Sora : Euh… c’est-à-dire qu’il s’est… comment dire… un petit peu enfui…
Donald : Quoi ?! Mais c’est pas possible, ça ! C’était pourtant pas compliqué ! Comment il a pu t’échapper ?!
Sora : Ben il fait froid, ici, alors je me suis un peu… Atchaaa ! … enrhumé. Il a dû profiter d’un éternuement, j’suppose.
Donald : Raaah ! J’aurais dû me douter qu’on pouvait même pas te confier une tâche aussi simple…
Sora : N’empêche, son arme me faisait penser à celle de Rik…
Donald : Change pas de sujet !
Mulan : Pour le moment il est inutile de se disputer. On devrait plutôt essayer de trouver une piste pour…

*GROOOOAAAAAR*

Mulan : Pour… pour…
Sora : Oui ? Qu’est-ce que tu disais avant d’être interrompue par le cri d’un dragon ?
Mulan : Pour…
Sora : Oh. Attendez… un dragon ?
Donald : T’es lent à la détente.
Dingo : Regardez ! Dans le ciel !
Sora : Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Est-ce Superman ? Non ! C’est une SALOPERIE DE DRAGON SANS-CŒUR ! TOUS AUX ABRIS !
Mulan : Il fonce vers la capitale !
Dingo : C’est mauvais pour l’Empereur, ça !
Mulan : Tout juste !
Sora : Excellente nouvelle, ça nous laisse un peu de temps devant nous. On n’a qu’à se dépêcher de retrouver ma carte de fidélité et on retourne au vaisseau fissa, d’accord ? Allez Mulan, gros bisous et bon courage pour la suite, cocotte.
Dingo : Qu’est-ce que tu racontes, Sora ? Il est hors de question qu’on leur tourne le dos alors qu’ils ont besoin de nous !
Donald : Sans parler de ce type qu’on vient de voir et que t’as laissé partir. Toi, tu t’en fous peut-être, mais en ce qui me concerne, j’ai bien l’intention de le coincer.
Sora : D’accord, d’accord, c’est vrai qu’en principe, l’élu de la Keyblade doit venir en aide aux peuples qui ont besoin de lui et bla bla bla. Mais quand même, là, on a affaire à un DRAGON ! C’est balèze, un dragon ! Ça a des griffes, des dents, des ailes, et ça crache du feu… Il manquerait plus qu’il fasse exploser les cerveaux par télépathie et on tiendrait la créature la plus dangereuse de la galaxie !
Donald : Tu le surestimes trop, Sora. C’est pas un dragon, c’est un dragon Sans-cœur, une sorte de version multicolore et qui a l’air d’être en plastique.
Sora : Tu crois ? J’ai vu que sa silhouette, à contre-jour, mais c’était quand même impressionnant !
Dingo : Eh bien les amis, il n’y a qu’une seule manière de se rendre compte par nous-mêmes de ce que vaut vraiment cette créature !
Sora : Demander à un expert en dragons ?
Dingo : Non ! Nous rendre sur les lieux !
Sora : Oh…
Mulan : Dingo a raison ! N’oubliez pas que l’Empereur est en danger !
Donald : Euh… oui, bon, personnellement, c’est pas la source de ma motivation, mais on va faire comme si. Allons-y !
Dingo : Oui, en route !

La route vers le palais impérial ne fut pas longue, au vu des dimensions de la planète ; cependant, une fois sur les lieux, une surprise de taille attendait le groupe…. de petite taille, plus particulièrement.

Sora : C’est lui ! Le type en noir !
Donald : Euh… Sora, il est beaucoup, beauuucoup plus petit que l’autre.
Sora : Mais il a un manteau de l’Organisation ! Si c’est pas lui, c’est donc un de ses frères jurés !
? : Hein ?
Sora : Tiens, il parle, maintenant ?
? : Qu’est-ce que vous me voulez !
Mulan : Enfin je te retrouve, individu mystérieux ! Tu vas payer pour tes crimes !
? : Des crimes ? Mais quels crimes ?!
Mulan : Tu es accusé d’espionnage ! On t’a repéré en train de rôder du côté du palais, exactement comme maintenant ! Un soldat t’a même aperçu près des vestiaires des filles, à proximité des plans de l’armée ! Avoue !
? : Bon… d… d’accord…

L’individu interpellé et encerclé n’eut donc d’autre choix que de relever sa capuche pour dévoiler un faciès borgne parcouru de cicatrices.

Donald : Mais… tu es… !
Mulan : Yao ! Pourquoi est-ce que…

Mais le visage de son interlocuteur s’assombrit aussitôt, son visage rougeaud à l’œil au beurre noir fut parcouru par un courant glacial, et ce fut d’une voix calme et douce que l’homme dégaina son épée du fourreau.

Yao : Évidemment, il a fallu que tu fourres ton nez là-dedans, Ping…
Mulan : Je m’appelle Mulan !
Yao : Eh ben on va plus t’appeler comme ça très longtemps, parce que tu mourras bientôt !
Mulan : QUOI ?! Mais… Yao ! Pourquoi ?!
Yao : Pourquoi ?! POURQUOI ?! Tu me demandes pourquoi ?! A ton avis, pourquoi est-ce que je traînais du côté des vestiaires ? Pour les plans ? Des conneries, ouais ! Avec ce manteau noir que j’ai acheté pendant une braderie à une bande d’ivrognes avec des coiffures bizarres, je peux me cacher parmi les ombres à mater les filles qui se changent !
Mulan : C’est…
Sora : … ignoble, vraiment ignoble. Et dénué de morale. Vraiment, c’est pas bien, vilain Yao. T’as encore besoin de ta robe noire ou je peux te l’emprunter, juste une heure ou deux ?
Dingo : Vous êtes nuls. Moi, j’ai jamais eu besoin de me cacher dans les vestiaires, pour mater.
Mulan : Écoute, Yao, on n’est pas obligés d’en arriver là. Donne-moi cette robe en me promettant de ne plus jamais te glisser dans les vestiaires des filles, et tout ira bien.
Yao : Non ! Jamais ! Plutôt mourir ! Yaaah !
Donald : Foudre !
Yao : …aah…
Donald : J’ai rien du Génie d’Aladin, mais moi aussi, je sais exaucer les vœux.
Mulan : Donald, je suis sûre qu’on aurait pu négocier…
Donald : Oui, et pendant ce temps là, l’Empereur aurait largement eu le temps de se faire étriper par un certain dragon. Mais oui, tu sais, le dragon qu’on est venus pourchasser ici. Tu t’en souviens, non ?
Mulan : E… exact…
Dingo : Qu’est-ce qu’on attend ? Allons-y !

Dans le hall d’entrée du Palais Impérial, un autre encapuchonné les attendait, le dos tourné…

Sora : Hé, toi !
? : Mmh ?
Sora : Tu serais pas Riku, par hasard ?!
? : Oui, oui, c’est moi… D’ailleurs, tu m’dois de l’argent, toi, nan ?
Sora : Quoi ? Mais non ! D’ailleurs, c’est toi qui m’en dois ! Tu te rappelles quand je t’ai payé un sandwich et que…
? : Ah. Bon. J’suis pas Riku, alors.
Sora : Hein ?

C’est ce moment que choisit l’homme mystérieux pour relever sa capuche, révélant un visage menaçant, orné de diverses cicatrices ainsi que d’un bandeau noir. Ses cheveux, noués en queue de cheval, étaient… étaient… étaient des cheveux, quoi, il n’y a rien d’autre à dire là-dessus ; mais on notera tout de même une tendance de ce personnage à sourire comme une sorte de psychopathe. Quasi-instantanément apparurent une demi-douzaine de Similis armés de fusil.

Dingo : Attention, des snipers !
Donald : Je… attendez… je rêve pas, on est bien dans une pièce étroite et fermée ? Sans cachette ni points surélevés ?
Dingo : Euh, exact, pourquoi ?
Donald : Y a que moi que ça choque, d’être pris en embuscade par des snipers ICI ?
Sora : C’est marrant, Donald, à t’entendre, on croirait presque que tu t’attends encore à trouver de la logique dans nos aventures.
Donald : Ouais, et pourtant, j’aimerais bien m’en empêcher, tu peux me croire…
Mulan : Et les snipers, alors, vous ne vous en occupez pas ?
Dingo : Ah si, si, allez, à l’assaut !
Sora : Yaah ! Et yah ! Hé, les gars ! On dirait que l’autre mec, là, il nous a faussé compagnie !
Donald : Il a sûrement profité de l’occasion pour aller dans la salle du trône !
Dingo : Non, je crois qu’il est sorti par la porte derrière nous.
Donald : Quoi ?! MAIS Y EN A MARRE, DES ATTITUDES IRRATIONNELLES, A LA FIN !
Sora : Oh ! Continue de gueuler, Donald, on dirait que ça fait peur aux Similis !
Dingo : Ce sont sûrement des tireurs d’élite introvertis…
Sora : Pour des tireurs d’élite, je les trouve pas très performants, moi…
Mulan : Attention, Sora ! Il y en a un qui vient de tirer !
Sora : Aaah… ah ? C’est quoi, ces conneries ? Leur balle laser vient de s’arrêter à deux centimètres de moi…
Donald : Qu’est-ce que t’attends, alors ? Esquive !
Sora : J’vais faire mieux que ça ! Allez, bam ! Retour à l’envoyeur !
Dingo : Ça m’a l’air plutôt efficace…
Donald : On peut pas en dire autant de ces lascars. Sérieusement, je me demande s’ils seraient capables d’assassiner correctement quelqu’un, avec tous ces défauts !
Sora : Une cible endormie, peut-être ?
Donald : Dans ce cas, pourquoi le mec de l’Organisation XIII nous les a envoyés ?!
Sora : J’ai bâillé un petit peu, toute à l’heure. Si ça se trouve, il l’a vu et il a cru qu’on allait se reposer un peu pendant le combat. J’en sais rien, moi, j’ai du mal à penser omme le ferait un type au cerveau ravagé par l’alcool.
Donald : Ça devrait pas être difficile, pourtant, c’est le même raisonnement que toi, mais en voyant avec une vision trouble.
Dingo : Et voilà ! C’était le dernier Simili !
Mulan : Vite, allons voir l’Empereur !

Ce dernier se trouvait derrière une porte massive, aux côtés du capitaine de l’armée et n’avait, fort heureusement, aucune égratignure.

Shang : Mulan ! Qu’est-ce qu…
Mulan : Votre Eminence, vous n’avez rien !
Empereur : Non, et j’en ai marre de ne rien avoir avec moi. Apportez-moi donc quelques nems, voulez-vous ?
Mulan : Non, je veux dire, vous n’êtes pas blessé ?
Empereur : Vous voulez dire… dans mon orgueil ?
Mulan : Non, physiquement ! Non seulement il y a ce dragon qui menace la capitale, mais on trouve de plus en plus de personnages en robe noire autour du palais !
Shang : Un dragon ? Des hommes en noir ?
Empereur : Ah oui, il y en a un qui est venu me voir, toute à l’heure.
Sora : Vraiment ?! Est-ce qu’il a dit son nom ?
Donald : On va faire ça simplement : est-ce qu’il était muet, est-ce qu’il était petit et vicieux, ou bien est-ce qu’il était grand et arrogant ?
Empereur : Aucun des trois, nous avons longuement discuté, mais nous en parlerons plus tard.
Dingo : Oui, c’est vrai, il faut s’occuper du drag…
Empereur : Vous devriez trouver des nems dans la cuisine. Je vous fais confiance. J’ai foi en vous. Il s’agit d’une mission royale d’une extrême importance.
Donald : Euh, oui, d’accord, vous avez faim, on a compris, mais le dragon, alors ?
Empereur : Le dragon ?
Donald : Oui, le truc avec des ailes qui fait « Grouaah » quand on s’approche d’un peu trop près. On en fait quoi ?
Empereur : Allons, allons, les dragons ne sont qu’une légende.

*GROUAAAAAAAAH*

Donald : Eh bien votre Grandeur, on dirait bien qu’une légende nous attaque.
Empereur : La meilleure manière de vaincre une légende, c’est de ne pas la perpétuer. Si on l’ignore et qu’on ne parle pas de cette attaque à nos enfants et nos petits enfants, elle devrait se lasser toute seule et rentrer chez elle.
Donald : Fantastique. Et en attendant ?
Empereur : En attendant, je vous ai donné un ordre, il me semble. Je veux des nems !
Shang : Votre Eminence, laissez-moi aller vous en chercher ! Pendant ce temps, Mulan et ses amis pourront aller s’occuper de la menace qui plane sur nous, dans les deux sens du terme !
Empereur : Oui, on peut faire comme ça, aussi. Bon, faites vite, alors.

Dehors, la créature fantastique les attendait en tournoyant dans le ciel, prête à en découdre, bien que « fantastique » soit un bien grand mot.

Sora : Mais qu’est-ce que… ?
Donald : Un problème ?
Sora : Mais il est MOCHE !
Donald : Ben oui.
Sora : Je l’avais pas vu d’aussi près, toute à l’heure !
Dingo : J’avoue qu’il a une sale tête, ce Sans-cœur.
Sora : Ce truc est pas digne de porter le nom d’une des bêtes les plus terrifiantes de la mythologie, à l’assaut ! Yaaaaaah !
Donald : Attends deux petites secondes, Sora, on a besoin d’établir une stratégie pour…
Dingo : Attention ! Il attaque !
Donald : Baisse-toi !
Dingo : Aaah !
Sora : Youhouuu !
Donald : Ben il est passé où, ce con ?
Dingo : Là-haut ! Sur sa queue !
Sora : Ouaah ! J’ai failli tomber !
Donald : Fais un effort pour garder l’équilibre et va t’occuper de lui !
Sora : Quoi ? Je t’entends pas, d’ici !
Donald : J’AI DIT… Oh et puis merde, hein. De toute façon, il m’écoute jamais.
Sora : Allez, prends-ça, la corne !

*Graaaah !*

Donald : Ça a l’air de fonctionner !
Dingo : C’est pas un peu bizarre, ça ? Il a divers organes vitaux et autres zones sensibles sur lesquels on pourrait taper pour lui faire mal, et malgré tout, c’est en prenant d’assaut la corne sur son front qu’on le fait souffrir ?
Donald : Écoute, Dingo, si même moi j’ai abandonné toute idée de logique en voyant Sora parvenir à voler sur le dos d’un dragon, tu devrais en faire autant !
Sora : Un autre petit combo pour la route !
Donald : Hé ! Il change complètement de trajectoire !
Sora : Tiens ? Et si…
Dingo : Et il change à nouveau !
Sora : Oh, c’est trop bon, j’arrive à le diriger en fonction de l’endroit où je tape sur sa corne !
Dingo : Ouah !
Sora : Wouhouuuu ! Je suis un chevaucheur de dragon ! JE SUIS LE VENT ! JE SUIS LE FEU ! MOUAHAHAHA ! TREMBLEZ, HUMA… Aaaah ! Ouah, j’étais à deux doigts de tomber, sur ce coup-là… Bref, où j’en étais ?
Donald : Dépêche-toi de l’achever au lieu de t’amuser avec !
Sora : Ouais, ouais… Allez, mon coco, direction : le sol ! Yaah ! En plein sur le haut de la corne !

*Grouuuuuh….*


Dingo : Oh ! Il descend en piqué ! Il va vraiment s’écraser, tu crois ? Ou bien…
Donald : C’est trop tard pour qu’il remonte, maintenant, Sora l’en empêche en s’acharnant sur sa corne.

L’inévitable choc avec le sol fut renforcé par un tonitruant « GRAAAH » de douleur. Là-dessus, l’énorme monstre explosa avant de laisser échapper un cœur gigantesque.

Sora : Même pas d’âme de dragon ? Juste un vieux cœur miteux ?
Dingo : C’est moi ou bien somme toute, ce dragon n’était pas très résistant ?
Donald : Tu t’attendais à quoi d’un Sans-cœur « made in China » ?
Dingo : C’est sûr… bon, retournons voir l’Empereur.

Ce dernier, en plein dégustation des mets typiquement asiatiques qu’il réclamait tant, était enfin en mesure de les recevoir dans de meilleures conditions que tantôt.

Empereur : Ah, vous voilà ! Alors, ce dragon ?
Donald : On l’a renvoyé parmi les légendes.
Empereur : Vous savez, ce dragon était un être vénéré par notre peuple, autrefois. Mais on dirait qu’un homme malfaisant l’a perverti pour en faire une créature maléfique. C’est une bonne chose que vous vous en soyez débarrassés.
Donald : En même temps, dès qu’on a v… Hein ? Attendez… Finalement, vous vouliez réellement qu’on batte ce dragon Sans-cœur, non ?
Empereur : Evidemment, il représentait une réelle menace pour nous tous. Si j’ai agi ainsi, c’est parce que cet homme, que j’ai vu plus tôt, m’a dit mot pour mot : « Vous allez bientôt voir débarquer un groupe de trois gaillards. Ils sont un peu cons, mais ils sont sympas. Si vous pouviez les emmerder un peu de ma part, ce serait cool. Vous savez, genre, les faire tourner en bourrique. Avec quoi ? J’en sais rien, moi, prenez un prétexte à la con, de la bouffe, par exemple, un truc pas bon comme les nems. Voilà. Quoi ? C’est pas Chinois, c’est Vietnamien, les nems ? Ben tant pis, vous passerez pour un Vietcong ! Non mais j’vais pas tout faire à votre place, non plus, hein ».
Donald : Voilà qui explique tout…
Sora : C’était Riku ! Je suis sûr et certain que c’était Riku !
Dingo : Probablement, oui… mais quant à savoir ce qu’il faisait ici exactement…
Donald : Oubliez pas que l’Organisation XIII était présente elle aussi sur ce monde. Il y a forcément un lien entre les deux.
Sora : Je me demande ce qu’ils voulaient faire ici…
Donald : Je serai curieux de le savoir aussi, figure-toi… Peut-être qu’ils voulaient délocaliser une distillerie ici pour profiter de la main d’œuvre chinoise, ou quelque chose comme ça…
Empereur : Ils ont tout de même corrompu un dragon ancestral !
Dingo : On ne saura jamais pourquoi…
Sora : Si, on n’aura qu’à demander au type qu’on a aperçu la prochaine fois qu’on le verra ! Enfin si on y pense, quoi, ce qui est loin d’être certain.
Mulan : Dans ce cas, vous, vous le saurez, mais ici on n’aura jamais le fin mot de cette histoire.
Sora : Oui, mais vous, c’est pas grave, vous devez pas sauver la galaxie.
Empereur : Toujours est-il que vous avez parfaitement réussi à sauver ce monde ; c’est pourquoi vous avez droit à une récompense. Demandez, vous l’aurez !
Donald : Mmh, on aurait bien besoin de sous, en ce moment…
Dingo : Moi, j’aurais bien besoin d’amour, tu crois qu’on peut embarquer Shang ?
Shang : Quoi ?
Mulan : Non ! Jamais ! Il est pour moi !
Shang : Quoi quoi ?
Donald : Quand Captain Nobol aura fini de jouer aux corbeaux coassant, on pourra peut-être avoir notre récompense ?
Empereur : Bien. Que voulez-vous ?
Sora : Eh b…
Donald : Stop, Sora ! Pas un mot ! Tu serais capable de nous ruiner notre souhait à grands coups de « Oh ben tiens, qu’est-ce que j’aimerais manger des frites, oh là là ! »
Sora : C’est ça, vas-y, prends-moi pour un con !
Mulan : Bon, si vous ne vous décidez pas…
Dingo : Mulan, qu’est-ce que tu…
Mulan : Je voudrais que Shang prenne des vacances.
Donald : Hein ?
Sora : Hein ?
Shang : Heeeein ?
Empereur : Dites-donc, vous, je n’ai pas chasse les Huns de mes terres pour en trouver trois nouveaux dans la salle du trône !
Donald : Notre souhait… notre merveilleux souhait…
Sora : Bon, au moins, j’ai rien à me reprocher.
Donald : C’est ça, ta consolation ?! On aurait pu être riches !
Sora : Oui, mais ce qui compte, après tout, c’est la richesse dans nos cœurs !
Donald : Quoi ?
Sora : Non, rien, je sais plus ce que je dis. C’est vrai que ça craint.
Mulan : Dé… désolée…
Shang : Empereur ! Je proteste ! Je vois très bien quelles sont les manœuvres de Mulan !
Empereur : En même temps, ses intentions sont plus que limpides…
Shang : Elle essaie de m’éloigner ! Moi ! Votre unique protecteur ! Elle fomente un attentat contre votre personne et veut que je sois absent pour qu’elle l’exécute !
Mulan : Quoi ?! Mais non ! Je… je voulais juste… qu’on passe un peu de temps, tous les d….
Shang : Inutile de mentir, Mulan !
Empereur : Écoute, Shang, je pense plutôt que Mul…
Shang : Et vous, Empereur ! Comment avez-vous pu tomber dans le panneau ?! Regardez-la ! Regardez les traits de son visage ! Elle en veut à votre vie ! Elle a le crâne d’une criminelle !
Mulan : Empereur !
Empereur : Mmh… C’est vrai qu’à bien la regarder, elle a l’air un peu louche, quand même…
Mulan : Qu… quoi ?!
Donald : Psst, on ferait mieux de s’éclipser.
Sora : Tu veux pas sauver Mulan ?
Donald : La sauver ? Pourquoi tu veux la sauver ? Sans elle, on serait riches !
Dingo : En principe, je devrais être du côté du Bien, et tout et tout, mais non, vraiment, j’arrive pas à digérer qu’elle nous ait trahis, comme ça.
Mulan : Quelqu’un… à l’aide…
Sora : Ah, je sais ! Et si on la prenait avec nous dans le Gummi et qu’on lui refilait les tâches ingrates, genre la vaisselle ou la lessive ? C’est toujours pratique d’avoir un Chinois à portée de main. En plus, c’est pas dur à nourrir, ils mangent que du riz.
Dingo : Sora ! Tu devrais avoir honte ! Ce n’est pas un animal, c’est une femme ! Elle peut parfaitement trouver un moyen de se nourrir toute seule en faisant la cuisine !
Donald : Pour ma part, j’ai pas vraiment envie de m’immiscer dans les affaires des autres.
Empereur : Fa Mulan ! Pour avoir tenté d’attenter à la vie de l’Empereur, aka mon Auguste Personne, tu es condamnée, conformément aux lois ancestrales de la Terre des Dragons, à errer nue et à quatre pattes sur la place devant le palais en hennissant pendant neuf jours et neuf nuits jusqu’au jour de ta sentence, qui consistera en un sacrifice sanguinaire afin de te donner en offrande à l’Esprit du Corbeau !
Sora : Chouette programme. Tu disais quelque chose, Donald ?
Donald : Ah ben forcément, maintenant, on passerait pour des types cruels si on l’arrachait pas aux griffes de ces tarés…
Dingo : Mulan !
Mulan : Qu… quoi ?
Dingo : Cours !
Donald : On se fait la malle !
Mulan : D’accord !
Shang : Vous n’irez nulle part !
Sora : Allez-y ! J’vais le retenir !
Shang : Tu oses défier le Capitaine Li Shang, le grand épéiste de renom ?
Sora : Euh, tout compte fait, la grande porte, là-bas, pourra très bien le retenir toute seule !

Le répit ne dura que trente courtes secondes, car le garde royal eut tôt fait de rattraper son avance, et était sur le point d’empoigner Mulan lorsque…

Donald : Là ! Un point de sauvegarde ! Direction : Le Gummi !
Shang : NOOOOON ! J’AURAIS PU AVOIR UNE AUGMENTATION !

Et tous les quatre furent téléportés en un instant dans le vaisseau, laissant là un Captain Nobol rageant et fulminant.

Mulan : Merci de m’avoir sauvée…
Dingo : Tu nous remercieras plus tard, on n’a plus beaucoup de temps devant nous !
Mulan : Comment ça ?
Dingo : L’évier déborde d’assiettes et Sora est obligé de remettre des caleçons sales depuis au moins une semaine, il était plus que temps qu’une femme mette les pieds sur ce vaisseau !
Mulan : Oh…
Donald : Ouais, Dingo a toujours été un peu comme ça. C’est une bonne chose qu’il soit gay, parce qu’autrement, j’aurais plaint son épouse.
Mulan : Ecoutez, je suis une guerrière, j’ai toujours refusé de…
Sora : En plus, en l’absence de Kairi, ça fait longtemps que j’avais pas eu une conversation à la fois sérieuse et pleine de sous-entendus avec une fille, alors t’auras qu’à me tenir compagnie !
Mulan : Euh… je dois y aller, le panier à linge m’attend !
Dingo : Ah ! C’est bien, elle apprend vite.
Sora : Merde !
Donald : Quoi encore ?
Sora : Ma carte de fidélité ! Je l’avais complètement oubliée ! Vite, on y retourne !
Donald : Dis-moi, Sora. Est-ce que tu sais ce que c’est, ça ?
Sora : Ben oui, c’est ta main.
Donald : Et est-ce que tu sais où elle va se retrouver dans une seconde ?
Sora : J’ai peur de le savoir…
Donald : Et tu fais bien d’avoir peur !
Sora : Aaaaah !
Donald : REVIENS ICI !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 11:25

Chapitre 33 – Un Amour Bestial


Dingo : Est-ce qu’on est vraiment obligés de retourner dans ce monde ?
Donald : Après notre passage rapide sur la Terre des Dragons, il paraît clair qu’il va falloir qu’on se retape tous les mondes pour y trouver des traces de l’Organisation XIII. C’est pas que ça m’enchante, mais c’est comme ça.
Sora : Et pourquoi on a laissé Mulan dans le vaisseau, au juste ? Elle sait se battre, elle aurait pu nous être utile !
Donald : Pour que vous vous répandiez en blagues et remarques sexistes et qu’on soit pris d’assaut par une armée de féministes en furie ? Non merci.
Dingo : Bon, nous voilà à la porte.
Sora : On lui dit quoi, à la Bête, au fait ? « Salut, on est revenus foutre le brin parce qu’on s’est dit qu’un ennemi se planquait peut-être dans le coin » ?
Donald : Commençons par aller le voir. Je vous parie ce que vous voulez que les emmerdes viendront à nous toutes seules comme des grandes.

C’est sur ces mots fort avisés que Donald poussa l’immense porte du hall dans lequel patientait La Bête, richement vêtue et apparemment en proie à la plus vive impatience.

Sora : Pffrt…
Donald : Arrête de te marrer, Sora.
Sora : Mais… il est en costard… J’veux dire… C’est un mec horrible, difforme et avec des poils partout qui a un costard, quoi !
Donald : Oui, bon, je sais, c’est ridicule et il a l’air con, mais fais un effort pour pas pouffer devant lui, quoi.
La Bête : Ô Destin, quelle visite importune !
Il n’y a aucune limite à mon infortune !
Dingo : Hé, c’est vexant, ça !
Sora : C’est clair, dis aussi qu’on est des parasites, tant qu’on y est !
La Bête : Là n’était pas mon intention
Pardonnez-moi, je suis sous pression…
Sora : Allons, allons, y a pas de mal. T’as quelque chose à bouffer ? J’ai faim.
La Bête : Á vrai dire, j’attends Belle
Pour un dîner aux chandelles…
Dingo : Quel romantisme ! Pourquoi le gâcher en dinant avec une femme ?
Sora : Oh ! Un dîner aux chandelles ! Ca va me rappeler les coupures de courant de mon enfance ! Allez ! Á table !
Donald : Euh… Sora…
La Bête : Je ne désire rien de plus que de passer à table
Mais le retard de Belle met à mal mon humeur affable !
Donald : Son retard ?
La Bête : Elle a déclaré vouloir se remaquiller
Et choisir des vêtements plus douillets.
Sora : Et c’était il y a combien de temps ?
La Bête : Deux jours, ce me semble
Ici minutes, heures et jours se ressemblent.
Donald : Et… t’es sûr qu’elle viendra ?
? : Oh ! Bête !
La Bête : Oh ! B… belle !
Tu es… belle !
Dingo : Il en perd sa rhétorique, le pauvre.
Sora : Belle, hein ?… comment on appelle ça, déjà ? Une hyperbole ?
Donald : J’aurais plutôt dit une antiphrase.
Dingo : En même temps, avec cette tonne de maquillage sur le visage…
Sora : On dirait qu’elle a essayé de masquer sa cicatrice. Maintenant on dirait qu’elle s’est fait agresser par un poudrier géant.
Belle : Oh, tu as amené tes amis…
Sora : Ouais, on a décidé de manger avec vous !
La Bête : Ils se sont amenés tous seuls
Attirés par les amuse-gueules.
Donald : Sora, t’as une minute ? Je dois te dire quelque chose…
Sora : Les coming-out attendront, Donald. Là on va passer à table. Tu t’es lavé les mains, au moins ?
Belle : Ce n’est pas ce qui était prévu, Bête !
La Bête : Á vrai dire, il était prévu de manger avant-hier
Tout recommence comme l’année dernière…
Belle : Que… Est-ce un reproche ?!
La Bête : Je me répands en excuses, ô Grâce, ô Beauté !
Que ton courroux s’apaise, je sais que j’ai fauté !
Belle : Hmph ! Allons manger.

La salle du bal brillait de mille feux et tous les objets animés du château étaient là pour faire en sorte que cette soirée une réussite.

Geekey : Je trouve que j’ai pas servi à grand-chose, quand même…
Mouchy : Mais si, mais si, c’est toi qui contenais la liste de courses dans ton petit disque dur.
Geekey : C’était juste une copie ! Et Voltaire avait même fait une autre copie « au cas où » !
Voltaire : On n’est jamais trop prudents.
Mousticide : Chut, regardez. Ils prennent place.
Mouchy : Euh… quelqu’un peut me dire ce que ces trois gusses font avec eux ?
Voltaire : Ça, c’était pas prévu.
Mousticide : Finalement, on aurait peut-être dû adopter des chiens de garde pour assurer la sécurité…
Geekey : Hum hum… Je veux pas la ramener ni rien, hein, mais je voudrais quand même vous rappeler que ça figurait dans la version de la liste que j’avais en moi…
Mouchy : Oh, la ferme, Geekey.
Sora : Oui, la ferme, Geekey ! On essaie de manger tranquillement !
La Bête : …
Belle : …
Donald : C’est… super… gênant…
Dingo : Tu crois que si je demande à aller aux toilettes maintenant, je peux disparaître pendant tout le repas ?
Sora : Sinon, Belle, ça va, la vie au château ?
Belle : Je… crois que je vais avoir besoin d’une coupe de vin…
La Bête : Serviteurs, entendez mon appel !
Il nous faut du vin pour Belle !
Mouchy : C’est pas ça le problème, Geekey, le problème c’est que t’as pas l’air de comprendre combien ça coûte, des vélociraptors domestiques pour garder un château.
Geekey : Peut-être, mais d’après les pubs qui passent, ça a l’air vachement efficace.
Voltaire : Et pourquoi Mousticide s’en occupe pas, de la sécurité ? C’est vrai quoi ! Chasser des moustiques ou des pique-assiettes, quelle différence ?
Mousticide : Et pourquoi TOI tu t’en occupes pas ? Tu fais quoi de tes journées, au juste ?
Voltaire : Je suis la lumière dans les ténèbres, le phare dans l’obscurité ! Je suis la vie au milieu de la mort, l’espoir de ceux qui ne peuvent voir ! Je suis…
Geekey : T’es une putain de lampe-torche, voilà ce que t’es. Maintenant mets-toi au boulot !
La Bête : Raaaah ! Mais est-ce possible ?
D’avoir des majordomes aussi risibles ?
Sora : Comment on va faire pour picoler, maintenant ?
? : Ca tombe bien, parce que j’ai une excellente bouteille « Château d’Oblivion » sous la main.
Belle : Qui a parlé ?!
La Bête : Cette voix… ce ne peut-être que toi… !
Dingo : Le type de l’Organisation qu’on a croisé la dernière fois !
? : J’ai un nom, vous savez ? Je suis Yaldin !
Sora : Pourquoi tu nous dis ton nom ? On l’aura oublié d’ici vingt minutes !

En guise de réponse, l’ennemi de cette assemblée releva sa capuche pour laisser apparaître un visage froid et autoritaire, aux épais sourcils froncés et des dreadlocks contrastant de façon très nette avec le présumé « sérieux » du reste de sa tenue.


Donald : Pourquoi tu nous montres ta tronche ? On l’aura défigurée d’ici cinq minutes…
Yaldin : Tais-toi ! Quand un méchant très classe parle et révèle son visage, on se tait et on le fixe d’un air béat en se demandant comment faire pour lui ressembler ! C’est la règle !
Dingo : Descends d’ici et viens te battre ! On va t’envoyer six pieds sous terre !
Donald : Ça, c’est en supposant qu’on se prenne la peine de l’enterrer.
La Bête : Laissons-le sans sépulture !
Des vautours il sera nourriture !
Yaldin : Vous seriez bien gentils de ne pas vendre ma peau avant de m’avoir tué !
Dingo : Qu’est-ce que tu cherches, à la fin ?
Sora : Ouais ! J’espère que t’as une bonne raison pour avoir interrompu notre super dîner aux chandelles à tous les cinq !
Yaldin : Je passais juste vite fait pour dire coucou… ainsi que pour mettre à l’exécution mon terrible plan… MOUAHAHAHA…
Donald : Il profite que La Bête soit ici pour aller voler son bien le plus précieux dans sa chambre !
Yaldin : HAHA…ha. Quoi ? Comment vous avez deviné ?
Donald : C’est logique, en plus d’être prévisible.
La Bête : Je ne souffrirai pas de te laisser faire !
Je compte bien t’envoyer en Enfer !
Je te hais, Yaldin, nique ta mère !
Yaldin : Premier arrivé, premier servi ! Et je vais pas me gêner ! MOUAHAHA… Je parle de ton bien le plus précieux, là, hein, pas de ma mère… HAHAHAHAHA !

Et sur ce rire atrocement stéréotypé, le vilain s’enfuit par le biais d’un portail interdimensionnel.

La Bête : Raaah ! Aaah !
Aaah ! Raah ! Aaah !
Sora : Vite ! Dans la chambre de la Bête !
Donald : D’abord tu fous en l’air son dîner romantique, et maintenant tu te précipites dans ses quartiers privés. La notion « d’intimité », tu connais ?
Sora : Qu’est-ce que tu veux dire par là ? C’est lui qui nous a invités ! C’était très sympa de sa part, d’ailleurs. La Bête est peut-être moche, mais c’est quelqu’un qui sait recevoir les gens, ça il faut le reconnaître.
Donald : Laisse tomber…
Sora : Voilà ! Allons-y ! Où est la Bête ?
Dingo : Il est déjà parti…
Sora : Quoi ?! Je retire tout ce que j’ai pu dire sur sa courtoisie !
Donald : Belle n’est plus là non plus, d’ailleurs…
Dingo : Oui, elle est retournée dans sa chambre à l’instant, l’air mécontent.
Sora : On peut la comprendre. J’ai trouvé le steak un peu trop cuit. Pas vous ?
Donald : Plutôt que d’avoir à répondre, je propose quand même d’aller rejoindre La Bête, histoire de savoir ce que peut bien être ce « bien le plus précieux » qu’a volé Yaldin. Ça ne peut pas être la rose artificielle, alors qu’est-ce que c’est ?

