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 [Parodie] Kingdom Tarte II

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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyLun 8 Juil - 10:07


Chapitre 26 – Pour la Gloire d’Asili

Retrouvons nos héros animalisés quelques temps après leur fuite du royaume de Scar grâce au sacrifice des lionnes religieuses.

Nala : Que les âmes des lionnes martyres puissent rejoindre le cœur de la Terre…
Sora : Oui, enfin elles risquent d’y brûler un peu, non ?
Donald : Sora, tu serais gentil d’éviter de blasphémer !
Sora : D’accord, d’accord… Bon, on fait quoi, maintenant ?
Donald : Le Glorieux Prophète Rafiki nous a sommés de prêcher la bonne parole dans cette direction pour convertir les âmes impures à la Vraie religion.
Sora : Non, non, t’inquiète, ça va aller, j’suis sûr qu’ils sont déjà super purs, les animaux là-bas. Et si on retournait plutôt au Gummi ?
Dingo : Je croyais que tu voulais être roi ?
Sora : T’as vu à quoi ressemble leur territoire ? Il est tout naze, leur royaume ! Non, je préfère attendre d’arriver sur un monde un peu plus digne de moi.
Dingo : Oui, et puis ce Rafiki n’a pas l’air commode…
Donald : Qu’as-tu dit, Dingo ?
Dingo : J’ai dit… euh… « les jupes rikiki, c’est la grande mode »
Donald : Ah bon.
Sora : Ça me paraît clair qu’Asili, c’est juste un prétexte pour renverser Scar.
Donald : Mmh ?
Sora : « Les clercs à l’asile, hors contexte, ce seraient des stars. »
Donald : Oh…
Dingo : Faisons semblant de nous intéresser à leur religion.
Donald : …
Dingo : « Les faisans blancs peuvent faire penser à ma région »
Donald : Quand vous aurez fini de jouer au Kamoulox, on pourra peut-être avancer ?
Sora : Ouais, ouais, on est juste derrière toi. Enfin… en dessous, vu que tu voles. Bref, on te suit.

Leurs pas les conduisirent dans un lieu merveilleux, où la végétation proliférait en offrant aux yeux un spectacle des plus plaisants. Mille couleurs se mélangeaient pour former une forêt aussi chatoyante que vivante.


Nala : En voilà, une terre bien riche !
Donald : Comment Asili  peut-elle leur sourire alors que nous, ses fidèles, sommes à la merci de la famine ? Sora, qu’est-ce que tu en penses ?
Sora : Euh… les voies de la Nat… d’Asili  sont impénétrables… enfin sauf les voies navigables, parce qu’on peut plonger dedans. Mais le reste, c’est incompréhensible. C’est… mmh… mystérieux.
Donald : Oui… Mystérieux…
Nala : J’ai cru voir quelque chose… Partez devant, je vous rejoindrai…
Donald : Ah ? D’accord… Allez, venez, vous deux !
Sora : Hé, regarde… Y a quelque chose devant… et des Sans-cœur, aussi…
Dingo : Là-bas ? Oh, t’as raison ! Et c’est pas « quelque chose », mais « quelqu’un » ! Allons lui porter secours !
Donald : Heureusement pour ce pauvre hère que la Providence nous envoie !

En vérité, ce « quelqu’un » n’était pas n’importe qui : il s’agissait de nul autre que Simba, le prétendant légitime au trône de la Terre des Lions. Alors qu’il était en mauvaise posture face à ses nombreux adversaires, un cri sauvage fit décoller ses ennemis à plusieurs mètres de là, agonisants, à la manière d’un « Fus Roh Dah » bestial.


Sora : On dirait qu’il a pas vraiment eu besoin de nous pour s’en sortir, finalement.
Donald : Penses-tu ! Nos prières ont joué un rôle majeur dans sa victoire !
Sora : Si tu le dis…
Dingo : Il vient vers nous.
Simba : C’est la première fois que vous vois ici… qui êtes-vous ?
Sora : Salut, moi c’est Sora, lui c’est Dingo, et l’oiseau c’est Donald. Ravi de te rencontrer… enfin, en supposant que t’aies pas dans l’idée de nous attaquer, auquel cas on est un peu moins ravis.
Simba : Sora, tu dis ?! Donald ? Dingo ? Je ne pensais pas vous retrouver après tout ce temps ! Et surtout pas sous forme d’animaux !
Sora : Mmh ?
Dingo : Je… on s’est déjà rencontrés avant ?
Simba : Evidemment ! Vous ne vous en souvenez pas ?
Donald : Aaah… Le bougre pense nous avoir vu dans une ancienne vie… Le cycle de réincarnation… Quelle vision pauvre et naïve, dépêchons-nous de l’éclairer et partons sans réclamer notre reste.
Sora : Attends un peu, ça m’intrigue, moi, cette histoire… Tu dis qu’on s’est déjà vus ? Quand ça ?
Simba : Je n’étais plus rien, et vous, vous m’avez transformé en Orbe d’invocation. C’est vrai que vous ne faisiez pas très souvent appel à moi, mais je voyais tout ce que vous faisiez, et je me rappelle très bien de vous. Et puis on faisait des batailles de polochon avec Mushu, ça je m’en souviens, le Génie trichait avec ses pouvoirs et Mushu râlait tout le temps…
Sora : Merde, pourquoi vous m’aviez pas dit qu’on pouvait invoquer des lions, des dragons ou des génies, à l’époque ? Ça aurait été tellement plus simple…
Donald : L’invocation est une pratique impie, Sora.
Dingo : Oui, oui, c’est ça… enfin… c’est aussi et surtout parce qu’on n’y avait pas vraiment pensé nous non plus.
Simba : Bien, maintenant que tu es là, les choses vont changer.
Sora : Comment ça ?
Simba : Avec vous trois, Timon et Pumba, j’ai une armée suffisamment grande pour retourner dans le royaume qui me revient de droit et réclamer ce qui m’est dû. Les traitres seront pendus et leur chair exposée à la vue de tous servira à nourrir mes loyaux sujets.
Sora : Chouette projet, dis-donc…
Simba : Oui, tout est déjà prêt dans ma tête. L’humiliation de Scar, la mise en place du harem, l’établissement du culte de la personnalité…
Dingo : C’est un peu… excessif, tout ça ?
Simba : Excessif ? Enfin, Dingo ! Je suis le roi légitime ! Quoi que je fasse, mes serviteurs ne peuvent que s’incliner et hocher la tête d’un air bovin !
Dingo : Euh… oui, je suppose que tu as raison…
Donald : Roi légitime ? Ah ! C’est n’importe quoi ! Tout le monde sait que notre souverain légitime, c’est notre Prophète !
Simba : Euh… comment ça ?
Sora : Je t’expliquerai ça plus tard.
Simba : Plus tard ?! Mais… mais il vient de remettre en question mon…
? : SIMBAAAA ! À L’AAAAAIDE !
? : Oui ! A l’aiiiide ! Vraiment ! On a besoin d’assistance ! On est en danger ! Faut venir tout de suite maintenant incessamment sous peu !
Simba : Qu’est-ce que c’est, encore ?!
Dingo : On ferait mieux d’aller voir. Est-ce que ce sont eux, les « Timon et Pumba » dont tu parlais juste avant ?
Simba : Oui, ce sont mes deux principaux sujets.
Dingo : Ah oui, ils font un peu office de conseillers, quoi.
Simba : Des conseillers ? Pourquoi j’aurais besoin de conseillers ? Je prends mes propres décisions. Non, non, ce sont vraiment mes sujets. Ils me grattent le dos quand je le demande, me servent de siège. Ils ont parfaitement compris quelle était leur place. C’est rare de voir des animaux avec cet état d’esprit-là, de nos jours…
Sora : En tout cas, on devrait vraiment aller jeter un coup d’œil à ce qu’il se passe là-bas, si tu veux conserver le privilège de te faire grattouiller le dos sur demande.
Simba : Oui. Ça venait de ce côté !

Nos amis découvrirent alors un phacochère et un suricate terrorisés face à une lionne qui tentait en vain de leur parler.


Nala : Non… vous ne comprenez pas…
Pumba : SIMBA ! SIMBA ! Re… repousse-la ! Elle essaie de nous… nous ÉVANGELISER !
Simba : Quoi ?! Qu’est-ce que ça veut dire ?! Qui êtes-vous pour détourner mes sbires de leur seul maître incontesté ?
Nala : Je le fais pour leur bien ! Leur vie sera bien meilleure une fois qu’ils auront embrassé la seule Vérité, celle d’Asili !
Simba : Non, elle ne sera pas meilleure, puisque je la leur ôterai. J’exécuterai tous ceux qui renient mon autorité !
Nala : Dans ce cas, ce sera la guerre !
Simba : Yaaah !
Sora : Héé ! Arrêtez de vous battre !
Donald : Vas-y, sœur Nala ! Bats à mort cet hérétique !
Dingo : Arrête de dire des choses pareilles, Donald !
Sora : Non mais sérieusement, quoi ! Un lion et une lionne, ça devrait coucher ensemble pour faire une super portée de lions dans laquelle le porteur de la Keyblade pourra piocher un futur animal de compagnie, ça devrait pas se foutre sur la tronche !
Simba : Raaah !
Nala : Graaaaw !
Simba : Que… Nala ?!
Nala : Mmh ?
Simba : C’est moi, Simba !
Nala : V… vraiment ? Sim… ba ? Oh… Je n’aurais jamais cru…
Pumba : Bon, et vous êtes qui au juste, vous ?
Timon : T’as bien vu leur tronche, Pumba ! Ils vont nous bouffer !  Ils vont nous choper quand on s’y attendra le moins, nous couper en morceaux et nous engloutir au dîner ! On devrait fuir pendant qu’il en est encore temps… j’ai trouvé un moyen de nous enfuir ! En plus, on pourra enfin échapper à l’autre, là…
Pumba : Ils n’ont pas l’air si méchants… Je pense qu’on peut leur faire confiance…
Sora : Vous l’aimez pas, Simba ?
Dingo : Pourtant, il a dit que vous étiez ses sujets !
Pumba : Comme si on avait le choix !
Timon : On est obligés de faire comme si on le vénérait, ce salaud ! Sinon il nous boulottera dans la minute qui suit notre « trahison » ! Nous, en fait, on est des fiers anarchistes ! Ni maître, ni loi ! On vit comme on veut, à la fois comme des clochards et comme des rois. C’est ça, la belle vie, et ça porte un nom ! C’est…
Donald : Hé ! Où vous partez, vous deux ?! Et la conversion de ces infidèles, alors ?
Nala : Je te laisse t’en occuper. J’aimerais être seule un moment avec Simba.
Sora : Ah, oui… je vois… Passez un bon moment, hein ! Ha ha… Génial, je vais avoir mon lion de compagnie…

Comme souvent, un immense fossé se creusait entre les attentes des uns et la réalité des autres. Nala n’avait emmené Simba à l’écart que pour lui parler en privé de choses que ses camarades ne devaient surtout pas entendre… et en particulier Donald.

Nala : Ces crétins croient tous à cette religion fumeuse qu’a crée Rafiki. Quant à Scar, il gère extrêmement mal le territoire, et puis n’oublions pas que c’est un roi illégitime…
Simba : Rafiki… alors ce que disait Donald toute à l’heure était vrai…
Nala : Tu dois revenir à la Terre des Lions, Simba.
Simba : Évidemment ! Je ne suis resté ici que pour constituer une armée !
Nala : Tous les préparatifs sont terminés ?
Simba : Oui, l’opération « Le Retour du Roi » est en phase de commencer.
Nala : Que dois-je faire, ô mon roi ?
Simba : D’abord, tu vas me ramener à manger. Je veux un vrai festin, pas comme ces insectes dégueulasses que me rapportent mes deux sous-fifres… pour ce qui est de la suite, j’en parlerai avant de partir.
Nala : Bien.
Simba : Va chasser, maintenant.
Nala : J’y vais.

Nos quatre lascars, quant à eux, répétaient d’un air enjoué la même expression en boucle.

Timon : Hakuna…
Pumba : … Matata !
Dingo : Hakuna…
Sora : … Hakuna !
Timon : Mais noooon ! Tu le fais exprès, ma parole ?! T’es vraiment trop con ! C’est facile, pourtant, il suffit de faire comme Pumba et moi, et c’est dans la poche ! Je comprends vraiment pas comment tu peux avoir du mal…
Sora : Ah ben désolé, hein, c’est le stress…
Pumba : Tu es sûr que tu ne veux pas chanter avec nous, toi ?
Donald : Moi ?! Jamais ! Vos incantations sataniques, vous pouvez vous les garder !
Pumba : Bon…
Dingo : Et sinon, qu’est-ce que ça veut dire, au juste ?
Timon : Ça veut dire, « Pas de soucis », en gros. L’idée, c’est de vivre sa vie comme on l’entend, sans règles, sans chef, sans mère pour nous obliger à porter un épais manteau de feuilles quand elle a froid.
Sora : Alors c’est tout ce que vous faites ? Vous restez là à glander pendant que des millions de gens meurent et souffrent dans l’univers?  C’est génial ! J’peux rester avec vous ?
Dingo : Pas question, Sora ! Je te rappelle qu’en tant que Maître de la Keyblade, tu as des devoirs !
Sora : Oh ben tant pis, hein… Tiens, je te la file, si tu veux.
Dingo : Tu sais bien que c’est pas possible, ce n’est pas moi que la Keyblade a choisi !
Sora : Non, c’est vrai… enfin, pas dans cette parodie-ci, en tout cas…
Pumba : Parodie ?
Dingo : N’y prêtez pas attention, ça le prend, quelques fois. Je crois qu’il ne sait pas ce qu’il dit.
Timon : Et tu veux pas profiter de la vie avec nous, l’oiseau ? C’est cool, je t’assure ! On vit la belle vie ! Allez viens, tu vas voir comme c’est génial !
Donald : Aah ! Jamais ! Le fidèle, le vrai, se destine à une vie austère, hors des plaisirs de la chair qui ne sont qu’éphémères ! Les libertins qui se complaisent à ces péchés terrestres n’accéderont jamais au bonheur, au vrai bonheur, celui qui est éternel et qui nous attend après notre mort dans les bras d’Asili !
Sora : …
Dingo : …
Pumba : Dites, il serait pas un peu con, votre ami ?
Sora : Pire, il est fondamentaliste.
Donald : Ecoutez, blasphémateurs, je vous propose de faire un pari pour vous montrer les avantages de la croyance… Primo : si vous pariez qu’Asili est toute-puissante en vivant en bons fidèles et qu’elle l’est réellement, vous serez récompensés par un bonheur éternel. Deuxio : si elle ne l’est pas, ce qui est impossible, vous aurez tout de même vécu une vie chaste et pieuse qui vaut la peine d’être vécue. Tercio : En revanche, si vous partez du principe qu’Asili n’est rien, vous vivrez une vie minable et pécheresse, quelque soit votre choix. Qu’en dites-vous ? La solution ne s’impose-t-elle pas d’elle-même ?
Sora : Je mise 10 munnies sur la 3e solution.
Pumba : Et moi une poignée d’insectes sur celle-là aussi.
Timon : Allons-bon, je parie ma vie toute entière sur la 3e réponse.
Dingo : Moi non, je n’aime pas les jeux d’argent.
Donald : M… mais enfin ! Le principe ne repose pas sur la chose à parier, mais sur… enfin… Raah ! Laissez tomber, vils hérétiques ! Je ne peux rien pour vous sauver !
Simba : Me revoilà.
Pumba : Ah ! Notre roi vénéré !
Dingo : Simba, te revoilà enfin ! J’aimerai savoir… Que comptes-tu faire, maintenant ?
Simba : D’abord, manger. Ensuite, je vous expliquerai mon plan plus en détail.
Sora : Manger ? Euh, oui, pourquoi pas… mais… où est le repas ?
Simba : Le voilà qui arrive.

En effet, avec un excellent timing, Nala s’approchait d’eux, tenant fermement dans la bouche… un phacochère.


Pumba : Euh…
Simba : Un problème ?
Pumba : N… Nala, c’est ça ?
Nala : Oui ?
Pumba : Est-ce que… ta proie… avait une cicatrice, sur le flanc droit ?
Nala : Peut-être, je m’attarde rarement sur ce que je tue.
Pumba : Non parce que tu sais, il y a mon cousin qui vit dans les environs, et…
Simba : Eh bien ? Tu ne manges pas, Pumba ?
Pumba :Je… j’ai pas très faim.
Simba : Tu insultes la cuisine de Nala ?! Tu voudrais qu’elle reparte chasser simplement pour le confort de tes papilles ? MANGE ! TON ROI TE L’ORDONNE !
Pumba : O… oui, mon roi…
Sora : Alors, Simba ? Tu comptes faire quoi ?
Simba : C’est simple. Nous allons retourner sur mes terres. Là-bas, toi, Sora, tu devras convaincre les lionnes que leur nouvelle religion n’est qu’un ramassis de mensonges. Nala, intégrée dans la masse, se dressera pour te donner raison, et les autres lionnes ne tarderont pas à suivre. Dingo, tu serviras d’appât pour attirer l’attention des hyènes : en te réfugiant dans ta carapace, tu ne craindras rien. Pendant ce temps là, j’irai trouver Scar et entamerai un combat épique contre lui. Enfin, si les choses dégénèrent et qu’on doit assiéger la place forte de Scar, Timon servira d’émissaire et de négociateur, et Pumba fera office d’en-cas si les choses se prolongent.
Timon : Je suis pas sûr d’être tout à fait… enfin… comment dire…
Pumba : Moi non plus, en fait… Enfin c’est pas comme si on avait le choix… Majesté.
Dingo : J’espère que ce sera vraiment sans danger…
Sora : Ouais, personnellement, je sais pas non si ça va marcher, mais j’en suis.
Nala : Je vous suivrai jusqu’à la mort, mon roi.
Dingo : « Mon roi » ? Je croyais que tu étais pour le prophète Rafiki ?
Nala : Oh… en réalité… euh… Tiens, où est Donald ?!
Sora : C’est vrai, ça, maintenant que vous le dites, ça fait un moment que je l’ai pas vu… Juste au moment où Nala revenait avec le dîner, en fait…
Timon :  Hé, allez savoir… peut-être que sa religion lui interdit de manger du phacochère ?
Pumba : Rien que pour ça, je serai capable de me convertir… Hein ? Quoi ? Moi ? J’ai rien dit !
Simba : Enfer ! Il est sûrement retourné voir son guide spirituel ridicule pour lui annoncer ma venue !
Sora : Ah ben merde, alors ! Il faut qu’on se magne si on veut être là-bas avant lui !
Nala : Avant lui… Je sais pas si ce sera possible, mais on doit faire en sorte que Rafiki n’ait pas le temps de préparer ses troupes…
Simba : Il n’y a plus qu’à espérer que Scar ait déjà maté dans le sang la rébellion du babouin ; Donald se jettera ainsi dans la gueule du lion.
Dingo : Euh… si possible, j’aimerai éviter que Donald se fasse tuer…
Simba : Mais… Pourquoi ?
Sora : C’est vrai, ça, pourquoi ?
Simba : Il ne me reconnaît pas comme son souverain, je ne vois pas l’intérêt de lui laisser la vie sauve.
Dingo : Disons que sans lui, notre quête pour sauver l’univers serait beaucoup plus difficile… Et puis je sais comment le faire redevenir lui-même.
Sora : Ah ?
Dingo : Oui.
Sora : Tu pourras en profiter pour le rendre un peu plus agréable ?
Dingo : Ça, c’est pas dit.
Sora : Oh…
Simba : Bon, on n’a plus de temps à perdre, mettons-nous en route.

La route fut longue, très longue. Il leur fallut traverser une nouvelle fois la jungle, le désert et la majeure partie des landes qui font partie du territoire revenant de droit à Simba… un paysage qui n’était pas vraiment du goût esthétique de Timon.

Timon : On va se battre pour ÇA?
Simba : Ce sont mes terres. Aussi ruinées qu’elles soient, j’en suis le roi.
Timon : Eh ben… Tu vas avoir du boulot à faire, une fois au pouvoir…
Pumba : C’est à ce rocher là-bas qu’on doit aller ?
Simba : Exact. C’est là-bas que se trouve Scar. Allons-y.

Le trajet fut rapide, comparé à ce qu’ils avaient parcouru un peu plus tôt. Quelle ne fut pas la surprise de Scar lorsqu’il vit apparaître, sur un rocher le surplombant, la silhouette de Simba, à l’air menaçant. Il la confondit d’ailleurs au premier abord avec celle de son père Mufasa avant de se reprendre.

Scar : Qu… tu es vivant ?! Ah ! Tant mieux ! La régence est finie, je peux sereinement te confier les…
Simba : Ton règne illégitime prend fin ici, Scar.
Scar : Règne ? Non, non, tu n’y es pas du tout, je n’ai fait que veiller sur le trône en ton absence !
Simba : Je n’y crois pas une seule seconde ! VIENS TE BATTRE !
Scar : Noon ! AAaargh ! Je… Noon ! Va t-en ! Gnn… Va t-en, te dis-je !
Simba : Aaaah ! Je… je vais tomber !
Scar : Ciel ! Qu’ai-je fait ?! Je… désolé d’avoir laissé traîner cet os !
Simba : Tu… tu l’avais fait exprès pour que je glisse… tu… ordure… tu avais préparé le terrain… Tu n’as donc aucun scrupule ?!
Scar : Non ! Enfin… tu ne comprends pas ! Même concernant Mufasa… Ce n’était pas ma faute ! J’avais essayé de l’aider mais mes pattes ont glissé ! Tu as déjà essayé de retenir quelqu’un avec tes pattes ? Non, c’est impossible. Il n’y a qu’un singe qui pourrait le faire. Ou un singe un peu plus évolué. Mais je parle, je parle, et je ne t’aide pas. Tiens, cher neveu, je vais quand même essayer de t’aider. Accroche-toi à moi !
Simba : Comme si j’allais tomber dans un piège aussi grotesque ! Je n’ai pas besoin de toi pour m’en sortir ! YAAAH !

D’un puissant bond, le jeune lion se retrouva de nouveau sur la terre ferme, sur Scar qu’il menaçait de ses griffes.


Simba : Maintenant, dis-le !
Scar : Quoi donc ?
Simba : Dis que tu as tué Mufasa !
Scar : Mais enfin… pourquoi je le dirais ? C’était un accident, je ne voulais pas…
Simba : Dis-le !
Scar : C’est mon frère, tout de même ! Ce serait vraiment discourtois de…
Simba : TON ROI TE L’ORDONNE !
Scar : Aaah ! Je… d’accord, j’ai tué Mufasa !
Simba : Bien !
Scar : Mais… pourquoi tu m’as fait dire ça ? Il n’y a personne aux alentours !
Simba : Tu remets en question mes ordres ?!
Scar : Non, non ! Pas du tout ! Vous vous méprenez, messire !
Simba : Je me méprends ? Alors c’est ma conception de la vérité que tu réfutes, traître ?
Scar : Je… pitié !

Laissons là cette scène de combat peu épique et attardons-nous davantage du côté de Sora et de Nala.


Rafiki : Asili t’est reconnaissante pour nous avoir amené ce prisonnier, sœur Nala !
Nala : Je n’ai fait que suivre le chemin qu’Asili a tracé pour moi, ô Grand Prophète.
Rafiki : A présent, et maintenant que nous avons allumé ce bûcher, portons-y l’hérétique.
Sora : Qu… quoi ? C’était pas prévu, ça… J’ai pas le droit à un procès, ou un truc du genre ?
Donald : Asili te jugera lorsque les flammes lècheront ton visage ! Si elle estime que tu dois vivre, tu en ressortiras indemne… sinon…
Sora : C’est pas un peu tout pourri, comme procès ? J’ai même pas droit de faire un discours pour… euh… me repentir ?
Rafiki : Comme tu le souhaites, mais fais vite, hérétique.
Sora : D’accord… Hum, hum ! Voilà, en réalité, c’était pour dire que Rafiki n’était qu’un imposteur.
Donald : BLASPHÈMES !
Rafiki : Quoi ?! Emparez-vous de lui !
Nala : Ce sont là les folies d’un lion condamné, ô Prophète.  Laissons-le finir, et Asili ne l’en jugera que plus sévèrement encore.
Sora : Merci bien, ma bonne dame. Bref, dans votre opinion, Asili est toute-puissante, elle nous façonne, elle nous donne notre beauté, mais aussi tout le reste des qualités… MAIS ALORS je vous le demande : pourquoi est-ce que le « Grand Prophète », son représentant, serait aussi moche ?! Hein ? HEIN ?! Comment ça se fait ? Vous avez vu sa gueule ?! Non mais sérieusement, vous trouvez pas qu’il fait flipper ? Vous voulez suivre les ordres d’un babouin qui fait peur aux enfants ?! Et puis sérieusement, c’est quoi ce cul imberbe ? Un cul sans poils ! Alors que le reste de son corps est tout velu ! C’est bien une preuve de disharmonie de la nature ! Vous suivriez les ordres d’un lascar plus moche que vous ? C’est révoltant !
Nala : Mes… mes sœurs ! Ce jeune lion a raison ! Rafiki ne mérite pas d’être considéré comme le Grand Prophète » de notre chère Asili !
Rafiki : BALIVERNES !
Lionne A : Mais… ne brûlerons-nous pas dans les flammes du noyau de la Terre ?!
Sora : Non mais en fait, je vous explique… Ce serait trop facile d’accéder au bonheur après la mort s’il suffisait de hocher bassement la tête et de dire « oui, maître » au premier couillon cul nu venu. En fait, le truc, c’est que le babouin… ben c’est une sorte d’épreuve pour éprouver votre foi ! Les vrais croyants, eux, seront récompensés en utilisant leur esprit critique !
Rafiki : Ha ! Ce fou veut entraîner la scission de notre groupe ! Ne l’écoutez pas, il est envoyé par le Mal !
Donald : Emparez-vous de lui !
Lionne B : Non, il a raison ! On doit prendre plus de recul ! Notre foi s’en trouvera grandie ! Ce qu’Asili veut, c’est que nous protestions contre le pouvoir de Rafiki ! Alors protestons, mes sœurs !
Lionne C : Faux ! Il parle d’une épreuve visant à éprouver notre foi, mais c’est LUI, l’épreuve !
Sora : Hé ! C’est toi, l’épreuve, sale épreuve !
Lionne C : Débarrassons-nous du Mal !
Lionne D : C’est ce que nous allons voir ! Yaah !
Lionna A : Raaah !
Lionne B : Prends çaaa !
Lionne C : Je vous reconvertirai de force !
Donald : Non, ne vous battez pas ! Nous devons rester unis pour faire face à…
Sora : Bon ben vu qu’elles sont en train de se foutre sur la tronche, on dirait que vous êtes plus que deux !
Rafiki : Je reviendrai ! Et j’aurais une armée de croisés avec moi !
Donald : Hé ! Attendez-moi, ô Prophète !
Nala : Ils s’enfuient !
Sora : Occupe-toi de ramener Donald, Dingo a dit qu’on pouvait encore le rendre normal. Pour ce qui est de Rafiki, il pourra plus faire de mal à grand monde, maintenant…
Nala : Bien, j’y vais ! Dépêche-toi de rejoindre Simba ! Il aura sûrement besoin de ton aide !

Tandis que les lionnes s’affrontaient férocement dans ce qui semblait être la première guerre de religion de l’histoire de la Terre des Lions. Dingo semblait, lui, en fâcheuse posture.

Dingo : Allez-vous en ! Partez, ou bien je vais me fâcher !
Shenzi : Ha ha ! Pour ça, il faudrait déjà que tu sortes de ta carapace, tu ne crois pas ?
Banzai : Ouais ! Vas-y ! Fais pas le lâche ! Sors de là qu’on te croque !
Ed : Arf ! Arf !
Dingo : Oh ! Regardez, là-bas ! Y a… euh… un truc !
Banzai : HEIN ?! QUOI ?! OÙ ÇA ?!
Shenzi : C’est un piège ! Il est sorti ! Il va s’enf... Ah ben non !
Dingo : Moi ? M’enfuir ? Je suis un honorable chevalier royal, moi madame !
Banzai : Un chevalier royal ? Ha ! T’as prêté allégeance à Simba, tête de con ?
Dingo : Non, j’ai placé mon épée au service du roi Mickey !
Ed : Arf ?
Dingo : Pas besoin d’entrer dans les détails ! Cette fois, je ne fuirai pl… Ah ! Sora !
Sora : Coucou. Ils sont où, Simba et Scar ?
Dingo : Tu ne vas pas rester m’aider ?
Sora : Mmh… Oui, tiens, c’est pas une mauvaise idée. En garde, vous trois !
Dingo : Yahaaaa !
Shenzi : Mais… mais… MAIS…. C’est qu’ils font mal, ceux-là ! Ils sont plus puissants que je le pensais !
Banzai : Merde, ouais ! Allez on se casse ! MAINTENANT !
Ed : Arf ! Arf !
Shenzi : PAS LE TEMPS DE RIRE, ED ! FAUT FUIR !
Ed : Pardonnez mon hilarité, très chère, mais celle-ci s’explique par l’expression de terreur qui se lit sur vos deux visages, contrastant avec l’extrême confiance que ceux-ci affichaient quelques instants plus tôt.
Banzai : Ouais, ouais, c’est ça. Allez, on bouge !
Sora : Ils sont rudement nuls, en fait.
Dingo : Quelle honte… Et dire qu’on avait raté deux occasions de leur mettre une raclée alors qu’on en avait les moyens…
Sora : Allez, ‘faut qu’on rejoigne Simba !

Le jeune roi, de son côté, acculait peu à peu son oncle qui s’obstinait malgré tout à ne pas répliquer.

Scar : Écoute, Simba. Je te laisse le trône ! Il est à toi, après tout… et…
Simba : Je ne négocie pas avec les traîtres ! Ce n’est pas si simple, Scar ! Tu ne peux pas profiter de mon trône pendant des années et me le donner à mon arrivée en espérant que je te pardonne !
Scar : Mais enfin ! Tu avais disparu ! Je n’allais pas laisser le trône vide ! Le Royaume serait tombé en ruines !
Simba : Regarde autour de toi, Scar ! Il ne te paraît pas ruiné, MON royaume ?
Scar : Je ne sais pas pourquoi il est comme ça ! J’ai fait tout mon possible, je le j… Aaaah ! Rec… recule !
Sora : Ah ! Les voilà !
Dingo : Tu es sûr qu’il a besoin de notre aide ?
Sora : Maintenant que tu le dis…

Bondissant sur son adversaire qui se débattait tant bien que mal, Simba et lui roulèrent sur plusieurs mètres, jusqu’à ce que, concentrant toute sa force dans ses pattes inférieures, il propulsa son oncle sur plusieurs mètres dans les flammes du bûcher qu’avaient allumé les intégristes.

Scar : AAAAaaaaaargh !
Simba : Enfin fini…
Sora : T’es sûr ? Il a paru un peu facile à battre…
Simba : Il n’a jamais vraiment brillé par sa force ou sa vaillance.
? : Ha ha ha…
Dingo : Que… Ah ! Pat ! Encore toi ! Alors Maléfique t’a transformé en lion, toi aussi… Enfin t’as pas très bonne mine, je vois qu’elle est moins douée pour ça que Donald, quand même…
Pat : Peuh ! Bientôt, Scar se transformera en Sans-cœur et reviendra pour régler vos comptes une bonne fois pour toutes !
Simba : Ah ? Vraiment ?
Pat : Oui ! Son cœur sera dominé par la jalousie et la haine, et il succombera aux Ténèbres qui le rongent ! Ha ha ha ! Il va maintenant revenir pour vous affronter… maintenant !
Dingo : …
Simba : …
Sora : Tu disais ?
Pat : Une petite erreur de timing, rien de plus… Maintenant ! Ou maintenant ! Maintenant ! MAINTENANT, J’AI DIT !
Simba : Dingo, va voir ce qu’il en est.
Dingo : Mmh… Il a l’air de bien brûler.
Sora : Ah oui, je me disais que l’odeur qui flottait dans l’air était pas anodine…
Pat : Non… Raaah… C’est impossible ! Je me suis trompé de personne à corrompre ! Le cœur de ce type était pur !
Sora : Ouais, comme quoi ‘fallait pas se fier à sa cicatrice et à sa tronche terrifiante…
Simba : Alors si je comprends bien, il va maintenant falloir s’occuper de ton cas.
Pat : Raaah ! Tant pis ! J’mets les voiles ! Maléfique sera pas contente, mais elle sera obligée de se passer de lion de garde pour son château ! A plus, les nazes !
Simba : Att… Tss… Trop tard…
Dingo : C’était donc pour ça qu’il était venu ici…
Sora : C’est vraiment scandaleux d’instrumentaliser les animaux, comme ça, en les enlevant à leur monde… Et sinon, Simba, ça en est où, de cette portée de lionceaux, avec Nala ?
Simba : Je ne vois pas de quoi tu veux parler. J’aimerais d’abord restaurer la gloire d’antan de mon Royaume avant d’envisager de féconder les lionnes qui m’auront prêté allégeance.
Sora : « Les lionnes » ? Sacré coquin, tu les gardes toutes pour toi !
Simba : Evidemment. S’il y a un lion pour une demi-douzaine de lionnes, ce n’est pas pour rien.
Sora : Ah oui, tiens, maintenant que tu le dis, c’est un peu logique…
Dingo : Peut-être, mais à terme, ça va pas poser un problème de consanguinité ?
Simba : Ce n’est pas comme si on avait le choix.
Sora : Ouais, j’ai beau avoir la gueule d’un lion, ça me rend pas zoophile pour autant. Je crois que je vais laisser à Simba la joie d’organiser des orgies animalières.
Nala : Sire !
Simba : Ah, te revoilà. Alors ?
Nala : Je vous apporte l’oiseau.
Donald : Lâchez-moi ! Je n’ai rien à dire à des infidèles ! Des non-croyants ! Je mourrai en martyre !
Simba : Tu dis avoir une solution pour le guérir, Dingo ?
Dingo : Oui, je m’y attèlerai dès qu’on sera de retour dans le Gummi.
Nala : Il y a aussi autre chose, mon roi.
Simba : Oui ?
Nala : J’ai trouvé un sac de graines bizarres lors d’une perquisition avec Timon et Pumba dans l’arbre qui sert de tanière à Rafiki. On a essayé les planter au pied de l’arbre, et il a dépéri juste après. On pense que Rafiki a utilisé ces graines pour transformer ces terres en la lande désolée qu’elle est aujourd’hui.
Dingo : Alors voilà la véritable explication… En fait, c’était pour accuser Scar du dépérissement du pays…
Donald : C’est faux ! Vous m’entendez ?! FAUX ! Je vous interdis de blasphémer contre le Grand Prophète ! C’est Asili qui a puni Scar !
Simba : Bon, embarquez-le dans votre vaisseau. Moi, j’ai à m’entretenir avec une hallucination de mon père.

S’avançant jusqu’au bout du rocher qui dominait les landes, Simba poussa un rugissement majestueux, qui trouva un écho chez certaines des lionnes. Peu de temps après, un nuage en forme de lion se forma au dessus du jeune roi qui cherchait à obtenir la reconnaissance de son père.

Sora : Euh… ça le prend souvent ?

Mais alors qu’il s’étonnait de cette scène fort peu commune, le maître de la Keyblade sentit son arme remuer. Alors, la pointant vers le nuage qui commençait déjà à se dissiper au dessus de Simba, il verrouilla la serrure qui y était apparue.

Nala : Et… ça te prend souvent aussi, ça ?
Sora : Ça arrive.
Simba : Plus rien ne vous retient ici, je suppose.
Sora : Exact. J’ai plus qu’à rejoindre Dingo, et on décollera. Mais au fait, qu’est-ce qu’il va se passer, alors, pour les lionnes qui avaient suivi Rafiki jusqu’au bout ?
Simba : C’est simple, elles auront leur tête au bout d’une pique pour avoir osé me défier. J’en ferai sûrement de même avec une autre pour servir d’exemple. Le reste me suivra naturellement, en roi légitime que je suis.
Sora : Ah oui, je vois… Bon ben… longue vie au roi, hein !

Et sur ces mots, Sora rejoignit le Gummi en toute hâte, récupérant instantanément sa forme humaine.

Sora : AAAaaah… Pas fâché d’avoir de nouveau des bras et des jambes, moi…

Il vit alors Dingo sortir de l’une des chambres.

Sora : Alors ?
Dingo : Je l’ai attaché à son lit avec sur les oreilles un enregistrement de Jean-Paul Sartres. D’ici quelques heures, il devrait être lui-même.
Sora : Bien, bien ! Allez ! On décolle !

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 14 Juil - 10:07

Chapitre 27 - Retour à la Case Départ

Sora : Bon, maintenant, il s’agit de faire attention…
Dingo : Oui, prends garde, Sora. Un seul faux mouvement et tout est fichu !

Cela faisait plusieurs minutes que la tension était à son comble, tandis que le Gummi traversait un champ d’astéroïdes particulièrement dense.

Sora : Pfiouu ! Je l’ai échappé belle, là !
Dingo : Un peu, oui ! C’est presque de l’inconscience, d’y aller aussi brutalement !
Sora : Ah, que veux-tu ? Moi j’y vais au culot !
Donald : Dites…
Dingo : Oui ?
Donald : Ca vous dérangerait d’abandonner votre partie de mikados pour m’aider à esquiver ces astéroïdes ?
Sora : Et puis quoi encore ?
Dingo : Je ne vois pas à quoi on pourrait t’être utile. Il n’y a qu’un seul poste de commande pour le pilote…
Donald : Peut-être, mais les deux postes qui sont libres à côté sont pas là pour faire joli, et les canons qu’ils permettent de contrôler seraient pas de trop pour déblayer un peu le champ d’astéroïdes !
Sora : Ça, ‘fallait y penser avant d’essayer de me brûler vif sur la Terre des Lions !
Donald : Oui, bon, je t’ai dit que j’étais désolé ! Tu veux pas que je t’offre des fleurs, non plus ? Et puis j’aimerais bien parler d’autre chose.
Sora : Ça va être difficile, ça. M’est avis que ta conversion, tu vas en entendre parler encore longtemps !
Donald : Génial…
Dingo : Bon, revenons à nos moutons. Sora ? C’est ton tour.
Sora : Ah, oui… Voyons voir… si je retire celui-l… AAAaah ! Donald ! Tu peux pas faire attention, non ?! T’as bousillé notre partie !
Dingo : C’était quoi cette secousse ?!
Dingo : Oh, trois fois rien ! J’ÉTAIS SIMPLEMENT EN TRAIN DE VOUS SAUVER LA PEAU !
Sora : Oui, bon, d’accord. J’vais t’aider, si t’y tiens tant…
Donald : C’est très généreux de ta part, noble Sora, mais j’ai plus vraiment besoin de ton assistance ô combien miraculeuse, maintenant qu’on est sortis de ce foutu champ !
Sora : Ah ben génial, voilà comment on me remercie quand je propose gentiment mon aide !
Dingo : Il y a quelque chose au loin, là, non ?
Donald : Ah, oui, le prochain monde ! Sur lequel on va de nouveau devoir s’immiscer dans les affaires des gens, massacrer des Sans-cœur, laisser Sora sceller sa serrure céleste et repartir comme si de rien n’était.
Sora : Maintenant qu’on s’en rapproche, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part…
Dingo : Oui ! Moi aussi !
Donald : Vous pensez que ce serait… La Cité du Crépuscule ?
Dingo : Ca y ressemble trop pour que ce soit une coïncidence…
Donald : Euh… peut-être mais… quand même, quoi !… ha ha… comment vous voulez que sur toutes les planètes qui composent la galaxie, on revienne sur celle qu’on a quittée il y a pas plus de quelques semaines ?! Les chances doivent être de une sur au moins plusieurs millions !
Sora : Quelle était la chance pour qu’on retombe sur trois mondes qu’on avait déjà explorés avant et qu’on retrouve Mushu, la Bête et Simba ?
Donald : Ouais, t’as pas tort…
Dingo : Tu diras ce que tu voudras, Donald, pour moi c’est bien la Cité du Crépuscule…
Donald : Bon, soit. Et après ? Qu’est-ce qui nous oblige à y atterrir, au juste ?
Sora : Le compteur d’essence.
Dingo : Et puis le peu de nourriture qu’il nous reste dans le frigo. Les vivres ne s’achètent pas toutes seules, tu sais !
Donald : D’accord, d’accord, on va y retourner… De toute façon, ça devrait pas nous prendre très longtemps…

Et sans plus de cérémonie, le vaisseau se posa dans la ville au crépuscule éternel. Une fois les différents besoins du Gummi pourvus, l’équipage se préparait à décoller sans tarder, lorsque…

Bibi : A l’aide ! A l’aaaaiiide !
Donald : Bon, qu’est-ce qu’il se passe, cette fois ?
Sora : Tiens, c’est marrant. Ce type a deux espèces de lueurs jaunes en guise d’yeux. Ça et un visage tout noir.
Donald : En effet, c’est bizarre…
Dingo : Il vient vers nous !
Bibi : Faut aider Seifer ! Il est à l’arène de Struggle !
Sora : Oui, oui, c’est bien, mon petit, mais dis-moi, tes yeux, c’est des vrais ou bien t’as des lentilles spéciales ?
Donald : Ça m’intrigue aussi, à vrai dire
Dingo : Moi je pense qu’ils sont faux.
Bibi : Pas le temps ! S… Seifer !
Sora : Encore quelqu’un à aider… Décidément, la routine nous poursuivra jusqu’ici…
Dingo : Bon, allons-y, alors…
Bibi : Vite ! Vite ! Il est en danger !
Donald : Mais oui, allez, tiens, un munnie. Va jouer, maintenant, zou.

Laissant là le garçon au chapeau pointu dont l’authenticité occulaire restera à jamais un mystère non résolu, le trio se hâta vers le lieu indiqué pour y trouver Fuujin, Raijin, ainsi qu’un robot contenant le cerveau intact de Seifer – si tant est qu’il ait été intact même avant le choc avec le Train Fantôme. Mais le plus important n’était pas tant ces trois personnages, mais plutôt la demi-douzaine de Reflets et de Similis « Berserkers », sortes de gros bourrins armés d’une claymore, qui les encerclaient

Fuujin : C’était bien la peine que Seifer bénéficie de la médecine de pointe de la ville si c’est pour qu’on se fasse battre par ces trucs blancs !
Sora : Maintenant qu’on est ici, autant les aider, j’imagine…

Nos trois compères se débarrassèrent des Similis qui leur faisaient face avec une facilité déconcertante, y compris les plus imposants qui n’eurent pas même le temps de leur faire une égratignure.

Sora : Il serait temps qu’ils nous envoient des plus gros morceaux, ces lascars de l’Organisation XIII. Je m’ennuie, moi.
? : …
Donald : Tiens, quand on parle de l’un des loups alcooliques, en voilà la capuche…
? : …
Sora : Bah alors, tu dis rien ? T’as perdu ta langue ?
? : Ma langue se porte très bien.
Donald : Tu veux te battre ?
? : Est-ce que je ne veux pas ne pas me battre ?
Donald : Quoi ?
? : Tu me demandes de répéter… est-ce parce que tu n’as pas entendu ou bien est-ce pour combler la lenteur de ton cerveau, qui a pourtant parfaitement assimilé mon message, mais peine seulement à l’analyser ?
Sora : Faites gaffe, les gars, on a affaire à un chiant !
? : Et en quoi le fait de faire attention y changerait quoi que ce soit ?
Sora : Ben, je…
? : Nonobstant l’attention que vous me portez ou non, je continuerai à vous parler. Alors dis-moi, porteur de la Keyblade. En quoi prévenir tes amis te confèrerait un avantage contre moi ?
Sora : Euh…
Donald : Apparemment, celui-là s’amuse à torturer les plus faibles. Sora, bouche-toi les oreilles, t’es sa cible prioritaire.
Sora : Fais plutôt gaffe à ce qu’il ne s’attaque pas à toi, il risquerait de te convertir.
Donald : J’AI DIT QU’ON NE PARLAIT PLUS DE ÇA !
? : Par le plus grand des hasards, auriez-vous vu un homme nommé Ayel ? Il nous cause quelques soucis, ces derniers temps…
Dingo : Même si on l’avait vu, tu crois qu’on te le dirait ?
Sora : Ouais ! Pour avoir des infos, ‘faut mettre la main au porte-monnaie, mon bonhomme ! On a rien sans rien !
? : Et qu’en serait-il de l’usage de la force ?
Donald : T’es tout seul, on est trois. Tu penses pouvoir nous intimider ?

En guise de réponse, le membre de l’Organisation XIII enleva sa capuche, révélant un visage dur, orné de deux cicatrices en forme de croix. Quant à ses cheveux, ils étaient d’un bleu… très bleu. Très très bleu.

? : …
Dingo : Ouah !
Sora : Merde, il a une tête de gros balèze. On est pas de taille !
Donald : C’est ça, à d’autres ! Je suis sûr que c’est une lavette !
? : …
Donald : Viens te battre !
Sora : Ne l’écoutez pas, monsieur. On le connaît pas. Il squatte notre vaisseau de temps en temps, mais à part ça, on fait pas équipe, hein ! La preuve, l’autre fois, il a essayé de nous tu…
Donald : COMBIEN DE FOIS IL FAUDRA TE DIRE DE NE PLUS PARLER DE ÇA ?!
Sora : Vous voyez comme il est agressif ? Il a visiblement une dent contre nous. Enfin du point de vue anatomique, il a pas de dent, vu que c’est qu’un canard ; mais sur le plan métaphorique, c’est autre chose. Enfin tout ça pour dire qu’il manquera à personne, quoi.
? : …
Donald : Bon, j’en ai marre de ton silence. Je t’attends de palme ferme ! Qu’est-ce que t’attends ? Que je t’insulte ?!
? : …
Donald : Quoi ? T’as peur de te battre ? En fait tu t’es jamais battu, c’est ça ?! Tes prétendues cicatrices, c’est juste un accident de ciseaux à pointes arrondies, je parie !
? : Vous me désespérez.

Et sur ces mots, ce membre peu loquace de l’Organisation fit apparaître un vortex sombre.

Donald : Psst… Dès qu’il est parti, on le suit dans ce portail !
Sora : Quoi ?! T’es malade ?!
Donald : On a fait le tour des différents mondes, qu’est-ce que tu veux qu’on fasse d’autre ? Qu’on y retourne à nouveau ?! Non, non, il faut en finir tout de suite !
? : Je ne vous le conseille pas… Ce « Riku » que vous cherchez gardera de bien mauvais souvenirs de notre monde…
Sora : Riku… Riku… ça me dit quelque ch… Ah ! Riku ! Qu’est-ce que vous lui avez fait, m’sieur ?!
? : …

Sans rien répondre, l’homme mystérieux s’engouffra dans son portail, qui disparut aussitôt.

Donald : Merde, même pas le temps de foncer… Il a tout prévu, le bougre…
Dingo : Un individu hautain, énigmatique et terriblement classe… à tous les coups, ça ne devait pas être du menu fretin…
Sora : N’empêche, Donald, ça m’étonne qu’il t’ait vouvoyé !
Donald : Hein ?
Sora : Ben oui, quand il a dit « Vous me désespérez ».
Donald : Mais non, crétin, il s’adressait à nous trois en disant ça.
Sora : Tu crois ? J’me suis montré correct, pourtant…
Donald : C’est pas suffisant pour dissimuler ta bêtise immanente.
Sora : J’ai pas tout compris mais tu m’as insulté, là, non ?!
Dingo : Calmez-vous, vous-deux… Oh, tiens, les gens qu’on a défendus sont là.
Fuujin : Fais ça vite, Seifer.
Seifer : 0u1, d’4cc0rd.
Raijin : Il me fait flipper, ce Cyber-Seifer…
Fuujin : Je vois pas pourquoi.
Raijin : Quelque chose à voir avec sa voix, je crois… et puis aussi le fait qu’il puisse tirer des lasers avec les yeux, aussi…
Seifer : V01c1 l3 tr0ph33 du m3ill3ur c0mbatt4nt d3 n0tr3 v1ll3. 1l v0u5 r3v13nt d3 dr01t.
Sora : Ha ha, allons… t’es bien gentil, mais j’ai pas besoin d’un truc pa…
Seifer : Pr3nd5-l3.
Dingo : Oh, merci !
Sora : Quoiiii ?! Mais… non ! Ça devrait être à moi ! Je le veux ! T’en as pas un deuxième ?! Allez, donne-le moi ! Tu t’es trompé, lui c’est Dingo ; c’est moi, Sora !

N’accordant pas même un seul regard au maître de la Keyblade, Seifer s’éloigna dans un fracas métallique, suivi de près par ses deux sbires.

Donald : Je crois que t’as une touche, Dingo.
Dingo : Pas mon genre.
Sora : Bon, c’était une très bonne blague, ho ho ho, mais maintenant, tu me donnes le trophée ! Alleeeez, s’il te plaît…
Donald : Attends, il va quand même pas te filer le gage d’amour de ce gusse, ça doit avoir une forte valeur sentimentale, ha ha. T’as plus qu’à le laisser prendre la poussière sur une étagère.
Dingo : … ou le revendre à la première occasion.
Donald : Aussi.
Sora : Pff… tiens, voilà quelqu’un…
? : Hé ! Salut les gars ! Je vous cherchais partout…
Sora : « Les gars » ?
Donald : On se connaît ?
Dingo : Son visage me dit quelque chose…
? : Ben oui ! C’est moi, Pence !
Donald : Je réitère ma question : on se connaît ?
Sora : Ah, oui ! Pence ! C’était un des types qu’on a rencontré à notre réveil.
Dingo : Voilà ! Merci, Sora.
Sora : Même que vous avez essayé de violer ses potes.
Donald : On a pas « essayé de les violer ». On a « essayé de négocier des rapports tarifés avec eux ». Et ça a été un échec, point. Je vois pas pourquoi on devrait en faire tout un plat.
Donald : Maintenant que vous en parlez, je m’en rappelle un peu, des trois drogués.
Sora : Et encore, ça a l’air d’aller, là, il a l’air relativement clean…
Pence : Ouais, les temps sont durs.
Donald : C’est très bien, tout ça, mais qu’est-ce que tu nous veux, au juste ?
Pence : Tu t’appelles Sora, toi, c’est bien ça ?
Sora : Aaah ! J’suis célèbre !
Donald : Peut-être pas pour de bonnes raisons…
Sora : Hé, laisse-moi savourer mon heure de gloire, toi !
Pence : Y a une fille qui te cherchait, toute à l’heure.
Sora : En plus ?! Décidément, le succès s’est fait attendre, mais me voilà finalement prêt à embrasser ma carrière d’idole galactique !
Pence : Tu dois sûrement la connaître, elle s’appelle Kairi.
Sora : KAIRI ?! Un peu que j’la connais !
Donald : Oh, encore elle…
Dingo : Après tout ce temps passé à sa recherche, c’est maintenant elle qui est après lui… Quelle ironie…
Donald : En tout cas, pour la célébrité, c’est pas encore ça, hein. Finalement, c’est pas une heure de gloire que t’as pu savourer, mais à peine plus d’une minute.
Sora : Ben ça m’a quand même donné un avant-goût de ce qui m’attendra quand on aura encore sauvé l’univers !
Donald : Ouais, si seulement les gens pouvaient être au courant de nos actions et nous être un peu plus reconnaissants…
Pence : Mais sinon… euh… vous en avez quelque chose à faire, de ce que je viens de dire ?
Sora : Mmh… Où j’en étais, moi… ? Ah, oui… KAIRI ! Tu l’as vraiment vue ?!
Pence : Ouais, elle te cherchait, elle disait venir d’une île paumée. Elle avait un chien avec elle.
Dingo : Pluto ?!
Sora : Parce que c’est un chien, ce serait forcément Pluto ?
Donald : A part lui, t’as croisé beaucoup de chiens pendant nos aventures, dernièrement ?
Sora : Tu marques un point…
Donald : J’ai perdu le compte de mes points depuis un moment.
Sora : T’as vraiment mauvaise mémoire, alors…
Donald : C’est pas ce que j’insinuais.
Pence : Hum, hum…
Sora : Ah, oui, Kairi… Tu peux nous mener à elle ?
Pence : Justement, on a un léger problème…
Sora : Raaah, me dis pas qu’on s’est ratés et qu’elle est partie ?
Pence : Partie, oui, mais contre sa volonté, en fait.
Donald : Comment ça ?
Pence : Venez, les autres vous expliqueront mieux que moi.

Marchant sur les pas du petit gros, nos amis se retrouvèrent bien vite devant la gare de la ville, où les attendaient Hayner et Olette.

Donald : Ah, oui, je me rappelle de vos têtes à vous, par contre. En fait, c’est seulement la tronche de l’autre, là, qui m’a laissé totalement indifférent.
Hayner : Ouais, il a un visage assez banal. Il passe toujours inaperçu, ce con.
Pence : Hum… Je… je suis toujours là…
Hayner : Oui, d’ailleurs si tu pouvais aller nous chercher des rafraîchissements, ce serait gentil de ta part. Je te rappelle qu’on a des invités. Allez, active-toi !
Pence : Euh… d’accord…
Sora : Merci mon brave.
Dingo : Tu es un amour, Pance.
Pence : Pence. Je m’appelle Pence.
Olette : Non mais tu vas pas leur raconter ta vie, non plus ! Allez, fonce, nos gosiers comptent sur toi !
Pence : Oui, oui, j’y vais !
Sora : Bon, vous pouvez m’expliquer pourquoi Kairi n’est pas avec vous ?
Hayner : Alors voilà… On était tranquillement dans notre repaire, quand…

Il semblerait qu’un flashback s’impose !

Olette : Allez, Kairi. Essaie, au moins, ça détend, tu verras.
Kairi : Je sais pas trop… Un jour, sur l’île, Tidus avait essayé de fumer du Paopu. Il est sorti du coma quatre ans plus tard…
Hayner : Ouaaais, mais c’est pas de ton Kaoku chimique, là, c’est naturel !
Kairi : Ca s’appelle Paopu, et c’est un fruit. C’est parfaitement naturel !
Hayner : Ben non, si c’était naturel, ça pourrait se fumer sans problème. On t’a jamais rien appris, à toi ?
Kairi : On m’a appris les méfaits de la drogue ! J’y toucherai pas ! C’est mal ! Tout comme le sexe avant le mariage et l’avortement !
Olette : Oh, l’autre, comment elle est toute prude !
Hayner : T’es vraiment marrante, Karai !
Kairi : Kairi !
Hayner : Non, non, moi c’est Hayner. Kairi, c’est toi.
Kairi : Tu le fais exprès ?
Pence : Il est toujours comme ça après avoir abusé un peu du spliff.
Kairi : Je suis bien contente d’avoir refusé d’y toucher !
Olette : Ouais enfin tu respires la fumée depuis plus d’une minute, là ! Combien de temps tu vas résister avant de te mettre à délirer ?
Kairi : Je préférerai encore me faire enlever pour de vrai par ce type louche en manteau noir !

Comme pour répondre à cette invitation, un portail noir apparut au centre de la cachette, et en sortit ledit type louche, un sourire aux lèvres.

Kairi : J’ai changé d’avis ! File-moi ça, toi, et vite !
Pence : Hé ! C’est ma part, ça ! J’avais économisé pendant…
Olette : Laisse-la faire, Pence. Tu vois bien qu’elle prend son envol. Elle aussi elle va voler loin et haut… Haaa…haa…
Ayel : Désolé mais c’est pas ça qui va me faire renoncer. Dépêche-toi de me tendre le bras et de crier en te débattant qu’on en finisse.
Kairi : Jaaamaaais, j’parle pas avec des cheveux rouuuges… même si y a un visage en dessous !
Hayner : Ah ben ça… toute la part de Pence y est passée !
Pence : Ma part… ma précieuse part…
Ayel : Bon, je suppose que j’ai pas d’autre choix…
Kairi : Arrière ! Démon ! Sale communiste ! Vilain rouge ! Je t’ai reconnu ! Tu vas périr dans les flammes du feu !
Ayel : Ben voyons… Allez, viens par là.
Kairi : Noooooon ! Bouhouhouuu, j’veux pas y alleeeeeer…
Ayel : Mais si, il faut y aller. Viens, t’auras une sucrerie.
Kairi : Ooooh ! C’est… vraaii ?
Ayel : Mais oui, monte dans mon portail, et je te donnerai un bonbon.
Kairi : Ouaaais… un bou… bon… bon… Oh, j’tiens plus debout…
Ayel : Voilà, viens, prends ma main. C’est bon ?
Hayner : Hé, Olette, file-moi mon briquet, là-bas, tu veux ?
Ayel : Euh… vous essayez pas de m’empêcher de l’enlever ?
Hayner : Ah ben non, c’est pas notre problème, ça.
Olette : Ouais, elle s’est foutue dans la mouise, elle assume. Nous on était juste là pour lui faire découvrir les joies du bédot.
Pence : En plus, elle m’a piqué ma part…
Kairi : Oooh… C’est… un mur, là-bas ? Mais oui ! C’est un mur ! Youhouuu… le muuuur… hi hi hi…
Ayel : Ah bon… ben bonne journée, alors… Oh, et une dernière chose…
Hayner : Mmh ?
Ayel : Rien. Je dis bien… RIEN… ne vaudra JAMAIS les joies de la vodka. Me suis-je bien fait comprendre ?

Ce disant, l’homme aux cheveux flamboyants semblait particulièrement menaçant, et le cercle de flamme qui brûlait autour de lui ainsi que l’étincelle de rage qui luisait dans ses yeux n’étaient pas pour rien dans cette aura intimidante.

Hayner : D’accord.
Olette : Compris.
Pence : On l’dira plus, m’sieur.
Ayel : Bien !

Retournant chercher Kairi qui s’était éloignée pour s’extasier devant des briques, Ayel retourna alors dans son portail noir, suivi in extremis par le chien de Dingo.

Hayner : …
Pence : …
Olette :…
Hayner : Vous trouvez pas qu’y a beaucoup plus de fumée que d’habitude ?
Pence : Il a mis le feu à nos stocks pour l’hiver !
Olette : Vous pensez à ce que je pense ?
Pence : On va tout perdre ! On est foutus !
Hayner : On va passer une soirée mémorable !
Olette : Point pour Hayner. Pence, ton gage est de nettoyer tout ce qu’on aura fait ce soir, et Dieu sait qu’avec ce qui nous attend dans les prochaines heures, le repaire va être bien dégueulasse demain !

Et maintenant, retournons dans le présent.


Sora : Alors ça a été finalement, pour nettoyer ?
Hayner : On a trouvé plus simple en changeant de repaire. L’autre était irrécupérable.
Donald : En tout cas, il semblerait que cet Ayel fasse bande à part avec l’Organisation et opère seul… mais pourtant, il en avait après Kairi… Bizarre…
Olette : Qu’est-ce que vous allez faire, maintenant ?
Sora : C’est une très bonne question…
Dingo : Pour ma part, je n’en sais absolument rien…
Donald : Déjà, je suppose qu’il faudrait que tu scelles la serrure céleste qui est ici, non ?
Sora : Ouais, bon, plan. Voyons voir, qu’est-ce qui pourrait servir à faire apparaître la serrure… ?
Hayner : J’ai pas tout compris, là… vous cherchez quoi, au juste ?
Donald : C’est un peu complexe, mais disons qu’on doit trouver un objet qui a une certaine valeur narrative sur ce monde pour le donner à Sora. Normalement, si c’est le bon, il pointe dessus sa Keyblade – une espèce de grosse clé très très moche qui fait de lui une sorte d’Elu de seconde main – et là, le paysage disparaît autour de lui, le laissant seul avec un trou en forme de serrure dans les nuages, vers lequel il tire une espèce de rayon laser qui verrouille le trou. Après ça, en théorie, le monde est sauvé, mais j’ai jamais vu aucune différence.
Hayner : Eh beh…
Olette : Je serais curieuse de voir à quoi vous ressembleriez défoncés, quand je vois ce que vous débitez comme conneries en étant nets…
Sora : Oh ! Vous croyez qu’un peu de votre drogue pourrait servir pour faire apparaître la serrure ?!
Hayner : Non mais ça va pas ?! C’est à nous !
Olette : Ouais ! C’est pas parce que j’ai dit que je voulais vous voir fumer que j’aimerais pour autant que ce soit avec MA came !
Sora : Bon, bon, d’accord…
Dingo : Et ce trophée ?
Donald : Tu voulais pas le revendre ?
Hayner : Quoi, ce truc ? C’est en toc. Les prétendues perles sont simplement des Dragibus.
Sora : Oh, dommage, y a même pas de noir dessus…
Dingo : Oui, tout le monde préfère les noirs.
Donald : En tout cas…
Dingo : Attention !
Sora : Aah !

Sans que nul ne sache comment il a bien pu faire son compte, sur un sol pavé et régulier, notre protagoniste un peu limité trébucha en laissant s’échapper de ses mains le trophée. Lorsque celui-ci atteignit le sol dans un grand bruit, les dragibus multicolores se répandirent aux quatre coins de la place.

Donald : Mais comment tu fais ton compte, toi ?!
Sora : J’en sais rien !
Hayner : Bon, en voilà au moins un que j’ai pu récupérer…
Dingo : T’as pas l’intention de le manger, quand même ?!
Hayner : Tu rigoles ?! Non, je vais la donner à Pence. C’est comme ça qu’on s’achète sa gratitude et son « amitié », Olette et moi. Du coup, il ose pas se plaindre quand on lui demande de faire nos corvées…
Sora : C’est malin, ça. Tiens, Donald, tu veux ce dragibus rouge ?
Donald : T’aurais au moins pu faire l’effort de le ramasser discrètement…
Sora : Tiens ? Il brille bizarrement…
Olette : Ils sont peut-être génétiquement modifiés…
Donald : A mon avis, c’est suffisamment chimique et synthétique comme ça…
Hayner : La prochaine fois, on fera goûter à Pence avant, histoire de voir si c’est sans danger.
Sora : Hé ! Ma Keyblade ! Ça y est, on a trouvé la serrure !
Donald : Alors c’est un dragibus qui ouvre la serrure céleste, cette fois-ci ? Splendide… Je sens que la cohérence et la Raison s’effritent un peu plus à chaque seconde que je passe en ta compagnie…
Sora : Et voilà ! C’est scellé !
Hayner : Eh ben on dirait que vous aviez raison…
Olette : Mais non, on a tous été témoins d’une hallucination, c’est tout ! En ce qui concerne Hayner et moi, c’est logique avec ce qu’on a fumé, mais vous, vous devez vraiment pas être normaux…
Sora : C’est ça, ouais. Sur ce, à plus ! D’autres cieux nous attendent !
Donald : C’était rudement rapide, quand même…
Dingo : Tant mieux, j’aime pas m’attarder sur des planètes qu’on a déjà visité. Ca me donne l’impression de tourner en rond.
Donald : C’est pas qu’une impression, on tourne VRAIMENT en rond.
Sora : Allez, retour au Gummi !
Hayner : Comment ils font ?
Olette : Comment il font quoi ? Pour être cons ? Je sais pas. C’est peut-être inné.
Hayner : Nan, comment ils font pour se téléporter jusqu’à leur vaisseau juste en marchant sur ce point de sauvegarde ? T’imagines ? Ce serait super d’aller à la cachette comme ça…
Olette : Tu te creuses la tête pour pas grand chose, Hayner. C’était rien qu’un délire issu de ton imagination. Tout comme eux, d’ailleurs, et pareil aussi pour Kairi, ou ce type encapuchonné. Même Pence, si ça se trouve. On les imagine tous dans nos têtes parce qu’on est com-plè-te-ment défoncés, voilà tout.
Hayner : Ouais, ça explique pas mal de choses…
Pence : Me revoilà ! J’ai apporté des rafraîchiss… Hé ! Où ils sont, les autres ?
Hayner : Les autres ? Quels autres ? J’vois pas de quels autres tu veux parler, moi. Allez, file-moi ce verre, j’ai soif !

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 21 Juil - 22:14


Chapitre 28 – Le Calme avant la Tempête de Ouf’


Sora : Raaah, c’est vraiment déprimant…
Donald : Quoi donc ?
Sora : Notre situation ! On a fait le tour des mondes, et tout ça pour quoi ?! Pour être pas plus avancés qu’avant ! On a battu un seul membre de l’Organisation, et encore, il s’est enfui ! En plus de ça, on n’a toujours aucune piste sur le Roi ou sur Riku, et comme si ça suffisait pas, maintenant c’est au tour de Kairi de disparaître !
Dingo : Disons que le point positif de tout ça, c’est qu’on est plus forts qu’avant. Je veux dire, à force de combattre sur tous ces mondes, on a acquis de l’expérience, et ça c’est pas rien.
Sora : Ouais, c’est vrai, t’as raison…
Donald : Maintenant, passons aux points négatifs… Bon, déjà ça nous fait plusieurs semaines de moins à vivre ; notre porte-monnaie est beaucoup plus petit qu’avant ; les conneries auxquelles on a été forcés d’assister ont causé des dégâts irréparables à nos cerveaux, surtout au mien… c’est pas que vous vous serviez pas des vôtres, mais disons simplement qu’il y avait moins à perdre. Et puis on a aussi attiré les foudres de Maléfique et de l’Organisation XIII, je pense…
Sora : …
Donald : Enfin il faut voir les choses du bon côté : si Kairi gît quelque part dans un caniveau la gorge tranchée, ça fait une personne de moins à chercher.
Sora : …
Dingo : Ecoute, Sora. Si tu as besoin de pleurer, je comprendrai…
Sora : Je peux frapper Donald, plutôt ?
Dingo : Ça aussi, je comprends parfaitement.
Donald : Qu… Hé ! Nan ! Lâche-moi !
Dingo : Mmh… Maintenant, où est-ce qu’on pourrait bien aller… ?
Tic : Sora ! Donald ! Dingo !
Tac : La Forteresse Oubliée est enveloppée de ténèbres !
Sora : Aaaah ! C’est qui, eux ?!
Donald : Sérieusement, Sora… Tu t’en souviens pas ?! Tic et Tac sont avec nous depuis qu’on est partis de chez Maître Yen Sid, et ils étaient même là avant !
Sora : Ah oui, c’est possible…
Dingo : Je dois reconnaître qu’ils sont très discrets.
Sora : Mais… mais alors c’est vous qui me volez mes slips depuis plusieurs jours ?!
Tic : Je peux tout expliqu…
Tac : Non, non ! C’est pas nous ! C’est la faute de… des gnomes voleurs de slip !
Sora : Ah bon…
Donald : En tout cas, si la Forteresse Oubliée est en danger, on ferait mieux d’y aller, j’imagine. Plein gaz dessus ! Allez viens, Sora, tu engueuleras ces deux menteurs plus tard.
Sora : Tu penses qu’ils mentent ?
Donald : …
Tic : On ment pas !
Tac : C’est la vérité vraie !
Donald : Noooon, c’est vrai, suis-je bête. Les gnomes voleurs de slip ont fait une razzia dans le Gummi voilà quinze jours. Je les ai chassés à coup de balai, mais plusieurs sont sûrement restés.
Sora : T’aurais pu m’en parler, quand même. J’aime pas qu’on me fasse des cachotteries, tu le sais bien.
Donald : MAIS BORDEL, C’ETAIT DE L’IRO… Oh et puis débrouille-toi !