Nos héros purent retrouver de mémoire le chemin vers les appartements du maître des lieux, où ce dernier était occupé à chercher dans tous les recoins de la pièce.

La Bête : Tout semble comme avant,
Mais où diable est ma brosse à d… Ah tiens, elle était rangée là.
Donald : Il aurait rien pris ? Bizarre…
Sora : Hé, j’entends du bruit…
Dingo : Là, dans le placard !
Sora : J’ouvre.
Yaldin : Ah !
Sora : AH !
Yaldin : AAAH !
Sora : Qu’est-ce que tu fous là ?
Yaldin : Je… j’ai volé ton bien le plus précieux, La Bête !
Donald : Ah oui ? C’était quoi ?
Yaldin : Si je le disais, ça amoindrirait votre désespoir !
Donald : La seule chose désespérante que je vois ici, c’est toi.
Yaldin : Hé ! C’est pas parce que je n’ai pas de cœur que je suis une chose, d’accord ?
Dingo : T’as rien volé, c’est ça ?
Yaldin : Raaah ! C’était philosophique ! Ne rien voler, c’était une façon détournée de vous faire comprendre qu’en réalité, la propriété privé n’est qu…
Donald : Dis plutôt que tu savais pas quoi prendre.
Yaldin : TAIS-TOI !
La Bête : Quel désespérant ennemi !
Mais il ne me surprend qu’à demi…
Donald : Maintenant je vous parie qu...
Yaldin : HA HA ! VOUS NE PAYEZ RIEN POUR ATTENDRE !
Donald : … qu’il va encore tenter de kidnapper Belle.
Yaldin : JE T’EMMERDE, LE CANARD. TU M’ENTENDS ? JE T’EMM…
La Bête : BEEEELLE !
Yaldin : Ah non ! Je l’atteindrai avant toi !
La Bête : Allons, amis ! L’heure tourne et le temps presse !
Il nous faut nous hâter, et… et… bref, le temps presse !

Mais qui peut bien défier à la course un être capable de faire plier l’espace à sa volonté ? Lorsque nos amis parvinrent dans le hall d’entrée, le membre à dreadlocks de l’Organisation XIII les attendait, l’air menaçant.

Yaldin : J’en ai marre de vous voir sans arrêt sur mes talons ! Larbins ! Venez à moi !

Une dizaine de dragons Similis portant des lances surgirent alors de nulle part avant de se jeter sur l’homme qui les avait invoqués.

Yaldin : Bande d’idiots ! Quand je dis « Venez à moi », ça fait partie du style ! Je vous demande pas de… de… enfin bref, attaquez-les !

Mais si cette fois-ci les ennemis suivirent correctement les ordres, cela ne suffit guère puisque l’efficacité n’étant pas au rendez-vous, ils furent balayés d’un revers de main par une Bête folle de rage et trois personnages faisant davantage office de figurants qu’autre chose dans ce combat aussi brutal que déséquilibré. Cependant, malgré l’issue rapide de l’affrontement, celui-ci permit du reste à ce que la fuite de Yaldin passe relativement inaperçue.

Donald : Je déteste la capacité de ce type à s’éclipser, en douce ou non, pour réaliser des plans tout à fait foireux.
Sora : En attendant, je me demande où il peut bien être…
Dingo : La porte d’entrée est restée ouverte !
La Bête : Mais qu’attendons-nous ?
Pour foncer et lui briser les genoux ?
Donald : Hé ! Pour autant que je sache, ça pourrait être un piège !
Sora : Tu crois sérieusement ce gusse capable d’un truc pareil ?
Donald : Euh… nan, t’as raison. Allez, on y va !

Mais dehors, ils ne trouvèrent aucune trace du margoulin. Que faire ? En levant les yeux aux ciels, Sora remarqua quelque chose d’inhabituel, une tâche jaune dans la nuit sombre : une tâche jaune au visage recouvert de poudre, plus précisément, se détachait du reste sur le balcon qui menait à la chambre de Belle.


Belle : Ah ! Vous voilà, vous ! J’espère que vous êtes contents de vous ! Vous avez ruiné ma soirée !
Sora : De loin, elle nous prend sûrement pour des membres de l’Organisation…
Donald : Ben voyons…
Dingo : En tout cas, elle est saine et sauve.
La Bête : Mais – hélas ! – Hors de ma portée !
Que ne puis-je d’ici y monter !
Sora : Attendez, y a quelque chose, derrière elle…
Donald : Yaldin !
Belle : Quoi ?
Yaldin : HA HA ! Tu es à moi, maintenant !
La Bête : BEEEEEEELLLLLLLE !
Yaldin : Bon, il est temps d’en finir. Hop !
Sora : Il saute !
Donald : Il saute loin, même.
Dingo : Et haut…
Sora : Il va se casser la nuque en tombant, le con !
Donald : Il en serait bien capable…
Dingo : Si c’est le cas, d’ici on sera bien incapables de le vérifier ! Il a disparu derrière la grille !
Sora : Allez, venez ! On va l’achever !

Mais loin d’avoir les os en miettes, le gaillard en robe noire semblait se porter le mieux du monde, attendant nos amis de pied ferme, tout en tenant le bras de Belle d’une main tout aussi ferme, ou peut-être pas.

Sora : Je sais pas comment il a fait pour résister à une telle chute, mais un peu plus et ça mériterait presque le respect !
Donald : Ne t’y trompe pas, le matelas dépasse du buisson derrière lui.
Yaldin : Assez ! J’ai Belle en otage, alors vous devriez éviter de me mettre en rogne !
La Bête : BEEEELLE !
Sora : Moi, y a quelque chose qui m’intrigue… Ca devrait pas être super facile pour elle de se libérer, là ?
Donald : Non, regarde bien. Il l’agrippe au bras juste au dessus du coude, c’est une prise spéciale qui permet d’immobiliser n’importe quel personnage féminin dans un jeu ou un film. Maintenant, de là à savoir pourquoi ça marche alors qu’on vit dans le monde réel…
La Bête : BELLLLE !
Sora : Mmh… Mais est-ce vraiment le cas ?
Dingo : Tu insinues qu’on serait pas libres de nos actes, Sora ?
Sora : Je dis juste qu’on devrait réfléchir un peu à tout ce qui nous arrive : si tout ceci n’était que le résultat d’une mauvaise mise en scène venant d’un scénariste en manque d’idées qui a voulu nous faire passer une nouvelle fois sur les mondes déjà visités pour gagner en durée de vie, ça expliquerait pas mal de trucs chelous, non ?
Donald : Y a du vrai, là-dedans. C’est très étonnant venant de ta part, mais y a du vrai. Enfin un peu, quoi. Vite fait.
Yaldin : Et voilà. Qu’est-ce que je disais ? Je balance des menaces, je lance des ultimatums, et vous vous retrouvez à vous interroger sur le sens de la vie en me laissant complètement de côté. J’en ai vraiment ma claque, vous savez…
Belle : En parlant de claque…
Yaldin : AÏE ! MAIS CA VA PAS ?! Non ! Reviens !
Belle : Ouf !
La Bête : BEEEELLE !
Donald : Oh mais ferme-la, toi.
Yaldin : Ha ! Ça ne fait rien, si elle s’est libérée de mon emprise ! Vous êtes là, devant moi, et cette fois-ci, je n’ai pas l’intention de me défiler ! Je vais tous vous tuer, ici et mainten…
Belle : Oh ! Bête !
La Bête : Belle…
Sora : … C’est un nom qu’on dirait inventé pour Elle…
Dingo : Quand elle danse et qu’elle met son corps à jour elle…
Sora : Un oiseau qui étend ses ailes pour s’envoler,
Dingo : Alors je sens l’enfer s’ouvrir sous mes p…
Yaldin : ARRETEEEEEEZ DE M’IGNOOOOREEEEER !
Sora : Oh oh, il est tout colère, on dirait…
Donald : La faute à qui ?
Sora : A la chanson française, bien sûr. Qui d’autre ?
Yaldin : Cette fois ça suffit ! Par le pouvoir du saké ! Je vous vaincrai !
Donald : Du… saké ?
Yaldin : Oui !
Donald : Alors autant, pour l’autre crétin et son histoire de champagne, je peux comprendre… mais c’est quoi le rapport entre toi et du saké ?
Yaldin : C’est-à-dire que Leyaeus avait déjà choisi le whisky, et Laryenne avait dit « preum’s » sur la tequila. Pareil pour tout le reste, les autres membres ont choisi les meilleurs alcools, alors bon, moi j’ai pris ce qui restait, hein. Bref, PAR LE POUVOIR DU SAKÉ – disais-je – JE VOUS VAINCRAI !
Donald : Non, décidément, même en gueulant et avec une grimace à faire peur aux épouvantails eux-mêmes, ça sonne toujours aussi mal.

Constatant que les actes en disaient bien plus que les mots, le terrible Yaldin fit apparaître ses armes fétiches : six lances à l’aspect particulièrement étrange : sculptées en spirale et comme prélevées d’une sorte de tire-bouchon géant, elles permettaient de fendre l’air en tournant à une rapidité prodigieuse. Un seul détail les handicapait cependant.

Yaldin : Raah ! Non ! A… attendez deux petites secondes, que je ramasse celle-ci !

Yaldin était incapable de les tenir toutes les six en même temps.

Sora : Pffrt…
Yaldin : Hé ! J’aimerais vous y voir, vous !
Donald : Quitte à avoir autant de lances, tu pourrais pas… par exemple… je sais pas… les faire léviter, ou quelque chose comme ça ?
Yaldin : Hé ! Mon élément c’est le saké, pas le vent ! Mmh… Maintenant que j’y pense, c’était un peu con, de prendre des alcools comme éléments. Ca réduit pas mal notre panel de compétences…
Dingo : En ce qui me concerne, il y a une question qui me taraude…
Yaldin : Bon, au point où j’en suis… Qu’est-ce que c’est ?
Dingo : Si tu peux pas tenir six lances en même temps… POURQUOI EST-CE QUE T’EN AS SIX ?!
Sora : Oh ! Attention ! Dingo gueule, ça rigole plus !
Yaldin : Eh ! Quoi ? J’y peux rien, moi ! Y avait une promotion : deux lances achetées, quatre lances gratuites. Mais les offres spéciales des magasins d’Illusiopolis font partie des secrets les plus gardés de notre Organisation, au même titre que le nom de notre base secrète ! Euh… attendez… J’ai bien dit ce que je crois que j’ai dit ?
Sora : Que votre base s’appelait « Illusiopolis » ? Oui, oui…
Dingo : Ils auraient dû l’appeler « Alcoolopolis », ou « Éthylopolis », en fait.
Yaldin : JE VOUS GRMBRMMBMRLMRLMLBL….
Donald : C’est ça, ouais, nous aussi, on t’aime. Allez, maintenant viens te prendre la branlée du siècle. On t’attend.
Yaldin : Aaaaaaah ! Prenez ça ! Et ça !
Sora : Hé ! Il est rapide, le saligaud !
Dingo : Yaah !
Yaldin : Trop lent ! Yahaa !
Donald : A jongler avec ses lances, il a plus l’air d’un clown qu’autre chose…
Yaldin : Ferme-la !
Donald : Aargh ! Un clown qui fait mal, en tout cas…
Dingo : Oui, il est beaucoup plus puissant qu’on aurait pu le penser.
Sora : Ce qui montre bien qu’il est un peu débile, parce qu’il aurait pu se débarrasser de nous super facilement, quand on est venus ici la première fois.
Yaldin : Que… mais c’est vrai, ça !
Dingo : Ha ! Il est déconcentré ! Aïe !
Yaldin : Qui est déconcentré ?
Donald : Je ne vois pas de faille dans sa garde…
Yaldin : Bon, je vais en finir rapidement… ATTAQUE SPECIALE ! NIHONSHU NO TORNADE QUI TU…
La Bête : YAAAAAAAARRRH !
Yaldin : Ouaaah !
Sora : C’est le moment rêvé ! A l’assaut !
Donald : Brasier !
Dingo : Prends ça !
Yaldin : Nooon ! Non ! Laissez-moi ramasser mes lan… Aaah ! Aïe ! Aaargh !
Sora : Une bonne chose que tu sois revenu, La Bête ! T’étais où, au fait ?
La Bête : Il me fallait mettre ma douce à l’abri
Des dangereuses attaques de cet ahuri !

Et le vil membre de l’Organisation d’ivrognes fut martelé de coups pendant une bonne minute avant de se retrouver, ensanglanté et agonisant, aux portes de la mort.

Donald : Un dernier mot ?
Yaldin : Aah… aaah… Ha ha ha… Pauvres fous… J’ai mis une bombe dans la robe de Belle… Elle explosera dans très peu de temps et vous ne pourrez rien y faire !
Sora : Ah ?
Donald : Non, c’est des conneries.
Yaldin : Raaah ! D’accord ! J’ai menti ! P… pourquoi vous refusez de me laisser une mort digne d’un véritable antagoniste ?! Pourquoi est-ce que vous vous acharnez à m’humilier alors que tout ce que je veux, c’est remplir mon rôle de méchant ?! Zut, à la fin, vous m’embêtez ! Aargh ! Koff ! Koff ! Oooh…
Donald : Bon, comme on est vraiment sympas, on te laisse finir ton existence sur une phrase classe. Choisis bien.
Sora : Ouais, voilà, c’est ta dernière chance. J’ai ma Keyblade juste là, prête à t’achever !
Yaldin : Mmh… hum hum… voyons… Ah ! Je sais… Ahem… Ho ho ! Nous nous retrouverons en Enfer !
Sora : …
Donald : …
Dingo : …
La Bête : …
Yaldin : Non, c’était vraiment nul. Attendez, laissez-moi trouver quelque chose d’aut… Aaargh !
Sora : Ou pas !

La mort de cet ennemi redoutable constituait le franchissement d’une grande étape dans l’aventure de nos héros, c’est pourquoi un passage narratif s’imposerait naturellement pour faire le point sur ce décès cruel, mais nécessaire ; cependant, ce discours sera exceptionnellement attribué à La Bête, son lyrisme étant bien plus adapté au tragique de la situation.

La Bête : Ainsi périt Yaldin, une âme condamnée par les siens, par son clan à rechercher le Mal dans ce qu’il a de plus absolu. Était-il si sombre que ses actes maladroits n’étaient pas à la hauteur de la noirceur de son esprit ; ou bien luttait-il pour jouer, certes de bien piètre manière, le rôle qui était le sien, et dont il ne pouvait se détourner ? Dans l’un ou l’autre cas, nous saluons sa détermination, mais dans une certaine mesure, seulement, parce que ce p’tit bâtard a quand même essayé d’enlever Belle, alors sa mort, il l’a vachement bien méritée.
Dingo : Amen.
Donald : Idem.
Sora : Moi je remarque une chose, c’est que pour un type qui a comme élément le saké, ne s’abaisser à aucun moment à dire « Je peux pas vous saquer », ça relève presque de l’exploit.
Donald : Ouais ,au moins, là-dessus, il était relativement net.
Belle : C’est bon ? Vous vous êtes occupés de lui ?
La Bête : Belle ! Que diable fais-tu dehors ?
Il ne sied pas à une dame de voir un mort !
Belle : Je ne pouvais pas rester là-bas sans savoir ce qu’il se passait. Enfin vous l’avez eu, c’est bien.
La Bête : Viens dans mes bras, Belle !
Belle : Encore ? Bon…
Sora : Psst… si j’étais toi, j’essaierai quand même d’appeler un démineur, juste pour être sûr.
Belle : De quoi est-ce qu’il parle ?
La Bête : Ne te préoccupe point de ses dires
J’ai de grands projets pour notre avenir !
Belle : Notre avenir ? Je te trouve bien entreprenant, Bête…
Dingo : Allez, dis-lui.
Donald : Ouais, qu’on en finisse…
La Bête : Belle, ô ma Belle. Je t’aime et t’adule comme la rose fraîchement éclose, gorgée de la rosée du matin et…
Belle : Oooh, c’est trop gentil !
La Bête : … le Soleil sur tes pétales délicats pose avec une infinie délicatesse une lumière douce et chaude…
Belle : Mais tu sais… En fait, je te vois plutôt comme un ami…
La Bête : … qui s’évanouit aussitôt alors que le crépuscule tombe et que l’astre passe l’horizon…
Sora : Code 56 ! Code 56 ! On a une friendzone !
La Bête : … La nuit tombe alors, froide et cruelle, sur un paysage dévasté par les affres du désespoir…
Dingo : Quelle est la procédure ?
La Bête : … au cœur duquel se dresse la rose, rouge de sang et aux épines acérées…
Donald : Je dois avoir noté ça quelque part, attends une seconde…
La Bête : … tandis qu’un homme, misérable, se courbe avec douleur pour cueillir les vestiges de la Vie…
Belle : Un ami grand et poilu que l’on peut serrer dans ses bras, c’est le rêve de tout le monde, non ?
La Bête : … mais des monstres aux visages terrifiants surviennent, criant, hurlant, et se jettent sur lui par centaines, lacérant sa peau et meurtrissant son âme. Il se débat, lutte, persiste, mais perd espoir alors que mille griffes, mille crocs s’acharnent sur son corps décharné, et il ne peut rien faire alors que sentir sa chair se déchirer, ses os se craqueler, ses bras s’étirer, s’étirer, jusqu’à ne plus sentir à la place qu’un vide, un moignon ensanglanté, dont la terreur que provoque sa vue est redoublée par le festin des bêtes. C’est le cœur rempli d’effroi qu’il succombe, anéanti par les monstrueux gardiens de la rose.
Donald : …
Sora : …
La Bête : Snif…
Dingo : …
Belle : …
Sora : Donc… Donald, ce papier ?
Donald : Ah, oui… Voyons voir… Le contrat qu’on a établi tous les trois dit : « Lorsqu’un personnage secondaire A fait état de ses sentiments à un personnage secondaire B et se prend un méga-rateau, Sora est tenu, en tant qu’élu de la Keyblade et héros de la galaxie, de tenter de le consoler. »
Sora : Je me rappelle pas de ça… Je l’ai vraiment signé, ton torchon ?
Donald : Mmh… Il est possible que je l’aie changé un peu après… Mais bon, y a quand même ta signature dessus, hein.
Dingo : Tu sais ce qu’il te reste à faire, Sora.
La Bête : Snif…
Sora : Euh… Faut pas t’en faire, mon gars ! Y a plein d’autres femmes, dans l’univers ! Bon, c’est sûr que c’est la seule à vivre dans le même monde que toi, mais… euh… les autres sont quand même beaucoup plus cools et beaucoup plus belles, tu sais ! Enfin… avec le visage moins ravagé, quoi.
Belle : Je suis désolée, Bête… C’est juste… ce château, ces vêtements, c’est une vie de rêve, mais je ne suis pas prête à m’engager dans une relation…
Donald : Euh… est-ce que je peux faire un commentaire désobligeant ou ce serait plutôt mal venu ?
Dingo : Sora n’est déjà pas doué pour réconforter les gens, si en plus tu aggraves les choses…
La Bête : Snif…
Sora : Hé ! Je sais ! Pourquoi tu viens pas avec nous ?
Donald : Quoi ?!
La Bête : Partir d’ici ? Je suis indécis…
Sora : Ben ouais, ça t’évitera de penser à elle. Et puis surtout, avec un grand gaillard comme toi pour garder le vaisseau, on risque plus jamais de se faire cambrioler ! J’en reviens toujours pas de cette histoire de gnomes voleurs de slips…
Donald : Ce type est irrécupérable.
La Bête : Peut-être est-ce une bonne solution
Au chagrin qui me ronge, à mon affliction…
Sora : Mais carrément, ouais ! En plus, on aura notre propre ménestrel-poète avec nous, quoi ! Et Dingo aura une fourrure chaude contre laquelle se blottir pendant les froides nuits d’hiver !
Dingo : Je suis pas sûr que La Bête soit exactement mon genr…
Donald : Et moi je suis pas certain d’avoir la place pour le garder. Et puis t’as l’air d’oublier qu’on a déjà une femme dans le Gummi ! Un passager en plus, ça fait une bouche de plus à nourrir !
Sora : T’inquiète, croquette ! On aura qu’à le faire chasser.
La Bête : Si je puis avoir mon mot à d…
Donald : C’est ça ou bien il nous paie un loyer.
Dingo : Eh bien c’est décidé ! La Bête vient avec nous !
La Bête : Bon...
Belle : Oooh ! Le château sera pour moi toute seule ? Enfin, je veux dire… Tu vas me manquer, la Bête… Je suis désolée que ça n’ait pas marché comme tu le voulais…
Sora : C’est ça, c’est ça, et lui il est désolé que tu sois vénale. Allez, viens, la Bête, on va te montrer le coin où tu vas dormir.
La Bête : Qu’il est difficile de trouver mes mots…
Belle, adieu, source de mes maux !

Et ils repartirent vers de nouvelles aventures, emportant avec eux les rimes de La Bête.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 1 Sep - 11:45

Chapitre 34 - Tous les Chemins Mènent au Rhum
Dingo : Vas-y. Tiens-la bien comme il faut. Voiiiilà, comme ça c’est très bien. Ouh ! Je sens qu’on a quelque chose, là ! Tire ! Tire !
La Bête : Yaaah !
Dingo : Bravo !
La Bête : Ma première prise ! Que cela me grise !
Donald : Mouais, le poisson est pas bien grand, on n’aura pas de quoi préparer le dîner de ce soir, avec ça…
Dingo : Allons, allons, le temps qu’on fasse ce qu’on a à faire sur ce monde, il nous aura déniché suffisamment de poissons pour remplir le garde-manger à ras-bord, j’en suis sûr !
Sora : La question, c’est de savoir quoi faire exactement… En plus, je comprends pas trop ta lubie de vouloir revenir à Port Royal avant d’aller au Colisée de l’Olympe. Je veux dire… c’est pas l’ordre qu’on avait suivi la dernière fois.
Dingo : Á vrai dire, j’ai surtout suivi mon intuition.
Donald : Trois.
Sora : Mmh ?
Donald : Deux.
Dingo : C’est quoi, ce compte à rebours, Donald ?
Donald : Un.
Sora : Hé ho ?
Donald : Zéro.
? : Yaaarrr !
Dingo : Des… des pirates ?! Des pirates squelettes ?!
Sora : Encore eux ? J’croyais qu’on s’était déjà occupés d’eux !
Donald : Aucune idée, mais j’étais à peu près sûr qu’il allait nous arriver une couille dans les trois secondes, et j’avais raison.
Dingo : Bah ! Au moins, ils sont éclairés par les rayons de la lune, alors on peut les battre sans trop de problèmes.

Et en effet, nos amis ne firent qu’une bouchée des sacs d’os qui leur faisaient face, mais ils ne purent cependant s’empêcher de s’interroger sur la raison qui avait poussé ces êtres monstrueux à se montrer de nouveau alors que la malédiction était censée être lev… non… attendez… ça, c’est dans la version d’origine. Ici, comme Elizabeth a jeté le papier nécessaire pour conjurer le sort, condamnant les pirates squelettes à rester à tout jamais dans cet état… cela signifie que tout ceci est parfaitement logique. Bon, au temps pour moi. Aucun problème. Bref, hum… Circulez, y a rien à voir.

Dingo : Je me demande bien ce qui se passe ici… Ces brutes n’ont plus de capitaine pour les mener, alors qu’est-ce qui les a conduits à attaquer Port Royal ?
Donald : Allons voir par là-bas, on y trouvera sans doute quelques indices.

Mais à défaut d’indices, une surprise de taille les attendait. Une surprise terrifiante que le groupe n’était pas prêt à affronter de nouveau.


Jack : Coucou.
Donald : Toi ! TOI !
Sora : Oh non, pas encore lui…
Dingo : Je suppose que c’était inévitable…
Donald : Arrière ! ARRIÈRE DÉMON ! JE NE TE LAISSERAI PAS TOUCHER Á MON PORTE-FEUILLE, TU M’ENTENDS ?!
Jack : Oui, oui, je t’entends, pas la peine de crier. En plus, je vois pas pourquoi j’aurais envie d’y toucher, il est vide.
Donald : Pas du tout ! Il est… attends un peu…
Jack : Oui, maintenant il est vide.
Donald : JE VAIS TE SCRMRMBBLBMMBL….
Sora : Fais gaffe, t’es en train de te Yaldiniser, là.
Dingo : Bon, Jack, dis-nous clairement ce qu’il se passe dans le coin. Pourquoi les pirates squelettes sont de nouveau là ?
Jack : Oh, ça… Je sais pas trop. Will voulait enquêter là-dessus à l’Île de la Muerte, mais comme il refusait obstinément de payer les 1000 munnies que coûterait ce voyage, il a finalement décidé d’y aller à la nage. C’était il y a deux ou trois jours. A l’heure qu’il est, il doit être y être arrivé… enfin, si son cadavre gonflé par la noyade est pas déjà en train de flotter dans un coin obscur des Caraïbes… Ce sont des choses qui arrivent quand on refuse de me payer pour une traversée en bateau.
Dingo : Qu’est-ce qu’on fait ?
Sora : Mmh, je sais pas trop…
Jack : Je vous laisse y réfléchir entre vous. Si vous voulez me supplier de baisser mon prix, vous me trouverez dans ma cabine, même s’il y a peu de chances que je vous fasse cette fleur.
Donald : J’espère que l’une des possibilités que vous envisagez n’implique pas de devoir payer cet escroc ?!
Sora : J’ai une idée…
Donald : Je sais vraiment pas pourquoi, mais je le sens mal.
Sora : On n’a qu’à tout simplement lui dire qu’on le paiera plus tard, et quand il s’attendra à ce qu’on lui tende notre argent, on se casse vite fait bien fait ! De toute façon, on n’aura plus aucune raison de revenir sur ce monde après, non ?
Donald : En effet, il est hors de question de passer une troisième fois sur chaque monde…
Dingo : On fait comme ça, alors ?
Donald : Mouais, pour une fois, l’idée est pas mal. Allons lui…
Sora : Attends ! Tiens, Donald.
Donald : Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Sora : Je veux que tu signes ça.
Donald : Au risque de me répéter, « qu’est-ce que c’est que ce truc ? »
Sora : Une garantie.
Donald : « Je, soussigné Donald Duck, assure que l’idée de Sora était vraiment pas con du tout, et renonce à le harceler et à l’humilier comme je le fais d’habitude sans considération (ce qui est la raison pour laquelle personne ne m’aime et ce pourquoi je mourrai seul et triste, abandonné de tous) si jamais son plan tourne mal et que, genre, on se retrouve tous dans la merde à cause de lui. »
Sora : Tiens, voilà un stylo.
Donald : Tu t’attends vraiment à ce que je signe un truc pareil ?
Sora : Ah mais je doute pas que t’aies un autre plan pour aller sur l’Île de la Muerte. Cela dit, j’ai pas envie de travailler dans les mines pour regagner ce que tu te feras bêtement voler, tu comprends…
Donald : Tss, soit. Voilà. Content ?
Sora : Evidemment. Qui ne le serait pas en apprenant être l’heureux propriétaire de ta télé à écran plat.
Donald : Pardon ?
Sora : Oui, c’est écrit là, en bas, en tout petit avec de l’encre invisible.
Donald : D’abord iTunes, et maintenant toi… Décidément, je ferais mieux de lire les contrats d’engagement, moi… Tu vaux vraiment pas mieux que Jack, tu le sais, ça ?
Sora : On vit dans un monde impitoyable, mon canard. ‘Fait s’adapter comme on peut…
Jack : Bon, vous venez ou quoi ? J’en ai marre d’attendre que vous veniez m’implorer !
Sora : C’est bon, Jack ! On va traverser, mais mets ça sur l’ardoise, on paiera plus tard. Le gros de notre argent est dans le vaisseau, tu comprends…
Jack : Je vois, je vois… Allez, en route ! Go !
Donald : Euh… petite question, juste comme ça…
Jack : Oui ?
Donald : T’as appris comment naviguer en bateau, depuis la dernière fois ?
Jack : Boah, les cours coûtaient trop cher, mais si ce Will a pu réussir, il y a peu de chances que j’échoue, non ?
Sora : Ouais, je suppose qu…
Dingo : Attention !

Trente secondes plus tard…

Jack : J’ai dû faire une erreur quelque part.
Donald : Nooon ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Jack : Je peux me tromper, mais normalement, le bateau est pas censé être comme ça.
Donald : En effet, et il faut VRAIMENT être incroyablement peu doué pour réussir à retourner un navire dans une mer on-ne-peut-plus calme et surtout… EN AYANT A PEINE QUITTÉ LE PORT !
Jack : Hé ! Me crie pas dessus ! J’ai du mal à me concentrer pour calculer…
Donald : Calculer ?
Jack : Oui, pour les dédommagements. C’est un peu de votre faute si on en est là. Sans vous, je serais resté tranquillement à quai, moi.
Dingo : Euh, si on veut être vraiment rigoureux, on est toujours considérés comme étant à quai tant que l’amarre y est attachée, je pense…
Jack : Aaaah ! Voilà donc pourquoi le bateau s’est retourné !
Donald : Oui, pour ça et également parce que plutôt que de chercher une solution au moment où on chavirait, t’as préféré crier « WOUUUHOUUUU ! ».
Jack : J’ai eu un moment d’égarement. Bon, en tout cas, j’ai fait le calcul, vous en aurez pour trois mille cinq c… Blouuuublblblbl…
Donald : Je me demande combien de temps il peut résister en apnée !
Dingo : J’ai une meilleure idée ! Et si on allait sur l’île de la Muerte par le Gummi ?
Donald : Excellente idée ! J’espère au moins que tu me feras pas signer un papier pour me dépouiller de mes biens !
Dingo : Non, non, ne t’inquiète pas ! Allons-y !
Sora : Amateur…

Le vaisseau rouge et jaune décolla donc en prévision d’un trajet beaucoup moins incommodant, et surtout moins cher, bien qu’un peu déconcertant pour un certain pêcheur.

La Bête : M’a-t-on abandonné ? Moi qui ai tout donné ?
Me voilà livré au sort, et… WAOUH ! ÇA MORD !

Mais tandis que le tas de ferraille spatial filait entre les nuages, le pilote à plumes détecta quelque chose d’étrange sur le radar : un navire livré à son sort au milieu de l’océan, immobile. Intrigué par la chose, il positionna donc l’appareil juste au dessus tandis qu’il descendit avec ses compères sur le bateau abandonné… ou peut-être pas.

Donald : Vous voyez des traces de lutte ?
Sora : Non, mais par contre, si ça peut vous intéresser, y a Will qui agonise dans le coin, là-bas.
Dingo : Quoi ?! Noooon !
Will : Aah… Ooh… Tiens ? C’est vous…
Donald : T’étais pas parti sur l’île à la nage, à l’origine ? Qu’est-ce que tu fous sur ce bateau ?
Will : Quoi ? Non ! C’est… aaah… c’est ce que j’ai fait croire à Jack, sinon il m’aurait fait payé ses « frais de changement de compagnie maritime ». En fait, j’ai pris la mer avec la Marine. On voulait enquêter sur cette nouvelle apparition de pirates squelettes en vérifiant si le tas de lettres maudites était toujours à l’Île de la Muerte…
Dingo : Et donc ? Qu’en est-il ?
Will : Il y avait quelqu’un, là-bas… Un homme encapuchonné… Il a massacré mes camarades… Je suis le seul survivant…
Donald : Allez, je vais faire comme si ça m’étonnait : Quoi ? Que dis-tu ? Un homme encapuchonné ? C’est étrange, là dis-donc !
Sora : Ces lascars s’arrêteront vraiment jamais…
? : Hips !
Dingo : Aaaah !
? : AAAH !
Dingo : AAAAAAAH !
? : AAAAAA…hips ! AAAAAAH !
Donald : Ce gag se fait vieux.
Dingo : Mais ça va pas d’apparaître dans le dos des gens, comme ça ?!
? : Et toi, alors ? Tu t’es regardé ? Hips ! J’me suis pas pris d’estoumagade comme celle-là d’puis des années, peuchère !
Donald : Une robe noire et des hoquets dignes du pire des alcoolos… Vous pouvez être sûrs que ce type est pas un scout !
? : J’étais scout, quand j’étais… Hips ! petit. Ça, c’tait la bonne vie !
Sora : Celui-là est encore pire que les autres…
? : Un peu d’pastis ? L’est jamais trop tard pour l’éparo. Apéro, pardon. Hips ! Au fait, moi c’est Luyord.

Et comme une réponse des éléments à cette révélation, un coup de vent ramena en arrière le capuchon qui jusque là retenait le visage du poivrot. Le grand barbu blond tenta bien de le rattraper, mais son temps de réaction, couplé à ses mouvements approximatifs, lui donnèrent plus un air ridicule qu’autre chose.

Sora : Qu’est-ce que tu cherches, au juste ? Pourquoi t’as envoyé les pirates squelettes semer la terreur à Port Royal ?! A cause de toi, on est obligés de rester quelques heures de plus dans ce monde pourri !
Donald : Exact, et je peux t’assurer que tu nous paieras très cher pour ça !
Luyord : Allons bon ! L’Ograni… Orgasina… enfin les collègues m’ont… Hips ! envoyé ici pour délev… développer une industrie du rhum. C’est cool, le rhum. C’est bien. Ça vaut pas l’pastis, mais ça suffira pour les remplaçants de Demyy et Yaldin.
Donald : Les remplaçants ? Ben voyons ! Je vous imagine bien placarder des offres d’emplois et faire des entretiens d’embauche !
Luyord : Ah ! Que tu dis ! ‘Fin… c’est vrai que nos derniers membres étaient pas géniaux… Y avait cette nana… Yion, elle buvait que du champomy. C’té naze, hips ! M’enfin c’est du passé, heing !
Sora : En tout cas, t’as toujours pas répondu à ma question !
Luyord : Oui, bon, j’avais be… Hips ! besoin de main d’œuvre, pour démarrer le business… et pis comme j’avais pas de quoi les payer, j’leur ai proposé de piller la ville. On fait avec ce qu’on a, peuchère !
Donald : Que quelqu’un passe ce taré par-dessus bord, on en sera débarrassés.
Luyord : Tu me traites de fada ? C’toi le fada, fada. Hips ! Moi et mes potos Similis, on a dézingué tous les condés de c’bateau, et on f’ra la même chose avec les p’tits héros en bois ! Hips !
Dingo : On a pas peur d’un saoulard avec un accent aussi atroce ! Allez ! Viens là ! On va te faire dessaouler à la dure, nous !
Luyord : Ho, ho, minute, papillon ! Hips ! C’tout juste si on vient de s’rencontrer, ‘faut pas vouloir aller plus vite que la musique, hein ! T’nez, vous allez faire la connaissance de mon pote Jean-Pierre. Hé ho ! Jean-Pierre !

Le dénommé « Jean-Pierre » n’était autre qu’un énorme Sans-cœur volant aux allures de spectre bourreau et se promenant avec une lame de guillotine au bout d’une corde. Bien que l’affirmation qui suit puisse paraître évidente, il est à noter qu’il n’avait pas l’air commode ; et par « pas l’air commode », j’entends « d’une humeur à étriper tout ce qui respire », et par un curieux hasard, il se trouve justement que nos héros respirent. Pour le moment.

Sora : Ouaaaaah !
Jean-Pierre : Reurrrh !
Donald : Attention ! Il attaque à nouveau !
Dingo : Ouf ! C’était moins une !
Luyord : Ben alors ? Jean-Pierre ? Hips ! Allez, boulègue, mon p’tit gars ! J’ai pas toute la journée, moi ! Si tu t’dépêche pas, l’apéro y se fera sans… Hips ! sans toi !

Suite à cette remarque, le monstre redoubla de zèle, donnant bien du mal au trio de choc, mais alors que l’issue semblait inévitable, un bateau pirate apparut à l’horizon, un bateau des plus étranges, au bord duquel Jack Sparrow faisait de grands signes à notre équipage.

Sora : Ne lui répondez surtout pas, il serait capable de taxer chaque signe qu’on fait !
Donald : Personnellement, je suis plus occupé à éviter de mourir qu’à accueillir un type qui veut nous arnaquer. Je suis sûr que même toi, tu peux comprendre ça.
Dingo : Aaaah ! Il attaque encore ! Oulà ! Pfiou… Mmh… N’empêche, il m’intrigue, ce bateau… Il est gigantesque et a une grosse tête de lion en guise de proue…

Une minute plus tôt, à une centaine de mètres de là.

Jack : Vous savez, c’est un immense honneur d’accueillir le Capitaine Jack Sparrow à bord de son bateau. Cela dit, servez-moi un peu de rhum et je pourrais consentir à baisser mon tarif de quelques munnies.
? : Rappelle-moi encore une fois… Pourquoi t’as embarqué ce dingue avec nous, Luffy ?
Luffy : Il avait l’air rigolo.
Jack : Ah non, par contre, désolé, je joue pas les bouffons. Ou alors ça vous coûtera les yeux de la tête. Enfin… pas littéralement, ha ha ! Mais pas loin, quoi.
? : Quoi ? Répète un p…
? : Tu permets, Zorro ? J’aimerais m’entretenir avec notre invité.
Zorro : Pff…
? : Nooon ! Nami chérie ! Ne t’approche pas de lui !
Nami : Dis-moi, camarade pirate, tu es bien conscient d’être en compagnie de l’équipage du légendaire Chapeau de Paille, n’est-ce-pas ?
Jack : Quoi ?! Chapeau de Paille ?! LE Chapeau de Paille ?!
Nami : Lui-même !
Jack : C’est qui ?
Luffy : Hé ! C’est moi !
Nami : Bref, tout ça pour dire qu’on n’escorte pas les gens gratuitement, surtout pas ceux qui sont aussi agaçants. Je vais donc geeeeentiment te demander de payer ton dû.
Jack : Ah mais…
Nami : J’ai dit « geeeeeentiment ». Ne m’oblige pas à supprimer des « e », parce que si je commence, je risque de continuer sur ma lancée et supprimer bien d’autres choses. Tu vois où je veux en venir, n’est-ce-pas ? Un petit indice, ça a un rapport avec tes parties intimes.
Jack : Ho ho ! Combien tu veux ?
Nami : Oh, une somme assez coquette. Je crois qu’en munnies, ça correspondrait à 3000 pièces.
Jack : Ah ! Pas de problème ! Mon équipage est juste là-bas !
Luffy : C’est eux, sur le bateau ?
Zorro : On dirait qu’ils se font latter par une espèce de monstre.
Jack : Je suis sûr qu’ils paieront de bon cœur pour moi !
Nami : Tu sais ce qu’il te reste à faire, Luffy.
Jack : Ah, ils regardent par ici ! Coucou !
? : T’es sûr que c’est une bonne idée de les déconcentrer, mon gars ?
Zorro : Laisse, Franky. Tu vois bien que ça sert à rien de raisonner ce taré.
Luffy : CHEWING PUNCH !

Sora : Hé ! Quelque chose vient par ici…
Donald : J’ai pas le temps de regarder ! Ils ont tiré un boulet de canon ?
Sora : Euh, si les boulets de canon roses en forme de poings existent… alors je suppose que oui.
Donald : Qu’est-ce que tu veux d… Ah ! Tous aux abris !
Dingo : Aaaah !

Le dénommé Jean-Pierre reçut le coup au milieu de son faciès déformé et, sous l’effet de l’immense force de l’impact, fut projeté dans l’eau.

Sora : Ouah ! Balèze !
Luyord : Mazette, comment ils ont fait ça ?! Hips !
Donald : Aucune idée, en tout cas, t’es cuit, maintenant.
Luyord : Ha ha ! Vous croyez ça ? Vous voyez cette b… Hips ! cette boîte ?
Sora : Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas mettre Will dedans et le faire disparaître ?
Will : Hé !
Sora : T’inquiète pas, il est bourré, je suis pas sûr que son tour de magie marcherait.
Luyord : Nan ! Hips ! Dedans, y a… une grande pile de lettres !
Donald : Des lettres ?! Attends un peu… Tu veux dire celles de la chaîne de lettres aztèques qui a maudit les pirates du Black Pearl ?!
Luyord : Tout juts… juste !
Dingo : Quel intérêt ? C’est impossible de conjurer la malédiction maintenant que le morceau de lettre qui était dans le médaillon de Will est perdu !
Luyord : Ha ha… Hips ! Perdu ? Et ça, c’est quoi ?!

Est-il besoin de préciser que l’objet que le sinistre individu tenait dans sa main ressemblait à s’y méprendre au médaillon dont il est question ?

Sora : Ouah ! Tu l’as trouvé où ?
Luyord : ‘Lizabeth l’a pas déchiré ! Elle s’en servait pour sa liste de course, c’tait pas dur de retrouver le papier !
Donald : Et je suppose que même en demandant gentiment, tu ne nous l’offriras pas de bon coeur ?
Luyord : En fait, si ! Hips ! Tenez, violà, enfin voilà, quoi. Et puis la boîte, aussi.
Donald : Euh… je comprends pas… Il est où, le hic, dans tout ça ?
Luyord : Hips !
Donald : Enfin l’arnaque, je voulais dire. T’as sûrement quelque chose derrière la tête en nous donnant ça !
Luyord : HEIN ?! Mais nan ! Putaing de con ! Y a rien derrière ma tête ! Tu m’as foutu la frousse, toi ! Hips !
Donald : Bon, j’abandonne…
Luyord : Hé hé ! Vous y avez cru , heing ? ALLEZ LES GARS !

Comme pour répondre à cet appel, quatre Similis apparurent sur le bateau avant de s’enfuir non sans avoir emporté chacun une lettre dans le coffre.

Dingo : Quoi ?! Non !
Luyord : Z’auriez dû voir vos têtes, Hips !
Donald : EN TOUT CAS, LA TIENNE VA BIENTÔT ÊTRE DÉMOLLIE !
Luyord : Bon, j’vous laisse, vous m’refilez la cacagne.
Donald : REVIENS, GROS LÂCHE !
Dingo : Ah ! L’autre bateau vient d’arriver à notre niveau !
Luffy : Hé ! Ca va ?
Sora : On vient de se faire baiser en beauté, mais sinon, la pêche, et vous ?
? : Y a des blessés parmi vous ?
Dingo : Oh ! Un petit renne docteur ! Que c’est trognon ! Il est choupinou !
Donald : Tss… et voilà qu’on croise un animal qui parle… c’est désespé… euh… non, attendez… Bon, laissez tomber…
Sora : Regardez ! Ils ont un pirate squelette avec eux aussi ! Vous croyez que c’était un ancien de Barbirossa ?
Donald : C’est peu probable.
Dingo : Ca existe, un squelette avec une coupe pareille ?
? : Sachez que je suis très fier de mes cheveux.
Zorro : Ils s’en foutent, Brook…
Sora : Moi aussi, je le serais, à votre place. Vous les entretenez avec quoi ?
Brook : Ah mais ils ne nécessitent aucun entretien ! Ils sont ma fierté !
Nami : Bon, c’est pas tout ça, mais vous allez pouvoir payer pour votre ami, maintenant ?
Donald : Pardon ?
Franky : Le type qu’on a embarqué avec nous...
Sandy : … Et qui fait de l’œil à ma Nami chérie !
Franky : Vous pouvez le reprendre, on en veut plus.
Sora : Non, non, gardez-le !
Donald : Voilà, on en veut pas, de vos déchets !
Jack : Allez, quoi ! Ils veulent seulement 3000 munnies !
Sora : 3000 munnies ? Un pirate inutile et même dangereux qui nous coûterait la peau du cul ? Non merci !
Luffy : Hé ! C’est pas comme ça qu’on traite un membre de son propre équipage !
Brook : C’est vrai, c’est méchant ! Moi, à votre place, j’aurais payé ! Enfin, même si je n’ai plus de peau du cul… SQUELETTON JOKE ! YOHOHOHOHO !
Sora : Ha ha, je l’aime bien, ce type-là. On peut le prendre à la place de Jack ?
Luffy : Ah non !
Nami : Peut-être pour le double…
Luffy : J’ai dit non !
Donald : Allez les gars, on lève l’ancre !
Jack : Ce serait très discourtois envers eux.
Donald : AAaah ! Comment t’es monté dans le bateau ? Je t’ai pas vu venir !
Jack : Mystère !
Nami : Alors ? Vous payez ou quoi ?
Donald : Raaah…

Et c’est avec le porte-monnaie commun au groupe délesté d’une somme plus que rondelette que nos amis levèrent l’ancre en direction de l’île de la Muerte et que… une petite minute…

Donald : Mais… Et le Gummi ?!
Sora : Meeeeeerde !
Will : Le quoi ?
Dingo : Il faut faire demi-tour ! J’ai pas envie de le laisser en vol stationnaire sans pilote à cette altitude !
Jack : D’accord ! Je me charge de faire demi-tour !
Donald : QUOI ?! Nooooon ! Écarte-toi de la barre !

Dix minutes plus tard…

Donald : Reviens ! REVIENS !
Jack : Non ! Si je fais ça, tu vas m’étrangler !
Donald : UN PEU QUE J’VAIS T’ÉTRANGLER, OUAIS !
Will : Arrêtez de courir partout… L’épave est déjà précaire, alors si en plus on se retrouve à l’eau…
Sora : On dirait qu’on est dans un genre de cimetière de bateaux…
Dingo : Oui, ce doit être là où se retrouvent les restes de tous les navires brisés poussés par le courant.
Sora : Hé ! Regardez !
Donald : JE VAIS T… Quoi ?
Dingo : Un des Similis qu’a fait apparaître Luyord !
Will : Il a le papier ! Chopez-le !
Jack : Donald s’est très bien échauffé en me courant après, je propose que ce soit lui qui s’en occupe !
Sora : Nan ! On prend pas de risque ! Tous dessus !

Peut-être que ce Simili n’était venu au cœur de cet amas de bois déchiqueté qu’en quête d’amis, à la recherche d’un peu de chaleur humaine dans ce monde cruel. Dans ce cas, il dut être drôlement déçu, parce qu’avec ce qu’il se prit sur le coin de la tronche, il ne risquait plus de se relever de sitôt.

Sora : Wouhou ! Un papier sur quatre !
Dingo : Regardez ! Un point de sauvegarde ! Retournons au Gummi !
Will : J’ai cru voir les trois autres créatures se diriger vers l’Île de la Muerte ! Ce sera notre prochaine destination.
Donald : Une minute. Jack ?
Jack : Oui ?
Donald : T’as de quoi payer ta traversée, bien entendu ?
Jack : Bien sûr. Avec l’argent que vous me devez depuis la dernière traversée.
Donald : T’appelles ça une traversée, toi ? On s’est échoués au bout d’un mètre !
Jack : Pour autant que je sache, il pourrait se passer la même chose dans ton bateau volant qui marche avec le pouvoir du diable, et pourtant tu me demandes de payer maintenant ! Je m’insurge ! C’est un scandale !
Will : Il paiera plus tard, Donald ! On a des choses plus importantes, pour le moment !
Dingo : Exactement. Direction : l’Île de la Muerte !

Mais cette île, si elle n’était plus peuplée de pirates, n’était pas pour autant dénuée de vie. Il y avait quelque chose qui rôdait dans les parages, une ombre furtive se glissant entre les rochers, prête à fondre sur le premier intrus venu… et les trois Similis invoqués par Luyord en avaient fait les frais.

Sora : Ils ressemblent plus à grand-chose, là…
Dingo : On dirait qu’ils ont été lacérés par quelque chose… ou quelqu’un.
Donald : Et évidemment, ils n’ont plus leur lettre sur eux, pff…
Will : Vous avez entendu ça ?
Dingo : Quoi donc, mon beau Will ?
Will : Un bruit, derrière ce rocher…
Jack : Moi aussi, j’entends quelque chose. Ça ressemble à un grognement…
Sora : Quelque chose approche !
? : Gnaaaaarrrh !
Will : Que… c’est toi ? Elizabeth ? C’est vraiment toi ?
Elizabeth : Gniii… Nous ne connaissons pas cette « Elizabeth » dont parle l’homme… N’est-ce pas, ma douce ? Ouiiii, c’est exact, ma belle… Nous ne la connaissons pas, noon, nooon…
Dingo : Son passage dans le coffre de Jack a l’air de l’avoir sacrément dérangée…
Donald : En même temps, ce bidule servait plus de toilettes et d’entrepôt à bras et jambes arrachées que de coffre…
Jack : Hé ! C’est elle qui s’y est mise toute seule ! C’est pas un hôtel quatre étoiles, certes, mais le loyer est pas gratuit pour autant ! Je vais lui demander si elle préfère payer cash ou par petits bouts.
Donald : Je suis pas sûr qu…
Jack : Dites-moi, très chèr…
Elizabeth : Gniaaaaaah !
Jack : Ouah ! Elle a failli m’éborgner ! C’est quoi, ces ongles ? Ils font au moins quinze centimètres !
Elizabeth : Ne nous approcheeez pas ! Nous sommes puuuures, ouiii, pures, nous ne voulons pas de votre craaAAaaasse ! Parteeeez !
Donald : On partira si tu nous donnes les lettres que t’as prises à ces machins blancs, les Similis.
Elizabeth : Noooon ! Ce sooont des lettres d’amouuuUUUUUUuuur ! Elles sont à nous ! RIEN QU’Á NOUS ! VOUS VOULEZ NOUS LES VOOooooOOLER ?! Gniiiiii !
Sora : Cette « femme » va hanter mes nuits pour un bon bout de temps, je crois.
Donald : Allons, mademoiselle. Nous sommes entre êtres civilisés, alors agissons comme tels. Maintenant, donnez-moi ces morceaux de papier sinon je vous explose le crâne contre le rocher, là-bas.
Elizabeth : Veneeeeez les chercheeeer ! hi hii hiii hi HIIII HIIIIII HIIIIIIIII HUIIIIII HUIIIII ! HUUUUUIIIIII !
Sora : Hum… ça ne fait rien… j’avais plus l’intention de dormir, de toute façon…
Will : On a énervé la witch.
Donald : Quoi?
Will : Rien, rien, je ne sais plus ce que je dis…
Jack : Elizabeth, je te propose de nous les vendre un millier de munnies chacune.
Donald : T’es sérieux, là ? Toi ? Le pirate le plus radin du monde, tu serais prêt à payer pour avoir ces lettres ?
Jack : Ne sois pas ridicule, Donald. Allez, avance la monnaie.
Donald : RAAAAAAAAH !
Jack : Hé ! Non ! Me pousse pas sur…
Elizabeth : HIIIIIIIIIIIIIII !
Jack : Ouaaaah ! Á l’aide ! Aidez-moi ! Pitié ! Je vous ferai presque pas payer ! AAAAH ! CE SERA JUSTE UNE SOMME SYMBOL…AAAAH !
Donald : J’ai les trois lettres ! On se casse pendant qu’elle est occupée !
Sora : En route !
Dingo : Viens, Will !
Will : J’arrive !

Une fois de retour dans le vaisseau spatial, leur destination s’imposa d’elle-même : Port Royal ; où les pirates squelettes répandaient le chaos, la destruction et le contenu des tonneaux de rhum par terre, tandis que la grande boîte contenant presque toutes les lettres trônait au milieu de la rue, sans surveillance.

Donald : Nous y voilà ! Allez ! Mettez les lettres là-dedans !
Sora : Ah ! Enfin ! Vous croyez que la malédiction est levée, maintenant ?
Luyord : Hé ! Qu’est-ce que… Hips ! vous foutez là, vous autres ?
Dingo : On est venus mettre un terme à tes manigances !
Luyord : Pourquoi ? J’veux juste développer un peu c’te planète énoco… économiquement !
Donald : Dans ce cas, pourquoi lâcher tes pirates sur la ville ?
Luyord : Bon… Hips ! J’ai pas tout dit… en fait, ils sont… euh… un peu en train de manifester, m’voyez ? Une grève de pirates, ça fait du brin, c’est l’moins qu’on puisse dire. Pour négocier, j’voulais proposer d’lever la malédiction, mais en gardant quatre lettres pour p’voir faire pression, quoi. Hips ! Allez, donnez-moi ces machins et cassez-vous. Soyez sympas, quoi. Hips !
Sora : Tu peux toujours rêver !
La Bête, au loin : Ça mord ! Ça mord ! Je suis trop fort !
Donald : Mmh ?
La Bête : Ooooh… HISSE !
Jean-Pierre : Bouaaaaarrrh !
Luyord : Jean-Pierre !
Donald : Qu’EST-CE QUE C’EST QUE CES CONNERIES ?!
La Bête : Oups.
Luyord : Ah ben tu tombes bien, toi ! Jean-Pierre ! ATTAQUE !
Jean-Pierre : Rôôôôaaaaah !
Dingo : Yaah ! Hé ! Attendez ! On dirait qu’il… qu’il est maudit, lui aussi !
Donald : Exact, sans lumière lunaire, il semble impossible de l’attaquer…
Luyord : Ha ha ! Vous ne pouv…
Sora : Mais on s’en fout en fait, vu qu’on a les quatre dernières lettres nécessaires pour briser le sort, non ?
Luyord : …vez pas le vaincre ! Hips !
Will : Et voilà ! La malédiction aztèque est levée !
Jean-Pierre : Raaeuh ?
Luyord : Merde. Putaing, ça pue, ça !
Donald : TOUS SUR LUI !

Même un monstre imposant avec une grosse lame de guillotine ne peut résister face à la fureur d’un quatuor de héros survoltés, et si le groupe s’était déjà pris une première rossée, cette douloureuse expérience leur avait au moins appris à connaître leur ennemi. Lorsqu’enfin, l’abominable Sans-cœur se retrouva à terre et qu’un cœur en fut extrait, nos amis purent enfin se permettre de reprendre leur souffle.

Luyord : Jeaaaaan-Pieeeeerre ! Nooooon ! Hips ! Snif… mon meilleur partenaire à la pétanque…
Sora : Au final, ça vous arrange pas plus qu’autre chose, que je tue ce truc et que son cœur contribue à former Kingdom Hearts ?
Luyord : ESPÈCE DE MONSTRE ! Tu n’as donc pas de cœur ?!
Donald : Oh, l’ironie…
Luyord : Pff ! Tu crois vraiment qu’on instrumentalise nos serviteurs comme… Hips ! ça ? Nan ! Jean-Pierre était mon ami ! Mon soutien ! Mon compagnon d’apéro ! Mon poto pour l’porto ! Vous m’le paierez, vauriens ! Hips !

Et sur ces mots, le barbu blond prit la fuite par l’un des portails dont son organisation avait le secret.

Sora : Bon, je suppose que plus rien ne nous retient ici.
Donald : Oh, super, on n’aura plus à revenir dans le coin !
Dingo : Tu veux venir avec nous, mon doux Will ?
Will : Euh… non merci, vraiment.
Sora : Allez ! Retour au Gummi ! Tu viens, La Bête ?

Mais leur retour ne se passa pas exactement comme prévu…

Donald : COMMENT T’ES MONTÉ ICI, TOI ?!
Jack : Mystère !
Dingo : Et surtout, pourquoi ?
Jack : Quelle question ! Vous avez bien besoin d’un trésorier pour gérer tout votre argent ! Et puis n’oublions pas que notre ami à la coiffure en épis m’a bien dit toute à l’heure que vous aviez de quoi me payer dans le Gummi…
Donald : S… Sora…
Sora : Ah non ! J’ai ici un papier qui dit : « Je, soussigné Donald Duck, assure que l’idée de Sora était vraiment pas con du tout, et je renonce à le harceler et à l’humilier… bla bla bla », enfin tu connais le truc, n’est-ce pas ? Tu l’as signé, après tout, ha ha !
Donald : Gnnn…. nnn….
Sora : Ah oui, tiens, d’ailleurs, puisqu’on en parle, elle est où, la télé, que j’aille la chercher ?
Donald : JE VAIS TE…
Sora : Ouaaaah !
Jack : Eh ben ! On s’ennuie pas, ici !

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Fin du Chapitre
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Chapitre 35 – Une Nouvelle Catabase


Quelque part dans l’univers, sur un monde bien connu dédié à la mythologie grecque, trois jeunes gens erraient dans un paysage des plus lugubres…

Sora : Eh ben… ça paie pas de mine, ici…
Dingo : Normal, Sora. On est dans les Enfers.
Donald : Euh… pas sûr…
Dingo : Comment ça ?
Donald : Le tas de ruines avec des colonnes écroulées, à côté, ça vous dit pas quelque chose ?
Dingo : Oh… Le Colisée…
Sora : Vous croyez que ça a à voir avec le fait qu’on ait quitté ce monde en se précipitant parce qu’on avait pas envie de combattre l’Hydre encore une fois ?
Donald : Je vois pas de quoi tu veux parler, Sora. Aucun signe ne nous indiquait que cette saloperie était encore vivante. On pouvait pas le savoir. On est pas responsables. Point. Affaire classée. Qu’est-ce qu’on mange, ce soir ?
Dingo : Je comptais faire des spaghettis.
Sora : Hé ! Regardez ! Y a Hercule, là-bas !
Dingo : Youhouuuu ! Hercuuuule !
Hercule : Oh… sa… salut…
Sora : Ben alors ? T’as l’air tout ramolli, depuis la dernière fois qu’on s’est vus…
Hercule : J’ai… j’ai échoué…
Sora : C’est pas grave, va, ça ira mieux la prochaine fois.
Hercule : Quelle prochaine fois ?
Sora : J’en sais rien, moi. Je sais même pas de quoi tu parles ! C’était juste une petite phrase de réconfort un peu passe-partout !
Hercule : Regarde autour de toi ! Á ton avis, qu’est-ce que j’ai bien pu échouer ?!
Sora : Euh… le ménage ?
Hercule : J’AI ÉCHOUÉ Á PROTÉGER LE COLISÉE !
Sora : Oui, je me doutais, mais… euh… sérieux ? Même pas un commentaire sur ma petite blague ?
Donald : Tu veux vraiment un commentaire ?
Sora : Pas de toi, non. Ton sens de l’humour a, je crois, été évacué en même temps que le « reste », il y a deux jours.
Donald : On a dit qu’on ne parlerait plus de cette journée !
Sora : C’est TOI qui as décrété ça ! Ce qui est sûr, c’est qu’on t’achètera plus de nourriture épicée, hein.
Hercule : Vous vous en foutez de mon échec, c’est ça ?
Dingo : Ne fais pas attention à eux, mon chou. C’était déjà comme ça la dernière fois, tu te souviens ?
Hercule : Ouais, ouais, et ça m’avait pas du tout manqué…
Sora : Bref, blagues et engueulades à part, c’est à cause de l’Hydre que c’est arrivé ?
Donald : SORA ! Je vois pas pourquoi ça viendrait d’une Hydre ! On l’a tuée, tu te souviens ?
Hercule : L’Hydre ? Oh ! Oui, je m’en rappelle… Disons que… c’était en partie à cause de ça.
Dingo : En partie ?
Hercule : Eh bien je me suis occupé de l’Hydre sans problème… et puis même chose pour la troisième qu’Hadès a envoyé pendant que j’avais le dos tourné.
Sora : Ah ben finalement, c’est pas de notre faute !
Donald : Oh, ça va, c’est pas comme si on avait eu des crises de mauvaise conscience… enfin pas moi, en tout cas.
Dingo : Quel était le problème, alors ?
Hercule : Eh bien… disons que les combats ont attiré de nombreux spectateurs. Ils se sont beaucoup amusés en me regardant lutter contre ces monstres.
Donald : En quoi c’est une mauvaise chose ?
Hercule : Il se trouve que quelqu’un avait brisé toutes les amphores de Philoctète… c’est quand il leur a annoncé qu’il n’y avait plus d’alcool que ça a dégénéré.
Donald : Des amphores brisées… ? Dis donc, Sora, tu…
Sora : DES AMPHORES ? QUELLES AMPHORES ?! J’AI JAMAIS VU D’AMPHORES, MOI. QU’EST-CE QU’ON MANGE, CE SOIR ?
Dingo : Pour la dernière fois, des SPAGHETTIS. Il faut suivre, un peu…
Donald : Allons bon…
Hercule : Je n’ai pas pu les arrêter… C’étaient des hommes ! Des soiffards, certes, mais certains avaient des femmes et des enfants… Bon, furieux comme ils étaient, ils les auraient sûrement battus à leur retour, mais quand même… Je ne pouvais pas m’en prendre à des vies humaines…
Sora : Et ça se dit héros !
Dingo : Euh… Sora… Pour être un héros, il faut avoir une certaine noblesse de cœur ; ce qui signifie que de tels remords sont normaux.
Sora : C’est drôle, moi j’aurais pensé qu’un héros aurait cherché à protéger le patrimoine de son peuple, qui fait également figure de sanctuaire dédié au culte de son père, soit dit en passant.
Donald : Que… Hé ! C’est presque quelque chose que j’aurais pu dire, ça !
Sora : Ah oui, tiens… et donc ?
Donald : Arrête d’évoluer ! C’est moi le sceptique sarcastique intellectuel, ici !
Sora : Ho ho ho ! Comme t’es drôle ! Une transformation d’humain à canard ? C’est ça, pour toi, l’évolution ? Je connais un Darwin qui doit faire le ventilo dans sa tombe, à force de se retourner ! Ha ha… ha… Enfin je le connais pas personnellement, hein.
Dingo : Arrêtez un peu, vous deux ! Hercule est tout déprimé !
Hercule : Ils… ils ont tout saccagé…
Dingo : Est-ce qu’il y a un moyen d’entreprendre des réparations ?
Hercule : Eh bien… il nous faudrait de l’argent. Beaucoup d’argent.
Sora : Et comment ça se gagne, l’argent, sur ce monde ?
Hercule : Mmmh… Oh ! Je sais ! Les tournois underground d’Hadès !
Dingo : Rien qu'au nom, ça ne m’a pas l’air très fiable…
Hadès : Détrompe-toi, mon gars !
Dingo : AAAaaaah !
Hadès : Pff… AAAaaah toi-même, va. Dis aussi que j’ai une tête à faire peur, pendant que t’y es.
Hercule : Un peu quand même…
Donald : Carrément.
Sora : J’avoue.
Dingo : Je connais un excellent institut de beauté, au Château Disney…
Hadès : BREF, passons. Je suis pas venu ici pour parler de ma trogne, mais plutôt du tournoi que vous évoquez. Saviez-vous que le grand prix de la Coupe Hadès était la prise en charge gratuite des réparations du Colisée ?
Hercule : Fantastique !
Donald : Minute, papillon à sale gueule. Tu nous prends pour des bleus ?
Hadès : Eh bien…
Sora : C’est plutôt lui, le bleu.
Dingo : Sora…
Sora : Par rapport à son visage, tu sais. Et puis aux flammes, aussi.
Dingo : Tout le monde avait compris.
Sora : Ah oui. Donc je m’enfonce, là, non ?
Donald : Ça fait belle lurette qu’on te voit plus tellement t’es bas.
Hadès : JE DISAIS DONC…
Hercule : Ils sont pénibles, hein ?
Hadès : Je ne te le fais pas dire…
Donald : Finis ta phrase, qu’on en finisse.
Hadès : Eh bien puisque je vois que vous doutez de ma sincérité, je me porte garant de mon intégrité, et je jure sur mon honneur que le marché sera respecté !
Hercule : Mmh… Si tu jures sur l’honneur, alors ça change tout… Vous en pensez quoi, vous autres ?
Donald : Ce qu’on en pense ?! Comment tu veux lui faire confiance ?! C’est le dieu des Enfers, quand même !
Sora : Hé ! ‘Faut arrêter avec ça, Donald ! La différence fondamentale entre Dieu et Satan – ou entre Zeus et Hadès, sur ce monde-ci, c’est que ce bâtard de Dieu, il choisit que les types mielleux et dégoulinants de bons sentiments, des culs-bénis en laissant la piétaille sans aucun abri après la mort ! Mais Satan, de son côté, c’est un gars qui accepte chez lui tous ceux qui sont dans le besoin sans prendre en compte leur casier judiciaire ! Il ouvre sa porte aux drogués, alcooliques, gays, et tout le toutim ! Vous imaginez le nombre de rockstars qu’il héberge ? C’est un mec sans a priori, qui s’en fout de se taper une sale image, c’est un protecteur de l’ombre, un chevalier noir. Le Batman de l’outre-monde, quoi. !
Hercule : …
Dingo : Eh beh…
Hadès : Hé hé… oui, oui, c’est à peu près ça…
Donald : On… peut savoir d’où tu nous sors ce discours, toi ?
Sora : Aaaah… Ça fait du bien de voir que j’ai gardé quelques notions de mes cours de catéchisme satanique, sur l’Île du Destin !
Hadès : Bon, c’est pas tout ça mais j’ai à faire, moi ! Allez ! Participez à mon super tournoi ! Vous le regretterez pas !
Donald : Vous aurez beau dire, toi et l’autre, là, avec sa grosse clé, j’ai toujours pas confiance, ça sent l’arnaque à plein nez.
Hercule : Maintenant que tu le dis, j’avoue que je trouve ça un peu suspicieux.
Hadès : Raaah, vous êtes énervants ! De toute façon, j’ai pris Megara en otage, alors bon…
Hercule : Qu… quoi ?!
Hadès : Oui, j’avais oublié de le dire. J’aurais peut-être dû commencer par là. Bref, tout ça pour dire que vous avez pas le choix, si vous voulez sauver votre amie !
Dingo : Mais c’est pas aussi une de tes prostituées ?!
Donald : J’ai même cru comprendre qu’elle te faisait gagner un max.
Hadès : C’est sûr, c’est pas de gaieté de cœur que je m’en séparerai, mais il faut bien, hein, c’est les affaires. Maintenant, allez-vous en avant de commencer à prétendre que mes menaces de mort ne sont que du bluff, CE QUI N’EST ABSOLUMENT PAS VRAI, D’ACCORD ?!
Hercule : Il faut participer !
Hadès : Pour les formalités d’inscription, parlez aux deux lascars qui me suivent partout, là, Frousse et Chocottes, ou un truc comme ça.
? : Peine, monsieur !
? : Et Panique !
Hadès : Non mais vous croyez que j’ai que ça à faire, moi, de retenir le nom de mes employés ? Allez ! Inscrivez-les, et qu’on en finisse !
Donald : Pff… Il a raison. On a suffisamment glandé dans ce coin, participons à ce tournoi ou bien la tête brûlée va nous emmerder pendant encore des heures.

Et voilà comment nos amis se retrouvèrent, un bon quart d’heure plus tard, au beau milieu de l’arène infernale.


Donald : Bon, on y est. Maintenant, il s’agit de savoir ce qu’on va affronter.
? : Mesdames, messieurs, et les êtres qui se situent entre les deux… Bienvenue au fantastique tournoi d’Hadès !
Sora : C’est marrant, cette voix me dit un peu quelque chose…
Donald : Ah bon ? Pas à moi…
Dingo : Moi non plus. T’es sûr que tu l’as pas rêvée ?
Présentateur : Après des années à présenter de pitoyables tournois de Struggle, voilà enfin la chance de ma vie ! Je serai avec vous tout au long de cette magnifique épopée !
Donald : Tournoi de Struggle, hein ? Non, décidément, ça me dit absolument rien…
Sora : Bon, tant pis.
Présentateur : Attelons-nous sans plus tarder aux quarts de finale !
Dingo : Les quarts de finale ? Déjà ?!
Présentateur : Oui, bon, la récompense est un peu naze, alors forcément, ça ne tente pas grand monde…
Hercule : Au moins, ce sera court !
Donald : Allez, dépêchons.
Présentateur : Oui, oui ! Allez ! Faites entrer les lions !
Sora : Les… lions ?
Donald : C’est quoi ces conneries, y a des lions qui se sont inscrits au tournoi ?!
Présentateur : Des lionnes, en fait. Et c’était une des directives de Maître Had… enfin… euh… oui, bien sûr qu’elles se sont inscrites elles-mêmes. C’est beaucoup plus intelligent que ça en a l’air, ces machins-là !
Hercule : Je me suis déjà fait un manteau en peau de lion, j’hésiterai pas à le refaire !
Dingo : Elles arrivent vers nous ! Oh mais… tiens ?
Donald : Je les reconnais, ces lionnes…
Sora : Hé ! Ouais ! Elles traînaient avec Nala !
Dingo : Elles aussi nous ont reconnus, apparemment. Sûrement grâce à notre odeur…
Présentateur : Les féroces lionnes s’avancent, menaçantes, et… et… attendez… Pourquoi elles leur lèchent le visage ?
Sora : Hééé ! Ça chatouille !
Donald : Allons, allons, nous aussi on est contents de vous voir...
Dingo : Elles font demi-tour, maintenant.
Hercule : Je suppose que pour mon nouveau manteau, c’est rapé ?
Présentateur : Mais… mais… elles étaient censées les tuer ! LES TUER ! Qui est-ce qui m’a refilé des bêtes végétariennes, sérieux ?
Sora : Bon, j’suppose que ça nous fait une victoire par forfait…
Présentateur : Rira bien qui rira le dernier ! Ha ha ha !
Donald : C’est toi qui viens de rire, là.
Présentateur : Oui, bon, bref. Rendez-vous aux demi-finales, qui seront loin d’être aussi faciles !
Donald : Super… Bon, tu nous fais sortir de l’arène, maintenant ?
Présentateur : Pourquoi ?
Donald : Ben… je sais pas… pour qu’on aille se préparer en vue du prochain round, par exemple ?
Présentateur : Ah non, non, non, pas besoin. Il commence tout de suite.
Hercule : Déjà ?!
Présentateur : Oui, oui, il faut torcher ce tournoi vite fait. Ce soir, l’arène est réquisitionnée pour un concert de Michel Sardou.
Donald : D’abord un tournoi au nom d’Hadès, et maintenant ça… Y a-t-il donc une seule activité dans ce coin qui ne soit pas liée de près ou de loin à des rites infernaux ?
Présentateur : Le week-end prochain,  on organise la tonte des moutons, c’est une fête un peu folklorique.
Sora : Super…
Présentateur : Ah oui mais non, en fait. Ils sont ensuite sacrifiés à Cthulhu. Au temps pour moi.
Dingo : Bon, si ça presse autant, envoyez-nous les prochains ennemis, alors.
Présentateur : Oui, oui, bien entendu. Vous allez affronter le groupe « Assassins des Ténèbres ». Que la demi-finale commence !
Hercule : Allez, j’ai envie d’action, moi !
Dingo : Et moi donc…

Et entrèrent dans l’arène une dizaine de Sans-cœurs prêts à en découdre. Cependant, avoir la volonté de vaincre, c’est une chose ; mais gagner pour de vrai, c’en est une autre, surtout quand on constitue une équipe à partir de Sans-cœur de bas étage comme les Ombres.