Il ne fallut guère de temps, au vu de la proximité de la Forteresse Oubliée, pour y arriver. Nos héros, depuis le cockpit, purent ainsi confirmer les dires des deux rongeurs avant de descendre pour découvrir la cause d’un tel phénomène.

Donald : Voyons voir… La ville tombe en ruine, les maisons sont toutes fermés à double-tour, le château au loin est peint en jaune vif très moche… Je vois aucune différence avec notre précédence visite.
Dingo : Si ! Regarde mieux autour de toi, Donald ! La ville est remplie de…
Sora : De Sans-cœur ?
Dingo : Non, de mendiants ! Il y en a plein recroquevillés au coin des rues…
? : Dites… Vous auriez pas un sandwich ?
Donald : Nan ! Casse-toi ! Allez ! Du vent ! Va trouver un boulot au lieu d’emmerder les honnêtes gens !
Sora : Quelque chose ne va pas…
Dingo : Oh, par contre tu avais raison, Sora, il y a aussi des Sans-cœur…

En effet, une troupe de soldats Sans-cœur parcourait la ville, ignorant les mendiants comme si ceux-ci, dénués de cœur, ne les intéressait pas.

Donald : C’est drôle comme les Sans-cœur aussi montrent une disposition particulière à passer à côté des mendiants en faisant semblant de ne pas les voir…
Dingo : Oui, ils nous ressemblent beaucoup plus qu’on le pensait.
Sora : Hé, regardez ! C’est pareil pour les Similis, apparemment !

Là où Sora pointait le doigt, une bande de Similis se déplaçait, croisant finalement la troupe de Sans-cœur. S’ensuivit entre les deux groupes une bataille féroce, dont aucune des créatures ne réchappa.

Donald : Les gars, je crois qu’on a atterri en pleine guerre de gangs.
Sora : C’est bien notre veine, tiens…
Dingo : Allons, ne tirons pas de conclusion trop hâtive… Allons plutôt demander à un habitant.
Donald : Tu en vois beaucoup, dans le coin ?
Sora : Là-bas !
Donald : Mmh… Il me dit quelque chose…
Sora : A moi aussi.
Dingo : Oui, tu lui as vomi dessus.
Sora : Ah ?
Dingo : C’est Cloud Strife, que tu as combattu au Colisée. Il arrêtait pas de te faire voltiger avec son attaque « Aquilon », alors t’as été pris de nausées et t’as dégobillé sur ses vêtements.
Sora : Ah, oui… Enfin c’était bien fait pour lui.
Donald : J’espère qu’il ne se rappelle pas de toi… Hé ! Toi ! Tu peux nous dire ce qu’il se passe ?
Cloud : …
Dingo : Youhouuu, on est là, devant toi ! Pourquoi tu parles pas ? Tsss, oublie-ça… C’est dommage, t’étais pourtant mon genre…
Cloud : Allez vous-en.
Sora : Quoi ? Tu veux dire que ce monde est devenu super dangereux et que tu crains pour nos vies ? Comme c’est gentil !
Cloud : Non, je veux dire que vous me gênez. J’aime pas les gens.
Sora : Ah. Oui. Bon. C’est un peu moins sympa, là, tout d’un coup…
Donald : Aucune importance, on a juste besoin d’un petit renseignement…
Cloud : Il sera bientôt là…
Sora : Qui ça ?
Cloud : …
Sora : De qui tu parlais à l’instant ?
Cloud : …
Sora : Voyons voir… euh… est-ce que c’est le chef de l’Organisation XIII ? Le percepteur d’impôts ? Cthulhu ? Un livreur de pizza ? Si oui, ça t’a coûté combien ? J’ai envie d’une pizza, là, tout d’un coup…
Donald : Bon, laisse tomber, Sora. Tu vois bien que ce couillon-là cherche trop à se la jouer sombre et mystérieux pour daigner nous répondre.
? : Cloud !
Cloud : ‘Chier…
Dingo : Oh, Aerith !
Aerith : Oui, oui, c’est ça, bonjour. Dis-donc, Cloud, qu’est-ce que tu fais à traîner ici avec tous ces Sans-cœur et ces Similis qui rôdent ?! Tu crois que le ménage, chez moi, il va se faire tout seul ?
Cloud : T’es pas ma mère.
Aerith : Et si je l’étais ?
Cloud : …
Aerith : …
Cloud : Tu sais que dans certaines civilisations antiques, l’inceste n’était pas prohibée ?
Aerith : Tu es répugnant.
Cloud : Enfin j’veux dire… Euh… va-t-en, Aerith, j’suis pas d’humeur. J’suis grave vénère, là. Ouaip.
Donald : Et voilà, il nous refait le coup du regard sombre et de la voix d’outre-tombe. Tiens, Aerith, tu peux bien nous renseigner, toi. Qu’est-ce qu’il se passe ici, au juste ?
Aerith : On est un peu surmenés ici. Le nombre de Sans-cœur a augmenté, même chose pour les Similis. Cloud est inquiet parce qu’on a aussi aperçu son pire ennemi… et comme si ça ne suffisait pas, un concert de Rhumstein ne va pas tarder à avoir lieu devant le château, et tous les billets ont été vendus avant même qu’on puisse en acheter !
Sora : Qu’est-ce que c’est, Rhumstein ?
Donald : Du métal industriel, il me semble.
Dingo : J’ai toujours aimé le milieu de la sidérurgie… ce côté viril, ces muscles huilés qui battent l’acier…
Donald : Je parle de musique, là.
Dingo : Oh…
Aerith : En tout cas, Jean-Loup a campé devant le guichet longtemps avant qu’ils vendent les billets, et pourtant il n’a rien eu. On pense qu’ils ont tous été précommandés avant.
Dingo : Jean-Loup ? C’est le nouveau nom de Squall, c’est ça ?
Aerith : Oui.
Sora : Mais en quoi ça nous concerne ?
Donald : Je crois que je commence à saisir…
Sora : Comment ça ?
Donald : La prolifération des Sans-cœur et des Similis… j’ai le pressentiment que Maléfique et l’Organisation XIII cherchent à assister à ce concert… Et ça dure depuis un moment. Ce rassemblement qu’on avait vu il y a de cela plusieurs semaines, c’était pas un nouveau Woodstock avec des Sans-cœurs hippies, c’était ces cons qui attendaient le concert !
Sora : Mmh…
Donald : Et donc… les types qu’on a croisé en arrivant étaient pas des mendiants, ils campaient simplement ici pour avoir une meilleure place histoire de voir le concert de loin, vu qu’ils n’avaient pas de billets..
Dingo : Oui, et vu leur air misérable et leur faim, ils doivent être là depuis des lustres…
Aerith : Ce doit être la même chose pour Sephiroth. Je me doutais bien qu’il était fan, lui aussi. En même temps, avec des cheveux aussi longs, ça ne doit pas être difficile pour le headbanging…
Sora : Le quoi ?
Donald : Et voilà qu’on part dans les termes techniques… Ecoutez, j’en ai strictement rien à secouer de ce groupe, mais il va bientôt se passer quelque chose de lourd dans le coin, et si Maléfique et l’Organisation XIII sont ici, on peut sûrement profiter de l’occasion pour tous les éliminer en même temps.
Sora : C’est vrai, on n’aura pas de nouveau ce genre d’opportunité avant un bon bout de temps.
Dingo : Vous pouvez comptez sur moi !
Aerith : Cloud, est-ce que tu vas aller avec eux ?
Cloud : …
Aerith : Ce sera l’occasion pour toi de battre Sephiroth une bonne fois pour toutes !
Cloud : Mmh…
Aerith : Oui, je sais, si tu le bats, lui et la part de ténèbres qui est en toi, tu n’auras plus d’excuse pour te renfermer dans ton coin et bouder pour jouer les héros sombres et solitaires, mais il le faut.
Cloud : Mais c’est pas juste…
Aerith : Qu’est-ce que tu attends, au juste ? Qu’il me tue ?
Cloud : Oh, tout de suite, t’essaies de me prendre par les sentiments… Quand bien même ça arriverait, j’ai des queues de phénix plein les poches, alors t’inquiète pas…
Aerith : Cloud…
Cloud : J’vais y réfléchir.

Et là-dessus, l’ex-membre du SOLDAT tourna les talons en se mettant en quête d’un coin plus isolé pour y prendre un air pensif et faire la moue en toute quiétude.

Donald : Il est souvent comme ça ?
Aerith : Avant, tout était différent… Il y a très longtemps, il était un peu comme toi, Sora. Et moi, j’étais infecte avec lui. Et puis il y avait… Enfin bref, tout ça n’a pas d’importance.
Sora : On fait quoi, maintenant ?
Dingo : Et si on allait voir Merlin ?
Donald : Pourquoi pas, ouais. S’il y a bien quelqu’un ici qui puisse nous mettre sur une piste, c’est lui.
Sora : Voyons voir… Le QG du Comité de Restauration de la Forteresse Oubliée, c’est… euh… par là ?
Donald : Il me semble que la dernière fois qu’on est venus, J’avais vu des panneaux indiquant sa direction. Vous en voyez ?
Dingo : Euh… Il y a bien un panneau, là, mais…
Sora : Mais ?
Dingo : Ca dit plutôt « QG du Fanclub de Rhumstein »
Sora : Eh beh, ils ont le sens des priorités, eux…
Donald : Ou alors ils ont tout simplement compris que l’état de la Forteresse Oubliée était irrécupérable, et qu’il était inutile d’essayer de la restaurer.
Dingo : Ou bien ils sont vraiment très fans de ce groupe-là.
Sora : On verra bien !

Et en effet, ils le virent bien, très bien même. A en juger par les énormes affiches et les gigantesques « R » estampillés d’une bouteille de rhum ainsi que les montagnes d’albums trônant dans un coin de la pièce, la dévotion quasi-fanatique de leurs amis n’était plus à prouver.

Merlin : Qui êtes-vous ?! Que faites-vous ici ?!
Sora : Tu pourrais faire un effort de mémoire, j’en ai marre de me présenter à chaque fois ici et de devoir montrer patte blanche.
Donald : D’ailleurs, il est devenu quoi, ce pense-bête magique qui permettait de retenir nos noms ?!
Youffie : Il a renversé son café dessus.
Dingo : Ah, Youffie !
Youffie : Du coup, après ça, il appelait tout le monde « Tâche de Café ». Cid en a eu marre, alors il a brûlé son foutu calepin. Bon, par contre, du coup, il nous a oublié aussi, nous.
Merlin : Je vous préviens, je vais appeler la police !
Youffie : Laisse, Merlin, je m’en occupe.
Merlin : Bien, bien. Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous avez l’air digne de confiance.
Youffie : On vous attendait justement, les gars !
Donald : Comment ça ? Vous saviez qu’on allait venir ?!
Youffie : Evidemment ! On a remarqué que vous arriviez toujours au moment où on était au plus profond de la mouise. Du coup, on était certains que vous seriez là pour nous venir en aide !
Sora : Je savais pas qu’on était si prévisible…
Dingo : C’est pas nous qui le sommes, c’est le script.
Donald : De quoi tu parles, Dingo ?
Dingo : Rien, rien, je divague.
Sora : Et donc pourquoi est-ce que vous avez besoin de notre aide, exactement ?
Youffie : Je suppose que vous avez vu un peu quel pouvait être notre problème en vous baladant dans la ville… Y a plus aucune place pour le concert de Rhumstein, et nous, on est des fans A-BSO-LUS !
Donald : C’est drôle, la dernière fois qu’on est venus, j’ai vu aucune trace de votre fascination pour cet enchaînement de bruits.
Youffie : Mais justement, mon canard, c’était genre super fulgurant, tu vois ? Là, comme ça, pouf, tous fans. L’illumination, quoi. Bref, Cid et Jean-Loup ont peut-être trouvé un moyen d’assister au concert, même si c’est pas super légal. En fait, on a trouvé la trace de l’ordinateur qu’utilisait Ansem dans la Forteresse Oubliée.
Donald : Quoi ?! Mais… il doit contenir des informations très précieuses sur les Sans-cœurs !
Youffie : Ouais, ouais, peut-être, mais le truc, c’est que c’est cet ordinateur qui a été utilisé pour faire imprimer tous les billets pour le concert.
Dingo : Alors tu veux dire…
Youffie : Hé hé ! T’as deviné, nan ? On voudrait que vous alliez le bidouiller un peu pour en faire imprimer quelques autres.
Donald : Est-ce qu’on ressemble à des génies de l’informatique ? Déjà, est-ce que Sora ressemble à un génie tout court ?
Sora : Sûrement pas, les génies, ils sont tout bleus et sortent des lampes. Tout le monde sait ça.
Youffie : Mais… vous êtes des héros, vous avez sauvé notre monde, t’es l’Élu de la Keyblade, et bla bla bla, vous allez trouver un moyen et nous sauver la mise, comme toujours !
Donald : Ouais, sans l’ombre d’un doute, mais quand même, vous nous en demandez un peu trop, là…
Sora : Boah, on peut toujours essayer quand même…
Dingo : Oui, avec tout ce que j’entends à propos de ce groupe, finalement, j’aimerais bien savoir ce qu’il vaut.
Youffie : Oh, tu verras, c’est génial ! Ils ont un son de ouf’, et à ce qu’y paraît, sur scène, ils sont…
Donald : Hé, tout doux, tout doux ! On n’en est pas encore là ! Bon allez, on se met en route.

Mais tandis que nos amis quittaient la ville pour se diriger vers la forteresse, trois fées apparurent comme par magie juste devant eux.


Sora : Euh… Je rêve pas, là, non ? Y a bien trois nanas minuscules avec des petites ailes à deux mètres de nous ?
Donald : Je me posais la même question… Dingo ?
Dingo : Moi aussi, je les vois.
Sora : Vous croyez qu’elles peuvent parler ?
? : Evidemment qu’on peut ! Vous pensez que vous êtes les seuls à savoir parler ? Hein ? HEIN ? Ben non !
? : Ouais ! Vous êtes pas les seuls gens qui pensent dans l’univers ! Même qu’on a autant le droit de vivre que vous, bande de… de… de vilains !
? : C’est bien les hommes ça, toujours à se prendre pour…
Donald : Tout compte fait, la question à se poser serait plutôt « Vous croyez qu’elles peuvent arrêter de parler ? »
? : Hé ! On te permet pas !
Sora : Oui, bon, on est pressés, nous, alors soit vous dites qui vous êtes et on parle pendant trente secondes histoire que Jiminy puisse vous dédier une page dans son journal, soit vous vous écartez bien gentiment.  
Dingo : Je n’aurais pas dit mieux.
Donald : Moi si. Un simple « Fermez-la et cassez-vous », c’est tellement plus concis et efficace.
? : Pff…
? : Moi c’est Rikku, la râleuse c’est Paine et la féministe c’est Yuna, vous feriez bien de vous en souvenir !
Donald : Génial, trois nouveaux noms à reten… Hé ! Attends un peu…
Sora : T’as bien dit Riku ?!
Rikku : Nan, Rikku. Faut insister sur le son « k », tu vois.
Sora : Je m’en fous, va changer de nom ! Tout de suite !
Rikku : Mais… pourquoi ?
Sora : Celui-là est déjà pris !
Rikku : Et ?
Sora : Déjà que la plupart des quidams qu’on rencontre ont des noms tordus qu’il faut s’efforcer de retenir, si en plus y en a qui ont quasiment le même, je vais plus m’y retrouver, moi !
Paine : Pauvre petit.
Yuna : Ha ! Quelle créature inférieure !
Dingo : C’est vous, les créatures inférieures ! A la fois des femmes et de la taille de mon poing, vous cumulez les défauts, mes pauvres.
Yuna : Quoi ?! Répète un peu, sale…
Donald : C’est bon, c’est bon, on a autre chose à faire que de se livrer à une guerre des sexes stérile.
Yuna : …
Dingo : …
Sora : Euh ?
Donald : C’est la guerre qui est stérile, pas les sexes, bande de crétins.
Sora : Mouais, tu dois avouer que ça pouvait porter à la confusion…
Yuna : Vous… vous avez vraiment l’esprit tordu ! J’ai jamais pensé à ça, moi !
Donald : C’est ça, à d’autres. Vous venez ?
Dingo : J’arrive.
Paine : On en a pas fini avec vous.
Yuna : Ouais ! Ca se passera pas comme ça !
Rikku : Vous rigolerez moins quand on en parlera à Maléfi…
Paine : LA FERME !
Yuna : Allez, on se tire d’ici !
Rikku : Ah, oui… euh… bah oubliez ce que j’ai dit. C’était pas important. Vous savez ce qu’on dit, hein. Les paroles s’envolent ! Ciao !

Et là-dessus, les petites créatures disparurent aussi vite qu’elles étaient apparues.

Donald : … Les écrits restent. T’as pris ça en note, Dingo ? Maléfique s’est entourée de nouveaux pions, et elle a pas l’air d’en avoir trouvé de plus intelligents que Pat.
Dingo : C’est noté dans un coin de mon cerveau, la prochaine fois qu’on les voit, on leur fait leur fête.
Sora : C’est pas tout ça, mais avant d’être interrompus, on se dirigeait vers le château.
Donald : Ouais, allons-y.

Il serait tentant de décrire pendant une dizaine de lignes l’effusion de nostalgie qui les prit à l’instant où nos héros atteignaient enfin la forteresse, l’émotion qui les submergea submergé à la vue d’un lieu qu’ils avaient déjà visité… mais en réalité, tout avait changé depuis leur dernière visite, donc pour la nostalgie, on repassera.


Donald : C’est bizarre… Ce coin me dit absolument rien…
Dingo : Peut-être qu’on est tout simplement dans une autre aile du château ?
Sora : Il est suffisamment grand pour qu’on puisse dire ça, c’est vrai.
Donald : Mouais, je suis pas convaincu…
Aerith : Ah ! Vous voilà !
Sora : Oh, Aerith, décidément, on te voit partout.
Aerith : Vous n’avez pas eu de problème sur le chemin ?
Donald : On a eu trois petits contretemps avec des voix nasillardes, mais rien de bien méchant.
Aerith : Jean-Loup est à l’intérieur, avec quelqu’un que je ne connais pas.
Dingo : Tu peux le décrire ?
Aerith : Il a changé de veste. C’est un peu hideux, mais vous vous y ferez.
Dingo : Non, l’autre, celui que tu ne connais pas.
Aerith : Oh ! Mmh… Il est plutôt petit, l’air un peu mégalomane, avec deux grosses oreilles rondes.
Donald : Qu’est-ce que le roi fait ici ?!
Sora : Y avait pas un autre type aux cheveux violet avec lui ?
Aerith : Non, non, ils ne sont que deux. Je crois qu’ils essaient de faire fonctionner l’ordinateur.
Sora : Si même le roi Mickey, celui qui sauve toujours la mise quand on a besoin de lui, est pas capable de le faire marcher, je vois mal à quoi on pourrait servir, nous.
Dingo : Il est trop tard pour reculer. On devrait aller les rejoindre.

Ils entrèrent ainsi dans le large corridor de la forteresse, avant de se rendre compte que cette aile du bâtiment, si c’en était bien une, n’avait strictement rien à voir avec le reste du château.

Sora : J’aime pas les labyrinthes.
Dingo : J’ai un bon sens de l’orientation, moi… enfin, à peu près.
Donald : C’est juste un mauvais moment à passer, on va bientôt revoir le roi et lui poser toutes les questions qui nous taraudent.
Sora : D’ailleurs, en parlant de ça…
Dingo : Oui ?
Sora : Aerith l’a décrit comme « un peu mégalomane », non ? Ça confirme ce qu’on avait dit en partant de votre monde, cette version-là de lui continue à exister, mais vous croyez qu’il sait qu’il a un « moi » jardinier, resté au pays ?
Donald : Bon, ben ça fera une question de plus à lui poser. Si on y pense, du moins
Dingo : Pour l’instant, occupons-nous plutôt du chemin à prendre… voyons voir…
Sora : Euh… Vous avez pas entendu quelque chose ?
Donald : Non. Qu’est-ce qu’il y a ?
Sora : J’ai cru entendre un cri…
Dingo : Mmh…
Donald : …
Dingo : … J’ai entendu aussi, ça venait de très loin.
Donald : Pas assez audible pour moi.
Sora : On doit pouvoir le suivre pour en découvrir l’origine.
Dingo : Oui… Je pense que ça venait de ce côté-là.
Sora : Le chemin est tout tracé !
Donald : J’entends vraiment rien, alors je vous fais confiance… enfin surtout Dingo, en fait.
Voix lointaine : …aaah….
Donald : Tiens ? Je l’entends aussi, maintenant…
Dingo : Ca veut dire qu’on s’en rapproche ! Allez !
Sora : Mmh… Ca vient de la gauche, je crois…
Dingo : Et ici, tout droit je pense.
Voix lointaine : …AaaaaAaah….
Donald : Mais pourquoi quelqu’un crierait comme ça, au juste ?
Dingo : Je sais pas trop… La torture, peut-être… ou les répétitions du groupe qui assure la première partie du concert… Peut-être les deux à la fois.
Sora : J’suis le seul à penser que Mickey n’y est peut-être pas étranger ?
Dingo : Non, je l’imagine mal musicien.
Sora : Je parle de la torture.
Dingo : Ah, oui, ça m’étonnerait qu’à moitié.
Voix plus si lointaine : AAaaaah !
Donald : On se rapproche !
Dingo : Allez ! Ca a l’air de provenir de la gauche !
Voix qui n’a plus rien de lointain : AAAAAAaaaaaaah !
Sora : C’était très proche !
Donald : Ouais, on ne doit plus être très loin.
Dingo : Mmh… On n’entend plus rien.
Sora : Ca s’est arrêté d’un coup.
Dingo : Ah ! Il y a une porte, là !
Sora : Jetons un coup d’œil à ce qu’il y a derrière.
Donald : J’ouvre !
Dingo : Mais c’est…
Sora : Un bureau !
Donald : Vu le portrait géant qu’il y a sur le mur, ça a l’air d’être celui d’Ansem.
Dingo : Aucune trace de celui qu’on a entendu crier…
? : Dites…
Donald : Tiens ? Encore quelqu’un qu’on n’a jamais vu avant… Décidément…
? : Je fais que passer. Vous avez pas vu passer un type avec des fringues très très moches ?
Donald : Si, on traîne avec lui depuis le début de notre aventure. Vous le voulez ? Dingo et moi on vous le donne.
Sora : Hé !
? : Non, encore plus moches.
Dingo : On n’a vu personne.
? : Ah bon… Désolée de vous avoir dérangés…

Sur ces mots, la jeune femme à la chevelure brune fit volte-face et quitta la pièce.

Sora : Bizarre, tout ça.
? : C’est bon, elle est partie ?
Dingo : Léo… Enfin, Jean-Loup ! Tu t’étais caché ?
Jean-Loup : La veste mauve, c’était vraiment une mauvaise idée.
Donald : C’est toi qui criais ? T’as l’air salement amoché…
Jean-Loup : Vous n’imaginez pas ce dont Tifa est capable. Elle m’a fait manger un bout de ma nouvelle veste avant de me rosser comme pas possible. J’ai mal. J’comprends pas, elle était pas comme ça, avant… Pas comme ça du tout…
Sora : Ah ouais, quand même…
Donald : On aurait pas dit, comme ça.
Dingo : Elle cachait bien son jeu.
Sora : Sinon, à part ça, t’as pas vu Riku ou Mickey ?
Jean-Loup : Riku non, mais vous verrez bientôt le roi. Suivez-moi.

L’homme aux mille prénoms se leva donc et pressa une zone précise sur le mur pour ouvrir un passage, tout en essuyant avec un mouchoir le sang qui coulait de son nez. En le suivant, nos amis se retrouvèrent dans une nouvelle pièce, dont la décoration tranchait avec tout ce qu’ils avaient pu voir sur ce monde, et se rapprochait davantage du lieu où ils avaient repris leurs esprits au début de leur nouveau périple.


Sora : Ouah, il est énorme, cet ordinateur !
Dingo : Par contre, j’ai aucune idée de la façon dont on va le faire fonctionner…
Sora : Laissez-moi faire, je m’en occupe !
Donald : Euh… T’es sûr de ton coup ?
Sora : Voyons voir… ce bouton là, hop, hop, hop, celui-là maintenant, et… on va voir ce qui arrive si je tapote un peu partout…
Donald : Non mais tu fais quoi, au juste ?
Sora : Aucune idée, mais il fallait au moins que j’essaie.
Donald : Génial, y a plus qu’à espérer que t’aies rien fait planter, sinon je te fais avaler ta Keyblade.
Dingo : Euh… Dites, c’est quoi, ça, en haut ?
Donald : Où ç… Hé !

Mais il était trop tard, la petite créature agile qui s’était accroché au plafond se laissa choir sur Donald, qui entra dans une colère noire.


Jean-Loup : Oh, lui c’est Stitch, un alien qui traîne dans le coin de temps en temps, faites pas attention, il est pas méchant, juste un peu espiè…
Donald : REVIENS LÁ, BÂTARD, JE VAIS TE FAIRE LA PEAU, MOI, TU VAS VOIR !
Dingo : Calme-toi, Donald, tu vas…
Sora : Hé ! Il a sauté sur le clavier… Si ça se trouve, il va pianoter des trucs au hasard et aura un peu plus de chance que moi…
Dingo : Oui, mais du coup Donald aussi est sur le clavier…
Sora : Ah… Je le sens mal, ça, par contre…
Donald : Prends ça ! Et ça ! Et ç… MAIS ARRÊTE D’ESQUIVER !
Stitich : Beuaaaaah !
Ordinateur : Bip.
Sora : Comment ça, « bip » ?
Ordinateur : Vous venez de presser cinq fois la touche MAJ, souhaitez-vous activer les touches rémanentes ?
Dingo : Quoi ?
Donald : C’est à moi que ce machin parle ?
Ordinateur : Veuillez répondre par Oui ou par Non.
Sora : C’était quoi la question, déjà ?
Dingo : Une histoire de « touches rémanentes », ou je ne sais pas trop quoi.
Donald : NON, je veux pas de ton machin, moi ! Je veux dépecer le salopard qui m’est tombé dessus.
Ordinateur : Réponse refusée. Veuillez parler distinctement.
Donald : NOOOON !
Ordinateur : Réponse refusée. Veuillez parler distinctement.
Sora : Ah, bien, je suis pas le seul à pas toujours comprendre ce que dit Donald.
Donald : Vous êtes pas doués, c’est tout ! J’ai dit Non, bordel !
Ordinateur : En l’absence de réponse distincte, il est probable qu’une attaque de Sans-cœurs soit en cours. Veuillez patienter pendant votre téléportation.
Sora : Euh… comment ça, « téléportation » ? Qu’est-ce qu’il veut nous…
Jean-Loup : Courez !
Donald : Mer…

Et alors que le petit alien bleu s’était déjà enfui depuis belle lurette, nos trois comparses furent frappés par trois rayons qui les firent disparaître, pixel par pixel, pour les emmener Dieu seul sait où…

Jean-Loup : Merde, qu’est-ce que je fais, moi, maintenant ? Pff… Oh mais… Tiens donc ! Alors comme ça, Ansem avait Starcraft II sur Son PC et on me l’avait jamais dit ? Hé hé…

Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 28 Juil - 22:24

Chapitre 29 - Windows Paranoids

Sora : Ooh… J’ai un de ces maux de crâne, moi…

Lentement, l’élu de la Keyblade se leva, tenant à peine sur ses jambes.

Sora : Voyons voir… Qu’est-ce que c’est que ce paysage tout pourri ? C’est tout kitsch et flashy, c’est hideux !
Dingo : Sora !
Sora : Ah ! Te voila, Dingo ! Mais… euh… pourquoi t’es dans un costume de panda ? Et pourquoi Donald est en train de jongler sur un monocycle en chantant l’hymne Thaïlandais ?
Dingo : Quelle question ! C’est parce que tu es en train de rêver, évidemment !
Sora : Que… quoi ? Ooh…

Il ouvrit alors les yeux.

Sora : Pff… Mon mal de tête, en tout cas, je l’ai pas rêvé… Mmh… ? Tiens ? Mais… MAIS C’EST ENCORE PLUS KITSCH QUE DANS MON RÊVE !
Dingo : Sora !
Sora : Ah ! Te voilà, Dingo ! Mais… euh… pourquoi t’es dans une espèce de combinaison bourrée d’ampoules LED pour donner une impression de costume futuriste ? C’est encore un rêve, c’est ça ? Oh… un rêve dans un rêve…
Dingo : J’en ai aucune idée, mais Donald et toi en portez une aussi, et ça n’a pas l’air d’être un rêve.
Sora : Quoi ?! Nooooooon !
Donald : Et au cas où tu l’aurais pas remarqué, des Sans-cœurs nous ont capturés, Dingo et moi.
Sora : Noon… c’est… c’est impossible…
Dingo : Tiens ? Te connaissant, je ne m’attendais pas à ce que tu prennes la chose au sérieux… Ils nous ont pris nos armes, mais toi, tu as encore…
Sora : Comment une telle catastrophe a pu… quoi ? Désolé, j’étais resté bloqué sur cette tenue immonde. Vous disiez quoi ?
? : Baisse ton arme !
Sora : Hein ? Qui ? Quoi ?
? : Je suis le Commandant Sark ! Baisse ton arme, te dis-je.
Sora : Mais je l’ai même sortie !
Sark : Forte tête, hein ?

D’une simple pression sur un bouton, il envoya une décharge électrique à Donald et Dingo, qui tombèrent tous deux à genoux, le souffle coupé.

Dingo : Aaargh…
Donald : Toi tu paies rien… pour attendre….
Sark : Alors ? Vas-tu te rendre sans faire d’histoire ? Ou bien voudrais-tu voir tes amis souffrir une fois de plus ?
Sora : Vous pourriez pas envoyer juste un petit coup de jus au canard ? Ce serait pour le punir d’avoir voulu me brûler, y a quelques j…
Donald : J’AI DIT QU’ON ARRÊTAIT DE PARLER DE Ç… AAAaaaargh !
Sark : Silence !
Sora : Niquel ! J’en demandais pas tant, mais ça fera l’affaire !
Sark : Te rendras-tu, maintenant ?
Sora : Ouais, ouais, si vous voulez. Par contre, y aurait moyen de pas être dans la même prison que Donald ? J’aime pas la façon dont il me regarde, là.
Sark : Non.

Et quelques instants plus tard…


Donald : Tiens-le bien, Dingo.
Dingo : Je crois que ça suffit, là, Donald. Il a déjà…
Donald : Non ! Il va payer !
Sora : Pitiéééé… Je demande votre grâââââce, messire !
? : Vous allez vous taire, oui ?
Donald : Hein ?
Dingo : Ah ben ça ! J’avais même pas vu qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la cellule !
Donald : Moi non plus, j’étais absorbé par ce juste châtiment.
Sora : Juste châtiment ? Tu m’as chatouillé pendant cinq bonnes minutes, ordure !
Dingo : Je ne savais pas que tu étais sensible aux chatouilles, Sora.
Sora : C’est... c’était censé rester un secret…
Donald : Génial, et avec mes plumes, je dispose du moyen de pression idéal, sur ses côtes comme sur son esprit.
Sora : C’est quoi cette tournure de phrase bizarre ?
Donald : Quoi, ça te pose un problème ?
Sora : Ouais !
Donald : Guilis guilis !
Sora : Aaaah ! Nooon ! Y a pas de problème, monsieur ! Pas de problème !
Donald : Ha ha…
? : Vous vous souvenez que je suis là aussi ?
Donald : Ah oui, exact.
Dingo : Ils font tout le temps ça…
? : Génial, voilà les codétenus que je me farcis…
Sora : Ben pourt…
Donald : Sora, toute blague pas drôle impliquant ma nature de canard et de la farce sera sévèrement punie.
Sora : Euh… vous vous appelez comment, sinon ?
? : Tron. Comme un trône, pas comme un tronc. Rentrez-vous ça dans le crâne.
Sora : Et comm…
Tron : Toute blague impliquant mon nom et un étron sera TRÈS sévèrement punie.
Sora : Ah.
Donald : C’est bien, t’as pigé le truc.
Dingo : Mais dites-moi, M. Tron, où sommes-nous ?
Tron : A votre avis ? On est dans une pièce cloîtrée avec au dessus de la porte l’inscription « Cellule n°46 ». Vous pensez qu’on est au salon international du jardinage ?
Donald : Non, ce qu’il veut dire, c’est « Dans quel monde on se trouve ? ». Le truc, c’est que deux minutes avant d’être capturés par le type de toute à l’heure, on était devant l’ordinateur d’un homme nommé Ansem.
Tron : Oh, alors vous êtes des utilisateurs…
Donald : Pardon ?
Tron : On est DANS l’ordinateur, en fait.
Donald : C’est… possible, ça ?
Tron : Non, non, c’est complètement impossible. En vrai, on est en train de flotter dans une rivière d’éclairs au chocolat. NON MAIS A TON ÁVIS ?! Si on est ici, c’est que c’est possible, non ? Non mais y en a, j’vous jure…
Donald : Hé ! Me parle pas sur ce ton !
Tron : Je te parle sur le ton que je veux. N’oubliez pas que vous ne savez absolument rien de cet endroit. Je pourrais tout vous expliquer, si vous vous acharniez pas à vous faire haïr…
Donald : Tss…
Dingo : D’accord, d’accord, on vous promet qu’il se tiendra tranquille, M. Tron. Expliquez-nous comment ce monde fonctionne.
Tron : Bon alors écoutez bien parce que je le répéterai pas deux fois. Vous vous trouvez actuellement dans le monde de Space Paranoids, à l’intérieur de l’ordinateur de l’utilisateur principal, celui que vous appelez Ansem. L’un d’entre vous a dû faire une connerie, la sécurité vous a perçus comme des menaces et vous vous êtes retrouvés ici.
Sora : C’était Donald.
Donald : Hé !
Tron : Ça m’étonne pas…
Donald : Tsss…
Tron : Bref, ce monde est régi par Zordon VII, notre « bien-aimé » monarque, fils de Zordon Vista. Il a tout le pouvoir qu’il souhaite, mais celui qui exécute ses ordres, c’est Sark, le type qui vous a envoyé ici. Il a à ses ordres les quatre Navigateurs de l’Apocalypse : Chrome le pur, Firefox le brave, Explorer, le gros vicelard et Opéra, que tout le monde oublie à chaque fois. Enfin ça n’a de toute manière aucune importance puisqu’on n’en reparlera plus, de ces gaillards.
Donald : Bon, nous voilà déjà un peu plus avancés. T’as une idée de la manière dont on pourrait retourner dans le monde normal ?
Tron : Au cas où t’aurais pas remarqué, mon pote, on est en taule, et pour un bout de temps… Je ferai peut-être mieux de me pendre tout de suite, tiens…
Donald : Et si je te disais qu’on a sous la main une clé capable de tout ouvrir ?
Tron : Vraiment ?
Sora : Ah b… Ooh ! J’oublie à chaque fois qu’elle sert pas qu’à combattre…
Donald : Vas-y, Sora. Rends-toi utile, pour changer.
Sora : D’accord, mais c’est pas parce que tu l’as demandé en faisant les gros yeux, hein ! C’est de ma propre initiative, et je…
Donald : Deux petites secondes, je m’échauffe les doigts.
Sora : Vous désirez autre chose avec ça ?
Donald : Non, ce sera tout. Merci, mon brave.

La porte de la cellule électronique étant désormais ouverte, il ne leur restait plus à présent qu’à s’évader.


Donald : Je disais donc… Tu sais comment on pourrait retourner dans le monde réel ?
Tron : J’imagine que ça doit être possible en réactivant le noyau d’énergie.
Dingo : Où est-ce qu’on peut faire ça ?
Tron : C’est juste à côté.

En effet, la vaste salle renfermant le noyau d’énergie nécessaire à leur départ n’était séparée de la cellule de nos amis que par un gouffre que traversait – fort heureusement – une plate-forme.

Tron : Nous y sommes.
Donald : Et comment est-ce qu’on met ce truc en route ?
Tron : Aucune idée, demande-donc à ton serrurier magique…
Sora : Hé, j’suis élu de la Keyblade, moi, pas ingénieur informaticien !
Dingo : Il y a un bouton, ici, avec écrit au-dessus : « Pour activer le noyau d’énergie, appuyez. »
Sora : Bon, pas besoin de moi alors…

Après un « bip » prolongé, une voix retentit dans un haut-parleur au dessus d’eux.

Voix : Activer le noyau d’énergie aura pour effet d’activer le noyau d’énergie. Voulez-vous vraiment effectuer cette action ?
Dingo : Ben oui…
Voix : Voulez-vous vraiment autoriser le noyau d’énergie à envoyer des informations ?
Dingo : Mais non ! Ou si ! J’en sais rien, moi, je veux juste allumer ce bidule !
Voix : …
Dingo : Ah, vous croyez que ça a marché ?
Donald : Y a intérêt.
Voix : …
Tron : J’en doute.
Sora : Pourquoi ça ?
Tron : C’est toujours comme ça.
Voix : …
Donald : Ben alors, ça vient ?
Dingo : Oui, ça commence à être long, là…
Voix : Le noyau d’énergie a rencontré un problème. Voulez-vous envoyer un rapport d’erreur ?
Dingo : Raaaah !
Tron : Je vous l’avais bien dit.
Sora : Qu’est-ce qu’on fait ?
Donald : Tape dessus, Dingo. Il va la comprendre, son erreur, quand il sera réduit en bouillie !
Tron : Excellente idée, comme ça vous resteriez bloqués ici à tout jamais et vous vous suiciderez. Je demande pas mieux.
Donald : T’as une meilleure idée ?

En guise de réponse, son interlocuteur donna un petit coup dans le noyau.

Voix : Menace détectée. Activation du mini-jeu bien chiant.
Donald : Je peux savoir ce qu’il vient de se passer ?
Tron : Il y a toujours une seconde solution à laquelle on pense jamais, qui est complètement débile et qui marche beaucoup mieux que la première.
Donald : C’est pas faux…

Une quarantaine de cubes surgirent alors du noyau et se disposèrent en cercle autour de nos héros. Là-dessus, l’un des cubes se colora en rouge, avant de tourner avec les autres en redevenant bleu. Lorsque le cercle ralentit sa rotation, un compte à rebours s’afficha sur un écran.

Donald : Euh… quoi ?
Dingo : J’ai… rien compris…
Sora : Mmh…

Mû par son intuition, Sora fit apparaître sa Keyblade et tapa aléatoirement sur plusieurs cubes jusqu’à ce que l’un d’eux devienne rouge, clignote, et fasse disparaître tout le reste.


Dingo : Ça a marché, apparemment…
Donald : Qu’est-ce que t’as fait, au juste ?
Sora : J’en ai aucune idée.
Tron : Le noyau est activé, c’est le principal. Voyons voir. Ouais, vous devriez être capables de repartir, maintenant.
Sora : Cool ! Allez, on y v…
Tron : Minute, papillon…
Donald : Qu’est-ce qu’il y a, encore ?
Tron : Vous croyez vraiment que je vous ai aidés par pur altruisme ?
Sora : Pourquoi pas ?
Tron : Ha ha ha ha… non, sérieusement, maintenant vous avez une dette envers moi.
Donald : J’aime pas ça…
Tron : J’ai besoin du mot de passe de l’utilisateur principal.
Donald : Á quoi est-ce que ça te servira ?
Tron : Ca ne concerne que m…
? : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE A JOUR.
Donald : Aaah ! C’était quoi, ça ?
Tron : Rien, juste Avast. Ça lui prend, comme ça, de temps en temps.
Dingo : Bref, pour en revenir à ce qu’on disait… qui est cet utilisateur principal ?
Tron : A ton avis ? Á qui appartient l’ordinateur ?
Sora : Ansem…
Tron : Voilà.
Sora : Mais ça pose problème… Ansem, on l’a complètement dézing…
Donald : T’inquiète, on te le trouvera, ton mot de passe !
Sora : Mouais…
Tron : Bien, revenez dès que vous l’avez. Mais n’oubliez pas, en revanche… que si vous m’abandonnez, je viendrai dans le monde réel, et je vous étriperai. Et j’aurais même des chatouilles pour toi, le serrurier magique.
Sora : Argh.
Tron : Allez, faites vite.

Et le trio fut renvoyé illico dans la salle secrète du bureau d’Ansem.

Sora : Aaah ! Enfin rentrés !
Jean-Loup : HA HA HA ! BOUFFE ! BOUFFE ! BOUFFE DU ZERGLING, SALOPE !
Donald : Hum… Jean-Loup?
Jean-Loup : ET CE PETIT NYDUS AU FOND DE TA BASE, QU’EST-CE QUE T’EN… Hein ? Oh, vous êtes là. Euh… ça va ?
Dingo : On vient de sortir d’un monde virtuel bizarre, à l’intérieur de l’ordinateur…
Jean-Loup : Attendez… c’est vous les trois VCS que j’ai explosé, toute à l’heure ?
Sora : WC quoi ?
Jean-Loup : Y avait des tanks, des aliens qui crachent de l’acide et des mecs chauves invisibles en pagne ui se baladaient avec une lame verte, dans votre monde ?
Donald : Non, y avait bien des types chauves, mais ils étaient loin d’être invisibles, avec leurs tenues flashy. On en avait une aussi. Je crois qu’on était plutôt dans les circuits de l’ordinateur, ou quelque chose comme ça.
Jean-Loup : Ça, c’est bizarre…
Sora : Ouais, un peu.
? : Ah ! Te voilà !
Jean-Loup : Aaah ! Tifa ! Qu’est-ce que tu veux ? J’ai plus ma veste !
Tifa : Ton prénom actuel, c’est bien « Jean-Loup », c’est ça ?
Jean-Loup : Ben oui, vu que tu…
Tifa : J’aime plus. Tu vas changer. Maintenant , c’est Charlie, O.K ?
Jean-Loup : Mais…
Tifa : C’est Charlie !
Charlie : D’accord…
Tifa : Bien. Sur ce, à bientôt !
Donald : C’est vrai qu’elle fait peur…
Sora : Comment elle peut décider de ton prénom pour toi ? C’est con, ça, quand même…
Charlie : Ouais, et c’est d’autant plus idiot que c’est elle qui… enfin… euh… non… oubliez…
Donald : Minute… T’allais dire quoi, là ? T’étais quand même pas sur le point de nous dire que c’était elle qui t’avait appelé Jean-Loup, si ?!
Charlie : Si…
Sora : Et en ce qui concerne tous les prénoms par lesquels t’es passé avant ceux-là ?
Charlie : Pas au début, mais… euh… après, si…
Donald : Ouah… j’y crois pas…
Dingo : En règle générale, j’ai rien contre les hommes soumis, mais là, tout de même…
Charlie : Ecoutez, ça doit pas sortir de cette pièce ! Si les autres l’entendent…
Sora : Captain Kiwi.
Charlie : Euh… quoi ?
Sora : Ou bien tu t’appelles Captain Kiwi à partir de maintenant, ou bien je dis tout aux autres.
Captain Kiwi : Ordure…
Donald : Bon, retournons dans le bureau d’Ansem, je tiens pas à être aspiré à nouveau dans ce machin, moi…

Quelques pas plus tard, nos amis étaient à l’abri de toute téléportation imprévue.

Donald : Bon, c’est pas tout ça, mais… Hé ! Je viens de remarquer un truc à propos de ce tableau…
Dingo : Qu’y a-t-il ?
Donald : Derrière les gigantesques tableaux, il y a toujours des coffres contenant une fortune, toujours ! Hé hé…
Sora : Mmh… Ça vaut la peine d’y jeter un œil… Dingo, vas-y.
Dingo : Eeeet… Hop-là ! Ouah ! C’est lourd !
Donald : Pose-le simplement à côté.
Dingo : Voilà. Oh, il n’y a pas de coffre…
Sora : Par contre, il y a des trucs écrits sur le mur.
Donald : Oh, sûrement les ouvriers qui se sont amusés à dessiner des phallus et à écrire « JOHNNY WAS HERE » avant de mettre ce tableau disproportionné à sa place…
Dingo : J’en suis pas si sûr… Il y a plusieurs choses d’écrits… « Jour 168 : recherches sur les Sans-cœur arrivent à un point critique, bla bla bla, codes d’accès du missile nucléaire intersidéral : 08X1H6CH13B, bla bla, projet Door To Darkness, etc. » Ça m’a l’air important, tout ça…
Sora : Door To Darkness… Et juste là, il y a les initiales DTD… Vous croyez que ça pourrait être le mot de passe qu’on… que Tron cherche ?
Donald : Ca se pourrait bien…
Dingo : C’est fort probable.
Captain Kiwi : Sinon, ça pourrait pas être ça, là, en bas à gauche ? « mdp : ansempifpouf69 »
Sora : …
Dingo : …
Donald : Oui, aussi…
? : Non mais je rêve ou vous venez de parler du projet Door to Darkness ?
Donald : Cette voix…
Captain Kiwi : Qui c’est ?
Dingo : Majesté !
Mickey : Oui, oui, plus tard, les effusions de joie. Qu’est-ce que vous savez de ce projet, au juste ?!
Sora : Ben… que… c’est marqué sur le mur, déjà ? C’est un début.
Mickey : Ah oui… exact. En tout cas, c’est top-secret.
Sora : Cool, alors ça veut dire qu’on fait partie des rares chanceux à être au parfum ?
Mickey : Non, ça veut dire que vous ne pourrez rester en vie qu’à condition d’oublier ce que vous avez vu. Qu’est-ce que vous cherchez, exactement ?
Donald : Le trésor d’Ansem.
Dingo : Et puis son mot de passe, aussi…
Mickey : Son mot de passe ? Pourquoi ?
Dingo : On s’est retrouvés à l’intérieur de son ordinateur alors que tout ce qu’on voulait, c’était le pirater pour imprimer des billets pour le concert de Rhumstein.
Donald : Ouais, et là-dedans, un type antipathique nous a ordonné d’aller lui trouver un mot de passe. C’est pas que j’y tienne vraiment, mais je sens qu’on va en avoir besoin si on veut nos billets.
Mickey : Vous avez vraiment le chic pour vous mettre dans des situations incongrues, vous, n’est-ce-pas ?
Dingo : Vous êtes venu pour imprimer un billet, vous aussi ?
Mickey : Moi ? Non, absolument pas. Le groupe m’a invité.
Sora : Ouah ! Quelle influence !
Mickey : En même temps, ce serait vraiment l’univers à l’envers si un roi devait s’abaisser aux mêmes moyens que des gueux tels que vous… Non, moi ce qui m’intéresse ici, ce sont les informations confidentielles que recèle l’ordinateur d’Ansem, et notamment… la localisation de ce dernier.
Sora : C’est facile, ça. Il est six pieds sous terre !
Mickey : Il faut vraiment que je vous explique tout, hein ? Ce n’est pas si simple, en fait…
Captain Kiwi : Euh, dites… votre pote est pas en train de vous attendre, en fait ?
Donald : Si, mais qu’il attende, ça lui fera les pieds.
Mickey : Non, allez-y, je vous expliquerai plus tard.
Donald : Quoi ?!
Sora : Pourtant, ça a l’air beaucoup plus intéressant, vos explications ?
Mickey : Oh, ça l’est. Vous allez être très surpris, mais c’est justement pour ça qu’à votre retour je vous voir ramper à mes pieds en me suppliant de tout vous révéler. Toi aussi, machin.
Captain Kiwi : Je suis Charl… enfin… Captain Kiwi.
Mickey : Eh bien maintenant tu t’appelles Machin, point final.
Machin : D’a… d’accord…
Mickey : Et vous, qu’est-ce que vous faites encore là ?! Allez ! Retournez dans votre monde virtuel bizarroïde, là !
Donald : Oui, oui…

Et d’un simple contact avec l’ordinateur d’Ansem, celui-ci les considéra à nouveau comme des menaces potentielles et les envoya dans le monde de Tron.

Sora : Ben merde alors, où est-ce qu’il est passé, celui-là ?
Donald : Il a pas dû aller bien loin…
Dingo : Tiens, il y a un petit ordinateur, de ce côté. Voyons v…
Ordinateur : Biiiip !
Sora : Dingo !
Dingo : Je l’ai pas fait exprès !
Donald : Non mais vraiment… je te croyais plus intelligent que ça, Dingo…
Dingo : Rappelle-moi… qui a piétiné le clavier d’Ansem et nous a envoyé ici ?
Donald : Que… je… Tu veux que je te chatouille, c’est ça ?
Dingo : Ça marche peut-être sur Sora, mais pas sur moi.
Donald : Tant pis alors, je vais me défouler sur lui.
Sora : Hééé ! Nan ! Lâche-moi !

Mais alors que Sora se débattait et que Dingo tentait en vain de séparer ses eux acolytes, un rayon les frappa à nouveau et les envoya dans une espèce d’arène immense dont le sol était quadrillé.

Donald : Qu’est-ce que c’est que ces conneries, encore ?
Sora : Ça devient de plus en plus n’importe quoi !
Donald : Si même toi tu t’en rends compte…
Voix : Bienvenue dans mon arène…
Dingo : Qui parle ?
Donald : Ce doit être ce fameux « Zordon «
Voix : Je veux jouer à un jeu…
Sora : Ben joues-y tout seul. Qu’est-ce qu’on en a à secouer, nous ?
Voix : Vous m’avez mal compris…
Sora : Hé ! C’est quoi, ça ?!
Voix : Voici une moto. Vous allez…

*VROUM VROUM* fit la moto.

Sora : ÉNOOOORME !
Voix : Non mais attendez, je n’ai pas encore expliqué les r…
Sora : C’est partiiiiii !
Voix : Une minute ! Je… zut… Enfin… Sans-cœurs ! A sa poursuite !

Et une course effrénée s’engagea, au cours de laquelle de nombreuses créatures des ténèbres tentèrent de prendre d’assaut le véhicule du protagoniste, mais furent repoussés à grands coups de Keyblade.

Sora : Non mais vous croyez quoi, mes cocos ? C’EST MOI LE ROI DE LA ROUTE, HA HA HA !

Mais alors que notre fier élu se pavanait ainsi, un Sans-cœur plus imposant apparut derrière lui et tira un rayon laser sur cette cible mouvante peu discrète. Pourtant, malgré sa surprise, le jeune héros parvint à esquiver l’attaque, avant de s’engouffrer dans la faille que le choc du laser contre le mur avait créée.

Sora : Aaah ! C’était vraiment marrant ! Mais… euh… je me demande où sont…
Donald : On est là.
Dingo : Tu as été fabuleux !
Sora : Ah ! Vous êtes arrivés comment ?
Dingo : Il y avait une trappe à côté de l’endroit où on est apparus. La voix qui nous a accueillis toute à l’heure est devenue toute plaintive quand on a voulu l’ouvrir, mais Donald lui a tenu tête et nous voilà !
Donald : On t’a attendu, tu sais ? Enfin, c’est Dingo qui a insisté. Si ça tenait qu’à moi….
Sora : Estime-toi heureux, t’aurais pu m’attendre beaucoup plus longtemps, il faut dire que je m’éclatais beaucoup plus là-bas qu’en ta compagnie !
Dingo : Allons, allons, on ne va quand même pas… Oh ! Mais c’est Tron !
Donald : Ah oui, en effet… et il est étendu au sol… Il a dû passer un rude moment, en notre absence…
Tron : Alors vous aussi, vous êtes passés par les « petits jeux » de Zordon, hein ?
Donald : Seulement Sora.
Sora : C’était cool.
Tron : Tsss… Vous avez eu de la chance, moi je sors d’une partie de démineur en niveau expert… Et encore, il y a pire. Quand il dit qu’il veut vous voir jouer au pinball, vous avez intérêt à courir si vous voulez pas gerber partout à cause du tournis.
Donald : Ca ira, on n’a pas l’intention de rester très longtemps.
Tron : Ouais, déjà que je suis étonné de vous voir revenir ici…
Dingo : C’est-à-dire que si on est venus ici en premier lieu, c’est avant tout pour se servir de l’ordinateur et imprimer des billets pour un concert. Il fallait donc bien qu’on revienne à un moment ou à un autre !
Tron : Ah bon…
Donald : On a le mot de passe en tout cas, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Tron : Il faut l’entrer dans la console dans une salle derrière le noyau d’énergie.
Dingo : D’accord.
Donald : Encore le noyau d’énergie ? Décidément, il est pas bien grand, ce « monde », on revient sans arrêt sur nos pas.

Mais l’autochtone ne prit pas garde à ces plaintes, et conduisit nos héros à leur destination : une grande salle de contrôle, dont l’un des murs était occupé par un écran géant en face duquel se tenait un bureau de commandes.

Sora : Cool ! On entre le code, on fait ce qu’on est venus faire et on se casse en vitesse ! J’ai mal au crâne à chaque fois que je viens ici, moi, avec ces décors futuristes.
Tron : Alors ? Qu’est-ce que c’est ?
Donald : ansempifpouf69
Tron : Très drôle. Alors ?
Dingo : C’est bien ça…
Tron : Arrêtez de vous foutre de moi. Ce mot de passe donne accès à des informations absolument confidentielles, des secrets d’Etat, des… hé ! Qu’est-ce que tu fais ?
Donald : Puisque t’es bouché, je tape le code à ta place.
Tron : Pas touche ! Bas les pattes ! Si le mot de passe est erroné…
Voix : Les identifiants sont corrects.
Tron : Qu… quoi ?
Donald : T’as entendu la demoiselle… ou le monsieur. J’en sais rien. C’est une foutue voix robotisée, j’ai aucune idée de son sexe. Bref, j’ai raison et t’as tort.
Tron : Ah ouais ? C’est comme ça ? Attends un peu, il n’y a que moi qui peux contrôler cet ordinateur, alors évitez de me mettre à dos, si vous ne voulez pas…
Voix : Délai de réponse dépassé. Menace potentielle détectée. Nous allons jouer à un jeu.
Dingo : Encore cette histoire de menace potentielle ?
Donald : ENCORE UN FOUTU JEU ?!
Sora : Cool ! Cette fois, s’il y a un avion, ça serait super !
Donald : La ferme, Sora !

Mais en lieu et place d’un avion, ce furent trois piliers qui apparurent çà et là dans la salle, ainsi que plusieurs Sans-cœurs, bien décidés à en découdre avec nos héros.

Sora : C’est pas un jeu, ça. Moi j’appelle ça un combat.
Donald : Au moins on aura pas à se demander ce qu’il faut faire, c’est déjà ça…
Dingo : Il y a une barre qui s’affiche sur l’écran, et puis il y a écrit à côté 0/3.
Sora : Ah bon ? C’est peut-être plus compliqué que prév…
Avast : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE A JOUR.
Sora : Encore ?!
Tron : Ignorez-la !
Dingo : Yaah ! Prends ça ! Apparemment, les vaincre fait monter la jauge !
Donald : Bon, il est temps de faire ce que je fais toujours quand un jeu me gonfle.
Sora : C’est-à-dire ?
Tron : Hé, qu’est-ce que tu fais avec l’ordinateur, là ?!
Donald : Je mise le tout pour le tout.
Tron : Ecarte-toi ! Tu vas tout faire planter !
Donald : Voilà, « entrez une commande » : whosyourdaddy.
Tron : Quoi ?
Sora : Tiens ? Je me sens puissant, d’un coup.
Dingo : Moi aussi ! Oh ! Et les Sans-cœur me frappent sans que je ressente quoi que ce soit ! C’est vraiment curieux…
Tron : Qu’est-ce que t’as fait, au juste ?
Donald : J’ai simplement entré un petit cheatcode. J’étais pas sûr que ça marcherait, mais on dirait que si. Allez, on les défonce !

La suite du combat ne fut pas des plus glorieuses pour les Sans-cœurs. Acculés, ils furent bien obligés de se replier lorsqu’il n’y en eut plus un seul en état de combattre.

Sora : Et voilà ! Trop facile !
Dingo : Alors ? Quelle est la suite du plan ?
Tron : J’ai juste à changer certains paramètres et… voilà.
Donald : Voilà quoi ?
Tron : J’ai récupéré mes pouvoirs.
Dingo : Et qu’est-ce que tu vas faire, maintenant ?
Tron : Quelle question ! Je vais détruire ce monde.
Sora : Euh… quoi ?
Tron : Ne me dites pas que vous aviez cru que j’étais sympa ?
Donald : Non, définitivement non. Mais quand même…
Tron : Vous pensiez que j’étais en prison pour quoi ? Exhibitionnisme sur la voie publique ?
Dingo : Ben on pensait que tu étais une sorte de dissident, que tu cherchais à détrôner Zordon pour installer un ordre autoritaire, mais juste. Enfin quelque chose comme ça, quoi.
Tron : Hé, Space Paranoids, ça marche pas comme votre monde réel à la mords-moi-le-nœud. Ici, y a qu’un seul moyen d’en finir avec ce tyran corrompu jusqu’aux circuits, et c’est en faisant tout sauter !
Sora : C’est pas un peu extrême ? Tu vas y passer aussi…
Tron : Nooon, vraimeeent ? Allez, suivez-moi au lieu d’étaler votre stupidité devant moi. Vous pouvez encore m’être utiles.
Donald : Donc si j’ai bien compris, tu veux qu’on aille à la rencontre de Zordon, c’est ça ?
Tron : Bravo, mon canard, j’ai le plaisir de t’informer que ton QI est supérieur à la température ambiante. Et pour info, je me les gèle. Bon, vous venez ou bien je dois vous attraper par la peau du cul ?

Bien décidés à garder leur dignité, nos amis se mirent donc en marche, repassant une fois de plus devant le noyau d’énergie.


Donald : ENCORE ?! Et moi qui disais que la Terre des Dragons était minuscule, c’était avant de venir ici !
Tron : Oh, c’est pas comme si on était à l’intérieur d’un ordinateur, hein.
Donald : Oui, bon…
Tron : Si t’as fini de gémir, la tour de Zordon est de ce côté.
Sora : Ouah ! Elle s’élève vachement haut !
Dingo : J’espère qu’on ne va pas devoir tout monter à pied…

Fort heureusement pour leurs jambes, ils purent apercevoir un ascenseur à l’extrémité du vaste hall, sitôt entrés dans la tour. Le groupe y entra donc avant de presser l’unique touche du panneau de commande : le dernier étage.

Donald : Je peux savoir quel est l’intérêt de bâtir une tour aussi grande pour un simple rez-de-chaussée et un étage ?
Sora : C’est vrai, ça. Dans la réalité, les gens font ça pour compenser la taille de leur zboub.
Tron : Vous avez des manies bizarres.
Sora : Enfin tout ça pour dire que j’ai vraiment du mal à imaginer une Intelligence Artificielle avec un zizi…
Tron : Mouais.
Sora : Ou alors peut-être que c’est pour compenser le fait qu’il en ait pas, justement ?
Haut-Parleur : Ainsi donc, Tron, tu as…
Tron : EST-CE QUE TU POURRAIS ARRÊTER DE PARLER JUSTE DEUX MINUTES DU SGUEGUE DE ZORDON ?!
Haut-Parleur : Tiens ? Il doit y avoir un problème… J’aurais juré entendre… Non … c’est impossible… Les micros doivent dysfonctionner, je vais voir si je peux…
Tron : Et toi, arrête de nous raconter ta vie !
Haut-Parleur : Oui, bon, d’accord...
Tron : On arrive bientôt au dernier étage.
Donald : J’hallucine, t’as vraiment réussi à le faire taire…
Tron : Ouais, et t’es le prochain sur ma liste.

C’est dans un silence gênant que se fit le reste de la montée, comme dans tout ascenseur digne de ce nom.


Zordon : Enfin vous voilà, misérables terroristes !
Tron : Finissons-en vite, saloperie de MCP !

Devant nos héros se dressait maintenant une énorme machine, bien décidée à en finir avec eux.

Donald : C’est lui, Zordon ?
Tron : Non, ça c’est un de ses sous-fifres.
Zordon : Je n’ai pas eu d’autre choix que de libérer cette engeance qui m’a tant de fois causé du tort. Voyez à quelles extrémités vous me réduisez, satanés terroristes ! Par votre faute, je me vois forcé de recourir à l’aide de Norton !
Norton : BWAAAH !
Zordon : Non, Norton. Obéis-moi et arrête de… Non, pas le mur. Arrête de... Tu vas finir par te faire mal, tu sais ?
Sora : Qu’est-ce qu’on fait ?
Tron : Rien, on attend et on savoure le plaisir d’entendre un simulacre de peur dans la voix de ce tyran.
Zordon : Je n’ai aucune peur. Je n’ai pas de sentiment. Je suis une machine sans émot… AAAH ! NORTON ! NON ! NE TOUCHE PAS A TES COMPOSANTS !
Norton : BWAAaaazzzziuuut… tt…
Zordon : Nom d’un trojan, mais qui est-ce qui m’a refourgué un abruti pareil ?!
Tron : C’est toi-même, Zordon. Et maintenant, c’est fini pour toi.
Zordon : Alors c’est comme ça ? Tu comptes me détruire simplement à cause de mon système d’exploitation ?
Tron : Lorsque tu exploseras en mille morceaux, j’espère que tu prendras conscience du pouvoir d’Apple, et que tu regretteras de ne pas avoir été un Mac.
Donald : Allez les gars, MAINTENANT !
Sora : Yaaah !
Dingo : Prends ça !
Tron : Quoi ?! Non ! Bande de… de traîtres ! Aaah !
Donald : Frappez plus fort ! Moi j’vais voir si les chatouilles sont efficaces ou non !
Dingo : T’as l’intention de le tuer ou quoi ?
Donald : Non, juste lui faire passer l’envie de prôner les Mac !
Tron : Aa…argh…
Sora : Voilà, il est à terre.
Zordon : Euh… J’ai rien compris, là. Pourquoi l’avoir trahi ?
Dingo : Parce qu’il menaçait de détruire l’ordinateur, or nous en avons besoin.
Donald : Ouais, et puis y a longtemps, sur notre monde d’origine, j’avais un vieux Mac. Parfois, la nuit, je fais cet immonde cauchemar où je revis ses temps de latence, ces minutes – qui me paraissaient des heures – à patienter avant l’ouverture de chaque programme. Et puis j’me suis acheté un PC et j’ai découvert Linux.
Zordon : Toujours est-il que ce lascar-là va rester un petit moment au frais dans sa cellule. Vous aviez dit avoir besoin de cet ordinateur ?
Dingo : Oui, on nous a dit que vous aviez servi à imprimer les billets du concert de Rhumstein. Est-ce que vous pourriez en imprimer d’autres ? Pour nous et nos amis ?
Zordon : Ah oui, c’est simple ça. Attendez, je me connecte à l’historique de l’ordinateur… Mmh… Aaaaaah !
Sora : Quoi ?! Qu’est-ce qu’y a ? Un problème ?!
Zordon : Non… non… c’est juste… Celui qui est venu imprimer les billets en a profité pour visiter des sites pas nets. Et quand je dis « pas nets », c’est vraiment…
Donald : Oui, on a compris. Alors, ces billets ?
Zordon : Voilà, ils devraient être en cours d’impression, à l’heure qu’il est.
Sora : Niquel ! Retournons dans le monde réel !

Se hâtant vers un terminal à proximité, ils se défragmentèrent pour se téléporter de retour dans la Forteresse Oublié, mettant fin à leur aventure virtuelle.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 4 Aoû - 11:04

Chapitre 30 - Demyy, le Fêtard Mousseux


Machin : Ah, vous êtes de retour !
Sora : Ouais, on en a fini avec ce foutu ordinateur !
Donald : Ben alors ? Les billets ne s’impriment pas ?
Machin : Je sais pas, l’imprimante a fait un drôle de bruit, et puis plus rien.
Dingo : Quel genre de bruit ?
Imprimante : Schriiiiichriiiicriiii
Machin : Ce genre-là.
Donald : Elle doit se préparer à l’impression, on n’a qu’à attendre.
Imprimante : Schrriiii…
Machin : Bon, j’vais aller faire un tour en ville. Le roi va pas tarder à arriver. A toute à l’heure.

Et quarante-trois schriiiiis plus tard, un morceau de carton sortait enfin de l’ordinateur à une vitesse quasi-nulle.

Donald : T’es sûr que ce truc s’est pas arrêté en cours de route ?
Imprimante : Schrooooo…
Sora : Le bruit a changé, j’suppose qu’elle doit être en train de sortir les billets.
Dingo : L’accouchement a l’air difficile…
Sora : Bon, puisque c’est comme ça, je vais regarder mes mails sur l’ordi !
Donald : Tu crois vraiment qu’y a des gens qui t’envoient des mails ?
Sora : Ben oui, regarde. 38 mails non-lus !
Donald : Les « enlarge your sguegue » ne comptemt pas.
Sora : Il en reste quand même 22.
Donald : Les mails automatisés de sites cochons qui te demandent de passer en mode Mega-Premium + Gold Deluxe Christmas Offer non plus.
Sora : Euh… 6 mails, c’est pas mal, non ?
Donald : Et ça vaut aussi pour les faux-mails qui te demandent le mot de passe de ta boîte-mail pour « sovegardé pr la mintenence du sairveure.
Sora : Bon… Voilà, plus qu’un mail… c’est toujours mieux que rien ! En plus, il est de Tidus, regarde !
Donald : Mouais… Cela dit, les tournures de phrase et la proposition de rencontrer des « chaudasses » d’Agrabah à condition d’offrir ton âme à un site louche me font penser que c’est pas lui qui te l’a envoyé, mais un virus.
Sora : Tss… Ben voyons, monsieur a réponse-à-tout…
Donald : J’y peux rien si t’as pas d’amis, moi…
Dingo : Bon, si vous avez fini, j’aimerais bien aller jeter un coup d’œil à mes notifications Facebook, moi.
Donald : Fais donc.
Dingo : Tiens ? Mais… ça bouge plus.
Donald : Ca doit bugguer.
Dingo : Pourquoi j’ai un sablier comme souris ? Et pourquoi ça marque « ne répond pas » ? QU’EST-CE QU’IL SE PASSE ?! QU’EST-CE QUE J’AI FAIT ?! J’AI TOUT FAIT PLANTER, C’EST ÇA ?! C’EST SORA QUI A TÉLÉCHARGÉ UN VIRUS, C’EST ÇA ?!
Sora : J’ai rien fait, moi !
Donald : Mais non, attends un peu, ça passera.
Sora : En général, si tu tapes un peu dessus, ça devrait lui passer.
Donald : C’est complètement déb…
Sora : Tiens ?
Donald : Quoi ? Ne me dis pas que ça a marché…
Sora : Je sais pas trop… Y a la tête d’un barbu blond qui vient de surgir…
Donald : Ah, l’Internet… Laisse-moi deviner, en dessous y a marqué « SUPER TECHNIQUE POUR FAIRE POUSSER SA BARBE EN TROIS HEURES !!!! » ?
Sora : Non, justement. Y a juste sa tronche.
Mickey : Eloignez-vous de cet ordinateur, bande de sauvages.
Donald : Ah ! Roi Mickey !
Mickey : Comment vous avez trouvé cette photo ?
Dingo : Je la trouve pas mal, moi, personnellement. L’homme qui est dessus ne manque pas de charme, même s’il n’est pas du tout mon genre.
Mickey : Mais non, crétin ! Comment vous êtes tombés sur cette photo ?!
Sora : Ben elle est apparue tout d’un coup, comme ça… C’est peut-être un screamer ?
Mickey : Mmmh…
Donald : Qui est-ce, majesté ?
Mickey : Ansem le Sage.
Sora : Que… hein ?
Donald : On l’a pas tué, Ansem ?
Dingo : Oui, en plus d’après mes souvenirs, il n’était pas vraiment « sage ». Il voulait dominer l’univers ou je-ne-sais-plus-quoi. Un truc de grand méchant classique, quoi.
Mickey : Pff… Il faut vraiment tout vous expliquer, à vous !
Donald : Ben pour le coup, je dois avouer que je suis un peu perdu…
Sora : Ouaip, idem. Si vous pouviez avoir l’obligeance de nous éclairer, votre Majesté…
Mickey : Soit, je vais faire un effort. Mais pas ici.
Donald : Quoi ? Vous pensez qu’on est pas à l’abri des oreilles indiscrètes ? Je pensais au contraire que cette salle cach…
Mickey : Les oreilles indiscrètes ? Sers-toi des tiennes, un peu, gueux ! Tu n’entends pas ce son atroce ?! Je reste pas ici une minute de plus !
Imprimante : Schroooooo…
Sora : Ah oui, tiens… Je m’y étais presque habitué…
Dingo : L’imprimante est en train de sortir le troisième billet. Encore quelques autres pour Capt… enfin Machin et ses amis, et ce sera bon.
Mickey : Venez dans le bureau d’Ansem.