Hercule : C’est tout ?
Dingo : C’est à se demander comment ils ont pu parvenir jusqu’aux demi-finales…
Présentateur : Eh bien ils sont tombés contre Carlos, le balayeur de l’arène, qui s’était inscrit sans faire exprès. Paix à son âme. Et à son cœur, aussi.
Sora : C’est possible, ça, de s’inscrire sans le faire exprès ?
Donald : Tu sais, si on commence à s’attarder sur des détails pareils, après on en a pas fini, hein !
Présentateur : Bon, je vous laisse dix petites minutes pour vous préparer en vue de la finale contre le grand Auron !
Dingo : Auron ?! Il participe, lui aussi ?
Donald : Il a sûrement besoin d’argent…
Sora : Et pourquoi est-ce que cette fois-ci, on a du temps pour nous ?
Présentateur : C’est pourtant évident, on laisse le temps aux parieurs de placer leurs mises. Allez, maintenant ouste !

Nos quatre concurrents se retrouvèrent donc dehors, un peu perplexes.

Hercule : Qu’est-ce que vous allez faire, en attendant la finale ?
Donald : Traîner par ci, par là… Il doit bien y avoir des choses à faire, dans le coin.
Sora : Hé, j’entends du bruit de ce côté !
Dingo : Tiens… Hadès et Auron sont en train de parler…

Hadès : … et évidemment, il va de soi que si, après ta victoire, les agences publicitaires te proposent des contrats, c’est moi qui percevrai l’intégralité des recettes.
Auron : Et si je refuse ?
Hadès : Alors je percevrai l’intégralité des recettes, mais tu ne seras plus là pour me servir mes verres de vin.
Auron : Non.
Hadès : Pardon ?
Auron : J’ai dit non. Moi j’veux les sous de la pub.
Hadès : Je me suis sans doute mal fait comprendre…

Le Seigneur des Enfers sortit alors quelque chose de sa poche, quelque chose que nos héros, situés à une quinzaine de mètres, ne purent distinguer. C’était quelque chose de petit, en tout cas, et dès qu’Hadès y exerça une pression, le mercenaire mendiant sembla éprouver une infinie douleur. Pliant le genou à terre, il finit par se rendre, acceptant les termes du contrat d’Hadès.

Hercule : C’est horrible…
Donald : Est-ce que c’était une sorte de figurine vaudou ?
Sora : En tout cas, ça lui permet de contrôler Auron.
Dingo : Il faut qu’on le libère en volant le truc que tient Hadès !
Donald : Pourquoi on ferait ça ? On va se battre contre Auron, on a aucune raison de l’aider…
Sora : Mais si on le libère de l’emprise de l’autre empaffé incandescent, là, il va retrouver ses esprits, et peut-être bien qu’il refusera le combat !
Donald : Mmh… Dit comme ça, ça peut se tenter…
Dingo : Cela dit, je vous rappelle que la finale va bientôt commencer. On n’aura jamais le temps de faire l’aller-retour…
Hercule : Je m’occupe de gagner du temps ! De votre côté, dépêchez-vous !
Dingo : Parfait ! Vous vous souvenez du chemin pour aller chez Hadès ?
Donald : Pas sur le bout des doigts, mais peu s’en faut. Allons-y !

Le trio se mit aussitôt en route vers le lieu où trônait le dieu infernal. Le récit de leur nouvelle traversée n’ayant strictement aucun intérêt, ce passage narratif de quatre ou cinq lignes ne sert en réalité qu’à créer une transition suffisamment longue pour ne pas donner un sentiment de précipitation. Voilà, à peu près cette longueur. Rendons-nous à présent dans le bureau d’Hadès.

Donald : On a croisé aucun ennemi, c’est vraiment bizarre…
Sora : C’est pas comme si l’autre pignouf divin s’attendait à de la visite.
Dingo : Oh ! On dirait que vous avez parlé trop vite ! Voilà des Sans-cœurs !
Donald : Ah ! Des petites frappes, ouais !

Le combat s’engagea donc… avant de se terminer prématurément.

Sora : Quoi ? Déjà ?
Donald : J’en connais un qui a oublié de mettre à jour le niveau de ses gardes du corps…
Dingo : En même temps, comment Hadès pouvait savoir qu’on allait revenir sur ce monde et qu’il allait avoir besoin de nouveaux Sans-cœurs ?
Donald : C’est simple : il était encore en vie. Pour un de nos ennemis, c’est plutôt louche. Il allait forcément se faire dégommer à un moment ou à un autre, et ce moment est venu, voilà tout.
Sora : On verra ça après, en tout cas. Pour l’instant, on s’occupe du machin qui permet de contrôler Auron. Vous le voyez quelque part ?
Dingo : Ce serait pas ça, là, sur la table ?
Sora : Oh… tu crois ?
Dingo : C’est pas exactement ce à quoi je m’attendais, ni ce que j’avais cru apercevoir de loin, mais c’est sans doute ça..
Donald : Je vois pas d’autre possibilité. Rapportons-le-lui avant qu’il n’achève Hercule.

En effet, le demi-dieu était dans une bien fâcheuse posture face aux assauts effrénés du mercenaire qu’il se refusait à combattre. Tentant en vain de le raisonner entre chaque coup, ses mots semblaient ne pas atteindre le cerveau de son adversaire.

Hercule : Ressaisis-toi, Auron !
Auron : …
Hercule : Tu veux des munnies ? Des drachmes ? Des gils ? Dis-le, et je t’en donnerai en veux-tu, en voilà !
Auron : … Gn… nnn…
Hadès : Hé ! On ne corrompt pas les adversaires ! C’est pas fair-play du tout !
Hercule : Par contre, on peut les menacer et les forcer à combattre comme tu le fais toi ?
Hadès : Je ne le force pas, je le motive. Il y a une grande différence.
Auron : Je… te… hais…
Hadès : Quoi ? As-tu donc envie que j’écrabouille ton cher…
Auron : Noon ! D’accord ! J’obéis !
Hadès : Qu’est-ce que je te disais, Herc’ ? De la motivation. Je suis un coach formidable. Un entraîneur d’enfer, je dirais même !
Hercule : Tu paieras pour ça !
Hadès : Je n’ai déjà pas l’habitude de payer quoi que ce soit littéralement, alors tu sais, de façon métaphorique…
Hercule : Eh bien dans ce cas…
Auron : Hé. Ici, le combat.
Hercule : Aaah !

Mais alors que l’issue de l’affrontement semblait des plus incertaines, Sora, Donald et Dingo surgirent au milieu de l’arène sous les sifflements des spectateurs – oui, en fait, ça n’avait pas été précisé, mais il y a des spectateurs sur les gradins. D’autres questions ?

Hadès : Vous !
Sora : Auron ! On l’a ! T’as plus rien à craindre de l’autre clown, là !
Auron : Teddy !
Donald : Tiens, le voilà.
Hadès : RENDS-MOI CET OURS EN PELUCHE !
Auron : Jamais. Tu vas lui faire du mal.
Hadès : GNOOUAAAARF !
Dingo : Un filet de bave lui coule de la bouche !
Donald : Et il tend ses bras crochus vers Auron…
Sora : Dites, pourquoi est-ce que nos ennemis ont toujours l’air aussi con quand ils sont en colère ?
Donald : C’est un des grands mystères de notre aventure.
Hadès : RAMENEZ-VOUS ! J’VAIS VOUS BUTER !
Dingo : Si tu y tiens… Á l’assaut !
Sora : Yaah !
Donald : C’est ça, crève !
Hercule : Tu vas souffrir !
Hadès : Ah non, non, non, attendez une petite seconde…
Sora : Quoi encore ?
Hadès : Dans ma hâte d’en découdre, j’ai sauté une étape.
Donald : Laquelle ?
Hadès : Celle-ci.

D’un claquement de doigt, il fit sortir Megara de la cage dans laquelle il la retenait prisonnière (oui, il la retenait tout ce temps prisonnière. Vous ne suivez rien ou quoi ?). Il la transporta alors par télékinésie au dessus d’un gouffre qui semblait donner sur le Styx, ce qui suffit pour que Hercule se précipite pour la sauver. Mais le seigneur infernal claqua de nouveau des doigts, non sans un sourire sadique, et Megara tomba en criant, le héros musclé se jetant à sa rescousse.

Hadès : Vous voilà débarrassés de votre seul espoir ! … Et moi de ma meilleure gagneuse, mais bon, ça valait le coup… Je crois… J’espère… Merde, j’ai peut-être fait une connerie, en fait… HERCULE ! ESSAIE DE LA SAUVER !
Sora : Seul espoir, hein ?
Donald : On dirait qu’il sait pas à qui il a affaire.
Dingo : Hercule est très mignon, mais je suis à peu près sûr qu’on est plus forts que lui, maintenant.
Hadès : Non… Attendez… N’avanc…
Donald : Allez les gars ! On se le fait !
? : HADEEEEEEEEEEEEEES !
Sora : Qui c’est, ça, encore ?
Hadès : Cette voix… oh non…
? : JE VAIS EN FINIR AVOIR TOI, HADÈS !
Hadès : On ne peut pas voir ça une autre fois ?
? : IL N’Y AURA PAS D’AUTRE FOIS !
Hadès : Écoute, Kratos, je n’ai pas vraiment le temps, là, et…
? : J’AURAI MA VENGEANCE !
Hadès : Je suis vraiment désolé de ne pas avoir pu venir au mariage de ta fille…
? : C’ÉTAIT LE PLUS BEAU JOUR DE SA VIE !
Hadès : Oui, oui, je n’en doute pas, mais…
? : Y AVAIT PLEIN DE PETITS GÂTEAUX !
Hadès : Ho ho ho. Tu m’en as gardé, j’espère ?
? : LÁ, REGARDE.
Hadès : Je vois r…
? : PAF DANS TA GUEULE !
Hadès : Aaaah… Mais ça fait super maAAaaaaaAAaargh !
? : MA VENGEANCE, ENFIN !
Hadès : Á l’aaaaaiiiidd…aaargh….
? : JE VAIS LA SAVOURER !
Sora : Euh… On ferait mieux d’y aller, nan ?
Donald : Ouais, ça risque pas d’être beau à voir.
Auron : On va où ?
Dingo : Ton seigneur et maître est en train de se faire étriper vivant, alors tu n’as plus aucun endroit où dormir, n’est-ce-pas ?
Sora : Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux l’emmener sur le Gummi ?
Donald : Quoi ?! C’est un mercenaire ! Un MERCENAIRE ! On va devoir le payer !
Sora : Mais c’est Auron ! Tu lui files un munnie et il est content !
Auron : C’est vrai ?! Vous avez un munnie ? Un vrai ?
Dingo : On pourrait lui faire garder le coffre-fort. Depuis que Jack est à bord, je n’ai pas trop confiance... Je suis sûr qu’à terme, ça nous fera économiser beaucoup d’argent !
Donald : Sur ce point, t’as pas tort…
Hercule : Me revoilà, les amis !
Dingo : Ah ! Le bel éphèbe !
Mégara : Comme toujours, le héros sauve la mise !
Hercule : On s’occupe d’Hadès, maintenant ?
Sora : Pas besoin, je crois.
Hadès : NON ! PITIÉ ! TOUT MAIS PAS ÇA…
Kratos : HA HA HA HA HA HA !
Hercule : Oh mais c’est Kratos !
Donald : Tu connais ce taré ?
Hercule : Oui, il vient râler de temps en temps au Mont Olympe. Il crie beaucoup, mais il a bon fond. Je crois qu’il cherche juste à se défouler un peu.
Dingo : Se défouler ? Il est en train de torturer Hadès !
Kratos : ET MAINTENANT, TU CHANTES EN CHŒUR !
Hadès : Enlève-moi ces écouteurs… je… j’en peux plus…
Kratos : EN CHŒUR, J’AI DIT !
Hadès : Aaaah… Partiiir un jouuuur…  Sans retouuuuur… Effacer notre amouuuur….
Kratos : BIEN, BIEN. ON PASSE Á LA SUIVANTE !
Hadès : Snif… non… nooon… je… je… Aaah ! D’accord ! D’accord ! Je vais chanter ! C… Coooomme un ouragaaaan… qui est passé sur moi… L’amour a tout emporté… dévasté ma vie… des vagues en fur… en fur…. en… Bouhouhouhou ! Je veux mourir !
Dingo : Brrr… C’est insupportable. On peut y aller, maintenant ?
Donald : Ouais, allons-y. De toute façon, à ce train-là, il finira par se suicider, alors notre boulot ici est terminé.
Sora : Auron, tu viens ?
Auron : Pas gratuitement.
Donald : Non mais je rêve…
Dingo : Allez viens, fais pas l’enfant. On te paiera plus tard.
Sora : Laisse, j’vais lui donner une pièce, s’il la veut tant…
Donald : Je vous préviens. C’est vous qui avez voulu l’emmener en premier lieu, alors c’est vous qui l’entretenez à coups de pièces !
Dingo : D’accord, oui, comme tu veux. Allez Auron, on décolle.
Auron : Pas de temps à perdre. Allons-y.

---------------------
Fin du Chapitre


Dernière édition par Sora-desuka le Dim 15 Sep - 11:40, édité 1 fois
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Chapitre 36 – Night Before Halloween

Un laboratoire sombre, à peine éclairé par les rares chandelles disséminées çà et là dans ses recoins… Quelques rats passaient, furtivement, tandis qu’une chauve-souris voletait là-haut, à l’étage. Le silence n’était troublé que par le bruit d’une clé à molette que l’on tournait, que l’on tournait, que l’on tournait à un rythme constant, comme un geste mécanique. Un éclair, soudain, et la vive lumière dévoila le visage d’un terrifiant savant handicapé s’affairant sur une machine. Il se recula, admira le résultat de son travail, leva les bras puis éclata d’un rire à glacer le sang, avant de s’exclamer :

Pr. Finkelstein : Quand Juvabien, c’est Juvamine !

Et pourtant, malgré l’état désastreux du cerveau de notre savant fou préféré, le grille-pain qui trônait sur la table de travail était parfaitement réparé. Mais l’effusion de joie fut de bien courte durée, car une ombre obscurcit bientôt le dos de la chaise roulante. Se retournant brusquement, le scientifique ne put contenir sa surprise.

Pr. Finkelstein : Ça va couper, chérie ! Aaah !

Mais retrouvons nos héros à quelques kilomètres de là, dans la forêt d’arbres morts. De nouveau dans leurs tenues Halloweeniennes, ils erraient sans trop savoir quoi faire lorsqu’un visage amical leur apparut.

Jack : Oh ! Vous êtes là !
Sora : Tiens, si c’est pas Jack !
Jack : Alors ça… Je ne m’attendais vraiment pas à vous voir ici et maintenant !
Donald : Oui, c’est vrai qu’on avait pas tellement prévu de revenir ici, à l’origine, mais on s’est dit qu’il y avait sans doute des pistes pour retrouver la trace de l’Organisation XIII.
Dingo : Et puis bon, si on peut donner un coup de main, c’est bien aussi !
Jack : Voilà qui tombe très bien, j’aurais besoin d’aide. Je suis à la recherche d’un voleur de cadeaux.
Sora : Un voleur de cadeaux ?
Jack : Ça veut dire qu’il vole des cadeaux.
Sora : Oui, ça je sais…
Jack : Pourquoi est-ce que tu demandes, dans ce cas ?
Sora : Ben…
Donald : Hé ! Qu’est-ce que c’est que ça ?
Jack : Un dessin ? Accroché à un arbre ?
Sora : Il représente un type en costard, et dessus il y a écrit « YOU CAN’T RUN ».
Dingo : Vous ne sentez pas… comme une atmosphère glacée, d’un coup ?
Donald : J’ai la vision qui se brouille…
Sora : Je me sens oppressé…
Jack : Moi j’ai un petit creux.
Dingo : Quelque chose ne tourne pas r…
? : Surprise, motherfucker.
Dingo : IIIIIIIIIIH !
Donald : Aaah !
Sora : MAMAN !
? : Hé hé hé… Ça marche à chaque fois…
Jack : Slendy !

Le Père Noël en herbe s’élança vers son compère, un individu très grand, portant un costume-cravate et au visage… au visage… inexistant. Il n’avait pas de visage. Comme les mannequins dans les magasins, mais qui bouge, parle on-ne-sait-comment, et dit bonjour à ses amis squelettiques en faisant une sorte de « tope-la » élaboré.


Jack : Sora, Donald, Ringo, je vous présente Slenderman, un ami de longue date.
Slenderman : Coucou.
Donald : Excusez-moi de vous demander ça, M. Slenderman, mais… euh… c’est quel genre d’accident qui vous a conduit à une reconstruction faciale aussi ratée ?
Slenderman : Aucun. J’suis né comme ça, alors forcément, quand j’ai grandi, je me suis inscrit à l’Université de la Terreur, pour apprendre à effrayer les gens. Je dois avouer que je suis pas mauvais, maintenant. Tiens, l’autre jour, y en a un, pour le retrouver, j’avais qu’à suivre l’odeur de pisse. Ha ha. Je te dis pas, il était tétanisé, le mec ! Et toi, tu t’en sors ?
Jack : Moi, l’épouvante, j’ai arrêté. C’est devenu un milieu vachement gangrené…
Slenderman : Ouais, forcément, avec la mafia des zombies qui contrôle tout, le métier a perdu de son éclat. Mais tu fais quoi alors, maintenant ?
Jack : Maintenant je m’occupe de Noël !
Slenderman : Ho.
Jack : Surpris ?
Slenderman : Un peu, ouais ! Attends que Jason et les autres entendent ça !
Jack : Ils sont là ?
Slenderman : Evidemment, pourquoi tu crois que je suis ici ? C’est Halloween, mec ! On est tous revenus pour fêter ça avec toi ! Ça va être la meilleure fête de tout l’univers !
Jack : Ha ha… j’avais… complètement oublié…
Sora : Hum… dites… Vous croyez pas qu’on a choisi le mauvais moment pour revenir ?
Donald : Si, un peu…
Dingo : Je le sens mal, en effet…
Slenderman : Bon, je vais en ville retrouver les autres. Reviens vite nous voir, Jacky, on parlera de l’ancien temps autour d’une bonne liqueur de sang !
Jack : D’accord, je passerai faire un tour plus tard. Là, on doit aller voir le Père Noël.
Slenderman : Sérieux… Jack, l’Epouvantail de la Mort… s’occuper de distribuer des cadeaux aux mômes au lieu de les traumatiser à vie… On aura tout vu…
Donald : Bon, maintenant que vous avez tous les deux terminé votre petite conversation semi-nostalgique, on peut se mettre en route pour le village de Noël ?
Jack : Tu… tu as raison Donald… Dé… désolé, je devrais me presser un peu plus…
Sora : C’est fou, ça… Il a perdu toute confiance en soi dès que l’autre type sans tronche s’est tiré !
Dingo : Oui, souvenez-vous qu’il faut éviter de le brusquer, il est fragile psychologiquement.
Jack : Bouhouhou… tout le monde me traite comme un enfant…
Donald : Mais non, allez viens, si tu arrives à tenir jusqu’à la maison de Papa Noël sans verser une larme, on t’achètera une glace.
Jack : P… pour de vrai ? Bon, c’est d’accord.

Le défi fut bien trop difficile, et évidemment, une vingtaine de mètres avant de parvenir à la porte du vieil homme en rouge et blanc, Jack fondit en larmes.

Donald : Allons, allons, c’est pas si grave…
Jack : Mais… mais il était innocent ! Je l’ai tué alors qu’il ne m’avait strictement rien fait !
Donald : Mais non, enfin, les bonhommes de neige n’ont pas d’âme.
Sora : Voilà. Comme les roux, les asiatiques et les fans de Francis Lalanne.
Jack : Qui ?
Donald : Tout ça pour dire que le fait de l’avoir bousculé – et détruit – n’aura aucune incidence sur ton karma.
Jack : Si vous le dites… snif…
Dingo : Allez, la porte est juste devant nous. Toquons, histoire de savoir s’il est là.

*Toc toc toc*

Père Noël : Le mot de passe ?
Sora : Hein ?
Jack : J’ai la quéquette qui colle, j’ai les bonbons qui font des bonds.
Père Noël : Bien, vous pouvez entrer.

*Hiiiin…*
*Blam*
Ceci, pour votre information, était le bruit de la porte qui s’ouvre en grinçant et qui claque quatre secondes plus tard. De rien.

Donald : On peut savoir ce qui vous rend aussi excessivement prudent, Père Noël ?
Père Noël : Winter is coming…
Dingo : Pardon ?
Père Noël : Winter is coming. L’hiver vient, et avec ça, Noël. J’ai en moyenne quatre ou cinq bandits par jour qui viennent tenter de me cambrioler pour s’emparer de mes cadeaux, alors forcément, il faut augmenter la sécurit… Je te déconseille d’appuyer ton dos contre cette porte, Sora.
Sora : Pourquoi ?
Père Noël : C’est une fausse. Si tu la touches, une trappe s’ouvre et une demi-douzaine de scies circulaires tombent du plafond ; et il se trouve qu’un de mes lutins a déjà fait le ménage ce matin, alors ton sang et tes boyaux, tu les gardes en toi, s’il te plaît.
Sora : Euh… volontiers…
Père Noël : Mais au fait, qu’est-ce qui vous amène ici ?
Jack : Je viens pour rapporter ce cadeau.
Père Noël : Allons, Jack, tu sais bien que je n’accepte pas les remboursements. Est-ce qu’il y a marqué SAV sur mon front ?
Jack : Non, non, c’est pas ça. C’est un cadeau volé.
Père Noël : Et tu as été pris de remords, c’est ça ?
Jack : Mais non, enfin ! Je cherche à trouver le coupable, c’est aussi simple que ça.
Père Noël : Mmh… Si tu n’es pas le coupable, ça ouvre plusieurs autres pistes. Pourquoi est-ce que tu n’ir…

Le vénérable barbu fut cependant interrompu au beau milieu de sa phrase par un bruit venant de la fabrique de jouet. Il était sur le point de s’armer de son fidèle fusil à pompe lorsque Jack l’arrêta.

Jack : On s’en occupe, Père Noël. Sora, Donald, Ringo, allons-y.

Et bien entendu, l’usine n’était pas vide, car y jouaient bruyamment les deux garnements autrefois larbins d’Oogie Boogie, la troisième étant morte suite à l’explosion d’un Sans-cœur lors du précédent voyage sur ce monde.

Jack : Ha ! Pris sur le fait, sales petits voleurs !
Am : Nous ?
Gram : Des voleurs ?
Am : Pas du tout !
Gram : C’est vraiment pas la même chose quand on est que deux pour faire les phrases en trois fois…
Am : Stram me manque…
Sora : Hé, c’est pas le moment de jouer les gosses tristes, vous allez tout de suite nous dire où vous avez planqué les cadeaux et le magot ! Tant qu’on y est, je veux aussi vos déjeuners !
Am : Ouiiiiin ! Tenez ! C’est qu’un sandwich au poulet !
Gram : Et moi c’est juste un petit paquet de cacahuètes… J’suis pauvre, en fait…
Donald : Ça va, tu t’amuses, Sora ?
Sora : Ces années de persécution appartiennent enfin au passé ! Maintenant, c’est MOI qui vole les repas des gamins ! Mouahaha !
Dingo : D’abord des remarques honteuses sur les roux, et maintenant ça. J’en connais un qui n’aura pas de cadeaux à Noël. Tu te souviens pourquoi on est venus les voir à l’origine, quand même, non ?
Sora : Oui, oui… Bon, vous nous avez toujours pas dit où vous aviez planqué les cadeaux. Et l’argent, aussi. C’est important, l’argent du magot. Pourquoi vous voulez rien nous dire ?!
Gram : Parce qu’on voit pas de quoi vous voulez parler, à la fin ! On vous dit que c’était pas nous !
Jack : Vous m’en direz tant ! Pourquoi est-ce que vous traînez ici, dans ce cas ?
Am : On travaille pour le professeur, maintenant. Il voulait qu’on étudie ces cadeaux d’un peu plus près, pour ces recherches. On en sait pas plus !
Sora : C’est bizarre, quand même… Je vois pas qui ça peut être d’autre que Jack ou ces trois gusses…
Donald : Moi je leur fais pas confiance. Je vais les faire parler, vous allez voir.
Am : Mais on a rien à…
Donald : Foudre !
Am : AAaargh !
Donald : FOUDRE !
Am : Noooon ! Oooh… Je vous jure qu…
Donald : Et encore foudre !
Am : Aaaarrh…
Dingo : Allons, mon petit Stram… Tu peux tout nous dire. Le canard est méchant, mais moi je prendrai ta défense si tu nous dis la vérité.
Sora : Allez, quoi ! Dis-le nous ! S’il te plaît !
Jack : La technique du mauvais flic, bon flic, et flic médiocre, je suis pas sûr que ce soit de rigueur, ici…
Gram : Allez, laissez-le partir, on vous dit qu’on en sait rien !
Am : Je vous assure, j’ai…
Donald : Foudre !
Am : AAAH ! D’ACCORD ! C’EST MOI QUI AI CRACHÉ DANS LA SOUPE DE GRAM !
Gram : Alors j’avais raison, en fait ! Y avait bien un arrière-goût bizarre ! C’était toi ?!
Am : Je… je suis désolé… désolé… désolé… désolé…
Gram : Allez-y les gars, mettez le paquet, vous gênez pas.
Donald : Pff, on n’arrivera à rien. Je vais quand même noter ce qu’ils ont dit, mais il faut qu’on cherche autre chose.
Père Noël : Tout va bien ici ? Mmh… Ça sent la merguez, vous avez grillé quelque chose ? Ça me rappelle le Noël de 1970, quand je suis passé au dessus du Vietnam. Bon, c’était pas la foudre qui avait tout brûlé, mais quand même…
Am : J’ai… mal…
Père Noël : Oh, ce n’est que lui…
Jack : Ce ne sont pas eux, les voleurs, Père Noël, mais j’ai un plan pour mettre la main sur le vrai coupable.
Donald : Qui est ?
Jack : On va l’attirer avec un appât ! En l’occurrence, comme c’est un voleur de cadeau, ce sera avec des cadeaux bien tentants !
Dingo : Mmh… Pourquoi pas, oui.
Père Noël : Il doit y avoir tout le nécessaire dans la fabrique. Faites vite, je ne tiens pas à me faire encore voler plus de stock.
Donald : Bon, mettons-nous au travail.
Sora : Y a une machine, là-bas, le CADOTRON 2000 DELUXE CHRISTMAS EDITION. Apparemment, il suffit de mettre les jouets dedans, les boîtes arrivent ensuite par des tapis roulant et il faut tirer dessus pour y fourrer les jouets. En tout cas, c’est ce qui est marqué sur les dessins d’instruction. Ça a l’air fun. On le fait ?
Donald : Je… euh… bon… explique-lui, Dingo.
Dingo : En fait, Sora, ce qu’on cherche, c’est créer des leurres, pas emballer de vrais cadeaux qui seront réellement volés ou endommagés.
Sora : Mais s’il y a une machine, c’est pour qu’on s’en serve, non ?
Donald : Écoute, Sora. Si on était dans un jeu vidéo et que tous les prétextes étaient bons pour faire un mini-jeu sans intérêt qui entraîne le gaspillage d’une trentaine de cadeaux, on pourrait faire mumuse avec la machine, mais comme on est…
Sora : Wouhou ! Ça tire des locomotives en plastique !
Donald : LÂCHE CE TRUC !
Sora : Rabat-joie…
Jack : Pendant que vous vous amusiez, j’ai rassemblé un tas de papier cadeau en forme de plusieurs cubes qui donnent l’impression de contenir quelque chose. On est prêts à y aller !
Dingo : En route !

Mais une question de première importance se posa bientôt : où placer le piège ? En effet, quel pouvait bien être l’endroit le plus propice à une embuscade… si ce n’était la place principale de la ville d’Halloween. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait du seul endroit que nos amis n’avaient pas encore visité depuis la dernière fois. Et parce que je l’ai décidé, ce qui est également une bonne raison en soi. C’est donc en suivant ce raisonnement qu’ils s’y rendirent, mais quelque chose s’y tramait déjà…

Maire : Oh non ! Des Sans-cœur nous envahissent à nouveau ! Que faire, mon Dieu, que faaaaire ?!
Jack : Ils ont besoin de nous, on dirait !
Sora : Sa tête s’est retournée, comme la dernière fois !
Maire : CASSEZ-VOUS D’ICI, BANDE DE BÂTARDS, OU JE VOUS JURE QUE JE VOUS CHARCUTE AVEC LES DENTS AVANT DE PISSER SUR VOS CADAVRES ENCORE CHAUDS !
Dingo : Aidons-le ! Tiens ? Mais où est passé Donald ?
Jack : Une minute ! Là-bas, regardez !
Slenderman : SURPRISE, MOTHERFUCKERS !
? : Ça va saaaaiigneeeer !
? : PIS ÇA VA COAGULEEEEEER ! PIS ON VA GRATTER ET ÇA VA GICLEEER !
Slenderman : Oh, ça y est, vous m’avez donné soif…
? : Eeuurk ! Ça a éclaboussé sur moi !
? : C’eSt NaZe De Se BaTtRe CoNtRe EuX, y A pAs De CoEuR à ArRaChEr !
? : Là ! Regardez ! Y en a qui s’barre ! Reviens, salopiot !
? : Bouh.
Ombre : Schrriiii !
Slenderman : Ha ha ha ! Il se pisse dessus !
? : EXPLOSE-LE, JASON ! EXPLOSE-LE ! MOUAHAHAHAHA !
Sora : C’est des gros tarés, ces types-là !
Jack : Sora, Donald, Ringo, je vous présente mes amis de la fac des monstres.
? : Oh ! Mais c’est Jacky !
Slenderman : J’vous l’avais dit qu’il était toujours dans le coin !
Jack : Jason ! Freddy ! Même la petite Chucky est venue ! J’suis vraiment content de vous voir ! Et… tiens, qui c’est, lui ?
? : Bob, enchanté.
Sora : Un petit truc vert avec un œil énorme… Il détonne un peu, à côté des autres…
Freddy : Y vient d’une fac dans le même genre que la nôtre. Lui aussi, il fait peur aux gens, mais il se spécialise dans les enfants.
Bob : La déco est vachement malsaine, ici, quand même.
Chucky : AlOrS qU’eSt Ce QuE tU dEvIeNs, JaCk ?
Slenderman : Je vous l’ai déjà dit, maintenant il fait le lutin pour Papa Noël.
Bob : Oh, la lose…
Jason : ‘TAIN, MEC, SI MÊME BOB DIT QUE TU CRAINS, C’EST QUE TU CRAINS UN MAX.
Bob : Hé !
Donald : Me revoilà.
Dingo : Où t’étais passé ?
Donald : Oh, j’ai juste été faire un tour au laboratoire. Je voulais vérifier un truc.
Slenderman : Tiens, vous vous rappelez de la fois où Freddy a été dire coucou au prof de Droit Monstrueux pendant son rêve érotique ? Le pauvre s’en est jamais remis !
Freddy : Rolàlà, c’était le bon temps…
Chucky : Oh OuAiS ! jE kIfFaIs !
Jack : Y aussi la fois où…
Donald : Hum !
Jack : Quoi ?
Donald : T’oublies pas quelque chose ?
Jack : Mmh…
Donald : Allez, fais un petit effort.
Jack : Oh ! Le piège !
Donald : Bravo.
Jack : Dé… désolé, je…
Donald : Tu pleureras plus tard. Vire tes potes d’ici, il faut mettre l’embuscade en place.
Jack : Snif… d’accord…
Jason : … ET DONC LÁ, LA SOURIS LUI RÉPOND « OUI MAIS MOI J’AI ÉTÉ MALADE » !
Fredy : Ha ha ha !
Chucky : t’Es TrOp CoN, hAhA…
Bob : J’ai pas compris…
Jack : Dites, pourquoi est-ce que vous iriez pas boire un autre verre ? Je vous rejoins dans dix petites minutes.
Jason : D’ACCORD, MAIS C’EST TOI QUI PAIES LA TOURNÉE !
Slenderman : Je plussoie.
Jack : Si vous voulez…

Une fois le calme rétabli au centre de la petite bourgade terrifiante, le piège fut posé : une montagne de cadeaux s’élevait à côté de la fontaine. Quant à nos héros, ils attendaient non-loin de là, cachés, guettant le moindre mouvement… qui ne tarda pas.

? : Chercher… cadeaux… chercher… cadeaux…
Sora : Un robot ?!
Jack : Ça alors ! L’expérience du Docteur Finkelstein !
Sora : Et moi qui croyais que c’était un coup du Grinch…
Dingo : Pas de doute possible, en tout cas, c’est notre cible ! Tous sur lui !

Cette expérience, nos amis l’avaient déjà entraperçue lors de leur précédente visite : elle était composée de divers objets du quotidien, tels qu’une guitare électrique, une guirlande ou encore une machine à café, mais cette apparence triviale n’en cachait pas moins des techniques de combat redoutables à base de jet de café brûlant et de strangulation à la guirlande.

Slenderman : Merde, j’ai dû laisser tomber mon porte-f… Ouah ! C’est quoi ce truc ?! Hé ! Ramenez-vous, les gars !
Jack : Ça va aller, ne vous inquiétez pas, on gère la situation. On a juste affaire à un voleur de cadeaux. Il menace Noël, mais on peut s’en occuper.
Slenderman : Il… menace… Noël, tu dis ?
Jason : IMPARDONNABLE.
Chucky : vOlEr LeS cAdEaUx DeS gOsSeS… SéRiEuX…
Bob : C’est pas cool.
Freddy : Je ne sais pas pour vous, mais moi je connais un robot qui va s’en prendre plein la tronche.
Sora : Non mais c’est bon, on peut le…
Donald : Vite ! Sora ! Ils vont nous voler notre boulot ! Défonçons ce robot avant eux ! C’est une question d’honneur !
Dingo : Ils ont pas l’air commode… Il suffit de voir ce qu’ils ont fait à ces Sans-cœurs, toute à l’heure… Ils vont sûrement l’endommager plus que nous.
Donald : Dans ce cas, on n’a pas d’autre choix…
Sora : Où tu veux en venir ?
Donald : Je dis qu’il faut essayer… la fusion MAÎTRISE !