Retournant sur leurs pas et suivant ceux du roi Mickey, nos amis se retrouvèrent dans la vaste pièce décorée par le tableau géant de leur précédent ennemi.


Mickey : L’homme que vous voyez là n’est pas le vrai Ansem. Il s’est fait passer pour lui.
Sora : Il lui ressemble pas trop, pourtant.
Mickey : Je t’ai autorisé à m’interrompre, microbe ?
Sora : Qu… Micr… ? Euh… Non, votre altesse…
Mickey : Des questions ?
Sora : Mais… vous nous autorisez à vous interrompre, tout compte fait !
Mickey : Pour des questions, oui. Pas pour des remarques dignes d’une gamine de huit ans.
Sora : J’crois que je préférais encore Tron…
Mickey : Pardon ?
Sora : Qui ? Moi ? J’ai rien dit. C’est le vent. Regardez, la fenêtre est ouverte. C’est fou, quand même, y a des fois, on croirait vraiment qu’il dit des choses ! Ha ha…
Mickey : Quelle impudence, celui-là… Se croire tout permis parce qu’il est un élément soi-disant « essentiel » de la nature. Un jour, il fera moins le malin, et j’aurais ma revanche sur la brise qui a emporté la garantie de mon fer à repasser…
Dingo : Oui, bon, sinon, votre Majesté… si vous me permettez… la remarque que Sora a faite toute à l’heure n’était pas dénuée d’intérêt, à bien y réfléchir… Et croyez-moi, j’en suis le premier étonné.
Mickey : Voyons voir si tu peux compenser le culot de ton intervention par la pertinence de tes arguments.
Dingo : Je veux dire… puisque les deux « Ansem » se ressemblent si peu, ça me paraît étrange que les habitants de la Forteresse Oubliée ne se soient pas rendus compte de la supercherie.
Mickey : Dis-moi, Dingo. As-tu eu l’occasion de croiser les autochtones vivant sur ce monde ?
Dingo : Eh bien oui, il y a Machin, Youffie, Aerith… sans oublier Merlin, et aussi Cloud, qu’on a pu rencontrer toute à l’heure. Ah, et également cette femme que l’on a croisée, je crois que son nom, c’était Tiphaine, ou Tifa, je sais plus.
Mickey : Bien. Maintenant, dis-moi… Penses-tu que le moindre de ces souillons puisse en avoir quelque chose à faire, de qui est le roi ?
Dingo : Que… pardon ?
Mickey : Ansem le Sage était nommé « le Sage » parce qu’il s’agissait d’un homme vénérable et juste, qui gouvernait en utilisant son cœur. Il était aimé et heureux.
Sora : Ça m’a tout l’air d’être un chic type.
Mickey : Un chic type ? UN CHIC TYPE ?! Tu sais ce qu’ils deviennent, les chics types, quand ils sont au pouvoir ?
Sora : … Des chics types au pouvoir ?
Mickey : Des cibles faciles !
Sora : Oui, bon, j’étais pas loin…
Mickey : Voilà exactement pourquoi Ansem le Sage a été forcé de s’exiler au profit de cet usurpateur. Il était trop bon, il ne pouvait pas dire Non. Après, bien entendu, le bas peuple en profite. Ca commence par du pain et de l’eau, puis bientôt, c’est de la viande et du vin qu’ils demandent. Pour peu que vous vous laissiez faire, ils demanderaient presque à dormir dans le même lit que vous !
Dingo : S’ils sont mignons, pourquoi pas.
Mickey : Allons, Dingo. Réfléchis. Ce sont des gueux, ils portent avec eux toutes sortes de maladies. La plus contagieuse d’entre elle est la pauvreté. Donnez le moindre centime à un mendiant, et vous vous retrouverez bientôt si démuni que vous en serez réduit à faire du porte à porte pour vendre votre corps !
Sora : Vous exagérez pas un petit peu ?
Mickey : Non, le peuple doit être gouverné par la terreur ! L’autorité doit être forte ! L’Etat est un corps, il est le Léviathan, et le chef doit en être la tête et doit concentrer tous les pouvoirs s’il veut être apte à gouverner comme il se doit ! Bien sûr, la tentation de la tyrannie est là, mais que sont quelques centaines de milliers de morts face à la menace de l’anarchie ou pire, du socialisme ?
Donald : Pas faux, pas faux, mais on s’est pas un peu écartés du sujet ?
Sora : C’est vrai, ça. Ca me botterait bien, un jour, d’avoir mon propre monde à gouverner, avec mon harem, mes loyaux sujets et mon loup-avec-plein-de-superpouvoirs domestique, mais je crois pas pour autant que ce soit le bon moment pour les cours de politique.
Mickey : En effet. Nous parlions d’Ansem le Faible.
Donald : A ce propos, j’ai bien une question, Sire.
Mickey : Pose donc.
Donald : Qu’est-ce que l’imposteur avait à gagner ?
Mickey : Tu veux dire… en dehors d’un château aussi grand que certaines des planètes de cette galaxie, la richesse, la gloire, le pouvoir, les femmes, la liberté, et l’abonnement illimité au bibliobus transmis de souverain en souverain depuis des générations ?
Donald : Oui, bon, tout compte fait, j’ai rien dit…
Mickey : Bien. Continue à ne rien dire, dans ce cas. Maintenant, je vais vous laisser. L’impression de vos billets est terminée, j’imagine. Je dois me préparer pour le concert.
Dingo : D’accord, pas de prob…

Mais la phrase de Dingo resta en suspens le temps qu’une grande secousse fasse trembler le château. Ne prenant pas la peine d’achever ses propos, il sortit alors son bouclier, tandis que ses deux compères, à ses côtés, s’armaient également.


Mickey : Je suppose qu’il fallait s’en douter…
Donald : Que se passe-t-il, majesté ?
Mickey : De quoi peut-il s’agir, à ton avis, sombre idiot ? Du passage d’un marchand de glaces ?
Donald : Les Sans-cœurs et les Similis seraient passés à l’action et le conflit aurait éclaté ?!
Mickey : Mais non ! Ma parole, que vous êtes bêtes ! Cette secousse était l’un des tests pour la préparation du concert. Ils vérifient les amplis. Le spectacle a commencé.
Sora : Oh, ça sonne super classe quand vous le dites comme ça, votre altesse.
Mickey : Je peux sûrement faire mieux. Le concert… a commencé. Et là ?
Sora : Là aussi, ça sonne pas mal.
Mickey : Le concert a… commencé…
Sora : Non, là c’était un peu moins bien.
Mickey : UN PEU MOINS BIEN ?! JE SUIS UN ROI, TU N’ES QU’UN SOUS-DÉCHET ! TU N’AS AUCUN DROIT DE JUGEMENT SUR LA SONORITÉ DE MES PHRASES ! Tsss. J’ai autre chose à faire que de rester ici.

Là-dessus, le roi dégaina sa Keyblade et, après plusieurs sauts fort gracieux et agiles (mais un peu inutiles), s’en fut en cassant la fenêtre du bureau d’Ansem.

Donald : Bien joué, Sora… L’espace d’un instant, j’ai presque cru qu’il nous détestait un peu moins.
Sora : Mais non, j’suis sûr qu’il nous déteste pas. Il nous kiffe, c’est juste qu’il veut pas le montrer.

Ignorant le « Plutôt mourir, raclure de gueux » qui s’éleva de l’extérieur, Sora entreprit plutôt de sortir du bureau avec ses amis, non sans avoir été prendre les billets au préalable. Plus rien ne les retenait dans le château, maintenant que le groupe se préparait à entrer sur scène. Cependant, ils eurent la surprise de découvrir Maléfique et Pat dans le hall d’entrée, occupés à se battre avec des Similis.

Pat : On y arrivera jamais, Maléfique ! Laissons-leur nos places et allons-nous-en ! Tant pis, on téléchargera leurs chansons !
Maléfique : JAMAIS ! J’ai attendu des années pour ce moment, il n’y a rien qui puisse me faire reculer, MOI ! LEUR PLUS GRANDE FAN !
Pat : Ben moi si, y a quelque chose, et ça s’appelle « une armée de types blancs pas commodes qui sont en train d’exploser notre armée en me regardant d’un sale air ». Tayaut ! Moi j’me casse !
Maléfique : Mauviette.
Sora : Encore toi, Maléfique ?!
Donald : Mais c’est que tu prends un malin plaisir à nous suivre, toi ! Allez, ce coup-ci, on va pas se gêner pour te tuer définitivement !
Maléfique : Vraiment ? Sans-cœurs ! Ignorez ces ennemis en blanc et occupez-vous de Sora et de ses amis !

Sur ces mots, elle disparut comme à son habitude dans un portail ténébreux.

Donald : « Amis », « amis », comme elle y va, elle…
Dingo : Moi qui espérais qu’en s’entretuant, ils nous ignoreraient…
Sora : A la place, c’est encore pire, on dirait qu’ils s’associent pour mieux essayer de nous botter le cul !
Dingo : Ils arrivent ! On est encercles !
Sora : Je… euh… Al… allez, les gars, est-ce qu’on ne peut pas mettre de côté nos rancœurs personnelles pour assister à ce fabuleux concert ?

Contre toute attente, leurs ennemis se stoppèrent dans leur élan et, s’ils ne lâchèrent pas leurs armes et restèrent sur le qui-vive, n’en tâchèrent pas moins d’écouter le discours de l’élu de la Keyblade.

Sora : Réfléchissez, quoi… pourquoi nous battre alors qu’on pourrait s’unir pour une paix à l’échelle galactique ? Qu’on soit humain, Sans-cœur, Simili ou roux, on peut marcher main dans la main pour bâtir un avenir radieux ! Un avenir où les premiers vivront dans l’opulence et la luxure, les seconds dans l’abondance de cœurs et les derniers dans la profusion d’âmes à voler. Bon, par contre, pour ce qui est des Similis, j’ai oublié ce que vous vouliez, les gars, mais vous inquiétez pas, vous l’aurez aussi.

Une à une, les créatures avaient baissé leurs armes pour prêter attention à celui qui, une seconde plus tôt, était pourtant leur antagoniste.

Sora : Après tout, sommes-nous réellement responsables de votre malheur ? L’êtes-vous du nôtre ? Tout cela n’est-il pas qu’une propagande à grande échelle orchestrée par vos chefs ? Maléfique… L’Organisation XIII… ce sont eux, les véritables ennemis, ce sont eux qui vous utilisent comme des pions, de simples pièces, de simples chiffres dans un plan machiavélique qui ne leur profitera qu’à eux, eux et toute la classe bourgeoise. Cette classe s’enrichit pendant que vous autres, guerriers, ouvriers, contrôleurs de train et chauffeurs de bus – même si y a quand même vachement plus de guerriers que le reste – œuvrez dans l’ombre pour des individus qui ne vous connaissent ni ne vous estiment pas ! A qui ressemblez-vous le plus, camarades ? A qui ?! A ces chefs qui ordonnent de mourir pour leurs plaisirs ?! Ou bien à ceux qui ont hérité de la même place et des mêmes malheurs que vous ?! Mais nous pouvons sortir de cette condition ! Nous pouvons prendre les armes, et les retourner contre nos maîtres ! Que voulez-vous, camarades ? La liberté ou l’asservissement ?!

Et alors que Sora appuyait chacun des mots de son discours avec une véhémence que ne lui connaissaient pas ses amis, chacun des Sans-cœur, chacun des Similis lâcha ses armes pour se serrer la main, faire la paix, mais également pour lever le poing en guise de soutien. Eussent-ils disposé de cordes vocales, le nom de « Sora » aurait sans doute résonné haut et fort dans ce hall de la Forteresse Oubliée.

Donald : Pas mal, pas mal.
Dingo : Je suis bluffé…
Sora : CAMARADES ! L’HEURE EST VENUE DE VOUS BATTRE ! VOUS BATTRE POUR VOS DROITS ! Mes amis, j’ai fait un rêve… un rêve où un paquet de chips géant me courait après en me récitant la 3e déclinaison latine. C’était un rêve très con, oui, mais bon, tous les rêves le sont un peu. ILS PEUVENT NOUS RETIRER NOTRE LIBERTÉ, MAIS ILS NE NOUS EMPÊCHERONT PAS DE FAIRE DES RÊVES DÉBILES !

Et tandis que muets, les troupes qui les encerclaient s’agitaient de plus en plus en faveur de leur nouveau leader, Sora agrippa Donald et Dingo par le bras.


Sora : Allez, maintenant !
Donald : Que… hein ?
Sora : Maintenant ! J’ai détourné leur attention ! On en profite pour se barrer !
Dingo : Mais Sora, tu…
Sora : Allez, ou bien ils vont nous étriper !

Ainsi, c’est à toutes jambes que Sora s’enfuit du hall, suivi par un Donald et un Dingo plus qu’étonnés. Bloquant la porte à leur sortie pour éviter qu’on les suive, Sora se tourna alors vers ses deux compères.


Sora : Pfiou ! On a eu chaud !
Donald : Tu les avais mis dans ta poche, crétin, pourquoi avoir fui ?!
Sora : Quoi, ils voulaient pas me tuer ?
Dingo : Mais non, ils t’acclamaient… enfin… ils étaient muets, donc c’est plutôt bizarre de dire ça, mais je suis sûr qu’ils t’acclamaient à leur manière.
Sora : Ah bon…
Donald : « Ah bon » ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? Bordel… tu peux vraiment pas être intelligent plus de deux minutes, toi…
Dingo : Le mal est fait, maintenant, il faut qu’on trouve la route de…
? : Qu’est-ce que… Oh, c’est vous.
Donald : Tiens donc, mais regardez qui voilà…
Rikku : Salut ! Euh… ça va ?
Yuna : Vous savez où est Maléfique ?
Sora : Elle a fui comme une lâche.
Paine : Tsss… Ca m’étonne pas.
Yuna : Ouais, il serait temps de changer de bord.
Rikku : Cool ! Ça faisait longtemps qu’on avait pas trahi quelqu’un ! Enfin… euh… j’veux dire… allez les amies ! Rangeons-nous de leur côté pour toujours !
Donald : Ah mais vous savez, on rejoint pas les forces du Bien si facilement…
Yuna : Vraiment ?
Paine : Vu la tronche de tes potes, ça doit pas être une épreuve bien galère.
Sora : Hé, j’suis l’Elu de la Keyblade, moi mademoiselle !
Yuna : Mademoiselle ?! T’es pas au courant que maintenant, dans la Forteresse Oubliée, on a arrêté d’appeler les filles « Mademoiselle » depuis deux semaines ?! Non mais je rêve ! Quel sexiste ! Quel macho ! Je hais les misogynes comme toi pour qui une « mademoiselle » est forcément une gamine effarouchée et une « madame » une vieille peau toute ridée et mariée depuis trente ans !
Sora : Euh… Donald, tu les veux toujours avec nous ?
Donald : Mais bien entendu. Allez, si vous voulez faire partie de la bande, vous devez entrer dans cette cage, là-bas. Ca fait partie de l’intégration. Une sorte de bizutage, si vous voulez.
Paine : Je flaire le piège.
Yuna : Et puis le bizutage est interdit par la loi.
Sora : Euh… Je me rappelle pas avoir fait ça, moi… Je dois quand même le faire ?
Rikku : Ha ha ! Il a vraiment cru qu’on allait tomber dans le pann…
Donald : BRASIER !
Rikku : Aaaaaah !
Paine : Non… je… aaah…
Donald : Alors ? Vous faites moins les malignes avec le feu au cul, hein ?
Yuna : C’est du… harcèlement… sexuel… argh…
Dingo : Qu’est-ce qu’on fait ? On les laisse là ?
Donald : Evidemment ! J’ai aucune envie de trimballer des pipelettes volantes avec moi !
Sora : Bon, en route alors ! Mon petit doigt me dit que le temps presse !

Et son petit doigt ne s’était pas trompé : avec l’ouverture imminente du concert, la Forteresse Oubliée était en proie au chaos le plus total.


Machin : Ah ! Vous voilà !
Donald : On a les billets.
Machin : Bien, bien. Hé ! Attention derrière vous !
Sora : Tiens donc, un nouveau genre de Similis !
Machin : Je vous laisse vous occuper de ceux-là, j’ai un combat à livrer un peu plus loin !

Nos héros étaient désormais encerclés par des adversaires jusque là inconnus, qui portaient le nom de « Funambules » (bien que Sora préférât les nommer, à sa manière, « Bande de gros bâtards » après avoir volé sur plusieurs mètres à la suite de l’un de leurs coups. Mais malgré cette puissance de frappe pour le moins surprenante, rien n’aurait su arrêter nos héros, ni Sans—cœurs, ni les bandes de gros bâtards.

Sora : Eh beh ! Enfin débarrassés de ces saloperies !
Donald : En même temps, c’est sûr qu’à foncer dessus sans prendre la peine d’étudier leur façon de combattre…
Sora : C’est ce que j’ai fait, figure-toi ! J’ai étudié la façon dont ils s’y prenaient pour esquiver mes coups en se faufilant autour de moi avant de contre-attaquer.
Donald : Ben vu le temps que t’as mis pour parvenir à la conclusion « Pas foncer dessus comme des bourrins, en fait », j’en déduis qu…
Dingo : Tu déduiras plus tard, Donald, le temps presse ! On a beau avoir des billets, ça m’étonnerait qu’il y ait la place pour tout le monde !
Donald : Je… ouais, ouais, j’arrive.

Un peu plus loin, Machin et Cloud se battaient, dos à dos, contre une horde de Sans-cœurs, ils combattaient sans relâche pour la gloire de la Forteresse Oubliée, pour la paix, pour leurs convictions !

Cloud : J’en suis déjà à 26. T’as intérêt à faire mieux que ça si tu veux garder ton porte-monnaie intact.
Machin : Frappe-les au lieu de parler, je t’ai bientôt rattrapé ! Il est hors de question que je te paie le moindre verre, c’est compris ?
Cloud : Cause toujours !

Mais tandis que nos deux lascars s’éloignaient l’un de l’autre pour attirer à eux de plus grands groupes d’ennemis, le massacre du blondinet fut stoppé par la mort fulgurante de tous ses adversaires.

Cloud : Que… Hein ?

Parcourant des yeux les alentours, il aperçut bientôt l’auteur de cette boucherie.

Sephiroth : Coucou.
Cloud : Qu’est-ce que tu viens foutre là, toi ?!
Sephiroth : J’ai entendu votre petite conversation. Avec ceux que je viens d’exterminer, j’en suis déjà à 13 en quelques secondes. Vous avez intérêt à presser le pas. J’ai une soif à étancher, et elle va faire mal à vos économies.
Cloud : Dégage ! T’as pas le droit de participer ! Va voir le concert et laisse-nous tranquille !
Sephiroth : C’est méchant. Tu me vexes, Cloud, vraiment. Pour un peu, je me roulerai en boule par terre en sanglotant. Et après, je mangerais une glace dans un pot devant un film triste. Je deviendrais gros et aigri et je mourrais malheureux. C’est ça que tu veux, Cloud ? C’est ça ?
Cloud : Fais ça si tu veux. Pourquoi tu vas pas au concert ?
Sephiroth : Et pourquoi toi tu n’y vas pas ?
Cloud : C’est Sora et ses potes qui ont les billets, j’suis obligé de les attendre.
Sephiroth : C’est ballot.
Cloud : Alors ? Pourquoi t’es pas encore là-bas ?
Sephiroth : Y a une souris bizarre avec une couronne sur la tête qui est en train de chanter, là. Il est naze, et c’est sûrement pas pour sa voix qu’il a été choisi pour assurer la première partie.
Cloud : Vive le piston.
Sephiroth : C’est clair, quoi. Bon, sinon, qu’est-ce que tu deviens ?
Cloud : Bah la routi… Eh mais attends ! Pourquoi on se parle comme ça ? T’es mon ennemi juré, mon Némésis ! Allez ! Casse-toi !
Sephiroth : Oh, le relou…
Cloud : Ouste !
Sephiroth : C’est ça, à la prochaine.

Mais revenons à Sora, Donald et Dingo qui, enfin, arrivaient aux abords du gigantesque espace consacré au concert en plein air.

Sora : Ouah, c’est impressionnant…
Donald : Même d’ici, on peut clairement distinguer les groupes de Sans-cœurs et ceux de Similis…
Dingo : Je plains un petit peu ceux qui sont obligés de camper en ville pour assister de loin au concert… Mais vraiment juste un petit peu, alors, parce qu’ils sont quand même pas très dégourdis…
Sora : Euh… dites… ce type qu’on voit, au loin, près du micro… Ce serait pas…
Donald : Le Roi ?! Mais qu’est-ce qu’il…
Dingo : Il doit vraiment bien connaître le groupe, s’ils lui permettent de jouer en première partie…
Sora : Shhht, j’essaie d’écouter les paroles.
Mickey : … mon amouuur…… étoiiiles….
Donald : On comprends pas grand-chose, à cette distance.
Mickey : ….. pour toujours……. mes rêves…
Sora : Dites, je veux pas paraître méchant, ou quoi que ce soit, mais est-ce que je suis le seul à…
Donald : … à trouver ça pourri ? Non, mais ne t’avises pas de le lui dire.
Dingo : Exact, je ne suis pas sûr qu’il apprécierait…
Donald : Bon allez, on continue. L’entrée est de ce côté.

Mais alors que ladite entrée ne fut qu’à plus que quelques centaines de mètres d’eux, une silhouette en robe d’Organisation apparut devant eux, avec un visage familier.

Sora : Oh non, pas encore toi…
Demyy : Je vous ai manqué, je parie !
Donald : Ouais, tu nous as manqué la dernière fois que t’as essayé de nous tuer. Et je te garantie que si tu réessaie là, tu rateras aussi ton coup.
Demyy : Hé ! Si tu crois que je vais me laisser insulter comme ça…
Sora : Tu vas faire quoi ? Nous balancer des clones de champagne à la tronche ?
Demyy : Exactement !

Faisant apparaître sa bouteille de champagne géante, leur adversaire fit alors surgir une soixantaine de clones constitués de bulles.


Demyy : Ha ha ! Vous avez trente secondes pour tous les vaincre, autrement vous perdrez !
Sora : Ah ? Bon ben c’est pas tout ça, mais à l’attaque !
Donald : Foudre ! Fouuudre !
Dingo : Raah, tes clones s’enfuient !
Demyy : Ah ben oui, sinon ce serait trop facile ! Ha ha !
Sora : Raah… Reveneeeeez !
Donald : Saloperies… Arrêtez de bouger !
Demyy : Plus que dix secondes… neuf… huit…
Dingo : On n’en a même pas détruit la moitié !
Sora : Pfff… C’est impossible…
Demyy : Et zéro ! Voilà ! Vous avez perdu !
Donald : Mmh… Oui, mais encore ?
Demyy : Ben… euh… Game Over, quoi…
Donald : Et en quel honneur ?
Demyy : Ce sont les règles, j’y peux rien, moi…
Donald : Des règles que t’as décidé toi-même, sans même qu’on soit d’accord…
Demyy : Ben oui, c’est-à-dire qu…
Donald : Sora ? Dingo ? On se le fait.
Demyy : Quoi ?! Mais je… AAaaah ! Noon !
Sora : Yaah ! Prends ça !
Demyy : Gnn… Argh ! Je mourrai pas sans combattre !
Donald : Parce que tu sais te battre, en fait ?!
Demyy : Evidemment ! Allez ! GEYSERS DE CHAMPAGNE !
Sora : Ouaaah ! Un pas de plus et j’allais…
Demyy : Re-Geyser !
Sora : AAAAAAAAAAAH !
Donald : Sora !
Demyy : Oh, le joli vol plané ! Il devrait pas tarder à atterrir de ce côt…
Dingo : C’est ici que tu devrais regarder !
Demyy : Mmh ? Aah !
Dingo : Tiens !
Demyy : EuaaaaAAaaAaah !
Donald : Oh, le joli vol plané !
Sora : Aïe…j’ai mal aux côtes… J’ai raté quoi ?
Demyy : Argh…
Sora : Ah, vous lui avez réglé son compte ! Cool !
Donald : Une dernière volonté ?
Demyy : Vivre…
Donald : T’es un p’tit rigolo, toi.
Demyy : J’ai au moins… ça pour… m… moi…

Ce furent là les derniers mots (si l’on exceptait le « Aaargh » qui les suivit) de Demyy, le Fêtard Mousseux, n°9 de l’Organisation XIII.

Dingo : Et voilà, un de moins !
Donald : Ouais, même si on en a encore un paquet à se faire.
Dingo : On s’occupera d’eux très bientôt, ne t’inquiète pas pour ça !

Mais tout occupé qu’il était à converser, Dingo ne put prêter attention, sur la falaise dans son dos, au mystérieux individu qui tirait sur un mécanisme destiné à projeter sur lui un caillou de la taille de son poing (un mécanisme élaboré , bien qu’un tout petit peu inutile quand on dispose déjà d’une arme à distance pour le déclencher, mais allons bon, on n’est plus à une incohérence près).

Dingo : AAaaargh !
Sora : Dingoooo !

---------------
Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 11 Aoû - 12:37

Chapitre 31 – The Giga Gig


Nos fiers héros n’avaient même pas eu le temps de savourer la première vraie victoire de cette nouvelle aventure contre un membre de l’Organisation que le  fidèle capitaine de la garde du Royaume Disney gisait à terre, inconscient, frappé par une énorme pierre.

Donald : Dingo ! Dingo ! Merde…
Sora : Euh… il est juste inconscient, ou…?
Donald : Est-ce que j’ai l’air d’un médecin ?!
Sora : C’est sûr que j’irai pas placer ma vie entre tes mains…
Donald : Ils doivent payer !
Sora : Mais qui ? On sait même pas si c’est un coup des Sans-cœurs ou des Similis !
Donald : J’en ai rien à secouer, le premier que je vois écope pour tous les autres ! Á l’assauuuut !
Sora : Hé ! Att… tss… On va quand même pas laisser le cadavre de Dingo sans surveillance… Enfin, son corps inconscient, quoi. Oh et puis tant pis ! Donald ! Attends-moi !

Mais Donald était déjà loin, et lorsque Sora tenta de le rejoindre en marchant sur ses pas, un mur invisible barrait le chemin. Cependant, tandis qu’il tentait de trouver un moyen de forcer le passage, bon nombre de Sans-cœurs surgissaient derrière lui.

Sora : Mmh… Un peu nombreux, mais ça devrait aller !
? : TAYAUUUUT !
Sora : Qu’est-ce qu… Hein ? quoi ?
? : Ben alors ? Qu’est-ce que t’attends pour leur mettre la raclée de leur vie ?
Sora : Youffie !
Youffie : Oui, je sais, c’est comme ça que j’m’appelle.
Sora : Non mais c’était pour exprimer ma surprise, tu comprends.
Youffie : Bon, c’est pas tout ça mais ils sont un touuut petit peu en train de nous sauter dessus, alors si tu veux bien, on continuera cette conversation plus tard !
Sora : Ouais mais regarde, ils sont tout nazes ! Hop ! Hop ! Une petite pichenette et ils sont à terre ! Tu vois ?
Youffie : Alors… t’as pas besoin de mon aide ?
Sora : Ben c’est toujours appréciable, mais… euh… comment dire… Non.
Youffie : …
Sora : Mais c’est l’intention qui compte, hein !
Youffie : Pff ! Moi qui allais te montrer un super passage secret pour aller au concert beaucoup plus rapidement !
Sora : Et comment tu comptes faire ? On est entourés de falaises bleues super abruptes…
Youffie : Comme ça !

D’un bond, la ninja rejoignit le bord d’une falaise et s’y hissa, avant de tirer la langue à Sora et de s’en aller.

Sora : Ah oui, c’est plutôt pratique… Bon, tant pis… Héééé ! Mais vous êtes encore là, vous ! C’était super sympa de votre part d’attendre que j’aie fini de parler pour reprendre le massacre !

La tuerie put donc reprendre en toute quiétude, après quoi le passage fut libéré de nouveau. Poursuivant sa route, le jeune protagoniste n’était pas pour autant tiré d’affaire, puisqu’il ne put parcourir dix mètres sans être de nouveau pris au piège.

Sora : Oh mais c’est que ça commence à être relou, là ! Pourquoi Donald était pas interrompu comme ça ?
? : Pas de temps à perdre, ils arrivent !
Sora : Captain Kiwi !
Machin : Le Roi Mickey m’a renommé Machin, je te rappelle.
Sora : Dans mon cœur, tu seras toujours Captain Kiwi.
Machin : J’aurais préféré que tu me dises que je serai toujours Léon…
Sora : Tu sais quoi ? Combats à mes côtés et je demanderai au roi de t’appeler de nouveau Léon. Ou même le nom que t’avais avant, si tu veux.
Machin : Sérieux ? Ma Gunblade est à ton service !
Sora : Cool, comme ça on se débarrassera deux fois plus vite de ces raclures !

En effet, il ne leur fallut guère que quelques dizaines de secondes pour éradiquer toute trace desdites raclures. Continuant son petit bonhomme de chemin après avoir été rappelé à sa promesse par un Captain Kiwi des plus insistants, Sora se trouva bientôt de nouveau pris en embuscade.

Sora : Ben voyons ! Il serait temps d’être un peu originaux, les gars !
? : Yaaaaah !
Sora : Ah tiens ! T’es… euh… la fille de toute à l’heure ! Tefal, c’est ça ?
? : Tifa !
Sora : Voilà, voilà. Mais… euh… elle est où ton arme ?
Tifa : Tu l’as devant toi !
Sora : Que… ooooh ! Ingénieux ! Le coup de l’épée invisible, j’y ai jamais pensé !
Tifa : Mais… mais non ! Abruti ! Je me bats avec mes poings !
Sora : Ha ha ha ha ha h… attends, t’es sérieuse ?
Tifa : Comme je le disais toute à l’heure… YAAAAAAH !
Sora : Oh ! Mais c’est qu’elle leur met la pâtée, en plus ! J’vais pas me laisser ridiculiser comme ça, moi, non mais !

Et pourtant, malgré ses efforts, c’est bien la jeune femme qui s’occupa de la plus grande partie du nettoyage, laissant Sora se rendre au prochain combat sous les quolibets.

Sora : Génial, encore une bande de Sans-cœurs… C’est au tour de qui, cette fois-ci ? Merlin ?
? : Tu rigoles ? Il serait même pas capable de se souvenir comment lancer une boule de feu…
Sora : Cloud !
Cloud : Ouais, ouais. Tu t’occupes de ceux-là, moi des autres.
Sora : Mais ça m’en fait quasiment aucun à battre, là, non ? Je veux dire… j’aurais espéré qu’on se les répartisse de façon un peu plus équilibr…
Cloud : OMNISLASH ! Raaah ! Haa ! Prends ça !
Sora : Ah ouais… Bon… Venez-là, vous autres ! J’vais vous dézingu…
Cloud : Yaah !
Sora : Aaaïeuuh ! Mais ça fait mal ! Pourquoi tu m’as tapé ?
Cloud : Ben t’étais sur le chemin.
Sora : Et alors ? Toi t’es sur le mien, est-ce que je te fous des coups de Keyblade pour autant ?
Cloud : Tu veux te battre ?
Sora : Un peu, ouais ! J’vais pas me laisser marcher sur les pieds par un blondinet maniaco-dépressif !
Cloud : Quoi ?! Répète un peu !
Sora : Et sourd avec ça ! J’ai dit « Un peu, ou… »
Cloud : OMNISLASH !
Sora : FUSION VAILLANCE ! … Ah non, tiens, j’ai besoin de Dingo pour faire ç…AAAÏE ! NOON ! ARR… ARRÊTE ! POUCE ! POUCE ! JE ME RENDS !
Cloud : Déjà battu ?
Sora : Je… ah… aah… Ha ha ! C’était une diversion ! Yaaah !
Cloud : OMNISLASH !
Sora : AAAARGH ! Mais comment t’arrives à faire cette connerie en boucle, bordel ?!
Cloud : Secret.
Sora : C’est dégueulasse ! Pourquoi c’est pas à toi qu’ils ont refilé la Keyblade ?! J’aurais pu me la couler douce et l’univers aurait été sauvé en moins d’une semaine…
Cloud : Non, si t’es l’Élu, c’est pour une raison bien précise.
Sora : Ah ?
Cloud : Personne d’autre que toi n’oserait se promener avec un truc aussi moche.
Sora : J’te permets pas !
Cloud : J’ai pas besoin de ta permission…
Sora : Hé ! Où tu vas ?
Cloud : Squall doit me payer un verre avant le concert.
Sora : Squall ?
Cloud : Ou Jean-Philibert, ou Ernest. Je sais jamais comment il s’appelle, moi, ça change tout le temps…
Sora : Ah, voilà au moins un point sur lequel je suis de ton avis… Bref, moi j’y vais.

Donald l’attendait à l’entrée de l’immense terrain ouvert consacré au concert, dont l’entrée était barrée par un individu pour le moins suspicieux : le poil brun, il portait une chemise blanche à carreaux ainsi qu’une paire de lunettes qu’il ne cessait d’ajuster de l’index sur son nez.

Donald : C’est maintenant que t’arrives, toi ?
Sora : Ouais, y a quatre groupes de Sans-cœurs qui m’ont sauté dessus en bloquant les accès…
Donald : Elle est pourrie, ton excuse, j’ai eu aucun problème, moi !
Sora : Et sinon, tu fais quoi, là ? Ne me dis pas que tu m’attendais, je te croirai pas.
Donald : En fait, c’est plutôt Dingo que j’attendais…
Sora : Ah ? Pourtant, il est toujours inconscient…
Donald : Attends… tu l’as laissé tout seul et vulnérable alors que le coin est bourré de Similis et de Sans-cœurs qui cherchent à nous tuer ?!
Sora : Oui, bon, c’était pas forcément la meilleure idée que j’aie eue…
Donald : Et ça t’est pas non plus venu à l’esprit de lui lancer un sort de Soin ?
Sora : Ah non, tiens…
Donald : Merde, par ta faute, on va être obligés de retourner à ses côt…
Dingo : C’est bon, les amis, j’suis de retour !
Sora : Ah ! Super !
Donald : Bien, maintenant qu’on est tous là…
Sora : Tiens au fait, c’est qui, ce type ?
? : C’est moi qui suis responsable de vérifier si les billets sont en ordre. Je m’appelle Guy.
Dingo : Tu n’as pas l’air très impressionnant, pour ton rôle… Et si des Sans-cœurs ou des Similis essaient de passer malgré tout ?
Guy : Ha ha ! Vous me sous-estimez !
Donald : Mouais…
Guy : … Bon, d’accord, j’en ai laissé entrer un paquet quand ils se sont mis à me menacer… Mais s’il vous plaît, me faites pas ce coup-là ! Déjà que je suis payé au lance-pierre…
Sora : Ca va, nous on a des vrais billets ! Des authentiques ! Des…
Guy : Montre ça ?
Sora : Tiens.
Guy : Mais… ils ont été imprimés aujourd’hui !
Sora : Ben ouais et alors ?
Guy : C’est pas autorisé. Ils sont pas valides. T’imagines si tout le monde faisait ça ? On s’y retrouverait plus !
Donald : Génial, on a fait ce détour informatique pour rien…
Sora : Bon… Dingo, vas-y, t’es le plus costaud de nous trois.
Dingo : Euh… Laisse-nous passer, ou bien on te refait le portrait !
Guy : Mmh… Va falloir faire mieux que ça… Y avait un type qui faisait ça très bien, toute à l’heure, il avait des cheveux gris et une épée super longue, vous le connaissez sûrem…
Donald : BOUGE DU PASSAGE OU BIEN JE TE RENTRE NOS TROIS BILLETS DANS LE FONDEMENT !
Guy : Gloups…
Donald : Ou bien Dingo s’en chargera, et c’est pas sûr qu’il se contente des billets.
Dingo : J’ai l’air d’avoir de si mauvais goûts que ça ?
Guy : D’accord, d’accord, vous pouvez passer… Mais foutez pas le zazou là-dedans, par pitié, ou ils risquent de me virer...
Donald : Mouais, on verra, mais on peut rien promettre.

Après toutes ces péripéties, nos amis purent donc enfin poser le pied dans ce fameux concert, où ils furent aussitôt rejoints par le roi Mickey.

Mickey : Je suppose que je n’ai pas besoin de vous demander ce que vous avez pensé de ma performance. Non seulement votre avis m’est totalement indifférent, mais qui plus est, vos cerveaux de larves n’ont pu qu’être éblouis par tant de talent.
Sora : Ouais, ouais, ça fait… euh… aucun doute.
Donald : En tout cas, maintenant que la première partie est finie, le concert va réellement commencer.
Dingo : Qui plus est, le reste de l’Organisation XIII va se montrer au grand jour !
Sora : Encore faut-il savoir où chercher, parce que bon… Y en a, du monde, ici…
Donald : Ça m’étonnerait qu’ils traînent avec le commun des Similis. Ils doivent plutôt avoir des places de choix pour tout voir.
Dingo : Comme… en haut d’une de ces falaises, par exemple ?
Sora : Ah ouais ! Regardez, là-bas !

Là où Sora pointait son doigt, un homme encapuchonné observait la scène. Le seul mouvement qu’il esquissa, après plus d’une quinzaine de secondes immobile, fut de retirer son capuchon, dévoilant un visage qui ressemblait à s’y méprendre à celui de l’Ansem que nos héros connaissaient – malgré quelques différences relevant du détail.

Donald : C’est bel et bien lui !
Mickey : Cet homme… je me souviens, maintenant…
Dingo : Vous savez qui il était avant, Votre Majesté ?
Mickey : Oui… Cela remonte à loin… Je rendais visite à ce timoré d’Ansem le Sage…

Alerte ! Alerte ! Flashback en approche

Ansem le Sage : Je vous l’ai déjà dit, Roi Mickey. Je n’enverrai pas les chars.
Mickey : Mais ils sont en train de manifester, bougre d’imbécile !
Ansem le Sage : Le peuple manifeste pour exprimer son mécontentement face à l’augmentation du prix du papier toilette, c’est son droit.
Mickey : Son DROIT ? Vous… vous avez voté des lois pour l’autoriser à se rassembler à plus de trois personnes dans les rues ?!
Ansem le Sage : Oui, cela doit bien faire un siècle.
Mickey : Mais où vos ancêtres avaient-il la tête, bon Dieu ?! Vous et vos prédécesseurs êtes des inconscients !
Ansem le Sage : Assez ! Je ne me laisserai pas insulte r !
Mickey : Ah non ? Vous n’avez pas encore voté de loi qui l’autorise ?
Ansem le Sage : …
Mickey : …
Ansem le Sage : Un instant, voulez-vous ? … Allô, Catherine ? Finalement, annulez le projet de loi n°512, je crois que c’était une mauvaise idée.
Mickey : Oh, misère…
Ansem le Sage : Ecoutez, Roi Mickey. Nous sommes dans un pays libre, démocratique. On ne peut pas faire n’importe quoi.
Mickey : Sinon quoi ? Le peuple vous renversera ? C’est sûr que si vous ne lui envoyez pas de message clair…
Ansem le Sage : Nous avons chacun nos façons de gouverner, et je pense qu…
? : Hum, hum…
Ansem le Sage : Qu… Mais vous êtes qui, vous ?
? : J’m’appelle Xehanort, m’sire.
Ansem le Sage : Que faites-vous ici ?
Xehanort : Ben en fait… euh… enfin… comment dire… on manque un peu d’sacs poubelle, dans la remise du château, et André, y m’a dit qu…
Mickey : Est-ce une raison pour nous importuner, cloporte ? Retourne à la place qui est la tienne ! DANS LA BOUE ET LA FANGE !
Ansem le Sage : Allons, allons, inutile de se montrer si condescendant. Tenez, mon brave, je vous prête ma corbeille. Mais à l’avenir, dites à ce « André » et au reste du service de nettoyage que je ne suis pas le seul à disposer de sacs poubelle.
Xehanort : D’acc’. Merci bien, m’sire.
Mickey : Que… mais enfin… C’est une blague ou quoi ?! Comment pouvez-vous vous montrer aussi familier ? Moi-même, j’ai eu des nausées rien qu’à respirer le même air que lui !
Ansem le Sage : N’oubliez pas, cher ami, que nous sommes tous des êtres humains. Nous partageons la même nature, nul ne saurait échapper au sort funeste qui nous attend à la fin de notre existence. La seule chose qui nous différencie, lui et moi, c’est notre place dans la société. Peut-être notre chance, aussi, dans un sens.
Mickey : Votre chance, hein ? Je crois que vous allez en avoir besoin plus que jamais, si vous ne voulez pas que votre faiblesse – ou je crois que vous appelez ça « clémence » ne se retourne contre vous !
Ansem le Sage : Allons, il faut arrêter de croire que tout le monde convoite ma place et attend que j’aie le dos tourné pour me trahir !
Mickey : Oh… d’accord… Je comprends, maintenant… Ce n’est pas seulement de la faiblesse, c’est une espèce de concentré de naïveté, d’inconscience et de stupidité mélangées dans un mixer, mises au frais, et agrémentées de quelques pépites de folie, n’est-ce pas ?
Ansem le Sage : Que… Bon, c’est assez. Sortez. Sortez immédiatement.
Mickey : Je ne vais pas me gêner !

Sora : Alors il a fini par être trahi par ce type…
Donald : Xehanort, c’est ça ? C’est hideux, comme nom…
Mickey : A quoi vous vous attendiez, venant du plus bas de la société ?
Dingo : Oh ! Regardez ! Le concert va commencer !
Sora : Ah ouais, les musiciens sont en place !
Donald : On dirait aussi que les Sans-cœurs commencent à s’agiter.
Mickey : Moi je vais aller me chercher quelque chose à boire, et compte tenu de mon rang, ils n’ont pas intérêt à me servir cela dans un gobelet en plastique ignoble.
Sora : Tiens, au fait… Vous trouvez pas qu’on a un peu une place pourrie, là ?
Dingo : Comment ça ?
Sora : Ben on est tout au fond, éloignés de la masse des spectateurs. Non seulement on entendra rien, mais en plus y aura pas d’ambiance.
Donald : Mouais, pas faux. Ca m’emmerderait bien d’avoir enduré tout ça pour finalement me taper le même spectacle que si on était restés camper en ville, à deux kilomètres.
Dingo : Bon, alors on y va ?
Donald : Ils vont commencer !
Sora : Ouais, à trois, on essaie de se frayer un chemin.
Donald : Un…

https://www.youtube.com/watch?v=RlOAMKTj0hU

Du.

Sora : Trois !

Du hast.

Donald : Non, après un, c’est deux, crétin.

Du hast mich.

Sora : Mais quelqu’un avait déjà dit deux…

Du.

Sora : Tu vois ? Ca l’a refait. Arrête, Dingo.

Du hast.

Dingo : Mais j’y suis pour rien, moi…

Du hast mich.

Donald : Crétin ! Ca venait du chanteur !

Du.

Sora : Ah oui, tiens.

Du hast.

Dingo : En tout cas, les Sans-cœurs commencent à bouger tous les sens.

Du hast mich.

Donald : Pareil pour les Similis.

Du.

Sora : Hé, j’ai envie de m’agiter aussi, moi !

Du hast.

Donald : Tu veux vraiment aller dans la masse de spectateurs ?

Du hast mich.

Dingo : Ca risque de secouer, mais après tout, c’est pour ça qu’on est là…
Donald : Sans parler du fait que de voir tous ces Sans-cœurs rassemblés, ça me donne envie de me jeter dessus et de tout casser. C’est plus fort que moi.
Dingo : C’est sûr que ça mettrait de l’ambiance, en plus de nous débarrasser de nombreux ennemis risquant de nous mettre des bâtons dans les roues plus tard.

Du.

Sora : Voilà ! Alors autant en profiter !

Du hast.

Dingo : Bon, on y va, oui ou non ?

Du hast mich.

Donald : Moi je suis prêt.

Du hast mich.

Sora : On devrait reprendre le compte à rebours de puis le départ.

Du hast mich gefragt.

Donald : ON S’EN FOUT DU COMPTE A REBOURS !

Du hast mich gefragt.

Sora : Mais ça fait plus classe et épique !

Du hast mich gefragt und ich hab nichts gesagts

Donald : Tu veux du classe ? Tu veux de l’épique ? Tiens, en voilà. Á L’ASSAUT !

Wills du bis der tod euch scheidet

Dingo : A l’attaque !

Treu ihr sein für alle tagen

Sora : Qu… merde ! Hé ! Attendez-moi !

Ooooh… NEIN !

Sora : Tayauuut !

Oooooooh… NEIN !

Et le coup d’envoi de ce qui figura comme la plus grande bat… enfin… le concert le plus violent de la galaxie débuta. Mille créatures survoltées se dressaient entre nos héros et la place tant convoitée pour sa merveilleuse acoustique, mais loin de les craindre, le trio de protagonistes ne se sentit que plus brave face à un tel danger. Ainsi, donnant ici pléthores de coups de Keyblade sur fond de Ashe zu Basch, là des sorts de foudre ou de brasier à tours de bras sur Cid 2 3 4; tandis que l’interprétation de Kain Lust fut parasitée par le bruit de nombreux coups de bouclier. Nous retrouvons notre envoyé spécial, Norbert, qui va nous faire le point sur le concert.

https://www.youtube.com/watch?v=BxroiTRg7Tg

We’re all living in Traverse Town, Traverse Town is wunderbar…

Norbert: Oui, l’ambiance est complètement délirante ici, comme vous pouvez le voir et l’entendre. Ajoutez à cela le fait que le groupe ait attaqué l’une des chansons-phares de son répertoire…

We’re all living in Traverse Town, Traverse Town, Traverse Town…

Norbert: Bref, vous comprenez un peu mieux la situation, je suppose !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !
WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert : Oh mais regardez ! Sora est littéralement en train de tailler à travers les rangs de ses ennemis en criant ! Il se propulse en ligne droite à toute vitesse et ce, sans élan ! Quel concert, mes amis ! Il semblerait que même les lois de la physique se soient concertées pour se faire un peu moins rigoureuses à l’occasion de cet événement sans précédent !

Wenn getanzt wird, will ich führen… Auch wenn ihr euch alleine dreht

Norbert: Et là, que vois-je ?! Des éclats de glace qui volent dans tous les sens ! Donald a l’air de bien s’amuser !

Last euch ein wenig kontrollieren, ich zeige euch wie's richtig geht.

Norbert: Ha ha ! Mes amis, les Sans-coeurs se font littéralement massacrer !

Wir bilden einen lieben Reigen, die Freiheit spielt auf allen Geigen,

Norbert: Regardez ! Dingo les écrase comme si c’était du beurre derrière son bouclier !

Musik kommt aus dem Cid haus, und vor Paris steht Mickey Maus.

Norbert: Ah mais on dirait qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot, nos lascars noirs ! Regardez-les foncer vers le trio de choc ! Regardez ! Regardez, j’ai dit ! MAIS REGARDEZ, BORDEL !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !

Norbert: Ha ha ha ! Ca n’a pas manqué ! Ils se sont TOUS fait démolir ! Ils ne sont vraiment pas de taille !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert: Ah mais tout s’explique ! Sora est en train d’essayer sa Fusion Vaillance fraîchement acquise !

Ich kenne Schritte, die sehr nützen, und werde euch vor Fehltritt schützen,

Norbert: Comme il fallait s’y attendre, il est diablement redoutable, sous cette forme ! Les sorts qu’il lance semblent tellement puissants que ce n’est même plus du jeu ! Feu, glace et foudre se mêlent dans une espèce d’orgie élémentale ravageuse !

Und wer nicht tanzen will am Schluss, weiß noch nicht, dass er tanzen muss!

Norbert: Bon, en revanche, soyons honnêtes, les vêtements bleus fluos et le tome de la Critique de la Raison Pure dans la main gauche, ça en jette un petit peu moins !

Wir bilden einen lieben Reigen, ich werde Euch die Richtung zeigen,

Norbert: Non, sérieusement, le bleu, c’était à la mode il y a quoi… quarante ? cinquante ans ? C’est dépassé, cette couleur. Mais nous ne lui en tiendrons pas rigueur, parce que bon, quand même, il explose tout sur son passage, le bougre !

Nach Agrabah kommt Santa Claus, und hier steht Mickey Maus.

Norbert: JÉSUS MARIE JOSEPH Y A DU FEU QUI SORT DE LA SCÈNE !

WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN IS WUNDERBAR !
WE’RE ALL LIVING IN TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN, TRAVERSE TOWN !

Norbert: JE REVIENS, JE VAIS CHERCHER DES SAUCISSES ET DES BROCHETTES.

La liaison avec notre envoyé spécial ayant été inexplicablement interrompue, nous retrouvons nos héros exténués après ce concert d’une violence inouïe.

Sora : Waw…
Donald : C’était… épuisant…
Dingo : Quoi ?
Sora : J’ai dit… c’était épuisant.
Donald : Parle plus fort, mes oreilles sifflent…
Dingo : Je ne pensais pas qu’ils… enfin… qu’ils se jetteraient tous sur nous…
Sora : Hein ?
Dingo : JE PENSAIS PAS QU’ILS NOUS ATTAQUERAIENT TOUS !
Sora : Ah… Ha ha… Ça nous a pas empêché de… de les éclater… Ha…
Dingo : Quoi ?
Donald : Pfiou… tiens ? C’est… c’est pas le roi, là-bas ?
Sora : Hé ! Regardez ! Y a le roi ! Il parle avec le type de son flashback !

Mickey : Xehanort, c’est ça ?
? : Il y a longtemps que l’on ne m’avait pas appelé ainsi…
Mickey : Tu as un autre nom ? Parce que j’ai un goût amer dans la bouche à l’idée de prononcer le nom d’un balayeur…
? : Tss.
Sora : Hé, le simulacre d’Ansem ! Dis-nous où se trouvent Riku et Kairi !
? : En ce qui concerne ce « Riku », vous devriez demander à votre roi.
Sora : Dites, Majesté, qu’est-ce qu’il a d…
Mickey : J’AI L’AIR D’AVOIR QUE ÇA A FAIRE, DE RÉPONDRE A TES QUESTIONS D’UNE PERTINENCE AUSSI ÉLEVÉE QUE L’INTÉRÊT QUE JE PORTE Á VOS MISÉRABLES VIES, LÁ ?!
Sora : Oh, ça va, je voulais juste vous demander de répéter… J’avais pas entendu, j’ai mal aux oreilles…
? : Des mots fort avisés, roi Mickey… et qui sont également vrais en ce qui me concerne. J’ai autre chose à faire que de rester ici à vous parler.
Donald : Encore un qui nous fait le coup du vortex noir !
Mickey : Reviens-ici !
Dingo : Votre Altesse, non !
Sora : Il a plongé dans le portail avant qu’il se referme…
Donald : Si ça se trouve, c’était un piège…
? : Ouaip, vous avez l’air plutôt habitués à tomber dans les pièges.
Sora : Que… Hein ?
Donald : Toi !
Ayel : Oui, moi.
Dingo : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Ayel : C’est simple, ce concert était sponsorisé par l’Organisation XIII et n’avait qu’un but : vous amener à combattre les Sans-cœurs.
Dingo : Alors c’est eux qui ont orchestré tout ça ?!
Sora : J’ai pas vu d’orchestre, moi…
Donald : Je sais pas si c’est la fatigue ou quoi, mais j’ai l’impression que tes blagues sont encore plus vaseuses qu’avant.
Sora : Hé, j’ai peut-être mis du temps à retrouver l’usage de mes oreilles, mais je sais pas combien de temps il va te falloir pour retrouver ton sens de l’humour, toi !
Dingo : BREF, vous aviez l’air parti pour tout nous expliquer. On vous écoute.
Ayel : Bon, vous l’avez sûrement remarqué, mais les Sans-cœurs, en mourant de la main de quelqu’un qui manie une Keyblade, laissent s’échapper les cœurs qu’ils ont capturés.
Sora : J’ai cru voir ça plusieurs fois, ouais.
Ayel : Et ces cœurs, quand ils sont assemblés – et il en faut des millions – créent le Kingdom Hearts.
Dingo : Il me semble qu’Ansem en avait parlé, à la fin de notre premier périple…
Ayel : Or, le but ultime de notre Organisation est de mettre la fin sur le Kingdom Hearts.
Donald : Je crois que j’ai compris l’idée.
Ayel : Ça m’étonnerait, parce que c’était une énorme digression. En fait, ils vous ont piégés là simplement pour vous regarder combattre en buvant comme des trous et en mangeant du pop-corn.
Donald : Qu… QUOI ?!
Dingo : Mais pourtant… leur plan…
Sora : Ça aurait été plus logique si…
Ayel : Logique ? LOGIQUE ?! Il n’y a pas de logique dans l’Organisation XIII, surtout pas après les soirées beuveries ! …
? : Tu parles trop, Ayel.
Ayel : Saiy… Toi t’es un des rares qui tiennent vraiment bien l’alcool, avec Yemnas.
Dingo : Yemnas ?
Ayel : Ben oui, Yemnas. Y-E-M-N-A-S. Le chef de l’organisation !
Sora : Oh…
Dingo : Dommage que ce soit pas un X à la place d’un Y… ça aurait pu être l’anagramme de « Man Sex », ce qui… enfin… comment dire…
Donald : Bordel Dingo, tu l’as vu quarante secondes et tu fantasmes déjà sur lui ?!
Saiy : Tu sais ce qu’on fait aux traitres, Ayel, n’est-ce pas ?
Ayel : Vous leur forcez à boire de l’eau… C’est inhumain !
Saiy : Tel est le châtiment qui t’attend.
Ayel : Jamais ! Attrape-moi si tu peux !
Dingo : Encore un portail noir…
Saiy : Tss…
Sora : Hé ! Dis-moi où est Kairi !
Saiy : Ne t’en fais pas pour elle, c’est une invitée de marque.
Sora : Ouais ben lui faites pas boire n’importe quoi, hein ! J’ai pas envie de la retrouver complètement brisée par vos conneries ! J’ai déjà vu dans une autre parodie ce à quoi ça pouvait ressembler, alors j’ai pas envie que vous fassiez pareil avec la mienne !
Saiy : Qui te dit que tu la retrouveras ?
Sora : Conduisez-moi à elle, s’il vous plaaaaît !
Saiy : A quel point compte-t-elle pour toi ?
Sora : Ben… euh… beaucoup ! Franchement beaucoup ! Sur une échelle de 1 à 10, je dirais…
Dingo : Psst… Il insinue que tu devrais lui montrer ta soumission…
Sora : Que… hein ? Me mettre à genoux devant lui ? Tu veux pas le faire à ma place ?
Dingo : C’est pas l’envie qui me manque, mais non, c’est à toi de le faire !
Sora : D’accord… Euh… Ô Membre de l’Organisation XIII… Accordez-m…
Saiy : Bon, arrête ça, tu es ridicule. La réponse est Non, de toute manière.
Sora : Quoi ?! Mais c’est pas juste !

Mais avant même que Sora n’ait eu le temps de rouler par terre en faisant un caprice, Maléfique fit son entrée par le biais d’un nouveau portail ténébreux, avec à ses côtés de nombreux Sans-cœurs.

Maléfique : Je vais les retenir. Fuyez.
Donald : Euh… J’ai bien entendu ?
Sora : Ouais, j’avoue que ça m’étonne aussi…
Maléfique : Ne discutez pas ! Je ne fais pas ça par gaieté de cœur ! Enfin… comment dire… Dingo doit rester en vie !
Dingo : Euh… vraiment ?
Maléfique : Oui ! Allez, filez !
Donald : Bon, t’as entendu la dame, Sora !
Sora : Pas question d’obéir à ses ordres !
Donald : C’est pas le moment d’avoir l’esprit de contradiction !
Maléfique : Aaah !
Dingo : Elle est submergée !
Donald : Raah… J’aurais dû m’en douter, les Sans-cœurs qui l’ont accompagnée étaient bien trop faibles pour les Similis qui sont avec ce Saiy !
Saiy : Vous auriez dû fuir comme elle vous l’avait ordonné…
Sora : On se rendra pas sans combattre ! T’as bien vu ce qu’on a fait à tous ces Sans-cœurs, toute à l’heure, nan ?!
Saiy : Oui, des créatures de faible niveau… Et vous semblez exténués. Vous ne pouvez plus combattre. Déposez les armes et vous aurez une place de choix dans notre cimetière.
Sora : Oh. ‘Faut admettre que là, c’est tentant, quand même…
Donald : Non ! On ne e rendra jamais !
Saiy : Alors vous me voyez forcé de vous envoyer ces ennemis…
Dingo : Quoi ?! Des Sans-cœurs ?! Mais comment ?!
Saiy : Ces idiots n’ont pas de maître en particulier, ils ne font que suivre le plus fort. Maintenant, je vais vous obliger à vous soumettre une bonne fois pour toutes.

Mais alors que tout semblait perdu, une armée d’une centaine de Sans-cœurs et de Similis débarqua en ravageant tout sur son passage avant de porter Sora en triomphe.

Sora : Euh… Y se passe quoi, là ?!
Dingo : Ce sont les créatures à qui tu avais fait ton discours, toute à l’heure ! On dirait qu’elles ont trouvé un moyen de passer, et maintenant elles te considèrent comme leur chef !
Sora : Ah ! Cool !
Saiy : Tss… Voilà qui n’était pas prévu…
Maléfique : Que faites-vous ?! Vous deviez fuir ! Vous ne pouvez donc rien faire de vous-mêmes !

Là-dessus, la sorcière des Ténèbres ouvrit un portail dans le sol qui engloutit nos trois héros. Lorsqu’ils reprirent connaissance, ils se trouvaient dans un endroit sombre, enveloppé de ténèbres.

Donald : Où est-ce qu’on est ?
Dingo : On dirait le domaine des ténèbres…
Sora : Hé ! Là-bas !
Donald : Que… Un type encapuchonné !
Dingo : Il tient une boîte…
? : …
Sora : Euh, merci…
Donald : Quoi ?! Tu vas la prendre, comme ça ? Sans même te poser de question ?! Et si c’était piégé ?
Sora : Si t’as pas confiance, tu peux toujours t’éloigner…
Donald : Pff… Allez, ouvre-la, qu’on en finisse.
Sora : Voyons voir… Oh… Une photo et…
Donald : Et… ?
Sora : Euh… Y a un bâtonnet et de l’eau partout.
Dingo : Je crois qu’il y avait une glace là-dedans, mais elle a dû fondre.
Sora : Du coup, la photo est toute trempée !
Donald : Montre-moi ça ? Mmh… C’est une photo de groupe… Hé ! Ils sont facilement reconnaissables !
Dingo : Oui. Hayner, Pence, Olette, et… Qui c’est, ça ?
Sora : Roger.
Donald : Quoi ?
Sora : Roger.
Donald : Qu’est-ce que t’en sais ?
Sora : J’en sais rien, c’est le premier nom qui m’est venu. Appelons-le comme ça.
Dingo : Y a pas de meilleur nom qui te vient ?
Sora : Euuuh… je sais pas, moi… Pierrot ? Jean-Jacques ? Mmh… Roxas ?
Donald : Va pour Pierrot.
Dingo : Non, non, non, va pour Roxas !
Donald : Si tu veux…
Sora : Je me demande ce que ça veut dire, quand même… Un type avec une capuche qui me donne ça…
Donald : On y réfléchira une fois de retour au Gummi.

Et quelques heures plus tard, lorsque nos héros purent ENFIN poser leurs fesses après ces péripéties mouvementées.

Donald : Oh, j’ai pas envie de réfléchir. Mets-nous un DVD, Dingo.
Dingo : Pas de problème !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 18 Aoû - 12:32

Chapitre 32 – Mulan la Maid in China


Nous retrouvons nos héros arpentant un village enneigé et désert, détruit par une attaque d’une brutalité inouïe ; un paysage qui n’est pas sans rappeler un précédent voyage, car il ne s’agit de nul autre hameau que celui que les Huns dévastèrent sur la Terre des Dragons ! Mais que faisaient donc nos héros ici ?

Dingo : Et donc tu es sûr que c’est sur cette planète que tu l’as perdue ?
Sora : Sûr et certain. Ça devait être par ici.
Donald : Rappelez-moi pourquoi on perd notre temps à chercher la carte de fidélité de Sora à son kébab préféré ?
Sora : Parce qu’on a tiré à la courte-paille de ce qu’il fallait qu’on fasse ! Pourquoi est-ce que tu poses sans arrêt cette question ?! C’est au moins la troisième fois depuis qu’on est arrivés !
Donald : Je sais, c’est juste que de dire ça à voix haute, ça me rappelle à quel point notre présence ici n’a aucun sens.
Dingo : Pourquoi pas ? On est bien retournés dans la Ville du Crépuscule et à la Forteresse Oubliée…
Donald : Oui, parce qu’il s’y passait des trucs ; alors qu’ici…

Quelques secondes suffirent pour que les dires de Donald soient démentis, puisqu’un étrange individu apparut devant eux, habillé d’une manière qui n’était pas sans rappeler le code vestimentaire de leurs ennemis.

Dingo : Quoi ?! L’Organisation XIII ?! Ici ?!
Donald : Eh ben on dirait qu’on a finalement une bonne raison de revenir ici.
Sora : Hé ! On en avait déjà une, j’te rappelle ! En plus, j’avais droit à un repas gratuit…
Dingo : Il s’enfuit ! Courons-lui après !
Sora : Il ne nous échappera pas !
Donald : Dans ce cas, dépêche-toi, parce que t’es à la traîne !
Sora : Mais il faut bien que je regarde par terre, sinon je trouverais jamais ma car… Aïe ! Tu m’as fait mal !
Donald : Tant mieux, et si tu me forces encore une fois à m’arrêter de courir pour te frapper, t’auras droit à une paire de baffes que t’oublieras pas de sitôt ! Maintenant, on fonce !
? : Oh ! C’est vous !
Dingo : Mulan !
Mulan : Est-ce que vous avez vu passer un homme encapuchonné ?
Sora : Ouais, on lui court après.
Donald : Nous oui, toi tu te contentes de trottiner, les yeux rivés sur le sol !
Sora : Dois-je te rappeler pourquoi on est venus sur ce monde ?
Donald : Et moi ? Est-ce que je dois te rappeler la raison de notre voyage interspatial ?! DÉBARRASSER LA GALAXIE DE L’ORGANISATION XIII !
Sora : Ah oui, tiens. MAIS ÇA T’AUTORISE PAS Á ME CRIER DESSUS ! Presque pas. Non mais…
Mulan : Ca vous dérangerait de reprendre cette conversation un peu plus tard ? Il faut vraiment que je rattrape ce type !

Mais bien entendu, ce petit contretemps suffit pour perdre de vue l’homme que nos amis pourchassaient. Une fois parvenus sur la pente de la grande montagne blanche, tous les quatre se demandèrent où leur cible avait bien pu partir. La réponse ne tarda pas à leur tomber dessus… sous la forme d’une armée massive de Sans-cœur volants.

Dingo : J’ai une impression de déjà-vu.
Sora : Encore une armée à combattre ? C’est quoi, cette montagne, à la fin ? On dirait qu’elle les attire comme des mouches en rang d’oignions et armées jusqu’aux dents !
Mulan : A l’assauuuut !
Donald : Ouais, voilà, idem !
Sora : Tiens ? Attendez, là-bas, il y a…

L’homme en costume de l’Organisation XIII était de nouveau devant lui, et il semblait que Sora soit le seul à avoir remarqué sa présence, les autres étant trop concentrés sur les Sans-cœurs attaquant de toutes parts. Le maître de la Keyblade se prépara donc à l’affronter en combat singulier, mais l’arme que son adversaire dégaina n’était pas sans éveiller d’étranges sentiments en lui.

Sora : Ton épée rouge et noire, là, elle me dit quelque chose…

Mais l’heure était au combat, au combat et à rien d’autre ; c’est pourquoi son opposant ne se priva pas de l’attaquer, profitant d’un moment d’inattention.

Sora : Ouaaaah ! Ca va pas ou quoi ?! J’ai pas dit « Go ! » donc le combat est pas encore commen… Ouaaaaaah ! Pfiou, je l’ai échappée belle… Bon ben tu l’auras cherché ! Go !

Et tandis que Mulan, Dingo et Donald luttaient pour repousser des vagues d’ennemis incessantes, Sora n’arrêtait de se battre que pour reprendre son souffle et pour maudire l’ennemi qui l’attaquait sans mot dire.

Sora : Allez, réponds, quoi ! T’as un nom ? Des lubies ? Des plans top-secrets pour dominer l’univers que tu peux pas t’empêcher de partager au premier venu ? J’aime pas me battre en silence ! Aaa…. Aaa… ATCHAAAaaa !

Il lui fallut pourtant faire contre mauvaise fortune bon cœur, car la piètre loquacité de l’individu ne s’arrangea pas au fil du combat, et c’est donc toujours dans le silence le plus complet qu’il prit la fuite.