Il y eut un éclair accompagné d’un nuage de fumée. Tous les amis de Jack retinrent leur souffle, se demandant ce qu’il se passait. Lorsque Sora réapparut, ils ne purent cependant s’empêcher de pouffer. La fusion de Sora, Donald et Dingo, alias SoDoDingo se tenait raide comme un piquet et tendait ses bras chacun d’un côté. Dans une main, il tenait la chaîne royale, dans l’autre, la Keyblade en forme de sguegue qu’il avait déjà brandie chez Yen Sid. Quant à ses vêtements, il avait pour sa transformation troqué son pantalon bouffant pour une version moulante de la même couleur. Sa veste, également serrée, était d’un rose criard qui semblait à elle seule hurler au tout-venant « REGARDEZ COMME J’AI MAUVAIS GOÛT ». Seules traces de la présence de Donald dans le corps de Sora, et pas des moindres : un béret bleu couronnant sa tête, ainsi qu’un énorme bec en lieu et place de sa bouche.

SoDoDingo : RETIREZ-MOI CE TRUC !
Slenderman : Ha ha ha !
Jason : IL EST IMMONDE !
Bob : Beuuurk !
Freddy : La honte… SoDoDingo…
Chucky : AtTeNdEz, Je PrEnDs UnE pHoTo !
SoDoDingo : Et puis c’est quoi, ce nom, sérieux ? C’est archi-déplacé ! C’est pas parce que j’ai Dingo à l’intérieur de moi que…
Freddy : Pfffrt…
SoDoDingo : Ça suffit ! ON VA S’OCCUPER DE CE FOUTU ROBOT ! PAR LE POUVOIR DE LA MÉTAPHYSIQUE, DES GOGO DANCERS ET DES SANDWICHES AU POULET, BANZAAAAAAAI !
Expérience : Lancement de l’opération : « Marraver la gueule de l’ennemi ».

Aussi ridicule que la fusion Maîtrise puisse paraître, elle avait tout de même un sérieux avantage : sa toute-puissance. Le malheureux robot raté de Finkelstein ne put rien faire pour contrer les assauts incessants de son adversaire, et son état se détériorait coup après coup.

Slenderman : On peut pas rester là sans rien faire… Allez, les gars ! On fait notre attaque spéciale !
Jason : T’ES SÉRIEUX ?!
Freddy : On s’était promis de plus le faire depuis l’incident du dortoir…
Jack : Non, Slendy a raison. Allons-y !
Chucky : C’eSt PaRtI !
Bob : Vous allez faire quoi ?
Jason : FORCE NOIRE !
Jack : Force grise!
Chucky : FoRcE rOuGe !
Freddy : Force rouge aussi mais un peu plus !
Slenderman : Force super-noire !
Bob : Euh… Force verte, je suppose ?
Tous : SUPER MÉGAZORD !
Bob : Heeein ?

Les six personnages fusionnèrent alors pour former un énorme robot : Jack pour les jambes, Freddy et ses griffes pour le bras droit, Jason et sa machette pour le bras gauche, Slenderman pour le costard-cravate, Chucky pour la tête, et Bob en guise de petit chapeau vert qui sert à rien. Le hasard voulut qu’un musicien passe au même moment pour jouer une musique  épique. Cependant…

Sora : Qu’est-ce que vous faites ?
Dingo : On a largement eu le temps de détruire l’ennemi.
Sora : Ouais, Donald a même été farfouiller dans ce qu’il en reste.
Donald : Simple curiosité.

Et le robot géant se démantela aussitôt.

Chucky : MêMe PaS dRôLe…
Jack : Ah, tiens ! Voilà le maire, Sally et le docteur !
Maire : Merci de nous avoir sauvés ! D’abord les Sans-cœurs, et puis ces mystérieux vols de cadeaux…
Sally : Quelque chose ne tourne vraiment pas rond, dans cette… J’AI SOIIIIF DE SANG ! OFFREZ-MOI VOS CERVELLES POUR LE DÎNER … ville…
Jason : DOUX JÉSUS…
Freddy : Je crois surtout qu’on a trouvé qui tournait pas rond…
Dr. Finkelstein : Irving Thalberg est le seul qui, chaque jour, pensait cinquante-deux films !
Freddy : Ah ben en fait, y a de la concurrence, dites-donc…
Maire : Le docteur a reçu un coup à la tête, toute à l’heure. Ce devait être un coup de l’expérience ratée.
Donald : Mmh… Ou est-ce vraiment le cas ?
Maire : Que voulez-vous dire ?
Donald : Je pense… que le Dr. Finkelstein n’est pas réellement fou.
Jack : Quoi ? Mais c’est absurde !
Dr. Finkelstein : Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?!
Donald : Tout ceci n’est qu’une mascarade !
Maire : Vous pouvez le prouver ?
Donald : PRENDS ÇA !
Jack : Qu’est-ce que c’est ?
Donald : Le témoignage d’Am et Gram dont j’ai pris note tantôt. Ils ont tous les deux dit qu’ils travaillaient pour le professeur, et que celui-ci avait besoin de cadeaux.
Dingo : Maintenant que tu le dis…
Dr. Finkelstein : Tu es un sorcier, Harry.
Maire : Mais enfin n’oubliez pas qu’il lui manque une partie de son cerveau ! Il n’a plus tous ses esprits ! Sally en a même mangé un bout, elle peut confirmer !
Donald : OBJECTION ! Je me suis renseigné sur le passé du suspect. Saviez-vous que le docteur avait travaillé pendant quatre ans dans une confiserie avant de se lancer dans la science ? Il aurait très bien pu donner de la guimauve en forme de morceau de cerveau à Sally ! Celle-ci, rongée par les remords, a alors perdu la raison et est devenue l’espèce de tarée psychopathe que l’on connaît bien.
Sally : Hé ! Je ne te permets… FAIM FAIM FAIM FAIM FAIM DE CHAIR FRAÎCHE ! … pas !
Dr. Finkelstein : Do a barrel roll !
Jack : Mais le robot… C’était une expérience ratée ! S’il a cherché à voler les cadeaux, ce n’est qu’à cause d’un défaut de fabrication !
Sally : Moi, je pense plutôt que ce pauvre robot voulait… JE VAIS TE… s’approprier les cadeaux parce qu’il voyait bien le plaisir que ressentaient… BOULOTTER LE CRÂNE... les gens qui s’en offraient ou en recevaient. Pour lui, cette interaction entre les êtres chers, c’était ça, MA PIZZA AU CERVELAT… l’incarnation d’un coeur. Tout ce qu’il voulait, c’était un cœur. Non ?
Sora : …
Jason : …
Dr. Finkelstein : Youpla dee doo.
Jack : Tu dis n’importe quoi, Sally. Rentre chez toi. Tu as bu, j’en suis sûr.
Maire : Toujours est-il que ce robot n’était pas programmé pour…
Donald : UN INSTANT ! Vous voyez cette puce électronique ? Je l’ai ramassée sur ce qui reste de l’expérience.
Dr. Finkelstein : Oh !
Donald : Vous aviez pensé à tout, professeur… sauf au petit détail calligraphié au dos de la puce - une habitude que vous avez, j’ai remarqué. Ainsi, au même titre que le « Projet Tartines beurrées » qui figurait au dos du grille-pain trônant sur la table de travail dans le laboratoire, j’ai pu lire  « Projet Vol de cadeaux » au dos de la puce de l’expérience « ratée ». Avez-vous une explication, Docteur Finkelstein ?... ou devrais-je dire… Docteur… docteur… bon, j’ai pas de jeu de mot à faire pour conclure, mais j’attends votre réponse, espèce de sale manipulateur de merde !
Dr. Finkelstein : …
Maire : Cette fois ça suffit, je…
Dr. Finkelstein : Mon plan était parfait…
Maire : Qu… Comment ?
Dr. Finkelstein : MON PLAN ÉTAIT PARFAIT ! Miséraaaable… Je devais m’emparer des cadeaux et les revendre à Maléfique pour qu’elle lance son propre business en tant que Mère Noël, me permettant m’offrir une retraite confortable sur l’Île du Destin !
Sora : Oh, encore un vieux retraité qui cherche à s’incruster chez nous… On veut pas d’immigrés, nous ! Retourne dans ton pays ! Ah non, merde t’y es déjà…
Dr. Finkerlstein : Tu as ruiné des années de préparation minutieuse ! Des années de jeu d’acteur irréprochable ! DES ANNÉES PASSÉES PARMI CES BOUSEUX ! JE M’ÉTAIS MÊME MIS Á JOUER LA COMÉDIE QUAND J’ÉTAIS SEUL POUR RENTRER DANS MON PERSONNAGE ! Tout ça pour rien! Je te hais ! Je te haaaaaaAAAAAAIS ! JE TE… Aaargh !
Slenderman : Chut.
Bob : Tu l’as tué ?!
Slenderman : Mais non, il est juste dans les pommes. Enfin je crois… Mmh, tu me mets le doute, du coup…
Sora : Bon, ben tout est résolu sur cette planète, maintenant !
Freddy : Pas tout à fait…
Sora : Hein ?
Chucky : Il ReStE uN mYsTèRe Á rÉsOuDrE…
Jason : C’EST DE SAVOIR POURQUOI JACK A PAS ENCORE PAYÉ NOS VERRES.
Slenderman : Tout juste.
Jack : Oh…
Sora : Là, Jack, c’est le moment où t’es censé monter en vitesse dans le vaisseau et partir avec nous vers d’autres aventures !
Jack : Ah ? Mais… je peux parfaitement payer…
Sora : Peut-être, mais Sally restera à moitié folle tant qu’elle aura pas fait de thérapie et le Docteur, même s’il va se réveiller en prison, trouvera bien un moyen de s’évader et de semer le chaos un peu partout.
Jack : Et alors ? C’est ma ville, c’est mon monde. J’y tiens, et je n’ai pas envie de le quit…
Sora : Mais allez, quoi ! Tous les autres qu’on a croisé sur les différents mondes sont venus avec nous dans le Gummi, alors rejoins-nous, sinon la chaîne sera pas complète ! S’il te plaaaaaît !
Donald : Au pire, tu peux toujours revenir ici quand on en aura terminé avec l’Organisation…
Dingo : Tiens ? Tu commences à te montrer favorable à ce recrutement de personnages secondaires, finalement ?
Donald : Quitte à dépenser une fortune pour entretenir un groupe de guerriers qu’on enverra défoncer de l’alcoolo à notre place, autant le faire à fond, j’imagine.
Jack : Bon, d’accord… Tenez, les gars, voilà de quoi payer la note. On se revoit bientôt !
Slenderman : Ouais ! Pareil pour vous, les trois mecs, là, Sauron, Danny et Dingo
Jack : Son nom, c’est Ringo.
Dingo : J’ai même plus le courage de le corriger…
Donald : Et non merci, on vous a suffisamment vu comme ça ! Non mais oh, encore un peu et vous nous voliez la vedette, quoi ! Les cross-over, ça va un moment, mais moi j’en ai ma dose.
Chucky : MaIs C’eSt Qu’Il a Un GrOs EgO, lE pEtIt CaNaRd !
Donald : Quoi ? Répète un peu pour voir, espèce de petite poupée de mes c…
Dingo : Allez, on monte dans le vaisseau ! Au revoir tout le monde !
Slenderman : Ben à la prochaine !
Bob : Bisous.
Jason : CIAO !
Jack : A bientôt les amis ! Sally, et monsieur le Maire, je reviens dès que je peux !

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Fin du Chapitre
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Chapitre 37 – Le Come-Back de Jafar


Présentateur : Nous retrouvons en direct notre envoyé-spécial, Norbert. Norbert, que se passe-t-il, là-bas ?
Norbert : La situation est hors de contrôle, Hervé. Les gens courent en tous sens sans savoir que faire. Les morts se comptent par centaines, il y en a qui ont été piétinés, d’autres engagés dans des combats à mort. C’est une folie sans nom, l’ordre et la discipline ont été totalement perdus de vue, et je… je… Non, reculez… RECULEZ !
Cliente A : CE SAC Á MAIN EST Á MOITIÉ PRIX !
Cliente B : Où ça ?!
Cliente C : Là ! Derrière le type avec sa caméra !
Cliente D : Poussez-vous je l’ai vu la première !
Norbert : Nooooooonnaaaargh !
Présentateur : Norbert ?! NORBEEEERT ! Il… hum… semble que nous ayons perdu contact avec notre envoyé spécial. Profitons-en pour envoyer une page de pub, nous nous retrouverons ensuite pour de nouvelles actualités sur les soldes.

Donald : C’est horrible, ce qui arrive.
Sora : Ouais.
Dingo : Dans quel monde on vit ?
Donald : J’te le fais pas dire.
Sora : On change de chaîne ?
Donald : La télécommande est trop loin pour moi. Dingo ?
Dingo : Oh non, il faudrait que je me lève…
Sora : Il faudrait que quelqu’un fasse à manger, aussi.
Dingo : Oui…
Donald : Pas faux…
Sora : Enfin on peut aussi manger demain, c’est pas urgent.
Haut-Parleur : Attention. Attention. Monde en approche.
Donald : Lancement de la procédure d’atterrissage.
Haut-Parleur : Procédure d’atterrissage enclenchée.
Dingo : Vraiment pratique, ce système de reconnaissance vocale. C’est bizarre qu’on n’ait appris son existence que récemment…
Sora : Ouais, maintenant ça nous permet de glander en toute sérénité !
Donald : Mine de rien, je me demande quand même dans quel monde on va atterrir, ça fait des heures et des heures que j’ai pas été voir notre position.

C’était une erreur, cependant, car si nos amis avaient su sur quelle planète ils s’apprêtaient à descendre, et qu’une surchauffe du moteur allait les empêcher de repartir aussitôt de ce monde sur lequel ils étaient loin d’être les bienvenus, ils auraient été un petit peu plus paniqués. Mais d’un autre côté, ils n’auraient pas fait cette tête en voyant s’étendre l’immense désert où se dressait la ville d’Agrabah, et rien que pour leur tête, ça en valait la peine.


Donald : Oh. Fuck.
Sora : Booon…
Dingo : On est mal, là, non ?
Donald : On pourrait rester dans le Gummi à glander, sinon.
Dingo : Sauf qu’à moins de ne pas allumer la télé, ni la climatisation, ni l’éclairage, le moteur ne refroidira pas de sitôt. Et ne me demande pas pourquoi c’est le moteur qui est responsable de tout ça, c’est déjà étonnant que cet amas de blocs puisse voler dans l’espace, on ne va pas trop lui demander de plus question cohérence.
Sora : Bon, j’suppose que dans ce cas, on a pas vraiment le choix… En route pour Agrabah…

Mais à mesure qu’ils se rapprochaient de la cité orientale, quelques détails, de plus en plus nombreux, les frappa peu à peu.


Donald : C’est marrant, j’ai l’impression que ça a… changé, ici.
Sora : Pareil, mais je saurais pas dire en quoi.
Dingo : C’est peut-être qu’une simple impression, ou bien ils ont rénové la ville.
Sora : Ouais, c’est sûrement quelque chose dans ce genre.
Donald : Et pourtant… je peux pas m’empêcher de penser que cette boutique-ci était pas comme ça, avant…
Dingo : Ah oui, exact ! Ça n’a plus rien à voir avec la petite échoppe miteuse dans laquelle on avait essayé de négocier la lampe !
Sora : Mmh… C’est vrai qu’y a quelque chose de changé… L’enseigne, peut-être ?
Donald : C’est ça ou bien les murs en or massif. Et les joyaux de décoration. Et la statue en marbre grandeur nature qui représente le petit marchand enturbanné.
Dingo : En voilà un qui a fait du profit…
Donald : Un peu trop pour que ce soit légal, même. Allons y jeter un coup d’œil.
Sora : En quoi ça nous regarde ?
Donald : Ça t’intrigue pas, toi ? Si je pouvais trouver un moyen de gagner autant d’argent en si peu de temps…
Sora : Y a des moyens faciles, pour ça. Ils en parlent tout le temps, sur Internet. Une fois sur deux, quand tu télécharges un film por… un film pour… le regarder après, t’as une petite fenêtre qui s’ouvre avec un type qui t’explique comment faire. C’est tout con, il suffit de t’inscrire à 300 munnies le mois, et tu reçois la technique par mail dans l’année qui suit.
Donald : Très peu pour moi, merci. Maintenant, on a quelques questions à poser, il me semble.

Si la façade de la boutique avait de quoi époustoufler les passants, la décoration intérieure n’en était pas moins somptueuse, et se trouvait dans les mêmes tons. Tapisseries rarissimes et autres signes ostentatoires de richesse se mêlaient aux… simples babioles qui étaient toujours en vente et n’avaient pas bougé.

Vendeur, triste : Bonjour…
Sora : Yo.
Donald : Ça a pas l’air d’aller. Des aveux à faire ?
Vendeur, suspect : N… non ! Pas du tout !
Donald : Je suis quelqu’un de très patient. Je peux attendre toute la journée.
Vendeur, déterminé : Mais je ne cache rien !
Donald : TU VAS NOUS DIRE TOUT CE QUE TU SAIS ! QU’EST-CE QUE C’EST ?! UNE ARNAQUE ?! LA LOTTERIE ?! DES SCIENCES OCCULTES ?!
Dingo : Il a peut-être vendu un rein.
Vendeur, sous pression : Je… je…
Donald : JE VEUX SAVOIIIIIIIIR ! Ha… ha… je suis calme. Je suis… très calme. Et patient, aussi. J’attendrai le temps qu’il faudra.
Vendeur, à bout : D’accord ! Je l’avoue ! C’est ce maudit génie ! Il m’a accordé trois vœux en échange de sa libération ! Mon premier, c’était la richesse, mon second, c’était tripler ma richesse, et mon troisième, c’était une glace au chocolat! Et ce… ce… ce génie maléfique ! Il m’a trompé ! Il m’a bien eu ! Ha ha ! Il doit bien rigoler, maintenant ! Regardez ! REGARDEZ ! C’est pas du chocolat, ça ! C’EST DE LA PISTACHE ! Bouhouhou…
Sora : Pauvre homme. C’est impardonnable.
Donald : Un génie maléfique, hein ?
Dingo : Jafar… cet idiot l’a libéré ?!
? : Sora ! Donald ! Dingo ! Ne le laissez pas s’enfuir !
Dingo : Ah, salut Aladin !
Donald : On se demandait quand-est-ce que tu comptais surgir.
Sora : Pas moi. J’imaginais comment on allait bien pouvoir lui faire payer, à cette enflure. On peut pas laisser passer ça !
Aladin : On parlera plus tard ! Maintenant il faut… zut ! Il s’est enfui !
Abu : >:[
Donald : Mais comment il a fait ? On a regardé Aladin juste une seconde !
Dingo : Vous êtes sûrs qu’il est pas juste caché sous la ta…
Aladin : Bon, ça importe peu. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est qu’à cause de lui, Agrabah risque d’être détruite une nouvelle fois !
Sora : Une nouvelle fois ?
Aladin : Oui, c’est une longue histoire, je vous raconterai plus tard. Cet imbécile a libéré Jafar contre la promesse de trois vœux. Evidemment, une fois qu’ils ont été exaucés, Jafar n’est pas retourné dans sa lampe pour autant, et maintenant il menace de semer le chaos et la destruction !
Abu : D:
Dingo : En plus, je crois que je vois un bout de son turb…
Sora : Bon, il faut qu’on fasse quoi, alors ?
Aladin : C’est là que Iago entre en scène.
Donald : Iago ? Il est pas mort et déplumé ?
Iago : C’est charmant à toi de vouloir ma mort, biloute, mais j’suis increvable, moi !
Aladin : Il a réussi à s’enfuir pendant la… panique, qui a suivi votre départ. En tout cas, maintenant il sait où on peut trouver Jafar, et c’est tout ce qui importe !
Donald : Où ça ?
Iago : S… suivez-moi !

Bien entendu, tout aurait été bien plus facile si l’ex-vizir était resté dans la ville pour comploter, mais nos amis se rendirent vite compte, alors qu’ils suivaient le perroquet hors des murs de la ville, qu’il allait leur falloir faire un sacré bout de chemin dans le désert.

Sora : C’est grand, quand même, un désert…
Donald : Et puis on a de fortes chances de mourir de soif. La faim, encore, c’est moins gênant, tant qu’on a Iago avec nous
Iago : Hé ! Sans moi, vous vous perdrez !
Donald : Personnellement, j’ai pas suffisamment confiance en ton sens de l’orientation pour affirmer qu’on survivrait dans le cas contraire.
Iago : Quoi ?! Répète un peu ça avec des mots plus simples, tronche de trapèze trapu !
Sora : Ça a une tronche, un trapèze ?
Donald : Toujours est-il que l’idée de marcher des heures et des heures sous le soleil me motive pas vraiment. Il doit certainement y avoir un moyen d’arrêter Jafar tout en sirotant une orangeade sous une ombrelle dans la terrasse d’un petit café de la ville. Il suffit juste d’y réfléchir un peu, je propose de faire ça… disons… au hasard, autour d’une orangeade. Je vous laisse le choix du café.
Sora : Bonne idée, tiens.
Dingo : Mais… Et Jafar ? Il va détruire la ville !
Aladin : On ne peut pas le laisser faire !
Abu : è_é
Donald : Allons, allons, Dingo. Réfléchis un peu à toutes nos expériences passées. Tu crois pas que si Jafar était en train de préparer la destruction d’Agrabah, il ne mettrait son plan à exécution qu’au moment où on arriverait devant lui la bouche en cœur ?
Dingo : C’est vrai…
Sora : Sans parler du fait que si ça se trouve, ben c’est un piège.
Iago : C’EST PAS UN PIÉGE JE LE JURE SUR LA TÊTE DE TOUS MES ANCÊTRES MÊME S’ILS SONT MORTS ET QUE DONC ÇA VAUT RIEN MAIS MOI JE LES AIME BIEN MES ANCÊTRES ALORS ÇA VEUT DIRE QUE C’EST VRAI ET QUE C’EST PAS UN PIÉGE ET PIS D’ABORD SI C’ÉTAIT UN PIÉGE JE SERAIS PAS EN TRAIN DE GUEULER JE SERAIS GENRE VACHEMENT PLUS SOURNOIS ET TOUT ET TOUT !
Abu : ._.
Sora : Euh… O.K…
Donald : Respire, Iago, respire.
Dingo : On va y aller, alors, je suppose…

Et comme pour les encourager à s’aventurer dans les étendues d’ergs, deux ombres firent leur apparition au sol puis grossirent de plus en plus. Avant même de pouvoir lever les yeux, Sora, Aladin, Dingo et Donald (et Abu, on oublie pas Abu) furent assaillis par…

Aladin : Génie !
Dingo : Et le tapis volant ! Ça m’évitera d’avoir du sable dans mes chaussures !
Génie : Coucouuuuu mon p’tit Al ! Je t’ai manqué ? Oui, je sais, on s’est vus y a trois heures, mais avec le tapis, on a été faire du shopping, alors le temps a paru dix fois plus long ! J’avais juste besoin de fil dentaire et de rouleaux de papier toilette. Le tapis, lui, a passé une éternité à choisir son…
Aladin : Plus tard, Génie, plus tard ! Il faut qu’on arrête Jafar !
Génie : Jafar ?! Il paie rien pour attendre, celui-là ! Je le déteste ! Tu sais que quand j’étais à son service, il a utilisé un de ses souhaits pour que sa barbichette pousse droit et non plus de travers ? Eh oui, c’est un petit coquet, le coquin ! En tout c… Hé ! Attendez !

Le voyage aérien, certes rendu à la limite de l’insupportable par le monologue interminable du Génie ne dura qu’une petite vingtaine de minutes, bien loin de la durée qui aurait été nécessaire en marchant. La traversée ne fut cependant pas sans encombre, et les pouvoirs du Génie n’étaient pas de trop pour se débarrasser des tempêtes de sable, orages et autres nuages de volcans au nom imprononçable qui bloquaient ou perturbaient le vol. Au terme de ces vingt minutes, un amas de ruines finit par poindre à l’horizon avant de se rapprocher petit à petit.

Sora : Je me rappelle pas être venu dans ce coin, avant…
Donald : Moi non plus, mais bon, il faut dire aussi qu’on avait pas vraiment le temps d’explorer tout le désert…
Aladin : En fait, c’est… normal, si c’est la première fois que vous voyez ces ruines...
Dingo : Á y regarder d’un peu plus près, les bâtiments n’ont pas l’air anciens… Je ne suis pas expert en architecture, mais je pense pouvoir affirmer qu…
Sora : Hé ! REGARDEZ !
Donald : Quoi ? Où ça ?
Sora : Sur la façade de ce truc-là !
Abu : O_O
Donald : Le dessin d’un sguegue sur le mur ? Oui ? Alors quoi ?
Sora : C’est moi qui l’avais gravé avec le bout de ma Keyblade la toute première fois qu’on est venus !
Donald : C’est d’un subtil…
Sora : Oh, ça va ! J’étais jeune et immature ! Comme maintenant, en fait, mais en encore plus jeune et immature !
Dingo : Alors tu veux dire…
Donald : Que c’est Agrabah. La vraie Agrabah.
Aladin : …
Donald : Des explications à nous fournir ?
Aladin : Á votre départ… Jasmine… elle… elle… elle s’est mise en colère… je veux dire… vraiment en colère. Voilà le résultat.
Donald : Vous avez dû connaître des semaines peu enviables, après notre départ…
Abu : T_T
Aladin : En fait, tout ça s’est passé en une nuit.
Génie : Ensuite, on m’a demandé de reconstruire la ville, mais pas au même endroit pour laisser les ruines ici, histoire de montrer qu’on ne met pas impunément la reine en colère, ou quelque chose comme ça. J’ai donc fait une nouvelle ville, mais en laissant parler mon talent architectural. Vous avez vu ce bâtiment en forme de concombre près du bazar ? Ou celui en forme d’aubergine, à côté du marché aux poireaux ? Seules les élites intellectuelles peuvent comprendre mon art.
Donald : C’est pas que j’attendais l’occasion rêvée pour t’interrompre, Génie, hein, pas du tout, mais c’est moi ou un Jafar transparent est en train de nous narguer, là-bas ?

Et aussi farfelu que cela puisse paraître, une sorte d’illusion de Jafar, semblable aux clones un peu inutiles qu’envoyait Demyy de son vivant, se tenait en effet entre deux bâtiments plus que délabrés.

Sora : Rattrapons-le ! Allez, tapis ! Appuie sur le champignon ! Enfin mets le turbo, quoi, grouille !
Abu : >:[
Dingo : On est trop lourds pour lui, il a du mal à aller plus vite !
Donald : C’est pas un problème, ça, il suffit de lâcher du lest. Hé, Sora, regarde, une pièce de deux munnies, par terre !
Sora : Où ça ? J’vois pas, on est trop hau… Ooooaaaah ! Ouf… Je l’ai échappée belle…
Donald : Bon, tant pis, on dirait qu’on va devoir rester à cette vitesse…
Aladin : Des Sans-cœur apparaissent !
Sora : Des Sans-cœurs volants ! J’vais essayer de sauter pour les frapper ! Yaaah ! Aaah ! AAAAAaaaaaah !
Dingo : Ça n’était pas très malin…
Donald : J’en demandais pas tant…
Aladin : Vite, tapis ! Rattrape-le avant qu’il atteigne le sol !
Dingo : Ouah ! Ça, c’est du virage serré !
Donald : MON CHAPEAU ! IL EST TOMBÉ ! FAUT FAIRE DEMI-TOUR !
Sora : AAAaaaaah !
Dingo : Mais Sora est toujours en train de tomber !
Donald : RIEN Á FOUTRE, MON CHAPEAU A UNE VALEUR SENTIMENTALE !
Sora : Aargh !
Aladin : Sora !
Sora : J’ai… avalé du sable…
Donald : Bon, voilà, sa chute est amortie. On s’occupe de mon chapeau, maintenant ?
Dingo : Oui, oui.
Aladin : Quand vous aurez le temps, il faudra aussi s’occuper de ces Sans-cœurs.
Donald : Oh, minute papillon, t’as qu’à demander au Génie.
Aladin : Ah non, si je lui adresse la parole, il va enco…
Génie : Et hop hop hop, plus de Sans-cœur ! Eh oui, qu’est-ce vous voulez, moi, quand je fais le ménage, je le fais pas à moitié ! J’y mets tout mon cœur ! Cœur, sans-cœur, vous voyez l’oxymore ? Je me suis toujours demandé d’où venait ce mot. Il est rigolo, quand même. Oxymore. Oxymore. Ho ho. Oxymore.
Donald : Le voilà, il est là-bas !
Dingo : Vas-y, tapis !
Aladin : Je l’ai !
Donald : DONNE-LE MOI ! DONNE-LE MOI !
Aladin : Voilà, voilà…
Donald : Merci.
Abu : -_-‘
Dingo : Mais dis-moi, il a vraiment une valeur sentimentale, ce chapeau, ou bien c’est pour cacher ta calvit…
Donald : ALLEZ ! En route ! Allons casser du Jafar !
Abu : o_ô
Iago : Ouais ! Allons-y ! Même que c’est pas du tout un piège, j’vous assure !
Aladin : Mais… et Sora ?
Donald : C’est bon, il va bien, le sable a amorti sa chute ! Bon, on y va ?
Dingo : Pas question, c’est l’élu de la Keyblade, on a besoin de lui !
Donald : Décidément, je déteste cette clé…

Ledit élu, loin de mourir de soif et replié, tout sec, en position fœtale comme pouvait le craindre Dingo, était plutôt en train de bronzer tranquillement, les bras sous la tête, et la jambe sur un genou. Ne manquaient, en somme, que les lunettes de soleil et la serviette de plage, un rôle qu’aurait pu remplir avec brio le tapis, s’il n’était pas déjà destiné à servir de taxi.

Sora : Vous en avez mis, du temps !
Donald : C’est bon ? On peut y aller, maintenant ?

Sans attendre la réponse, la tapisserie magique reprit sa route, paradoxalement plus rapide qu’auparavant. Deux ou trois minutes furent nécessaires pour rejoindre le faux Jafar, en haut d’une tour, qui leur envoya de nouveaux Sans-cœur volants ridiculement faibles avant de disparaître une fois de plus.

Donald : Ça commence à devenir une sale habitude, chez lui.
Sora : Oh, j’ai la flemme de lever les bras pour frapper, Génie, vas-y !
Génie : C’est comme si c’était fait ! Et quand je dis « comme si », je veux dire que le temps de dire ça, c’est déjà fait ! C’est l’un des rares cas où l’on peut dire que c’est plus facile à faire qu’à dire. D’ailleurs, ça fait bizarre de dire cette expression à l’envers, on aurait tendance à plutôt à dire…
Donald : Oui, oui, on a compris, et arrête avec les répétitions, ça me hérisse les plumes !
Sora : Bon, c’est quoi le plan, maintenant ?
Iago : C’est marqué sur ce bidule qu’y faut trouver les trois interrupteurs planqués dans les ruines !
Dingo : T’es sûr ? On dirait plutôt des graffitis faits par un enfant.
Donald : C’est encore toi qui t’es amusé avec le bout de ta Keyblade, Sora ?
Sora : Hé ! J’suis pas responsable pour tous les murs détériorés ! Tiens, par contre, celui là-bas, avec écrit « SORA <3 KAIRI » il est de bibi. Enfin de moi, j’veux dire, pas du Bibi de la Ville du Crépuscule.
Iago : Hé ! Je peux lire l’arabe, alors tu devrais me remercier de faire la traduction pour toi, tête de zboub !
Aladin : En fait, il est écrit « Á mort la police » et « Johnny est venu ici ». N’oublie pas que je peux déchiffrer ce qui est écrit, moi aussi… Enfin, pas très bien, mais un peu.
Iago : Ah ben crotte de buffle diarrhéique ! J’avais oublié ! Quelle idée aussi d’apprendre à lire à un prolo !
Donald : Toujours est-il que tout ça sent vaguement la tentative futile pour gagner du temps…
Iago : PAS DU TOUT ! J’SUIS SÛR QUE C’EST TOI QUI GAGNES DU TEMPS ! T’AS QUELQUE CHOSE A TE REPROCHER, J’EN SUIS SÛR ! TOI AUSS… TOI TU VENDRAIS TES AMIS POUR UN PAQUET DE CHIPS AU PAPRIKA !
Donald : JE HAIS LE PAPRIKA !
Iago : ÇA TE REND ENCORE PLUS IGNOBLE !
Sora : Arrêtez de crier, vous me donnez mal au crâne !
Dingo : J’ai trouvé l’ouverture !
Aladin : Mais… Il n’y a rien à l’intérieur !
Donald : C’est bon, Iago. Tu peux nous le dire, maintenant, que c’est un piège.
Iago : Perroqueeeeeet… Judas !
Abu : è_é
Iago : C’est pas ma faute ! Il m’y a forcé ! Il a utilisé des techniques vachement sophistiquées dont vous avez pas idée !
Donald : Ben voyons ! Depuis quand les perroquets sont chatouilleux ?
Iago : DEPUIS TOUJOURS !
Aladin : Où il est ? Où est Jafar, maintenant ?
Iago : Je le dirai pas !
Sora : On te fera parler !
Iago : Même que non !
Sora : Même que si !
Donald : Bon, ça mène nulle part. Laisse-moi gérer. Iago.
Iago : Ouais ?
Donald : Qu’est-ce que tu vois ?
Iago : Un doigt. Tout emplumé.
Donald : Et maintenant, dis-moi où va aller ce doigt.
Iago : Euh… ?
Dingo : C’est drôle, mon oncle me posait la même question, quand je m’asseyais sur ses genoux.
Iago : Et il va aller où, ce doigt emplumé, au juste ?
Donald : Sous tes ailes, et à tous les autres endroits susceptibles de t’arracher un aveu entre deux éclats de rire.
Iago : Ça sert à rien ! J’suis… j’suis pas chatouilleux !
Donald : On va voir si ce nouveau son de cloche sonne aussi faux que je le pense !
Iago : AAAAH ! NOOON ! RECULE ! RECUUULE ! C’EST TOIII, LA CLOOOOCHE ! HAA HAAAA HAA HAA HAAA ! IL VA TOUT FAIRE PÉTER
Á AGRABAH !
Donald : Tu vois ? Quand tu veux, tu peux.
Iago : Haa… haa… Mon rôle à moi, c’était de vous amener ici. Pendant ce temps, il pouvait se venger.
Donald : Sauf que c’est nous qui l’avons foutu dans cette lampe. C’est pas de nous qu’il devrait se venger ?
Sora : Oh, c’est très bien comme ça. Qu’il pète le palais de Jasmine s’il veut, le moteur du Gummi doit être refroidi, à l’heure qu’il est.
Aladin : Hé ! On parle de ma ville, là ! Il faut l’en empêcher !
Sora : Euh… oui, oui, évidemment…
Donald : Avec un peu de chance, Jasmine nous pardonnera si on sauve Agrabah, et on pourra quitter ce monde en vie ?
Abu : -_-
Aladin : Avec de la chance et une demi-douzaine de miracles !
Dingo : Qu’est-ce qu’on attend ? On a des coups à distribuer, là !
Donald : Là-dessus, j’suis d’accord. Il nous a pris pour des cons. Personne ne nous prend pour des cons. Sora, à la rigueur, bon… mais moi… j’ai un honneur et un amour-propre.
Sora : Bla, bla, bla, continue comme ça et on t’attendra pas.