Sora : Raaah !
Donald : Sora ! On t’a vu te battre contre ce type, à l’instant ! Où est-ce qu’il est passé ?
Sora : Euh… c’est-à-dire qu’il s’est… comment dire… un petit peu enfui…
Donald : Quoi ?! Mais c’est pas possible, ça ! C’était pourtant pas compliqué ! Comment il a pu t’échapper ?!
Sora : Ben il fait froid, ici, alors je me suis un peu… Atchaaa ! … enrhumé. Il a dû profiter d’un éternuement, j’suppose.
Donald : Raaah ! J’aurais dû me douter qu’on pouvait même pas te confier une tâche aussi simple…
Sora : N’empêche, son arme me faisait penser à celle de Rik…
Donald : Change pas de sujet !
Mulan : Pour le moment il est inutile de se disputer. On devrait plutôt essayer de trouver une piste pour…

*GROOOOAAAAAR*

Mulan : Pour… pour…
Sora : Oui ? Qu’est-ce que tu disais avant d’être interrompue par le cri d’un dragon ?
Mulan : Pour…
Sora : Oh. Attendez… un dragon ?
Donald : T’es lent à la détente.
Dingo : Regardez ! Dans le ciel !
Sora : Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Est-ce Superman ? Non ! C’est une SALOPERIE DE DRAGON SANS-CŒUR ! TOUS AUX ABRIS !
Mulan : Il fonce vers la capitale !
Dingo : C’est mauvais pour l’Empereur, ça !
Mulan : Tout juste !
Sora : Excellente nouvelle, ça nous laisse un peu de temps devant nous. On n’a qu’à se dépêcher de retrouver ma carte de fidélité et on retourne au vaisseau fissa, d’accord ? Allez Mulan, gros bisous et bon courage pour la suite, cocotte.
Dingo : Qu’est-ce que tu racontes, Sora ? Il est hors de question qu’on leur tourne le dos alors qu’ils ont besoin de nous !
Donald : Sans parler de ce type qu’on vient de voir et que t’as laissé partir. Toi, tu t’en fous peut-être, mais en ce qui me concerne, j’ai bien l’intention de le coincer.
Sora : D’accord, d’accord, c’est vrai qu’en principe, l’élu de la Keyblade doit venir en aide aux peuples qui ont besoin de lui et bla bla bla. Mais quand même, là, on a affaire à un DRAGON ! C’est balèze, un dragon ! Ça a des griffes, des dents, des ailes, et ça crache du feu… Il manquerait plus qu’il fasse exploser les cerveaux par télépathie et on tiendrait la créature la plus dangereuse de la galaxie !
Donald : Tu le surestimes trop, Sora. C’est pas un dragon, c’est un dragon Sans-cœur, une sorte de version multicolore et qui a l’air d’être en plastique.
Sora : Tu crois ? J’ai vu que sa silhouette, à contre-jour, mais c’était quand même impressionnant !
Dingo : Eh bien les amis, il n’y a qu’une seule manière de se rendre compte par nous-mêmes de ce que vaut vraiment cette créature !
Sora : Demander à un expert en dragons ?
Dingo : Non ! Nous rendre sur les lieux !
Sora : Oh…
Mulan : Dingo a raison ! N’oubliez pas que l’Empereur est en danger !
Donald : Euh… oui, bon, personnellement, c’est pas la source de ma motivation, mais on va faire comme si. Allons-y !
Dingo : Oui, en route !

La route vers le palais impérial ne fut pas longue, au vu des dimensions de la planète ; cependant, une fois sur les lieux, une surprise de taille attendait le groupe…. de petite taille, plus particulièrement.

Sora : C’est lui ! Le type en noir !
Donald : Euh… Sora, il est beaucoup, beauuucoup plus petit que l’autre.
Sora : Mais il a un manteau de l’Organisation ! Si c’est pas lui, c’est donc un de ses frères jurés !
? : Hein ?
Sora : Tiens, il parle, maintenant ?
? : Qu’est-ce que vous me voulez !
Mulan : Enfin je te retrouve, individu mystérieux ! Tu vas payer pour tes crimes !
? : Des crimes ? Mais quels crimes ?!
Mulan : Tu es accusé d’espionnage ! On t’a repéré en train de rôder du côté du palais, exactement comme maintenant ! Un soldat t’a même aperçu près des vestiaires des filles, à proximité des plans de l’armée ! Avoue !
? : Bon… d… d’accord…

L’individu interpellé et encerclé n’eut donc d’autre choix que de relever sa capuche pour dévoiler un faciès borgne parcouru de cicatrices.

Donald : Mais… tu es… !
Mulan : Yao ! Pourquoi est-ce que…

Mais le visage de son interlocuteur s’assombrit aussitôt, son visage rougeaud à l’œil au beurre noir fut parcouru par un courant glacial, et ce fut d’une voix calme et douce que l’homme dégaina son épée du fourreau.

Yao : Évidemment, il a fallu que tu fourres ton nez là-dedans, Ping…
Mulan : Je m’appelle Mulan !
Yao : Eh ben on va plus t’appeler comme ça très longtemps, parce que tu mourras bientôt !
Mulan : QUOI ?! Mais… Yao ! Pourquoi ?!
Yao : Pourquoi ?! POURQUOI ?! Tu me demandes pourquoi ?! A ton avis, pourquoi est-ce que je traînais du côté des vestiaires ? Pour les plans ? Des conneries, ouais ! Avec ce manteau noir que j’ai acheté pendant une braderie à une bande d’ivrognes avec des coiffures bizarres, je peux me cacher parmi les ombres à mater les filles qui se changent !
Mulan : C’est…
Sora : … ignoble, vraiment ignoble. Et dénué de morale. Vraiment, c’est pas bien, vilain Yao. T’as encore besoin de ta robe noire ou je peux te l’emprunter, juste une heure ou deux ?
Dingo : Vous êtes nuls. Moi, j’ai jamais eu besoin de me cacher dans les vestiaires, pour mater.
Mulan : Écoute, Yao, on n’est pas obligés d’en arriver là. Donne-moi cette robe en me promettant de ne plus jamais te glisser dans les vestiaires des filles, et tout ira bien.
Yao : Non ! Jamais ! Plutôt mourir ! Yaaah !
Donald : Foudre !
Yao : …aah…
Donald : J’ai rien du Génie d’Aladin, mais moi aussi, je sais exaucer les vœux.
Mulan : Donald, je suis sûre qu’on aurait pu négocier…
Donald : Oui, et pendant ce temps là, l’Empereur aurait largement eu le temps de se faire étriper par un certain dragon. Mais oui, tu sais, le dragon qu’on est venus pourchasser ici. Tu t’en souviens, non ?
Mulan : E… exact…
Dingo : Qu’est-ce qu’on attend ? Allons-y !

Dans le hall d’entrée du Palais Impérial, un autre encapuchonné les attendait, le dos tourné…

Sora : Hé, toi !
? : Mmh ?
Sora : Tu serais pas Riku, par hasard ?!
? : Oui, oui, c’est moi… D’ailleurs, tu m’dois de l’argent, toi, nan ?
Sora : Quoi ? Mais non ! D’ailleurs, c’est toi qui m’en dois ! Tu te rappelles quand je t’ai payé un sandwich et que…
? : Ah. Bon. J’suis pas Riku, alors.
Sora : Hein ?

C’est ce moment que choisit l’homme mystérieux pour relever sa capuche, révélant un visage menaçant, orné de diverses cicatrices ainsi que d’un bandeau noir. Ses cheveux, noués en queue de cheval, étaient… étaient… étaient des cheveux, quoi, il n’y a rien d’autre à dire là-dessus ; mais on notera tout de même une tendance de ce personnage à sourire comme une sorte de psychopathe. Quasi-instantanément apparurent une demi-douzaine de Similis armés de fusil.

Dingo : Attention, des snipers !
Donald : Je… attendez… je rêve pas, on est bien dans une pièce étroite et fermée ? Sans cachette ni points surélevés ?
Dingo : Euh, exact, pourquoi ?
Donald : Y a que moi que ça choque, d’être pris en embuscade par des snipers ICI ?
Sora : C’est marrant, Donald, à t’entendre, on croirait presque que tu t’attends encore à trouver de la logique dans nos aventures.
Donald : Ouais, et pourtant, j’aimerais bien m’en empêcher, tu peux me croire…
Mulan : Et les snipers, alors, vous ne vous en occupez pas ?
Dingo : Ah si, si, allez, à l’assaut !
Sora : Yaah ! Et yah ! Hé, les gars ! On dirait que l’autre mec, là, il nous a faussé compagnie !
Donald : Il a sûrement profité de l’occasion pour aller dans la salle du trône !
Dingo : Non, je crois qu’il est sorti par la porte derrière nous.
Donald : Quoi ?! MAIS Y EN A MARRE, DES ATTITUDES IRRATIONNELLES, A LA FIN !
Sora : Oh ! Continue de gueuler, Donald, on dirait que ça fait peur aux Similis !
Dingo : Ce sont sûrement des tireurs d’élite introvertis…
Sora : Pour des tireurs d’élite, je les trouve pas très performants, moi…
Mulan : Attention, Sora ! Il y en a un qui vient de tirer !
Sora : Aaah… ah ? C’est quoi, ces conneries ? Leur balle laser vient de s’arrêter à deux centimètres de moi…
Donald : Qu’est-ce que t’attends, alors ? Esquive !
Sora : J’vais faire mieux que ça ! Allez, bam ! Retour à l’envoyeur !
Dingo : Ça m’a l’air plutôt efficace…
Donald : On peut pas en dire autant de ces lascars. Sérieusement, je me demande s’ils seraient capables d’assassiner correctement quelqu’un, avec tous ces défauts !
Sora : Une cible endormie, peut-être ?
Donald : Dans ce cas, pourquoi le mec de l’Organisation XIII nous les a envoyés ?!
Sora : J’ai bâillé un petit peu, toute à l’heure. Si ça se trouve, il l’a vu et il a cru qu’on allait se reposer un peu pendant le combat. J’en sais rien, moi, j’ai du mal à penser omme le ferait un type au cerveau ravagé par l’alcool.
Donald : Ça devrait pas être difficile, pourtant, c’est le même raisonnement que toi, mais en voyant avec une vision trouble.
Dingo : Et voilà ! C’était le dernier Simili !
Mulan : Vite, allons voir l’Empereur !

Ce dernier se trouvait derrière une porte massive, aux côtés du capitaine de l’armée et n’avait, fort heureusement, aucune égratignure.

Shang : Mulan ! Qu’est-ce qu…
Mulan : Votre Eminence, vous n’avez rien !
Empereur : Non, et j’en ai marre de ne rien avoir avec moi. Apportez-moi donc quelques nems, voulez-vous ?
Mulan : Non, je veux dire, vous n’êtes pas blessé ?
Empereur : Vous voulez dire… dans mon orgueil ?
Mulan : Non, physiquement ! Non seulement il y a ce dragon qui menace la capitale, mais on trouve de plus en plus de personnages en robe noire autour du palais !
Shang : Un dragon ? Des hommes en noir ?
Empereur : Ah oui, il y en a un qui est venu me voir, toute à l’heure.
Sora : Vraiment ?! Est-ce qu’il a dit son nom ?
Donald : On va faire ça simplement : est-ce qu’il était muet, est-ce qu’il était petit et vicieux, ou bien est-ce qu’il était grand et arrogant ?
Empereur : Aucun des trois, nous avons longuement discuté, mais nous en parlerons plus tard.
Dingo : Oui, c’est vrai, il faut s’occuper du drag…
Empereur : Vous devriez trouver des nems dans la cuisine. Je vous fais confiance. J’ai foi en vous. Il s’agit d’une mission royale d’une extrême importance.
Donald : Euh, oui, d’accord, vous avez faim, on a compris, mais le dragon, alors ?
Empereur : Le dragon ?
Donald : Oui, le truc avec des ailes qui fait « Grouaah » quand on s’approche d’un peu trop près. On en fait quoi ?
Empereur : Allons, allons, les dragons ne sont qu’une légende.

*GROUAAAAAAAAH*

Donald : Eh bien votre Grandeur, on dirait bien qu’une légende nous attaque.
Empereur : La meilleure manière de vaincre une légende, c’est de ne pas la perpétuer. Si on l’ignore et qu’on ne parle pas de cette attaque à nos enfants et nos petits enfants, elle devrait se lasser toute seule et rentrer chez elle.
Donald : Fantastique. Et en attendant ?
Empereur : En attendant, je vous ai donné un ordre, il me semble. Je veux des nems !
Shang : Votre Eminence, laissez-moi aller vous en chercher ! Pendant ce temps, Mulan et ses amis pourront aller s’occuper de la menace qui plane sur nous, dans les deux sens du terme !
Empereur : Oui, on peut faire comme ça, aussi. Bon, faites vite, alors.

Dehors, la créature fantastique les attendait en tournoyant dans le ciel, prête à en découdre, bien que « fantastique » soit un bien grand mot.

Sora : Mais qu’est-ce que… ?
Donald : Un problème ?
Sora : Mais il est MOCHE !
Donald : Ben oui.
Sora : Je l’avais pas vu d’aussi près, toute à l’heure !
Dingo : J’avoue qu’il a une sale tête, ce Sans-cœur.
Sora : Ce truc est pas digne de porter le nom d’une des bêtes les plus terrifiantes de la mythologie, à l’assaut ! Yaaaaaah !
Donald : Attends deux petites secondes, Sora, on a besoin d’établir une stratégie pour…
Dingo : Attention ! Il attaque !
Donald : Baisse-toi !
Dingo : Aaah !
Sora : Youhouuu !
Donald : Ben il est passé où, ce con ?
Dingo : Là-haut ! Sur sa queue !
Sora : Ouaah ! J’ai failli tomber !
Donald : Fais un effort pour garder l’équilibre et va t’occuper de lui !
Sora : Quoi ? Je t’entends pas, d’ici !
Donald : J’AI DIT… Oh et puis merde, hein. De toute façon, il m’écoute jamais.
Sora : Allez, prends-ça, la corne !

*Graaaah !*

Donald : Ça a l’air de fonctionner !
Dingo : C’est pas un peu bizarre, ça ? Il a divers organes vitaux et autres zones sensibles sur lesquels on pourrait taper pour lui faire mal, et malgré tout, c’est en prenant d’assaut la corne sur son front qu’on le fait souffrir ?
Donald : Écoute, Dingo, si même moi j’ai abandonné toute idée de logique en voyant Sora parvenir à voler sur le dos d’un dragon, tu devrais en faire autant !
Sora : Un autre petit combo pour la route !
Donald : Hé ! Il change complètement de trajectoire !
Sora : Tiens ? Et si…
Dingo : Et il change à nouveau !
Sora : Oh, c’est trop bon, j’arrive à le diriger en fonction de l’endroit où je tape sur sa corne !
Dingo : Ouah !
Sora : Wouhouuuu ! Je suis un chevaucheur de dragon ! JE SUIS LE VENT ! JE SUIS LE FEU ! MOUAHAHAHA ! TREMBLEZ, HUMA… Aaaah ! Ouah, j’étais à deux doigts de tomber, sur ce coup-là… Bref, où j’en étais ?
Donald : Dépêche-toi de l’achever au lieu de t’amuser avec !
Sora : Ouais, ouais… Allez, mon coco, direction : le sol ! Yaah ! En plein sur le haut de la corne !

*Grouuuuuh….*


Dingo : Oh ! Il descend en piqué ! Il va vraiment s’écraser, tu crois ? Ou bien…
Donald : C’est trop tard pour qu’il remonte, maintenant, Sora l’en empêche en s’acharnant sur sa corne.

L’inévitable choc avec le sol fut renforcé par un tonitruant « GRAAAH » de douleur. Là-dessus, l’énorme monstre explosa avant de laisser échapper un cœur gigantesque.

Sora : Même pas d’âme de dragon ? Juste un vieux cœur miteux ?
Dingo : C’est moi ou bien somme toute, ce dragon n’était pas très résistant ?
Donald : Tu t’attendais à quoi d’un Sans-cœur « made in China » ?
Dingo : C’est sûr… bon, retournons voir l’Empereur.

Ce dernier, en plein dégustation des mets typiquement asiatiques qu’il réclamait tant, était enfin en mesure de les recevoir dans de meilleures conditions que tantôt.

Empereur : Ah, vous voilà ! Alors, ce dragon ?
Donald : On l’a renvoyé parmi les légendes.
Empereur : Vous savez, ce dragon était un être vénéré par notre peuple, autrefois. Mais on dirait qu’un homme malfaisant l’a perverti pour en faire une créature maléfique. C’est une bonne chose que vous vous en soyez débarrassés.
Donald : En même temps, dès qu’on a v… Hein ? Attendez… Finalement, vous vouliez réellement qu’on batte ce dragon Sans-cœur, non ?
Empereur : Evidemment, il représentait une réelle menace pour nous tous. Si j’ai agi ainsi, c’est parce que cet homme, que j’ai vu plus tôt, m’a dit mot pour mot : « Vous allez bientôt voir débarquer un groupe de trois gaillards. Ils sont un peu cons, mais ils sont sympas. Si vous pouviez les emmerder un peu de ma part, ce serait cool. Vous savez, genre, les faire tourner en bourrique. Avec quoi ? J’en sais rien, moi, prenez un prétexte à la con, de la bouffe, par exemple, un truc pas bon comme les nems. Voilà. Quoi ? C’est pas Chinois, c’est Vietnamien, les nems ? Ben tant pis, vous passerez pour un Vietcong ! Non mais j’vais pas tout faire à votre place, non plus, hein ».
Donald : Voilà qui explique tout…
Sora : C’était Riku ! Je suis sûr et certain que c’était Riku !
Dingo : Probablement, oui… mais quant à savoir ce qu’il faisait ici exactement…
Donald : Oubliez pas que l’Organisation XIII était présente elle aussi sur ce monde. Il y a forcément un lien entre les deux.
Sora : Je me demande ce qu’ils voulaient faire ici…
Donald : Je serai curieux de le savoir aussi, figure-toi… Peut-être qu’ils voulaient délocaliser une distillerie ici pour profiter de la main d’œuvre chinoise, ou quelque chose comme ça…
Empereur : Ils ont tout de même corrompu un dragon ancestral !
Dingo : On ne saura jamais pourquoi…
Sora : Si, on n’aura qu’à demander au type qu’on a aperçu la prochaine fois qu’on le verra ! Enfin si on y pense, quoi, ce qui est loin d’être certain.
Mulan : Dans ce cas, vous, vous le saurez, mais ici on n’aura jamais le fin mot de cette histoire.
Sora : Oui, mais vous, c’est pas grave, vous devez pas sauver la galaxie.
Empereur : Toujours est-il que vous avez parfaitement réussi à sauver ce monde ; c’est pourquoi vous avez droit à une récompense. Demandez, vous l’aurez !
Donald : Mmh, on aurait bien besoin de sous, en ce moment…
Dingo : Moi, j’aurais bien besoin d’amour, tu crois qu’on peut embarquer Shang ?
Shang : Quoi ?
Mulan : Non ! Jamais ! Il est pour moi !
Shang : Quoi quoi ?
Donald : Quand Captain Nobol aura fini de jouer aux corbeaux coassant, on pourra peut-être avoir notre récompense ?
Empereur : Bien. Que voulez-vous ?
Sora : Eh b…
Donald : Stop, Sora ! Pas un mot ! Tu serais capable de nous ruiner notre souhait à grands coups de « Oh ben tiens, qu’est-ce que j’aimerais manger des frites, oh là là ! »
Sora : C’est ça, vas-y, prends-moi pour un con !
Mulan : Bon, si vous ne vous décidez pas…
Dingo : Mulan, qu’est-ce que tu…
Mulan : Je voudrais que Shang prenne des vacances.
Donald : Hein ?
Sora : Hein ?
Shang : Heeeein ?
Empereur : Dites-donc, vous, je n’ai pas chasse les Huns de mes terres pour en trouver trois nouveaux dans la salle du trône !
Donald : Notre souhait… notre merveilleux souhait…
Sora : Bon, au moins, j’ai rien à me reprocher.
Donald : C’est ça, ta consolation ?! On aurait pu être riches !
Sora : Oui, mais ce qui compte, après tout, c’est la richesse dans nos cœurs !
Donald : Quoi ?
Sora : Non, rien, je sais plus ce que je dis. C’est vrai que ça craint.
Mulan : Dé… désolée…
Shang : Empereur ! Je proteste ! Je vois très bien quelles sont les manœuvres de Mulan !
Empereur : En même temps, ses intentions sont plus que limpides…
Shang : Elle essaie de m’éloigner ! Moi ! Votre unique protecteur ! Elle fomente un attentat contre votre personne et veut que je sois absent pour qu’elle l’exécute !
Mulan : Quoi ?! Mais non ! Je… je voulais juste… qu’on passe un peu de temps, tous les d….
Shang : Inutile de mentir, Mulan !
Empereur : Écoute, Shang, je pense plutôt que Mul…
Shang : Et vous, Empereur ! Comment avez-vous pu tomber dans le panneau ?! Regardez-la ! Regardez les traits de son visage ! Elle en veut à votre vie ! Elle a le crâne d’une criminelle !
Mulan : Empereur !
Empereur : Mmh… C’est vrai qu’à bien la regarder, elle a l’air un peu louche, quand même…
Mulan : Qu… quoi ?!
Donald : Psst, on ferait mieux de s’éclipser.
Sora : Tu veux pas sauver Mulan ?
Donald : La sauver ? Pourquoi tu veux la sauver ? Sans elle, on serait riches !
Dingo : En principe, je devrais être du côté du Bien, et tout et tout, mais non, vraiment, j’arrive pas à digérer qu’elle nous ait trahis, comme ça.
Mulan : Quelqu’un… à l’aide…
Sora : Ah, je sais ! Et si on la prenait avec nous dans le Gummi et qu’on lui refilait les tâches ingrates, genre la vaisselle ou la lessive ? C’est toujours pratique d’avoir un Chinois à portée de main. En plus, c’est pas dur à nourrir, ils mangent que du riz.
Dingo : Sora ! Tu devrais avoir honte ! Ce n’est pas un animal, c’est une femme ! Elle peut parfaitement trouver un moyen de se nourrir toute seule en faisant la cuisine !
Donald : Pour ma part, j’ai pas vraiment envie de m’immiscer dans les affaires des autres.
Empereur : Fa Mulan ! Pour avoir tenté d’attenter à la vie de l’Empereur, aka mon Auguste Personne, tu es condamnée, conformément aux lois ancestrales de la Terre des Dragons, à errer nue et à quatre pattes sur la place devant le palais en hennissant pendant neuf jours et neuf nuits jusqu’au jour de ta sentence, qui consistera en un sacrifice sanguinaire afin de te donner en offrande à l’Esprit du Corbeau !
Sora : Chouette programme. Tu disais quelque chose, Donald ?
Donald : Ah ben forcément, maintenant, on passerait pour des types cruels si on l’arrachait pas aux griffes de ces tarés…
Dingo : Mulan !
Mulan : Qu… quoi ?
Dingo : Cours !
Donald : On se fait la malle !
Mulan : D’accord !
Shang : Vous n’irez nulle part !
Sora : Allez-y ! J’vais le retenir !
Shang : Tu oses défier le Capitaine Li Shang, le grand épéiste de renom ?
Sora : Euh, tout compte fait, la grande porte, là-bas, pourra très bien le retenir toute seule !

Le répit ne dura que trente courtes secondes, car le garde royal eut tôt fait de rattraper son avance, et était sur le point d’empoigner Mulan lorsque…

Donald : Là ! Un point de sauvegarde ! Direction : Le Gummi !
Shang : NOOOOON ! J’AURAIS PU AVOIR UNE AUGMENTATION !

Et tous les quatre furent téléportés en un instant dans le vaisseau, laissant là un Captain Nobol rageant et fulminant.

Mulan : Merci de m’avoir sauvée…
Dingo : Tu nous remercieras plus tard, on n’a plus beaucoup de temps devant nous !
Mulan : Comment ça ?
Dingo : L’évier déborde d’assiettes et Sora est obligé de remettre des caleçons sales depuis au moins une semaine, il était plus que temps qu’une femme mette les pieds sur ce vaisseau !
Mulan : Oh…
Donald : Ouais, Dingo a toujours été un peu comme ça. C’est une bonne chose qu’il soit gay, parce qu’autrement, j’aurais plaint son épouse.
Mulan : Ecoutez, je suis une guerrière, j’ai toujours refusé de…
Sora : En plus, en l’absence de Kairi, ça fait longtemps que j’avais pas eu une conversation à la fois sérieuse et pleine de sous-entendus avec une fille, alors t’auras qu’à me tenir compagnie !
Mulan : Euh… je dois y aller, le panier à linge m’attend !
Dingo : Ah ! C’est bien, elle apprend vite.
Sora : Merde !
Donald : Quoi encore ?
Sora : Ma carte de fidélité ! Je l’avais complètement oubliée ! Vite, on y retourne !
Donald : Dis-moi, Sora. Est-ce que tu sais ce que c’est, ça ?
Sora : Ben oui, c’est ta main.
Donald : Et est-ce que tu sais où elle va se retrouver dans une seconde ?
Sora : J’ai peur de le savoir…
Donald : Et tu fais bien d’avoir peur !
Sora : Aaaaah !
Donald : REVIENS ICI !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 25 Aoû - 11:25

Chapitre 33 – Un Amour Bestial


Dingo : Est-ce qu’on est vraiment obligés de retourner dans ce monde ?
Donald : Après notre passage rapide sur la Terre des Dragons, il paraît clair qu’il va falloir qu’on se retape tous les mondes pour y trouver des traces de l’Organisation XIII. C’est pas que ça m’enchante, mais c’est comme ça.
Sora : Et pourquoi on a laissé Mulan dans le vaisseau, au juste ? Elle sait se battre, elle aurait pu nous être utile !
Donald : Pour que vous vous répandiez en blagues et remarques sexistes et qu’on soit pris d’assaut par une armée de féministes en furie ? Non merci.
Dingo : Bon, nous voilà à la porte.
Sora : On lui dit quoi, à la Bête, au fait ? « Salut, on est revenus foutre le brin parce qu’on s’est dit qu’un ennemi se planquait peut-être dans le coin » ?
Donald : Commençons par aller le voir. Je vous parie ce que vous voulez que les emmerdes viendront à nous toutes seules comme des grandes.

C’est sur ces mots fort avisés que Donald poussa l’immense porte du hall dans lequel patientait La Bête, richement vêtue et apparemment en proie à la plus vive impatience.

Sora : Pffrt…
Donald : Arrête de te marrer, Sora.
Sora : Mais… il est en costard… J’veux dire… C’est un mec horrible, difforme et avec des poils partout qui a un costard, quoi !
Donald : Oui, bon, je sais, c’est ridicule et il a l’air con, mais fais un effort pour pas pouffer devant lui, quoi.
La Bête : Ô Destin, quelle visite importune !
Il n’y a aucune limite à mon infortune !
Dingo : Hé, c’est vexant, ça !
Sora : C’est clair, dis aussi qu’on est des parasites, tant qu’on y est !
La Bête : Là n’était pas mon intention
Pardonnez-moi, je suis sous pression…
Sora : Allons, allons, y a pas de mal. T’as quelque chose à bouffer ? J’ai faim.
La Bête : Á vrai dire, j’attends Belle
Pour un dîner aux chandelles…
Dingo : Quel romantisme ! Pourquoi le gâcher en dinant avec une femme ?
Sora : Oh ! Un dîner aux chandelles ! Ca va me rappeler les coupures de courant de mon enfance ! Allez ! Á table !
Donald : Euh… Sora…
La Bête : Je ne désire rien de plus que de passer à table
Mais le retard de Belle met à mal mon humeur affable !
Donald : Son retard ?
La Bête : Elle a déclaré vouloir se remaquiller
Et choisir des vêtements plus douillets.
Sora : Et c’était il y a combien de temps ?
La Bête : Deux jours, ce me semble
Ici minutes, heures et jours se ressemblent.
Donald : Et… t’es sûr qu’elle viendra ?
? : Oh ! Bête !
La Bête : Oh ! B… belle !
Tu es… belle !
Dingo : Il en perd sa rhétorique, le pauvre.
Sora : Belle, hein ?… comment on appelle ça, déjà ? Une hyperbole ?
Donald : J’aurais plutôt dit une antiphrase.
Dingo : En même temps, avec cette tonne de maquillage sur le visage…
Sora : On dirait qu’elle a essayé de masquer sa cicatrice. Maintenant on dirait qu’elle s’est fait agresser par un poudrier géant.
Belle : Oh, tu as amené tes amis…
Sora : Ouais, on a décidé de manger avec vous !
La Bête : Ils se sont amenés tous seuls
Attirés par les amuse-gueules.
Donald : Sora, t’as une minute ? Je dois te dire quelque chose…
Sora : Les coming-out attendront, Donald. Là on va passer à table. Tu t’es lavé les mains, au moins ?
Belle : Ce n’est pas ce qui était prévu, Bête !
La Bête : Á vrai dire, il était prévu de manger avant-hier
Tout recommence comme l’année dernière…
Belle : Que… Est-ce un reproche ?!
La Bête : Je me répands en excuses, ô Grâce, ô Beauté !
Que ton courroux s’apaise, je sais que j’ai fauté !
Belle : Hmph ! Allons manger.

La salle du bal brillait de mille feux et tous les objets animés du château étaient là pour faire en sorte que cette soirée une réussite.

Geekey : Je trouve que j’ai pas servi à grand-chose, quand même…
Mouchy : Mais si, mais si, c’est toi qui contenais la liste de courses dans ton petit disque dur.
Geekey : C’était juste une copie ! Et Voltaire avait même fait une autre copie « au cas où » !
Voltaire : On n’est jamais trop prudents.
Mousticide : Chut, regardez. Ils prennent place.
Mouchy : Euh… quelqu’un peut me dire ce que ces trois gusses font avec eux ?
Voltaire : Ça, c’était pas prévu.
Mousticide : Finalement, on aurait peut-être dû adopter des chiens de garde pour assurer la sécurité…
Geekey : Hum hum… Je veux pas la ramener ni rien, hein, mais je voudrais quand même vous rappeler que ça figurait dans la version de la liste que j’avais en moi…
Mouchy : Oh, la ferme, Geekey.
Sora : Oui, la ferme, Geekey ! On essaie de manger tranquillement !
La Bête : …
Belle : …
Donald : C’est… super… gênant…
Dingo : Tu crois que si je demande à aller aux toilettes maintenant, je peux disparaître pendant tout le repas ?
Sora : Sinon, Belle, ça va, la vie au château ?
Belle : Je… crois que je vais avoir besoin d’une coupe de vin…
La Bête : Serviteurs, entendez mon appel !
Il nous faut du vin pour Belle !
Mouchy : C’est pas ça le problème, Geekey, le problème c’est que t’as pas l’air de comprendre combien ça coûte, des vélociraptors domestiques pour garder un château.
Geekey : Peut-être, mais d’après les pubs qui passent, ça a l’air vachement efficace.
Voltaire : Et pourquoi Mousticide s’en occupe pas, de la sécurité ? C’est vrai quoi ! Chasser des moustiques ou des pique-assiettes, quelle différence ?
Mousticide : Et pourquoi TOI tu t’en occupes pas ? Tu fais quoi de tes journées, au juste ?
Voltaire : Je suis la lumière dans les ténèbres, le phare dans l’obscurité ! Je suis la vie au milieu de la mort, l’espoir de ceux qui ne peuvent voir ! Je suis…
Geekey : T’es une putain de lampe-torche, voilà ce que t’es. Maintenant mets-toi au boulot !
La Bête : Raaaah ! Mais est-ce possible ?
D’avoir des majordomes aussi risibles ?
Sora : Comment on va faire pour picoler, maintenant ?
? : Ca tombe bien, parce que j’ai une excellente bouteille « Château d’Oblivion » sous la main.
Belle : Qui a parlé ?!
La Bête : Cette voix… ce ne peut-être que toi… !
Dingo : Le type de l’Organisation qu’on a croisé la dernière fois !
? : J’ai un nom, vous savez ? Je suis Yaldin !
Sora : Pourquoi tu nous dis ton nom ? On l’aura oublié d’ici vingt minutes !

En guise de réponse, l’ennemi de cette assemblée releva sa capuche pour laisser apparaître un visage froid et autoritaire, aux épais sourcils froncés et des dreadlocks contrastant de façon très nette avec le présumé « sérieux » du reste de sa tenue.


Donald : Pourquoi tu nous montres ta tronche ? On l’aura défigurée d’ici cinq minutes…
Yaldin : Tais-toi ! Quand un méchant très classe parle et révèle son visage, on se tait et on le fixe d’un air béat en se demandant comment faire pour lui ressembler ! C’est la règle !
Dingo : Descends d’ici et viens te battre ! On va t’envoyer six pieds sous terre !
Donald : Ça, c’est en supposant qu’on se prenne la peine de l’enterrer.
La Bête : Laissons-le sans sépulture !
Des vautours il sera nourriture !
Yaldin : Vous seriez bien gentils de ne pas vendre ma peau avant de m’avoir tué !
Dingo : Qu’est-ce que tu cherches, à la fin ?
Sora : Ouais ! J’espère que t’as une bonne raison pour avoir interrompu notre super dîner aux chandelles à tous les cinq !
Yaldin : Je passais juste vite fait pour dire coucou… ainsi que pour mettre à l’exécution mon terrible plan… MOUAHAHAHA…
Donald : Il profite que La Bête soit ici pour aller voler son bien le plus précieux dans sa chambre !
Yaldin : HAHA…ha. Quoi ? Comment vous avez deviné ?
Donald : C’est logique, en plus d’être prévisible.
La Bête : Je ne souffrirai pas de te laisser faire !
Je compte bien t’envoyer en Enfer !
Je te hais, Yaldin, nique ta mère !
Yaldin : Premier arrivé, premier servi ! Et je vais pas me gêner ! MOUAHAHA… Je parle de ton bien le plus précieux, là, hein, pas de ma mère… HAHAHAHAHA !

Et sur ce rire atrocement stéréotypé, le vilain s’enfuit par le biais d’un portail interdimensionnel.

La Bête : Raaah ! Aaah !
Aaah ! Raah ! Aaah !
Sora : Vite ! Dans la chambre de la Bête !
Donald : D’abord tu fous en l’air son dîner romantique, et maintenant tu te précipites dans ses quartiers privés. La notion « d’intimité », tu connais ?
Sora : Qu’est-ce que tu veux dire par là ? C’est lui qui nous a invités ! C’était très sympa de sa part, d’ailleurs. La Bête est peut-être moche, mais c’est quelqu’un qui sait recevoir les gens, ça il faut le reconnaître.
Donald : Laisse tomber…
Sora : Voilà ! Allons-y ! Où est la Bête ?
Dingo : Il est déjà parti…
Sora : Quoi ?! Je retire tout ce que j’ai pu dire sur sa courtoisie !
Donald : Belle n’est plus là non plus, d’ailleurs…
Dingo : Oui, elle est retournée dans sa chambre à l’instant, l’air mécontent.
Sora : On peut la comprendre. J’ai trouvé le steak un peu trop cuit. Pas vous ?
Donald : Plutôt que d’avoir à répondre, je propose quand même d’aller rejoindre La Bête, histoire de savoir ce que peut bien être ce « bien le plus précieux » qu’a volé Yaldin. Ça ne peut pas être la rose artificielle, alors qu’est-ce que c’est ?

Nos héros purent retrouver de mémoire le chemin vers les appartements du maître des lieux, où ce dernier était occupé à chercher dans tous les recoins de la pièce.

La Bête : Tout semble comme avant,
Mais où diable est ma brosse à d… Ah tiens, elle était rangée là.
Donald : Il aurait rien pris ? Bizarre…
Sora : Hé, j’entends du bruit…
Dingo : Là, dans le placard !
Sora : J’ouvre.
Yaldin : Ah !
Sora : AH !
Yaldin : AAAH !
Sora : Qu’est-ce que tu fous là ?
Yaldin : Je… j’ai volé ton bien le plus précieux, La Bête !
Donald : Ah oui ? C’était quoi ?
Yaldin : Si je le disais, ça amoindrirait votre désespoir !
Donald : La seule chose désespérante que je vois ici, c’est toi.
Yaldin : Hé ! C’est pas parce que je n’ai pas de cœur que je suis une chose, d’accord ?
Dingo : T’as rien volé, c’est ça ?
Yaldin : Raaah ! C’était philosophique ! Ne rien voler, c’était une façon détournée de vous faire comprendre qu’en réalité, la propriété privé n’est qu…
Donald : Dis plutôt que tu savais pas quoi prendre.
Yaldin : TAIS-TOI !
La Bête : Quel désespérant ennemi !
Mais il ne me surprend qu’à demi…
Donald : Maintenant je vous parie qu...
Yaldin : HA HA ! VOUS NE PAYEZ RIEN POUR ATTENDRE !
Donald : … qu’il va encore tenter de kidnapper Belle.
Yaldin : JE T’EMMERDE, LE CANARD. TU M’ENTENDS ? JE T’EMM…
La Bête : BEEEELLE !
Yaldin : Ah non ! Je l’atteindrai avant toi !
La Bête : Allons, amis ! L’heure tourne et le temps presse !
Il nous faut nous hâter, et… et… bref, le temps presse !

Mais qui peut bien défier à la course un être capable de faire plier l’espace à sa volonté ? Lorsque nos amis parvinrent dans le hall d’entrée, le membre à dreadlocks de l’Organisation XIII les attendait, l’air menaçant.

Yaldin : J’en ai marre de vous voir sans arrêt sur mes talons ! Larbins ! Venez à moi !

Une dizaine de dragons Similis portant des lances surgirent alors de nulle part avant de se jeter sur l’homme qui les avait invoqués.

Yaldin : Bande d’idiots ! Quand je dis « Venez à moi », ça fait partie du style ! Je vous demande pas de… de… enfin bref, attaquez-les !

Mais si cette fois-ci les ennemis suivirent correctement les ordres, cela ne suffit guère puisque l’efficacité n’étant pas au rendez-vous, ils furent balayés d’un revers de main par une Bête folle de rage et trois personnages faisant davantage office de figurants qu’autre chose dans ce combat aussi brutal que déséquilibré. Cependant, malgré l’issue rapide de l’affrontement, celui-ci permit du reste à ce que la fuite de Yaldin passe relativement inaperçue.

Donald : Je déteste la capacité de ce type à s’éclipser, en douce ou non, pour réaliser des plans tout à fait foireux.
Sora : En attendant, je me demande où il peut bien être…
Dingo : La porte d’entrée est restée ouverte !
La Bête : Mais qu’attendons-nous ?
Pour foncer et lui briser les genoux ?
Donald : Hé ! Pour autant que je sache, ça pourrait être un piège !
Sora : Tu crois sérieusement ce gusse capable d’un truc pareil ?
Donald : Euh… nan, t’as raison. Allez, on y va !

Mais dehors, ils ne trouvèrent aucune trace du margoulin. Que faire ? En levant les yeux aux ciels, Sora remarqua quelque chose d’inhabituel, une tâche jaune dans la nuit sombre : une tâche jaune au visage recouvert de poudre, plus précisément, se détachait du reste sur le balcon qui menait à la chambre de Belle.


Belle : Ah ! Vous voilà, vous ! J’espère que vous êtes contents de vous ! Vous avez ruiné ma soirée !
Sora : De loin, elle nous prend sûrement pour des membres de l’Organisation…
Donald : Ben voyons…
Dingo : En tout cas, elle est saine et sauve.
La Bête : Mais – hélas ! – Hors de ma portée !
Que ne puis-je d’ici y monter !
Sora : Attendez, y a quelque chose, derrière elle…
Donald : Yaldin !
Belle : Quoi ?
Yaldin : HA HA ! Tu es à moi, maintenant !
La Bête : BEEEEEEELLLLLLLE !
Yaldin : Bon, il est temps d’en finir. Hop !
Sora : Il saute !
Donald : Il saute loin, même.
Dingo : Et haut…
Sora : Il va se casser la nuque en tombant, le con !
Donald : Il en serait bien capable…
Dingo : Si c’est le cas, d’ici on sera bien incapables de le vérifier ! Il a disparu derrière la grille !
Sora : Allez, venez ! On va l’achever !

Mais loin d’avoir les os en miettes, le gaillard en robe noire semblait se porter le mieux du monde, attendant nos amis de pied ferme, tout en tenant le bras de Belle d’une main tout aussi ferme, ou peut-être pas.

Sora : Je sais pas comment il a fait pour résister à une telle chute, mais un peu plus et ça mériterait presque le respect !
Donald : Ne t’y trompe pas, le matelas dépasse du buisson derrière lui.
Yaldin : Assez ! J’ai Belle en otage, alors vous devriez éviter de me mettre en rogne !
La Bête : BEEEELLE !
Sora : Moi, y a quelque chose qui m’intrigue… Ca devrait pas être super facile pour elle de se libérer, là ?
Donald : Non, regarde bien. Il l’agrippe au bras juste au dessus du coude, c’est une prise spéciale qui permet d’immobiliser n’importe quel personnage féminin dans un jeu ou un film. Maintenant, de là à savoir pourquoi ça marche alors qu’on vit dans le monde réel…
La Bête : BELLLLE !
Sora : Mmh… Mais est-ce vraiment le cas ?
Dingo : Tu insinues qu’on serait pas libres de nos actes, Sora ?
Sora : Je dis juste qu’on devrait réfléchir un peu à tout ce qui nous arrive : si tout ceci n’était que le résultat d’une mauvaise mise en scène venant d’un scénariste en manque d’idées qui a voulu nous faire passer une nouvelle fois sur les mondes déjà visités pour gagner en durée de vie, ça expliquerait pas mal de trucs chelous, non ?
Donald : Y a du vrai, là-dedans. C’est très étonnant venant de ta part, mais y a du vrai. Enfin un peu, quoi. Vite fait.
Yaldin : Et voilà. Qu’est-ce que je disais ? Je balance des menaces, je lance des ultimatums, et vous vous retrouvez à vous interroger sur le sens de la vie en me laissant complètement de côté. J’en ai vraiment ma claque, vous savez…
Belle : En parlant de claque…
Yaldin : AÏE ! MAIS CA VA PAS ?! Non ! Reviens !
Belle : Ouf !
La Bête : BEEEELLE !
Donald : Oh mais ferme-la, toi.
Yaldin : Ha ! Ça ne fait rien, si elle s’est libérée de mon emprise ! Vous êtes là, devant moi, et cette fois-ci, je n’ai pas l’intention de me défiler ! Je vais tous vous tuer, ici et mainten…
Belle : Oh ! Bête !
La Bête : Belle…
Sora : … C’est un nom qu’on dirait inventé pour Elle…
Dingo : Quand elle danse et qu’elle met son corps à jour elle…
Sora : Un oiseau qui étend ses ailes pour s’envoler,
Dingo : Alors je sens l’enfer s’ouvrir sous mes p…
Yaldin : ARRETEEEEEEZ DE M’IGNOOOOREEEEER !
Sora : Oh oh, il est tout colère, on dirait…
Donald : La faute à qui ?
Sora : A la chanson française, bien sûr. Qui d’autre ?
Yaldin : Cette fois ça suffit ! Par le pouvoir du saké ! Je vous vaincrai !
Donald : Du… saké ?
Yaldin : Oui !
Donald : Alors autant, pour l’autre crétin et son histoire de champagne, je peux comprendre… mais c’est quoi le rapport entre toi et du saké ?
Yaldin : C’est-à-dire que Leyaeus avait déjà choisi le whisky, et Laryenne avait dit « preum’s » sur la tequila. Pareil pour tout le reste, les autres membres ont choisi les meilleurs alcools, alors bon, moi j’ai pris ce qui restait, hein. Bref, PAR LE POUVOIR DU SAKÉ – disais-je – JE VOUS VAINCRAI !
Donald : Non, décidément, même en gueulant et avec une grimace à faire peur aux épouvantails eux-mêmes, ça sonne toujours aussi mal.

Constatant que les actes en disaient bien plus que les mots, le terrible Yaldin fit apparaître ses armes fétiches : six lances à l’aspect particulièrement étrange : sculptées en spirale et comme prélevées d’une sorte de tire-bouchon géant, elles permettaient de fendre l’air en tournant à une rapidité prodigieuse. Un seul détail les handicapait cependant.

Yaldin : Raah ! Non ! A… attendez deux petites secondes, que je ramasse celle-ci !

Yaldin était incapable de les tenir toutes les six en même temps.

Sora : Pffrt…
Yaldin : Hé ! J’aimerais vous y voir, vous !
Donald : Quitte à avoir autant de lances, tu pourrais pas… par exemple… je sais pas… les faire léviter, ou quelque chose comme ça ?
Yaldin : Hé ! Mon élément c’est le saké, pas le vent ! Mmh… Maintenant que j’y pense, c’était un peu con, de prendre des alcools comme éléments. Ca réduit pas mal notre panel de compétences…
Dingo : En ce qui me concerne, il y a une question qui me taraude…
Yaldin : Bon, au point où j’en suis… Qu’est-ce que c’est ?
Dingo : Si tu peux pas tenir six lances en même temps… POURQUOI EST-CE QUE T’EN AS SIX ?!
Sora : Oh ! Attention ! Dingo gueule, ça rigole plus !
Yaldin : Eh ! Quoi ? J’y peux rien, moi ! Y avait une promotion : deux lances achetées, quatre lances gratuites. Mais les offres spéciales des magasins d’Illusiopolis font partie des secrets les plus gardés de notre Organisation, au même titre que le nom de notre base secrète ! Euh… attendez… J’ai bien dit ce que je crois que j’ai dit ?
Sora : Que votre base s’appelait « Illusiopolis » ? Oui, oui…
Dingo : Ils auraient dû l’appeler « Alcoolopolis », ou « Éthylopolis », en fait.
Yaldin : JE VOUS GRMBRMMBMRLMRLMLBL….
Donald : C’est ça, ouais, nous aussi, on t’aime. Allez, maintenant viens te prendre la branlée du siècle. On t’attend.
Yaldin : Aaaaaaah ! Prenez ça ! Et ça !
Sora : Hé ! Il est rapide, le saligaud !
Dingo : Yaah !
Yaldin : Trop lent ! Yahaa !
Donald : A jongler avec ses lances, il a plus l’air d’un clown qu’autre chose…
Yaldin : Ferme-la !
Donald : Aargh ! Un clown qui fait mal, en tout cas…
Dingo : Oui, il est beaucoup plus puissant qu’on aurait pu le penser.
Sora : Ce qui montre bien qu’il est un peu débile, parce qu’il aurait pu se débarrasser de nous super facilement, quand on est venus ici la première fois.
Yaldin : Que… mais c’est vrai, ça !
Dingo : Ha ! Il est déconcentré ! Aïe !
Yaldin : Qui est déconcentré ?
Donald : Je ne vois pas de faille dans sa garde…
Yaldin : Bon, je vais en finir rapidement… ATTAQUE SPECIALE ! NIHONSHU NO TORNADE QUI TU…
La Bête : YAAAAAAAARRRH !
Yaldin : Ouaaah !
Sora : C’est le moment rêvé ! A l’assaut !
Donald : Brasier !
Dingo : Prends ça !
Yaldin : Nooon ! Non ! Laissez-moi ramasser mes lan… Aaah ! Aïe ! Aaargh !
Sora : Une bonne chose que tu sois revenu, La Bête ! T’étais où, au fait ?
La Bête : Il me fallait mettre ma douce à l’abri
Des dangereuses attaques de cet ahuri !

Et le vil membre de l’Organisation d’ivrognes fut martelé de coups pendant une bonne minute avant de se retrouver, ensanglanté et agonisant, aux portes de la mort.

Donald : Un dernier mot ?
Yaldin : Aah… aaah… Ha ha ha… Pauvres fous… J’ai mis une bombe dans la robe de Belle… Elle explosera dans très peu de temps et vous ne pourrez rien y faire !
Sora : Ah ?
Donald : Non, c’est des conneries.
Yaldin : Raaah ! D’accord ! J’ai menti ! P… pourquoi vous refusez de me laisser une mort digne d’un véritable antagoniste ?! Pourquoi est-ce que vous vous acharnez à m’humilier alors que tout ce que je veux, c’est remplir mon rôle de méchant ?! Zut, à la fin, vous m’embêtez ! Aargh ! Koff ! Koff ! Oooh…
Donald : Bon, comme on est vraiment sympas, on te laisse finir ton existence sur une phrase classe. Choisis bien.
Sora : Ouais, voilà, c’est ta dernière chance. J’ai ma Keyblade juste là, prête à t’achever !
Yaldin : Mmh… hum hum… voyons… Ah ! Je sais… Ahem… Ho ho ! Nous nous retrouverons en Enfer !
Sora : …
Donald : …
Dingo : …
La Bête : …
Yaldin : Non, c’était vraiment nul. Attendez, laissez-moi trouver quelque chose d’aut… Aaargh !
Sora : Ou pas !

La mort de cet ennemi redoutable constituait le franchissement d’une grande étape dans l’aventure de nos héros, c’est pourquoi un passage narratif s’imposerait naturellement pour faire le point sur ce décès cruel, mais nécessaire ; cependant, ce discours sera exceptionnellement attribué à La Bête, son lyrisme étant bien plus adapté au tragique de la situation.

La Bête : Ainsi périt Yaldin, une âme condamnée par les siens, par son clan à rechercher le Mal dans ce qu’il a de plus absolu. Était-il si sombre que ses actes maladroits n’étaient pas à la hauteur de la noirceur de son esprit ; ou bien luttait-il pour jouer, certes de bien piètre manière, le rôle qui était le sien, et dont il ne pouvait se détourner ? Dans l’un ou l’autre cas, nous saluons sa détermination, mais dans une certaine mesure, seulement, parce que ce p’tit bâtard a quand même essayé d’enlever Belle, alors sa mort, il l’a vachement bien méritée.
Dingo : Amen.
Donald : Idem.
Sora : Moi je remarque une chose, c’est que pour un type qui a comme élément le saké, ne s’abaisser à aucun moment à dire « Je peux pas vous saquer », ça relève presque de l’exploit.
Donald : Ouais ,au moins, là-dessus, il était relativement net.
Belle : C’est bon ? Vous vous êtes occupés de lui ?
La Bête : Belle ! Que diable fais-tu dehors ?
Il ne sied pas à une dame de voir un mort !
Belle : Je ne pouvais pas rester là-bas sans savoir ce qu’il se passait. Enfin vous l’avez eu, c’est bien.
La Bête : Viens dans mes bras, Belle !
Belle : Encore ? Bon…
Sora : Psst… si j’étais toi, j’essaierai quand même d’appeler un démineur, juste pour être sûr.
Belle : De quoi est-ce qu’il parle ?
La Bête : Ne te préoccupe point de ses dires
J’ai de grands projets pour notre avenir !
Belle : Notre avenir ? Je te trouve bien entreprenant, Bête…
Dingo : Allez, dis-lui.
Donald : Ouais, qu’on en finisse…
La Bête : Belle, ô ma Belle. Je t’aime et t’adule comme la rose fraîchement éclose, gorgée de la rosée du matin et…
Belle : Oooh, c’est trop gentil !
La Bête : … le Soleil sur tes pétales délicats pose avec une infinie délicatesse une lumière douce et chaude…
Belle : Mais tu sais… En fait, je te vois plutôt comme un ami…
La Bête : … qui s’évanouit aussitôt alors que le crépuscule tombe et que l’astre passe l’horizon…
Sora : Code 56 ! Code 56 ! On a une friendzone !
La Bête : … La nuit tombe alors, froide et cruelle, sur un paysage dévasté par les affres du désespoir…
Dingo : Quelle est la procédure ?
La Bête : … au cœur duquel se dresse la rose, rouge de sang et aux épines acérées…
Donald : Je dois avoir noté ça quelque part, attends une seconde…
La Bête : … tandis qu’un homme, misérable, se courbe avec douleur pour cueillir les vestiges de la Vie…
Belle : Un ami grand et poilu que l’on peut serrer dans ses bras, c’est le rêve de tout le monde, non ?
La Bête : … mais des monstres aux visages terrifiants surviennent, criant, hurlant, et se jettent sur lui par centaines, lacérant sa peau et meurtrissant son âme. Il se débat, lutte, persiste, mais perd espoir alors que mille griffes, mille crocs s’acharnent sur son corps décharné, et il ne peut rien faire alors que sentir sa chair se déchirer, ses os se craqueler, ses bras s’étirer, s’étirer, jusqu’à ne plus sentir à la place qu’un vide, un moignon ensanglanté, dont la terreur que provoque sa vue est redoublée par le festin des bêtes. C’est le cœur rempli d’effroi qu’il succombe, anéanti par les monstrueux gardiens de la rose.
Donald : …
Sora : …
La Bête : Snif…
Dingo : …
Belle : …
Sora : Donc… Donald, ce papier ?
Donald : Ah, oui… Voyons voir… Le contrat qu’on a établi tous les trois dit : « Lorsqu’un personnage secondaire A fait état de ses sentiments à un personnage secondaire B et se prend un méga-rateau, Sora est tenu, en tant qu’élu de la Keyblade et héros de la galaxie, de tenter de le consoler. »
Sora : Je me rappelle pas de ça… Je l’ai vraiment signé, ton torchon ?
Donald : Mmh… Il est possible que je l’aie changé un peu après… Mais bon, y a quand même ta signature dessus, hein.
Dingo : Tu sais ce qu’il te reste à faire, Sora.
La Bête : Snif…
Sora : Euh… Faut pas t’en faire, mon gars ! Y a plein d’autres femmes, dans l’univers ! Bon, c’est sûr que c’est la seule à vivre dans le même monde que toi, mais… euh… les autres sont quand même beaucoup plus cools et beaucoup plus belles, tu sais ! Enfin… avec le visage moins ravagé, quoi.
Belle : Je suis désolée, Bête… C’est juste… ce château, ces vêtements, c’est une vie de rêve, mais je ne suis pas prête à m’engager dans une relation…
Donald : Euh… est-ce que je peux faire un commentaire désobligeant ou ce serait plutôt mal venu ?
Dingo : Sora n’est déjà pas doué pour réconforter les gens, si en plus tu aggraves les choses…
La Bête : Snif…
Sora : Hé ! Je sais ! Pourquoi tu viens pas avec nous ?
Donald : Quoi ?!
La Bête : Partir d’ici ? Je suis indécis…
Sora : Ben ouais, ça t’évitera de penser à elle. Et puis surtout, avec un grand gaillard comme toi pour garder le vaisseau, on risque plus jamais de se faire cambrioler ! J’en reviens toujours pas de cette histoire de gnomes voleurs de slips…
Donald : Ce type est irrécupérable.
La Bête : Peut-être est-ce une bonne solution
Au chagrin qui me ronge, à mon affliction…
Sora : Mais carrément, ouais ! En plus, on aura notre propre ménestrel-poète avec nous, quoi ! Et Dingo aura une fourrure chaude contre laquelle se blottir pendant les froides nuits d’hiver !
Dingo : Je suis pas sûr que La Bête soit exactement mon genr…
Donald : Et moi je suis pas certain d’avoir la place pour le garder. Et puis t’as l’air d’oublier qu’on a déjà une femme dans le Gummi ! Un passager en plus, ça fait une bouche de plus à nourrir !
Sora : T’inquiète, croquette ! On aura qu’à le faire chasser.
La Bête : Si je puis avoir mon mot à d…
Donald : C’est ça ou bien il nous paie un loyer.
Dingo : Eh bien c’est décidé ! La Bête vient avec nous !
La Bête : Bon...
Belle : Oooh ! Le château sera pour moi toute seule ? Enfin, je veux dire… Tu vas me manquer, la Bête… Je suis désolée que ça n’ait pas marché comme tu le voulais…
Sora : C’est ça, c’est ça, et lui il est désolé que tu sois vénale. Allez, viens, la Bête, on va te montrer le coin où tu vas dormir.
La Bête : Qu’il est difficile de trouver mes mots…
Belle, adieu, source de mes maux !

Et ils repartirent vers de nouvelles aventures, emportant avec eux les rimes de La Bête.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 1 Sep - 11:45

Chapitre 34 - Tous les Chemins Mènent au Rhum
Dingo : Vas-y. Tiens-la bien comme il faut. Voiiiilà, comme ça c’est très bien. Ouh ! Je sens qu’on a quelque chose, là ! Tire ! Tire !
La Bête : Yaaah !
Dingo : Bravo !
La Bête : Ma première prise ! Que cela me grise !
Donald : Mouais, le poisson est pas bien grand, on n’aura pas de quoi préparer le dîner de ce soir, avec ça…
Dingo : Allons, allons, le temps qu’on fasse ce qu’on a à faire sur ce monde, il nous aura déniché suffisamment de poissons pour remplir le garde-manger à ras-bord, j’en suis sûr !
Sora : La question, c’est de savoir quoi faire exactement… En plus, je comprends pas trop ta lubie de vouloir revenir à Port Royal avant d’aller au Colisée de l’Olympe. Je veux dire… c’est pas l’ordre qu’on avait suivi la dernière fois.
Dingo : Á vrai dire, j’ai surtout suivi mon intuition.
Donald : Trois.
Sora : Mmh ?
Donald : Deux.
Dingo : C’est quoi, ce compte à rebours, Donald ?
Donald : Un.
Sora : Hé ho ?
Donald : Zéro.
? : Yaaarrr !
Dingo : Des… des pirates ?! Des pirates squelettes ?!
Sora : Encore eux ? J’croyais qu’on s’était déjà occupés d’eux !
Donald : Aucune idée, mais j’étais à peu près sûr qu’il allait nous arriver une couille dans les trois secondes, et j’avais raison.
Dingo : Bah ! Au moins, ils sont éclairés par les rayons de la lune, alors on peut les battre sans trop de problèmes.

Et en effet, nos amis ne firent qu’une bouchée des sacs d’os qui leur faisaient face, mais ils ne purent cependant s’empêcher de s’interroger sur la raison qui avait poussé ces êtres monstrueux à se montrer de nouveau alors que la malédiction était censée être lev… non… attendez… ça, c’est dans la version d’origine. Ici, comme Elizabeth a jeté le papier nécessaire pour conjurer le sort, condamnant les pirates squelettes à rester à tout jamais dans cet état… cela signifie que tout ceci est parfaitement logique. Bon, au temps pour moi. Aucun problème. Bref, hum… Circulez, y a rien à voir.

Dingo : Je me demande bien ce qui se passe ici… Ces brutes n’ont plus de capitaine pour les mener, alors qu’est-ce qui les a conduits à attaquer Port Royal ?
Donald : Allons voir par là-bas, on y trouvera sans doute quelques indices.

Mais à défaut d’indices, une surprise de taille les attendait. Une surprise terrifiante que le groupe n’était pas prêt à affronter de nouveau.


Jack : Coucou.
Donald : Toi ! TOI !
Sora : Oh non, pas encore lui…
Dingo : Je suppose que c’était inévitable…
Donald : Arrière ! ARRIÈRE DÉMON ! JE NE TE LAISSERAI PAS TOUCHER Á MON PORTE-FEUILLE, TU M’ENTENDS ?!
Jack : Oui, oui, je t’entends, pas la peine de crier. En plus, je vois pas pourquoi j’aurais envie d’y toucher, il est vide.
Donald : Pas du tout ! Il est… attends un peu…
Jack : Oui, maintenant il est vide.
Donald : JE VAIS TE SCRMRMBBLBMMBL….
Sora : Fais gaffe, t’es en train de te Yaldiniser, là.
Dingo : Bon, Jack, dis-nous clairement ce qu’il se passe dans le coin. Pourquoi les pirates squelettes sont de nouveau là ?
Jack : Oh, ça… Je sais pas trop. Will voulait enquêter là-dessus à l’Île de la Muerte, mais comme il refusait obstinément de payer les 1000 munnies que coûterait ce voyage, il a finalement décidé d’y aller à la nage. C’était il y a deux ou trois jours. A l’heure qu’il est, il doit être y être arrivé… enfin, si son cadavre gonflé par la noyade est pas déjà en train de flotter dans un coin obscur des Caraïbes… Ce sont des choses qui arrivent quand on refuse de me payer pour une traversée en bateau.
Dingo : Qu’est-ce qu’on fait ?
Sora : Mmh, je sais pas trop…
Jack : Je vous laisse y réfléchir entre vous. Si vous voulez me supplier de baisser mon prix, vous me trouverez dans ma cabine, même s’il y a peu de chances que je vous fasse cette fleur.
Donald : J’espère que l’une des possibilités que vous envisagez n’implique pas de devoir payer cet escroc ?!
Sora : J’ai une idée…
Donald : Je sais vraiment pas pourquoi, mais je le sens mal.
Sora : On n’a qu’à tout simplement lui dire qu’on le paiera plus tard, et quand il s’attendra à ce qu’on lui tende notre argent, on se casse vite fait bien fait ! De toute façon, on n’aura plus aucune raison de revenir sur ce monde après, non ?
Donald : En effet, il est hors de question de passer une troisième fois sur chaque monde…
Dingo : On fait comme ça, alors ?
Donald : Mouais, pour une fois, l’idée est pas mal. Allons lui…
Sora : Attends ! Tiens, Donald.
Donald : Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Sora : Je veux que tu signes ça.
Donald : Au risque de me répéter, « qu’est-ce que c’est que ce truc ? »
Sora : Une garantie.
Donald : « Je, soussigné Donald Duck, assure que l’idée de Sora était vraiment pas con du tout, et renonce à le harceler et à l’humilier comme je le fais d’habitude sans considération (ce qui est la raison pour laquelle personne ne m’aime et ce pourquoi je mourrai seul et triste, abandonné de tous) si jamais son plan tourne mal et que, genre, on se retrouve tous dans la merde à cause de lui. »
Sora : Tiens, voilà un stylo.
Donald : Tu t’attends vraiment à ce que je signe un truc pareil ?
Sora : Ah mais je doute pas que t’aies un autre plan pour aller sur l’Île de la Muerte. Cela dit, j’ai pas envie de travailler dans les mines pour regagner ce que tu te feras bêtement voler, tu comprends…
Donald : Tss, soit. Voilà. Content ?
Sora : Evidemment. Qui ne le serait pas en apprenant être l’heureux propriétaire de ta télé à écran plat.
Donald : Pardon ?
Sora : Oui, c’est écrit là, en bas, en tout petit avec de l’encre invisible.
Donald : D’abord iTunes, et maintenant toi… Décidément, je ferais mieux de lire les contrats d’engagement, moi… Tu vaux vraiment pas mieux que Jack, tu le sais, ça ?
Sora : On vit dans un monde impitoyable, mon canard. ‘Fait s’adapter comme on peut…
Jack : Bon, vous venez ou quoi ? J’en ai marre d’attendre que vous veniez m’implorer !
Sora : C’est bon, Jack ! On va traverser, mais mets ça sur l’ardoise, on paiera plus tard. Le gros de notre argent est dans le vaisseau, tu comprends…
Jack : Je vois, je vois… Allez, en route ! Go !
Donald : Euh… petite question, juste comme ça…
Jack : Oui ?
Donald : T’as appris comment naviguer en bateau, depuis la dernière fois ?
Jack : Boah, les cours coûtaient trop cher, mais si ce Will a pu réussir, il y a peu de chances que j’échoue, non ?
Sora : Ouais, je suppose qu…
Dingo : Attention !

Trente secondes plus tard…

Jack : J’ai dû faire une erreur quelque part.
Donald : Nooon ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Jack : Je peux me tromper, mais normalement, le bateau est pas censé être comme ça.
Donald : En effet, et il faut VRAIMENT être incroyablement peu doué pour réussir à retourner un navire dans une mer on-ne-peut-plus calme et surtout… EN AYANT A PEINE QUITTÉ LE PORT !
Jack : Hé ! Me crie pas dessus ! J’ai du mal à me concentrer pour calculer…
Donald : Calculer ?
Jack : Oui, pour les dédommagements. C’est un peu de votre faute si on en est là. Sans vous, je serais resté tranquillement à quai, moi.
Dingo : Euh, si on veut être vraiment rigoureux, on est toujours considérés comme étant à quai tant que l’amarre y est attachée, je pense…
Jack : Aaaah ! Voilà donc pourquoi le bateau s’est retourné !
Donald : Oui, pour ça et également parce que plutôt que de chercher une solution au moment où on chavirait, t’as préféré crier « WOUUUHOUUUU ! ».
Jack : J’ai eu un moment d’égarement. Bon, en tout cas, j’ai fait le calcul, vous en aurez pour trois mille cinq c… Blouuuublblblbl…
Donald : Je me demande combien de temps il peut résister en apnée !
Dingo : J’ai une meilleure idée ! Et si on allait sur l’île de la Muerte par le Gummi ?
Donald : Excellente idée ! J’espère au moins que tu me feras pas signer un papier pour me dépouiller de mes biens !
Dingo : Non, non, ne t’inquiète pas ! Allons-y !
Sora : Amateur…

Le vaisseau rouge et jaune décolla donc en prévision d’un trajet beaucoup moins incommodant, et surtout moins cher, bien qu’un peu déconcertant pour un certain pêcheur.

La Bête : M’a-t-on abandonné ? Moi qui ai tout donné ?
Me voilà livré au sort, et… WAOUH ! ÇA MORD !

Mais tandis que le tas de ferraille spatial filait entre les nuages, le pilote à plumes détecta quelque chose d’étrange sur le radar : un navire livré à son sort au milieu de l’océan, immobile. Intrigué par la chose, il positionna donc l’appareil juste au dessus tandis qu’il descendit avec ses compères sur le bateau abandonné… ou peut-être pas.

Donald : Vous voyez des traces de lutte ?
Sora : Non, mais par contre, si ça peut vous intéresser, y a Will qui agonise dans le coin, là-bas.
Dingo : Quoi ?! Noooon !
Will : Aah… Ooh… Tiens ? C’est vous…
Donald : T’étais pas parti sur l’île à la nage, à l’origine ? Qu’est-ce que tu fous sur ce bateau ?
Will : Quoi ? Non ! C’est… aaah… c’est ce que j’ai fait croire à Jack, sinon il m’aurait fait payé ses « frais de changement de compagnie maritime ». En fait, j’ai pris la mer avec la Marine. On voulait enquêter sur cette nouvelle apparition de pirates squelettes en vérifiant si le tas de lettres maudites était toujours à l’Île de la Muerte…
Dingo : Et donc ? Qu’en est-il ?
Will : Il y avait quelqu’un, là-bas… Un homme encapuchonné… Il a massacré mes camarades… Je suis le seul survivant…
Donald : Allez, je vais faire comme si ça m’étonnait : Quoi ? Que dis-tu ? Un homme encapuchonné ? C’est étrange, là dis-donc !
Sora : Ces lascars s’arrêteront vraiment jamais…
? : Hips !
Dingo : Aaaah !
? : AAAH !
Dingo : AAAAAAAH !
? : AAAAAA…hips ! AAAAAAH !
Donald : Ce gag se fait vieux.
Dingo : Mais ça va pas d’apparaître dans le dos des gens, comme ça ?!
? : Et toi, alors ? Tu t’es regardé ? Hips ! J’me suis pas pris d’estoumagade comme celle-là d’puis des années, peuchère !
Donald : Une robe noire et des hoquets dignes du pire des alcoolos… Vous pouvez être sûrs que ce type est pas un scout !
? : J’étais scout, quand j’étais… Hips ! petit. Ça, c’tait la bonne vie !
Sora : Celui-là est encore pire que les autres…
? : Un peu d’pastis ? L’est jamais trop tard pour l’éparo. Apéro, pardon. Hips ! Au fait, moi c’est Luyord.

Et comme une réponse des éléments à cette révélation, un coup de vent ramena en arrière le capuchon qui jusque là retenait le visage du poivrot. Le grand barbu blond tenta bien de le rattraper, mais son temps de réaction, couplé à ses mouvements approximatifs, lui donnèrent plus un air ridicule qu’autre chose.

Sora : Qu’est-ce que tu cherches, au juste ? Pourquoi t’as envoyé les pirates squelettes semer la terreur à Port Royal ?! A cause de toi, on est obligés de rester quelques heures de plus dans ce monde pourri !
Donald : Exact, et je peux t’assurer que tu nous paieras très cher pour ça !
Luyord : Allons bon ! L’Ograni… Orgasina… enfin les collègues m’ont… Hips ! envoyé ici pour délev… développer une industrie du rhum. C’est cool, le rhum. C’est bien. Ça vaut pas l’pastis, mais ça suffira pour les remplaçants de Demyy et Yaldin.
Donald : Les remplaçants ? Ben voyons ! Je vous imagine bien placarder des offres d’emplois et faire des entretiens d’embauche !
Luyord : Ah ! Que tu dis ! ‘Fin… c’est vrai que nos derniers membres étaient pas géniaux… Y avait cette nana… Yion, elle buvait que du champomy. C’té naze, hips ! M’enfin c’est du passé, heing !
Sora : En tout cas, t’as toujours pas répondu à ma question !
Luyord : Oui, bon, j’avais be… Hips ! besoin de main d’œuvre, pour démarrer le business… et pis comme j’avais pas de quoi les payer, j’leur ai proposé de piller la ville. On fait avec ce qu’on a, peuchère !
Donald : Que quelqu’un passe ce taré par-dessus bord, on en sera débarrassés.
Luyord : Tu me traites de fada ? C’toi le fada, fada. Hips ! Moi et mes potos Similis, on a dézingué tous les condés de c’bateau, et on f’ra la même chose avec les p’tits héros en bois ! Hips !
Dingo : On a pas peur d’un saoulard avec un accent aussi atroce ! Allez ! Viens là ! On va te faire dessaouler à la dure, nous !
Luyord : Ho, ho, minute, papillon ! Hips ! C’tout juste si on vient de s’rencontrer, ‘faut pas vouloir aller plus vite que la musique, hein ! T’nez, vous allez faire la connaissance de mon pote Jean-Pierre. Hé ho ! Jean-Pierre !

Le dénommé « Jean-Pierre » n’était autre qu’un énorme Sans-cœur volant aux allures de spectre bourreau et se promenant avec une lame de guillotine au bout d’une corde. Bien que l’affirmation qui suit puisse paraître évidente, il est à noter qu’il n’avait pas l’air commode ; et par « pas l’air commode », j’entends « d’une humeur à étriper tout ce qui respire », et par un curieux hasard, il se trouve justement que nos héros respirent. Pour le moment.

Sora : Ouaaaaah !
Jean-Pierre : Reurrrh !
Donald : Attention ! Il attaque à nouveau !
Dingo : Ouf ! C’était moins une !
Luyord : Ben alors ? Jean-Pierre ? Hips ! Allez, boulègue, mon p’tit gars ! J’ai pas toute la journée, moi ! Si tu t’dépêche pas, l’apéro y se fera sans… Hips ! sans toi !

Suite à cette remarque, le monstre redoubla de zèle, donnant bien du mal au trio de choc, mais alors que l’issue semblait inévitable, un bateau pirate apparut à l’horizon, un bateau des plus étranges, au bord duquel Jack Sparrow faisait de grands signes à notre équipage.

Sora : Ne lui répondez surtout pas, il serait capable de taxer chaque signe qu’on fait !
Donald : Personnellement, je suis plus occupé à éviter de mourir qu’à accueillir un type qui veut nous arnaquer. Je suis sûr que même toi, tu peux comprendre ça.
Dingo : Aaaah ! Il attaque encore ! Oulà ! Pfiou… Mmh… N’empêche, il m’intrigue, ce bateau… Il est gigantesque et a une grosse tête de lion en guise de proue…

Une minute plus tôt, à une centaine de mètres de là.

Jack : Vous savez, c’est un immense honneur d’accueillir le Capitaine Jack Sparrow à bord de son bateau. Cela dit, servez-moi un peu de rhum et je pourrais consentir à baisser mon tarif de quelques munnies.
? : Rappelle-moi encore une fois… Pourquoi t’as embarqué ce dingue avec nous, Luffy ?
Luffy : Il avait l’air rigolo.
Jack : Ah non, par contre, désolé, je joue pas les bouffons. Ou alors ça vous coûtera les yeux de la tête. Enfin… pas littéralement, ha ha ! Mais pas loin, quoi.
? : Quoi ? Répète un p…
? : Tu permets, Zorro ? J’aimerais m’entretenir avec notre invité.
Zorro : Pff…
? : Nooon ! Nami chérie ! Ne t’approche pas de lui !
Nami : Dis-moi, camarade pirate, tu es bien conscient d’être en compagnie de l’équipage du légendaire Chapeau de Paille, n’est-ce-pas ?
Jack : Quoi ?! Chapeau de Paille ?! LE Chapeau de Paille ?!
Nami : Lui-même !
Jack : C’est qui ?
Luffy : Hé ! C’est moi !
Nami : Bref, tout ça pour dire qu’on n’escorte pas les gens gratuitement, surtout pas ceux qui sont aussi agaçants. Je vais donc geeeeentiment te demander de payer ton dû.
Jack : Ah mais…
Nami : J’ai dit « geeeeeentiment ». Ne m’oblige pas à supprimer des « e », parce que si je commence, je risque de continuer sur ma lancée et supprimer bien d’autres choses. Tu vois où je veux en venir, n’est-ce-pas ? Un petit indice, ça a un rapport avec tes parties intimes.
Jack : Ho ho ! Combien tu veux ?
Nami : Oh, une somme assez coquette. Je crois qu’en munnies, ça correspondrait à 3000 pièces.
Jack : Ah ! Pas de problème ! Mon équipage est juste là-bas !
Luffy : C’est eux, sur le bateau ?
Zorro : On dirait qu’ils se font latter par une espèce de monstre.
Jack : Je suis sûr qu’ils paieront de bon cœur pour moi !
Nami : Tu sais ce qu’il te reste à faire, Luffy.
Jack : Ah, ils regardent par ici ! Coucou !
? : T’es sûr que c’est une bonne idée de les déconcentrer, mon gars ?
Zorro : Laisse, Franky. Tu vois bien que ça sert à rien de raisonner ce taré.
Luffy : CHEWING PUNCH !

Sora : Hé ! Quelque chose vient par ici…
Donald : J’ai pas le temps de regarder ! Ils ont tiré un boulet de canon ?
Sora : Euh, si les boulets de canon roses en forme de poings existent… alors je suppose que oui.
Donald : Qu’est-ce que tu veux d… Ah ! Tous aux abris !
Dingo : Aaaah !

Le dénommé Jean-Pierre reçut le coup au milieu de son faciès déformé et, sous l’effet de l’immense force de l’impact, fut projeté dans l’eau.

Sora : Ouah ! Balèze !
Luyord : Mazette, comment ils ont fait ça ?! Hips !
Donald : Aucune idée, en tout cas, t’es cuit, maintenant.
Luyord : Ha ha ! Vous croyez ça ? Vous voyez cette b… Hips ! cette boîte ?
Sora : Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas mettre Will dedans et le faire disparaître ?
Will : Hé !
Sora : T’inquiète pas, il est bourré, je suis pas sûr que son tour de magie marcherait.
Luyord : Nan ! Hips ! Dedans, y a… une grande pile de lettres !
Donald : Des lettres ?! Attends un peu… Tu veux dire celles de la chaîne de lettres aztèques qui a maudit les pirates du Black Pearl ?!
Luyord : Tout juts… juste !
Dingo : Quel intérêt ? C’est impossible de conjurer la malédiction maintenant que le morceau de lettre qui était dans le médaillon de Will est perdu !
Luyord : Ha ha… Hips ! Perdu ? Et ça, c’est quoi ?!

Est-il besoin de préciser que l’objet que le sinistre individu tenait dans sa main ressemblait à s’y méprendre au médaillon dont il est question ?

Sora : Ouah ! Tu l’as trouvé où ?
Luyord : ‘Lizabeth l’a pas déchiré ! Elle s’en servait pour sa liste de course, c’tait pas dur de retrouver le papier !
Donald : Et je suppose que même en demandant gentiment, tu ne nous l’offriras pas de bon coeur ?
Luyord : En fait, si ! Hips ! Tenez, violà, enfin voilà, quoi. Et puis la boîte, aussi.
Donald : Euh… je comprends pas… Il est où, le hic, dans tout ça ?
Luyord : Hips !
Donald : Enfin l’arnaque, je voulais dire. T’as sûrement quelque chose derrière la tête en nous donnant ça !
Luyord : HEIN ?! Mais nan ! Putaing de con ! Y a rien derrière ma tête ! Tu m’as foutu la frousse, toi ! Hips !
Donald : Bon, j’abandonne…
Luyord : Hé hé ! Vous y avez cru , heing ? ALLEZ LES GARS !

Comme pour répondre à cet appel, quatre Similis apparurent sur le bateau avant de s’enfuir non sans avoir emporté chacun une lettre dans le coffre.

Dingo : Quoi ?! Non !
Luyord : Z’auriez dû voir vos têtes, Hips !
Donald : EN TOUT CAS, LA TIENNE VA BIENTÔT ÊTRE DÉMOLLIE !
Luyord : Bon, j’vous laisse, vous m’refilez la cacagne.
Donald : REVIENS, GROS LÂCHE !
Dingo : Ah ! L’autre bateau vient d’arriver à notre niveau !
Luffy : Hé ! Ca va ?
Sora : On vient de se faire baiser en beauté, mais sinon, la pêche, et vous ?
? : Y a des blessés parmi vous ?
Dingo : Oh ! Un petit renne docteur ! Que c’est trognon ! Il est choupinou !
Donald : Tss… et voilà qu’on croise un animal qui parle… c’est désespé… euh… non, attendez… Bon, laissez tomber…
Sora : Regardez ! Ils ont un pirate squelette avec eux aussi ! Vous croyez que c’était un ancien de Barbirossa ?
Donald : C’est peu probable.
Dingo : Ca existe, un squelette avec une coupe pareille ?
? : Sachez que je suis très fier de mes cheveux.
Zorro : Ils s’en foutent, Brook…
Sora : Moi aussi, je le serais, à votre place. Vous les entretenez avec quoi ?
Brook : Ah mais ils ne nécessitent aucun entretien ! Ils sont ma fierté !
Nami : Bon, c’est pas tout ça, mais vous allez pouvoir payer pour votre ami, maintenant ?
Donald : Pardon ?
Franky : Le type qu’on a embarqué avec nous...
Sandy : … Et qui fait de l’œil à ma Nami chérie !
Franky : Vous pouvez le reprendre, on en veut plus.
Sora : Non, non, gardez-le !
Donald : Voilà, on en veut pas, de vos déchets !
Jack : Allez, quoi ! Ils veulent seulement 3000 munnies !
Sora : 3000 munnies ? Un pirate inutile et même dangereux qui nous coûterait la peau du cul ? Non merci !
Luffy : Hé ! C’est pas comme ça qu’on traite un membre de son propre équipage !
Brook : C’est vrai, c’est méchant ! Moi, à votre place, j’aurais payé ! Enfin, même si je n’ai plus de peau du cul… SQUELETTON JOKE ! YOHOHOHOHO !
Sora : Ha ha, je l’aime bien, ce type-là. On peut le prendre à la place de Jack ?
Luffy : Ah non !
Nami : Peut-être pour le double…
Luffy : J’ai dit non !
Donald : Allez les gars, on lève l’ancre !
Jack : Ce serait très discourtois envers eux.
Donald : AAaah ! Comment t’es monté dans le bateau ? Je t’ai pas vu venir !
Jack : Mystère !
Nami : Alors ? Vous payez ou quoi ?
Donald : Raaah…

Et c’est avec le porte-monnaie commun au groupe délesté d’une somme plus que rondelette que nos amis levèrent l’ancre en direction de l’île de la Muerte et que… une petite minute…

Donald : Mais… Et le Gummi ?!
Sora : Meeeeeerde !
Will : Le quoi ?
Dingo : Il faut faire demi-tour ! J’ai pas envie de le laisser en vol stationnaire sans pilote à cette altitude !
Jack : D’accord ! Je me charge de faire demi-tour !
Donald : QUOI ?! Nooooon ! Écarte-toi de la barre !

Dix minutes plus tard…

Donald : Reviens ! REVIENS !
Jack : Non ! Si je fais ça, tu vas m’étrangler !
Donald : UN PEU QUE J’VAIS T’ÉTRANGLER, OUAIS !
Will : Arrêtez de courir partout… L’épave est déjà précaire, alors si en plus on se retrouve à l’eau…
Sora : On dirait qu’on est dans un genre de cimetière de bateaux…
Dingo : Oui, ce doit être là où se retrouvent les restes de tous les navires brisés poussés par le courant.
Sora : Hé ! Regardez !
Donald : JE VAIS T… Quoi ?
Dingo : Un des Similis qu’a fait apparaître Luyord !
Will : Il a le papier ! Chopez-le !
Jack : Donald s’est très bien échauffé en me courant après, je propose que ce soit lui qui s’en occupe !
Sora : Nan ! On prend pas de risque ! Tous dessus !

Peut-être que ce Simili n’était venu au cœur de cet amas de bois déchiqueté qu’en quête d’amis, à la recherche d’un peu de chaleur humaine dans ce monde cruel. Dans ce cas, il dut être drôlement déçu, parce qu’avec ce qu’il se prit sur le coin de la tronche, il ne risquait plus de se relever de sitôt.

Sora : Wouhou ! Un papier sur quatre !
Dingo : Regardez ! Un point de sauvegarde ! Retournons au Gummi !
Will : J’ai cru voir les trois autres créatures se diriger vers l’Île de la Muerte ! Ce sera notre prochaine destination.
Donald : Une minute. Jack ?
Jack : Oui ?
Donald : T’as de quoi payer ta traversée, bien entendu ?
Jack : Bien sûr. Avec l’argent que vous me devez depuis la dernière traversée.
Donald : T’appelles ça une traversée, toi ? On s’est échoués au bout d’un mètre !
Jack : Pour autant que je sache, il pourrait se passer la même chose dans ton bateau volant qui marche avec le pouvoir du diable, et pourtant tu me demandes de payer maintenant ! Je m’insurge ! C’est un scandale !
Will : Il paiera plus tard, Donald ! On a des choses plus importantes, pour le moment !
Dingo : Exactement. Direction : l’Île de la Muerte !

Mais cette île, si elle n’était plus peuplée de pirates, n’était pas pour autant dénuée de vie. Il y avait quelque chose qui rôdait dans les parages, une ombre furtive se glissant entre les rochers, prête à fondre sur le premier intrus venu… et les trois Similis invoqués par Luyord en avaient fait les frais.

Sora : Ils ressemblent plus à grand-chose, là…
Dingo : On dirait qu’ils ont été lacérés par quelque chose… ou quelqu’un.
Donald : Et évidemment, ils n’ont plus leur lettre sur eux, pff…
Will : Vous avez entendu ça ?
Dingo : Quoi donc, mon beau Will ?
Will : Un bruit, derrière ce rocher…
Jack : Moi aussi, j’entends quelque chose. Ça ressemble à un grognement…
Sora : Quelque chose approche !
? : Gnaaaaarrrh !
Will : Que… c’est toi ? Elizabeth ? C’est vraiment toi ?
Elizabeth : Gniii… Nous ne connaissons pas cette « Elizabeth » dont parle l’homme… N’est-ce pas, ma douce ? Ouiiii, c’est exact, ma belle… Nous ne la connaissons pas, noon, nooon…
Dingo : Son passage dans le coffre de Jack a l’air de l’avoir sacrément dérangée…
Donald : En même temps, ce bidule servait plus de toilettes et d’entrepôt à bras et jambes arrachées que de coffre…
Jack : Hé ! C’est elle qui s’y est mise toute seule ! C’est pas un hôtel quatre étoiles, certes, mais le loyer est pas gratuit pour autant ! Je vais lui demander si elle préfère payer cash ou par petits bouts.
Donald : Je suis pas sûr qu…
Jack : Dites-moi, très chèr…
Elizabeth : Gniaaaaaah !
Jack : Ouah ! Elle a failli m’éborgner ! C’est quoi, ces ongles ? Ils font au moins quinze centimètres !
Elizabeth : Ne nous approcheeez pas ! Nous sommes puuuures, ouiii, pures, nous ne voulons pas de votre craaAAaaasse ! Parteeeez !
Donald : On partira si tu nous donnes les lettres que t’as prises à ces machins blancs, les Similis.
Elizabeth : Noooon ! Ce sooont des lettres d’amouuuUUUUUUuuur ! Elles sont à nous ! RIEN QU’Á NOUS ! VOUS VOULEZ NOUS LES VOOooooOOLER ?! Gniiiiii !
Sora : Cette « femme » va hanter mes nuits pour un bon bout de temps, je crois.
Donald : Allons, mademoiselle. Nous sommes entre êtres civilisés, alors agissons comme tels. Maintenant, donnez-moi ces morceaux de papier sinon je vous explose le crâne contre le rocher, là-bas.
Elizabeth : Veneeeeez les chercheeeer ! hi hii hiii hi HIIII HIIIIII HIIIIIIIII HUIIIIII HUIIIII ! HUUUUUIIIIII !
Sora : Hum… ça ne fait rien… j’avais plus l’intention de dormir, de toute façon…
Will : On a énervé la witch.
Donald : Quoi?
Will : Rien, rien, je ne sais plus ce que je dis…
Jack : Elizabeth, je te propose de nous les vendre un millier de munnies chacune.
Donald : T’es sérieux, là ? Toi ? Le pirate le plus radin du monde, tu serais prêt à payer pour avoir ces lettres ?
Jack : Ne sois pas ridicule, Donald. Allez, avance la monnaie.
Donald : RAAAAAAAAH !
Jack : Hé ! Non ! Me pousse pas sur…
Elizabeth : HIIIIIIIIIIIIIII !
Jack : Ouaaaah ! Á l’aide ! Aidez-moi ! Pitié ! Je vous ferai presque pas payer ! AAAAH ! CE SERA JUSTE UNE SOMME SYMBOL…AAAAH !
Donald : J’ai les trois lettres ! On se casse pendant qu’elle est occupée !
Sora : En route !
Dingo : Viens, Will !
Will : J’arrive !

Une fois de retour dans le vaisseau spatial, leur destination s’imposa d’elle-même : Port Royal ; où les pirates squelettes répandaient le chaos, la destruction et le contenu des tonneaux de rhum par terre, tandis que la grande boîte contenant presque toutes les lettres trônait au milieu de la rue, sans surveillance.

Donald : Nous y voilà ! Allez ! Mettez les lettres là-dedans !
Sora : Ah ! Enfin ! Vous croyez que la malédiction est levée, maintenant ?
Luyord : Hé ! Qu’est-ce que… Hips ! vous foutez là, vous autres ?
Dingo : On est venus mettre un terme à tes manigances !
Luyord : Pourquoi ? J’veux juste développer un peu c’te planète énoco… économiquement !
Donald : Dans ce cas, pourquoi lâcher tes pirates sur la ville ?
Luyord : Bon… Hips ! J’ai pas tout dit… en fait, ils sont… euh… un peu en train de manifester, m’voyez ? Une grève de pirates, ça fait du brin, c’est l’moins qu’on puisse dire. Pour négocier, j’voulais proposer d’lever la malédiction, mais en gardant quatre lettres pour p’voir faire pression, quoi. Hips ! Allez, donnez-moi ces machins et cassez-vous. Soyez sympas, quoi. Hips !
Sora : Tu peux toujours rêver !
La Bête, au loin : Ça mord ! Ça mord ! Je suis trop fort !
Donald : Mmh ?
La Bête : Ooooh… HISSE !
Jean-Pierre : Bouaaaaarrrh !
Luyord : Jean-Pierre !
Donald : Qu’EST-CE QUE C’EST QUE CES CONNERIES ?!
La Bête : Oups.
Luyord : Ah ben tu tombes bien, toi ! Jean-Pierre ! ATTAQUE !
Jean-Pierre : Rôôôôaaaaah !
Dingo : Yaah ! Hé ! Attendez ! On dirait qu’il… qu’il est maudit, lui aussi !
Donald : Exact, sans lumière lunaire, il semble impossible de l’attaquer…
Luyord : Ha ha ! Vous ne pouv…
Sora : Mais on s’en fout en fait, vu qu’on a les quatre dernières lettres nécessaires pour briser le sort, non ?
Luyord : …vez pas le vaincre ! Hips !
Will : Et voilà ! La malédiction aztèque est levée !
Jean-Pierre : Raaeuh ?
Luyord : Merde. Putaing, ça pue, ça !
Donald : TOUS SUR LUI !

Même un monstre imposant avec une grosse lame de guillotine ne peut résister face à la fureur d’un quatuor de héros survoltés, et si le groupe s’était déjà pris une première rossée, cette douloureuse expérience leur avait au moins appris à connaître leur ennemi. Lorsqu’enfin, l’abominable Sans-cœur se retrouva à terre et qu’un cœur en fut extrait, nos amis purent enfin se permettre de reprendre leur souffle.

Luyord : Jeaaaaan-Pieeeeerre ! Nooooon ! Hips ! Snif… mon meilleur partenaire à la pétanque…
Sora : Au final, ça vous arrange pas plus qu’autre chose, que je tue ce truc et que son cœur contribue à former Kingdom Hearts ?
Luyord : ESPÈCE DE MONSTRE ! Tu n’as donc pas de cœur ?!
Donald : Oh, l’ironie…
Luyord : Pff ! Tu crois vraiment qu’on instrumentalise nos serviteurs comme… Hips ! ça ? Nan ! Jean-Pierre était mon ami ! Mon soutien ! Mon compagnon d’apéro ! Mon poto pour l’porto ! Vous m’le paierez, vauriens ! Hips !

Et sur ces mots, le barbu blond prit la fuite par l’un des portails dont son organisation avait le secret.

Sora : Bon, je suppose que plus rien ne nous retient ici.
Donald : Oh, super, on n’aura plus à revenir dans le coin !
Dingo : Tu veux venir avec nous, mon doux Will ?
Will : Euh… non merci, vraiment.
Sora : Allez ! Retour au Gummi ! Tu viens, La Bête ?

Mais leur retour ne se passa pas exactement comme prévu…

Donald : COMMENT T’ES MONTÉ ICI, TOI ?!
Jack : Mystère !
Dingo : Et surtout, pourquoi ?
Jack : Quelle question ! Vous avez bien besoin d’un trésorier pour gérer tout votre argent ! Et puis n’oublions pas que notre ami à la coiffure en épis m’a bien dit toute à l’heure que vous aviez de quoi me payer dans le Gummi…
Donald : S… Sora…
Sora : Ah non ! J’ai ici un papier qui dit : « Je, soussigné Donald Duck, assure que l’idée de Sora était vraiment pas con du tout, et je renonce à le harceler et à l’humilier… bla bla bla », enfin tu connais le truc, n’est-ce pas ? Tu l’as signé, après tout, ha ha !
Donald : Gnnn…. nnn….
Sora : Ah oui, tiens, d’ailleurs, puisqu’on en parle, elle est où, la télé, que j’aille la chercher ?
Donald : JE VAIS TE…
Sora : Ouaaaah !
Jack : Eh ben ! On s’ennuie pas, ici !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 8 Sep - 9:37


Chapitre 35 – Une Nouvelle Catabase


Quelque part dans l’univers, sur un monde bien connu dédié à la mythologie grecque, trois jeunes gens erraient dans un paysage des plus lugubres…

Sora : Eh ben… ça paie pas de mine, ici…
Dingo : Normal, Sora. On est dans les Enfers.
Donald : Euh… pas sûr…
Dingo : Comment ça ?
Donald : Le tas de ruines avec des colonnes écroulées, à côté, ça vous dit pas quelque chose ?
Dingo : Oh… Le Colisée…
Sora : Vous croyez que ça a à voir avec le fait qu’on ait quitté ce monde en se précipitant parce qu’on avait pas envie de combattre l’Hydre encore une fois ?
Donald : Je vois pas de quoi tu veux parler, Sora. Aucun signe ne nous indiquait que cette saloperie était encore vivante. On pouvait pas le savoir. On est pas responsables. Point. Affaire classée. Qu’est-ce qu’on mange, ce soir ?
Dingo : Je comptais faire des spaghettis.
Sora : Hé ! Regardez ! Y a Hercule, là-bas !
Dingo : Youhouuuu ! Hercuuuule !
Hercule : Oh… sa… salut…
Sora : Ben alors ? T’as l’air tout ramolli, depuis la dernière fois qu’on s’est vus…
Hercule : J’ai… j’ai échoué…
Sora : C’est pas grave, va, ça ira mieux la prochaine fois.
Hercule : Quelle prochaine fois ?
Sora : J’en sais rien, moi. Je sais même pas de quoi tu parles ! C’était juste une petite phrase de réconfort un peu passe-partout !
Hercule : Regarde autour de toi ! Á ton avis, qu’est-ce que j’ai bien pu échouer ?!
Sora : Euh… le ménage ?
Hercule : J’AI ÉCHOUÉ Á PROTÉGER LE COLISÉE !
Sora : Oui, je me doutais, mais… euh… sérieux ? Même pas un commentaire sur ma petite blague ?
Donald : Tu veux vraiment un commentaire ?
Sora : Pas de toi, non. Ton sens de l’humour a, je crois, été évacué en même temps que le « reste », il y a deux jours.
Donald : On a dit qu’on ne parlerait plus de cette journée !
Sora : C’est TOI qui as décrété ça ! Ce qui est sûr, c’est qu’on t’achètera plus de nourriture épicée, hein.
Hercule : Vous vous en foutez de mon échec, c’est ça ?
Dingo : Ne fais pas attention à eux, mon chou. C’était déjà comme ça la dernière fois, tu te souviens ?
Hercule : Ouais, ouais, et ça m’avait pas du tout manqué…
Sora : Bref, blagues et engueulades à part, c’est à cause de l’Hydre que c’est arrivé ?
Donald : SORA ! Je vois pas pourquoi ça viendrait d’une Hydre ! On l’a tuée, tu te souviens ?
Hercule : L’Hydre ? Oh ! Oui, je m’en rappelle… Disons que… c’était en partie à cause de ça.
Dingo : En partie ?
Hercule : Eh bien je me suis occupé de l’Hydre sans problème… et puis même chose pour la troisième qu’Hadès a envoyé pendant que j’avais le dos tourné.
Sora : Ah ben finalement, c’est pas de notre faute !
Donald : Oh, ça va, c’est pas comme si on avait eu des crises de mauvaise conscience… enfin pas moi, en tout cas.
Dingo : Quel était le problème, alors ?
Hercule : Eh bien… disons que les combats ont attiré de nombreux spectateurs. Ils se sont beaucoup amusés en me regardant lutter contre ces monstres.
Donald : En quoi c’est une mauvaise chose ?
Hercule : Il se trouve que quelqu’un avait brisé toutes les amphores de Philoctète… c’est quand il leur a annoncé qu’il n’y avait plus d’alcool que ça a dégénéré.
Donald : Des amphores brisées… ? Dis donc, Sora, tu…
Sora : DES AMPHORES ? QUELLES AMPHORES ?! J’AI JAMAIS VU D’AMPHORES, MOI. QU’EST-CE QU’ON MANGE, CE SOIR ?
Dingo : Pour la dernière fois, des SPAGHETTIS. Il faut suivre, un peu…
Donald : Allons bon…
Hercule : Je n’ai pas pu les arrêter… C’étaient des hommes ! Des soiffards, certes, mais certains avaient des femmes et des enfants… Bon, furieux comme ils étaient, ils les auraient sûrement battus à leur retour, mais quand même… Je ne pouvais pas m’en prendre à des vies humaines…
Sora : Et ça se dit héros !
Dingo : Euh… Sora… Pour être un héros, il faut avoir une certaine noblesse de cœur ; ce qui signifie que de tels remords sont normaux.
Sora : C’est drôle, moi j’aurais pensé qu’un héros aurait cherché à protéger le patrimoine de son peuple, qui fait également figure de sanctuaire dédié au culte de son père, soit dit en passant.
Donald : Que… Hé ! C’est presque quelque chose que j’aurais pu dire, ça !
Sora : Ah oui, tiens… et donc ?
Donald : Arrête d’évoluer ! C’est moi le sceptique sarcastique intellectuel, ici !
Sora : Ho ho ho ! Comme t’es drôle ! Une transformation d’humain à canard ? C’est ça, pour toi, l’évolution ? Je connais un Darwin qui doit faire le ventilo dans sa tombe, à force de se retourner ! Ha ha… ha… Enfin je le connais pas personnellement, hein.
Dingo : Arrêtez un peu, vous deux ! Hercule est tout déprimé !
Hercule : Ils… ils ont tout saccagé…
Dingo : Est-ce qu’il y a un moyen d’entreprendre des réparations ?
Hercule : Eh bien… il nous faudrait de l’argent. Beaucoup d’argent.
Sora : Et comment ça se gagne, l’argent, sur ce monde ?
Hercule : Mmmh… Oh ! Je sais ! Les tournois underground d’Hadès !
Dingo : Rien qu'au nom, ça ne m’a pas l’air très fiable…
Hadès : Détrompe-toi, mon gars !
Dingo : AAAaaaah !
Hadès : Pff… AAAaaah toi-même, va. Dis aussi que j’ai une tête à faire peur, pendant que t’y es.
Hercule : Un peu quand même…
Donald : Carrément.
Sora : J’avoue.
Dingo : Je connais un excellent institut de beauté, au Château Disney…
Hadès : BREF, passons. Je suis pas venu ici pour parler de ma trogne, mais plutôt du tournoi que vous évoquez. Saviez-vous que le grand prix de la Coupe Hadès était la prise en charge gratuite des réparations du Colisée ?
Hercule : Fantastique !
Donald : Minute, papillon à sale gueule. Tu nous prends pour des bleus ?
Hadès : Eh bien…
Sora : C’est plutôt lui, le bleu.
Dingo : Sora…
Sora : Par rapport à son visage, tu sais. Et puis aux flammes, aussi.
Dingo : Tout le monde avait compris.
Sora : Ah oui. Donc je m’enfonce, là, non ?
Donald : Ça fait belle lurette qu’on te voit plus tellement t’es bas.
Hadès : JE DISAIS DONC…
Hercule : Ils sont pénibles, hein ?
Hadès : Je ne te le fais pas dire…
Donald : Finis ta phrase, qu’on en finisse.
Hadès : Eh bien puisque je vois que vous doutez de ma sincérité, je me porte garant de mon intégrité, et je jure sur mon honneur que le marché sera respecté !
Hercule : Mmh… Si tu jures sur l’honneur, alors ça change tout… Vous en pensez quoi, vous autres ?
Donald : Ce qu’on en pense ?! Comment tu veux lui faire confiance ?! C’est le dieu des Enfers, quand même !
Sora : Hé ! ‘Faut arrêter avec ça, Donald ! La différence fondamentale entre Dieu et Satan – ou entre Zeus et Hadès, sur ce monde-ci, c’est que ce bâtard de Dieu, il choisit que les types mielleux et dégoulinants de bons sentiments, des culs-bénis en laissant la piétaille sans aucun abri après la mort ! Mais Satan, de son côté, c’est un gars qui accepte chez lui tous ceux qui sont dans le besoin sans prendre en compte leur casier judiciaire ! Il ouvre sa porte aux drogués, alcooliques, gays, et tout le toutim ! Vous imaginez le nombre de rockstars qu’il héberge ? C’est un mec sans a priori, qui s’en fout de se taper une sale image, c’est un protecteur de l’ombre, un chevalier noir. Le Batman de l’outre-monde, quoi. !
Hercule : …
Dingo : Eh beh…
Hadès : Hé hé… oui, oui, c’est à peu près ça…
Donald : On… peut savoir d’où tu nous sors ce discours, toi ?
Sora : Aaaah… Ça fait du bien de voir que j’ai gardé quelques notions de mes cours de catéchisme satanique, sur l’Île du Destin !
Hadès : Bon, c’est pas tout ça mais j’ai à faire, moi ! Allez ! Participez à mon super tournoi ! Vous le regretterez pas !
Donald : Vous aurez beau dire, toi et l’autre, là, avec sa grosse clé, j’ai toujours pas confiance, ça sent l’arnaque à plein nez.
Hercule : Maintenant que tu le dis, j’avoue que je trouve ça un peu suspicieux.
Hadès : Raaah, vous êtes énervants ! De toute façon, j’ai pris Megara en otage, alors bon…
Hercule : Qu… quoi ?!
Hadès : Oui, j’avais oublié de le dire. J’aurais peut-être dû commencer par là. Bref, tout ça pour dire que vous avez pas le choix, si vous voulez sauver votre amie !
Dingo : Mais c’est pas aussi une de tes prostituées ?!
Donald : J’ai même cru comprendre qu’elle te faisait gagner un max.
Hadès : C’est sûr, c’est pas de gaieté de cœur que je m’en séparerai, mais il faut bien, hein, c’est les affaires. Maintenant, allez-vous en avant de commencer à prétendre que mes menaces de mort ne sont que du bluff, CE QUI N’EST ABSOLUMENT PAS VRAI, D’ACCORD ?!
Hercule : Il faut participer !
Hadès : Pour les formalités d’inscription, parlez aux deux lascars qui me suivent partout, là, Frousse et Chocottes, ou un truc comme ça.
? : Peine, monsieur !
? : Et Panique !
Hadès : Non mais vous croyez que j’ai que ça à faire, moi, de retenir le nom de mes employés ? Allez ! Inscrivez-les, et qu’on en finisse !
Donald : Pff… Il a raison. On a suffisamment glandé dans ce coin, participons à ce tournoi ou bien la tête brûlée va nous emmerder pendant encore des heures.

Et voilà comment nos amis se retrouvèrent, un bon quart d’heure plus tard, au beau milieu de l’arène infernale.


Donald : Bon, on y est. Maintenant, il s’agit de savoir ce qu’on va affronter.
? : Mesdames, messieurs, et les êtres qui se situent entre les deux… Bienvenue au fantastique tournoi d’Hadès !
Sora : C’est marrant, cette voix me dit un peu quelque chose…
Donald : Ah bon ? Pas à moi…
Dingo : Moi non plus. T’es sûr que tu l’as pas rêvée ?
Présentateur : Après des années à présenter de pitoyables tournois de Struggle, voilà enfin la chance de ma vie ! Je serai avec vous tout au long de cette magnifique épopée !
Donald : Tournoi de Struggle, hein ? Non, décidément, ça me dit absolument rien…
Sora : Bon, tant pis.
Présentateur : Attelons-nous sans plus tarder aux quarts de finale !
Dingo : Les quarts de finale ? Déjà ?!
Présentateur : Oui, bon, la récompense est un peu naze, alors forcément, ça ne tente pas grand monde…
Hercule : Au moins, ce sera court !
Donald : Allez, dépêchons.
Présentateur : Oui, oui ! Allez ! Faites entrer les lions !
Sora : Les… lions ?
Donald : C’est quoi ces conneries, y a des lions qui se sont inscrits au tournoi ?!
Présentateur : Des lionnes, en fait. Et c’était une des directives de Maître Had… enfin… euh… oui, bien sûr qu’elles se sont inscrites elles-mêmes. C’est beaucoup plus intelligent que ça en a l’air, ces machins-là !
Hercule : Je me suis déjà fait un manteau en peau de lion, j’hésiterai pas à le refaire !
Dingo : Elles arrivent vers nous ! Oh mais… tiens ?
Donald : Je les reconnais, ces lionnes…
Sora : Hé ! Ouais ! Elles traînaient avec Nala !
Dingo : Elles aussi nous ont reconnus, apparemment. Sûrement grâce à notre odeur…
Présentateur : Les féroces lionnes s’avancent, menaçantes, et… et… attendez… Pourquoi elles leur lèchent le visage ?
Sora : Hééé ! Ça chatouille !
Donald : Allons, allons, nous aussi on est contents de vous voir...
Dingo : Elles font demi-tour, maintenant.
Hercule : Je suppose que pour mon nouveau manteau, c’est rapé ?
Présentateur : Mais… mais… elles étaient censées les tuer ! LES TUER ! Qui est-ce qui m’a refilé des bêtes végétariennes, sérieux ?
Sora : Bon, j’suppose que ça nous fait une victoire par forfait…
Présentateur : Rira bien qui rira le dernier ! Ha ha ha !
Donald : C’est toi qui viens de rire, là.
Présentateur : Oui, bon, bref. Rendez-vous aux demi-finales, qui seront loin d’être aussi faciles !
Donald : Super… Bon, tu nous fais sortir de l’arène, maintenant ?
Présentateur : Pourquoi ?
Donald : Ben… je sais pas… pour qu’on aille se préparer en vue du prochain round, par exemple ?
Présentateur : Ah non, non, non, pas besoin. Il commence tout de suite.
Hercule : Déjà ?!
Présentateur : Oui, oui, il faut torcher ce tournoi vite fait. Ce soir, l’arène est réquisitionnée pour un concert de Michel Sardou.
Donald : D’abord un tournoi au nom d’Hadès, et maintenant ça… Y a-t-il donc une seule activité dans ce coin qui ne soit pas liée de près ou de loin à des rites infernaux ?
Présentateur : Le week-end prochain,  on organise la tonte des moutons, c’est une fête un peu folklorique.
Sora : Super…
Présentateur : Ah oui mais non, en fait. Ils sont ensuite sacrifiés à Cthulhu. Au temps pour moi.
Dingo : Bon, si ça presse autant, envoyez-nous les prochains ennemis, alors.
Présentateur : Oui, oui, bien entendu. Vous allez affronter le groupe « Assassins des Ténèbres ». Que la demi-finale commence !
Hercule : Allez, j’ai envie d’action, moi !
Dingo : Et moi donc…

Et entrèrent dans l’arène une dizaine de Sans-cœurs prêts à en découdre. Cependant, avoir la volonté de vaincre, c’est une chose ; mais gagner pour de vrai, c’en est une autre, surtout quand on constitue une équipe à partir de Sans-cœur de bas étage comme les Ombres.

Hercule : C’est tout ?
Dingo : C’est à se demander comment ils ont pu parvenir jusqu’aux demi-finales…
Présentateur : Eh bien ils sont tombés contre Carlos, le balayeur de l’arène, qui s’était inscrit sans faire exprès. Paix à son âme. Et à son cœur, aussi.
Sora : C’est possible, ça, de s’inscrire sans le faire exprès ?
Donald : Tu sais, si on commence à s’attarder sur des détails pareils, après on en a pas fini, hein !
Présentateur : Bon, je vous laisse dix petites minutes pour vous préparer en vue de la finale contre le grand Auron !
Dingo : Auron ?! Il participe, lui aussi ?
Donald : Il a sûrement besoin d’argent…
Sora : Et pourquoi est-ce que cette fois-ci, on a du temps pour nous ?
Présentateur : C’est pourtant évident, on laisse le temps aux parieurs de placer leurs mises. Allez, maintenant ouste !

Nos quatre concurrents se retrouvèrent donc dehors, un peu perplexes.

Hercule : Qu’est-ce que vous allez faire, en attendant la finale ?
Donald : Traîner par ci, par là… Il doit bien y avoir des choses à faire, dans le coin.
Sora : Hé, j’entends du bruit de ce côté !
Dingo : Tiens… Hadès et Auron sont en train de parler…

Hadès : … et évidemment, il va de soi que si, après ta victoire, les agences publicitaires te proposent des contrats, c’est moi qui percevrai l’intégralité des recettes.
Auron : Et si je refuse ?
Hadès : Alors je percevrai l’intégralité des recettes, mais tu ne seras plus là pour me servir mes verres de vin.
Auron : Non.
Hadès : Pardon ?
Auron : J’ai dit non. Moi j’veux les sous de la pub.
Hadès : Je me suis sans doute mal fait comprendre…

Le Seigneur des Enfers sortit alors quelque chose de sa poche, quelque chose que nos héros, situés à une quinzaine de mètres, ne purent distinguer. C’était quelque chose de petit, en tout cas, et dès qu’Hadès y exerça une pression, le mercenaire mendiant sembla éprouver une infinie douleur. Pliant le genou à terre, il finit par se rendre, acceptant les termes du contrat d’Hadès.

Hercule : C’est horrible…
Donald : Est-ce que c’était une sorte de figurine vaudou ?
Sora : En tout cas, ça lui permet de contrôler Auron.
Dingo : Il faut qu’on le libère en volant le truc que tient Hadès !
Donald : Pourquoi on ferait ça ? On va se battre contre Auron, on a aucune raison de l’aider…
Sora : Mais si on le libère de l’emprise de l’autre empaffé incandescent, là, il va retrouver ses esprits, et peut-être bien qu’il refusera le combat !
Donald : Mmh… Dit comme ça, ça peut se tenter…
Dingo : Cela dit, je vous rappelle que la finale va bientôt commencer. On n’aura jamais le temps de faire l’aller-retour…
Hercule : Je m’occupe de gagner du temps ! De votre côté, dépêchez-vous !
Dingo : Parfait ! Vous vous souvenez du chemin pour aller chez Hadès ?
Donald : Pas sur le bout des doigts, mais peu s’en faut. Allons-y !

Le trio se mit aussitôt en route vers le lieu où trônait le dieu infernal. Le récit de leur nouvelle traversée n’ayant strictement aucun intérêt, ce passage narratif de quatre ou cinq lignes ne sert en réalité qu’à créer une transition suffisamment longue pour ne pas donner un sentiment de précipitation. Voilà, à peu près cette longueur. Rendons-nous à présent dans le bureau d’Hadès.

Donald : On a croisé aucun ennemi, c’est vraiment bizarre…
Sora : C’est pas comme si l’autre pignouf divin s’attendait à de la visite.
Dingo : Oh ! On dirait que vous avez parlé trop vite ! Voilà des Sans-cœurs !
Donald : Ah ! Des petites frappes, ouais !

Le combat s’engagea donc… avant de se terminer prématurément.

Sora : Quoi ? Déjà ?
Donald : J’en connais un qui a oublié de mettre à jour le niveau de ses gardes du corps…
Dingo : En même temps, comment Hadès pouvait savoir qu’on allait revenir sur ce monde et qu’il allait avoir besoin de nouveaux Sans-cœurs ?
Donald : C’est simple : il était encore en vie. Pour un de nos ennemis, c’est plutôt louche. Il allait forcément se faire dégommer à un moment ou à un autre, et ce moment est venu, voilà tout.
Sora : On verra ça après, en tout cas. Pour l’instant, on s’occupe du machin qui permet de contrôler Auron. Vous le voyez quelque part ?
Dingo : Ce serait pas ça, là, sur la table ?
Sora : Oh… tu crois ?
Dingo : C’est pas exactement ce à quoi je m’attendais, ni ce que j’avais cru apercevoir de loin, mais c’est sans doute ça..
Donald : Je vois pas d’autre possibilité. Rapportons-le-lui avant qu’il n’achève Hercule.

En effet, le demi-dieu était dans une bien fâcheuse posture face aux assauts effrénés du mercenaire qu’il se refusait à combattre. Tentant en vain de le raisonner entre chaque coup, ses mots semblaient ne pas atteindre le cerveau de son adversaire.

Hercule : Ressaisis-toi, Auron !
Auron : …
Hercule : Tu veux des munnies ? Des drachmes ? Des gils ? Dis-le, et je t’en donnerai en veux-tu, en voilà !
Auron : … Gn… nnn…
Hadès : Hé ! On ne corrompt pas les adversaires ! C’est pas fair-play du tout !
Hercule : Par contre, on peut les menacer et les forcer à combattre comme tu le fais toi ?
Hadès : Je ne le force pas, je le motive. Il y a une grande différence.
Auron : Je… te… hais…
Hadès : Quoi ? As-tu donc envie que j’écrabouille ton cher…
Auron : Noon ! D’accord ! J’obéis !
Hadès : Qu’est-ce que je te disais, Herc’ ? De la motivation. Je suis un coach formidable. Un entraîneur d’enfer, je dirais même !
Hercule : Tu paieras pour ça !
Hadès : Je n’ai déjà pas l’habitude de payer quoi que ce soit littéralement, alors tu sais, de façon métaphorique…
Hercule : Eh bien dans ce cas…
Auron : Hé. Ici, le combat.
Hercule : Aaah !

Mais alors que l’issue de l’affrontement semblait des plus incertaines, Sora, Donald et Dingo surgirent au milieu de l’arène sous les sifflements des spectateurs – oui, en fait, ça n’avait pas été précisé, mais il y a des spectateurs sur les gradins. D’autres questions ?

Hadès : Vous !
Sora : Auron ! On l’a ! T’as plus rien à craindre de l’autre clown, là !
Auron : Teddy !
Donald : Tiens, le voilà.
Hadès : RENDS-MOI CET OURS EN PELUCHE !
Auron : Jamais. Tu vas lui faire du mal.
Hadès : GNOOUAAAARF !
Dingo : Un filet de bave lui coule de la bouche !
Donald : Et il tend ses bras crochus vers Auron…
Sora : Dites, pourquoi est-ce que nos ennemis ont toujours l’air aussi con quand ils sont en colère ?
Donald : C’est un des grands mystères de notre aventure.
Hadès : RAMENEZ-VOUS ! J’VAIS VOUS BUTER !
Dingo : Si tu y tiens… Á l’assaut !
Sora : Yaah !
Donald : C’est ça, crève !
Hercule : Tu vas souffrir !
Hadès : Ah non, non, non, attendez une petite seconde…
Sora : Quoi encore ?
Hadès : Dans ma hâte d’en découdre, j’ai sauté une étape.
Donald : Laquelle ?
Hadès : Celle-ci.

D’un claquement de doigt, il fit sortir Megara de la cage dans laquelle il la retenait prisonnière (oui, il la retenait tout ce temps prisonnière. Vous ne suivez rien ou quoi ?). Il la transporta alors par télékinésie au dessus d’un gouffre qui semblait donner sur le Styx, ce qui suffit pour que Hercule se précipite pour la sauver. Mais le seigneur infernal claqua de nouveau des doigts, non sans un sourire sadique, et Megara tomba en criant, le héros musclé se jetant à sa rescousse.

Hadès : Vous voilà débarrassés de votre seul espoir ! … Et moi de ma meilleure gagneuse, mais bon, ça valait le coup… Je crois… J’espère… Merde, j’ai peut-être fait une connerie, en fait… HERCULE ! ESSAIE DE LA SAUVER !
Sora : Seul espoir, hein ?
Donald : On dirait qu’il sait pas à qui il a affaire.
Dingo : Hercule est très mignon, mais je suis à peu près sûr qu’on est plus forts que lui, maintenant.
Hadès : Non… Attendez… N’avanc…
Donald : Allez les gars ! On se le fait !
? : HADEEEEEEEEEEEEEES !
Sora : Qui c’est, ça, encore ?
Hadès : Cette voix… oh non…
? : JE VAIS EN FINIR AVOIR TOI, HADÈS !
Hadès : On ne peut pas voir ça une autre fois ?
? : IL N’Y AURA PAS D’AUTRE FOIS !
Hadès : Écoute, Kratos, je n’ai pas vraiment le temps, là, et…
? : J’AURAI MA VENGEANCE !
Hadès : Je suis vraiment désolé de ne pas avoir pu venir au mariage de ta fille…
? : C’ÉTAIT LE PLUS BEAU JOUR DE SA VIE !
Hadès : Oui, oui, je n’en doute pas, mais…
? : Y AVAIT PLEIN DE PETITS GÂTEAUX !
Hadès : Ho ho ho. Tu m’en as gardé, j’espère ?
? : LÁ, REGARDE.
Hadès : Je vois r…
? : PAF DANS TA GUEULE !
Hadès : Aaaah… Mais ça fait super maAAaaaaaAAaargh !
? : MA VENGEANCE, ENFIN !
Hadès : Á l’aaaaaiiiidd…aaargh….
? : JE VAIS LA SAVOURER !
Sora : Euh… On ferait mieux d’y aller, nan ?
Donald : Ouais, ça risque pas d’être beau à voir.
Auron : On va où ?
Dingo : Ton seigneur et maître est en train de se faire étriper vivant, alors tu n’as plus aucun endroit où dormir, n’est-ce-pas ?
Sora : Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux l’emmener sur le Gummi ?
Donald : Quoi ?! C’est un mercenaire ! Un MERCENAIRE ! On va devoir le payer !
Sora : Mais c’est Auron ! Tu lui files un munnie et il est content !
Auron : C’est vrai ?! Vous avez un munnie ? Un vrai ?
Dingo : On pourrait lui faire garder le coffre-fort. Depuis que Jack est à bord, je n’ai pas trop confiance... Je suis sûr qu’à terme, ça nous fera économiser beaucoup d’argent !
Donald : Sur ce point, t’as pas tort…
Hercule : Me revoilà, les amis !
Dingo : Ah ! Le bel éphèbe !
Mégara : Comme toujours, le héros sauve la mise !
Hercule : On s’occupe d’Hadès, maintenant ?
Sora : Pas besoin, je crois.
Hadès : NON ! PITIÉ ! TOUT MAIS PAS ÇA…
Kratos : HA HA HA HA HA HA !
Hercule : Oh mais c’est Kratos !
Donald : Tu connais ce taré ?
Hercule : Oui, il vient râler de temps en temps au Mont Olympe. Il crie beaucoup, mais il a bon fond. Je crois qu’il cherche juste à se défouler un peu.
Dingo : Se défouler ? Il est en train de torturer Hadès !
Kratos : ET MAINTENANT, TU CHANTES EN CHŒUR !
Hadès : Enlève-moi ces écouteurs… je… j’en peux plus…
Kratos : EN CHŒUR, J’AI DIT !
Hadès : Aaaah… Partiiir un jouuuur…  Sans retouuuuur… Effacer notre amouuuur….
Kratos : BIEN, BIEN. ON PASSE Á LA SUIVANTE !
Hadès : Snif… non… nooon… je… je… Aaah ! D’accord ! D’accord ! Je vais chanter ! C… Coooomme un ouragaaaan… qui est passé sur moi… L’amour a tout emporté… dévasté ma vie… des vagues en fur… en fur…. en… Bouhouhouhou ! Je veux mourir !
Dingo : Brrr… C’est insupportable. On peut y aller, maintenant ?
Donald : Ouais, allons-y. De toute façon, à ce train-là, il finira par se suicider, alors notre boulot ici est terminé.
Sora : Auron, tu viens ?
Auron : Pas gratuitement.
Donald : Non mais je rêve…
Dingo : Allez viens, fais pas l’enfant. On te paiera plus tard.
Sora : Laisse, j’vais lui donner une pièce, s’il la veut tant…
Donald : Je vous préviens. C’est vous qui avez voulu l’emmener en premier lieu, alors c’est vous qui l’entretenez à coups de pièces !
Dingo : D’accord, oui, comme tu veux. Allez Auron, on décolle.
Auron : Pas de temps à perdre. Allons-y.

---------------------
Fin du Chapitre


Dernière édition par Sora-desuka le Dim 15 Sep - 11:40, édité 1 fois
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Chapitre 36 – Night Before Halloween

Un laboratoire sombre, à peine éclairé par les rares chandelles disséminées çà et là dans ses recoins… Quelques rats passaient, furtivement, tandis qu’une chauve-souris voletait là-haut, à l’étage. Le silence n’était troublé que par le bruit d’une clé à molette que l’on tournait, que l’on tournait, que l’on tournait à un rythme constant, comme un geste mécanique. Un éclair, soudain, et la vive lumière dévoila le visage d’un terrifiant savant handicapé s’affairant sur une machine. Il se recula, admira le résultat de son travail, leva les bras puis éclata d’un rire à glacer le sang, avant de s’exclamer :

Pr. Finkelstein : Quand Juvabien, c’est Juvamine !

Et pourtant, malgré l’état désastreux du cerveau de notre savant fou préféré, le grille-pain qui trônait sur la table de travail était parfaitement réparé. Mais l’effusion de joie fut de bien courte durée, car une ombre obscurcit bientôt le dos de la chaise roulante. Se retournant brusquement, le scientifique ne put contenir sa surprise.

Pr. Finkelstein : Ça va couper, chérie ! Aaah !

Mais retrouvons nos héros à quelques kilomètres de là, dans la forêt d’arbres morts. De nouveau dans leurs tenues Halloweeniennes, ils erraient sans trop savoir quoi faire lorsqu’un visage amical leur apparut.

Jack : Oh ! Vous êtes là !
Sora : Tiens, si c’est pas Jack !
Jack : Alors ça… Je ne m’attendais vraiment pas à vous voir ici et maintenant !
Donald : Oui, c’est vrai qu’on avait pas tellement prévu de revenir ici, à l’origine, mais on s’est dit qu’il y avait sans doute des pistes pour retrouver la trace de l’Organisation XIII.
Dingo : Et puis bon, si on peut donner un coup de main, c’est bien aussi !
Jack : Voilà qui tombe très bien, j’aurais besoin d’aide. Je suis à la recherche d’un voleur de cadeaux.
Sora : Un voleur de cadeaux ?
Jack : Ça veut dire qu’il vole des cadeaux.
Sora : Oui, ça je sais…
Jack : Pourquoi est-ce que tu demandes, dans ce cas ?
Sora : Ben…
Donald : Hé ! Qu’est-ce que c’est que ça ?
Jack : Un dessin ? Accroché à un arbre ?
Sora : Il représente un type en costard, et dessus il y a écrit « YOU CAN’T RUN ».
Dingo : Vous ne sentez pas… comme une atmosphère glacée, d’un coup ?
Donald : J’ai la vision qui se brouille…
Sora : Je me sens oppressé…
Jack : Moi j’ai un petit creux.
Dingo : Quelque chose ne tourne pas r…
? : Surprise, motherfucker.
Dingo : IIIIIIIIIIH !
Donald : Aaah !
Sora : MAMAN !
? : Hé hé hé… Ça marche à chaque fois…
Jack : Slendy !

Le Père Noël en herbe s’élança vers son compère, un individu très grand, portant un costume-cravate et au visage… au visage… inexistant. Il n’avait pas de visage. Comme les mannequins dans les magasins, mais qui bouge, parle on-ne-sait-comment, et dit bonjour à ses amis squelettiques en faisant une sorte de « tope-la » élaboré.


Jack : Sora, Donald, Ringo, je vous présente Slenderman, un ami de longue date.
Slenderman : Coucou.
Donald : Excusez-moi de vous demander ça, M. Slenderman, mais… euh… c’est quel genre d’accident qui vous a conduit à une reconstruction faciale aussi ratée ?
Slenderman : Aucun. J’suis né comme ça, alors forcément, quand j’ai grandi, je me suis inscrit à l’Université de la Terreur, pour apprendre à effrayer les gens. Je dois avouer que je suis pas mauvais, maintenant. Tiens, l’autre jour, y en a un, pour le retrouver, j’avais qu’à suivre l’odeur de pisse. Ha ha. Je te dis pas, il était tétanisé, le mec ! Et toi, tu t’en sors ?
Jack : Moi, l’épouvante, j’ai arrêté. C’est devenu un milieu vachement gangrené…
Slenderman : Ouais, forcément, avec la mafia des zombies qui contrôle tout, le métier a perdu de son éclat. Mais tu fais quoi alors, maintenant ?
Jack : Maintenant je m’occupe de Noël !
Slenderman : Ho.
Jack : Surpris ?
Slenderman : Un peu, ouais ! Attends que Jason et les autres entendent ça !
Jack : Ils sont là ?
Slenderman : Evidemment, pourquoi tu crois que je suis ici ? C’est Halloween, mec ! On est tous revenus pour fêter ça avec toi ! Ça va être la meilleure fête de tout l’univers !
Jack : Ha ha… j’avais… complètement oublié…
Sora : Hum… dites… Vous croyez pas qu’on a choisi le mauvais moment pour revenir ?
Donald : Si, un peu…
Dingo : Je le sens mal, en effet…
Slenderman : Bon, je vais en ville retrouver les autres. Reviens vite nous voir, Jacky, on parlera de l’ancien temps autour d’une bonne liqueur de sang !
Jack : D’accord, je passerai faire un tour plus tard. Là, on doit aller voir le Père Noël.
Slenderman : Sérieux… Jack, l’Epouvantail de la Mort… s’occuper de distribuer des cadeaux aux mômes au lieu de les traumatiser à vie… On aura tout vu…
Donald : Bon, maintenant que vous avez tous les deux terminé votre petite conversation semi-nostalgique, on peut se mettre en route pour le village de Noël ?
Jack : Tu… tu as raison Donald… Dé… désolé, je devrais me presser un peu plus…
Sora : C’est fou, ça… Il a perdu toute confiance en soi dès que l’autre type sans tronche s’est tiré !
Dingo : Oui, souvenez-vous qu’il faut éviter de le brusquer, il est fragile psychologiquement.
Jack : Bouhouhou… tout le monde me traite comme un enfant…
Donald : Mais non, allez viens, si tu arrives à tenir jusqu’à la maison de Papa Noël sans verser une larme, on t’achètera une glace.
Jack : P… pour de vrai ? Bon, c’est d’accord.

Le défi fut bien trop difficile, et évidemment, une vingtaine de mètres avant de parvenir à la porte du vieil homme en rouge et blanc, Jack fondit en larmes.

Donald : Allons, allons, c’est pas si grave…
Jack : Mais… mais il était innocent ! Je l’ai tué alors qu’il ne m’avait strictement rien fait !
Donald : Mais non, enfin, les bonhommes de neige n’ont pas d’âme.
Sora : Voilà. Comme les roux, les asiatiques et les fans de Francis Lalanne.
Jack : Qui ?
Donald : Tout ça pour dire que le fait de l’avoir bousculé – et détruit – n’aura aucune incidence sur ton karma.
Jack : Si vous le dites… snif…
Dingo : Allez, la porte est juste devant nous. Toquons, histoire de savoir s’il est là.

*Toc toc toc*

Père Noël : Le mot de passe ?
Sora : Hein ?
Jack : J’ai la quéquette qui colle, j’ai les bonbons qui font des bonds.
Père Noël : Bien, vous pouvez entrer.

*Hiiiin…*
*Blam*
Ceci, pour votre information, était le bruit de la porte qui s’ouvre en grinçant et qui claque quatre secondes plus tard. De rien.

Donald : On peut savoir ce qui vous rend aussi excessivement prudent, Père Noël ?
Père Noël : Winter is coming…
Dingo : Pardon ?
Père Noël : Winter is coming. L’hiver vient, et avec ça, Noël. J’ai en moyenne quatre ou cinq bandits par jour qui viennent tenter de me cambrioler pour s’emparer de mes cadeaux, alors forcément, il faut augmenter la sécurit… Je te déconseille d’appuyer ton dos contre cette porte, Sora.
Sora : Pourquoi ?
Père Noël : C’est une fausse. Si tu la touches, une trappe s’ouvre et une demi-douzaine de scies circulaires tombent du plafond ; et il se trouve qu’un de mes lutins a déjà fait le ménage ce matin, alors ton sang et tes boyaux, tu les gardes en toi, s’il te plaît.
Sora : Euh… volontiers…
Père Noël : Mais au fait, qu’est-ce qui vous amène ici ?
Jack : Je viens pour rapporter ce cadeau.
Père Noël : Allons, Jack, tu sais bien que je n’accepte pas les remboursements. Est-ce qu’il y a marqué SAV sur mon front ?
Jack : Non, non, c’est pas ça. C’est un cadeau volé.
Père Noël : Et tu as été pris de remords, c’est ça ?
Jack : Mais non, enfin ! Je cherche à trouver le coupable, c’est aussi simple que ça.
Père Noël : Mmh… Si tu n’es pas le coupable, ça ouvre plusieurs autres pistes. Pourquoi est-ce que tu n’ir…

Le vénérable barbu fut cependant interrompu au beau milieu de sa phrase par un bruit venant de la fabrique de jouet. Il était sur le point de s’armer de son fidèle fusil à pompe lorsque Jack l’arrêta.

Jack : On s’en occupe, Père Noël. Sora, Donald, Ringo, allons-y.

Et bien entendu, l’usine n’était pas vide, car y jouaient bruyamment les deux garnements autrefois larbins d’Oogie Boogie, la troisième étant morte suite à l’explosion d’un Sans-cœur lors du précédent voyage sur ce monde.

Jack : Ha ! Pris sur le fait, sales petits voleurs !
Am : Nous ?
Gram : Des voleurs ?
Am : Pas du tout !
Gram : C’est vraiment pas la même chose quand on est que deux pour faire les phrases en trois fois…
Am : Stram me manque…
Sora : Hé, c’est pas le moment de jouer les gosses tristes, vous allez tout de suite nous dire où vous avez planqué les cadeaux et le magot ! Tant qu’on y est, je veux aussi vos déjeuners !
Am : Ouiiiiin ! Tenez ! C’est qu’un sandwich au poulet !
Gram : Et moi c’est juste un petit paquet de cacahuètes… J’suis pauvre, en fait…
Donald : Ça va, tu t’amuses, Sora ?
Sora : Ces années de persécution appartiennent enfin au passé ! Maintenant, c’est MOI qui vole les repas des gamins ! Mouahaha !
Dingo : D’abord des remarques honteuses sur les roux, et maintenant ça. J’en connais un qui n’aura pas de cadeaux à Noël. Tu te souviens pourquoi on est venus les voir à l’origine, quand même, non ?
Sora : Oui, oui… Bon, vous nous avez toujours pas dit où vous aviez planqué les cadeaux. Et l’argent, aussi. C’est important, l’argent du magot. Pourquoi vous voulez rien nous dire ?!
Gram : Parce qu’on voit pas de quoi vous voulez parler, à la fin ! On vous dit que c’était pas nous !
Jack : Vous m’en direz tant ! Pourquoi est-ce que vous traînez ici, dans ce cas ?
Am : On travaille pour le professeur, maintenant. Il voulait qu’on étudie ces cadeaux d’un peu plus près, pour ces recherches. On en sait pas plus !
Sora : C’est bizarre, quand même… Je vois pas qui ça peut être d’autre que Jack ou ces trois gusses…
Donald : Moi je leur fais pas confiance. Je vais les faire parler, vous allez voir.
Am : Mais on a rien à…
Donald : Foudre !
Am : AAaargh !
Donald : FOUDRE !
Am : Noooon ! Oooh… Je vous jure qu…
Donald : Et encore foudre !
Am : Aaaarrh…
Dingo : Allons, mon petit Stram… Tu peux tout nous dire. Le canard est méchant, mais moi je prendrai ta défense si tu nous dis la vérité.
Sora : Allez, quoi ! Dis-le nous ! S’il te plaît !
Jack : La technique du mauvais flic, bon flic, et flic médiocre, je suis pas sûr que ce soit de rigueur, ici…
Gram : Allez, laissez-le partir, on vous dit qu’on en sait rien !
Am : Je vous assure, j’ai…
Donald : Foudre !
Am : AAAH ! D’ACCORD ! C’EST MOI QUI AI CRACHÉ DANS LA SOUPE DE GRAM !
Gram : Alors j’avais raison, en fait ! Y avait bien un arrière-goût bizarre ! C’était toi ?!
Am : Je… je suis désolé… désolé… désolé… désolé…
Gram : Allez-y les gars, mettez le paquet, vous gênez pas.
Donald : Pff, on n’arrivera à rien. Je vais quand même noter ce qu’ils ont dit, mais il faut qu’on cherche autre chose.
Père Noël : Tout va bien ici ? Mmh… Ça sent la merguez, vous avez grillé quelque chose ? Ça me rappelle le Noël de 1970, quand je suis passé au dessus du Vietnam. Bon, c’était pas la foudre qui avait tout brûlé, mais quand même…
Am : J’ai… mal…
Père Noël : Oh, ce n’est que lui…
Jack : Ce ne sont pas eux, les voleurs, Père Noël, mais j’ai un plan pour mettre la main sur le vrai coupable.
Donald : Qui est ?
Jack : On va l’attirer avec un appât ! En l’occurrence, comme c’est un voleur de cadeau, ce sera avec des cadeaux bien tentants !
Dingo : Mmh… Pourquoi pas, oui.
Père Noël : Il doit y avoir tout le nécessaire dans la fabrique. Faites vite, je ne tiens pas à me faire encore voler plus de stock.
Donald : Bon, mettons-nous au travail.
Sora : Y a une machine, là-bas, le CADOTRON 2000 DELUXE CHRISTMAS EDITION. Apparemment, il suffit de mettre les jouets dedans, les boîtes arrivent ensuite par des tapis roulant et il faut tirer dessus pour y fourrer les jouets. En tout cas, c’est ce qui est marqué sur les dessins d’instruction. Ça a l’air fun. On le fait ?
Donald : Je… euh… bon… explique-lui, Dingo.
Dingo : En fait, Sora, ce qu’on cherche, c’est créer des leurres, pas emballer de vrais cadeaux qui seront réellement volés ou endommagés.
Sora : Mais s’il y a une machine, c’est pour qu’on s’en serve, non ?
Donald : Écoute, Sora. Si on était dans un jeu vidéo et que tous les prétextes étaient bons pour faire un mini-jeu sans intérêt qui entraîne le gaspillage d’une trentaine de cadeaux, on pourrait faire mumuse avec la machine, mais comme on est…
Sora : Wouhou ! Ça tire des locomotives en plastique !
Donald : LÂCHE CE TRUC !
Sora : Rabat-joie…
Jack : Pendant que vous vous amusiez, j’ai rassemblé un tas de papier cadeau en forme de plusieurs cubes qui donnent l’impression de contenir quelque chose. On est prêts à y aller !
Dingo : En route !

Mais une question de première importance se posa bientôt : où placer le piège ? En effet, quel pouvait bien être l’endroit le plus propice à une embuscade… si ce n’était la place principale de la ville d’Halloween. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait du seul endroit que nos amis n’avaient pas encore visité depuis la dernière fois. Et parce que je l’ai décidé, ce qui est également une bonne raison en soi. C’est donc en suivant ce raisonnement qu’ils s’y rendirent, mais quelque chose s’y tramait déjà…

Maire : Oh non ! Des Sans-cœur nous envahissent à nouveau ! Que faire, mon Dieu, que faaaaire ?!
Jack : Ils ont besoin de nous, on dirait !
Sora : Sa tête s’est retournée, comme la dernière fois !
Maire : CASSEZ-VOUS D’ICI, BANDE DE BÂTARDS, OU JE VOUS JURE QUE JE VOUS CHARCUTE AVEC LES DENTS AVANT DE PISSER SUR VOS CADAVRES ENCORE CHAUDS !
Dingo : Aidons-le ! Tiens ? Mais où est passé Donald ?
Jack : Une minute ! Là-bas, regardez !
Slenderman : SURPRISE, MOTHERFUCKERS !
? : Ça va saaaaiigneeeer !
? : PIS ÇA VA COAGULEEEEEER ! PIS ON VA GRATTER ET ÇA VA GICLEEER !
Slenderman : Oh, ça y est, vous m’avez donné soif…
? : Eeuurk ! Ça a éclaboussé sur moi !
? : C’eSt NaZe De Se BaTtRe CoNtRe EuX, y A pAs De CoEuR à ArRaChEr !
? : Là ! Regardez ! Y en a qui s’barre ! Reviens, salopiot !
? : Bouh.
Ombre : Schrriiii !
Slenderman : Ha ha ha ! Il se pisse dessus !
? : EXPLOSE-LE, JASON ! EXPLOSE-LE ! MOUAHAHAHAHA !
Sora : C’est des gros tarés, ces types-là !
Jack : Sora, Donald, Ringo, je vous présente mes amis de la fac des monstres.
? : Oh ! Mais c’est Jacky !
Slenderman : J’vous l’avais dit qu’il était toujours dans le coin !
Jack : Jason ! Freddy ! Même la petite Chucky est venue ! J’suis vraiment content de vous voir ! Et… tiens, qui c’est, lui ?
? : Bob, enchanté.
Sora : Un petit truc vert avec un œil énorme… Il détonne un peu, à côté des autres…
Freddy : Y vient d’une fac dans le même genre que la nôtre. Lui aussi, il fait peur aux gens, mais il se spécialise dans les enfants.
Bob : La déco est vachement malsaine, ici, quand même.
Chucky : AlOrS qU’eSt Ce QuE tU dEvIeNs, JaCk ?
Slenderman : Je vous l’ai déjà dit, maintenant il fait le lutin pour Papa Noël.
Bob : Oh, la lose…
Jason : ‘TAIN, MEC, SI MÊME BOB DIT QUE TU CRAINS, C’EST QUE TU CRAINS UN MAX.
Bob : Hé !
Donald : Me revoilà.
Dingo : Où t’étais passé ?
Donald : Oh, j’ai juste été faire un tour au laboratoire. Je voulais vérifier un truc.
Slenderman : Tiens, vous vous rappelez de la fois où Freddy a été dire coucou au prof de Droit Monstrueux pendant son rêve érotique ? Le pauvre s’en est jamais remis !
Freddy : Rolàlà, c’était le bon temps…
Chucky : Oh OuAiS ! jE kIfFaIs !
Jack : Y aussi la fois où…
Donald : Hum !
Jack : Quoi ?
Donald : T’oublies pas quelque chose ?
Jack : Mmh…
Donald : Allez, fais un petit effort.
Jack : Oh ! Le piège !
Donald : Bravo.
Jack : Dé… désolé, je…
Donald : Tu pleureras plus tard. Vire tes potes d’ici, il faut mettre l’embuscade en place.
Jack : Snif… d’accord…
Jason : … ET DONC LÁ, LA SOURIS LUI RÉPOND « OUI MAIS MOI J’AI ÉTÉ MALADE » !
Fredy : Ha ha ha !
Chucky : t’Es TrOp CoN, hAhA…
Bob : J’ai pas compris…
Jack : Dites, pourquoi est-ce que vous iriez pas boire un autre verre ? Je vous rejoins dans dix petites minutes.
Jason : D’ACCORD, MAIS C’EST TOI QUI PAIES LA TOURNÉE !
Slenderman : Je plussoie.
Jack : Si vous voulez…

Une fois le calme rétabli au centre de la petite bourgade terrifiante, le piège fut posé : une montagne de cadeaux s’élevait à côté de la fontaine. Quant à nos héros, ils attendaient non-loin de là, cachés, guettant le moindre mouvement… qui ne tarda pas.