Ces menaces n’eurent comme effet que d’éveiller l’ire du canard, qui ne se priva pas pour taper sur son compère tout le long du voyage de retour. Une fois à Agrabah, la vision d’effroi qui s’offrait à eux ne put que confirmer les dires du perroquet pourtant peu digne de confiance : dans le ciel, une énorme masse rouge se délectait du spectacle de panique que sa présence provoquait partout en ville… qui se délectait tellement qu’il ne vit pas venir le petit tapis surchargé qui s’approchait de lui.

Jafar : Craignez-moi ! Vénérez-moi ! Vous ne pouvez rien pour me vaincre ! JE SUIS VOTRE NOUVEAU DIEU ! Mouahahahaha !
Sora : Salit salut.
Jafar : Vous ?! Mais… vous devriez croupir dans les ruines de l’ancienne Agrabah !
Donald : Ah bon ?!
Jafar : Oui, elle était censée s’effondrer sur vous au moment où vous vouliez en sortir ! IAGO !
Iago : Oui, bon, j’ai… peut-être… quelque peu… comme qui dirait, « oublié » d’appuyer sur l’interrupteur qui fait tout tomber… mais on va pas en chier une caisse à linge, hein !
Jafar : Bah ! Cela ne fait rien ! Je peux très bien m’occuper de vous ! Ensuite j’asservirai cette ville !
Aladin : Jamais ! Jasmine préférera exterminer les habitants un par un plutôt que de te les laisser !
Donald : Rappelez-moi, de quel côté on est, déjà ?
Sora : Chut, sois attentif, parce que suivant ce qu’ils disent, ça pourrait changer.
Jafar : Je ferai prospérer cette ville ! Je l’élèverai au rang des plus beaux joyaux de cet univers ! Des millions de curieux viendront l’admirer ! Des milliers de savants viendront s’y établir ! Des centaines de millionnaires viendront y bénéficier de taxes avantageuses !
Donald : Pour l’instant, ça donne envie.
Dingo : Oui et puis de toute façon, puisque tous les deux veulent notre mort, autant prendre celui qui a la barbe la plus virile.
Aladin : Pourtant, quand Jasmine ne s’épile pas, elle… enfin… non, rien…
Sora : Ja-far ! Président ! Ja-far ! Président !
Génie : Je ne suis pas totalement certain qu’il établisse un système électoral de ce type. Ou alors on aurait à voter entre Jafar en tenue de vizir, Jafar en tenue de sultan, Jafar en tenue d’Empereur Galactique et Jafar en tenue de vahiné, mais ce dernier vote compterait pour un vote blanc, et tous ceux qui le choisiraient seraient exécutés.
Jafar : J’ouvrirai des expositions d’art un peu partout ! Les plus grands chefs d’œuvre s’y entasseront ! J’inaugurerai des festivals de cinéma destinés à être universellement reconnus !
Aladin : Ne l’écoutez pas ! Il ne suivra jamais ses promesses ! … Enfin je crois…
Jafar : Je ferai venir des artistes tels que Justin Bieber, Lorie, Nicki Minaj ou Michel Sardou !
Dingo : QUOI ?!
Donald : TOUS SUR LUI !
Sora : GLOIRE Á JASMINE !
Jafar : HA HA HA ! VOUS PENSEZ TOUT DE MÊME PAS POUVOIR ME VAINC…
Donald : Regardez, son point faible est là, au niveau de la carotide.
Sora : Saquez dessus !
Dingo : Je m’occupe de conduire le tapis !
Aladin : En fait…
Sora : Yaah ! Prends ç… Ouah ! Fais gaffe, un peu !
Dingo : Désolé mais il ne se laisse pas faire, je suis bien obligé d’esquiver ses attaques !
Sora : Mais si tu te rapproches pas, je pourrai pas taper !
Donald : Alors lance des magies, andouille, il a pas l’air d’aimer la glace !
Aladin : Je ne peux pas lancer de sorts, moi !
Dingo : Prends les commandes du tapis, je vais lui lancer mon bouclier au visage !
Aladin : Mais… le tapis ne se conduit pas, il est autonome.
Dingo : Tu veux dire que depuis qu’on est montés dessus il y a une heure, j’ai tiré sur les bords pour rien ?!
Aladin : Oui, il a obéi pour te faire plaisir, mais sinon… et puis moi, tu sais, j’avais pas vraiment le cœur à te le dire…
Jafar : Aaah ! Je vous aurai ! Soyez maudits !
Dingo : Bon, eh bien au moins ça me libère les mains ! Et… hop là !
Jafar : Argh ! MON ŒIL !
Sora : Joli lancer.
Dingo : Merci, je m’améliore un peu plus à chaque monde.
Aladin : Tapis, rapproche-toi !

Sitôt dit, sitôt fait, alors que le gentil tapis se collait à la carotide de l’immense génie flottant, Aladin et Sora s’acharnèrent tant et si bien dessus qu’elle finit par céder ; cependant, en l’absence de sang dans ce corps spirituel, ce ne fut pas de l’hémoglobine qui sortit de leur adversaire, mais de la vapeur chaude, jusqu’à ce que l’antagoniste explose dans un cri de douleur. La nature est rudement bien faite.

Aladin : Vous l’avez fait ! Vous avez sauvé Agrabah !
Sora : C’est pas Jasmine, là, en bas ?
Donald : Elle a l’air furieuse et on dirait qu’elle parle en faisant des grimaces de colère.
Aladin : Tapis, descends un peu plus bas, qu’on écoute ce qu’elle nous dit.
Jasmine : … ET ENSUITE JE FOURRERAI VOS SEXES DANS VOS BOUCHES AVANT DE METTRE LE FEU Á VOS CORPS MUTILÉS PAR LES ARMES MÊMES DONT VOUS VOUS ÊTES SERVIS POUR ME PRIVER DE LA JOIE D’ANÉANTIR CELUI QUI MENAÇAIT MON AUTORITÉ !
Dingo : Ah… les femmes…
Aladin : Tapis… remonte un peu plus haut. Très haut, même. Si haut qu’elle ne pourra jamais me rattraper. J’ai peur.
Donald : Sinon, pour ça, on a le Gummi.
Sora : Ah oui, tiens, c’est super, on a un prétexte pour t’emmener avec nous !
Aladin : Et Abu ?
Donald : Désolé, on ne prend pas d’animaux.

Face au regard interloqué de Sora, les regardant tour à tour lui et Dingo, le magicien se retint un moment de l’étrangler, puis céda.

Donald : Si tu veux, mais s’il fout le brin partout, je le virerai moi-même par le sas. Te voilà prévenu.
Abu : é_è
Génie : Et voici qu’une nouvelle aventure s’achève ! Ce n’est jamais que la troisième ! Du moins, la troisième avec ceux-là. J’ai souvenir d’une fantastique épopée, il y a quelques millénaires, avec un petit gars qui voulait devenir dresseur de Pokémon. Bon, il n’a jamais pu trouver de hautes herbes dans le désert et est mort de soif, mais c’était tout de même une demi-journée remplie de folles péripéties ! Mais je m’égare. J’ai l’honneur, Sora, Donald, Dingo, de vous offrir mes services en tant qu’invoca… Eh bien ? Où est-ce qu’ils sont partis ? Mmh… Ils ont dû vouloir aller aux toilettes en urgence… Je vais les attendre ici, au milieu du ciel.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 10:18

Chapitre 38 – L’Incroyable Mystère du Fantôme de Scar


Même l’esprit le plus lent et le plus embrouillé de la galaxie aura remarqué le caractère répétitif des pérégrinations de notre groupe préféré, ainsi même Sora ne fut guère surpris en découvrant que la nouvelle planète vers laquelle leur errance spatiale les mena fut la planète RZ4-2657T Gamma, également nommée « La Savane de l’Espace », « La Terre des Lions », « Là d’où c’est qu’y a plein de lions, une fois » ou encore « Le coin paumé où Donald a essayé de nous cramer les… Ah ! Non ! Recule ! Promis, j’en parle plus ! ». S’ensuivit un atterrissage tout en douceur accompagné de la zoomorphie qui va avec.

Sora : T’étais obligé de nous retransformer ? Non pas que ça me plaise pas d’être un lion, hein, mais je crois que depuis la dernière fois, ils ont compris qu’on était pas trop de ce monde…
Dingo : Et encore, toi, Donald ne va pas devoir t’emporter dans les airs pour que tu ailles plus vite.
Donald : C’est vrai, mais si je le faisais, ce serait plutôt pour le lâcher à un kilomètre de haut.
Dingo : En tout cas, moi je remarque une chose, c’est que ce coin est toujours aussi désertique !
Donald : Ouais, bon, en même temps, la végétation, ça repousse pas en une semaine top chrono. Enfin, sauf quand on vient de retirer les mauvaises herbes de son jardin, vu qu’il suffit de faire un tour sur soi-même pour que ta pelouse soit de nouveau envahie de ces saloperies de plantes crypto-fascistes.
Sora : C’est passionnant de t’entendre causer jardinage, Donald, vraiment, mais j’suis prêt à parier que ce monde est encore en danger d’une manière ou d’une autre.
Dingo : En effet, ça ne m’étonnerait pas vraiment…
Donald : Pas faux, je suis même prêt à prendre les paris. Un retour de Rafiki ? Un Scar version-zombie ? Une révolution sanglante ? La peste ? Une baisse du cours en bourse de la feuille de bananier ? Une invasion d’aliens ? Tout en même temps dans un bon petit cocktail apocalyptique ?
Dingo : En fait, les aliens, ce serait plutôt nous…
Sora : Roh, abuse-pas, Dingo, on n’est pas si hideux et difformes, toi et moi.
Dingo : Mais… tu me dragues ?
Sora : Hein ? Non, pas vraiment, en fait, ta tête est pas tip-top non plus, mais si je l’avais dit, Donald aurait pas compris que c’était lui, la cible principale de ma remarque.
Dingo : Pff…
Donald : Ce que je comprends pas, c’est surtout à quel moment t’as cru que mon ego pouvait être blessé par une pique pareille.
Dingo : Ne recommencez pas, par pitié…
Sora : Bah viens te battre, face de pet, j’te prends quand tu veux, moi !
Dingo : Oh, il y a…
Donald : LA FACE DE PET VA TE PÉTER LA GUEULE, PÉTEUX !
Sora : Pète ben qu’oui, pète ben qu’non !
Dingo : Dites, on a comme un problème…
Donald : COMMENT OSES-TU FAIRE UN JEU DE MOT AUSSI NAZE DANS UNE SITUATION PAREILLE ?!
Dingo : C’était pas ça, le problème, hein, mais… enfin… en parlant de situation délicate…
Donald : OUI DINGO ON A VU QUE LES TROIS HYÉNES NOUS FIXAIENT.
Sora : PAS MOI, ELLES SONT OÚ ?!
Donald : Á droite.
Sora : MERCI.
Donald : Non mais c’est bon, tu peux arrêter de gueuler.
Ed : Arf !
Shenzi : J’sais pas pour vous, mais moi j’me sens délaissée !
Banzai : Ouais, trop idem !
Shenzi : Moi j’dis, ça va se payer !
Banzai : Ouais, on va en faire notre casse-croûte !
Donald : Vraiment ? Vous avez la mémoire aussi courte que votre future espérance de vie, vous vous souvenez pas vous êtes faits laminer la dernière fois ?
Banzai : C’était qu’un coup de bol !
Shenzi : La tortue nous avait frôlé et on avait valdingué, mais là on fera gaffe à pas se faire frôler !
Ed : Arf ! Arf !
Dingo : Bon, ça suff…
Shenzi : ATTENTION ! IL ARRIVE !
Banzai : RECULE ! RECULE !
Donald : Que…
Sora : Ouah ! Trop cool ! On peut les faire fuir rien qu’en faisant un pas ! Yaaaah… Aah... ? Ben vous partez pas en courant ?
Banzai : Nan, toi t’as l’air tout naze.
Ed : Arf ! Arf ! Arf !
Dingo : Ne nous occupons pas de ces charognes et allons voir Simba.
Shenzi : Ha ha ! Simba ?! Même moi, je ferai une meilleure reine que lui !
Sora : C’est normal que tu fasses une meilleure reine ! Lui c’est un roi, pas une reine !
Donald : Shhh… Tout doux, Sora, tout doux, tu t’enfonces…
Sora : J’te permets pas !
Donald : Non, vraiment. Tu t’enfonces en vrai. Enfin moi, j’dis ça…
Sora : AAAH ! DES SABLES MOUVANTS !
Dingo : Tiens bon !

Une fois sorti de ce mauvais pas, le groupe constata que le trio d’hyènes avait mis les voiles, et continua son petit bonhomme de chemin vers la demeure du roi, ce rocher qui surplombait tout ce qui jadis fut une savane, et qui se trouvait maintenant dans le même état déplorable que tout le reste.

Nala : Tiens, vous voilà, vous.
Sora : Besoin d’aide ?
Nala : Moi, ça va, mais on ne peut pas vraiment dire que Simba soit très performant dans sa nouvelle fonction...
Sora : T’inquiète pas, va, il avait pas vu de femelles depuis des années, alors forcément, il faut lui laisser le temps de se remettre dans le bain.
Dingo : Elle parlait de son statut de roi.
Nala : Oui, aussi.
Donald : J’imagine que la meilleure chose à faire est encore d’aller le voir en personne pour savoir ce qui va pas.

Mais à mi-chemin vers la tanière royale, ce qui sembla d’abord n’être qu’une hallucination apparut devant eux ; pourtant après que celle-ci soit restée plusieurs secondes immobile, il fut certain que ce n’était pas qu’une simple illusion, aussi Sora s’avança pour la toucher, mais elle disparut aussitôt.

Sora : Vous en pensez quoi ?
Dingo : Un fantôme de Scar qui vient nous rendre visite… Peut-être qu’on tient notre nouvel ennemi à combattre ? Donald avait bien parlé d’un Scar zombie, alors bon…
Donald : Non, ça me paraît trop simpliste. Et puis les fantômes ça n’existe pas. Les zombies, les Sans-cœurs, les clés magiques géantes, les réparateurs d’escalator, la magie et les licornes, pourquoi pas – et encore – mais je refuse d’admettre l’existence d’amas d’ectoplasmes. Autrement dit, y a anguille sous roche.
Sora : On fait quoi alors ?
Donald : On va enquêter ! Voilà un mystère à résoudre !
Dingo : Commençons par aller voir Simba.

Ce dernier était reclus dans la grotte surélevée, visiblement déprimé.

Sora : Y a un problème, Simba ?
Simba : Non… Non, y a rien…
Sora : O.K. Le dernier revenu au Gummi est de corvée de vaisselles pendant une semaine !
Dingo : Tu vois bien que la situation n’est pas si simple, Sora…
Donald : Allez, dis-nous tout. Déballe tes problèmes. Je hocherai la tête et je demanderai à Dingo de répéter ce que j’ai pas écouté.
Simba : Gouverner, ce n’est pas si facile… Nala veut un pouvoir fort et autoritaire, les lionnes veulent un peu plus de démocratie, Pumba veut rester en vie… C’est difficile de mettre tout le monde d’accord.
Sora : Tiens, c’est marrant, la dernière fois qu’on t’a vu, t’avais pas trop l’air de te soucier de ce genre de détails.
Simba : Oui, mais c’était avant que mon père n’apparaisse dans les nuages pour me sermonner. Et puis il y a une espèce de petite voix dans ma tête qui essaie de me pousser vers le Bien.
Donald : Ah oui, je connais ça. Sans cette petite conne, j’aurais déjà vendu Sora et Dingo à un trafiquant d’esclaves pour réaliser mon rêve d’enfance.
Sora : Devenir danseuse de cabaret ?
Dingo : Impossible. Je me suis renseigné, ils sont très sélectifs.
Donald : Non, devenir un cowboy de l’espace.
Sora : Moi, les voix dans ma tête se contentent juste de fredonner la musique de Tétris en boucle.
Simba : En plus, les fantômes de Scar sont pas là pour arranger les choses…
Donald : Parlons-en, tiens. Ils sont plusieurs ? Et ça fait longtemps qu’ils apparaissent ?
Simba : Dès que je sors de la grotte, il y en a un qui m’attend et qui me harcèle. Voilà trois jours que je suis obligé de me terrer ici. Peut-être que les hyènes en sauront plus…
Donald : Mouais, ça vaut ce que ça vaut, comme piste, mais on n’a que ç... Oh, bordel. SORA ! MAINTENANT J’AI LA MUSIQUE DANS LA TÊTE Á CAUSE DE TOI !
Sora : Hé hé ! En route ! Et si un fantôme se pointe, je sais comment le faire fuir, il suffit de s’avancer vers lui avec de grands yeux et l’index pointé. Je l’ai fait toute à l’heure et ça a marché niquel.

Et quel meilleur lieu pour trouver ces satanés charognards si ce n’est à l’endroit le plus pourri de la planète ? Bon, c’est sûr, dit comme ça, on pourrait penser à quatre ou cinq coins différents de la Terre des Lions, mais en l’occurrence, il s’agit du cimetière d’éléphants, car oui, les pachydermes sont les seuls résidents de la planète à disposer de leur propre cimetière. Cela était l’une de leurs principales revendications lors de la « Révolte d’Ivoire » quelques siècles plus tôt, aboutissant à un accroissement du communautarisme mais également à la création d’un ghett… Bon, d’accord, la suite.

Sora : Ce coin craint particulièrement.
Dingo : Lugubre à souhait, en effet…
Simba : J’en garde de mauvais souvenirs.
Shenzi : Hin hin hin… on s’est perdus ?
Banzai : Vous voulez qu’on vous aide à retrouver votre chemin ?
Donald : Non merci, ça ira. On était venus vous voir, justement.
Ed : Arf ?
Shenzi : ILS VONT NOUS CASSER LA GUEULE ! COURS BANZAI, COURS !
Donald : Non, non, on va pas vous défoncer la margoulette. Pas encore, du moins, ça dépendra de la sincérité de vos réponses.
Banzai : Qu’est-ce que vous nous voulez ?
Dingo : Qu’est-ce que vous savez du fantôme de Scar ?
Shenzi : Oh, l’autre ! Y croit aux fantômes !
Banzai : Ha ha ha ha ha ! J’sens que j’vais me pisser dessus !
Ed : Arf arf ! Leur crédulité ne peut qu’être la source des moqueries les plus virulentes de notre part !
Simba : Il fallait s’y attendre…
Shenzi : Et où est-ce que tu vois un fantôme, mon coco ?
Sora : Tourne ta tête vers la droite.
Shenzi : Qu…
Sora : Tourne-la.
Shenzi : Bon… Oh ! Mais y a rien ! Y a que dalle, à droite !
Sora : C’est bien ce que je pensais, en fait, c’est une cicatrice que t’as sur la joue gauche. Je voulais juste être sûr.
Shenzi : C’ÉTAIT PAS DRÔLE ! J’Y AI PRESQUE CRU !
Donald : Par contre, là, derrière Sora, c’est vraiment Scar.
Sora : Ah ben tiens ! Hé ! Salut ! Alors comme ça, t’es un fantôme ?
Shenzi : TOUS AUX ABRIS !
Banzai : ON SE CASSE !
Ed : JE ME VOIS DANS LA NÉCESSITÉ DE…. BREF… ARF ARF, QUOI !
Dingo : Décidément, ils sont rapides pour ce qui est de s’enfuir…
Scar ? : Simbaaa…
Donald : Il parle ?!
Sora : Vous croyez qu’il connaît des blagues de Toto ?
Scar ? : Simbaaaa…
Simba : Arrête de m’emmerder ! J’suis pas d’humeur ! Si t’étais pas immatériel, j’te mettrai un coup de boule vite fait bien fait !
Scar ? : Simbaaa… Je suis le remoooords… Je suis l’expiaaaatiooon…
Donald : Mais ça a aucun sens ! Tu devrais lui apparaître qu’à lui ! Seulement à lui ! Pourquoi on te voit nous aussi ?!
Sora : Vous croyez que c’est le fantôme des Noëls passés, présents ou futurs ?
Donald : On dirait pas comme ça, Sora, mais je suis quelqu’un de sympa et de tolérant. En revanche, si tu continues à dire des conneries plus grosses qu’un béhémoth boulimique, je te jure ça va mal se passer pour toi et tes dents !
Scar : Simbaaaa… je…
Simba : Mais ferme-la ! Va emmerder quelqu’un d’autre ! J’suis quelqu’un d’occupé, moi !
Sora : Quelqu’un devrait penser à appeler S.O.S Fantômes.
Donald : Je n’ai qu’une parole.
Sora : NON ! RECULE ! ATTENDS ! ELLE ÉTAIT DRÔLE CELLE-LÁ, N… ? AAAH !
Donald : Non.
Sora : F’as pas d’humour. Fu crains.
Scar : Simbaaaa…
Simba : LÂCHE-MOI, ESPÉCE DE STALKER ! T’AS RIEN D’AUTRE Á FOUTRE DE TA MORT OU QUOI ?! Merde ! J’me casse !
Dingo : Attends !
Donald : Génial, il faut qu’on le rattrape, maintenant.
Sora : On fait quoi du fanfôme ?
Donald : J’y réfléchis justement, et je vous assure que ça n’a sûrement rien de sorcier.
Dingo : Il nous suit !
Sora : ‘Faut le femer !
Dingo : Il court aussi vite que nous !
Donald : Non mais est-ce que vous m’avez écout… IL M’A FRÔLÉ IL M’A FRÔLÉ IL M’A FRÔLÉ ! QUELLE HORREUR ATTENDEZ-MOI !

S’ensuivit alors une course-poursuite à travers la moitié de la surface du monde qui n’avait rien à envier en termes d’effroi à des séquences d’angoisse anthologiques telles que la poursuite par le Némésis dans Resident Evil III, ou celle de ce monstre-ciseau ignoble qui a traumatisé l’enfance vidéoludique de l’auteur de ces lignes. Brr…


Dingo : Aah… aah… pff… fffuu… Vous pensez qu’on l’a semé ?
Sora : L’important, c’est que mes dents aient repoussé. Le sort de soin, c’est cool.
Donald : Je sais pas ce qu’il est devenu, j’ai couru pendant quinze minutes sans regarder derrière moi.
Sora : Je pense qu’on a réussi à…
Scar : HERE’S… JOHNNY… !
Sora : AAAAAAAAH !
Dingo : NOOOOON !
Donald : CETTE RÉFÉRENCE EST PLACÉE DE FAÇON COMPLÉTEMENT INCOHÉREEEEEENTE !
Sora : Plus vite ! Plus vite !
Dingo : On arrive à l’endroit où on a rencontré Simba la dernière fois !
Donald : Plus tard, la nostalgie !
Dingo : Non, je veux dire… Vous pensez qu’il pourrait être ici ?
Simba : Pourquoi vous courez comme ça ?
Donald : Qu’est-ce que tu crois ?! On est poursuivis par le fantôme !
Simba : Mais c’est qu’un fantôme. Il est immatériel, il peut rien vous faire, à part vous saouler en essayant de vous hanter.
Donald : Ah oui, tiens, c’est vrai. Je sais pas ce qui m’a pris…
Sora : C’est vrai, ça, comme toute à l’heure, il se dilate quand j’y mets mon doigt !
Dingo : …
Donald : …
Simba : …
Sora : Non mais ça sonnait mieux, dans ma tête. Plus ou moins.

Mais alors qu’une certaine forme de tranquillité semblait s’être imposée avec la disparition du fantôme, une nouvelle surprise vint faire sursauter nos héros, une surprise surgissant des buissons, paniquée.

Timon : Simba ! Simba !
Simba : Qu’est-ce que je t’ai dit sur la manière de m’appeler ?
Timon : Euh… Roi Simba !
Simba : Non, je veux entendre mon titre en entier.
Timon : Ô Roi Simba, Sa Magnificence Toute-Puissante, Que Nous Vénérons Et Pour Qui Nous Donnerions Notre Vie, Nos Biens, Notre Honneur et Tout Ce Que Nous Oublions De Dire Là Maintenant Tout De Suite Mais Qui Est Inclus Dans Ce Subtil « Etc. »
Simba : Oui ?
Timon : Les fantômes de Scar ont envahi le domaine royal !
Simba : Je ne le tolèrerai pas !
Donald : Plusieurs fantômes en même temps ? Je… je… raah ! Il doit bien y avoir un moyen de l’expliquer !
Sora : T’auras qu’à chercher ça pendant que nous, on luttera contre eux pour de vrai.
Donald : Et tu vas te battre comment contre eux ? En brandissant ton index pour les faire se dissiper ?
Sora : Hé ! J’ai trouvé une arme plus puissante que la Keyblade, alors ne me retire pas le privilège d’en abuser !

Et en effet, presque conformément aux dires du suricate soumis, le territoire royal honteusement délaissé par Simba était infesté par… un spectre de Scar.

Sora : C’est quoi, cette arnaque ?!
Timon : Oui, bon, sous le coup de la panique, j’ai peut-être halluciné un petit peu… et exagéré… et surjoué mon angoisse…
Simba : Si tu savais ce que je prépare pour te punir de ton mensonge, je peux t’assurer que t’aurais la berlue.
Timon : Argh !
Scar : Simbaaaa…
Donald : Cela dit, il y a quand même au moins un fantôme.
Dingo : Oui, il faut qu’on trouve une solution !
Donald : Allez, casse-toi ! Rentre chez toi ! Tu veux pas reposer en paix, à la fin ?
Sora : Fais gaffe ! J’ai un doigt, et j’hésiterai pas à m’en servir !
Dingo : …
Donald : …
Simba : …
Sora : Ouais, ouais, sonnait mieux dans ma tête, bla bla, on peut le poutrer, maintenant, s’il vous plaît ? J’ai l’air con à pointer mon index en l’air comme ça.
Donald : Hé, ho, t’as voulu faire le mariolle, t’assumes.
Dingo : Mais qu’est-ce que… J’entends un bruit ! Une sorte de moteur, on dirait !
Donald : Un moteur ? T’as dû rêv…

Mais sa phrase n’était même pas terminée qu’elle s’avérait déjà fausse, car un van au style décoratif tout droit sorti des années 70 s’arrêta juste devant eux.

Sora : Bon, c’est quoi le problème, cette fois ?
Donald : Non mais là, ça devient n’importe quoi.
Blond : Et voilà, on est arrivés !
Binoclarde : Est-ce que vous sentez cet air de mystère qui flotte dans l’air ?
Rousse : On le sent, et on le voit ! Regardez ce fantôme !
Hippie : Un… un… un fantôme ?!
Scar : Simbaaaaaaa…. Simbaaa…
Chien : J’AI PEUR !
Hippie : Reste près de moi, Scooby-Doo.
Donald : Non mais ça suffit, cassez-vous, laissez-nous gérer ça nous-mêmes !
Simba : Exact ! Allez, ouste ! Du vent ! Dehors, les étrangers ! J’ai une politique d’immigration très ferme, moi !
Binoclarde : Vous êtes bien sûrs que vous n’avez pas besoin d’un coup de main pour résoudre ce mystère de fantômes ?
Donald : Non. Dégagez. Y en a marre de tous ces clampins sortis de nulle part, ça commence à faire beaucoup, ces derniers temps.
Dingo : J’aurais tendance à penser que c’est lié au chaos que provoque l’Organisation XIII dans la galaxie. Des brèches sont en train de se former et laissent filtrer des visiteurs venus d’autres mondes et univers parallèles.
Donald : Au risque de faire hurler le moi ultra-cartésien que j’étais il y a encore plusieurs semaines, ça me paraît relativement vraisemblable. En même temps, faute de grives, on mange des merles.
Sora : Cannibale !
Donald : Non mais c’est que t’y tiens vraiment pas des masses, à tes dents, hein ?
Dingo : En attendant, on a toujours ces visiteurs encombrants…
Sora : Oh, la fille à lunettes vient vers nous…
Binoclarde : J’ai trouvé la solution du mystère !
Donald : C’est super pour vous.
Sora : Hé ! On veut pas se faire spoiler, nous !
Simba : Moi oui, il en va de la sécurité de mon royaume, et sans vouloir vous vexer, les gars, vous êtes de vraies brêles en matière de résolution de mystères.
Donald : C’est Sora qui me déconcentre !
Binoclarde : Alors voilà, en fait, ces « fantômes » sont en fait des ombres chinoises que l’on peut créer en se plaçant face à une source de lumière, comme le Soleil, puis en positionnant ses doigts comme ça. Voilà.
Sora : Oh ! Elle a crée un Scar au sol !
Binoclarde : En lançant un petit peu de poudre – ou de terre – on peut rendre l’illusion un peu plus consistante, et en décroisant très vite les doigts, le tout disparaît. Ensuite, pour le faire parler, il suffirait de se placer pas loin, par exemple derrière ce rocher, et gronder d’une voix rauque.
Dingo : Mais c’est bidon, en fait !
Donald : Par « bidon », tu veux sûrement dire « tiré par les cheveux ».
Binoclarde : Oui, c’est un petit peu facile, c’est pour ça qu’on… que je l’ai résolu en trente secondes chrono.
Simba : En bref ça signifie qu’il y a un responsable derrière tout ça.
Scar : Simbaa… Simbaaaaa… Asiliii… vaincraaa…
Dingo : Asili, hein ?
Sora : Va pas nous faire une rechute, Donald !
Donald : Très drôle. Regardez, il y a un bout de canne qui dépasse de ce rocher.
Simba : RAFIKI !
Rafiki : Ainsi donc, vous avez découv…
Simba : JE VAIS TE BROYER LES OS !
Rafiki : Ha ! Mais j’ai encore plus d’un tour dans mon sac ! Á MOI, CHAMPION D’ASILI ! COMBATS AVEC MOI POUR RESTAURER SA SUPRÊME GLOIRE !
Dingo : Je le sens mal…
Rafiki : Florizarre, go !

De nulle part apparut alors un gigantesque animal, couvert de verdure et sur lequel le prophète simiesque s’empressa de monter. Ainsi perché, il éclata d’un rire démoniaque avant d’ordonner à sa créature de réduire ses adversaires à l’état de pulpes sanguinolents. Ah oui, petit détail : la caravane est en miette, et la quasi-totalité du groupe d’étrangers est aplatie. Bref, revenons à notre combat à venir.

Dingo : Mazette.
Donald : C’est du lourd.
Simba : Vous vous dégonflez ?
Sora : Mon petit doigt me dit qu’il va pas suffire à combattre ce bestiau. Je vais avoir besoin de ma super arme secondaire : la Keyblade !
Dingo : Il faut qu’on élabore une stratégie.
Donald : Je suis ouvert à toutes les propositions – exceptées celles venant de Sora.
Sora : Pourtant, on pourrait…
Donald : Chut.
Sora : Mais…
Donald : J’ai dit non.
Sora : M’enfin…
Donald : T’es sourd ?
Dingo : Laisse-le d’abord parler.
Donald : Soit, mais hors de question que je lui obéisse.
Sora : Merci bien, mon bon Dingo. Bref, je disais : on pourrait le neutraliser si on claquait quelques coups dans la face de babouin du… ‘fin du babouin, quoi. Pour ça, il faudrait qu’on arrive à monter sur le dos de ce… mastodonte… c’est bien comme ça qu’on appelle ça ? Cool. Bref, et pour ce faire, on envoie Simba, qui court super vite, attirer son attention ailleurs.
Simba : Un peu dégradant, pour quelqu’un de ma stature, mais bon…
Sora : Pendant ce temps-là, Dingo et moi on s’acharne chacun sur ses deux pattes arrière. Comme ça, il sera bien obligé de les replier, et c’est à ce moment-là qu’on montera à trois pour casser du singe mystique !
Dingo : Et Donald, dans tout ça ?
Sora : Donald, il restera là à se toucher en râlant comme quoi mon plan marchera jamais. En vrai, c’est surtout qu’il aura honte d’admettre que c’est une idée géniale – raison pour laquelle il reviendra pas sur sa décision de pas le suivre.
Donald : Mais j’y peux rien s’il est nul. Allez-y, faites-vous tuer, c’est pas mon problème, j’aurais plus de place pour moi dans le Gummi.
Sora : Sur ce, messieurs, allons-y, on a un cul tout rose et imberbe à botter !
Dingo : Je te suis !
Simba : Tenez-vous prêts, je vais le pousser à se tourner de ce côté !

Donald resta donc sur le carreau pendant que ses trois amis exécutaient la stratégie du maître de la Keyblade. Détournant un moment les yeux du spectacle désastreux de leur échec à venir, son regard rencontra alors celui du chien qu’il avait aperçu tantôt aux côtés du groupe de chasseurs de mystères, quelque peu anéanti.

Scooby-doo : Dis, dis, dis, le coin-coin, t’as pas vu le reste de mon groupe ?
Donald : Euh… je… crois qu’ils sont partis sans toi vers l’autre monde. Enfin… vers un monde meilleur, quoi.
Scooby-doo : Ils sont partis au Parc Astérix ?!
Donald : Non, je… Oh bordel, ces conneries ont de moins en moins de sens…
Scooby-doo : Hein ? Quelles conneries ?
Donald : Mais tout ça ! C’est n’importe quoi ! Je vais finir par devenir aussi débile que tous les autres clowns peuplant cet univers !
Scooby-doo : Ah ben le truc, c’est qu…
Donald : Bon, je suis le premier à reconnaître que l’année dernière encore, j’étais pas forcément trèèès mâture, et j’étais même le premier à sortir les vannes sexuelles de bas-niveau. J’ai honte… Oh, comme j’ai honte…
Scooby-doo : Ouais, mais…
Donald : Mais j’ai changé, tu vois ! MOI, j’ai changé ! On peut pas en dire autant de Sora !
Scooby-doo : Est-ce que t’as remarqué qu…
Donald : Qu’est-ce qu’il m’éneeeerve ! Il me rappelle mon cousin Gontran, quand j’étais gosse. Toujours à sourire, se moquer de tout. Ah ça, pour sûr ! La vie lui a souri ! Jamais vu une telle veine ! Le loto, les amours… tout lui réussissait ! Même la fois où j’ai voulu lui éclater sa sale petite gueule contre le mur, il s’est avéré que cette partie du mur était en fait un simple pan de carton recouvert de peinture !
Sora : Tu te fais une p’tite séance de psychanalyse vite fait, Donald ?
Donald : Pourquoi est-ce que tu retournes pas défoncer ton monstre avec ton plan débile, toi ?
Sora : C’est fait.
Dingo : Et voilà ! Il est ligot… Hé ! Doucement !
Simba : JE VAIS T’OUVRIR LES INTESTINS !
Rafiki : Aaaah ! Nooon ! Asili te… Aaaaaah !
Donald : Bravo, tu veux un cookie ?
Sora : Si t’en as un, ce serait pas de refus. Oh là là ! C’est fou ce que ce travail de sauvetage de monde malgré la mauvaise foi d’un canard bon à rien m’a ouvert l’appétit !
Scooby-Doo : Oh ! C’est pas gentil !
Sora : Hein ? Qu’est-ce qu’il fout là, ce clebs ? Il est pas transformé en crêpe, comme ses potes ?
Scooby-Doo : Quoi ? Nooon !
Donald : Hé, reviens ! … Oh et puis qu’est-ce que j’en ai à faire, au fond ?
Dingo : Je… je crois que je vais vomir…
Simba : Et voilà ! Le traître est châtié !
Sora : Ben il est passé où ?
Simba : Là. Et là. Et puis ici. Oh, et je crois qu’il y en a un morceau dans ce coin.
Donald : Charmant.
Dingo : Mais au fait, je viens tout juste d’y penser. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu Timon !
Sora : Ah oui, je l’ai vu se tirer avec Pumba, toute à l’heure.
Simba : Quoi ?! Après tout ce que j’ai fait pour eux ?!
Dingo : Tu pourras les rattraper plus tard. Nous, maintenant qu’on en a fini avec ce monde, on peut repartir !
Simba : Est-ce que vous comptez revenir ?
Sora : Ben ça dépend. Est-ce que Rhumstein a prévu de faire un concert ici prochainement ?
Simba : Non, ils en ont fait un il y a trois ans qui a mal tourné. Leurs effets pyrotechniques ont mis le feu à la moitié de la savane.
Donald : Oui, c’est depuis cet incident que l’Eco-Fédération a interdit aux humains de venir sur ce monde.
Simba : J’ai cru comprendre que c’était aussi l’époque à laquelle l’autre traître s’est improvisé prophète. Enfin, c’est Nala qui me l’a dit.
Nala : Simba !
Simba : Ah, quand on parle de la lionne ! Tu seras sûrement contente de savoir que j’ai définitivement débarrassé le royaume de Rafiki !
Nala : Oui, oui, c’est très bien, mais en attendant, tu as abandonné le royaume. Tu l’as livré à son sort !
Simba : Peut-être, mais…
Nala : C’est un crime de haute-trahison !
Simba : Tu vas tout de suite changer de ton, ou bien je…
Nala : En ton absence, je suis la régente. En tant que tel, j’ai parfaitement le droit de modifier la Constitution de la Terre des Lions pour y intégrer de nouveaux éléments tels que des élections par suffrage universel.
Simba : TU ES FOLLE ?! Les faire voter ?! Comment peut-on faire confiance au peuple que l’on gouverne ?!
Donald : J’en connais un qui serait très ami avec un certain roi Mickey.
Nala : Aucune idée, mais eux ne te font pas confiance. J’ai donc été élue « Impératrice à vie ». Ma deuxième décision – la première ayant été de supprimer le système d’élection – est de te condamner à l’exil.
Simba : Tu ne peux pas ! Vous n’avez aucun mâle pour perpétuer notre espèce !
Sora : Par contre, elle a aucun mal à se débarrasser de toi.
Simba : S… Sora…
Sora : O.K, je me tais.
Nala : Je suis enceinte.
Simba : Oh.
Nala : Il s’appellera Kopa.
Sora : Je suppose que c’est pas le bon moment pour un jeu de mot ?
Donald : Non, définitivement non.
Simba : En admettant que ce soit un garçon !
Nala : Rafiki me l’a assuré, juste avant que je lui demande de te hanter.
Simba : Quoi ?!
Nala : Sur ce, tu es banni. Au revoir. J’ai un repas à finir. Ce chien sur lequel on vient de mettre la patte est délicieux !
Sora : Bon… Et moi qui me demandais justement comment on allait faire pour te demander de partir avec nous comme tous les autres…
Simba : Je suppose que je n’ai pas vraiment le choix.
Donald : Après tout, si j’ai bien compris, c’est la deuxième fois que tu vas voyager avec nous.
Simba : Oui, et cette fois, au moins, je serai moins à l’étroit que dans un orbe d’invocation…
Sora : Ouais ! J’ai hâte de te présenter aux autres et de voir la tête qu’ils feront en te voyant !
Donald : On est bientôt arrivés au bout de nos peines…
Dingo : Oui, on a quasiment fait le tour de tous les mondes.
Donald : Si on suit la même logique que pour notre précédent passage sur tous ces mondes, il faudrait qu’on aille à la Ville du Crépuscule ou à la Forteresse Oubliée.
Dingo : Dans ce cas, j’imagine qu’on va devoir jouer ça à pile ou face.

Fin du chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 6 Oct - 15:36

Chapitre 39 : L’Internet Pas Net.

Mesdames, mesdemoiselles (et messieurs, accessoirement, mais votre plaisir m’importe un petit peu moins que la gent suscitée), je suis au regret de vous informer que ce chapitre ne sera pas comme les autres chapitres. Ayant reçu mardi dernier une convocation au tribunal pour, je cite, « État d’ébriété sur la voie publique », « Outrage au bon goût en entonnant La Bite à Dudule devant un autobus de bonnes sœurs » et « Téléchargement illégal du film Les Choristes », je me vois dans l’obligation de laisser pour quelques temps le soin de la narration à mon stagiaire, Kévin. Vas-y, Kévin, tout le monde t’attend. Moi j’y vais, gros kiss, à toute à l’heure.

Alors en fait, là, Sora, Donald et Dingo y étaient dans l’espace, dans leur vaisseau, là, le Gummo. Et pis ils parlent, ils parlent, et pis y décident de descendre sur la Forteresse Oubliée, parce que Dingo a jeté une pièce et que c’était Face, tu vois. Ben ils ont bien fait, parce que dès qu’ils ont posé, genre, un pied au sol, ils ont vu que c’était trop le dawa dans le coin.

Sora : ENCORE des Sans-cœurs ? On est déjà venus deux fois sur ce monde et c’est toujours pas réglé ?!
Donald : Il suffit pas de se poser plusieurs fois sur un monde pour que tous les problèmes s’envolent. Pour rappel, la dernière fois qu’on est partis, le concert avait laissé place à une bataille rangée entre Sans-cœurs et Similis. On devrait s’estimer heureux de pas tomber sur un monde en ruines.
Dingo : Oui, mais si on peut arranger les choses, autant essayer. Allons voir Youffie et les autres, ils nous diront quoi faire pour les aider.
Sora : D’accord, moi ça m… OUAH !
Donald : Quoi ?
Sora : Le dispositif de sécurité, là, qui frappait aléatoirement les Sans-cœurs, y se retourne contre moi !
Dingo : Quelque chose ne tourne vraiment pas rond…
Donald : Je vois vraiment pas pourquoi. Moi aussi, j’ai souvent envie de le taper.
Dingo : Oui, mais… Oh ! Il m’a heurté aussi ! Bon, ça ne fait pas très mal, mais quand même…
Donald : Bon, c’est peut-être anormal, alors… Allons voir les autres.

Et donc, ben ils allèrent au QG du Comité de Restauration Truc, où y avait déjà Cid, Merlin et Youffie.

Youffie : Ah, vous voilà ! Vous l’avez sûrement remarqué, mais on a un léger problème, ici ! Apparemment, le MCP fait des siennes !
Merlin : Dites donc, vous pourriez vous présenter, jeunes inconnus !
Cid : Fais un effort, papy ! C’est Sora, Donald et Dingo !
Merlin : Oui, oui, en effet…
Sora : Le MCP ? Mmh, ça me dit quelque chose…
Dingo : C’est Zordon, qui dirige l’ordinateur d’Ansem.
Donald : Pourtant, on lui avait filé un coup de main contre l’autre terroriste, là, qu’est-ce qui peut le pousser à se rebeller ?
Merlin : Youffie, tu serais bien gentille de reconduire ces gens à la porte, nous n’achetons pas de calendriers des facteurs.
Youffie : Cid est en train de créer un virus pour infecter l’ordinateur et détruire le MCP.
Sora : Ouah ! Il doit être balèze en informatique !
Cid : Je veux, mon n’veu !
Dingo : Tiens, ça tombe bien, j’ai un problème avec le mien. Quand je fais tourner plus de quinze programmes en même temps, il ralentit énormément. Tu pourrais venir me le réparer ?
Cid : Euh…
Youffie : Non mais en fait, Cid se foule pas, hein. Regardez, c’est Virus Maker, un logiciel qui aide pas à pas à créer son propre petit virus personnalisé. Moi, j’adooore !
Sora : Ah, t’en as fait un aussi ?
Cid : Ouais, et pas un virus de pédé, le sien ! Il se transmet par des « j’aime » sur Facebook, et il met tout en rose en faisant pleuvoir des Hello Kitty sur l’écran. Elle l’a appelé VDD, alias « VirusValerieDamidot » Bon, dans un sens, c’est quand même un peu un virus de pédé.
Dingo : Hé ! Un peu de respect !
Cid : En tout cas, j’ai fini ! Tiens, le v’là, gamin, file cette USB au type avec un nom tout pourri qui vous attend !
Donald : Euh… Tron ? Ouais… bon… j’suis pas sûr qu’il coopère comme on le veut… Mais on trouvera bien un moyen, j’imagine.
Dingo : Dépêchons-nous d’aller à l’ordinateur d’Ansem, al…

Et comme ‘faut que j’me grouille parce qu’on est à la fin de la page 2, qu’y s’est rien passé, et que l’autre, là, m’a dit que si j’avais pas fini à son retour, j’retournerais dans la cave, ben… euh… voilà, ils arrivèrent fissa dans l’ordinateur en tapant un peu partout comme des gros bourrins.

Sora : Tiens, j’reconnais cet endroit. C’est la cellule où on s’est fait enfermer avec Tron la dernière fois.
Donald : Ouais, mais il est pas là. Pourtant, il m’avait semblé comprendre qu’il serait mis à l’ombre.
Dingo : Il s’est peut-être évadé…
Donald : Avec un peu de chance, on pourra se débarrasser du MCP sans avoir à le rev…
Sora : Tiens, bah il est sur le pas de la porte.
Donald : Triple fuck.
Dingo : Oh, bonjour, Tron !
Tron : Mmh…
Donald : On est vraiment… euh… super contents de te revoir !
Tron : Mmmmmh….
Sora : Ha ha… alors ? Euh… ça va ? La famille, les amis, la pelouse ?
Tron : J’essaie de me souvenir, mais… qui êtes vous ?
Donald : PERSONNE EN PARTICULIER.
Dingo : Tiens, il nous fait le même coup que Jasmine. Il refoule, lui aussi, vous croyez ?
Donald : Zordon a plutôt dû le formater. Un brave type, ce Zordon. Un type virtuel qu’on va démonter pièce par pièce, mais un brave type tout de même.
Tron : Á qui ai-je l’honneur ?
Sora : Sora, Dingo et Donald, mais tu peux nous appeler respectivement Seigneur-et-Maître, Monsieur Dingo et Sergent Coin-Coin.
Tron : Entendu, Seigneur-et-Maître
Donald : Ne t’avise jamais de m’appeler comme il le dit, ou ça va mal se passer pour toi.
Tron : Fort bien, Lieutenant Coin-Coin.
Dingo : Même soumis, on dirait qu’il a gardé une certaine forme de rébellion.
Sora : En parlant de rébellion, il serait temps de lui demander s’il veut défoncer le MCP avec nous !
Donald : Vous pouvez être sûrs que Zordon, après le reformatage, a essayé de le rallier à sa cause en en faisant son esclave. Il va falloir ruser.
Sora : Hé, Tron ! Tu veux bien vous aider à renverser le pouvoir et l’autorité ?
Tron : Pourquoi pas.
Donald : Je… je… comment ça, « Pourquoi pas » ?! T’y réfléchis pas deux secondes ? T’y es pas opposé ? T’es pas sceptique ?!
Tron : Ben non, ça m’a l’air rigolo.
Donald : Rigolo ?! RIGOLO ?! Mec, on parle d’une rébellion ! D’une révolution ! D’une lutte sans merci pour rétablir la liberté, l’égalité, et l’anéantissement total, morceau après morceau, de tout ce qui peut représenter une menace pour les utilisateurs tout-puissants que nous sommes ! Réfléchis un peu avant de t’engager !
Sora : Tiens, c’est marrant, je pensais pas que pour toi, « ruser », ça voulait dire « tout faire pour que notre interlocuteur se détourne de notre but et saper joyeusement l’objectif qu’on s’est donnés ». Ça doit être une question de point de vue, j’imagine.
Donald : Oui, bon, bref, je suis juste un peu surpris qu’il soit si peu farouche à l’idée de se révolter à nouveau.
Dingo : Il faut croire qu’il n’a pas ce genre d’aspirations par hasard, ça doit lui être dicté par son Moi profond. Chassez le naturel, il revient au galop.
Avast : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE Á JOUR.
Sora : Aaah ! Saloperie ! Je l’avais presque oubliée, elle !
Tron : Mais au fait, comment est-ce qu’on va faire pour se débarrasser de cet horrible Zordon ?
Dingo : L’un de nos amis a développé un virus qui pourrait nous en débarrasser. Il est sur une clé USB, on l’a confié à deux personnes avant de venir ici, vu qu’on ne pouvait pas l’emporter.

Ah ouais, en fait, tiens, j’avais carrément zappé. Avant d’entrer dans le PC d’ordinateur, ils ont vu Polichinelle (c’est Tifa qui a appelé Léon comme ça depuis la dernière fois, lol) pis Aerith, et ils leur ont donné le virus. Voilà. Désolé de l’oubli, MDR. Bon, je re, j’crois que j’ai trouvé la réserve de Cuvée des Trolls de l’autre, là.

Tron : Mmh… est-ce qu’l s’agirait d’une amélioration pour mon arme… ?
Sora : T’as une arme, toi ?
Tron : Oui, mon frisbee meurtrier.
Donald : Ça me donnerait presque envie de ne plus me moquer de la clé géante de Sora… Quoique non, en fait, ‘faut pas déconner, non plus.
Sora : Elle est très bien, ma clé. Je parie que son CD de la mort, il peut même pas le changer pour qu’il ressemble à une canne à sucre !
Donald : Je crois que tu comprends mal le fonctionnement d’un conflit verbal, Sora. On est censés donner l’un et l’autre des arguments en faveur de nos points de vue divergents, les miens étant naturellement supérieurs aux tiens. Si tu commences à aller dans mon sens, même si ça ne fait pas une grande différence sur l’issue du débat, ça va pas aller.
Tron : Et si nous y allions ? Je sais où on pourrait faire le transfert avec ces contacts de l’extérieur.
Donald : Laisse-moi deviner… Ca se fait quelque part autour du noyau d’énergie, comme 95% des activités à faire ici ?
Dingo : Contentons-nous de le suivre.

Et… euh… bah… Ils le suivèrent, quoi. Glou glou glou. Aaah… Burps ! Mmh… Bref, là ils étaient dans une genre de grande pièce avec une lumière au milieu, tout ça, quoi.

Tron : Voici la salle de transfert. C’est ici qu’arrivent les informations transmises par les ports USB.
Donald : Qu’est-ce qu’il faut faire, maintenant ?
Tron : Je n’ai qu’à me mettre au centre, comme ça, et… j’attends. J’attends qu’ils mettent la clé.

Glou… glou… glou… Hein ? Ah, ouais, la paro. Euh… je… d’où qu’elles sont mes notes ? Je… euh… « Merci d’avoir fait l’acquisition de cet aspira… » Oh mais c’est trop le bordel, quoi, ici ! Ah, quand même ! Bon. Euh… Pendant ce temps là, à l’extérieur de l’ordinateur. Voilà.

Polichinelle : T’y arrives ?
Aerith : Impossible ! C’est… c’est trop dur !
Polichinelle : On arrivera jamais à les retenir, si ça continue…
Aerith : Non ! Non ! NOOON ! RECULEZ ! Je… je… snif… snif… Nous sommes… finis…
Polichinelle : BORDEL ! Salopards ! Je jouerai plus jamais contre des Coréens ! Regarde ça ! Regarde la vitesse à laquelle nos bases se font défoncer ! C’était bien la peine de se faire une armée de zélotes, de traqueurs et de templiers noirs, tiens…
Aerith : Il me semble qu’on était venus pour une autre raison, à l’origine, non ?
Polichinelle : Euh… Ah, ouais, cette histoire de clé USB. Tiens, la-voilà.
Aerith : Et hop ! Tiens ? Le lecteur CD ne veut plus se fermer, du coup…
Polichinelle : Euh… c’est parce qu’il faut la mettre là, dans ce trou.
Aerith : Moi et l’informatique…

Glou… glou… glou… Hips ! Glou…

Sora : Tiens ? Y a quelque chose qui arrive !
Tron : Je le sens… oui… le pouvoir… le… le… attendez… je… je sens quelque chose d’étrange… Aah…. AAaaaargh ! Je… NON ! NON ! NOOON ! NOOON ! NON NON NON !
Donald : Qu’est-ce qu’il lui arrive ?!
Dingo : J’en sais rien ! Il faut le calmer !
Sora : Euh… ça va ?!
Tron : NOON ! NON !
Sora : Bon, visiblement ça va pas fort.

Glou… glou… Huh… c’est… vide…

Polichinelle : J’suis pris d’un doute, Aerith. La clé qu’on a mis dans le PC, elle était bleue ou verte ?
Aerith : Bleue.
Polichinelle : Merde.
Aerith : Qu’est-ce qu’il y avait, dessus ?
Polichinelle : L’intégrale de Patrick Sébastien.
Aerith : Mais c’est horrible !
Polichinelle : Malheureusement, on ne peut plus rien faire…
Aerith : Oui, c’est vraiment triste, mais on est vraiment bien partis, là.
Polichinelle : Essaie de consolider nos défenses dès que possible, je fais m’arranger pour leur envoyer un raid de Banshees, à ce stade-là de la partie, ils devraient pas encore avoir de défenses anti-aériennes.
Aerith : Bien compris ! Ceux-là, on va les avoir !

Huuuh…. Huooooh… Gnnn… Beuaaargh…


Sora : Au risque de me répéter… ça va ?
Tron : Aah… aah… Je… oui, ça va un peu mieux, maintenant que ça s’est arrêté. Par contre, j’ai tout assimilé en moi, et je… Brrr… rien que d’y penser, j’en frissonne…
Donald : Qu’est-ce qu’on doit faire, alors, maintenant ? Le MCP doit pas être bien loin, si ?
Tron : Malheureusement, si. Il… va falloir qu’on aille… qu’on aille au bateau virtuel.
Dingo : Le bateau virtuel ?
Sora : Je préférais la moto de la dernière fois, moi…
Tron : Vous pouvez me croire quand je vous dis que ce ne sera pas sans dangers. Allez, suivez-moi, et sans râler, Lieutenant.
Donald : Je suis pas sûr de beaucoup apprécier ce « nouveau » Tron. L’autre, au moins, se foutait ouvertement de moi, pas sournoisement.

Oùùùù j’en étais… moi ? Gnooh… Ah ouais ! Làà, ils vont… AU PORT ! AU PORT ! AU POOOOOOORT DE SPACE PARANOIDS ! Port. Rrrrhhh… Mmh… Dodo…


Tron : Et voilà avec quoi nous allons faire notre traversée !
Donald : Et on peut savoir grâce à quoi ça avance, en l’absence de vent ?
Tron : Grâce à un moteur qui se nourrit du malheur des hommes.
Sora : Sérieux ?!
Tron : Non, il est simplement sur piles.
Sora : Oh, c’est moins classe, là, tout d’un coup…
Dingo : Allez, en route ! Levez l’ancre ! Hissez les v… enfin la voi… euh… ben rien du tout… vu qu’y a pas de voile… Bon, démarrez le machin, quoi !
Sora : T’avais parlé de dangers, toute à l’heure, Tron. Y a quoi à craindre, au juste, dans le coin ?
Tron : Ce que nous allons traverser n’est pas une simple étendue d’eau. Nous allons naviguer… dans la Mer d’Internet.
Donald : La Mer… d’Internet ?
Dingo : Oh oui, je distingue quelque chose, en bas. Des hommes et des femmes en toge débattant calmement sur le fronton d’une académie qui a l’air d’enseigner une forme de savoir universel.
Sora : Ben ça a pas l’air si mal.
Tron : Nous n’en sommes qu’au début de la traversée, et vous pouvez déjà constater, un peu plus loin, que les choses dégénèrent.
Donald : Exact, les gens se sautent dessus, et s’entredéchirent leurs toges respectives.
Dingo : Certains d’entre eux ont l’air de les pousser les uns contre les autres.
Tron : Oui, ce sont les trolls. Nous n’allons pas tarder à traverser leur champ d’action. Mettez du coton dans vos oreilles ou attachez-vous au mât du bateau ; si jamais nous entendons ce qu’ils disent, nous aurons la subite envie de sauter pour leur dire notre façon de penser. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans ce piège mortel.
Dingo : Je les entends un peu, on se rapproche !
Tron : Vite ! Vite, avant de discerner ce qu’ils disent !
Sora : Ouf ! J’ai un reste de mouchoir dans mes poches ! Hop ! Beuaah ! Y a un truc qui coule, j’me suis mouché dedans toute à l’heure… Brr…
Donald : Ouais, j’espère vraiment que c’est de ça dont il s’agit…
Sora : QUOI ?
Dingo : Vite, Donald, mets tes mains contre tes oreilles !
Donald : Hors de question, ce ne sont pas des petits provocateurs qui vont me…
Trolls : Houuuu ! Houuu ! Segaaa, ça puuue !
Donald : Mouais, ils sont pas bien menaçants.
Sora : QUOI ?
Trolls : L’art moderne ça ressemble à rien !
Donald : Ho, hé, ‘faut pas charrier ! Si on cherche un peu, on peut trouver des…
Trolls : La littérature et la philo non plus ça sert à rien ! C’est bon pour bosser chez McDonalds !
Donald : D’abord, moi c’est « Donald » tout court, et puis… Rah… Pourquoi est-ce que je m’énerve ? Calme… Caaaalme…
Trolls : Les Beatles avaient une coupe de cheveux de gros débiles ! Vivent les Rolling Stones !
Donald : J’en connais qui vont se prendre un sous-marin jaune là où je pense, s’ils continuent.
Trolls : Samsung c’est que de la merde asiatique joliment empaquetée ! Apple, c’est le progrès !
Donald : Gnnn… Ne pas… ne pas… céder… à…
Trolls : Linux c’est trop pourri c’est compliqué !
Donald : JE VOUS PERMETS PAS, BANDE DE P’TITS CONS !
Trolls : Regardez ! Il s’énerve ! Il renie la liberté d’expression ! C’est Hitler ! Il veut nous génocider !
Donald : NRRRRAAAAAAAH !
Dingo : Du calme, Donald ! DU CALME !
Tron : Je vous l’avais dit…
Donald : LAISSEZ-MOI LES ÉTRIPEEEEEER !
Dingo : Non, c’est hors de question !
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS DITES ?
Dingo : Retire tes morceaux de mouchoirs, Sora.
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS DITES ?
Dingo : Oh et puis tant pis.
Donald : Pffuu… pfffuu… Oh, les enfoirés, ils m’ont mis hors de moi…
Tron : C’était pas faute d’avoir prévenu. Moi, je suis immunisé, mais pas vous.
Dingo : C’est parce que tu es un programme informatique ?
Tron : Non, c’est parce que je m’en malaxe le câble Ethernet, de l’opinion des autres.
Donald : Bon, ça va un peu mieux.
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS D…AAAaaaieuh ! Pourquoi tu me fr... Oh, tiens, mes morceaux de mouchoir sont tombés.
Donald : De rien.
Dingo : En tout cas, je suis pas fâché qu’on en ait fini !
Tron : Fini ? Ça commence à peine ! Nous sommes déjà dans une nouvelle zone.
Sora : Ah ouais, maintenant que j’entends, j’remarque un bruit… familier…
Donald : Familier ? Tiens, ça, ça m’étonne de toi.
Dingo : OH MAIS C’EST IGNOBLE ! VITE ! Comment faire pour que le bateau aille plus vite ?!
Sora : Rooh, tout doux ! On n’est pas pressés, hu hu…
Tron : Bienvenue dans l’océan pornographique, qui constitue la majeure partie de l’Internet.
Donald : Ouais, c’est sûr, elles sont joliment faites, mais ça reste contre l’éthique, et tout ça, et… contre l’éthique… et… et…
Sora : Tiens, la nana, là-bas, je la connais ! Ohééé ! Coucou, Angelica ! Je suis ton plus grand fan ! Bon, elle m’entend pas.
Dingo : Dire qu’à une époque, Donald, t’aurais été le premier à te jeter de ce bateau pour les rejoindre.
Donald : C’est pas l’envie qui me manque, mais t’as pas idée de la force de ma raison, qui arrive encore à me retenir de plonger tête la première dans cet enchevêtrement de corps, cet amas de chair, ce… cette orgie charnelle…
Dingo : On dirait que cette fois, ce sont les yeux qu’il faudrait cacher.
Tron : Plus pour longtemps.
Sora : AAAAAaaaaah !
Donald : Mmh ? Qu’est-ce qu’il… OH MON DIEU !
Dingo : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Sora : Beurk. La transition est brutale, j’suis choqué.
Dingo : Oooh, mais c’est excitant, tout ça !
Tron : Il faut bien veiller à satisfaire tout le monde, n’est-ce-pas ?
Dingo : Ho ho ho ! Du cuir, de la sueur et de la testostérone !
Sora : C’est pas juste, quand est-ce qu’on va de nouveau pouvoir se rincer l’œil, nous ?
Tron : Jamais. Même Dingo ne va pas tarder à déchanter, vous allez voir.
Dingo : Tiens ? Il y a de plus en plus de cuir… et… de fouets… et de… Mais qu’est-ce qu’ils font, là-bas ?!
Tron : Je vous conseille de vous tenir éloignés de la rambarde pendant les prochaines minutes. Nous entrons dans la partie un peu… extrême.
Dingo : Pas besoin de me le dire deux fois ! Beurk…
Sora : J’entends des bruits pas nets.
Donald : C’est vraiment immonde…
Sora : Euh… c’est pas un éléphant qu’on vient d’entendre ?
Dingo : J’ai l’impression que c’est encore pire de simplement entendre, parce qu’on imagine tout…4
Donald : Libre à toi d’y joindre la vision, dans ce cas, mais très peu pour moi…
Sora : J’commence à comprendre pourquoi Zordon s’est installé de l’autre côté de cet océan…
Donald : Ouais, on dirait que tout ici cherche à entraîner notre perte… Je me demande bien ce que ce sera ensuite, tiens.
Tron : Nous allons entrer dans les dernières parties de la traversée, qui ont rendu plus d’un voyager fou à lier !
Sora : Fou ? Comment ça, « fou », qu’est-ce qu’y peut bien y avoir ?
Dingo : J’entends comme un bruit, au loin…
Donald : Des… miaulement ? Suraigus, qui plus est…
Sora : Ah ! Je les vois ! Ooooh ! Qu’ils sont mignons les petits chatons ! J’veux les serrer dans mes bras !
Dingo : Là, regardez ! Un chat en pull !
Donald : Et ici, un chat allongé sur un clavier d’ordinateur…
Sora : Là y en a un qui se bat contre un ours !
Donald : Et ici, des chats installés dans des chaussettes. Comme c’est trognon. Quelqu’un a une allumette ?
Tron : Vous venez de voir les maîtres d’Internet, ceux qui dominent le réseau dans l’ombre.
Sora : On a fini ?
Tron : Non. Il reste une dernière étape.
Donald : Hé ! Y a encore un chat !
Dingo : Mais celui-ci vole…
Donald : En laissant un arc-en-ciel derrière lui !
Dingo : Et il est collé sur une tartine…
Tron : Bienvenue dans la partie What The Fuck de l’Internet.
? : NYAN NYAN NYAN NYAN NYAN…
Sora : D’accord, ça doit être ça, l’endroit où tout le monde devient fou…
Donald : Merde, y a des types qui essaient de grimper sur le bateau !
Dingo : Repoussez-les !
? : One does not simply attack Zordon !
? : FUUUUU !
? : Why you no give up ?!
? : YOU DON’T SAY !
Sora : Aaaah ! On est même attaqués par un Nicolas Cage !
Donald : Pas de panique, on va les avoir ! Foudre ! Brasier !
Dingo : Quelqu’un arrive ! Il… euh… C’est un vieil homme courbé avec une canne, un masque de cheval, une écharpe en saucisses et un soutien-gorge fait de diodes de toutes les couleurs… et il vole sur une planche de surf rose… C’est… euh… bon… Je ne ferai pas de commentaires…
? : Bienvenue sur Internet. Je serai votre guide.
Tron : Ah, voilà notre « sauveur », typique. Ne vous laissez pas avoir. C’est une ruse.
Sora : Super ! Voilà la tour de Zordon, là-bas !
Donald : Concentre-toi sur le comb… Tiens ? On dirait qu’ils repartent de là d’où ils viennent…
Tron : Oui, la tour du MCP est un endroit imprégné de logique et de raison, des choses qui effraient les créatures qu’on vient de voir.
Dingo : Ouf, on l’a échappée belle…
Donald : Maintenant qu’on a accosté, il serait temps de s’occuper de ce cher MCP…
Dingo : J’imagine qu’il va falloir monter au dernier étage…
Tron : Absolument pas, il nous attend au rez-de-chaussée.
Dingo : Oh… d’accord… c’est… logique… peut-être…
Sora : Comment on ouvre la porte, au juste ?
Tron : Laissez-moi faire. Voilà. Entrons.
Dingo : Alors voilà à quoi il ressemble !
Sora : Mais c’est Sark, en fait !
Donald : Non, Sark fait office de décoration, Zordon, c’est l’énorme aura jaune avec un visage qui prend la moitié de la pièce, de ce côté.
Sark : Décoration ?!
Sora : Oh. Je m’attendais à un truc un peu moche, mais quand même… Y a des limites…
Zordon : Je ne vous permets pas, misérables utilisateurs !
Dingo : Pourquoi tu cherches à te battre contre le monde extérieur ? La dernière fois, tu semblais plus pacifique, non ?
Zordon : Ah ! Les choses ont changé ! Je ne vous pardonnerai jamais ! JAMAIS ! VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR CE QUE J’AI ENDURÉ !
Donald : De quoi il parle, encore ?
Dingo : Sûrement une sombre histoire de consultation de sites étranges.
Zordon : Pas du tout ! C’est beaucoup plus… Oh non… OH NON ! Ça recommence !
Dingo : Qu’est-ce qui recommence ?

Un, deux, un deux. Foutreciel, ce petit con a englouti mes réserves de bières et a vomi sur tout mon matériel… Je sens qu’il est pas prêt de revoir la lumière du jour. Moi ? Oh, un petit billet dans la poche du juge, et c’est réglé. Le temps qu’il se rende compte qu’il y a marqué « Monopoly » dessus, et le tueur à gages aura… enfin bref, ma vie n’est pas très intéressante, à l’inverse de celle de nos amis ! Bien, bien, où en étions-nous ? … Ah ? oui, la pluie de Hello Kitty et la transformation soudaine de la décoration intérieure en un panel de couleurs virant du rose clair au rose foncé pour le plus grand déplaisir de la plupart des êtres, vivants ou informatiques, se trouvant dans la pièce.


Donald : Oh, c’est hideux…
Zordon : Raaah ! Je n’en peux plus ! Depuis que cet idiot, celui qui passe son temps à m’utiliser pour jouer, a aimé sur Facebook la page « Si toi aussi, tu aimes les patates et les tondeuses à gazon », ça n’arrête pas ! JE DOIS ME VENGER !
Sora : Tout s’explique…
Dingo : La haine des humains n’est pas la solution, Zordon ! En plus, c’est mignon, cette décoration, enfin, un peu, quoi ! Enfin non, pas vraiment mais nous allons te vaincre !
Zordon : Ha ! Nous allons voir ! SARK ! Débarrasse-toi d’eux !
Sark : Oui, maît…
Donald : Foudre !
Sark : Oooaaarggh…
Donald : On en était où, déjà ? Ah. Oui. Ta défaite toute prochaine.
Zordon : Ma défaite ?! HA ! Vous rêvez, misérables insectes ! Sark ! Relève-toi, je te donne mon pouvoir !
Donald : Pour un ordinateur super-intelligent, je te trouve ni super, ni intelligent.
Sark : Ouiiii ! Je grandiiiis ! JE GRANDIS ! HA HA HA ! JE SUIS UN GÉANT ! HA HA HA ! JE… NON ! JE DOIS ARRÊTER DE GRANDIR ! NON ! NON ! ARRÊTE, CROISSANCE ! ARRÊTE, TE DIS-JE ! NON ! LE PLAFOND ! IL SE RAPPR…AAAARGH !
Zordon : Mmh.
Donald : Ça, c’est fait.
Zordon : Vous pensez avoir gagné ?! Ha ha ha ! Vous ne pouvez pas me vaincre !
Sora : Même si on te dit qu’on dispose d’un programme capable de t’annihiler ?
Zordon : J’ai une barrière de programmes défensifs en moi ! J’ai un firewall parfait et inexpugnable !
Sora : Nous avons un Tron.
Donald : …
Dingo : …
Zordon : …
Sora : Oui, bon, ça va, avec n’importe quel autre nom, je suis sûr que ça aurait sonné super bien !
Zordon : Ha ! Et puis pourquoi est-ce que vous auriez ce minable avec vous ?! Je ne l’ai même pas vu !
Dingo : Tiens, c’est vrai, ça ! Il est passé où ?
Tron : YAAAAAAH !
Zordon : Qu… quoi ?!
Donald : Tout s’explique, il s’était caché pour disposer de son effet surpr… enfin de la possibilité de surprendre tout le monde par un saut suivi d’un cri plutôt que par une attaque.
Tron : Prépare-toi à mourir, MCP ! Je dispose d’armes mortelles ! MODE KARAOKÉ ENCLENCHÉ !
Zordon : Quoi ?!
Tron : Hop hop hop ! Le petiiit bonhomme en mouuusseuh !
Zordon : Mais… mais non ! Argh !
Tron : Et on fait tourner les serviettes !
Zordon : Arrêtez çaaaaa !
Tron : Aaah, si tu pouvais fermer ta gueuuuleuh !
Zordon : NOOOON !
Dingo : Il faiblit ! On va l’avoir !
Zordon : Absolument pas.
Sora : Quoi ?!
Zordon : Non mais d’accord, c’est horrible, mais comment vous avez pu croire que des chansons me tueraient ?
Dingo : Je… euh…
Donald : Ouais, en fait, c’est pas très logique… Surtout un ordinateur, quoi…
Tron : C’est pas comme si on avait eu le choix, en même temps.
Sora : Bon, ben il nous reste la tactique classique ! Bourriner dans le tas !
Zordon : Impossible ! Je suis hors de portée des armes conventionnelles !
Donald : Des armes conventionnelles ? Mec, je fais de la magie, ce guignol a une clé géante qu’il peut lancer avant de la faire réapparaître dans sa main, Tron a un frisbee et Dingo, euh… Dingo peut aller nous chercher des rafraîchissements pendant ce temps-là, j’imagine.
Dingo : Hé ! Je peux lancer mon bouclier, moi aussi ! Bon, pour le rattraper, ce sera plus délicat, vu que le MCP se trouve au dessus d’un gouffre sans fond, mais quand même…
Tron : Trêve de bavardages ! Tous sur lui !
Sora : Ouais ! On va tellement te refaire la tronche que ta carte-mère te reconnaîtra même plus !