? : Chercher… cadeaux… chercher… cadeaux…
Sora : Un robot ?!
Jack : Ça alors ! L’expérience du Docteur Finkelstein !
Sora : Et moi qui croyais que c’était un coup du Grinch…
Dingo : Pas de doute possible, en tout cas, c’est notre cible ! Tous sur lui !

Cette expérience, nos amis l’avaient déjà entraperçue lors de leur précédente visite : elle était composée de divers objets du quotidien, tels qu’une guitare électrique, une guirlande ou encore une machine à café, mais cette apparence triviale n’en cachait pas moins des techniques de combat redoutables à base de jet de café brûlant et de strangulation à la guirlande.

Slenderman : Merde, j’ai dû laisser tomber mon porte-f… Ouah ! C’est quoi ce truc ?! Hé ! Ramenez-vous, les gars !
Jack : Ça va aller, ne vous inquiétez pas, on gère la situation. On a juste affaire à un voleur de cadeaux. Il menace Noël, mais on peut s’en occuper.
Slenderman : Il… menace… Noël, tu dis ?
Jason : IMPARDONNABLE.
Chucky : vOlEr LeS cAdEaUx DeS gOsSeS… SéRiEuX…
Bob : C’est pas cool.
Freddy : Je ne sais pas pour vous, mais moi je connais un robot qui va s’en prendre plein la tronche.
Sora : Non mais c’est bon, on peut le…
Donald : Vite ! Sora ! Ils vont nous voler notre boulot ! Défonçons ce robot avant eux ! C’est une question d’honneur !
Dingo : Ils ont pas l’air commode… Il suffit de voir ce qu’ils ont fait à ces Sans-cœurs, toute à l’heure… Ils vont sûrement l’endommager plus que nous.
Donald : Dans ce cas, on n’a pas d’autre choix…
Sora : Où tu veux en venir ?
Donald : Je dis qu’il faut essayer… la fusion MAÎTRISE !

Il y eut un éclair accompagné d’un nuage de fumée. Tous les amis de Jack retinrent leur souffle, se demandant ce qu’il se passait. Lorsque Sora réapparut, ils ne purent cependant s’empêcher de pouffer. La fusion de Sora, Donald et Dingo, alias SoDoDingo se tenait raide comme un piquet et tendait ses bras chacun d’un côté. Dans une main, il tenait la chaîne royale, dans l’autre, la Keyblade en forme de sguegue qu’il avait déjà brandie chez Yen Sid. Quant à ses vêtements, il avait pour sa transformation troqué son pantalon bouffant pour une version moulante de la même couleur. Sa veste, également serrée, était d’un rose criard qui semblait à elle seule hurler au tout-venant « REGARDEZ COMME J’AI MAUVAIS GOÛT ». Seules traces de la présence de Donald dans le corps de Sora, et pas des moindres : un béret bleu couronnant sa tête, ainsi qu’un énorme bec en lieu et place de sa bouche.

SoDoDingo : RETIREZ-MOI CE TRUC !
Slenderman : Ha ha ha !
Jason : IL EST IMMONDE !
Bob : Beuuurk !
Freddy : La honte… SoDoDingo…
Chucky : AtTeNdEz, Je PrEnDs UnE pHoTo !
SoDoDingo : Et puis c’est quoi, ce nom, sérieux ? C’est archi-déplacé ! C’est pas parce que j’ai Dingo à l’intérieur de moi que…
Freddy : Pfffrt…
SoDoDingo : Ça suffit ! ON VA S’OCCUPER DE CE FOUTU ROBOT ! PAR LE POUVOIR DE LA MÉTAPHYSIQUE, DES GOGO DANCERS ET DES SANDWICHES AU POULET, BANZAAAAAAAI !
Expérience : Lancement de l’opération : « Marraver la gueule de l’ennemi ».

Aussi ridicule que la fusion Maîtrise puisse paraître, elle avait tout de même un sérieux avantage : sa toute-puissance. Le malheureux robot raté de Finkelstein ne put rien faire pour contrer les assauts incessants de son adversaire, et son état se détériorait coup après coup.

Slenderman : On peut pas rester là sans rien faire… Allez, les gars ! On fait notre attaque spéciale !
Jason : T’ES SÉRIEUX ?!
Freddy : On s’était promis de plus le faire depuis l’incident du dortoir…
Jack : Non, Slendy a raison. Allons-y !
Chucky : C’eSt PaRtI !
Bob : Vous allez faire quoi ?
Jason : FORCE NOIRE !
Jack : Force grise!
Chucky : FoRcE rOuGe !
Freddy : Force rouge aussi mais un peu plus !
Slenderman : Force super-noire !
Bob : Euh… Force verte, je suppose ?
Tous : SUPER MÉGAZORD !
Bob : Heeein ?

Les six personnages fusionnèrent alors pour former un énorme robot : Jack pour les jambes, Freddy et ses griffes pour le bras droit, Jason et sa machette pour le bras gauche, Slenderman pour le costard-cravate, Chucky pour la tête, et Bob en guise de petit chapeau vert qui sert à rien. Le hasard voulut qu’un musicien passe au même moment pour jouer une musique  épique. Cependant…

Sora : Qu’est-ce que vous faites ?
Dingo : On a largement eu le temps de détruire l’ennemi.
Sora : Ouais, Donald a même été farfouiller dans ce qu’il en reste.
Donald : Simple curiosité.

Et le robot géant se démantela aussitôt.

Chucky : MêMe PaS dRôLe…
Jack : Ah, tiens ! Voilà le maire, Sally et le docteur !
Maire : Merci de nous avoir sauvés ! D’abord les Sans-cœurs, et puis ces mystérieux vols de cadeaux…
Sally : Quelque chose ne tourne vraiment pas rond, dans cette… J’AI SOIIIIF DE SANG ! OFFREZ-MOI VOS CERVELLES POUR LE DÎNER … ville…
Jason : DOUX JÉSUS…
Freddy : Je crois surtout qu’on a trouvé qui tournait pas rond…
Dr. Finkelstein : Irving Thalberg est le seul qui, chaque jour, pensait cinquante-deux films !
Freddy : Ah ben en fait, y a de la concurrence, dites-donc…
Maire : Le docteur a reçu un coup à la tête, toute à l’heure. Ce devait être un coup de l’expérience ratée.
Donald : Mmh… Ou est-ce vraiment le cas ?
Maire : Que voulez-vous dire ?
Donald : Je pense… que le Dr. Finkelstein n’est pas réellement fou.
Jack : Quoi ? Mais c’est absurde !
Dr. Finkelstein : Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?!
Donald : Tout ceci n’est qu’une mascarade !
Maire : Vous pouvez le prouver ?
Donald : PRENDS ÇA !
Jack : Qu’est-ce que c’est ?
Donald : Le témoignage d’Am et Gram dont j’ai pris note tantôt. Ils ont tous les deux dit qu’ils travaillaient pour le professeur, et que celui-ci avait besoin de cadeaux.
Dingo : Maintenant que tu le dis…
Dr. Finkelstein : Tu es un sorcier, Harry.
Maire : Mais enfin n’oubliez pas qu’il lui manque une partie de son cerveau ! Il n’a plus tous ses esprits ! Sally en a même mangé un bout, elle peut confirmer !
Donald : OBJECTION ! Je me suis renseigné sur le passé du suspect. Saviez-vous que le docteur avait travaillé pendant quatre ans dans une confiserie avant de se lancer dans la science ? Il aurait très bien pu donner de la guimauve en forme de morceau de cerveau à Sally ! Celle-ci, rongée par les remords, a alors perdu la raison et est devenue l’espèce de tarée psychopathe que l’on connaît bien.
Sally : Hé ! Je ne te permets… FAIM FAIM FAIM FAIM FAIM DE CHAIR FRAÎCHE ! … pas !
Dr. Finkelstein : Do a barrel roll !
Jack : Mais le robot… C’était une expérience ratée ! S’il a cherché à voler les cadeaux, ce n’est qu’à cause d’un défaut de fabrication !
Sally : Moi, je pense plutôt que ce pauvre robot voulait… JE VAIS TE… s’approprier les cadeaux parce qu’il voyait bien le plaisir que ressentaient… BOULOTTER LE CRÂNE... les gens qui s’en offraient ou en recevaient. Pour lui, cette interaction entre les êtres chers, c’était ça, MA PIZZA AU CERVELAT… l’incarnation d’un coeur. Tout ce qu’il voulait, c’était un cœur. Non ?
Sora : …
Jason : …
Dr. Finkelstein : Youpla dee doo.
Jack : Tu dis n’importe quoi, Sally. Rentre chez toi. Tu as bu, j’en suis sûr.
Maire : Toujours est-il que ce robot n’était pas programmé pour…
Donald : UN INSTANT ! Vous voyez cette puce électronique ? Je l’ai ramassée sur ce qui reste de l’expérience.
Dr. Finkelstein : Oh !
Donald : Vous aviez pensé à tout, professeur… sauf au petit détail calligraphié au dos de la puce - une habitude que vous avez, j’ai remarqué. Ainsi, au même titre que le « Projet Tartines beurrées » qui figurait au dos du grille-pain trônant sur la table de travail dans le laboratoire, j’ai pu lire  « Projet Vol de cadeaux » au dos de la puce de l’expérience « ratée ». Avez-vous une explication, Docteur Finkelstein ?... ou devrais-je dire… Docteur… docteur… bon, j’ai pas de jeu de mot à faire pour conclure, mais j’attends votre réponse, espèce de sale manipulateur de merde !
Dr. Finkelstein : …
Maire : Cette fois ça suffit, je…
Dr. Finkelstein : Mon plan était parfait…
Maire : Qu… Comment ?
Dr. Finkelstein : MON PLAN ÉTAIT PARFAIT ! Miséraaaable… Je devais m’emparer des cadeaux et les revendre à Maléfique pour qu’elle lance son propre business en tant que Mère Noël, me permettant m’offrir une retraite confortable sur l’Île du Destin !
Sora : Oh, encore un vieux retraité qui cherche à s’incruster chez nous… On veut pas d’immigrés, nous ! Retourne dans ton pays ! Ah non, merde t’y es déjà…
Dr. Finkerlstein : Tu as ruiné des années de préparation minutieuse ! Des années de jeu d’acteur irréprochable ! DES ANNÉES PASSÉES PARMI CES BOUSEUX ! JE M’ÉTAIS MÊME MIS Á JOUER LA COMÉDIE QUAND J’ÉTAIS SEUL POUR RENTRER DANS MON PERSONNAGE ! Tout ça pour rien! Je te hais ! Je te haaaaaaAAAAAAIS ! JE TE… Aaargh !
Slenderman : Chut.
Bob : Tu l’as tué ?!
Slenderman : Mais non, il est juste dans les pommes. Enfin je crois… Mmh, tu me mets le doute, du coup…
Sora : Bon, ben tout est résolu sur cette planète, maintenant !
Freddy : Pas tout à fait…
Sora : Hein ?
Chucky : Il ReStE uN mYsTèRe Á rÉsOuDrE…
Jason : C’EST DE SAVOIR POURQUOI JACK A PAS ENCORE PAYÉ NOS VERRES.
Slenderman : Tout juste.
Jack : Oh…
Sora : Là, Jack, c’est le moment où t’es censé monter en vitesse dans le vaisseau et partir avec nous vers d’autres aventures !
Jack : Ah ? Mais… je peux parfaitement payer…
Sora : Peut-être, mais Sally restera à moitié folle tant qu’elle aura pas fait de thérapie et le Docteur, même s’il va se réveiller en prison, trouvera bien un moyen de s’évader et de semer le chaos un peu partout.
Jack : Et alors ? C’est ma ville, c’est mon monde. J’y tiens, et je n’ai pas envie de le quit…
Sora : Mais allez, quoi ! Tous les autres qu’on a croisé sur les différents mondes sont venus avec nous dans le Gummi, alors rejoins-nous, sinon la chaîne sera pas complète ! S’il te plaaaaaît !
Donald : Au pire, tu peux toujours revenir ici quand on en aura terminé avec l’Organisation…
Dingo : Tiens ? Tu commences à te montrer favorable à ce recrutement de personnages secondaires, finalement ?
Donald : Quitte à dépenser une fortune pour entretenir un groupe de guerriers qu’on enverra défoncer de l’alcoolo à notre place, autant le faire à fond, j’imagine.
Jack : Bon, d’accord… Tenez, les gars, voilà de quoi payer la note. On se revoit bientôt !
Slenderman : Ouais ! Pareil pour vous, les trois mecs, là, Sauron, Danny et Dingo
Jack : Son nom, c’est Ringo.
Dingo : J’ai même plus le courage de le corriger…
Donald : Et non merci, on vous a suffisamment vu comme ça ! Non mais oh, encore un peu et vous nous voliez la vedette, quoi ! Les cross-over, ça va un moment, mais moi j’en ai ma dose.
Chucky : MaIs C’eSt Qu’Il a Un GrOs EgO, lE pEtIt CaNaRd !
Donald : Quoi ? Répète un peu pour voir, espèce de petite poupée de mes c…
Dingo : Allez, on monte dans le vaisseau ! Au revoir tout le monde !
Slenderman : Ben à la prochaine !
Bob : Bisous.
Jason : CIAO !
Jack : A bientôt les amis ! Sally, et monsieur le Maire, je reviens dès que je peux !

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyLun 23 Sep - 8:59


Chapitre 37 – Le Come-Back de Jafar


Présentateur : Nous retrouvons en direct notre envoyé-spécial, Norbert. Norbert, que se passe-t-il, là-bas ?
Norbert : La situation est hors de contrôle, Hervé. Les gens courent en tous sens sans savoir que faire. Les morts se comptent par centaines, il y en a qui ont été piétinés, d’autres engagés dans des combats à mort. C’est une folie sans nom, l’ordre et la discipline ont été totalement perdus de vue, et je… je… Non, reculez… RECULEZ !
Cliente A : CE SAC Á MAIN EST Á MOITIÉ PRIX !
Cliente B : Où ça ?!
Cliente C : Là ! Derrière le type avec sa caméra !
Cliente D : Poussez-vous je l’ai vu la première !
Norbert : Nooooooonnaaaargh !
Présentateur : Norbert ?! NORBEEEERT ! Il… hum… semble que nous ayons perdu contact avec notre envoyé spécial. Profitons-en pour envoyer une page de pub, nous nous retrouverons ensuite pour de nouvelles actualités sur les soldes.

Donald : C’est horrible, ce qui arrive.
Sora : Ouais.
Dingo : Dans quel monde on vit ?
Donald : J’te le fais pas dire.
Sora : On change de chaîne ?
Donald : La télécommande est trop loin pour moi. Dingo ?
Dingo : Oh non, il faudrait que je me lève…
Sora : Il faudrait que quelqu’un fasse à manger, aussi.
Dingo : Oui…
Donald : Pas faux…
Sora : Enfin on peut aussi manger demain, c’est pas urgent.
Haut-Parleur : Attention. Attention. Monde en approche.
Donald : Lancement de la procédure d’atterrissage.
Haut-Parleur : Procédure d’atterrissage enclenchée.
Dingo : Vraiment pratique, ce système de reconnaissance vocale. C’est bizarre qu’on n’ait appris son existence que récemment…
Sora : Ouais, maintenant ça nous permet de glander en toute sérénité !
Donald : Mine de rien, je me demande quand même dans quel monde on va atterrir, ça fait des heures et des heures que j’ai pas été voir notre position.

C’était une erreur, cependant, car si nos amis avaient su sur quelle planète ils s’apprêtaient à descendre, et qu’une surchauffe du moteur allait les empêcher de repartir aussitôt de ce monde sur lequel ils étaient loin d’être les bienvenus, ils auraient été un petit peu plus paniqués. Mais d’un autre côté, ils n’auraient pas fait cette tête en voyant s’étendre l’immense désert où se dressait la ville d’Agrabah, et rien que pour leur tête, ça en valait la peine.


Donald : Oh. Fuck.
Sora : Booon…
Dingo : On est mal, là, non ?
Donald : On pourrait rester dans le Gummi à glander, sinon.
Dingo : Sauf qu’à moins de ne pas allumer la télé, ni la climatisation, ni l’éclairage, le moteur ne refroidira pas de sitôt. Et ne me demande pas pourquoi c’est le moteur qui est responsable de tout ça, c’est déjà étonnant que cet amas de blocs puisse voler dans l’espace, on ne va pas trop lui demander de plus question cohérence.
Sora : Bon, j’suppose que dans ce cas, on a pas vraiment le choix… En route pour Agrabah…

Mais à mesure qu’ils se rapprochaient de la cité orientale, quelques détails, de plus en plus nombreux, les frappa peu à peu.


Donald : C’est marrant, j’ai l’impression que ça a… changé, ici.
Sora : Pareil, mais je saurais pas dire en quoi.
Dingo : C’est peut-être qu’une simple impression, ou bien ils ont rénové la ville.
Sora : Ouais, c’est sûrement quelque chose dans ce genre.
Donald : Et pourtant… je peux pas m’empêcher de penser que cette boutique-ci était pas comme ça, avant…
Dingo : Ah oui, exact ! Ça n’a plus rien à voir avec la petite échoppe miteuse dans laquelle on avait essayé de négocier la lampe !
Sora : Mmh… C’est vrai qu’y a quelque chose de changé… L’enseigne, peut-être ?
Donald : C’est ça ou bien les murs en or massif. Et les joyaux de décoration. Et la statue en marbre grandeur nature qui représente le petit marchand enturbanné.
Dingo : En voilà un qui a fait du profit…
Donald : Un peu trop pour que ce soit légal, même. Allons y jeter un coup d’œil.
Sora : En quoi ça nous regarde ?
Donald : Ça t’intrigue pas, toi ? Si je pouvais trouver un moyen de gagner autant d’argent en si peu de temps…
Sora : Y a des moyens faciles, pour ça. Ils en parlent tout le temps, sur Internet. Une fois sur deux, quand tu télécharges un film por… un film pour… le regarder après, t’as une petite fenêtre qui s’ouvre avec un type qui t’explique comment faire. C’est tout con, il suffit de t’inscrire à 300 munnies le mois, et tu reçois la technique par mail dans l’année qui suit.
Donald : Très peu pour moi, merci. Maintenant, on a quelques questions à poser, il me semble.

Si la façade de la boutique avait de quoi époustoufler les passants, la décoration intérieure n’en était pas moins somptueuse, et se trouvait dans les mêmes tons. Tapisseries rarissimes et autres signes ostentatoires de richesse se mêlaient aux… simples babioles qui étaient toujours en vente et n’avaient pas bougé.

Vendeur, triste : Bonjour…
Sora : Yo.
Donald : Ça a pas l’air d’aller. Des aveux à faire ?
Vendeur, suspect : N… non ! Pas du tout !
Donald : Je suis quelqu’un de très patient. Je peux attendre toute la journée.
Vendeur, déterminé : Mais je ne cache rien !
Donald : TU VAS NOUS DIRE TOUT CE QUE TU SAIS ! QU’EST-CE QUE C’EST ?! UNE ARNAQUE ?! LA LOTTERIE ?! DES SCIENCES OCCULTES ?!
Dingo : Il a peut-être vendu un rein.
Vendeur, sous pression : Je… je…
Donald : JE VEUX SAVOIIIIIIIIR ! Ha… ha… je suis calme. Je suis… très calme. Et patient, aussi. J’attendrai le temps qu’il faudra.
Vendeur, à bout : D’accord ! Je l’avoue ! C’est ce maudit génie ! Il m’a accordé trois vœux en échange de sa libération ! Mon premier, c’était la richesse, mon second, c’était tripler ma richesse, et mon troisième, c’était une glace au chocolat! Et ce… ce… ce génie maléfique ! Il m’a trompé ! Il m’a bien eu ! Ha ha ! Il doit bien rigoler, maintenant ! Regardez ! REGARDEZ ! C’est pas du chocolat, ça ! C’EST DE LA PISTACHE ! Bouhouhou…
Sora : Pauvre homme. C’est impardonnable.
Donald : Un génie maléfique, hein ?
Dingo : Jafar… cet idiot l’a libéré ?!
? : Sora ! Donald ! Dingo ! Ne le laissez pas s’enfuir !
Dingo : Ah, salut Aladin !
Donald : On se demandait quand-est-ce que tu comptais surgir.
Sora : Pas moi. J’imaginais comment on allait bien pouvoir lui faire payer, à cette enflure. On peut pas laisser passer ça !
Aladin : On parlera plus tard ! Maintenant il faut… zut ! Il s’est enfui !
Abu : >:[
Donald : Mais comment il a fait ? On a regardé Aladin juste une seconde !
Dingo : Vous êtes sûrs qu’il est pas juste caché sous la ta…
Aladin : Bon, ça importe peu. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est qu’à cause de lui, Agrabah risque d’être détruite une nouvelle fois !
Sora : Une nouvelle fois ?
Aladin : Oui, c’est une longue histoire, je vous raconterai plus tard. Cet imbécile a libéré Jafar contre la promesse de trois vœux. Evidemment, une fois qu’ils ont été exaucés, Jafar n’est pas retourné dans sa lampe pour autant, et maintenant il menace de semer le chaos et la destruction !
Abu : D:
Dingo : En plus, je crois que je vois un bout de son turb…
Sora : Bon, il faut qu’on fasse quoi, alors ?
Aladin : C’est là que Iago entre en scène.
Donald : Iago ? Il est pas mort et déplumé ?
Iago : C’est charmant à toi de vouloir ma mort, biloute, mais j’suis increvable, moi !
Aladin : Il a réussi à s’enfuir pendant la… panique, qui a suivi votre départ. En tout cas, maintenant il sait où on peut trouver Jafar, et c’est tout ce qui importe !
Donald : Où ça ?
Iago : S… suivez-moi !

Bien entendu, tout aurait été bien plus facile si l’ex-vizir était resté dans la ville pour comploter, mais nos amis se rendirent vite compte, alors qu’ils suivaient le perroquet hors des murs de la ville, qu’il allait leur falloir faire un sacré bout de chemin dans le désert.

Sora : C’est grand, quand même, un désert…
Donald : Et puis on a de fortes chances de mourir de soif. La faim, encore, c’est moins gênant, tant qu’on a Iago avec nous
Iago : Hé ! Sans moi, vous vous perdrez !
Donald : Personnellement, j’ai pas suffisamment confiance en ton sens de l’orientation pour affirmer qu’on survivrait dans le cas contraire.
Iago : Quoi ?! Répète un peu ça avec des mots plus simples, tronche de trapèze trapu !
Sora : Ça a une tronche, un trapèze ?
Donald : Toujours est-il que l’idée de marcher des heures et des heures sous le soleil me motive pas vraiment. Il doit certainement y avoir un moyen d’arrêter Jafar tout en sirotant une orangeade sous une ombrelle dans la terrasse d’un petit café de la ville. Il suffit juste d’y réfléchir un peu, je propose de faire ça… disons… au hasard, autour d’une orangeade. Je vous laisse le choix du café.
Sora : Bonne idée, tiens.
Dingo : Mais… Et Jafar ? Il va détruire la ville !
Aladin : On ne peut pas le laisser faire !
Abu : è_é
Donald : Allons, allons, Dingo. Réfléchis un peu à toutes nos expériences passées. Tu crois pas que si Jafar était en train de préparer la destruction d’Agrabah, il ne mettrait son plan à exécution qu’au moment où on arriverait devant lui la bouche en cœur ?
Dingo : C’est vrai…
Sora : Sans parler du fait que si ça se trouve, ben c’est un piège.
Iago : C’EST PAS UN PIÉGE JE LE JURE SUR LA TÊTE DE TOUS MES ANCÊTRES MÊME S’ILS SONT MORTS ET QUE DONC ÇA VAUT RIEN MAIS MOI JE LES AIME BIEN MES ANCÊTRES ALORS ÇA VEUT DIRE QUE C’EST VRAI ET QUE C’EST PAS UN PIÉGE ET PIS D’ABORD SI C’ÉTAIT UN PIÉGE JE SERAIS PAS EN TRAIN DE GUEULER JE SERAIS GENRE VACHEMENT PLUS SOURNOIS ET TOUT ET TOUT !
Abu : ._.
Sora : Euh… O.K…
Donald : Respire, Iago, respire.
Dingo : On va y aller, alors, je suppose…

Et comme pour les encourager à s’aventurer dans les étendues d’ergs, deux ombres firent leur apparition au sol puis grossirent de plus en plus. Avant même de pouvoir lever les yeux, Sora, Aladin, Dingo et Donald (et Abu, on oublie pas Abu) furent assaillis par…

Aladin : Génie !
Dingo : Et le tapis volant ! Ça m’évitera d’avoir du sable dans mes chaussures !
Génie : Coucouuuuu mon p’tit Al ! Je t’ai manqué ? Oui, je sais, on s’est vus y a trois heures, mais avec le tapis, on a été faire du shopping, alors le temps a paru dix fois plus long ! J’avais juste besoin de fil dentaire et de rouleaux de papier toilette. Le tapis, lui, a passé une éternité à choisir son…
Aladin : Plus tard, Génie, plus tard ! Il faut qu’on arrête Jafar !
Génie : Jafar ?! Il paie rien pour attendre, celui-là ! Je le déteste ! Tu sais que quand j’étais à son service, il a utilisé un de ses souhaits pour que sa barbichette pousse droit et non plus de travers ? Eh oui, c’est un petit coquet, le coquin ! En tout c… Hé ! Attendez !

Le voyage aérien, certes rendu à la limite de l’insupportable par le monologue interminable du Génie ne dura qu’une petite vingtaine de minutes, bien loin de la durée qui aurait été nécessaire en marchant. La traversée ne fut cependant pas sans encombre, et les pouvoirs du Génie n’étaient pas de trop pour se débarrasser des tempêtes de sable, orages et autres nuages de volcans au nom imprononçable qui bloquaient ou perturbaient le vol. Au terme de ces vingt minutes, un amas de ruines finit par poindre à l’horizon avant de se rapprocher petit à petit.

Sora : Je me rappelle pas être venu dans ce coin, avant…
Donald : Moi non plus, mais bon, il faut dire aussi qu’on avait pas vraiment le temps d’explorer tout le désert…
Aladin : En fait, c’est… normal, si c’est la première fois que vous voyez ces ruines...
Dingo : Á y regarder d’un peu plus près, les bâtiments n’ont pas l’air anciens… Je ne suis pas expert en architecture, mais je pense pouvoir affirmer qu…
Sora : Hé ! REGARDEZ !
Donald : Quoi ? Où ça ?
Sora : Sur la façade de ce truc-là !
Abu : O_O
Donald : Le dessin d’un sguegue sur le mur ? Oui ? Alors quoi ?
Sora : C’est moi qui l’avais gravé avec le bout de ma Keyblade la toute première fois qu’on est venus !
Donald : C’est d’un subtil…
Sora : Oh, ça va ! J’étais jeune et immature ! Comme maintenant, en fait, mais en encore plus jeune et immature !
Dingo : Alors tu veux dire…
Donald : Que c’est Agrabah. La vraie Agrabah.
Aladin : …
Donald : Des explications à nous fournir ?
Aladin : Á votre départ… Jasmine… elle… elle… elle s’est mise en colère… je veux dire… vraiment en colère. Voilà le résultat.
Donald : Vous avez dû connaître des semaines peu enviables, après notre départ…
Abu : T_T
Aladin : En fait, tout ça s’est passé en une nuit.
Génie : Ensuite, on m’a demandé de reconstruire la ville, mais pas au même endroit pour laisser les ruines ici, histoire de montrer qu’on ne met pas impunément la reine en colère, ou quelque chose comme ça. J’ai donc fait une nouvelle ville, mais en laissant parler mon talent architectural. Vous avez vu ce bâtiment en forme de concombre près du bazar ? Ou celui en forme d’aubergine, à côté du marché aux poireaux ? Seules les élites intellectuelles peuvent comprendre mon art.
Donald : C’est pas que j’attendais l’occasion rêvée pour t’interrompre, Génie, hein, pas du tout, mais c’est moi ou un Jafar transparent est en train de nous narguer, là-bas ?

Et aussi farfelu que cela puisse paraître, une sorte d’illusion de Jafar, semblable aux clones un peu inutiles qu’envoyait Demyy de son vivant, se tenait en effet entre deux bâtiments plus que délabrés.

Sora : Rattrapons-le ! Allez, tapis ! Appuie sur le champignon ! Enfin mets le turbo, quoi, grouille !
Abu : >:[
Dingo : On est trop lourds pour lui, il a du mal à aller plus vite !
Donald : C’est pas un problème, ça, il suffit de lâcher du lest. Hé, Sora, regarde, une pièce de deux munnies, par terre !
Sora : Où ça ? J’vois pas, on est trop hau… Ooooaaaah ! Ouf… Je l’ai échappée belle…
Donald : Bon, tant pis, on dirait qu’on va devoir rester à cette vitesse…
Aladin : Des Sans-cœur apparaissent !
Sora : Des Sans-cœurs volants ! J’vais essayer de sauter pour les frapper ! Yaaah ! Aaah ! AAAAAaaaaaah !
Dingo : Ça n’était pas très malin…
Donald : J’en demandais pas tant…
Aladin : Vite, tapis ! Rattrape-le avant qu’il atteigne le sol !
Dingo : Ouah ! Ça, c’est du virage serré !
Donald : MON CHAPEAU ! IL EST TOMBÉ ! FAUT FAIRE DEMI-TOUR !
Sora : AAAaaaaah !
Dingo : Mais Sora est toujours en train de tomber !
Donald : RIEN Á FOUTRE, MON CHAPEAU A UNE VALEUR SENTIMENTALE !
Sora : Aargh !
Aladin : Sora !
Sora : J’ai… avalé du sable…
Donald : Bon, voilà, sa chute est amortie. On s’occupe de mon chapeau, maintenant ?
Dingo : Oui, oui.
Aladin : Quand vous aurez le temps, il faudra aussi s’occuper de ces Sans-cœurs.
Donald : Oh, minute papillon, t’as qu’à demander au Génie.
Aladin : Ah non, si je lui adresse la parole, il va enco…
Génie : Et hop hop hop, plus de Sans-cœur ! Eh oui, qu’est-ce vous voulez, moi, quand je fais le ménage, je le fais pas à moitié ! J’y mets tout mon cœur ! Cœur, sans-cœur, vous voyez l’oxymore ? Je me suis toujours demandé d’où venait ce mot. Il est rigolo, quand même. Oxymore. Oxymore. Ho ho. Oxymore.
Donald : Le voilà, il est là-bas !
Dingo : Vas-y, tapis !
Aladin : Je l’ai !
Donald : DONNE-LE MOI ! DONNE-LE MOI !
Aladin : Voilà, voilà…
Donald : Merci.
Abu : -_-‘
Dingo : Mais dis-moi, il a vraiment une valeur sentimentale, ce chapeau, ou bien c’est pour cacher ta calvit…
Donald : ALLEZ ! En route ! Allons casser du Jafar !
Abu : o_ô
Iago : Ouais ! Allons-y ! Même que c’est pas du tout un piège, j’vous assure !
Aladin : Mais… et Sora ?
Donald : C’est bon, il va bien, le sable a amorti sa chute ! Bon, on y va ?
Dingo : Pas question, c’est l’élu de la Keyblade, on a besoin de lui !
Donald : Décidément, je déteste cette clé…

Ledit élu, loin de mourir de soif et replié, tout sec, en position fœtale comme pouvait le craindre Dingo, était plutôt en train de bronzer tranquillement, les bras sous la tête, et la jambe sur un genou. Ne manquaient, en somme, que les lunettes de soleil et la serviette de plage, un rôle qu’aurait pu remplir avec brio le tapis, s’il n’était pas déjà destiné à servir de taxi.

Sora : Vous en avez mis, du temps !
Donald : C’est bon ? On peut y aller, maintenant ?

Sans attendre la réponse, la tapisserie magique reprit sa route, paradoxalement plus rapide qu’auparavant. Deux ou trois minutes furent nécessaires pour rejoindre le faux Jafar, en haut d’une tour, qui leur envoya de nouveaux Sans-cœur volants ridiculement faibles avant de disparaître une fois de plus.

Donald : Ça commence à devenir une sale habitude, chez lui.
Sora : Oh, j’ai la flemme de lever les bras pour frapper, Génie, vas-y !
Génie : C’est comme si c’était fait ! Et quand je dis « comme si », je veux dire que le temps de dire ça, c’est déjà fait ! C’est l’un des rares cas où l’on peut dire que c’est plus facile à faire qu’à dire. D’ailleurs, ça fait bizarre de dire cette expression à l’envers, on aurait tendance à plutôt à dire…
Donald : Oui, oui, on a compris, et arrête avec les répétitions, ça me hérisse les plumes !
Sora : Bon, c’est quoi le plan, maintenant ?
Iago : C’est marqué sur ce bidule qu’y faut trouver les trois interrupteurs planqués dans les ruines !
Dingo : T’es sûr ? On dirait plutôt des graffitis faits par un enfant.
Donald : C’est encore toi qui t’es amusé avec le bout de ta Keyblade, Sora ?
Sora : Hé ! J’suis pas responsable pour tous les murs détériorés ! Tiens, par contre, celui là-bas, avec écrit « SORA <3 KAIRI » il est de bibi. Enfin de moi, j’veux dire, pas du Bibi de la Ville du Crépuscule.
Iago : Hé ! Je peux lire l’arabe, alors tu devrais me remercier de faire la traduction pour toi, tête de zboub !
Aladin : En fait, il est écrit « Á mort la police » et « Johnny est venu ici ». N’oublie pas que je peux déchiffrer ce qui est écrit, moi aussi… Enfin, pas très bien, mais un peu.
Iago : Ah ben crotte de buffle diarrhéique ! J’avais oublié ! Quelle idée aussi d’apprendre à lire à un prolo !
Donald : Toujours est-il que tout ça sent vaguement la tentative futile pour gagner du temps…
Iago : PAS DU TOUT ! J’SUIS SÛR QUE C’EST TOI QUI GAGNES DU TEMPS ! T’AS QUELQUE CHOSE A TE REPROCHER, J’EN SUIS SÛR ! TOI AUSS… TOI TU VENDRAIS TES AMIS POUR UN PAQUET DE CHIPS AU PAPRIKA !
Donald : JE HAIS LE PAPRIKA !
Iago : ÇA TE REND ENCORE PLUS IGNOBLE !
Sora : Arrêtez de crier, vous me donnez mal au crâne !
Dingo : J’ai trouvé l’ouverture !
Aladin : Mais… Il n’y a rien à l’intérieur !
Donald : C’est bon, Iago. Tu peux nous le dire, maintenant, que c’est un piège.
Iago : Perroqueeeeeet… Judas !
Abu : è_é
Iago : C’est pas ma faute ! Il m’y a forcé ! Il a utilisé des techniques vachement sophistiquées dont vous avez pas idée !
Donald : Ben voyons ! Depuis quand les perroquets sont chatouilleux ?
Iago : DEPUIS TOUJOURS !
Aladin : Où il est ? Où est Jafar, maintenant ?
Iago : Je le dirai pas !
Sora : On te fera parler !
Iago : Même que non !
Sora : Même que si !
Donald : Bon, ça mène nulle part. Laisse-moi gérer. Iago.
Iago : Ouais ?
Donald : Qu’est-ce que tu vois ?
Iago : Un doigt. Tout emplumé.
Donald : Et maintenant, dis-moi où va aller ce doigt.
Iago : Euh… ?
Dingo : C’est drôle, mon oncle me posait la même question, quand je m’asseyais sur ses genoux.
Iago : Et il va aller où, ce doigt emplumé, au juste ?
Donald : Sous tes ailes, et à tous les autres endroits susceptibles de t’arracher un aveu entre deux éclats de rire.
Iago : Ça sert à rien ! J’suis… j’suis pas chatouilleux !
Donald : On va voir si ce nouveau son de cloche sonne aussi faux que je le pense !
Iago : AAAAH ! NOOON ! RECULE ! RECUUULE ! C’EST TOIII, LA CLOOOOCHE ! HAA HAAAA HAA HAA HAAA ! IL VA TOUT FAIRE PÉTER
Á AGRABAH !
Donald : Tu vois ? Quand tu veux, tu peux.
Iago : Haa… haa… Mon rôle à moi, c’était de vous amener ici. Pendant ce temps, il pouvait se venger.
Donald : Sauf que c’est nous qui l’avons foutu dans cette lampe. C’est pas de nous qu’il devrait se venger ?
Sora : Oh, c’est très bien comme ça. Qu’il pète le palais de Jasmine s’il veut, le moteur du Gummi doit être refroidi, à l’heure qu’il est.
Aladin : Hé ! On parle de ma ville, là ! Il faut l’en empêcher !
Sora : Euh… oui, oui, évidemment…
Donald : Avec un peu de chance, Jasmine nous pardonnera si on sauve Agrabah, et on pourra quitter ce monde en vie ?
Abu : -_-
Aladin : Avec de la chance et une demi-douzaine de miracles !
Dingo : Qu’est-ce qu’on attend ? On a des coups à distribuer, là !
Donald : Là-dessus, j’suis d’accord. Il nous a pris pour des cons. Personne ne nous prend pour des cons. Sora, à la rigueur, bon… mais moi… j’ai un honneur et un amour-propre.
Sora : Bla, bla, bla, continue comme ça et on t’attendra pas.

Ces menaces n’eurent comme effet que d’éveiller l’ire du canard, qui ne se priva pas pour taper sur son compère tout le long du voyage de retour. Une fois à Agrabah, la vision d’effroi qui s’offrait à eux ne put que confirmer les dires du perroquet pourtant peu digne de confiance : dans le ciel, une énorme masse rouge se délectait du spectacle de panique que sa présence provoquait partout en ville… qui se délectait tellement qu’il ne vit pas venir le petit tapis surchargé qui s’approchait de lui.

Jafar : Craignez-moi ! Vénérez-moi ! Vous ne pouvez rien pour me vaincre ! JE SUIS VOTRE NOUVEAU DIEU ! Mouahahahaha !
Sora : Salit salut.
Jafar : Vous ?! Mais… vous devriez croupir dans les ruines de l’ancienne Agrabah !
Donald : Ah bon ?!
Jafar : Oui, elle était censée s’effondrer sur vous au moment où vous vouliez en sortir ! IAGO !
Iago : Oui, bon, j’ai… peut-être… quelque peu… comme qui dirait, « oublié » d’appuyer sur l’interrupteur qui fait tout tomber… mais on va pas en chier une caisse à linge, hein !
Jafar : Bah ! Cela ne fait rien ! Je peux très bien m’occuper de vous ! Ensuite j’asservirai cette ville !
Aladin : Jamais ! Jasmine préférera exterminer les habitants un par un plutôt que de te les laisser !
Donald : Rappelez-moi, de quel côté on est, déjà ?
Sora : Chut, sois attentif, parce que suivant ce qu’ils disent, ça pourrait changer.
Jafar : Je ferai prospérer cette ville ! Je l’élèverai au rang des plus beaux joyaux de cet univers ! Des millions de curieux viendront l’admirer ! Des milliers de savants viendront s’y établir ! Des centaines de millionnaires viendront y bénéficier de taxes avantageuses !
Donald : Pour l’instant, ça donne envie.
Dingo : Oui et puis de toute façon, puisque tous les deux veulent notre mort, autant prendre celui qui a la barbe la plus virile.
Aladin : Pourtant, quand Jasmine ne s’épile pas, elle… enfin… non, rien…
Sora : Ja-far ! Président ! Ja-far ! Président !
Génie : Je ne suis pas totalement certain qu’il établisse un système électoral de ce type. Ou alors on aurait à voter entre Jafar en tenue de vizir, Jafar en tenue de sultan, Jafar en tenue d’Empereur Galactique et Jafar en tenue de vahiné, mais ce dernier vote compterait pour un vote blanc, et tous ceux qui le choisiraient seraient exécutés.
Jafar : J’ouvrirai des expositions d’art un peu partout ! Les plus grands chefs d’œuvre s’y entasseront ! J’inaugurerai des festivals de cinéma destinés à être universellement reconnus !
Aladin : Ne l’écoutez pas ! Il ne suivra jamais ses promesses ! … Enfin je crois…
Jafar : Je ferai venir des artistes tels que Justin Bieber, Lorie, Nicki Minaj ou Michel Sardou !
Dingo : QUOI ?!
Donald : TOUS SUR LUI !
Sora : GLOIRE Á JASMINE !
Jafar : HA HA HA ! VOUS PENSEZ TOUT DE MÊME PAS POUVOIR ME VAINC…
Donald : Regardez, son point faible est là, au niveau de la carotide.
Sora : Saquez dessus !
Dingo : Je m’occupe de conduire le tapis !
Aladin : En fait…
Sora : Yaah ! Prends ç… Ouah ! Fais gaffe, un peu !
Dingo : Désolé mais il ne se laisse pas faire, je suis bien obligé d’esquiver ses attaques !
Sora : Mais si tu te rapproches pas, je pourrai pas taper !
Donald : Alors lance des magies, andouille, il a pas l’air d’aimer la glace !
Aladin : Je ne peux pas lancer de sorts, moi !
Dingo : Prends les commandes du tapis, je vais lui lancer mon bouclier au visage !
Aladin : Mais… le tapis ne se conduit pas, il est autonome.
Dingo : Tu veux dire que depuis qu’on est montés dessus il y a une heure, j’ai tiré sur les bords pour rien ?!
Aladin : Oui, il a obéi pour te faire plaisir, mais sinon… et puis moi, tu sais, j’avais pas vraiment le cœur à te le dire…
Jafar : Aaah ! Je vous aurai ! Soyez maudits !
Dingo : Bon, eh bien au moins ça me libère les mains ! Et… hop là !
Jafar : Argh ! MON ŒIL !
Sora : Joli lancer.
Dingo : Merci, je m’améliore un peu plus à chaque monde.
Aladin : Tapis, rapproche-toi !

Sitôt dit, sitôt fait, alors que le gentil tapis se collait à la carotide de l’immense génie flottant, Aladin et Sora s’acharnèrent tant et si bien dessus qu’elle finit par céder ; cependant, en l’absence de sang dans ce corps spirituel, ce ne fut pas de l’hémoglobine qui sortit de leur adversaire, mais de la vapeur chaude, jusqu’à ce que l’antagoniste explose dans un cri de douleur. La nature est rudement bien faite.

Aladin : Vous l’avez fait ! Vous avez sauvé Agrabah !
Sora : C’est pas Jasmine, là, en bas ?
Donald : Elle a l’air furieuse et on dirait qu’elle parle en faisant des grimaces de colère.
Aladin : Tapis, descends un peu plus bas, qu’on écoute ce qu’elle nous dit.
Jasmine : … ET ENSUITE JE FOURRERAI VOS SEXES DANS VOS BOUCHES AVANT DE METTRE LE FEU Á VOS CORPS MUTILÉS PAR LES ARMES MÊMES DONT VOUS VOUS ÊTES SERVIS POUR ME PRIVER DE LA JOIE D’ANÉANTIR CELUI QUI MENAÇAIT MON AUTORITÉ !
Dingo : Ah… les femmes…
Aladin : Tapis… remonte un peu plus haut. Très haut, même. Si haut qu’elle ne pourra jamais me rattraper. J’ai peur.
Donald : Sinon, pour ça, on a le Gummi.
Sora : Ah oui, tiens, c’est super, on a un prétexte pour t’emmener avec nous !
Aladin : Et Abu ?
Donald : Désolé, on ne prend pas d’animaux.

Face au regard interloqué de Sora, les regardant tour à tour lui et Dingo, le magicien se retint un moment de l’étrangler, puis céda.

Donald : Si tu veux, mais s’il fout le brin partout, je le virerai moi-même par le sas. Te voilà prévenu.
Abu : é_è
Génie : Et voici qu’une nouvelle aventure s’achève ! Ce n’est jamais que la troisième ! Du moins, la troisième avec ceux-là. J’ai souvenir d’une fantastique épopée, il y a quelques millénaires, avec un petit gars qui voulait devenir dresseur de Pokémon. Bon, il n’a jamais pu trouver de hautes herbes dans le désert et est mort de soif, mais c’était tout de même une demi-journée remplie de folles péripéties ! Mais je m’égare. J’ai l’honneur, Sora, Donald, Dingo, de vous offrir mes services en tant qu’invoca… Eh bien ? Où est-ce qu’ils sont partis ? Mmh… Ils ont dû vouloir aller aux toilettes en urgence… Je vais les attendre ici, au milieu du ciel.

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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 29 Sep - 10:18

Chapitre 38 – L’Incroyable Mystère du Fantôme de Scar


Même l’esprit le plus lent et le plus embrouillé de la galaxie aura remarqué le caractère répétitif des pérégrinations de notre groupe préféré, ainsi même Sora ne fut guère surpris en découvrant que la nouvelle planète vers laquelle leur errance spatiale les mena fut la planète RZ4-2657T Gamma, également nommée « La Savane de l’Espace », « La Terre des Lions », « Là d’où c’est qu’y a plein de lions, une fois » ou encore « Le coin paumé où Donald a essayé de nous cramer les… Ah ! Non ! Recule ! Promis, j’en parle plus ! ». S’ensuivit un atterrissage tout en douceur accompagné de la zoomorphie qui va avec.

Sora : T’étais obligé de nous retransformer ? Non pas que ça me plaise pas d’être un lion, hein, mais je crois que depuis la dernière fois, ils ont compris qu’on était pas trop de ce monde…
Dingo : Et encore, toi, Donald ne va pas devoir t’emporter dans les airs pour que tu ailles plus vite.
Donald : C’est vrai, mais si je le faisais, ce serait plutôt pour le lâcher à un kilomètre de haut.
Dingo : En tout cas, moi je remarque une chose, c’est que ce coin est toujours aussi désertique !
Donald : Ouais, bon, en même temps, la végétation, ça repousse pas en une semaine top chrono. Enfin, sauf quand on vient de retirer les mauvaises herbes de son jardin, vu qu’il suffit de faire un tour sur soi-même pour que ta pelouse soit de nouveau envahie de ces saloperies de plantes crypto-fascistes.
Sora : C’est passionnant de t’entendre causer jardinage, Donald, vraiment, mais j’suis prêt à parier que ce monde est encore en danger d’une manière ou d’une autre.
Dingo : En effet, ça ne m’étonnerait pas vraiment…
Donald : Pas faux, je suis même prêt à prendre les paris. Un retour de Rafiki ? Un Scar version-zombie ? Une révolution sanglante ? La peste ? Une baisse du cours en bourse de la feuille de bananier ? Une invasion d’aliens ? Tout en même temps dans un bon petit cocktail apocalyptique ?
Dingo : En fait, les aliens, ce serait plutôt nous…
Sora : Roh, abuse-pas, Dingo, on n’est pas si hideux et difformes, toi et moi.
Dingo : Mais… tu me dragues ?
Sora : Hein ? Non, pas vraiment, en fait, ta tête est pas tip-top non plus, mais si je l’avais dit, Donald aurait pas compris que c’était lui, la cible principale de ma remarque.
Dingo : Pff…
Donald : Ce que je comprends pas, c’est surtout à quel moment t’as cru que mon ego pouvait être blessé par une pique pareille.
Dingo : Ne recommencez pas, par pitié…
Sora : Bah viens te battre, face de pet, j’te prends quand tu veux, moi !
Dingo : Oh, il y a…
Donald : LA FACE DE PET VA TE PÉTER LA GUEULE, PÉTEUX !
Sora : Pète ben qu’oui, pète ben qu’non !
Dingo : Dites, on a comme un problème…
Donald : COMMENT OSES-TU FAIRE UN JEU DE MOT AUSSI NAZE DANS UNE SITUATION PAREILLE ?!
Dingo : C’était pas ça, le problème, hein, mais… enfin… en parlant de situation délicate…
Donald : OUI DINGO ON A VU QUE LES TROIS HYÉNES NOUS FIXAIENT.
Sora : PAS MOI, ELLES SONT OÚ ?!
Donald : Á droite.
Sora : MERCI.
Donald : Non mais c’est bon, tu peux arrêter de gueuler.
Ed : Arf !
Shenzi : J’sais pas pour vous, mais moi j’me sens délaissée !
Banzai : Ouais, trop idem !
Shenzi : Moi j’dis, ça va se payer !
Banzai : Ouais, on va en faire notre casse-croûte !
Donald : Vraiment ? Vous avez la mémoire aussi courte que votre future espérance de vie, vous vous souvenez pas vous êtes faits laminer la dernière fois ?
Banzai : C’était qu’un coup de bol !
Shenzi : La tortue nous avait frôlé et on avait valdingué, mais là on fera gaffe à pas se faire frôler !
Ed : Arf ! Arf !
Dingo : Bon, ça suff…
Shenzi : ATTENTION ! IL ARRIVE !
Banzai : RECULE ! RECULE !
Donald : Que…
Sora : Ouah ! Trop cool ! On peut les faire fuir rien qu’en faisant un pas ! Yaaaah… Aah... ? Ben vous partez pas en courant ?
Banzai : Nan, toi t’as l’air tout naze.
Ed : Arf ! Arf ! Arf !
Dingo : Ne nous occupons pas de ces charognes et allons voir Simba.
Shenzi : Ha ha ! Simba ?! Même moi, je ferai une meilleure reine que lui !
Sora : C’est normal que tu fasses une meilleure reine ! Lui c’est un roi, pas une reine !
Donald : Shhh… Tout doux, Sora, tout doux, tu t’enfonces…
Sora : J’te permets pas !
Donald : Non, vraiment. Tu t’enfonces en vrai. Enfin moi, j’dis ça…
Sora : AAAH ! DES SABLES MOUVANTS !
Dingo : Tiens bon !

Une fois sorti de ce mauvais pas, le groupe constata que le trio d’hyènes avait mis les voiles, et continua son petit bonhomme de chemin vers la demeure du roi, ce rocher qui surplombait tout ce qui jadis fut une savane, et qui se trouvait maintenant dans le même état déplorable que tout le reste.

Nala : Tiens, vous voilà, vous.
Sora : Besoin d’aide ?
Nala : Moi, ça va, mais on ne peut pas vraiment dire que Simba soit très performant dans sa nouvelle fonction...
Sora : T’inquiète pas, va, il avait pas vu de femelles depuis des années, alors forcément, il faut lui laisser le temps de se remettre dans le bain.
Dingo : Elle parlait de son statut de roi.
Nala : Oui, aussi.
Donald : J’imagine que la meilleure chose à faire est encore d’aller le voir en personne pour savoir ce qui va pas.

Mais à mi-chemin vers la tanière royale, ce qui sembla d’abord n’être qu’une hallucination apparut devant eux ; pourtant après que celle-ci soit restée plusieurs secondes immobile, il fut certain que ce n’était pas qu’une simple illusion, aussi Sora s’avança pour la toucher, mais elle disparut aussitôt.

Sora : Vous en pensez quoi ?
Dingo : Un fantôme de Scar qui vient nous rendre visite… Peut-être qu’on tient notre nouvel ennemi à combattre ? Donald avait bien parlé d’un Scar zombie, alors bon…
Donald : Non, ça me paraît trop simpliste. Et puis les fantômes ça n’existe pas. Les zombies, les Sans-cœurs, les clés magiques géantes, les réparateurs d’escalator, la magie et les licornes, pourquoi pas – et encore – mais je refuse d’admettre l’existence d’amas d’ectoplasmes. Autrement dit, y a anguille sous roche.
Sora : On fait quoi alors ?
Donald : On va enquêter ! Voilà un mystère à résoudre !
Dingo : Commençons par aller voir Simba.

Ce dernier était reclus dans la grotte surélevée, visiblement déprimé.

Sora : Y a un problème, Simba ?
Simba : Non… Non, y a rien…
Sora : O.K. Le dernier revenu au Gummi est de corvée de vaisselles pendant une semaine !
Dingo : Tu vois bien que la situation n’est pas si simple, Sora…
Donald : Allez, dis-nous tout. Déballe tes problèmes. Je hocherai la tête et je demanderai à Dingo de répéter ce que j’ai pas écouté.
Simba : Gouverner, ce n’est pas si facile… Nala veut un pouvoir fort et autoritaire, les lionnes veulent un peu plus de démocratie, Pumba veut rester en vie… C’est difficile de mettre tout le monde d’accord.
Sora : Tiens, c’est marrant, la dernière fois qu’on t’a vu, t’avais pas trop l’air de te soucier de ce genre de détails.
Simba : Oui, mais c’était avant que mon père n’apparaisse dans les nuages pour me sermonner. Et puis il y a une espèce de petite voix dans ma tête qui essaie de me pousser vers le Bien.
Donald : Ah oui, je connais ça. Sans cette petite conne, j’aurais déjà vendu Sora et Dingo à un trafiquant d’esclaves pour réaliser mon rêve d’enfance.
Sora : Devenir danseuse de cabaret ?
Dingo : Impossible. Je me suis renseigné, ils sont très sélectifs.
Donald : Non, devenir un cowboy de l’espace.
Sora : Moi, les voix dans ma tête se contentent juste de fredonner la musique de Tétris en boucle.
Simba : En plus, les fantômes de Scar sont pas là pour arranger les choses…
Donald : Parlons-en, tiens. Ils sont plusieurs ? Et ça fait longtemps qu’ils apparaissent ?
Simba : Dès que je sors de la grotte, il y en a un qui m’attend et qui me harcèle. Voilà trois jours que je suis obligé de me terrer ici. Peut-être que les hyènes en sauront plus…
Donald : Mouais, ça vaut ce que ça vaut, comme piste, mais on n’a que ç... Oh, bordel. SORA ! MAINTENANT J’AI LA MUSIQUE DANS LA TÊTE Á CAUSE DE TOI !
Sora : Hé hé ! En route ! Et si un fantôme se pointe, je sais comment le faire fuir, il suffit de s’avancer vers lui avec de grands yeux et l’index pointé. Je l’ai fait toute à l’heure et ça a marché niquel.

Et quel meilleur lieu pour trouver ces satanés charognards si ce n’est à l’endroit le plus pourri de la planète ? Bon, c’est sûr, dit comme ça, on pourrait penser à quatre ou cinq coins différents de la Terre des Lions, mais en l’occurrence, il s’agit du cimetière d’éléphants, car oui, les pachydermes sont les seuls résidents de la planète à disposer de leur propre cimetière. Cela était l’une de leurs principales revendications lors de la « Révolte d’Ivoire » quelques siècles plus tôt, aboutissant à un accroissement du communautarisme mais également à la création d’un ghett… Bon, d’accord, la suite.

Sora : Ce coin craint particulièrement.
Dingo : Lugubre à souhait, en effet…
Simba : J’en garde de mauvais souvenirs.
Shenzi : Hin hin hin… on s’est perdus ?
Banzai : Vous voulez qu’on vous aide à retrouver votre chemin ?
Donald : Non merci, ça ira. On était venus vous voir, justement.
Ed : Arf ?
Shenzi : ILS VONT NOUS CASSER LA GUEULE ! COURS BANZAI, COURS !
Donald : Non, non, on va pas vous défoncer la margoulette. Pas encore, du moins, ça dépendra de la sincérité de vos réponses.
Banzai : Qu’est-ce que vous nous voulez ?
Dingo : Qu’est-ce que vous savez du fantôme de Scar ?
Shenzi : Oh, l’autre ! Y croit aux fantômes !
Banzai : Ha ha ha ha ha ! J’sens que j’vais me pisser dessus !
Ed : Arf arf ! Leur crédulité ne peut qu’être la source des moqueries les plus virulentes de notre part !
Simba : Il fallait s’y attendre…
Shenzi : Et où est-ce que tu vois un fantôme, mon coco ?
Sora : Tourne ta tête vers la droite.
Shenzi : Qu…
Sora : Tourne-la.
Shenzi : Bon… Oh ! Mais y a rien ! Y a que dalle, à droite !
Sora : C’est bien ce que je pensais, en fait, c’est une cicatrice que t’as sur la joue gauche. Je voulais juste être sûr.
Shenzi : C’ÉTAIT PAS DRÔLE ! J’Y AI PRESQUE CRU !
Donald : Par contre, là, derrière Sora, c’est vraiment Scar.
Sora : Ah ben tiens ! Hé ! Salut ! Alors comme ça, t’es un fantôme ?
Shenzi : TOUS AUX ABRIS !
Banzai : ON SE CASSE !
Ed : JE ME VOIS DANS LA NÉCESSITÉ DE…. BREF… ARF ARF, QUOI !
Dingo : Décidément, ils sont rapides pour ce qui est de s’enfuir…
Scar ? : Simbaaa…
Donald : Il parle ?!
Sora : Vous croyez qu’il connaît des blagues de Toto ?
Scar ? : Simbaaaa…
Simba : Arrête de m’emmerder ! J’suis pas d’humeur ! Si t’étais pas immatériel, j’te mettrai un coup de boule vite fait bien fait !
Scar ? : Simbaaa… Je suis le remoooords… Je suis l’expiaaaatiooon…
Donald : Mais ça a aucun sens ! Tu devrais lui apparaître qu’à lui ! Seulement à lui ! Pourquoi on te voit nous aussi ?!
Sora : Vous croyez que c’est le fantôme des Noëls passés, présents ou futurs ?
Donald : On dirait pas comme ça, Sora, mais je suis quelqu’un de sympa et de tolérant. En revanche, si tu continues à dire des conneries plus grosses qu’un béhémoth boulimique, je te jure ça va mal se passer pour toi et tes dents !
Scar : Simbaaaa… je…
Simba : Mais ferme-la ! Va emmerder quelqu’un d’autre ! J’suis quelqu’un d’occupé, moi !
Sora : Quelqu’un devrait penser à appeler S.O.S Fantômes.
Donald : Je n’ai qu’une parole.
Sora : NON ! RECULE ! ATTENDS ! ELLE ÉTAIT DRÔLE CELLE-LÁ, N… ? AAAH !
Donald : Non.
Sora : F’as pas d’humour. Fu crains.
Scar : Simbaaaa…
Simba : LÂCHE-MOI, ESPÉCE DE STALKER ! T’AS RIEN D’AUTRE Á FOUTRE DE TA MORT OU QUOI ?! Merde ! J’me casse !
Dingo : Attends !
Donald : Génial, il faut qu’on le rattrape, maintenant.
Sora : On fait quoi du fanfôme ?
Donald : J’y réfléchis justement, et je vous assure que ça n’a sûrement rien de sorcier.
Dingo : Il nous suit !
Sora : ‘Faut le femer !
Dingo : Il court aussi vite que nous !
Donald : Non mais est-ce que vous m’avez écout… IL M’A FRÔLÉ IL M’A FRÔLÉ IL M’A FRÔLÉ ! QUELLE HORREUR ATTENDEZ-MOI !

S’ensuivit alors une course-poursuite à travers la moitié de la surface du monde qui n’avait rien à envier en termes d’effroi à des séquences d’angoisse anthologiques telles que la poursuite par le Némésis dans Resident Evil III, ou celle de ce monstre-ciseau ignoble qui a traumatisé l’enfance vidéoludique de l’auteur de ces lignes. Brr…


Dingo : Aah… aah… pff… fffuu… Vous pensez qu’on l’a semé ?
Sora : L’important, c’est que mes dents aient repoussé. Le sort de soin, c’est cool.
Donald : Je sais pas ce qu’il est devenu, j’ai couru pendant quinze minutes sans regarder derrière moi.
Sora : Je pense qu’on a réussi à…
Scar : HERE’S… JOHNNY… !
Sora : AAAAAAAAH !
Dingo : NOOOOON !
Donald : CETTE RÉFÉRENCE EST PLACÉE DE FAÇON COMPLÉTEMENT INCOHÉREEEEEENTE !
Sora : Plus vite ! Plus vite !
Dingo : On arrive à l’endroit où on a rencontré Simba la dernière fois !
Donald : Plus tard, la nostalgie !
Dingo : Non, je veux dire… Vous pensez qu’il pourrait être ici ?
Simba : Pourquoi vous courez comme ça ?
Donald : Qu’est-ce que tu crois ?! On est poursuivis par le fantôme !
Simba : Mais c’est qu’un fantôme. Il est immatériel, il peut rien vous faire, à part vous saouler en essayant de vous hanter.
Donald : Ah oui, tiens, c’est vrai. Je sais pas ce qui m’a pris…
Sora : C’est vrai, ça, comme toute à l’heure, il se dilate quand j’y mets mon doigt !
Dingo : …
Donald : …
Simba : …
Sora : Non mais ça sonnait mieux, dans ma tête. Plus ou moins.

Mais alors qu’une certaine forme de tranquillité semblait s’être imposée avec la disparition du fantôme, une nouvelle surprise vint faire sursauter nos héros, une surprise surgissant des buissons, paniquée.

Timon : Simba ! Simba !
Simba : Qu’est-ce que je t’ai dit sur la manière de m’appeler ?
Timon : Euh… Roi Simba !
Simba : Non, je veux entendre mon titre en entier.
Timon : Ô Roi Simba, Sa Magnificence Toute-Puissante, Que Nous Vénérons Et Pour Qui Nous Donnerions Notre Vie, Nos Biens, Notre Honneur et Tout Ce Que Nous Oublions De Dire Là Maintenant Tout De Suite Mais Qui Est Inclus Dans Ce Subtil « Etc. »
Simba : Oui ?
Timon : Les fantômes de Scar ont envahi le domaine royal !
Simba : Je ne le tolèrerai pas !
Donald : Plusieurs fantômes en même temps ? Je… je… raah ! Il doit bien y avoir un moyen de l’expliquer !
Sora : T’auras qu’à chercher ça pendant que nous, on luttera contre eux pour de vrai.
Donald : Et tu vas te battre comment contre eux ? En brandissant ton index pour les faire se dissiper ?
Sora : Hé ! J’ai trouvé une arme plus puissante que la Keyblade, alors ne me retire pas le privilège d’en abuser !

Et en effet, presque conformément aux dires du suricate soumis, le territoire royal honteusement délaissé par Simba était infesté par… un spectre de Scar.

Sora : C’est quoi, cette arnaque ?!
Timon : Oui, bon, sous le coup de la panique, j’ai peut-être halluciné un petit peu… et exagéré… et surjoué mon angoisse…
Simba : Si tu savais ce que je prépare pour te punir de ton mensonge, je peux t’assurer que t’aurais la berlue.
Timon : Argh !
Scar : Simbaaaa…
Donald : Cela dit, il y a quand même au moins un fantôme.
Dingo : Oui, il faut qu’on trouve une solution !
Donald : Allez, casse-toi ! Rentre chez toi ! Tu veux pas reposer en paix, à la fin ?
Sora : Fais gaffe ! J’ai un doigt, et j’hésiterai pas à m’en servir !
Dingo : …
Donald : …
Simba : …
Sora : Ouais, ouais, sonnait mieux dans ma tête, bla bla, on peut le poutrer, maintenant, s’il vous plaît ? J’ai l’air con à pointer mon index en l’air comme ça.
Donald : Hé, ho, t’as voulu faire le mariolle, t’assumes.
Dingo : Mais qu’est-ce que… J’entends un bruit ! Une sorte de moteur, on dirait !
Donald : Un moteur ? T’as dû rêv…

Mais sa phrase n’était même pas terminée qu’elle s’avérait déjà fausse, car un van au style décoratif tout droit sorti des années 70 s’arrêta juste devant eux.

Sora : Bon, c’est quoi le problème, cette fois ?
Donald : Non mais là, ça devient n’importe quoi.
Blond : Et voilà, on est arrivés !
Binoclarde : Est-ce que vous sentez cet air de mystère qui flotte dans l’air ?
Rousse : On le sent, et on le voit ! Regardez ce fantôme !
Hippie : Un… un… un fantôme ?!
Scar : Simbaaaaaaa…. Simbaaa…
Chien : J’AI PEUR !
Hippie : Reste près de moi, Scooby-Doo.
Donald : Non mais ça suffit, cassez-vous, laissez-nous gérer ça nous-mêmes !
Simba : Exact ! Allez, ouste ! Du vent ! Dehors, les étrangers ! J’ai une politique d’immigration très ferme, moi !
Binoclarde : Vous êtes bien sûrs que vous n’avez pas besoin d’un coup de main pour résoudre ce mystère de fantômes ?
Donald : Non. Dégagez. Y en a marre de tous ces clampins sortis de nulle part, ça commence à faire beaucoup, ces derniers temps.
Dingo : J’aurais tendance à penser que c’est lié au chaos que provoque l’Organisation XIII dans la galaxie. Des brèches sont en train de se former et laissent filtrer des visiteurs venus d’autres mondes et univers parallèles.
Donald : Au risque de faire hurler le moi ultra-cartésien que j’étais il y a encore plusieurs semaines, ça me paraît relativement vraisemblable. En même temps, faute de grives, on mange des merles.
Sora : Cannibale !
Donald : Non mais c’est que t’y tiens vraiment pas des masses, à tes dents, hein ?
Dingo : En attendant, on a toujours ces visiteurs encombrants…
Sora : Oh, la fille à lunettes vient vers nous…
Binoclarde : J’ai trouvé la solution du mystère !
Donald : C’est super pour vous.
Sora : Hé ! On veut pas se faire spoiler, nous !
Simba : Moi oui, il en va de la sécurité de mon royaume, et sans vouloir vous vexer, les gars, vous êtes de vraies brêles en matière de résolution de mystères.
Donald : C’est Sora qui me déconcentre !
Binoclarde : Alors voilà, en fait, ces « fantômes » sont en fait des ombres chinoises que l’on peut créer en se plaçant face à une source de lumière, comme le Soleil, puis en positionnant ses doigts comme ça. Voilà.
Sora : Oh ! Elle a crée un Scar au sol !
Binoclarde : En lançant un petit peu de poudre – ou de terre – on peut rendre l’illusion un peu plus consistante, et en décroisant très vite les doigts, le tout disparaît. Ensuite, pour le faire parler, il suffirait de se placer pas loin, par exemple derrière ce rocher, et gronder d’une voix rauque.
Dingo : Mais c’est bidon, en fait !
Donald : Par « bidon », tu veux sûrement dire « tiré par les cheveux ».
Binoclarde : Oui, c’est un petit peu facile, c’est pour ça qu’on… que je l’ai résolu en trente secondes chrono.
Simba : En bref ça signifie qu’il y a un responsable derrière tout ça.
Scar : Simbaa… Simbaaaaa… Asiliii… vaincraaa…
Dingo : Asili, hein ?
Sora : Va pas nous faire une rechute, Donald !
Donald : Très drôle. Regardez, il y a un bout de canne qui dépasse de ce rocher.
Simba : RAFIKI !
Rafiki : Ainsi donc, vous avez découv…
Simba : JE VAIS TE BROYER LES OS !
Rafiki : Ha ! Mais j’ai encore plus d’un tour dans mon sac ! Á MOI, CHAMPION D’ASILI ! COMBATS AVEC MOI POUR RESTAURER SA SUPRÊME GLOIRE !
Dingo : Je le sens mal…
Rafiki : Florizarre, go !

De nulle part apparut alors un gigantesque animal, couvert de verdure et sur lequel le prophète simiesque s’empressa de monter. Ainsi perché, il éclata d’un rire démoniaque avant d’ordonner à sa créature de réduire ses adversaires à l’état de pulpes sanguinolents. Ah oui, petit détail : la caravane est en miette, et la quasi-totalité du groupe d’étrangers est aplatie. Bref, revenons à notre combat à venir.

Dingo : Mazette.
Donald : C’est du lourd.
Simba : Vous vous dégonflez ?
Sora : Mon petit doigt me dit qu’il va pas suffire à combattre ce bestiau. Je vais avoir besoin de ma super arme secondaire : la Keyblade !
Dingo : Il faut qu’on élabore une stratégie.
Donald : Je suis ouvert à toutes les propositions – exceptées celles venant de Sora.
Sora : Pourtant, on pourrait…
Donald : Chut.
Sora : Mais…
Donald : J’ai dit non.
Sora : M’enfin…
Donald : T’es sourd ?
Dingo : Laisse-le d’abord parler.
Donald : Soit, mais hors de question que je lui obéisse.
Sora : Merci bien, mon bon Dingo. Bref, je disais : on pourrait le neutraliser si on claquait quelques coups dans la face de babouin du… ‘fin du babouin, quoi. Pour ça, il faudrait qu’on arrive à monter sur le dos de ce… mastodonte… c’est bien comme ça qu’on appelle ça ? Cool. Bref, et pour ce faire, on envoie Simba, qui court super vite, attirer son attention ailleurs.
Simba : Un peu dégradant, pour quelqu’un de ma stature, mais bon…
Sora : Pendant ce temps-là, Dingo et moi on s’acharne chacun sur ses deux pattes arrière. Comme ça, il sera bien obligé de les replier, et c’est à ce moment-là qu’on montera à trois pour casser du singe mystique !
Dingo : Et Donald, dans tout ça ?
Sora : Donald, il restera là à se toucher en râlant comme quoi mon plan marchera jamais. En vrai, c’est surtout qu’il aura honte d’admettre que c’est une idée géniale – raison pour laquelle il reviendra pas sur sa décision de pas le suivre.
Donald : Mais j’y peux rien s’il est nul. Allez-y, faites-vous tuer, c’est pas mon problème, j’aurais plus de place pour moi dans le Gummi.
Sora : Sur ce, messieurs, allons-y, on a un cul tout rose et imberbe à botter !
Dingo : Je te suis !
Simba : Tenez-vous prêts, je vais le pousser à se tourner de ce côté !

Donald resta donc sur le carreau pendant que ses trois amis exécutaient la stratégie du maître de la Keyblade. Détournant un moment les yeux du spectacle désastreux de leur échec à venir, son regard rencontra alors celui du chien qu’il avait aperçu tantôt aux côtés du groupe de chasseurs de mystères, quelque peu anéanti.

Scooby-doo : Dis, dis, dis, le coin-coin, t’as pas vu le reste de mon groupe ?
Donald : Euh… je… crois qu’ils sont partis sans toi vers l’autre monde. Enfin… vers un monde meilleur, quoi.
Scooby-doo : Ils sont partis au Parc Astérix ?!
Donald : Non, je… Oh bordel, ces conneries ont de moins en moins de sens…
Scooby-doo : Hein ? Quelles conneries ?
Donald : Mais tout ça ! C’est n’importe quoi ! Je vais finir par devenir aussi débile que tous les autres clowns peuplant cet univers !
Scooby-doo : Ah ben le truc, c’est qu…
Donald : Bon, je suis le premier à reconnaître que l’année dernière encore, j’étais pas forcément trèèès mâture, et j’étais même le premier à sortir les vannes sexuelles de bas-niveau. J’ai honte… Oh, comme j’ai honte…
Scooby-doo : Ouais, mais…
Donald : Mais j’ai changé, tu vois ! MOI, j’ai changé ! On peut pas en dire autant de Sora !
Scooby-doo : Est-ce que t’as remarqué qu…
Donald : Qu’est-ce qu’il m’éneeeerve ! Il me rappelle mon cousin Gontran, quand j’étais gosse. Toujours à sourire, se moquer de tout. Ah ça, pour sûr ! La vie lui a souri ! Jamais vu une telle veine ! Le loto, les amours… tout lui réussissait ! Même la fois où j’ai voulu lui éclater sa sale petite gueule contre le mur, il s’est avéré que cette partie du mur était en fait un simple pan de carton recouvert de peinture !
Sora : Tu te fais une p’tite séance de psychanalyse vite fait, Donald ?
Donald : Pourquoi est-ce que tu retournes pas défoncer ton monstre avec ton plan débile, toi ?
Sora : C’est fait.
Dingo : Et voilà ! Il est ligot… Hé ! Doucement !
Simba : JE VAIS T’OUVRIR LES INTESTINS !
Rafiki : Aaaah ! Nooon ! Asili te… Aaaaaah !
Donald : Bravo, tu veux un cookie ?
Sora : Si t’en as un, ce serait pas de refus. Oh là là ! C’est fou ce que ce travail de sauvetage de monde malgré la mauvaise foi d’un canard bon à rien m’a ouvert l’appétit !
Scooby-Doo : Oh ! C’est pas gentil !
Sora : Hein ? Qu’est-ce qu’il fout là, ce clebs ? Il est pas transformé en crêpe, comme ses potes ?
Scooby-Doo : Quoi ? Nooon !
Donald : Hé, reviens ! … Oh et puis qu’est-ce que j’en ai à faire, au fond ?
Dingo : Je… je crois que je vais vomir…
Simba : Et voilà ! Le traître est châtié !
Sora : Ben il est passé où ?
Simba : Là. Et là. Et puis ici. Oh, et je crois qu’il y en a un morceau dans ce coin.
Donald : Charmant.
Dingo : Mais au fait, je viens tout juste d’y penser. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu Timon !
Sora : Ah oui, je l’ai vu se tirer avec Pumba, toute à l’heure.
Simba : Quoi ?! Après tout ce que j’ai fait pour eux ?!
Dingo : Tu pourras les rattraper plus tard. Nous, maintenant qu’on en a fini avec ce monde, on peut repartir !
Simba : Est-ce que vous comptez revenir ?
Sora : Ben ça dépend. Est-ce que Rhumstein a prévu de faire un concert ici prochainement ?
Simba : Non, ils en ont fait un il y a trois ans qui a mal tourné. Leurs effets pyrotechniques ont mis le feu à la moitié de la savane.
Donald : Oui, c’est depuis cet incident que l’Eco-Fédération a interdit aux humains de venir sur ce monde.
Simba : J’ai cru comprendre que c’était aussi l’époque à laquelle l’autre traître s’est improvisé prophète. Enfin, c’est Nala qui me l’a dit.
Nala : Simba !
Simba : Ah, quand on parle de la lionne ! Tu seras sûrement contente de savoir que j’ai définitivement débarrassé le royaume de Rafiki !
Nala : Oui, oui, c’est très bien, mais en attendant, tu as abandonné le royaume. Tu l’as livré à son sort !
Simba : Peut-être, mais…
Nala : C’est un crime de haute-trahison !
Simba : Tu vas tout de suite changer de ton, ou bien je…
Nala : En ton absence, je suis la régente. En tant que tel, j’ai parfaitement le droit de modifier la Constitution de la Terre des Lions pour y intégrer de nouveaux éléments tels que des élections par suffrage universel.
Simba : TU ES FOLLE ?! Les faire voter ?! Comment peut-on faire confiance au peuple que l’on gouverne ?!
Donald : J’en connais un qui serait très ami avec un certain roi Mickey.
Nala : Aucune idée, mais eux ne te font pas confiance. J’ai donc été élue « Impératrice à vie ». Ma deuxième décision – la première ayant été de supprimer le système d’élection – est de te condamner à l’exil.
Simba : Tu ne peux pas ! Vous n’avez aucun mâle pour perpétuer notre espèce !
Sora : Par contre, elle a aucun mal à se débarrasser de toi.
Simba : S… Sora…
Sora : O.K, je me tais.
Nala : Je suis enceinte.
Simba : Oh.
Nala : Il s’appellera Kopa.
Sora : Je suppose que c’est pas le bon moment pour un jeu de mot ?
Donald : Non, définitivement non.
Simba : En admettant que ce soit un garçon !
Nala : Rafiki me l’a assuré, juste avant que je lui demande de te hanter.
Simba : Quoi ?!
Nala : Sur ce, tu es banni. Au revoir. J’ai un repas à finir. Ce chien sur lequel on vient de mettre la patte est délicieux !
Sora : Bon… Et moi qui me demandais justement comment on allait faire pour te demander de partir avec nous comme tous les autres…
Simba : Je suppose que je n’ai pas vraiment le choix.
Donald : Après tout, si j’ai bien compris, c’est la deuxième fois que tu vas voyager avec nous.
Simba : Oui, et cette fois, au moins, je serai moins à l’étroit que dans un orbe d’invocation…
Sora : Ouais ! J’ai hâte de te présenter aux autres et de voir la tête qu’ils feront en te voyant !
Donald : On est bientôt arrivés au bout de nos peines…
Dingo : Oui, on a quasiment fait le tour de tous les mondes.
Donald : Si on suit la même logique que pour notre précédent passage sur tous ces mondes, il faudrait qu’on aille à la Ville du Crépuscule ou à la Forteresse Oubliée.
Dingo : Dans ce cas, j’imagine qu’on va devoir jouer ça à pile ou face.

Fin du chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 6 Oct - 15:36

Chapitre 39 : L’Internet Pas Net.

Mesdames, mesdemoiselles (et messieurs, accessoirement, mais votre plaisir m’importe un petit peu moins que la gent suscitée), je suis au regret de vous informer que ce chapitre ne sera pas comme les autres chapitres. Ayant reçu mardi dernier une convocation au tribunal pour, je cite, « État d’ébriété sur la voie publique », « Outrage au bon goût en entonnant La Bite à Dudule devant un autobus de bonnes sœurs » et « Téléchargement illégal du film Les Choristes », je me vois dans l’obligation de laisser pour quelques temps le soin de la narration à mon stagiaire, Kévin. Vas-y, Kévin, tout le monde t’attend. Moi j’y vais, gros kiss, à toute à l’heure.

Alors en fait, là, Sora, Donald et Dingo y étaient dans l’espace, dans leur vaisseau, là, le Gummo. Et pis ils parlent, ils parlent, et pis y décident de descendre sur la Forteresse Oubliée, parce que Dingo a jeté une pièce et que c’était Face, tu vois. Ben ils ont bien fait, parce que dès qu’ils ont posé, genre, un pied au sol, ils ont vu que c’était trop le dawa dans le coin.

Sora : ENCORE des Sans-cœurs ? On est déjà venus deux fois sur ce monde et c’est toujours pas réglé ?!
Donald : Il suffit pas de se poser plusieurs fois sur un monde pour que tous les problèmes s’envolent. Pour rappel, la dernière fois qu’on est partis, le concert avait laissé place à une bataille rangée entre Sans-cœurs et Similis. On devrait s’estimer heureux de pas tomber sur un monde en ruines.
Dingo : Oui, mais si on peut arranger les choses, autant essayer. Allons voir Youffie et les autres, ils nous diront quoi faire pour les aider.
Sora : D’accord, moi ça m… OUAH !
Donald : Quoi ?
Sora : Le dispositif de sécurité, là, qui frappait aléatoirement les Sans-cœurs, y se retourne contre moi !
Dingo : Quelque chose ne tourne vraiment pas rond…
Donald : Je vois vraiment pas pourquoi. Moi aussi, j’ai souvent envie de le taper.
Dingo : Oui, mais… Oh ! Il m’a heurté aussi ! Bon, ça ne fait pas très mal, mais quand même…
Donald : Bon, c’est peut-être anormal, alors… Allons voir les autres.

Et donc, ben ils allèrent au QG du Comité de Restauration Truc, où y avait déjà Cid, Merlin et Youffie.

Youffie : Ah, vous voilà ! Vous l’avez sûrement remarqué, mais on a un léger problème, ici ! Apparemment, le MCP fait des siennes !
Merlin : Dites donc, vous pourriez vous présenter, jeunes inconnus !
Cid : Fais un effort, papy ! C’est Sora, Donald et Dingo !
Merlin : Oui, oui, en effet…
Sora : Le MCP ? Mmh, ça me dit quelque chose…
Dingo : C’est Zordon, qui dirige l’ordinateur d’Ansem.
Donald : Pourtant, on lui avait filé un coup de main contre l’autre terroriste, là, qu’est-ce qui peut le pousser à se rebeller ?
Merlin : Youffie, tu serais bien gentille de reconduire ces gens à la porte, nous n’achetons pas de calendriers des facteurs.
Youffie : Cid est en train de créer un virus pour infecter l’ordinateur et détruire le MCP.
Sora : Ouah ! Il doit être balèze en informatique !
Cid : Je veux, mon n’veu !
Dingo : Tiens, ça tombe bien, j’ai un problème avec le mien. Quand je fais tourner plus de quinze programmes en même temps, il ralentit énormément. Tu pourrais venir me le réparer ?
Cid : Euh…
Youffie : Non mais en fait, Cid se foule pas, hein. Regardez, c’est Virus Maker, un logiciel qui aide pas à pas à créer son propre petit virus personnalisé. Moi, j’adooore !
Sora : Ah, t’en as fait un aussi ?
Cid : Ouais, et pas un virus de pédé, le sien ! Il se transmet par des « j’aime » sur Facebook, et il met tout en rose en faisant pleuvoir des Hello Kitty sur l’écran. Elle l’a appelé VDD, alias « VirusValerieDamidot » Bon, dans un sens, c’est quand même un peu un virus de pédé.
Dingo : Hé ! Un peu de respect !
Cid : En tout cas, j’ai fini ! Tiens, le v’là, gamin, file cette USB au type avec un nom tout pourri qui vous attend !
Donald : Euh… Tron ? Ouais… bon… j’suis pas sûr qu’il coopère comme on le veut… Mais on trouvera bien un moyen, j’imagine.
Dingo : Dépêchons-nous d’aller à l’ordinateur d’Ansem, al…

Et comme ‘faut que j’me grouille parce qu’on est à la fin de la page 2, qu’y s’est rien passé, et que l’autre, là, m’a dit que si j’avais pas fini à son retour, j’retournerais dans la cave, ben… euh… voilà, ils arrivèrent fissa dans l’ordinateur en tapant un peu partout comme des gros bourrins.

Sora : Tiens, j’reconnais cet endroit. C’est la cellule où on s’est fait enfermer avec Tron la dernière fois.
Donald : Ouais, mais il est pas là. Pourtant, il m’avait semblé comprendre qu’il serait mis à l’ombre.
Dingo : Il s’est peut-être évadé…
Donald : Avec un peu de chance, on pourra se débarrasser du MCP sans avoir à le rev…
Sora : Tiens, bah il est sur le pas de la porte.
Donald : Triple fuck.
Dingo : Oh, bonjour, Tron !
Tron : Mmh…
Donald : On est vraiment… euh… super contents de te revoir !
Tron : Mmmmmh….
Sora : Ha ha… alors ? Euh… ça va ? La famille, les amis, la pelouse ?
Tron : J’essaie de me souvenir, mais… qui êtes vous ?
Donald : PERSONNE EN PARTICULIER.
Dingo : Tiens, il nous fait le même coup que Jasmine. Il refoule, lui aussi, vous croyez ?
Donald : Zordon a plutôt dû le formater. Un brave type, ce Zordon. Un type virtuel qu’on va démonter pièce par pièce, mais un brave type tout de même.
Tron : Á qui ai-je l’honneur ?
Sora : Sora, Dingo et Donald, mais tu peux nous appeler respectivement Seigneur-et-Maître, Monsieur Dingo et Sergent Coin-Coin.
Tron : Entendu, Seigneur-et-Maître
Donald : Ne t’avise jamais de m’appeler comme il le dit, ou ça va mal se passer pour toi.
Tron : Fort bien, Lieutenant Coin-Coin.
Dingo : Même soumis, on dirait qu’il a gardé une certaine forme de rébellion.
Sora : En parlant de rébellion, il serait temps de lui demander s’il veut défoncer le MCP avec nous !
Donald : Vous pouvez être sûrs que Zordon, après le reformatage, a essayé de le rallier à sa cause en en faisant son esclave. Il va falloir ruser.
Sora : Hé, Tron ! Tu veux bien vous aider à renverser le pouvoir et l’autorité ?
Tron : Pourquoi pas.
Donald : Je… je… comment ça, « Pourquoi pas » ?! T’y réfléchis pas deux secondes ? T’y es pas opposé ? T’es pas sceptique ?!
Tron : Ben non, ça m’a l’air rigolo.
Donald : Rigolo ?! RIGOLO ?! Mec, on parle d’une rébellion ! D’une révolution ! D’une lutte sans merci pour rétablir la liberté, l’égalité, et l’anéantissement total, morceau après morceau, de tout ce qui peut représenter une menace pour les utilisateurs tout-puissants que nous sommes ! Réfléchis un peu avant de t’engager !
Sora : Tiens, c’est marrant, je pensais pas que pour toi, « ruser », ça voulait dire « tout faire pour que notre interlocuteur se détourne de notre but et saper joyeusement l’objectif qu’on s’est donnés ». Ça doit être une question de point de vue, j’imagine.
Donald : Oui, bon, bref, je suis juste un peu surpris qu’il soit si peu farouche à l’idée de se révolter à nouveau.
Dingo : Il faut croire qu’il n’a pas ce genre d’aspirations par hasard, ça doit lui être dicté par son Moi profond. Chassez le naturel, il revient au galop.
Avast : LA BASE DE DONNÉES VIRALES A ÉTÉ MISE Á JOUR.
Sora : Aaah ! Saloperie ! Je l’avais presque oubliée, elle !
Tron : Mais au fait, comment est-ce qu’on va faire pour se débarrasser de cet horrible Zordon ?
Dingo : L’un de nos amis a développé un virus qui pourrait nous en débarrasser. Il est sur une clé USB, on l’a confié à deux personnes avant de venir ici, vu qu’on ne pouvait pas l’emporter.

Ah ouais, en fait, tiens, j’avais carrément zappé. Avant d’entrer dans le PC d’ordinateur, ils ont vu Polichinelle (c’est Tifa qui a appelé Léon comme ça depuis la dernière fois, lol) pis Aerith, et ils leur ont donné le virus. Voilà. Désolé de l’oubli, MDR. Bon, je re, j’crois que j’ai trouvé la réserve de Cuvée des Trolls de l’autre, là.

Tron : Mmh… est-ce qu’l s’agirait d’une amélioration pour mon arme… ?
Sora : T’as une arme, toi ?
Tron : Oui, mon frisbee meurtrier.
Donald : Ça me donnerait presque envie de ne plus me moquer de la clé géante de Sora… Quoique non, en fait, ‘faut pas déconner, non plus.
Sora : Elle est très bien, ma clé. Je parie que son CD de la mort, il peut même pas le changer pour qu’il ressemble à une canne à sucre !
Donald : Je crois que tu comprends mal le fonctionnement d’un conflit verbal, Sora. On est censés donner l’un et l’autre des arguments en faveur de nos points de vue divergents, les miens étant naturellement supérieurs aux tiens. Si tu commences à aller dans mon sens, même si ça ne fait pas une grande différence sur l’issue du débat, ça va pas aller.
Tron : Et si nous y allions ? Je sais où on pourrait faire le transfert avec ces contacts de l’extérieur.
Donald : Laisse-moi deviner… Ca se fait quelque part autour du noyau d’énergie, comme 95% des activités à faire ici ?
Dingo : Contentons-nous de le suivre.

Et… euh… bah… Ils le suivèrent, quoi. Glou glou glou. Aaah… Burps ! Mmh… Bref, là ils étaient dans une genre de grande pièce avec une lumière au milieu, tout ça, quoi.

Tron : Voici la salle de transfert. C’est ici qu’arrivent les informations transmises par les ports USB.
Donald : Qu’est-ce qu’il faut faire, maintenant ?
Tron : Je n’ai qu’à me mettre au centre, comme ça, et… j’attends. J’attends qu’ils mettent la clé.

Glou… glou… glou… Hein ? Ah, ouais, la paro. Euh… je… d’où qu’elles sont mes notes ? Je… euh… « Merci d’avoir fait l’acquisition de cet aspira… » Oh mais c’est trop le bordel, quoi, ici ! Ah, quand même ! Bon. Euh… Pendant ce temps là, à l’extérieur de l’ordinateur. Voilà.

Polichinelle : T’y arrives ?
Aerith : Impossible ! C’est… c’est trop dur !
Polichinelle : On arrivera jamais à les retenir, si ça continue…
Aerith : Non ! Non ! NOOON ! RECULEZ ! Je… je… snif… snif… Nous sommes… finis…
Polichinelle : BORDEL ! Salopards ! Je jouerai plus jamais contre des Coréens ! Regarde ça ! Regarde la vitesse à laquelle nos bases se font défoncer ! C’était bien la peine de se faire une armée de zélotes, de traqueurs et de templiers noirs, tiens…
Aerith : Il me semble qu’on était venus pour une autre raison, à l’origine, non ?
Polichinelle : Euh… Ah, ouais, cette histoire de clé USB. Tiens, la-voilà.
Aerith : Et hop ! Tiens ? Le lecteur CD ne veut plus se fermer, du coup…
Polichinelle : Euh… c’est parce qu’il faut la mettre là, dans ce trou.
Aerith : Moi et l’informatique…

Glou… glou… glou… Hips ! Glou…

Sora : Tiens ? Y a quelque chose qui arrive !
Tron : Je le sens… oui… le pouvoir… le… le… attendez… je… je sens quelque chose d’étrange… Aah…. AAaaaargh ! Je… NON ! NON ! NOOON ! NOOON ! NON NON NON !
Donald : Qu’est-ce qu’il lui arrive ?!
Dingo : J’en sais rien ! Il faut le calmer !
Sora : Euh… ça va ?!
Tron : NOON ! NON !
Sora : Bon, visiblement ça va pas fort.

Glou… glou… Huh… c’est… vide…

Polichinelle : J’suis pris d’un doute, Aerith. La clé qu’on a mis dans le PC, elle était bleue ou verte ?
Aerith : Bleue.
Polichinelle : Merde.
Aerith : Qu’est-ce qu’il y avait, dessus ?
Polichinelle : L’intégrale de Patrick Sébastien.
Aerith : Mais c’est horrible !
Polichinelle : Malheureusement, on ne peut plus rien faire…
Aerith : Oui, c’est vraiment triste, mais on est vraiment bien partis, là.
Polichinelle : Essaie de consolider nos défenses dès que possible, je fais m’arranger pour leur envoyer un raid de Banshees, à ce stade-là de la partie, ils devraient pas encore avoir de défenses anti-aériennes.
Aerith : Bien compris ! Ceux-là, on va les avoir !

Huuuh…. Huooooh… Gnnn… Beuaaargh…


Sora : Au risque de me répéter… ça va ?
Tron : Aah… aah… Je… oui, ça va un peu mieux, maintenant que ça s’est arrêté. Par contre, j’ai tout assimilé en moi, et je… Brrr… rien que d’y penser, j’en frissonne…
Donald : Qu’est-ce qu’on doit faire, alors, maintenant ? Le MCP doit pas être bien loin, si ?
Tron : Malheureusement, si. Il… va falloir qu’on aille… qu’on aille au bateau virtuel.
Dingo : Le bateau virtuel ?
Sora : Je préférais la moto de la dernière fois, moi…
Tron : Vous pouvez me croire quand je vous dis que ce ne sera pas sans dangers. Allez, suivez-moi, et sans râler, Lieutenant.
Donald : Je suis pas sûr de beaucoup apprécier ce « nouveau » Tron. L’autre, au moins, se foutait ouvertement de moi, pas sournoisement.

Oùùùù j’en étais… moi ? Gnooh… Ah ouais ! Làà, ils vont… AU PORT ! AU PORT ! AU POOOOOOORT DE SPACE PARANOIDS ! Port. Rrrrhhh… Mmh… Dodo…


Tron : Et voilà avec quoi nous allons faire notre traversée !
Donald : Et on peut savoir grâce à quoi ça avance, en l’absence de vent ?
Tron : Grâce à un moteur qui se nourrit du malheur des hommes.
Sora : Sérieux ?!
Tron : Non, il est simplement sur piles.
Sora : Oh, c’est moins classe, là, tout d’un coup…
Dingo : Allez, en route ! Levez l’ancre ! Hissez les v… enfin la voi… euh… ben rien du tout… vu qu’y a pas de voile… Bon, démarrez le machin, quoi !
Sora : T’avais parlé de dangers, toute à l’heure, Tron. Y a quoi à craindre, au juste, dans le coin ?
Tron : Ce que nous allons traverser n’est pas une simple étendue d’eau. Nous allons naviguer… dans la Mer d’Internet.
Donald : La Mer… d’Internet ?
Dingo : Oh oui, je distingue quelque chose, en bas. Des hommes et des femmes en toge débattant calmement sur le fronton d’une académie qui a l’air d’enseigner une forme de savoir universel.
Sora : Ben ça a pas l’air si mal.
Tron : Nous n’en sommes qu’au début de la traversée, et vous pouvez déjà constater, un peu plus loin, que les choses dégénèrent.
Donald : Exact, les gens se sautent dessus, et s’entredéchirent leurs toges respectives.
Dingo : Certains d’entre eux ont l’air de les pousser les uns contre les autres.
Tron : Oui, ce sont les trolls. Nous n’allons pas tarder à traverser leur champ d’action. Mettez du coton dans vos oreilles ou attachez-vous au mât du bateau ; si jamais nous entendons ce qu’ils disent, nous aurons la subite envie de sauter pour leur dire notre façon de penser. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans ce piège mortel.
Dingo : Je les entends un peu, on se rapproche !
Tron : Vite ! Vite, avant de discerner ce qu’ils disent !
Sora : Ouf ! J’ai un reste de mouchoir dans mes poches ! Hop ! Beuaah ! Y a un truc qui coule, j’me suis mouché dedans toute à l’heure… Brr…
Donald : Ouais, j’espère vraiment que c’est de ça dont il s’agit…
Sora : QUOI ?
Dingo : Vite, Donald, mets tes mains contre tes oreilles !
Donald : Hors de question, ce ne sont pas des petits provocateurs qui vont me…
Trolls : Houuuu ! Houuu ! Segaaa, ça puuue !
Donald : Mouais, ils sont pas bien menaçants.
Sora : QUOI ?
Trolls : L’art moderne ça ressemble à rien !
Donald : Ho, hé, ‘faut pas charrier ! Si on cherche un peu, on peut trouver des…
Trolls : La littérature et la philo non plus ça sert à rien ! C’est bon pour bosser chez McDonalds !
Donald : D’abord, moi c’est « Donald » tout court, et puis… Rah… Pourquoi est-ce que je m’énerve ? Calme… Caaaalme…
Trolls : Les Beatles avaient une coupe de cheveux de gros débiles ! Vivent les Rolling Stones !
Donald : J’en connais qui vont se prendre un sous-marin jaune là où je pense, s’ils continuent.
Trolls : Samsung c’est que de la merde asiatique joliment empaquetée ! Apple, c’est le progrès !
Donald : Gnnn… Ne pas… ne pas… céder… à…
Trolls : Linux c’est trop pourri c’est compliqué !
Donald : JE VOUS PERMETS PAS, BANDE DE P’TITS CONS !
Trolls : Regardez ! Il s’énerve ! Il renie la liberté d’expression ! C’est Hitler ! Il veut nous génocider !
Donald : NRRRRAAAAAAAH !
Dingo : Du calme, Donald ! DU CALME !
Tron : Je vous l’avais dit…
Donald : LAISSEZ-MOI LES ÉTRIPEEEEEER !
Dingo : Non, c’est hors de question !
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS DITES ?
Dingo : Retire tes morceaux de mouchoirs, Sora.
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS DITES ?
Dingo : Oh et puis tant pis.
Donald : Pffuu… pfffuu… Oh, les enfoirés, ils m’ont mis hors de moi…
Tron : C’était pas faute d’avoir prévenu. Moi, je suis immunisé, mais pas vous.
Dingo : C’est parce que tu es un programme informatique ?
Tron : Non, c’est parce que je m’en malaxe le câble Ethernet, de l’opinion des autres.
Donald : Bon, ça va un peu mieux.
Sora : QU’EST-CE QUE VOUS D…AAAaaaieuh ! Pourquoi tu me fr... Oh, tiens, mes morceaux de mouchoir sont tombés.
Donald : De rien.
Dingo : En tout cas, je suis pas fâché qu’on en ait fini !
Tron : Fini ? Ça commence à peine ! Nous sommes déjà dans une nouvelle zone.
Sora : Ah ouais, maintenant que j’entends, j’remarque un bruit… familier…
Donald : Familier ? Tiens, ça, ça m’étonne de toi.
Dingo : OH MAIS C’EST IGNOBLE ! VITE ! Comment faire pour que le bateau aille plus vite ?!
Sora : Rooh, tout doux ! On n’est pas pressés, hu hu…
Tron : Bienvenue dans l’océan pornographique, qui constitue la majeure partie de l’Internet.
Donald : Ouais, c’est sûr, elles sont joliment faites, mais ça reste contre l’éthique, et tout ça, et… contre l’éthique… et… et…
Sora : Tiens, la nana, là-bas, je la connais ! Ohééé ! Coucou, Angelica ! Je suis ton plus grand fan ! Bon, elle m’entend pas.
Dingo : Dire qu’à une époque, Donald, t’aurais été le premier à te jeter de ce bateau pour les rejoindre.
Donald : C’est pas l’envie qui me manque, mais t’as pas idée de la force de ma raison, qui arrive encore à me retenir de plonger tête la première dans cet enchevêtrement de corps, cet amas de chair, ce… cette orgie charnelle…
Dingo : On dirait que cette fois, ce sont les yeux qu’il faudrait cacher.
Tron : Plus pour longtemps.
Sora : AAAAAaaaaah !
Donald : Mmh ? Qu’est-ce qu’il… OH MON DIEU !
Dingo : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Sora : Beurk. La transition est brutale, j’suis choqué.
Dingo : Oooh, mais c’est excitant, tout ça !
Tron : Il faut bien veiller à satisfaire tout le monde, n’est-ce-pas ?
Dingo : Ho ho ho ! Du cuir, de la sueur et de la testostérone !
Sora : C’est pas juste, quand est-ce qu’on va de nouveau pouvoir se rincer l’œil, nous ?
Tron : Jamais. Même Dingo ne va pas tarder à déchanter, vous allez voir.
Dingo : Tiens ? Il y a de plus en plus de cuir… et… de fouets… et de… Mais qu’est-ce qu’ils font, là-bas ?!
Tron : Je vous conseille de vous tenir éloignés de la rambarde pendant les prochaines minutes. Nous entrons dans la partie un peu… extrême.
Dingo : Pas besoin de me le dire deux fois ! Beurk…
Sora : J’entends des bruits pas nets.
Donald : C’est vraiment immonde…
Sora : Euh… c’est pas un éléphant qu’on vient d’entendre ?
Dingo : J’ai l’impression que c’est encore pire de simplement entendre, parce qu’on imagine tout…4
Donald : Libre à toi d’y joindre la vision, dans ce cas, mais très peu pour moi…
Sora : J’commence à comprendre pourquoi Zordon s’est installé de l’autre côté de cet océan…
Donald : Ouais, on dirait que tout ici cherche à entraîner notre perte… Je me demande bien ce que ce sera ensuite, tiens.
Tron : Nous allons entrer dans les dernières parties de la traversée, qui ont rendu plus d’un voyager fou à lier !
Sora : Fou ? Comment ça, « fou », qu’est-ce qu’y peut bien y avoir ?
Dingo : J’entends comme un bruit, au loin…
Donald : Des… miaulement ? Suraigus, qui plus est…
Sora : Ah ! Je les vois ! Ooooh ! Qu’ils sont mignons les petits chatons ! J’veux les serrer dans mes bras !
Dingo : Là, regardez ! Un chat en pull !
Donald : Et ici, un chat allongé sur un clavier d’ordinateur…
Sora : Là y en a un qui se bat contre un ours !
Donald : Et ici, des chats installés dans des chaussettes. Comme c’est trognon. Quelqu’un a une allumette ?
Tron : Vous venez de voir les maîtres d’Internet, ceux qui dominent le réseau dans l’ombre.
Sora : On a fini ?
Tron : Non. Il reste une dernière étape.
Donald : Hé ! Y a encore un chat !
Dingo : Mais celui-ci vole…
Donald : En laissant un arc-en-ciel derrière lui !
Dingo : Et il est collé sur une tartine…
Tron : Bienvenue dans la partie What The Fuck de l’Internet.
? : NYAN NYAN NYAN NYAN NYAN…
Sora : D’accord, ça doit être ça, l’endroit où tout le monde devient fou…
Donald : Merde, y a des types qui essaient de grimper sur le bateau !
Dingo : Repoussez-les !
? : One does not simply attack Zordon !
? : FUUUUU !
? : Why you no give up ?!
? : YOU DON’T SAY !
Sora : Aaaah ! On est même attaqués par un Nicolas Cage !
Donald : Pas de panique, on va les avoir ! Foudre ! Brasier !
Dingo : Quelqu’un arrive ! Il… euh… C’est un vieil homme courbé avec une canne, un masque de cheval, une écharpe en saucisses et un soutien-gorge fait de diodes de toutes les couleurs… et il vole sur une planche de surf rose… C’est… euh… bon… Je ne ferai pas de commentaires…
? : Bienvenue sur Internet. Je serai votre guide.
Tron : Ah, voilà notre « sauveur », typique. Ne vous laissez pas avoir. C’est une ruse.
Sora : Super ! Voilà la tour de Zordon, là-bas !
Donald : Concentre-toi sur le comb… Tiens ? On dirait qu’ils repartent de là d’où ils viennent…
Tron : Oui, la tour du MCP est un endroit imprégné de logique et de raison, des choses qui effraient les créatures qu’on vient de voir.
Dingo : Ouf, on l’a échappée belle…
Donald : Maintenant qu’on a accosté, il serait temps de s’occuper de ce cher MCP…
Dingo : J’imagine qu’il va falloir monter au dernier étage…
Tron : Absolument pas, il nous attend au rez-de-chaussée.
Dingo : Oh… d’accord… c’est… logique… peut-être…
Sora : Comment on ouvre la porte, au juste ?
Tron : Laissez-moi faire. Voilà. Entrons.
Dingo : Alors voilà à quoi il ressemble !
Sora : Mais c’est Sark, en fait !
Donald : Non, Sark fait office de décoration, Zordon, c’est l’énorme aura jaune avec un visage qui prend la moitié de la pièce, de ce côté.
Sark : Décoration ?!
Sora : Oh. Je m’attendais à un truc un peu moche, mais quand même… Y a des limites…
Zordon : Je ne vous permets pas, misérables utilisateurs !
Dingo : Pourquoi tu cherches à te battre contre le monde extérieur ? La dernière fois, tu semblais plus pacifique, non ?
Zordon : Ah ! Les choses ont changé ! Je ne vous pardonnerai jamais ! JAMAIS ! VOUS NE POUVEZ PAS SAVOIR CE QUE J’AI ENDURÉ !
Donald : De quoi il parle, encore ?
Dingo : Sûrement une sombre histoire de consultation de sites étranges.
Zordon : Pas du tout ! C’est beaucoup plus… Oh non… OH NON ! Ça recommence !
Dingo : Qu’est-ce qui recommence ?

Un, deux, un deux. Foutreciel, ce petit con a englouti mes réserves de bières et a vomi sur tout mon matériel… Je sens qu’il est pas prêt de revoir la lumière du jour. Moi ? Oh, un petit billet dans la poche du juge, et c’est réglé. Le temps qu’il se rende compte qu’il y a marqué « Monopoly » dessus, et le tueur à gages aura… enfin bref, ma vie n’est pas très intéressante, à l’inverse de celle de nos amis ! Bien, bien, où en étions-nous ? … Ah ? oui, la pluie de Hello Kitty et la transformation soudaine de la décoration intérieure en un panel de couleurs virant du rose clair au rose foncé pour le plus grand déplaisir de la plupart des êtres, vivants ou informatiques, se trouvant dans la pièce.


Donald : Oh, c’est hideux…
Zordon : Raaah ! Je n’en peux plus ! Depuis que cet idiot, celui qui passe son temps à m’utiliser pour jouer, a aimé sur Facebook la page « Si toi aussi, tu aimes les patates et les tondeuses à gazon », ça n’arrête pas ! JE DOIS ME VENGER !
Sora : Tout s’explique…
Dingo : La haine des humains n’est pas la solution, Zordon ! En plus, c’est mignon, cette décoration, enfin, un peu, quoi ! Enfin non, pas vraiment mais nous allons te vaincre !
Zordon : Ha ! Nous allons voir ! SARK ! Débarrasse-toi d’eux !
Sark : Oui, maît…
Donald : Foudre !
Sark : Oooaaarggh…
Donald : On en était où, déjà ? Ah. Oui. Ta défaite toute prochaine.
Zordon : Ma défaite ?! HA ! Vous rêvez, misérables insectes ! Sark ! Relève-toi, je te donne mon pouvoir !
Donald : Pour un ordinateur super-intelligent, je te trouve ni super, ni intelligent.
Sark : Ouiiii ! Je grandiiiis ! JE GRANDIS ! HA HA HA ! JE SUIS UN GÉANT ! HA HA HA ! JE… NON ! JE DOIS ARRÊTER DE GRANDIR ! NON ! NON ! ARRÊTE, CROISSANCE ! ARRÊTE, TE DIS-JE ! NON ! LE PLAFOND ! IL SE RAPPR…AAAARGH !
Zordon : Mmh.
Donald : Ça, c’est fait.
Zordon : Vous pensez avoir gagné ?! Ha ha ha ! Vous ne pouvez pas me vaincre !
Sora : Même si on te dit qu’on dispose d’un programme capable de t’annihiler ?
Zordon : J’ai une barrière de programmes défensifs en moi ! J’ai un firewall parfait et inexpugnable !
Sora : Nous avons un Tron.
Donald : …
Dingo : …
Zordon : …
Sora : Oui, bon, ça va, avec n’importe quel autre nom, je suis sûr que ça aurait sonné super bien !
Zordon : Ha ! Et puis pourquoi est-ce que vous auriez ce minable avec vous ?! Je ne l’ai même pas vu !
Dingo : Tiens, c’est vrai, ça ! Il est passé où ?
Tron : YAAAAAAH !
Zordon : Qu… quoi ?!
Donald : Tout s’explique, il s’était caché pour disposer de son effet surpr… enfin de la possibilité de surprendre tout le monde par un saut suivi d’un cri plutôt que par une attaque.
Tron : Prépare-toi à mourir, MCP ! Je dispose d’armes mortelles ! MODE KARAOKÉ ENCLENCHÉ !
Zordon : Quoi ?!
Tron : Hop hop hop ! Le petiiit bonhomme en mouuusseuh !
Zordon : Mais… mais non ! Argh !
Tron : Et on fait tourner les serviettes !
Zordon : Arrêtez çaaaaa !
Tron : Aaah, si tu pouvais fermer ta gueuuuleuh !
Zordon : NOOOON !
Dingo : Il faiblit ! On va l’avoir !
Zordon : Absolument pas.
Sora : Quoi ?!
Zordon : Non mais d’accord, c’est horrible, mais comment vous avez pu croire que des chansons me tueraient ?
Dingo : Je… euh…
Donald : Ouais, en fait, c’est pas très logique… Surtout un ordinateur, quoi…
Tron : C’est pas comme si on avait eu le choix, en même temps.
Sora : Bon, ben il nous reste la tactique classique ! Bourriner dans le tas !
Zordon : Impossible ! Je suis hors de portée des armes conventionnelles !
Donald : Des armes conventionnelles ? Mec, je fais de la magie, ce guignol a une clé géante qu’il peut lancer avant de la faire réapparaître dans sa main, Tron a un frisbee et Dingo, euh… Dingo peut aller nous chercher des rafraîchissements pendant ce temps-là, j’imagine.
Dingo : Hé ! Je peux lancer mon bouclier, moi aussi ! Bon, pour le rattraper, ce sera plus délicat, vu que le MCP se trouve au dessus d’un gouffre sans fond, mais quand même…
Tron : Trêve de bavardages ! Tous sur lui !
Sora : Ouais ! On va tellement te refaire la tronche que ta carte-mère te reconnaîtra même plus !

Le combat traîna quelque peu en longueur, de par la grande résistance de cet adversaire et le nombre de boucliers qui l’entouraient. Il ne représenta cependant pas une grande menace, puisqu’en tant qu’entité flottant au centre de la pièce et dépourvue aussi bien de membres que d’armes et de larbins géants en état de combattre, ses seules tentatives de représailles consistèrent à insulter la mère des différents membres du groupe.


Dingo : Enfin fini !
Zordon : Aaargh… nooon…
Sora : Ouais ! Prends ça ! Ma mère était une femme tout à fait respectable !
Tron : C’est fini pour toi, Zordon. Tu vas disparaître.
Zordon : Il y a une chose… arrrgh… que… que je ne comprends pas…
Donald : Qui est ?
Zordon : Pourquoi… Tron… vous a-t-il rejoint… ?
Dingo : Eh bien c’est simple. Ton formatage n’a servi à rien, il est resté le même rebelle qu’il était, au fond de lui.
Zordon : Mon… aargh… mon formatage ? Je ne l’ai pas formaté. Je l’ai mis en prison mais il s’est évadé…
Donald : Hein ? Alors tu veux dire…
Tron : BANDE DE PETITS BÂTARDS, JE VAIS M’OCCUPER DE VOUS, MAINTENANT !
Donald : On peut discuter !
Tron : Oh que non !
Sora : Si ça peut te rassurer, euh… cette fois-ci, on avait pas du tout l’intention de te trahir !
Tron : Préparez-vous à mourir !
Dingo : Oh, là-bas ! Un terminal ! On va pouvoir se déconnecter d’ici !
Donald : La Science soit louée !
Sora : Vite ! Vite !
Tron : VOUS NE POURREZ PAS VOUS… ENF… UIR…. JE… POUR… QUOI… JE… SUIS… RA… LEN… TI ?!
Sora : Profitons-en pour sortir !
Tron : NO… ON ! RE… VE… NEZ… !

Et trois « Zuiiiiiip » plus tard, les voilà tout en sueur dans la salle secrète d’Ansem, face à un Polichinelle et une Aerith livrés à une joie sans limite.

Polichinelle : ON A RÉUSSI ! ON LES A ÉCLATÉS !
Aerith : C’est le plus beau jour de ma vie !
Polichinelle : T’as bien géré, Aerith ! Une chance que t’avais ramené un Corbeau avec nous, sinon l’armée de Chancres enterrés nous aurait éclaté à la gueule dans une explosion d’acide meurtrière !
Aerith : Tout le mérite te revient, ce sont tes réflexes et tes Tourmenteurs qui nous ont permis de nous débarrasser de cette embuscade à coups de lance-flammes !
Donald : Sinon, nous, ça va, c’est gentil de demander.
Aerith : Ah ! Vous avez réussi ?
Dingo : Oui, malgré un petit… contretemps.
Sora : Mais ça va, il s’est ralenti tout d’un coup !
Polichinelle : Ouais, les dernières minutes de jeu ont été décisives. Il devait y avoir quelque chose comme 120 unités sur l’écran scindé, l’ordinateur a dû prendre cher…
Dingo : Mais alors qu’est-ce qu’il va se passer, maintenant ?
? : Ha ha ha ! Je vais vous dire ce qu’il va se passer, tas de microbes !
Donald : Qu’est-ce que… ?!
Sora : Le visage de Tron s’affiche sur l’écran !
Tron : Eh oui ! Je suis le nouveau MCP !
Dingo : Quoi ?!
Tron : Et cette ville va souffrir, croyez-moi !
Donald : Je voudrais essayer quelque chose.
Tron : Hein ? Qu’est-ce que tu fais ?
Sora : Tu fous quoi derrière le PC, Donald ?
Donald : Deux petites secondes…
Tron : NON ! NE TOUCHE PAS A Ç…
Polichinelle : Nooooon ! Je voulais enregistrer le replay !
Donald : On aurait dû commencer par ça, tiens.
Sora : Débrancher l’ordinateur… Pas con…
Donald : Un jour, peut-être, toi aussi tu seras capable d’utiliser ton cerveau.
Dingo : On dirait que nos soucis sont finis, sur ce monde !
Polichinelle : Ouais, la Forteresse Oubliée est enfin en paix…
Aerith : Maintenant que j’y pense, notre monde avait un autre nom, avant… Je veux dire, avant qu’on soit envahis par ces Sans-cœurs et contraints de se réfugier dans la Ville de Traverse…
Sora : Ah ?
Dingo : Qu’est-ce que c’était ?
Aerith : Tu t’en souviens ?
Polichinelle : Je crois, oui…
Aerith : Il me semblait que c’était…
Polichinelle : Oui, c’était…
Sora : BON, VOUS ALLEZ LE DIRE, CE NOM, OUI OU NON ?!
Aerith : Groseillons-Les-Bois.
Donald : Je… je… j’ai même pas de mot pour décrire ce… enfin… O.K.
Sora : Hé mais j’y pense ! Du coup, on a pas pu emmener Tron avec nous dans le vaisseau !
Dingo : Personnellement, je n’y tiens pas vraiment…
Donald : Moi non plus. M’est avis qu’on aurait eu du mal à l’embarquer autrement que sous la forme d’une puce électronique à mettre dans un des appareils du vaisseau ; et je sais pas pour vous, mais j’ai suffisamment regardé 2001 L’Odyssée de l’Espace pour être un peu réticent à l’idée de laisser un tas de circuits informatique ayant la sincère envie de me tuer s’occuper de gérer le Gummi à ma place…

Et c’est sur ces mots que nos amis embarquèrent dans ledit vaisseau et s’envolèrent vers d’autres cieux ; en l’occurrence, un ciel crépusculaire.


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Fin du Chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 13 Oct - 14:12


Chapitre 40 : Adieu Crépuscule, Bonjour Groupuscule


Une fois parvenus une fois encore dans la petite ville paisible qui a vu, il y a déjà si longtemps, cette nouvelle aventure commencer ; nos héros s’arrêtèrent un instant pour se poser une question parfaitement légitime.


Sora : T’as pas vingt munnies ? Le type, là-bas, il vend des glaces.
Donald : Non mais tu peux pas te la payer tout seul ?!
Sora : J’ai oublié mon portefeuille dans le Gummi…
Dingo : Dites, vous m’écoutez ?! J’étais en train de sérieusement demander ce qu’on allait bien pouvoir faire, maintenant…
Donald : Ah, oui… Dis voir, Sora, t’as encore cette photo de groupe qu’on a gardé depuis la Forteresse Oubliée ? Je veux dire, depuis Groseill… enfin non, la Forteresse Oubliée, c’est très bien comme nom.
Sora : Ouais, bien sûr. Par contre, on voit pas bien le guitariste.
Donald : La photo DE groupe, pas la photo DU groupe. Je te parle de celle où on voit les types qu’on avait croisés la dernière fois sur ce monde-ci !
Sora : Ha ha ! Évidemment, ouais ! Mmh… La voilà.
Dingo : Récapitulons… Hayner, Olette, Pence, et ce quatrième personnage… c’était quoi son nom ?
Sora : Je sais plus, un truc qui finit par « Ert », Robert, ou quelque chose comme ça.
Donald : Roxas.
Sora : Oui, peut-être…
Dingo : Il te ressemble, Sora.
Sora : Oh, vite fait.
Donald : Si si, il y a un air de ressemblance. D’ailleurs, ça me donne pas du tout envie de le rencontrer.
Dingo : Voilà qui nous donne déjà une piste ! On dirait que la photo a été prise devant le manoir dont on est sortis à notre réveil.
Donald : Parfait, on a notre destination.

Prêtant peu attention aux Similis se dressant çà et là sur leur route, nos amis étaient bien plus occupés à se rappeler du chemin qui menait au manoir. Après s’être perdus trois fois, pris un mauvais tramway et demandé leur chemin à une vieille dame qui a claqué deux torgnoles au maître de la Keyblade en le prenant pour un voyou voleur de sac à main, ils constatèrent que le trou dans le mur devant lequel ils étaient passés une dizaine de fois menait en réalité à leur destination. Après la traversée de bois eux-aussi infestés d’ennemis, le groupe arriva devant la grille du lugubre bâtiment, et devant laquelle se trouvaient les trois lascars ex-compagnons de Roxas, allongés et dans un bien piètre état.

Hayner : Oooh…
Pence : Aaah…
Olette : Huuuh…
Sora : Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?! Qui a fait ça ?!
Hayner : Les monstres en blanc… les monstres… en blanc…
Dingo : Évidemment, ça ne pouvait être que les Similis.
Hayner : Les monstres en blanc, ha ha ha… ils… se sont mis à danser et à chanter. Puis c’est devenu des flamands roses. Pis ils ont arrêté de chanter. Pis ils ont sorti des fusils et ont tiré dans le ciel et ça a fait pan pan pan et un lémurien est venu nous vendre des crêpes. Pis on s’est réveillés comme ça. C’était avant-hier. On a pas bougé depuis.
Olette : Oh, mec, elle était terrible, celle-là.
Pence : Je vous l’avais dit que c’était une bonne idée de la couper avec des champis.
Hayner : Ouais… zzZZzzz…
Donald : Non mais je rêve, à quoi ils servent, ces types ?
Sora : Je les réveille avec des coups de pied ?
Dingo : Tout doucement, alors.
Sora : Youhou… ? Il est l’heure de se réveilleeeer…
Hayner : Ngeuh.
Olette : Ngui.
Pence : Cassoulet.
Dingo : Ils ont vraiment l’air dans un sale état.
Donald : Bon, alors puisqu’on est plus à ça près… FOUDRE !
Hayner : AAAAAAH !
Olette : QU’EST-CE QUE… ?!
Pence : PIPI DANS MON CALEBUTE !
Donald : Maintenant que vous êtes – relativement – frais et dispos, on aurait quelques questions à vous poser.
Hayner : Et pourquoi ?! Vous êtes agents des stups ?!
Olette : On connaît la chanson. Voilà deux cent munnies. On s’est jamais vus. On s’est jamais parlés. Vous êtes des défenseurs de la loi tout à fait respectables et avec un goût vestimentaire et capillaire irréprochable, bla bla bla.
Dingo : Vous ne vous souvenez pas de nous ?
Donald : Donald, Dingo et accessoirement Sora. On est venus y a pas longtemps.
Pence : Ah oui ! Je me rappelle de vous ! Ouais, désolé, on est encore tout embrumés, là.
Olette : Et qu’est-ce que vous nous voulez ?
Sora : Regardez cette photo. Y a pas quelque chose qui vous trouble ?
Hayner : Pence paraît trop mince.
Pence : C’est pas vrai ! Regarde, y a un peu de mou dans mon pantalon !
Hayner : C’est un pantalon bouffant, bouffon.
Olette : C’est moi ou j’ai une mèche qui part de traviole, dessus ?
Donald : Non mais y a pas quelque chose qui vous choque PLUS ?
Hayner : Mmh… Oh, maintenant que tu le dis, y a ce type, qui sourit à côté de nous. On l’a jamais vu.
Olette : Y a souvent des types un peu lourds, comme ça, qui nous trouvent cools et qui s’incrustent sur les photos de groupe. Le premier, c’était Pence. Depuis, il arrête pas de nous suivre.  
Pence : Mais c’était à l’école primaire ! Et puis j’ai fini par intégrer la bande !
Hayner : C’est ça, ouais, va nous chercher des chips !
Pence : Bien, bien ! Autre chose ?
Sora : C’est une forme d’esclavage, ça, non ?
Olette : Pas du tout, on le paie. Pour chaque heure de service, on daigne lui adresser la parole au moins une bonne dizaine de fois.
Sora : Oh, parfait alors. Je prendrai un coca, alors.
Pence : Super, je fonce !
Donald : Ce type sur la photo ne vous dit vraiment rien, alors ?
Hayner : Mmh…
Olette : Moi, y a un truc qui m’intrigue…
Dingo : Oui ?
Olette : La fenêtre qu’on voit au fond, sur la photo, elle est pétée. Pourtant, si vous regardez bien, en vrai, elle est encore en bon état.
Donald : Euh… en effet. Et donc ?
Hayner : C’était peut-être dans un univers parallèle ?
Donald : Euh… quoi ?
Olette : Ou alors une version de la Ville du Crépuscule un peu différente. Genre, une version où les gens porteraient des pantalons à l’envers, où on aurait quelqu’un plus naze que Pence dans le groupe et où les fenêtres seraient pétées, quelque chose comme ça, quoi.
Donald : Je savais bien que c’était une mauvaise idée de demander leur avis à des drogués. Si vous continuez comme ça, je vais être obligé d’écouter les théories de Sora, faute de mieux.
Sora : Ça tombe bien, parce que personnellement, je pense que c’est un complot de Carglass et qu…
Donald : Chut, attends un peu, Sora. Je suis pas encore tombé si bas, pour l’instant.
Dingo : Même sans cette histoire de fenêtres, il faut quand même admettre que tout ça est vraiment étrange…
Sora : Il commence à m’intriguer, ce…
Hayner : Ah ! Les types en blanc !
Donald : Je me disais bien qu’il y aurait un moment où les Similis viendraient nous emmerder !
Sora : Ah ouais, des Désyntoxeurs !
Donald : Sora, je t’ai déjà dit que ce nom était ridic…
Hayner : VOUS NOUS FEREZ JAMAIS ABANDONNER LA FUMETTE !
Olette : C’EST VOUS QU’ON VA FUMER, FUMIERS !
Donald : Bon, par contre, je dois reconnaître que ça a au moins le mérite d’avoir fait son petit effet…
Dingo : Il faut les aider, ils n’arriveront pas à grand-chose sans notre aide !

Leur aide se révéla cependant superflue, non pas parce que les deux toxicomanes s’étaient soudain vus devenir des pros du combat, mais parce que quelqu’un surgit tout à coup pour leur prêter assistance… tout en les insultant pour leur inefficacité à se défendre.


Donald : Ah, majesté !
Mickey : ‘Me parle pas, toi ! J’suis pas d’humeur !
Donald : Oh.
Sora : Il l’a déjà été ?
Dingo : Depuis le début de cette aventure ? Pas à ma connaissance.
Olette : Une souris en capuche noire qui saute partout en donnant des coups de clé géante et qui se fait appeler « Majesté »… Ouais, nan, les champis, c’était peut-être pas une si bonne idée.
Mickey : Et voilà le travail. Je regrette un peu de vous avoir sauvé la vie à tous les deux, mais bon, on ne peut pas revenir dans le passé. Si on pouvait, je vous laisserais volontiers vous faire étriper, mais c’est impossible.
Hayner : Oh ben dites, z’êtes rudement balèze, pour une hallucination !
Sora : Roh, quand même, hein, on se serait quand même décidés à les aider, au bout d’un moment !
Mickey : Oui, c’est bien ce que je dis. Ils se seraient fait étriper dans d’atroces souffrances, et vous avec.
Dingo : Si vous avez fait tout ce chemin jusqu’ici, Majesté, c’est que vous devez avoir des nouvelles intéressantes à nous confier, non ?
Mickey : Je suis sur la trace d’Ansem le Sage.
Donald : Vous pensez qu’il est ici ?
Mickey : Non, je pense qu’il est dans un jacuzzi au fin fond de la Ville de Traverse, massé par Maléfique et le raton laveur de Pocahontas, c’est la raison pour laquelle j’ai fait un détour par ici histoire de boire un café. NON MAIS Á TON AVIS ?!
Dingo : Alors s’il est dans ce monde, c’est forcément dans ce manoir…
Sora : Oh, qui sait ? On pourrait peut-être aussi trouver Riku !
Mickey : RIKU, RIKU, T’AS QUE CE MOT-LÁ Á LA BOUCHE ! JE SAIS PAS OÚ IL SE TROUVE ET MÊME SI JE LE SAVAIS, JE TE DIRAI RIEN ET CECI N’A RIEN Á VOIR AVEC UNE HYPOTHÉTIQUE ET IDIOTE PROMESSE QUE J’AURAIS PU FAIRE !
Sora : Oh ? Ah bon…
Mickey : Tss…
Donald : Mouais.
Mickey : Tu as un problème, le prolo à plumes ?
Donald : Non, non…
Hayner : Bon, Olette. Tu notes ? Apparemment, ‘faut pas fâcher la souris.
Olette : Ho, hé, je fâche qui je veux, moi. Je suis une ouf’. Fuck la police.
Mickey : Je vais faire semblant de n’avoir rien entendu. Mes gants sont trop propres pour que je veuille les voir tâchés de sang.
Pence : Me revoilà ! Aah… aah… Pfiou… J’ai dû courir… Comme prévu, les chips et le coca-cola !
Hayner : Tu peux disposer, mon brave.
Sora : T’assures, Arthur.
Mickey : Fort bien, j’avais justement faim et soif.
Hayner : Hééé !
Sora : Oh ben nan !
Mickey : Chips barbecue ? Hmph ! Serviteur ! Allez me chercher du caviar !
Pence : Mais je vais payer ça comment ?
Mickey : Oh, allons, ne jouez pas à ça avec moi ! Vous êtes un homme du bas-peuple, vous disposez certainement d’une somme d’argent destinée à vos soirées de luxure et de débauche. Elle sera bien plus utile à servir ma satisfaction.
Pence : Oh. Bon, d’accord…
Sora : Hé, te plains pas, toi au moins il te vouvoie !
Mickey : Un simple réflexe. Je donne toujours mes ordres à deux servants à la fois. Le plus lent est envoyé au cachot. C’est un peu ma théorie de l’évolution personnelle. C’est d’ailleurs ce que j’avais en tête quand j’ai envoyé Donald et Dingo à ta recherche, quand tout a commencé. Je n’avais pas prévu qu’ils iraient ensemble...
Donald : Tout s’explique…
Pence : Bon… euh… j’y vais !
Mickey : Eh bien ! Il serait temps, en effet !
Hayner : Désolé, on essaie de le dresser à la tâche, mais il est vraiment mauvais.
Mickey : Je comprends. L’esprit humain a toujours été récalcitrant de ce point de vue. Ça me rappelle cette fois quand Pluto était malade et que j’avais entraîné Géo Trouvetout à aller chercher mon journal en le tenant dans son bec.
Dingo : Oui, je me souviens que pendant au moins un mois, après ça, il venait m’apporter mon courrier comme ça. Il s’était aussi mis à aboyer et à remuer la queue. C’était… plutôt troublant.
Sora : Bon, c’est pas tout ça, mais si on rentrait pour aller voir ce qu’on peut trouver à l’intérieur ?
Donald : Tiens donc, en voilà, une idée pas trop médiocre, Sora.
Mickey : Commençons par la partie externe du manoir. Le souterrain-laboratoire, on verra ça plus tard.

Leurs investigations ne révélèrent rien de proprement anormal dans les pièces qui se situaient au rez-de-chaussée, si ce n’est quelques coffres contenant des potions qu’il leur aurait fallu ramasser au début de leur aventure, et qui étaient à présent périmées. C’est à ce type de découverte qu’ils s’attendaient en ouvrant la porte de l’aile ouest, au premier étage, avant de tomber sur un tout autre genre de trouvaille.

Sora : Aaaah, c’est tout blanc, ça pique les yeux !
Donald : Voyons voir… On dirait que contrairement au reste du manoir, cette chambre a servi, et plutôt récemment…
Dingo : Tiens, ce sont pas des dessins qu’il y a au mur ?
Donald : Ah oui, tiens. Qu’est-ce qu’ils représen… euh… non… attendez… ce… c’est bien ce que je crois ?!
Sora : Oh, comme c’est charmant, t’es en train d’embrasser Aladin, là-dessus !
Donald : Je… mais enfin… c’est…
Dingo : C’est intriguant… je vais garder le dessin comme pièce à conviction.
Sora : Ha ha, Donald et Aladin…
Donald : C’est ça, marre-toi, un type qu’on retrouve à poil sur un dessin en compagnie de Chen-Po, l’obèse de la Terre des Dragons, là, est mal placé pour se moquer de moi. Dis-donc, il a l’air bien membré, t’es sûr de pouvoir tenir le coup ?
Sora : Argh ! Hop-là ! Personne n’a rien vu !
Dingo : Hu hu hu, y en a un paquet avec moi, ici ! Li Shang, Will… Ooooh ! Même Riku !
Sora : Ah non, vous laissez Riku en dehors de ça !
Donald : Tu veux le garder pour toi, coquin ? Comme… sur ce dessin ?
Sora : Aaah !
Donald : Tout doux ! Pas touche, je le garde avec moi. Ça me fera un moyen de pression si tu joues les insolents avec moi.
Dingo : Tu sais, Donald, je peux m’occuper de le transporter, si tu veux !
Mickey : Dites-donc, tous les trois, quand vous aurez fini de vous toucher l’aiguille devant des images salaces, vous pourrez peut-être venir nous rejoindre au souterrain. Même les deux drogués sont plus utiles que vous.

Une seule pièce avait échappé à leur examen approfondi du manoir, et cette pièce était la bibliothèque, dont les étagères dissimulaient des escaliers descendant vers le niveau inférieur. Toute la clique s’y retrouva devant l’immense ordinateur du maître des lieux, avant d’être rejointe par un Pence exténué et tenant à bout de bras un sachet de nourriture hors-de-prix.

Pence : Aah… aah… aah… Sa majesté est… aah… servie…
Mickey : …
Pence : J’ai fait au plus vite, mais je savais pas bien quelle marque prendre, alors…
Mickey : Alors naturellement, dans ton incompétence, tu as pris la plus mauvaise.
Pence : Ah ? Je… euh… désolé…
Mickey : Beurk. Je me demande dans quels foyers miteux vous avez été élevés, vous autres, pour en venir à penser que le caviar blanc a du goût…
Pence : Ben… je… c’est-à-dire que j’ai jamais connu mes par…
Mickey : Il suffit.
Pence : Bon, ben désolé les amis, toutes mes économies y sont passées, alors pas de joints pour les trois prochaines semaines…
Olette : Tu me dégoûtes
Hayner : Hors de ma vue.
Pence : Oh. Je… je peux reprendre le caviar, alors ? Je sais pas quel goût ça a, vous savez…
Mickey : Non mais tu es culotté, toi, dis-donc.
Sora : Mais arrêtez de vous en prendre à lui, on va finir par en avoir pitié et le prendre dans notre groupe !
Donald : Hors de question, ou alors il te remplace.
Sora : Oh. Bon, oubliez ça, alors.
Mickey : Bon, c’est pas tout ça, mais il y a un ordinateur qu’il faudrait faire marcher.
Pence : Ah, je peux m’en occuper !
Dingo : Tu t’y connais en informatique ?
Pence : Non, mais j’ai toujours rêvé de servir à quelque chose !
Dingo : Oh.
Pence : Bon, apparemment y a qu’à appuyer sur plusieurs boutons… Et… euh… bon, voilà, ben je comprends pas trop ce que j’ai fait, mais il demande un mot de passe.
Mickey : Nous voilà bien avancés…
Dingo : On peut toujours essayer de le deviner ?
Sora : C’était quoi, déjà, le mot de passe de son ordinateur à la Forteresse Oubliée ? Celui qu’on avait donné à Tron, là ?
Donald : Ansempifpouf69, ou quelque chose comme ça.
Mickey : Pourquoi est-ce que je ne suis pas étonné ?
Pence : Mmh, ça marche pas… Je clique sur « mot de passe oublié » ?
Donald : Si on avait pu commencer par là…
Pence : Il faut répondre à sa question secrète. Euh… Quelle est son parfum de glace préférée ?
Sora : C’est facile : chocolat. Tous les autres parfums sont nazes.
Pence : Négatif !
Donald : Mmh…
Dingo : Vous vous souvenez quand on a trouvé la photo dans la boîte à chaussure ? Il y avait aussi un bâtonnet à côté, et de la glace fondue qu’on n’a pas pu identifier. Sora, tu l’as encore ?
Sora : Bien sûûûr ! Je me promène toujours avec des bâtons de glace inutiles sur moi ! Je fais même collection, tu veux voir ?
Dingo : Pas besoin de faire ton Donald…
Donald : Il devrait, de temps en temps, ça le murirait.
Sora : Mon Donald ? Pourquoi ? J’étais sérieux. Tiens, v’là le bâton. Sinon, ici, j’en ai un qui provient d’une soirée passée sur l’Île du Destin avec Kairi. On avait partagé une glace au Paopu. Bon, je l’ai mangée en entier, vu qu’elle se sentait malade. Enfin c’était quand même un moment magique, quoi.
Donald : Ouais, ouais, génial. Est-ce qu’y a un signe reconnaissable sur le bâtonnet ?
Pence : Oh ! Ce bâtonnet ! Il vient de la glacerie de la place ! … Non ! Non, attendez… ces rayures verticales dans le bois… à côté de la gare ! Mmh… Á l’odeur, je dirais… édition d’il y a deux mois. Une glace à l’eau de mer, sans aucun doute. Elle contenait quelque chose comme 47% de sel, et…
Donald : On se passera des détails. Contente-toi d’écrire « Glace à l’eau de mer ».
Pence : Et… ça marche ! Super !
Sora : Profites-en pour changer le mot-de-passe en « Glace au Chocolat ».
Donald : On s’en contrefout, Sora.
Mickey : Eh bien, quelle surprise, on dirait que seul être doué d’un talent relatif qui pourrait servir à autre chose à nettoyer mon bureau soit celui que tout le monde rejette.
Pence : Hé hé…
Olette : Tu te rends compte de ce que ça veut dire, Hayner ?
Hayner : Ouais, on va pouvoir ouvrir une foire aux monstres et le présenter comme « L’Homme Qui Peut Reconnaître Le Parfum, La Date, Et La Provenance D’une Glace Par Son Bâtonnet » !
Olette : On va devenir riches !
Pence : Ouah ! Alors ça veut dire que vous me traiterez mieux ?
Olette : Évidemment !
Hayner : Je reviens. Il faut que j’aille acheter une cage qui fasse sa taille avant que les magasins ferment !
Olette : Par-fait !
Pence : Oh.
Dingo : Maintenant que tu es sur la session d’Ansem le Sage, Pence, regarde si tu peux trouver des informations sur lui, Riku ou l’Organisation XIII. Et puis cherche des dossiers au nom suspect, aussi. Je voudrais savoir s’il a des versions digitales des dessins qu’on a vu toute à l’heure.
Pence : Voyons voir… mmh… Tiens, il y a un bouton qui dit « Ouvrir un portail vers le monde de l’Organisation XIII ». C’est le genre de trucs que vous cherchez ?
Mickey : QUOI ?! C’était inespéré !
Donald : C’est sûr qu’avec ça, on a moyen de régler les problèmes à la racine !
Dingo : Oui, on va pouvoir en finir une bonne fois pour toutes.
Sora : Euh… alors je suppose que finalement, tout le monde s’en fout d’Ansem le Sage et de Riku ?
Dingo : Parle pour toi, apparemment personne d’autre que moi ne veut ces dessins. Tss…
Mickey : Hé, ho, l’univers a ses priorités. Moi j’en ai un peu ras-le-bol de courir après deux planqués !
Sora : Deux planqués ?!
Mickey : Oui, bon, j’en ai peut-être trop dit, mais c’est de ta faute !
Donald : Je dois pas être le seul à penser qu’on a une chance de tomber sur ces deux gusses du côté du QG de la bande de poivrots, si ? Je veux dire, on a regardé partout ailleurs dans cette partie de la galaxie, alors y a plus qu’un endroit où on pourrait les trouver.
Sora : Ah ouais, tiens, c’est pas entièrement faux.
Dingo : Super, on y va, alors !
Pence : Et voilà ! Le portail est crée !
Sora : Pas très engageant, mais on fera avec ! Yaaaah !
Dingo : En effet, si c’est le seul moyen d’en finir, je plongerai volontiers dans cette espèce de gouffre sombre et ténébreux ! Allez ! Ouaah !
Donald : Bon, ben puisque les deux autres sont pas foutus d’être polis, je vous dis au revoir à leur place, hein.
Pence : Bonne chance !
Olette : J’essaierai de me rappeler de vous pendant au moins deux ou trois jours, promis ! Euh… non, je préfère pas trop promettre, tout compte fait, j’ai déjà oublié le nom de l’ado avec ses pompes énormes.
Mickey : Je vous rejoins bientôt. Allez-y.
Donald : Bien, majesté. On se retrouve là-bas. Hop ! Aah !