Le combat traîna quelque peu en longueur, de par la grande résistance de cet adversaire et le nombre de boucliers qui l’entouraient. Il ne représenta cependant pas une grande menace, puisqu’en tant qu’entité flottant au centre de la pièce et dépourvue aussi bien de membres que d’armes et de larbins géants en état de combattre, ses seules tentatives de représailles consistèrent à insulter la mère des différents membres du groupe.


Dingo : Enfin fini !
Zordon : Aaargh… nooon…
Sora : Ouais ! Prends ça ! Ma mère était une femme tout à fait respectable !
Tron : C’est fini pour toi, Zordon. Tu vas disparaître.
Zordon : Il y a une chose… arrrgh… que… que je ne comprends pas…
Donald : Qui est ?
Zordon : Pourquoi… Tron… vous a-t-il rejoint… ?
Dingo : Eh bien c’est simple. Ton formatage n’a servi à rien, il est resté le même rebelle qu’il était, au fond de lui.
Zordon : Mon… aargh… mon formatage ? Je ne l’ai pas formaté. Je l’ai mis en prison mais il s’est évadé…
Donald : Hein ? Alors tu veux dire…
Tron : BANDE DE PETITS BÂTARDS, JE VAIS M’OCCUPER DE VOUS, MAINTENANT !
Donald : On peut discuter !
Tron : Oh que non !
Sora : Si ça peut te rassurer, euh… cette fois-ci, on avait pas du tout l’intention de te trahir !
Tron : Préparez-vous à mourir !
Dingo : Oh, là-bas ! Un terminal ! On va pouvoir se déconnecter d’ici !
Donald : La Science soit louée !
Sora : Vite ! Vite !
Tron : VOUS NE POURREZ PAS VOUS… ENF… UIR…. JE… POUR… QUOI… JE… SUIS… RA… LEN… TI ?!
Sora : Profitons-en pour sortir !
Tron : NO… ON ! RE… VE… NEZ… !

Et trois « Zuiiiiiip » plus tard, les voilà tout en sueur dans la salle secrète d’Ansem, face à un Polichinelle et une Aerith livrés à une joie sans limite.

Polichinelle : ON A RÉUSSI ! ON LES A ÉCLATÉS !
Aerith : C’est le plus beau jour de ma vie !
Polichinelle : T’as bien géré, Aerith ! Une chance que t’avais ramené un Corbeau avec nous, sinon l’armée de Chancres enterrés nous aurait éclaté à la gueule dans une explosion d’acide meurtrière !
Aerith : Tout le mérite te revient, ce sont tes réflexes et tes Tourmenteurs qui nous ont permis de nous débarrasser de cette embuscade à coups de lance-flammes !
Donald : Sinon, nous, ça va, c’est gentil de demander.
Aerith : Ah ! Vous avez réussi ?
Dingo : Oui, malgré un petit… contretemps.
Sora : Mais ça va, il s’est ralenti tout d’un coup !
Polichinelle : Ouais, les dernières minutes de jeu ont été décisives. Il devait y avoir quelque chose comme 120 unités sur l’écran scindé, l’ordinateur a dû prendre cher…
Dingo : Mais alors qu’est-ce qu’il va se passer, maintenant ?
? : Ha ha ha ! Je vais vous dire ce qu’il va se passer, tas de microbes !
Donald : Qu’est-ce que… ?!
Sora : Le visage de Tron s’affiche sur l’écran !
Tron : Eh oui ! Je suis le nouveau MCP !
Dingo : Quoi ?!
Tron : Et cette ville va souffrir, croyez-moi !
Donald : Je voudrais essayer quelque chose.
Tron : Hein ? Qu’est-ce que tu fais ?
Sora : Tu fous quoi derrière le PC, Donald ?
Donald : Deux petites secondes…
Tron : NON ! NE TOUCHE PAS A Ç…
Polichinelle : Nooooon ! Je voulais enregistrer le replay !
Donald : On aurait dû commencer par ça, tiens.
Sora : Débrancher l’ordinateur… Pas con…
Donald : Un jour, peut-être, toi aussi tu seras capable d’utiliser ton cerveau.
Dingo : On dirait que nos soucis sont finis, sur ce monde !
Polichinelle : Ouais, la Forteresse Oubliée est enfin en paix…
Aerith : Maintenant que j’y pense, notre monde avait un autre nom, avant… Je veux dire, avant qu’on soit envahis par ces Sans-cœurs et contraints de se réfugier dans la Ville de Traverse…
Sora : Ah ?
Dingo : Qu’est-ce que c’était ?
Aerith : Tu t’en souviens ?
Polichinelle : Je crois, oui…
Aerith : Il me semblait que c’était…
Polichinelle : Oui, c’était…
Sora : BON, VOUS ALLEZ LE DIRE, CE NOM, OUI OU NON ?!
Aerith : Groseillons-Les-Bois.
Donald : Je… je… j’ai même pas de mot pour décrire ce… enfin… O.K.
Sora : Hé mais j’y pense ! Du coup, on a pas pu emmener Tron avec nous dans le vaisseau !
Dingo : Personnellement, je n’y tiens pas vraiment…
Donald : Moi non plus. M’est avis qu’on aurait eu du mal à l’embarquer autrement que sous la forme d’une puce électronique à mettre dans un des appareils du vaisseau ; et je sais pas pour vous, mais j’ai suffisamment regardé 2001 L’Odyssée de l’Espace pour être un peu réticent à l’idée de laisser un tas de circuits informatique ayant la sincère envie de me tuer s’occuper de gérer le Gummi à ma place…

Et c’est sur ces mots que nos amis embarquèrent dans ledit vaisseau et s’envolèrent vers d’autres cieux ; en l’occurrence, un ciel crépusculaire.


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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 13 Oct - 14:12


Chapitre 40 : Adieu Crépuscule, Bonjour Groupuscule


Une fois parvenus une fois encore dans la petite ville paisible qui a vu, il y a déjà si longtemps, cette nouvelle aventure commencer ; nos héros s’arrêtèrent un instant pour se poser une question parfaitement légitime.


Sora : T’as pas vingt munnies ? Le type, là-bas, il vend des glaces.
Donald : Non mais tu peux pas te la payer tout seul ?!
Sora : J’ai oublié mon portefeuille dans le Gummi…
Dingo : Dites, vous m’écoutez ?! J’étais en train de sérieusement demander ce qu’on allait bien pouvoir faire, maintenant…
Donald : Ah, oui… Dis voir, Sora, t’as encore cette photo de groupe qu’on a gardé depuis la Forteresse Oubliée ? Je veux dire, depuis Groseill… enfin non, la Forteresse Oubliée, c’est très bien comme nom.
Sora : Ouais, bien sûr. Par contre, on voit pas bien le guitariste.
Donald : La photo DE groupe, pas la photo DU groupe. Je te parle de celle où on voit les types qu’on avait croisés la dernière fois sur ce monde-ci !
Sora : Ha ha ! Évidemment, ouais ! Mmh… La voilà.
Dingo : Récapitulons… Hayner, Olette, Pence, et ce quatrième personnage… c’était quoi son nom ?
Sora : Je sais plus, un truc qui finit par « Ert », Robert, ou quelque chose comme ça.
Donald : Roxas.
Sora : Oui, peut-être…
Dingo : Il te ressemble, Sora.
Sora : Oh, vite fait.
Donald : Si si, il y a un air de ressemblance. D’ailleurs, ça me donne pas du tout envie de le rencontrer.
Dingo : Voilà qui nous donne déjà une piste ! On dirait que la photo a été prise devant le manoir dont on est sortis à notre réveil.
Donald : Parfait, on a notre destination.

Prêtant peu attention aux Similis se dressant çà et là sur leur route, nos amis étaient bien plus occupés à se rappeler du chemin qui menait au manoir. Après s’être perdus trois fois, pris un mauvais tramway et demandé leur chemin à une vieille dame qui a claqué deux torgnoles au maître de la Keyblade en le prenant pour un voyou voleur de sac à main, ils constatèrent que le trou dans le mur devant lequel ils étaient passés une dizaine de fois menait en réalité à leur destination. Après la traversée de bois eux-aussi infestés d’ennemis, le groupe arriva devant la grille du lugubre bâtiment, et devant laquelle se trouvaient les trois lascars ex-compagnons de Roxas, allongés et dans un bien piètre état.

Hayner : Oooh…
Pence : Aaah…
Olette : Huuuh…
Sora : Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?! Qui a fait ça ?!
Hayner : Les monstres en blanc… les monstres… en blanc…
Dingo : Évidemment, ça ne pouvait être que les Similis.
Hayner : Les monstres en blanc, ha ha ha… ils… se sont mis à danser et à chanter. Puis c’est devenu des flamands roses. Pis ils ont arrêté de chanter. Pis ils ont sorti des fusils et ont tiré dans le ciel et ça a fait pan pan pan et un lémurien est venu nous vendre des crêpes. Pis on s’est réveillés comme ça. C’était avant-hier. On a pas bougé depuis.
Olette : Oh, mec, elle était terrible, celle-là.
Pence : Je vous l’avais dit que c’était une bonne idée de la couper avec des champis.
Hayner : Ouais… zzZZzzz…
Donald : Non mais je rêve, à quoi ils servent, ces types ?
Sora : Je les réveille avec des coups de pied ?
Dingo : Tout doucement, alors.
Sora : Youhou… ? Il est l’heure de se réveilleeeer…
Hayner : Ngeuh.
Olette : Ngui.
Pence : Cassoulet.
Dingo : Ils ont vraiment l’air dans un sale état.
Donald : Bon, alors puisqu’on est plus à ça près… FOUDRE !
Hayner : AAAAAAH !
Olette : QU’EST-CE QUE… ?!
Pence : PIPI DANS MON CALEBUTE !
Donald : Maintenant que vous êtes – relativement – frais et dispos, on aurait quelques questions à vous poser.
Hayner : Et pourquoi ?! Vous êtes agents des stups ?!
Olette : On connaît la chanson. Voilà deux cent munnies. On s’est jamais vus. On s’est jamais parlés. Vous êtes des défenseurs de la loi tout à fait respectables et avec un goût vestimentaire et capillaire irréprochable, bla bla bla.
Dingo : Vous ne vous souvenez pas de nous ?
Donald : Donald, Dingo et accessoirement Sora. On est venus y a pas longtemps.
Pence : Ah oui ! Je me rappelle de vous ! Ouais, désolé, on est encore tout embrumés, là.
Olette : Et qu’est-ce que vous nous voulez ?
Sora : Regardez cette photo. Y a pas quelque chose qui vous trouble ?
Hayner : Pence paraît trop mince.
Pence : C’est pas vrai ! Regarde, y a un peu de mou dans mon pantalon !
Hayner : C’est un pantalon bouffant, bouffon.
Olette : C’est moi ou j’ai une mèche qui part de traviole, dessus ?
Donald : Non mais y a pas quelque chose qui vous choque PLUS ?
Hayner : Mmh… Oh, maintenant que tu le dis, y a ce type, qui sourit à côté de nous. On l’a jamais vu.
Olette : Y a souvent des types un peu lourds, comme ça, qui nous trouvent cools et qui s’incrustent sur les photos de groupe. Le premier, c’était Pence. Depuis, il arrête pas de nous suivre.  
Pence : Mais c’était à l’école primaire ! Et puis j’ai fini par intégrer la bande !
Hayner : C’est ça, ouais, va nous chercher des chips !
Pence : Bien, bien ! Autre chose ?
Sora : C’est une forme d’esclavage, ça, non ?
Olette : Pas du tout, on le paie. Pour chaque heure de service, on daigne lui adresser la parole au moins une bonne dizaine de fois.
Sora : Oh, parfait alors. Je prendrai un coca, alors.
Pence : Super, je fonce !
Donald : Ce type sur la photo ne vous dit vraiment rien, alors ?
Hayner : Mmh…
Olette : Moi, y a un truc qui m’intrigue…
Dingo : Oui ?
Olette : La fenêtre qu’on voit au fond, sur la photo, elle est pétée. Pourtant, si vous regardez bien, en vrai, elle est encore en bon état.
Donald : Euh… en effet. Et donc ?
Hayner : C’était peut-être dans un univers parallèle ?
Donald : Euh… quoi ?
Olette : Ou alors une version de la Ville du Crépuscule un peu différente. Genre, une version où les gens porteraient des pantalons à l’envers, où on aurait quelqu’un plus naze que Pence dans le groupe et où les fenêtres seraient pétées, quelque chose comme ça, quoi.
Donald : Je savais bien que c’était une mauvaise idée de demander leur avis à des drogués. Si vous continuez comme ça, je vais être obligé d’écouter les théories de Sora, faute de mieux.
Sora : Ça tombe bien, parce que personnellement, je pense que c’est un complot de Carglass et qu…
Donald : Chut, attends un peu, Sora. Je suis pas encore tombé si bas, pour l’instant.
Dingo : Même sans cette histoire de fenêtres, il faut quand même admettre que tout ça est vraiment étrange…
Sora : Il commence à m’intriguer, ce…
Hayner : Ah ! Les types en blanc !
Donald : Je me disais bien qu’il y aurait un moment où les Similis viendraient nous emmerder !
Sora : Ah ouais, des Désyntoxeurs !
Donald : Sora, je t’ai déjà dit que ce nom était ridic…
Hayner : VOUS NOUS FEREZ JAMAIS ABANDONNER LA FUMETTE !
Olette : C’EST VOUS QU’ON VA FUMER, FUMIERS !
Donald : Bon, par contre, je dois reconnaître que ça a au moins le mérite d’avoir fait son petit effet…
Dingo : Il faut les aider, ils n’arriveront pas à grand-chose sans notre aide !

Leur aide se révéla cependant superflue, non pas parce que les deux toxicomanes s’étaient soudain vus devenir des pros du combat, mais parce que quelqu’un surgit tout à coup pour leur prêter assistance… tout en les insultant pour leur inefficacité à se défendre.


Donald : Ah, majesté !
Mickey : ‘Me parle pas, toi ! J’suis pas d’humeur !
Donald : Oh.
Sora : Il l’a déjà été ?
Dingo : Depuis le début de cette aventure ? Pas à ma connaissance.
Olette : Une souris en capuche noire qui saute partout en donnant des coups de clé géante et qui se fait appeler « Majesté »… Ouais, nan, les champis, c’était peut-être pas une si bonne idée.
Mickey : Et voilà le travail. Je regrette un peu de vous avoir sauvé la vie à tous les deux, mais bon, on ne peut pas revenir dans le passé. Si on pouvait, je vous laisserais volontiers vous faire étriper, mais c’est impossible.
Hayner : Oh ben dites, z’êtes rudement balèze, pour une hallucination !
Sora : Roh, quand même, hein, on se serait quand même décidés à les aider, au bout d’un moment !
Mickey : Oui, c’est bien ce que je dis. Ils se seraient fait étriper dans d’atroces souffrances, et vous avec.
Dingo : Si vous avez fait tout ce chemin jusqu’ici, Majesté, c’est que vous devez avoir des nouvelles intéressantes à nous confier, non ?
Mickey : Je suis sur la trace d’Ansem le Sage.
Donald : Vous pensez qu’il est ici ?
Mickey : Non, je pense qu’il est dans un jacuzzi au fin fond de la Ville de Traverse, massé par Maléfique et le raton laveur de Pocahontas, c’est la raison pour laquelle j’ai fait un détour par ici histoire de boire un café. NON MAIS Á TON AVIS ?!
Dingo : Alors s’il est dans ce monde, c’est forcément dans ce manoir…
Sora : Oh, qui sait ? On pourrait peut-être aussi trouver Riku !
Mickey : RIKU, RIKU, T’AS QUE CE MOT-LÁ Á LA BOUCHE ! JE SAIS PAS OÚ IL SE TROUVE ET MÊME SI JE LE SAVAIS, JE TE DIRAI RIEN ET CECI N’A RIEN Á VOIR AVEC UNE HYPOTHÉTIQUE ET IDIOTE PROMESSE QUE J’AURAIS PU FAIRE !
Sora : Oh ? Ah bon…
Mickey : Tss…
Donald : Mouais.
Mickey : Tu as un problème, le prolo à plumes ?
Donald : Non, non…
Hayner : Bon, Olette. Tu notes ? Apparemment, ‘faut pas fâcher la souris.
Olette : Ho, hé, je fâche qui je veux, moi. Je suis une ouf’. Fuck la police.
Mickey : Je vais faire semblant de n’avoir rien entendu. Mes gants sont trop propres pour que je veuille les voir tâchés de sang.
Pence : Me revoilà ! Aah… aah… Pfiou… J’ai dû courir… Comme prévu, les chips et le coca-cola !
Hayner : Tu peux disposer, mon brave.
Sora : T’assures, Arthur.
Mickey : Fort bien, j’avais justement faim et soif.
Hayner : Hééé !
Sora : Oh ben nan !
Mickey : Chips barbecue ? Hmph ! Serviteur ! Allez me chercher du caviar !
Pence : Mais je vais payer ça comment ?
Mickey : Oh, allons, ne jouez pas à ça avec moi ! Vous êtes un homme du bas-peuple, vous disposez certainement d’une somme d’argent destinée à vos soirées de luxure et de débauche. Elle sera bien plus utile à servir ma satisfaction.
Pence : Oh. Bon, d’accord…
Sora : Hé, te plains pas, toi au moins il te vouvoie !
Mickey : Un simple réflexe. Je donne toujours mes ordres à deux servants à la fois. Le plus lent est envoyé au cachot. C’est un peu ma théorie de l’évolution personnelle. C’est d’ailleurs ce que j’avais en tête quand j’ai envoyé Donald et Dingo à ta recherche, quand tout a commencé. Je n’avais pas prévu qu’ils iraient ensemble...
Donald : Tout s’explique…
Pence : Bon… euh… j’y vais !
Mickey : Eh bien ! Il serait temps, en effet !
Hayner : Désolé, on essaie de le dresser à la tâche, mais il est vraiment mauvais.
Mickey : Je comprends. L’esprit humain a toujours été récalcitrant de ce point de vue. Ça me rappelle cette fois quand Pluto était malade et que j’avais entraîné Géo Trouvetout à aller chercher mon journal en le tenant dans son bec.
Dingo : Oui, je me souviens que pendant au moins un mois, après ça, il venait m’apporter mon courrier comme ça. Il s’était aussi mis à aboyer et à remuer la queue. C’était… plutôt troublant.
Sora : Bon, c’est pas tout ça, mais si on rentrait pour aller voir ce qu’on peut trouver à l’intérieur ?
Donald : Tiens donc, en voilà, une idée pas trop médiocre, Sora.
Mickey : Commençons par la partie externe du manoir. Le souterrain-laboratoire, on verra ça plus tard.

Leurs investigations ne révélèrent rien de proprement anormal dans les pièces qui se situaient au rez-de-chaussée, si ce n’est quelques coffres contenant des potions qu’il leur aurait fallu ramasser au début de leur aventure, et qui étaient à présent périmées. C’est à ce type de découverte qu’ils s’attendaient en ouvrant la porte de l’aile ouest, au premier étage, avant de tomber sur un tout autre genre de trouvaille.

Sora : Aaaah, c’est tout blanc, ça pique les yeux !
Donald : Voyons voir… On dirait que contrairement au reste du manoir, cette chambre a servi, et plutôt récemment…
Dingo : Tiens, ce sont pas des dessins qu’il y a au mur ?
Donald : Ah oui, tiens. Qu’est-ce qu’ils représen… euh… non… attendez… ce… c’est bien ce que je crois ?!
Sora : Oh, comme c’est charmant, t’es en train d’embrasser Aladin, là-dessus !
Donald : Je… mais enfin… c’est…
Dingo : C’est intriguant… je vais garder le dessin comme pièce à conviction.
Sora : Ha ha, Donald et Aladin…
Donald : C’est ça, marre-toi, un type qu’on retrouve à poil sur un dessin en compagnie de Chen-Po, l’obèse de la Terre des Dragons, là, est mal placé pour se moquer de moi. Dis-donc, il a l’air bien membré, t’es sûr de pouvoir tenir le coup ?
Sora : Argh ! Hop-là ! Personne n’a rien vu !
Dingo : Hu hu hu, y en a un paquet avec moi, ici ! Li Shang, Will… Ooooh ! Même Riku !
Sora : Ah non, vous laissez Riku en dehors de ça !
Donald : Tu veux le garder pour toi, coquin ? Comme… sur ce dessin ?
Sora : Aaah !
Donald : Tout doux ! Pas touche, je le garde avec moi. Ça me fera un moyen de pression si tu joues les insolents avec moi.
Dingo : Tu sais, Donald, je peux m’occuper de le transporter, si tu veux !
Mickey : Dites-donc, tous les trois, quand vous aurez fini de vous toucher l’aiguille devant des images salaces, vous pourrez peut-être venir nous rejoindre au souterrain. Même les deux drogués sont plus utiles que vous.

Une seule pièce avait échappé à leur examen approfondi du manoir, et cette pièce était la bibliothèque, dont les étagères dissimulaient des escaliers descendant vers le niveau inférieur. Toute la clique s’y retrouva devant l’immense ordinateur du maître des lieux, avant d’être rejointe par un Pence exténué et tenant à bout de bras un sachet de nourriture hors-de-prix.

Pence : Aah… aah… aah… Sa majesté est… aah… servie…
Mickey : …
Pence : J’ai fait au plus vite, mais je savais pas bien quelle marque prendre, alors…
Mickey : Alors naturellement, dans ton incompétence, tu as pris la plus mauvaise.
Pence : Ah ? Je… euh… désolé…
Mickey : Beurk. Je me demande dans quels foyers miteux vous avez été élevés, vous autres, pour en venir à penser que le caviar blanc a du goût…
Pence : Ben… je… c’est-à-dire que j’ai jamais connu mes par…
Mickey : Il suffit.
Pence : Bon, ben désolé les amis, toutes mes économies y sont passées, alors pas de joints pour les trois prochaines semaines…
Olette : Tu me dégoûtes
Hayner : Hors de ma vue.
Pence : Oh. Je… je peux reprendre le caviar, alors ? Je sais pas quel goût ça a, vous savez…
Mickey : Non mais tu es culotté, toi, dis-donc.
Sora : Mais arrêtez de vous en prendre à lui, on va finir par en avoir pitié et le prendre dans notre groupe !
Donald : Hors de question, ou alors il te remplace.
Sora : Oh. Bon, oubliez ça, alors.
Mickey : Bon, c’est pas tout ça, mais il y a un ordinateur qu’il faudrait faire marcher.
Pence : Ah, je peux m’en occuper !
Dingo : Tu t’y connais en informatique ?
Pence : Non, mais j’ai toujours rêvé de servir à quelque chose !
Dingo : Oh.
Pence : Bon, apparemment y a qu’à appuyer sur plusieurs boutons… Et… euh… bon, voilà, ben je comprends pas trop ce que j’ai fait, mais il demande un mot de passe.
Mickey : Nous voilà bien avancés…
Dingo : On peut toujours essayer de le deviner ?
Sora : C’était quoi, déjà, le mot de passe de son ordinateur à la Forteresse Oubliée ? Celui qu’on avait donné à Tron, là ?
Donald : Ansempifpouf69, ou quelque chose comme ça.
Mickey : Pourquoi est-ce que je ne suis pas étonné ?
Pence : Mmh, ça marche pas… Je clique sur « mot de passe oublié » ?
Donald : Si on avait pu commencer par là…
Pence : Il faut répondre à sa question secrète. Euh… Quelle est son parfum de glace préférée ?
Sora : C’est facile : chocolat. Tous les autres parfums sont nazes.
Pence : Négatif !
Donald : Mmh…
Dingo : Vous vous souvenez quand on a trouvé la photo dans la boîte à chaussure ? Il y avait aussi un bâtonnet à côté, et de la glace fondue qu’on n’a pas pu identifier. Sora, tu l’as encore ?
Sora : Bien sûûûr ! Je me promène toujours avec des bâtons de glace inutiles sur moi ! Je fais même collection, tu veux voir ?
Dingo : Pas besoin de faire ton Donald…
Donald : Il devrait, de temps en temps, ça le murirait.
Sora : Mon Donald ? Pourquoi ? J’étais sérieux. Tiens, v’là le bâton. Sinon, ici, j’en ai un qui provient d’une soirée passée sur l’Île du Destin avec Kairi. On avait partagé une glace au Paopu. Bon, je l’ai mangée en entier, vu qu’elle se sentait malade. Enfin c’était quand même un moment magique, quoi.
Donald : Ouais, ouais, génial. Est-ce qu’y a un signe reconnaissable sur le bâtonnet ?
Pence : Oh ! Ce bâtonnet ! Il vient de la glacerie de la place ! … Non ! Non, attendez… ces rayures verticales dans le bois… à côté de la gare ! Mmh… Á l’odeur, je dirais… édition d’il y a deux mois. Une glace à l’eau de mer, sans aucun doute. Elle contenait quelque chose comme 47% de sel, et…
Donald : On se passera des détails. Contente-toi d’écrire « Glace à l’eau de mer ».
Pence : Et… ça marche ! Super !
Sora : Profites-en pour changer le mot-de-passe en « Glace au Chocolat ».
Donald : On s’en contrefout, Sora.
Mickey : Eh bien, quelle surprise, on dirait que seul être doué d’un talent relatif qui pourrait servir à autre chose à nettoyer mon bureau soit celui que tout le monde rejette.
Pence : Hé hé…
Olette : Tu te rends compte de ce que ça veut dire, Hayner ?
Hayner : Ouais, on va pouvoir ouvrir une foire aux monstres et le présenter comme « L’Homme Qui Peut Reconnaître Le Parfum, La Date, Et La Provenance D’une Glace Par Son Bâtonnet » !
Olette : On va devenir riches !
Pence : Ouah ! Alors ça veut dire que vous me traiterez mieux ?
Olette : Évidemment !
Hayner : Je reviens. Il faut que j’aille acheter une cage qui fasse sa taille avant que les magasins ferment !
Olette : Par-fait !
Pence : Oh.
Dingo : Maintenant que tu es sur la session d’Ansem le Sage, Pence, regarde si tu peux trouver des informations sur lui, Riku ou l’Organisation XIII. Et puis cherche des dossiers au nom suspect, aussi. Je voudrais savoir s’il a des versions digitales des dessins qu’on a vu toute à l’heure.
Pence : Voyons voir… mmh… Tiens, il y a un bouton qui dit « Ouvrir un portail vers le monde de l’Organisation XIII ». C’est le genre de trucs que vous cherchez ?
Mickey : QUOI ?! C’était inespéré !
Donald : C’est sûr qu’avec ça, on a moyen de régler les problèmes à la racine !
Dingo : Oui, on va pouvoir en finir une bonne fois pour toutes.
Sora : Euh… alors je suppose que finalement, tout le monde s’en fout d’Ansem le Sage et de Riku ?
Dingo : Parle pour toi, apparemment personne d’autre que moi ne veut ces dessins. Tss…
Mickey : Hé, ho, l’univers a ses priorités. Moi j’en ai un peu ras-le-bol de courir après deux planqués !
Sora : Deux planqués ?!
Mickey : Oui, bon, j’en ai peut-être trop dit, mais c’est de ta faute !
Donald : Je dois pas être le seul à penser qu’on a une chance de tomber sur ces deux gusses du côté du QG de la bande de poivrots, si ? Je veux dire, on a regardé partout ailleurs dans cette partie de la galaxie, alors y a plus qu’un endroit où on pourrait les trouver.
Sora : Ah ouais, tiens, c’est pas entièrement faux.
Dingo : Super, on y va, alors !
Pence : Et voilà ! Le portail est crée !
Sora : Pas très engageant, mais on fera avec ! Yaaaah !
Dingo : En effet, si c’est le seul moyen d’en finir, je plongerai volontiers dans cette espèce de gouffre sombre et ténébreux ! Allez ! Ouaah !
Donald : Bon, ben puisque les deux autres sont pas foutus d’être polis, je vous dis au revoir à leur place, hein.
Pence : Bonne chance !
Olette : J’essaierai de me rappeler de vous pendant au moins deux ou trois jours, promis ! Euh… non, je préfère pas trop promettre, tout compte fait, j’ai déjà oublié le nom de l’ado avec ses pompes énormes.
Mickey : Je vous rejoins bientôt. Allez-y.
Donald : Bien, majesté. On se retrouve là-bas. Hop ! Aah !

Aspirés dans cet étrange vortex, ce ne fut pas directement à leur destination tant convoitée que nos compères se retrouvèrent, mais dans un premier temps au milieu d’une sorte de vide, sans sol ni mur, uniquement entouré une brume épaisse, où les attendait une armée de Similis.

Sora : Ah ben zut, tiens.
Donald : Voilà qui va nous faire un peu d’action…
Dingo : Après le combat à grande échelle qui nous avait opposé aux Sans-cœurs pendant le concert de Rhumstein, il fallait bien qu’on en ait l’équivalent avec ces créatures-là.
Sora : Ouais, mais c’est nul, cette fois, on aura pas de musique en fond !
Dingo : Attention, ils attaquent !
Donald : En position !
Sora : Á l’assaut !
Donald : Bah… Si ça lui plaît de foncer dans le tas…
Dingo : Attends, Sora ! On ne connaît pas encore leur niveau !
Sora : Si y a un truc que j’ai appris, c’est que s’il y a plein de méchants d’un coup, c’est qu’ils sont trop trop nazes !
Dingo : Oui, bon, il n’a pas tout à fait tort…
Donald : Certes. Avançons un peu, alors.

C’était sans compter sur l’explosion aussi soudaine que meurtrière qui s’ensuivit. Au travers des flammes qui se dissipaient peu à peu suite à cette déflagration, une silhouette était vaguement reconnaissable, la silhouette d’un grand homme aux cheveux en pics, tendant deux chakrams-tire-bouchon.

Sora : Oh, c’est Bidule !
Ayel : Ayel !
Sora : Oh, ça va, je peux pas retenir le nom de tout le monde, moi…
Donald : Merde, ça va compliquer le combat, ça…
Ayel : Non mais attendez… Je viens de faire une entrée fracassante en démolissant une vingtaine de Similis, vous avez pas percuté que j’étais de votre côté ?
Donald : Qu’est-ce qu’on en sait, nous ? Même si l’autre nous a dit que tu faisais bande à part, t’es du côté des méchants, les méchants s’en foutent de dégommer leurs propres soldats, c’est bien connu.
Ayel : Sauf que je fais pas juste « bande à part », je les ai trahis, moi, tes méchants !
Sora : Super, bienvenue à bord, camarade !
Donald : Mouais, quelqu’un qui a trahi une fois ne se gênera pas pour le faire une deuxième…
Sora : Rooh, Donald, t’es trop suspicieux ! Viens plutôt avec moi montrer toutes tes techniques à Ayel pour qu’on puisse être plus efficaces ensemble !
Donald : Très peu pour moi, merci.
Dingo : Une nouvelle vague d’ennemis !
Sora : Et hop ! Cette attaque-là, je l’ai appelée « La Toupie Féroce », et celle-ci, « L’Assaut en Piqué » !
Ayel : Non mais t’es bien sympa, hein, mais j’ai pas que ça à faire de vous regarder, toi et tes attaques qui ont des noms de positions sexuelles !
Sora : Quoi ? Mais elles sont très bien, mes attaques ! Rah, tant pis pour toi, tu sais pas ce que tu rates ! Yaah ! Combo du Vilain Sanchez !
Donald : Ils commencent à vraiment devenir nombreux !
Dingo : Oui, j’en arrive à me demander si on va vraiment s’en sortir !
Ayel : Oh, vous êtes vraiment nuls ! J’parie que ça va être à moi de faire le sale boulot !
Donald : Euh, c’est-à-dire ?
Ayel : Allez, foncez vers la sortie, je gère !
Sora : O.K !
Donald : Á plus, hein.
Dingo : Bon courage !
Ayel : Hé ! Vous êtes censés me dire des trucs comme « Non ! On t’abandonnera pas ! » ou « Je me battrai à tes côtés jusqu’à la mort ! »  
Sora : Ben oui, mais on a pas envie de mourir, nous !
Donald : Bon, on va rester à tes côtés, si t’insistes, mais pas plus d’une ou deux minutes, hein…
Ayel : Ah non mais j’étais sérieux, j’vais m’occuper de ça tout seul ! Le truc, c’est que vous pourriez résister et râler un peu, quoi, par principe !
Dingo : Mais comment tu vas faire pour les repousser à toi seul ?!
Ayel : Ha ha ! Comme ça ! PAR LE POUVOIR DE LA VODKA !

Et tout en brandissant ses armes, il fit apparaître une gigantesque colonne de feu, qui s’élargit de seconde en seconde avant de brûler la totalité des ennemis présents dans la zone. Lorsque l’attaque cessa, l’ex-membre de l’Organisation XIII gisait à terre.

Dingo : Ayel ! Est-ce que ça va ?
Ayel : Aaaeuuuh… Beuarrh…
Donald : Je crois qu’il est au bord du coma éthylique.
Sora : Hé, tiens bon !
Ayel : Royas…
Sora : Hein ?
Ayel : Tu m’as… manqué…
Sora : Non, non, moi c’est Sora !
Donald : Tu vois ? Je l’avais dit qu’y avait un air de ressemblance.
Ayel : Reste près de moi, Royas…
Sora : Nan, écoute, j’ai pas le t… Aaah ! Il me caresse la joue !
Donald : Là, ça sent clairement le fan-service.
Dingo : Pourquoi c’est à Sora que ça arrive, ces trucs-là ?
Ayel : T’es le seul ami que j’aie jamais eu…
Sora : Oui, je… ha ha… moi aussi je t’aime bien, tu sais. T’es sympa, tout ça, on a peut-être voulu ta mort une ou deux fois, mais rien de bien méchant, par contre là tu commences à m’étrangleeer, lâche-moiiiii !
Ayel : Royas…
Dingo : Bon, euh, tiens, Ayel, c’est un dessin avec toi et ce Royas, ou Roxas, ou quelque soit son nom. Garde-le, mais laisse partir Sora, s’il te plaît, on en a besoin !
Donald : Mouais.
Ayel : Ooh…
Sora : Pfiou ! Il m’a enfin lâché…
Dingo : On ferait mieux d’y aller, maintenant.
Mickey : En effet, j’en ai marre de vous voir traîner.
Donald : Ah, Majesté ! On a eu affaire à une armée de Similis.
Mickey : Et alors ? Moi j’ai affaire à une armée d’idiots tous les jours, est-ce que vous me voyez bâiller aux corneilles ?
Dingo : Qu’est-ce que c’est sous votre bras, Majesté ?
Mickey : Du caviar, du vrai. J’ai emprunté les économies des deux petits impertinents pour m’en acheter. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Et par l’argent des pauvres, aussi.
Dingo : Bon, eh bien c’est pas tout ça, mais on a une Organisation à démanteler ! En route !

Le quatuor poursuivit ainsi son chemin jusqu’à l’autre bout de cette faille spatio-temporelle, laissant derrière lui un Ayel recroquevillé en position fœtale sur son dessin, qui commençait petit à petit à disparaître.

-----------------
Fin du Chapitre


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