Aspirés dans cet étrange vortex, ce ne fut pas directement à leur destination tant convoitée que nos compères se retrouvèrent, mais dans un premier temps au milieu d’une sorte de vide, sans sol ni mur, uniquement entouré une brume épaisse, où les attendait une armée de Similis.

Sora : Ah ben zut, tiens.
Donald : Voilà qui va nous faire un peu d’action…
Dingo : Après le combat à grande échelle qui nous avait opposé aux Sans-cœurs pendant le concert de Rhumstein, il fallait bien qu’on en ait l’équivalent avec ces créatures-là.
Sora : Ouais, mais c’est nul, cette fois, on aura pas de musique en fond !
Dingo : Attention, ils attaquent !
Donald : En position !
Sora : Á l’assaut !
Donald : Bah… Si ça lui plaît de foncer dans le tas…
Dingo : Attends, Sora ! On ne connaît pas encore leur niveau !
Sora : Si y a un truc que j’ai appris, c’est que s’il y a plein de méchants d’un coup, c’est qu’ils sont trop trop nazes !
Dingo : Oui, bon, il n’a pas tout à fait tort…
Donald : Certes. Avançons un peu, alors.

C’était sans compter sur l’explosion aussi soudaine que meurtrière qui s’ensuivit. Au travers des flammes qui se dissipaient peu à peu suite à cette déflagration, une silhouette était vaguement reconnaissable, la silhouette d’un grand homme aux cheveux en pics, tendant deux chakrams-tire-bouchon.

Sora : Oh, c’est Bidule !
Ayel : Ayel !
Sora : Oh, ça va, je peux pas retenir le nom de tout le monde, moi…
Donald : Merde, ça va compliquer le combat, ça…
Ayel : Non mais attendez… Je viens de faire une entrée fracassante en démolissant une vingtaine de Similis, vous avez pas percuté que j’étais de votre côté ?
Donald : Qu’est-ce qu’on en sait, nous ? Même si l’autre nous a dit que tu faisais bande à part, t’es du côté des méchants, les méchants s’en foutent de dégommer leurs propres soldats, c’est bien connu.
Ayel : Sauf que je fais pas juste « bande à part », je les ai trahis, moi, tes méchants !
Sora : Super, bienvenue à bord, camarade !
Donald : Mouais, quelqu’un qui a trahi une fois ne se gênera pas pour le faire une deuxième…
Sora : Rooh, Donald, t’es trop suspicieux ! Viens plutôt avec moi montrer toutes tes techniques à Ayel pour qu’on puisse être plus efficaces ensemble !
Donald : Très peu pour moi, merci.
Dingo : Une nouvelle vague d’ennemis !
Sora : Et hop ! Cette attaque-là, je l’ai appelée « La Toupie Féroce », et celle-ci, « L’Assaut en Piqué » !
Ayel : Non mais t’es bien sympa, hein, mais j’ai pas que ça à faire de vous regarder, toi et tes attaques qui ont des noms de positions sexuelles !
Sora : Quoi ? Mais elles sont très bien, mes attaques ! Rah, tant pis pour toi, tu sais pas ce que tu rates ! Yaah ! Combo du Vilain Sanchez !
Donald : Ils commencent à vraiment devenir nombreux !
Dingo : Oui, j’en arrive à me demander si on va vraiment s’en sortir !
Ayel : Oh, vous êtes vraiment nuls ! J’parie que ça va être à moi de faire le sale boulot !
Donald : Euh, c’est-à-dire ?
Ayel : Allez, foncez vers la sortie, je gère !
Sora : O.K !
Donald : Á plus, hein.
Dingo : Bon courage !
Ayel : Hé ! Vous êtes censés me dire des trucs comme « Non ! On t’abandonnera pas ! » ou « Je me battrai à tes côtés jusqu’à la mort ! »  
Sora : Ben oui, mais on a pas envie de mourir, nous !
Donald : Bon, on va rester à tes côtés, si t’insistes, mais pas plus d’une ou deux minutes, hein…
Ayel : Ah non mais j’étais sérieux, j’vais m’occuper de ça tout seul ! Le truc, c’est que vous pourriez résister et râler un peu, quoi, par principe !
Dingo : Mais comment tu vas faire pour les repousser à toi seul ?!
Ayel : Ha ha ! Comme ça ! PAR LE POUVOIR DE LA VODKA !

Et tout en brandissant ses armes, il fit apparaître une gigantesque colonne de feu, qui s’élargit de seconde en seconde avant de brûler la totalité des ennemis présents dans la zone. Lorsque l’attaque cessa, l’ex-membre de l’Organisation XIII gisait à terre.

Dingo : Ayel ! Est-ce que ça va ?
Ayel : Aaaeuuuh… Beuarrh…
Donald : Je crois qu’il est au bord du coma éthylique.
Sora : Hé, tiens bon !
Ayel : Royas…
Sora : Hein ?
Ayel : Tu m’as… manqué…
Sora : Non, non, moi c’est Sora !
Donald : Tu vois ? Je l’avais dit qu’y avait un air de ressemblance.
Ayel : Reste près de moi, Royas…
Sora : Nan, écoute, j’ai pas le t… Aaah ! Il me caresse la joue !
Donald : Là, ça sent clairement le fan-service.
Dingo : Pourquoi c’est à Sora que ça arrive, ces trucs-là ?
Ayel : T’es le seul ami que j’aie jamais eu…
Sora : Oui, je… ha ha… moi aussi je t’aime bien, tu sais. T’es sympa, tout ça, on a peut-être voulu ta mort une ou deux fois, mais rien de bien méchant, par contre là tu commences à m’étrangleeer, lâche-moiiiii !
Ayel : Royas…
Dingo : Bon, euh, tiens, Ayel, c’est un dessin avec toi et ce Royas, ou Roxas, ou quelque soit son nom. Garde-le, mais laisse partir Sora, s’il te plaît, on en a besoin !
Donald : Mouais.
Ayel : Ooh…
Sora : Pfiou ! Il m’a enfin lâché…
Dingo : On ferait mieux d’y aller, maintenant.
Mickey : En effet, j’en ai marre de vous voir traîner.
Donald : Ah, Majesté ! On a eu affaire à une armée de Similis.
Mickey : Et alors ? Moi j’ai affaire à une armée d’idiots tous les jours, est-ce que vous me voyez bâiller aux corneilles ?
Dingo : Qu’est-ce que c’est sous votre bras, Majesté ?
Mickey : Du caviar, du vrai. J’ai emprunté les économies des deux petits impertinents pour m’en acheter. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Et par l’argent des pauvres, aussi.
Dingo : Bon, eh bien c’est pas tout ça, mais on a une Organisation à démanteler ! En route !

Le quatuor poursuivit ainsi son chemin jusqu’à l’autre bout de cette faille spatio-temporelle, laissant derrière lui un Ayel recroquevillé en position fœtale sur son dessin, qui commençait petit à petit à disparaître.

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Fin du Chapitre


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Chapitre 41 : Alcoolopolis


Une fois sortis du portail dans lequel nos héros s’étaient hâtivement jetés au terme duchapitre précédent, une vision de taille les attendait : Une lune gigantesque de la forme d’un cœur, autrement dit, Kingdom Hearts, luisait au milieu du ciel étoilé. Attardant leur regard sur ce satellite hors-du-commun puis sur la gigantesque forteresse d’un blanc immaculé qui trônait en dessous, ils ne remarquèrent pas de suite à quel point l’environnement autour d’eux avait changé depuis le précédent monde qu’ils avaient foulé. S’élevaient à présent autour d’eux des immeubles mornes et massifs, qui donnaient à ce semblant de métropole une atmosphère lugubre, renforcée par le silence de morgue qui régnait dans le quartier.

Sora : Alors c’est ça, le QG d’une bande de poivrots ? Et moi qui m’attendais à tomber dans un bar avec plein de gens qui chantent des chansons paillardes… J’suis déçu…
Donald : Et pourquoi pas des cocktails gratuits, tant que t’y es ?
Sora : S’il y en avait eu, je pense que je vous aurais trahis pour les rejoindre.
Donald : Ben tiens, t’as pas intérêt à essayer.
Dingo : Mmh… Par où aller ?
Donald : Á tout hasard, ce gigantesque château qu’on voit là-bas ? J’imagine qu’il faut passer par ici, c’est le chemin le plus large, donc le plus important, logiquement.
Mickey : Commencez à avancer, les larbins, je m’occupe de fouiller les environs.
Sora : Quel honneur ! Sa Majesté reconnaîtrait-elle enfin nos compétences à leur juste valeur ?
Mickey : Vos quoi ? Non, non, c’est simplement que quand je me déciderai à entrer à mon tour, vos cadavres serviront à m’indiquer où il y a du danger. Je vous conseille d’ailleurs, quand vous mourrez, de ne pas vous mettre sur le chemin. Pensez un peu aux autres, comme moi, qui passeront après et qui n’ont pas forcément envie d’enjamber tous les cadavres qui passent.
Dingo : Euh… c’est noté.
Sora : Allez, qu’est-ce qu’on attend ? En route !

Mais si la ville lugubre restait tout aussi muette qu’à leur arrivée, elle n’en était pas moins dépourvue de péripéties, puisqu’après seulement quelques minutes de combats contre des Sans-cœur de niveau inférieur, deux Similis Samouraïs apparurent pour barrer la route de Donald et Dingo, tandis que Sora se retrouvait seul face à un portail sombre qui venait de se former.

Sora : Tiens ?
Dingo : Zut ! On est bloqués ! Qu’est-ce qu’on peut faire ?!
Donald : Casser la gueule à ces deux Similis, ce serait un bon début, non ?
Dingo : Ah bien oui, tiens. Ça paraît tellement logique que je n’y avais même pas pensé…
Donald : T’inquiète pas, c’est bientôt la fin, on est tous un peu fatigués.
Sora : Euh, dites. Y a un encapuchonné qui sort du portail, ça vous dirait de vous débarrasser vite fait de ces deux lascars et de me donner un coup de main ?
? : Yaah !
Sora :  Aah ! Nan ! Attends deux petites secondes ! Pouce ! Pouce ! Temps mort ! Mes deux potes sont pas encore là ! Enfin, « potes », concernant l’un d’eux, c’est vite dit, mais…
? : Hmph !
Sora : Une Keyblade ?! Mais t’es qui, toi, au juste ?!
? : …

Seulement, alors que le chevalier et le magicien s’occupaient à envoyer leurs adversaires dans les choux, Sora et son nouveau rival poursuivirent leur affrontement dans une espèce de dimension parallèle, plus précisément dans un lieu déjà évoqué au tout début de cette aventure : un vitrail circulaire perdu au milieu d’un gouffre sans fin, sur lequel les visages de Sora, Donald, Dingo, Riku, Kairi ou encore Luke Skywalker… Oui, le décorateur m’avait dit qu’il restait encore de la place sur le vitrail, alors j’ai pensé… enfin… c’est-à-dire… Bref, malgré ce changement de décor, le combat n’avait rien perdu de sa brutalité.

Sora : Dis, dis, tu connais un mec qui s’appelle Riku ?
? : Si, si, j’ai dû le croiser une fois, je crois…
Sora : T’es sûr ? Avec un seul « K » ? Parce qu’y a une fée qui a à peu près le même nom et qu’est vachement plus naz…
? : Oh mais allez, bouge-toi le fion, un peu, je m’ennuie, moi !
Sora : Ouaaah !
? : On va accélérer un peu le rythme, si tu veux bien !
Sora : AAAAaaaah ! T’as deux Keyblades ?!
? : Ouaip.
Sora : Comment tu fais ?!
? : Secret professionnel !
Sora : Rooh, allez ! On est entre maîtres de la Keyblade, on peut tout se dire !
? : On verra ça à la prochaine réunion tuperware.
Sora : Ça veut dire oui ?
? : Merde alors, t’es sacrément con, quand même…
Sora : Hé, j’te permets pas ! On a pas élevé les cochons ensemble ! Non, allez, sérieux, dis-le ! Moi, pour faire ça, j’suis obligé de fusionner avec un canard ou un chien !
? : Mais attaque-moi au lieu de parer mes coups ! T’es une vraie pipelette !
Sora : Oh, ça va hein, c’est pas tous les jours que je rencontre un autre type qui a le même jouet pourri en guise d’arme !
? : Mais carrément, c’est vraiment moche, ce truc.
Sora : T’as vu ? Moi j’aime bien vanter ses mérites devant Donald en me pavanant parce que je sais que même s’il la critique beaucoup, dans le fond, il est hyper-jaloux, mais sinon, ouah, qu’est-ce qu’elle est laide !
? : Tiens, est-ce que toi aussi ta paume te fait souffrir à cause du manche pas du tout adapté ?
Sora : Trop ! Et t’as jamais essayé de couper du saucisson avec ?
? : Nan, j’ai pas eu le temps avant de fusionner avec toi, mais j’ai toujours voulu essayer.
Sora : C’est une HORREUR ! J’ai mis au moins trois heures, et ça avait un goût de métal !
? : T’as pas entendu ce que je viens de dire ?
Sora : Je sais plus, t’as dit un truc ?
? : Laisse tomber.
Sora : ‘Faudrait quand même qu’on se le termine, ce duel, au fait, nan ?
? : On fait ça comment ? Pierre-Papier-Ciseau ?
Sora : Si tu veux. Allez ! Pierre… Papier… Ciseau !
? : Oh, toi aussi t’as fait Pierre…
Sora : Bon on recommence… Hop !
? : Raaah ! Encore match nul !
Sora : Euh… Re-hop !
? : ENCORE ?! Mais pourquoi tu prends deux fois d’affilée le papier ?!
Sora : Et pourquoi TOI tu le prends ?
? : J’en ai marre, c’est trop naze ! On va régler ça comme des hommes !
Sora : Ouais ! Un combat viril à coups de clés multicolores !
? : Sauf qu’avec mes deux clés, j’ai un avantage sur t…
Sora : Regarde ! Un éléphant sur un tricycle !
? : Ça marchera pas, je suis pas assez idiot pour…
Sora : Mais il jongle et joue aux mikados en même temps !
? : Mmh, si c’est vrai, ce serait vraiment le spectacle du siècle. Bon allez, juste un petit coup d’œ…
Sora : J’AI MENTI ! HA HA HA ! Tiens !
? : Aaargh !
Sora : On fait moins le malin, hein ? Tu vois ? T’aurais dû prendre pierre, la troisième fois qu’on a joué.
? : Pff…
Sora : Bon allez, maintenant que t’es à l’agonie, révèle-moi ton secret pour manier tout le temps deux Keyblades. Je suis même prêt à te dire « s’il te plaît », s’il le faut.
? : Á l’agonie ? On dirait que t’as toujours pas compris qui j’étais…
Sora : Merde, c’est pas quelque chose qu’un type immortel pourrait dire ? Si c’est le cas, j’suis désolé pour ce que j’ai dit. Tiens, j’te paie même un verre, si tu promets de pas te venger.
? : Pff… Tu te rendras bien compte à un moment ou à un autre de ma super identité tip-top-secrète…

Sa capuche disparut tout à coup, laissant voir un visage dont les traits lui semblèrent familiers, entre autres parce qu’ils partageaient à peu près la même physionomie, avec comme différence la coiffure et la couleur des cheveux.

Sora : Bizarre…
? : Bref. C’était sympa de te connaître. En fait, t’es rigolo, comme gars. Tu fais un bon Autre.
Sora : Hein ?

Mais avant même que notre jeune héros n’ait pu réaliser ce qu’il se passait, il se retrouva de retour face à ses compères en sueur.

Sora : Il s’est passé quoi, là ?
Donald : Aucune idée, t’as disparu, tout d’un coup.
Dingo : Et Donald et moi avons dû nous battre contre des Similis.
Donald : Si c’est un petit tour de magie qui consiste à nous laisser faire tout le boulot, c’est pas drôle.
Sora : Oh, ça voudrait dire que je suis meilleur magicien que toi ? Je connais un petit canard qui va se retrouver au chômage…
Dingo : Plus sérieusement, qu’est-ce qu’il s’est passé, Sora ?
Sora : Un mec en robe noire a sorti une Keyblade, puis une autre, puis a commencé à m’enchaîner, mais j’ai réussi à le battre par la ruse. En plus de ça, à la fin il a retiré sa capuche, et il ressemblait à ce type, là, Bob.
Dingo : Roxas.
Sora : Voilà. En tout cas, j’me demande quand même si ça s’est pas passé dans ma tête.
Donald : Évidemment que c’était dans ta tête. Comment t’aurais pu ruser pour le battre, sinon ?
Sora : Sinon, il a dit plusieurs trucs…
Dingo : Comme ?
Sora : Que je faisais un bon Autre.
Donald : Ça veut rien dire, donc on s’en tape. Quoi d’autre ?
Sora : Qu’il avait rencontré Riku.
Donald : Il voulait ta peau et t’a menti pour te déstabiliser. Affaire classée. On y va ?
Dingo : C’est un peu expéditif…
Donald : Tu préfères qu’il se ronge les ongles en pensant à la mort de son pote ? Non merci, j’ai pas envie qu’il se traîne derrière nous en pleurnichant.
Dingo : Oui, mais imagine, il pourrait transformer ce sentiment en colère pour venger Riku.
Sora : Non mais ça va, je vais bien. Et pis il était pas assez bon pour battre Riku, de toutes façons.
Donald : C’est sûr que s’il a perdu face à toi…
Dingo : Allez, continuons.

Le chemin vers l’immense château leur apparut un peu plus loin sous la forme d’un pont translucide traversant le vide. Bien qu’hésitants, nos héros s’y engagèrent malgré tout avant de parvenir sans encombres à l’entrée de la base des Similis. C’est ce moment que choisit Mickey pour arriver, pour le moins surpris.

Mickey : Quoi ?! Vous êtes toujours en vie ?!
Sora : Nous aussi, on est super contents de vous revoir, Majesté.
Mickey : En ce qui vous concerne, oui, c’est sûr, je n’en doute pas… mais tout de même, vous avez vraiment de la chance de ne pas être tombés sur des ennemis.
Donald : On en a battu, des ennemis, Majesté…
Mickey : Non mais je parle de vrais ennemis, mage à la noix. Des Similis ou des Sans-cœurs qui veulent votre peau, pas des araignées qui pendaient dans le coin d’une ruelle et qui vous ont refilé la frousse de votre misérable vie.
Dingo : Est-ce que vous allez continuer votre route avec nous, Majesté ?
Mickey : Et risquer d’attraper vos maladies ? Et puis quoi, encore ? Non, non, je vais poursuivre seul. Il y a quelqu’un qu’il faut que je trouve, ici.

Et sans attendre de réponses, il sortit à nouveau sa Keyblade dorée et courut en direction de l’une des deux portes sur laquelle donnait le hall, tandis que les trois autres optèrent pour l’autre. Pendant ce temps, dans une cellule aux murs violets, isolée au fin fond du fort d’un blanc pur, la captive aux cheveux rouges s’entretenait avec le membre morne dont le front était orné d’une cicatrice en croix.

Kairi : Je vous en prie ! Écoutez-moi ! Vous ne pouvez pas faire ça ! C’est inhumain !
Saiy : Je ne fléchirai pas.
Kairi : Mais…
Saiy  : Non.
Kairi : Pourtant…
Saiy  : Non.
Kairi : Je déteste ça !
Saiy  : On ne vous donnera rien d’autre. Qui plus est, les carottes rendent aimables.
Kairi : Ah ouais ? Ben vous avez pas dû en manger des masses, vous !
Saiy  : Cela n’a aucun rapport.
Kairi : Hé ! Non ! Revenez ! VOS CAROTTES, VOUS POUVEZ VOUS LES CARRER DANS LE…
Pluto : Ouaf !
Kairi : Mmh ? Oh ! Encore un de ces portails bizarroïdes ?!
Pluto : Ouaf ouaf !
Kairi : Ah ! Une fille !
Blonde : Vite ! Le temps preshe ! Viens avec moi !
Kairi : Tu m’as l’air un peu jeune pour boire, alors je suppose que t’es pas dans leur camp, non ?
Blonde : Est-ce que je te propojerai de shortir shi sh’était pas le cas ?
Kairi : Oh, mais c’est que t’es maligne, en plus ! Allez, j’te suis, copine !
Pluto : Ouaf !

Mais détournons notre attention cette tentative d’évasion peu discrète pour nous intéresser à nouveau à nos héros et à leur avancée dans la forteresse.

Sora : Moi je te dis que les boxeurs sont les meilleurs !
Donald : Ridicule. T’as déjà vu un sumotori combattre ? Ils peuvent faire de leur masse à la fois une arme et une armure.
Dingo : Je ne sais pas trop… Ils sont un peu lents, tout de même… En comparaison, un spécialiste des arts martiaux, par exemple…
Donald : Oh, je t’en prie… tes abrutis qui sautent partout en poussant des cris suraigus tiendraient pas dix secondes !

Finalement, ce serait tout de même préférable de revenir aux deux jeunes filles…

Pluto : Ouaf !

Enfin, aux deux jeunes filles et au chien.

Blonde : Allez, on y est preshque !
Kairi : Mais on va où, exactement ? J’espère que t’as un plan ! Et puis tu peux pas simplement invoquer un autre portail, là, comme ça, en claquant des doigts ?!
Blonde : Oh !

Toutes deux s’arrêtèrent brusquement : le geôlier de la dulcinée de Sora se tenait face à elles. Droit et immobile, il était accompagné de deux Similis massifs tenant de larges épées.

Blonde : Saiy…
Saiy : Naminé… et cette chère Kairi…
Kairi : Saiy ? Comme une saillie ? Mais c’est hideux, comme prénom !
Saiy : Il en faudra bien plus pour me blesser, j’en ai peur. Vous n’irez nulle part, toutes les deux.
Pluto : Ouaf !
Saiy : Oui, bon… Vous n’irez nulle part, tous les trois.
Naminé : Non ! Nous allons nous battre ! Et mourir, sh’il le faut !
Kairi : Hein ? Quoi ? Non, non, non, c’était pas prévu, ça ! J’préfère plutôt retourner à ma cellule ! Promis, je mangerai mes carottes ! … Eurk… Bon, peut-être la moitié.
Saiy : Vous êtes un otage bien trop précieux pour que nous souhaitions attenter à votre vie.
Kairi : DANS CE CAS POURQUOI VOUS ACHARNER Á ME DONNER DE LA NOURRITURE QUE JE DÉTESTE ?
Saiy : J’en ai assez de discuter. Vous allez me suiv… qu’est-ce que… ?

L’homme aux cheveux bleus se retourna suffisamment vite pour parer une attaque que lui lança un autre individu encapuchonné et d’une grande taille. Son arme, quant à elle, était facilement reconnaissable.

Naminé : Bien ! Maintenant, ch’est à toi de jouer, Riku !
Kairi : Riku ? T’as dit Riku ?
Naminé : Ben oui…
Kairi : Si c’est lui, il a pas mal grandi…
Saiy : Contrairement à toi, il n’a pas rechigné à manger ses légumes.
Kairi : Pff…
Riku ? : Hmph !

Alternant attaques à l’épée et projection de boules d’énergie, l’intrus encapuchonné parvint bientôt à pousser Saiy au pied du mur, bien que ce dernier ne se soit pas vraiment foulé. Dans un dernier sourire de défi, le morne alcoolique disparut d’ailleurs en se fondant dans ledit mur à l’aide d’un portail. Son agresseur s’apprêtait à le rejoindre, mais Kairi le rattrapa, anxieuse.

Kairi : Tu pourrais au moins m’adresser la parole, quand même !
Riku ? : …
Kairi : T’as perdu ta langue ou quoi ?
Riku ? : …
Kairi : Tu commences à me faire peur, là. Tu l’as perdue, oui ou non ? Tu peux faire signe de la tête, si tu préfères.
Riku ? : …
Kairi : En fait, ce sont peut-être tes oreilles qui te manquent…
Naminé : Il faut she dépêcher, Kairi !
Kairi : Une minute, je veux vraiment m’assurer que c’est lui… Que… OH !

Sa surprise fut immense lorsqu’elle releva la capuche de son interlocuteur : en lieu et place de Riku, celui qui se tenait en dessous n’était autre qu’Ansem, ou plutôt l’imposteur qui s’était fait passer pour Ansem et dont nos amis avaient triomphé au terme de leur précédent périple.

Kairi : Ah ben ça... !
Riku ? : …
Kairi : Tu pouvais pas nous en parler avant de faire une opération de chirurgie esthétique ?
Naminé : Kairi…
Kairi : Mais au fait… tu… euh… T’as quand même pas changé… tu sais… le bas, hein ? Enfin je dis ça, c’est ton corps, c’est ton choix. Mais du coup, tu t’appellerais toujours Riku, ou bien… euh… Rika ? ou Rikie, ou… mmh… Rikounette ?
Naminé : On doit y aller, Kairi !
Kairi : Bon, bon… On en reparlera, Rik… bon, on va garder Riku, dans le doute… On en reparlera, et t’auras intérêt à me répondre, la prochaine fois !

Laissons les fugitives poursuivre leur fuite pour s’intéresser de plus près aux pérégrinations du roi Mickey, qui faisait cavalier seul, tranchant les ennemis sur sa route avant de tomber sur un homme étalé à terre… Un homme que l’on n’avait pas vu depuis un bon moment. Ce bon vieux Diz, toujours enroulé dans ses bandelettes rouges.

Diz : Ooh…
Mickey : Debout, la momie. Décline ton identité !
Diz : Roi Mickey ?!
Mickey : J’ai bien une idée de qui tu es, mais j’attends une confirmation !

Lentement, l’autre déroula ses bandes les unes après les autres, dévoilant son visage, qui n’était autre que celui déjà visible sur une photo au fin fond de l’ordinateur de…

Mickey : Ansem le Sage…
Ansem le Sage : C’est bien moi.
Mickey : Zut, pourquoi est-ce que j’étais persuadé que tu serais le balayeur que j’avais renvoyé avant mon départ ? C’était stupide.
Ansem le Sage : Un… un balayeur ?
Mickey : Oui, lui aussi s’était amusé à s’enrouler dans du papier-toilette.
Ansem le Sage : Du papier-toilette ? Non, non, je…
Mickey : Allons, je côtoie chaque jour suffisamment de détraqués mentaux pour ne plus y faire attention.
Ansem le Sage : Détraqué mental ? Peut-être… J’ai fait des choses horribles, alors que j’étais un roi si éclairé…
Mickey : Plutôt qu’ « éclairé », je dirais « illuminé ».
Ansem le Sage : Est-ce un mal de donner des droits au peuple ?!
Mickey : Un mal ? Non. Une erreur monumentale ? Oui.
Ansem le Sage : Je ne vais pas te mentir, ma déchéance m’a beaucoup torturé. Je suis devenu… différent, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Je me suis transformé en vieillard lubrique et vicieux. Pire encore, je me suis également mis à apprécier « L’Inspecteur Derrick ».
Mickey : Plutôt que de m’étaler tes vices en me donnant envie de t’euthanasier, dis-moi plutôt ce qui t’amène ici, vieux fou.
Ansem le Sage : La vengeance. Xehanort m’a tout pris, même mon identité ! Tu ne te rends pas compte, mon vieil ami, combien je souffre de voir mon compte Facebook ainsi usurpé. Le scélérat a également explosé mon score au « Dégrafez le plus de soutien-gorge » !
Mickey : Ah bon ? Peut-être, j’en sais rien, je t’ai supprimé de ma liste après ta quatrième invitation à jouer à Farmville.
Ansem le Sage : Oui, certes, je n’ai peut-être pas été un ami exemplaire…
Mickey : Non, le problème c’est que déjà à la base, t’es absolument pas mon pote, alors forcément, après, ça coince.
Ansem le Sage : Il y a quelque chose d’autre qui me motive…
Mickey : C’est-à-dire ?
Ansem le Sage : Cela concerne Riku…
Mickey : Ah, oui, il avait l’air… différent, lorsque je l’ai vu.
Ansem le Sage : C’est ma faute.
Mickey : Voyez-vous cela.
Ansem le Sage : Quand je l’ai trouvé, il venait d’émerger du monde des ténèbres, froid et grelottant. Je l’ai tout d’abord emmené chez moi pour le réchauffer. Allez savoir pourquoi, quand il a repris ses esprits, la première chose qu’il a faite, c’était de me repousser, de sortir du lit et d’enfiler ses vêtements. Pas un seul mot de remerciement ! La gratitude, je vous jure…
Mickey : Alors c’est ça, l’explication ? Un traumatisme à vie ?
Ansem Le Sage : Non, pas seulement. En fait, j’avais également demandé à Naminé de nous dessiner tous les deux. Quand il a découvert le résultat du travail de ma petite artiste, il m’a supplié de le déchirer, alors évidemment, j’ai profité de la situation…
Mickey : Et voilà… Un deuxième traumatisme…
Ansem Le Sage : Non, non, pas « profité » comme ça. Disons que ma quête de vengeance n’allait pas fort, alors j’ai pensé l’utiliser pour servir ma cause. Je lui ai donc demandé de me ramener le Simili de Sora, appelé Roxas, ou Royas, parmi les membres de l’Organisation XIII qu’il avait rejointe. Ainsi, Riku a tenté d’infiltrer la forteresse pour enlever sa cible, mais s’est fait recaler à l’entrée parce qu’il n’avait pas la tête d’un poivrot. C’est pourquoi il a dû recourir à de la chirurgie esthétique, de sorte à pouvoir rentrer. Lorsqu’il est revenu avec Roxas, après l’avoir endormi en versant du somnifère dans son panaché, il avait toujours cette apparence. Il semblerait que le chirurgien qui s’est occupé de lui a dû mettre la clé sous la porte, et c’était le seul de ce coin de la galaxie.
Mickey : Tout ça pour ramener un morveux dans le sous-sol de ton manoir ?
Ansem Le Sage : C’était le seul moyen ! En tout cas, à l’heure qu’il est, il devrait être avec ses amis. J’espère qu’ils ne seront pas trop choqués.
Mickey : Ce sont des pauvres. Un portefeuille rempli suffirait à les choquer à vie. Ça ou bien une douche. Figure-toi que j’ai bien observé ces lascars, et…

Pendant ce temps, du côté des individus que Mickey commençait à présent à dépeindre comme les derniers des crasseux dans un long monologue, les choses étaient un peu plus agitées, et bien moins propices à un dialogue calme et posé.

Sora : Ils arrivent par la gauche !
Dingo : Pas de panique, je m’en occupe !
Donald : Brasier + ! Brasier X ! Raah !
Saiy : Bienvenue dans notre Quartier Général.
Dingo : Encore toi ?!
Saiy : Comme c’est aimable à toi de nous aider à bâtir Kingdom Hearts, Sora. Sache que plus tu vaincras de Sans-cœurs, plus nous nous approchons de notre objectif final.
Sora : Ouais, ben si ça tenait qu’à moi, on trouverait une solution pacifique avec toutes ces saloperies toutes blanches ou toutes noires, on finirait par s’entendre et je deviendrais le diplomate à l’origine de l’entente entre nos trois peuples rassemblés autour de tournois de pétanque à l’échelle intergalactique !
Donald : Non merci.
Dingo : J’ai toujours eu un faible pour les jeux de boule.
Saiy : Excepté qu’en attendant, vous voilà condamnés à vous battre pour notre profit. Le monde est si injuste. J’espère que vous en avez pleinement conscience.
Sora : Pas du tout, on se réjouit de se dire que d’ici une heure ou deux, on éclatera ta tête contre un mur, le sol, une clé géante, ou les trois à tour de rôle !
Donald : Non pas que je sois en désaccord avec toi, ou quoi que ce soit, hein, mais ce serait super SI TU NOUS AIDAIS Á REPOUSSER CES SALOPERIES AU LIEU DE TE TAPER LA DISCUT’ AVEC NOTRE ENNEMI !
Sora : Et servir leur cause ? Tu veux pas non plus que je leur apporte un café, tant que t’y es ?
Saiy : Nous ? Boire du café ? C’est mal nous connaître, Élu.
Sora : Ouais, bon, c’était une façon de…
Donald : Sora…
Sora : Ouais, ouais, deux secondes, je…
Kairi : SORA !
Sora : MAIS OUAIS, J’ARRIVE !
Kairi : Hein ?
Sora : Une seconde, c’était pas la voix de Donald, la deuxième fois…
Kairi : Ben non.
Sora : KAIRI !
Dingo : Où est-ce qu’elle… Oh ! Sur le balcon !
Donald : Oh et puis tant pis. C’est ça. Soyons fous. Laissons tout tomber en laissant ces bestioles nous submerger. Qui a besoin d’un cœur quand on a du swag ?
Sora : Du quoi ?
Kairi : Je viens t’aider, Sora !
Sora : Ouais, nan, je suis pas sûr que ce soit une super id…
Dingo : Attention ! Tu vas te faire mal !
Naminé : De… deschends ! Ch’est dangereux !
Kairi : Ouaaah !
Sora : Argh, ça c’était de la grosse chute ! Tu vas bien ?
Kairi : J’arrive !
Sora : Mais t’as pas d’arme !
Kairi : Ah ben oui, tiens. Quelqu’un sait comment on remonte ?

Mais il n’y eut nul besoin de revenir en arrière, car son arme, une Keyblade dorée et fleurie, lui fut bientôt apportée par Riku lui-même, qui n’avait pas remis sa capuche et qui, par conséquent, ne fut pas sans provoquer la plus grande surprise chez son ami.

Sora : ON T’A PAS TUÉ, TOI ?!
Dingo : Éloigne-toi immédiatement de Kairi !
Kairi : Vous ne comprenez pas ! C’est Riku !
Sora : Ah non, non, non, j’ai pas une très bonne mémoire des visages, mais j’suis à peu près certain que Riku avait pas cette tronche-là ! … Tout d’abord parce que si c’était le cas, je lui aurais jamais adressé la parole en premier lieu.
Kairi : Il a changé d’apparence, c’est un peu compliqué, mais au fond de lui, c’est toujours lui.
Sora : Ha ! C’est ce qu’on va voir ! Si t’es vraiment Riku, mon gaillard, tu devrais pouvoir répondre à cette question : étant gosses, qu’est-ce qu’on voulait faire quand on serait grands ?
Riku ? : Je voulais être astronaute, toi tu voulais être distributeur de lait.
Kairi : …
Donald : …
Dingo : …
Saiy : Distributeur… de lait ?
Sora : O.K. Si j’avais su que t’étais vraiment Riku, je t’aurais posé une autre question. C’est ma faute. Bon, essayons avec une autre.
Donald : Mais oui ! Tant qu’on est dans les devinettes, et si on invitait Julien Lepers et qu’on jouait à « Question pour un Champion » ?! Ce serait une super idée, non ? Allez ! Question n°1 : Je suis un petit être noir et dégueulasse…
Sora : Une tâche de café ?
Donald : … qui vole les cœurs des gens et qui essaie actuellement de tuer un groupe composé d’un magicien et de deux gros branleurs qui le laissent faire tout le boulot. Je suis ? Je suis ? Je suis ? UN PUTAIN DE SANS-CŒUR !
Sora : Ah mais oui, bien sûr, c’était évident.
Dingo : Bon, d’accord, on s’y met…
Sora : T’y arrives, Kairi ?
Kairi : Yaah ! Yah ! En fait, c’est super cool, une Keyblade ! C’est simple à manier !
Donald : Évidemment, que c’est simple à manier. Pourquoi est-ce que tu crois que c’est Sora, l’élu ?
Sora : Tu sais, au bout d’un moment, c’est même plus drôle.
Donald : Tu crois ? Pour moi, placer le destin de toute vie entre tes mains, c’est la meilleure blague que l’univers nous ait jamais fait.
? : Quel charmant spectacle !
Dingo : Raah ! Et voilà que Maléfique s’en mêle !
Sora : ENCORE ELLE ?!
Dingo : Oh ! Elle est sur un autre balcon ! … Décidément, qu’est-ce qu’il y a comme balcons, dans ce hall…
Saiy : Oui, il s’agit de nos loges lors des représentations de théâtre, en l’honneur de Dionysos.
Maléfique : Lorsque nous serons maîtres de ce château, Pat, nous ferons jouer des pièces de Sarah Kane, à la gloire de Belzébuth !
Pat : Oh, rien que d’y penser, j’ai un mal de ventre qui me donne une excuse pour pas y all… enfin, chouette, alors, là dis-donc !
Saiy : Vous pensez donc pouvoir faire l’acquisition de ce château ?
Maléfique : Ce château, cette ville, ce monde, vos vignes, à peu près tout ce qui vous appartient. Cela te pose un problème, face de croix ?
Saiy : Vous pensez donc que des railleries ont de l’effet sur moi ? Vous réaliserez tôt ou tard l’ampleur de vos erreurs de jugement. Cette forteresse est à nous.
Maléfique : Pat, que penses-tu d’une gargouille accrochée au mur de ce côté, qui serait pour l’occasion repeint en noir ? Comme tout le château d’ailleurs.
Pat : Ça ferait beaucoup de peinture, nan ?
Maléfique : Nous pourrions aussi écraser des Sans-cœurs contre les murs. J’ai une vieille catapulte dans ma cave. Cela reviendrait à moins cher.
Sora : Ah, pour ça je serai d’accord !
Donald : Non mais t’auras jamais fini de parler avec tout le monde dans cette pièce ?
Sora : Mais j’y peux rien si y a plein de trucs qui se passent autour de nous !
Dingo : Cela dit, le nombre d’ennemis a l’air d’avoir baissé, depuis toute à l’heure !

Et une nouvelle baisse fut soudain provoquée, une baisse définitive et totale, puisque toutes les créatures furent annihilées d’un seul coup. C’est à ce moment précis qu’apparut un homme que nos amis avaient déjà entraperçu dans la Terre des Dragons : le membre de l’Organisation qui arborait une cicatrice et un cache-œil.

? : Coucou, mes chéris !
Saiy : Yigbar, je te laisse t’en charger.
Yigbar : Pas de problème, ils bougeront pas d’ici !
Sora : Ansem-Riku-Bidule, emmène Kairi à l’abri !
Kairi : Mais je veux t’aider !
Sora : Pas question ! Je veux pas te mettre en danger !
Donald : Tu veux surtout pas qu’on voit qu’elle se bat mieux que toi.
Dingo : Je pense que c’est trop tard, on l’a tous vu de toutes manières.
Sora : C’est bon, vous avez fini, vous deux ?
Yigbar : Ouais, j’aimerais aussi savoir, parce vous savez, j’suis quelqu’un de sympa, moi, je laisse mes victimes choisir leurs dernières paroles.
Donald : En voilà, une belle idée. On prendra soin de te rendre la pareille, dans quelques minutes !
Sora : Ouais, et t’as intérêt à faire mieux que Yaldin !
Yigbar : Ha ha ha ! On va voir ça !

Il disparut alors, avant de réapparaître à l’autre bout de la salle en… Nom de Morgan Freeman ! Y REPASSENT LA GRANDE VADROUILLE A LA TÉLÉ !  ÇA FAIT DES ANNÉES QUE JE L’AVAIS PAS VU ! Bon, ben, euh, à plus, hein, à la prochaine !


Fin du chapitre
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 27 Oct - 15:52

Chapitre 42 - Trois pour le Prix d’Un


Où en étions-nous ? Ah, oui, le début du combat contre Yigbar. Retrouvons nos amis en bien fâcheuse posture face à cet adversaire qui disparaissait et réapparaissait à l’envi tout autour de l’arène de combat.

Sora : Il a encore disparu !
Donald : Ouvrez l’œil !
Yigbar Mouahaha ! Par le pouvoir de la Sainte-Bière ! Heineshot !
Sora : Aaargh ! Il m’a encore fait mal !
Dingo : C’est une arme redoutable, qu’il a ! Qui aurait cru que propulser des capsules de bouteille à une telle vitesse serait aussi ravageur ?
Donald : Là ! Sur le balcon !
Yigbar Budwiseur automatique enclenché ! ADIEU, MES LAPINOUS !
Sora : Ouah ! C’est quoi, cette énorme cible qui se balade sur moi ?!
Donald : Bouge, bouge ! Reste pas immobile !
Yigbar C’est Kro tard !
Sora : Aaah ! Yaaah !
Donald : Je suis pas sûr qu…
Yigbar Aargh !
Donald : QUOI ?! T’as vraiment réussi à lui renvoyer ses projectiles ?! Mais t’as vraiment le cul bordé de nouilles, toi !
Yigbar Petit con ! Attends un peu…
Dingo : Encore disparu ?! Là, ça devient vraiment une sale manie !
Yigbar HA HA HA ! Orval-Rafale ! Prenez-ç…
Donald : FOUDRE !
Yigbar Gniii… ça fait mal…
Dingo : Ah ! Il est sonné !
Sora : Et hop ! On en profite !
Yigbar Non, deux sec… AAaargh !
Donald : Il va falloir faire mieux que ça pour nous battre, l’alcoolo.
Yigbar Tu ne me Leffe pas d’autre choix !
Sora : Si, si, tu peux aussi capituler. On te promet que l’humiliation sera pas trop sévère. En plus, mes chaussures ont justement besoin d’un petit cirage.
Donald : Elles ont surtout besoin d’un petit changement.
Sora : Sérieusement ? Á un moment crucial comme maintenant ? Tu t’arrêtes donc jamais ?
Donald : C’est devenu un réflexe. Tiens, la preuve, je sais déjà plus ce que j’ai dit. Enfin j’imagine que ça devait être vrai…
Dingo : Dites, il a l’air de préparer un mauvais coup, là, nan ?
Yigbar Pas du tout, j’étais seulement en train Despe culer sur le temps que vous allez tenir face à ma prochaine attaque !
Donald : Sérieux, mec, arrête les jeux de mots, c’est pas fait pour toi. Le combat non plus, d’ailleurs. Tu devrais plutôt te reconvertir dans quelque chose d’adapté à ton niveau, comme visser des boulons dans une usine, être goûteur gastronomique dans une usine de produits chimiques ou bien travailler à la Poste.
Yigbar Que tu dis ! J’vais vous exploser, moi ! Budwiseur enclenché, encore une fois ! Désignation de cible prioritaire… choix de cible en cours…
Dingo : J’aime pas ça…
Donald : Un petit coup de brasier et ce sera de l’histoire ancienne.
Yigbar Stella Aaaaar…. TOI !
Donald : Moi ?
Yigbar Toi ! FEU Á VOLONTÉ ! C’est parti pour une décharge de 1664 capsules dans le bec !
Donald : Ça fait beaucoup, ça ! Dingo !
Dingo : J’te couvre !
Yigbar Quoi ?! NON ! Bouge ! Dégage ! Le bouclier, c’est de la triche ! Cette attaque, c’est entre lui et moi ! Mêle-toi de tes affaires !
Dingo : Et puis quoi encore ? On n’abandonne pas un camarade !
Sora : Non ?
Dingo : Non !
Sora : Bon…
Donald : Va le tabasser, toi, pendant qu’il est occupé sur nous !
Sora : Pas bête, pas bête…
Yigbar Hé, tu vas pas t’y mettre, quand même !
Sora : Désolé, hein, c’est pas personnel… quoique attends… si, si, c’est personnel, ta tête me revient pas ! Yaah !
Yigbar Aaaargh ! Tssk ! Jupiler Kick !
Sora : Hop, esquive !
Yigbar Affligem Fist !
Sora : Ouaah, t’as failli m’avoir, là !
Yigbar Hogaaaaaarden !
Sora : Ouch !
Dingo : Relève-toi, Sora !
Donald : Cette attaque, ça s’appelle pas plutôt « Hadoken », normalement ?
Yigbar C’est mon attaque, je l’appelle comme je veux !
Donald : En tout cas, c’était une erreur de dévier ton attention ! Prépare-toi à…
Yigbar Grimberg-tir-dans-ta-gueule !
Donald : Merde et re-merde.
Dingo : Hop-là ! Dévié !
Donald : Merci, Dingo.
Dingo : Y a pas de quoi !
Yigbar : Uppercut des Trolls !
Sora : Bouaargh !
Yigbar : Ha ha ! Celui-là, tu te l’es pris en pleine gueule !
Sora : Sérieux, t’en as combien, d’attaques ?!
Yigbar : J’ai autant d’attaques qu’il existe de bières ! C’est la raison pour laquelle vous pouvez pas gagner ce combat ! Maintenant, comme je me lasse un peu, on va sauter quelques étapes, et j’vais me débarrasser direct de vous, comme ça, ce sera ça de fait, vous en pensez quoi ?
Donald : Bien, bien, plus vite tu nous enverras tout ce que t’as, plus vite on pourra te montrer que ça sert à rien en te faisant la peau.
Yigbar : Ha ha ! J’ai hâte de voir ça, le plumeau ambulant !
Donald : Qu’est-ce que t’as dit, là ?!
Yigbar : Allez… PAR LE POUVOIR DES HUIT BIÉRES TRAPPISTES ! Voici venir ma technique ultime… MOURREZ ! KAAARMEEEEE…
Donald : Ennuyeux. BRASIER !
Yigbar : … LIEEEEET… Hein ? AAAAAAAAH ! J’suis en feu ! J’SUIS EN FEUUUUU !
Donald : Je me doutais bien que leurs robes noires étaient inflammables.
Yigbar : AAAAAAaaaaaah !
Dingo : Pourquoi est-ce que tu te débarrasses pas tout simplement de ta robe ?
Yigbar : PARCE QUE J’AI RIEN EN DESSOUUUUUUS !
Dingo : Mouais, c’est pas une raison valable, ça. Vraiment pas.
Sora : Je suis pas sûr que courir partout en agitant les bras soit la meilleure solution pour éteindre tout ça, cela dit…
Yigbar : C’EST TOUT CE QUE J’AI TROUVÉÉÉÉÉÉ !
Donald : Finalement, être membre de l’Organisation XIII, c’était un bon choix de carrière. J’ose pas imaginer ce que ça aurait donné si t’étais pompier.
Yigbar : Eeeuuaaaah…
Donald : Bon, ça a l’air de s’être calmé.
Sora : En tout cas, il est vraiment bien cramé…
Dingo : Mais je ne comprends pas… Il n’y a pas d’eau, dans le coin ?
Yigbar : De l’eau ? DE L’EAU ?! Tu sais où on est, là ?
Donald : Et des extincteurs, alors ?
Yigbar : Trop cher. Le maître… est un radin…
Sora : Oh, tiens, c’est marrant, ça, parce que Donald aussi, justement, trouvait trop coûteux de poser des extincteurs dans le Gummi, alors forcément, le jour où j’ai fait des gaufres…
Donald : C’est comme ça que tu comptes l’achever ? En lui racontant ta vie ?
Dingo : C’est vrai qu’il n’a pas l’air d’en avoir pour longtemps…
Yigbar : Eeeeh…eeuah… Hé, le gars, là, avec la clé…
Sora : Oui ?
Yigbar : Sérieux, tu pues. J’ai connu un maître de la Keyblade qui était genre dix fois plus balèze que toi.
Sora : Ah, c’est pour ça que t’étais toujours en vie quand on t’a rencontré et que c’est nous qui t’avons mis une dérouillée ?
Donald : Ouais, enfin le feu, tu l’as pas fait en frottant ton bout de plastique contre un silex, hein, il était de moi.
Sora : Mais je suis le leader de ce groupe. Un peu.
Yigbar : C’est tout… ce que j’avais à dire… Peuaah…
Dingo : Bon, ben il a rendu l’âme…
Sora : N’empêche, il reste plus beaucoup de membres, maintenant ! Encore quelques combats, et tout sera réglé !
Donald : Ouais, raison de plus pour pas traîner ici.

Il y a maintenant bien longtemps que nous ne sommes pas allés du côté de Mickey et d’Ansem Le Sage. Que se trame-il donc par là ?

Ansem le Sage : Le voilà… Kingdom Hearts. Laissez-moi juste le temps d’installer tout mon matériel…
Mickey : Qu’est-ce que c’est que cet appareil ? Tu vas tenter d’encoder les données du Kingdom Hearts, ou quelque chose comme ça ?
Ansem le Sage : Quoi ? Non, pas du tout. C’est mon nouvel appareil photo hors-de-prix. Je n’aurais jamais un meilleur angle pour photographier cette lune en forme de cœur. Je la mettrai sur mon blog, en rentrant, ce sera le succès assuré. D’ailleurs, si vous voulez poser à côté, ne vous gênez pas. On n’a jamais assez besoin de guest-stars.
Mickey : Et la vengeance, alors ?
Ansem le Sage : Je me fais un peu vieux, moi. Les jeunes sont là et ils s’en sortent très bien. J’étais venu parce que je pensais avoir une chance, mais bon, vu ce que des Similis de bas-étage m’ont mis comme raclée, j’ai peu de chances face à Yemnas…
Mickey : Moi, j’aimerais bien qu’ils arrivent à l’affaiblir au moins un tout petit peu pour moi avant de se faire anéantir. J’espère que ce n’est pas trop demander…
Ansem le Sage : Bon allez, je prends la photo ! « Ouistiti » !
Mickey : …
Ansem le Sage : « Cheese », alors ?
Mickey : …
Ansem le Sage : Tout ce que je demande, c’est un sourire.
Mickey : …
Ansem le Sage : Bon, les sourcils un peu moins froncés, aussi, si possible.
Mickey : …
Ansem le Sage : Et puis si vous pouviez rentrer dans le cadre, aussi, ce serait bien. Je sais pas si c’est de la mauvaise volonté, ou bien…
Mickey : Ça l’est.
Ansem le Sage : Ah. Bon… tant pis, alors. Pas de guest-star.
Mickey : Voilà.

Et tandis que le dirigeant de la Forteresse Oubliée prenait la photo qui aurait eu toutes les chances de devenir une future lauréate du prix Pulitzer, nos amis, eux, n’eurent que quelques pas à faire pour tomber sur leurs amis pourtant censés s’enfuir.

Kairi : Ah, Sora ! Te voilà ! On est tombés sur des ennemis, ils nous ont ralenti, mais on s’est occupés.
Sora : J’suis vraiment content de voir que tu vas bien, Kairi !
Kairi : Oh, Sora !
Sora : Dans mes bras !
Donald : Ah, l’amour… quelle connerie.
Dingo : Je trouve vraiment ça indécent, ces couples hétérosexuels qui s’affichent ensemble, pas toi ?
Riku : …
Donald : Sinon, ça va, Riku ? Pas trop dur de tenir la chandelle ?
Riku : S’ils sont heureux, c’est tout ce qui compte.
Donald : Tu peux répéter en étant plus convaincant ?
Sora : Ignore-le, Riku-Ansem. Ce canard est allergique au bonheur.
Kairi : Ce n’est pas Riku-Ansem, c’est Riku tout court, je t’assure ! Viens.
Sora : J’te crois, j’te crois…
Kairi : Prends sa main.
Sora : Euh… bon… O.K.
Riku : …
Kairi : Ferme les yeux.
Sora : Mmh…
Riku : …
Kairi : Tu vois Riku, n’est-ce-pas ?
Sora : Je vois rien, j’ai les yeux fermés.
Kairi : Oh, Sora… t’as pas changé, hein ?
Donald : Malheureusement…
Dingo : On ferait mieux de continuer.

La salle suivante était pour le moins particulière. Bien plus sombre que les autres, elle comportait douze épitaphes en rangées, dans trois luisaient toujours, tandis qu’au fond, une porte était scellée.

Sora : « La Tête Brûlée à la Vodka », « L’Intello qui Aime le Pinard », « La Tarée et sa Tequila », « L’Introverti Fan de Whisky », « La Tantouze et sa Liqueur de Rose », « L’Autre, Là, avec son Gin ». Y en a un sacré paquet…
Donald : Les trois qui brillent encore sont « L’Élu Débile du Panaché », « Le Joueur Imbibé de Pastis » et « Le Fou Furieux de l’Absinthe ». Ces deux derniers ont d’ailleurs un portail, juste à côté.
Kairi : Alors je suppose qu’il faut les dégommer pour libérer le passage ?
Sora : Exactement, ma chérie !
Kairi : Hé hé…
Donald : Achevez-moi…
Dingo : Par lequel on commence ?
Sora : Le barbu blond qu’on a vu à Port Royal, il aimait le pastis, nan ? S’il y en a un à qui j’aimerais faire avaler ses dents, c’est bien lui ! En route !

D’un pas joyeux, il entra donc dans le portail correspondant à la description du Luyord. Celui-ci les attendait en embuscade, devant son domaine sous le ciel étoilé. Lorsque les amis du maître de la Keyblade sortirent à leur tour du portail, ils furent instantanément pris au piège dans une prison de cartes géantes.

Sora : Heeein ?
Luyord : Coucou… Hips !
Sora : C’est quoi ces cartes super grandes ? T’as l’intention de jouer à la belotte avec un géant, ou quoi ?
Luyord : Nan ! C’est avec toi que je vais jouer ! C’est aux cartes que… Hips ! … qu’on va régler tout ça, peuchère !
Sora : Ah bon… ? On peut pas plutôt faire ça de la manière classique, à savoir se taper dessus en hurlant des trucs sur la sexualité de nos grand-mères respectives ?
Luyord : Nan, nan, on va… Hips ! … jouer à la bataille !
Sora : Oh. Euh… Ouais, c’est… c’est bien aussi.
Luyord : Bon allez, je distribue.
Sora : Merci.
Luyord : Un 9.
Sora : Et moi j’ai… un 7.
Luyord : Ah ! Gagné !
Sora : Mmh…
Luyord : Un As !
Sora : Oh, un As aussi.
Luyord : BATAILLE ! Hips !
Sora : Un 10.
Luyord : Raaah ! Et moi un 5 ! Glou… glou… glou…
Sora : Euh… je peux en avoir un peu ?
Luyord : NAN ! C’est mon pastis à moi, putaing cong ! Bon, ce jeu est trop naze ! Allez, on combat !
Sora : Ah ben quand même !
Luyord : ABRACADABRA ! Je vais te transformer en dé ! Hips !
Sora : Le « Abracadabra » était vraiment nécessaire ?
Luyord : Ben ouais, Hips ! sinon, c’est moche. Dire « Je vais te transformer en dé », et pif pouf, la transformation. Où est le charme ? Où est le fun ? Hips !
Sora : Mouais. C’était rigolo, tout ça, hein, je dis pas le contraire, mais tu me fais revenir à ma forme normale, maintenant, s’il te plaît ?
Luyord : Ah ben nan, sinon tu vas me taper dessus !
Sora : Mais c’est le but d’un combat !
Luyord : Teu-teu-teu, tu restes comme ça, j’ai dit ! Hips !
Sora : Alors tu ne me laisses pas d’autre choix…
Luyord : Heing ?
Sora : J’ai beau être un dé, j’vais être obligé de te mettre la tête au carré !
Luyord : Oooh ! C’est tout naze !
Sora : J’vais te Dé-mollir la gueule !
Luyord : Bouuuuh !
Sora : J’ai peut-être six faces, mais chacune d’elles est plus belle que toi !
Luyord : Arrête ! Hips !
Sora : J’arrêterai que si tu me rends mon apparence normale !
Luyord : D’accord !
Sora : Aaah ! C’est déjà mieux !
Luyord : Pff… Content ?
Sora : Et hop ! YAAAAH !
Luyord : Aaaaaarrrrhh...
Sora : Très content.
Luyord : Gnnn… j’ai… maaaaal…
Sora : Tiens, puisque t’es si balèze avec les cartes, t’arrives à lire l’avenir dans les cartes de tarot ?
Luyord : Ou… ouais…
Sora : Et qu’est-ce qu’elles disaient sur ton avenir aujourd’hui ?
Luyord : Elles… Hips... di… disaient que… que je serais sélectionné à la Nouvelle Star…
Sora : Ben elles se sont plantées. Prends ça !
Luyord : Aaaaargh ! J’aurais pu… être… la voix de ma… génération… Reuaah… Hips !

Á mesure que le joueur à l’accent immonde se désagrégeait, les cartes qui encerclaient Donald, Dingo, Kairi et Riku en firent de même, et ceux-ci s’empressèrent de le rejoindre.

Kairi : T’as été super !
Dingo : Bien joué !
Donald : Un peu long, quand même…
Sora : Plus qu’un ! Enfin si on compte pas leur gourou, là.
Dingo : Oui ! J’ai hâte de flanquer une paire de baffes à ce membre qui n’a pas arrêté de nous narguer !

Ce membre en question, ils le trouvèrent dans sa chambre, éclairée par la seule lumière blafarde que renvoyait la lune en forme de cœur à travers une large fenêtre. L’homme aux cheveux bleus et au visage orné d’une croix les y attendait, un décapsuleur gigantesque à la main.

Saiy : Vous voilà enfin…
Donald : Désolé du retard, on était occupés à laminer tes potes un par un !
Saiy : Vous espérez me mettre en colère ? C’est futile.
Sora : On espère surtout faire la même chose avec toi ! On est sur notre lancée, là !
Saiy : Aah, Royas… Tu es toujours aussi vain.
Sora : Moi c’est Sora, pignouf !
Saiy : Quelle importance… ?
Kairi : Attention, il…
Riku : Kairi !
Dingo : Ouaaah !
Sora : Oh, ils ont tous les deux été éjectés !
Donald : Et vu qu’une barrière s’est formée derrière eux, on va devoir s’en occuper à trois. C’est trois fois plus qu’il n’en faut.
Sora : Bien d’accord, on va la lui faire bouffer, son décapsuleur !
Saiy : Hmph !
Dingo : Qu’est-ce qu’il sort, là ?
Donald : Y a marqué « Absinthe », dessus, donc je te laisse deviner ce que c’est.
Saiy : Glou… glou… glou…
Sora : Dis-donc, c’est qu’il a une bonne descente !
Saiy : Glou… glou… glou…
Dingo : On devrait en profiter pour attaquer, non ?
Saiy : Glou… glou… glou…
Donald : Minute, papillon. Je veux voir s’il peut vraiment vider son bidon d’un trait.
Saiy : Glou… glou… glou… Aaah…
Sora : Alors ? Tu tiens encore debout ?
Saiy : …
Dingo : Préparez-vous, j’aime pas son regard.
Saiy : QUOI MON REGARD QU’EST-CE QU’IL A MON REGARD VIENS TE BATTRE PÉQUENAUD D’MES DEUX !
Donald : Il attaque !
Sora : Et hop ! J’ai juste à contraaAAAAAAH ! Mais c’est quoi, cette puissance ?! C’est pas humain !
Saiy : UN PETIT CHAT DEUX PETITS CHATS TROIS PETITS CHATS UN COUP D’ÉPÉE ET PLUS DE PETITS CHATS, HA HA HA HA HA !
Donald : Il s’est complètement défoncé le cerveau, je crois...
Dingo : Mais c’est un vrai sauvage ! Avec ces coups, j’ai l’impression que mon bouclier va se briser en morceaux !
Sora : Donald, balance-lui un sort de feu, histoire de l’enflammer !
Donald : J’aimerais bien, mais il bouge trop vite !
Saiy : M’ACCORDEREZ-VOUS CETTE DANSE ?
Sora : Ah ! Il a baissé sa garde, je…
Saiy : BIENVENUE CHEZ SAIY BOUCHERIE ET CO QUE PUIS-JE FAIRE POUR VOUS ?!
Sora : Aaaaaaah !
Dingo : Sora !
Donald : Hé, c’est pas parce que tu saignes de partout qu’il faut te reposer pour autant ! Dingo, balance-lui une potion, je veux pas de feignasses dans le groupe, moi !
Saiy : CE N’EST PAS L’HOMME QUI PREND SON PIED, C’EST LE PIED QUI PREND L’HOMME !
Dingo : Mmh…
Donald : Bouge, esquive, attaque ! Qu’est-ce que tu fous, Dingo ?
Dingo : J’essaie de trouver un sens à ce qu’il dit…
Donald : Chercher un sens à ce qu’il se passe, c’est la plus grosse erreur que tu puises faire dans cet univers, crois-en mon expérience !
Dingo : Bon, d’accord…
Saiy : « PFOUITE PFOUITE » FAIT LA TRUITE ! « POULOU POULOU » FAIT LE HIBOU !
Sora : Ooh… Et cette potion, ça vient ?
Dingo : Zut, je n’en ai pas sur moi ! Donald, rappelle-toi, c’est toi qui me les as prises !
Donald : Oh, exact.
Sora : Allez, file !
Donald : Le mot magique ?
Sora : GROUILLE-TOI !
Donald : Je m’en contenterai.
Sora : Aah, merci !
Saiy : ET UN DEUX TROIS QUATRE CINQ SIX SEPT HUIT NEUF TOBOGGAN ! TOBOGGAN !
Sora : OuaaAAAAÏEUH !
Donald : Mais tu le fais exprès ou quoi ? Pourquoi t’esquives pas ?
Sora : J’aimerais t’y voir, toi !
Donald : Ben oui, moi j’arrive parfaitement à…
Saiy : PEEKABOO !
Donald : Merde.
Saiy : BOO ! BOO BOO BOO BOOOOOOO !
Donald : Aaaargh…
Dingo : A… attendez… il… il ne reste plus que moi encore debout, là ?!
Donald : Je… je crois bien…
Sora : Gneeuuahh… J’ai… mal…
Saiy : UNE SOURIS VERTE QUI COURAIT DANS L’HERBE JE L’ATTRAPE PAR LE QUEUE ET JE LA CROQUE ! JE LA CROQUE ET C’EST BON ! UN DÉLICE ! MAMMA MIA LET ME GO !
Dingo : Nooooon ! Recuuuule !
Donald : So… Sora…
Sora : … Quoi ?
Donald : Fusionne avec Dingo ! Puisque lui est encore en état, c’est le seul moyen d’avoir peut-être un semblant de chance…
Sora : Bon… Allons-y, avant ! Fusion Vaillance !
Dingo : Ah, bien ! On va pouvoir s’en s…

Mais quelque chose, dans le processus, se fit manifestement mal, car en lieu et place d’un Sora en vêtements moulants, ce qui se retrouva seul pour tenir tête au dangereux lunatique fut… un Sora tout noir. Et pas tout noir dans le sens « Afro-Sora », non, non, tout noir. Noir noir. Comme un Sans-cœur, quoi.

Donald : O.K, on se revoit dans l’autre monde. Non pas que j’y croie vraiment, mais je suis suffisamment malchanceux pour me retrouver à me coltiner un imbécile pareil même après ma mort…
Sora : Vousinquiétezpasjegère !
Dingo : Sora… Tu parles bizarrement…
Donald : Et tu gères que dalle, ouais, t’as l’air encore plus faible qu’avant !
Sora : Nonmaiscestcommedanslesmangasetlesfilms. QuandjesuisenmauvaiseposturejemetransformeenungenredemegaSora.
Donald : Non. Juste… Non. J’ai rien compris à ce que t’as dit, mais je suis à peu près certain que c’était débile.
Saiy : AS-TU VU L’OURS QUI FAISAIT DU MOONWALK ?!
Sora : Nonettoi ?
Saiy : MOI ?! JAAAAAMAIS DE LA VIE ! C’ÉTAIT QUOI LA QUESTION ?!
Sora : « EstcequetupeuxéviteruncoupdeKeyblade » ?
Saiy : JE N’SAIS PAAAAAAAS, MON CAPITAINE !
Sora : Onvatester !

Et là-dessus, il lança son attaque la plus puissante. Qui n’était d’ailleurs pas très puissante. Enfin, elle l’aurait peut-être été si elle avait touché son ennemi. Non pas que celui-ci ait esquivé le coup, mais étant peu habitué à cette nouvelle forme, ou « Anti-forme », le jeune homme se vautra lamentablement.

Saiy : MERCUROCROME, LE PANSEMENT DES HÉROS !
Dingo : Gloups…
Donald : Dis-voir, Dingo…
Dingo : Ou… oui ?
Donald : Tu fous quoi, là ?
Dingo : Je tâte la barrière qu’il a dressé pour voir s’il y aurait un moyen de s’enfuir.
Donald : Et ça te viendrait pas à l’esprit d’attaquer pendant que l’autre a le dos tourné ?
Saiy : QUI A LE DOS TOURNÉ ?!
Donald : La mère de Sora.
Saiy : TA MAMAN A LE DOS TOURNÉ ?!
Sora : Euh…
Donald : Dingo !
Dingo : Á l’assaut ! DINGO-COUP-DE-GONG !

Le son du choc entre le bouclier et le crâne de l’adversaire fit un bruit similaire à l’instrument dont l’attaque portait le nom, et l’instant d’après, le fou furieux était étendu, les bras étendus et la bave aux lèvres.

Saiy : Neufeugueuh…
Donald : Et rappelez-vous, les enfants. L’alcool, c’est mal.
Saiy : L’alcool… c’est ma… vie… aaah…
Sora : Venant d’un mourant, c’est plutôt ironique.
Kairi : Super ! Vous l’avez fait ! Et Sora, tu as retrouvé ta forme normale !
Sora : Ah ben oui, je sais pas trop ce que c’était, cette fusion ratée, mais c’était pas pratique pour un sou !
Riku : La porte dans la salle de toute à l’heure doit être ouverte, maintenant.
Dingo : Exact, allons-y !

Derrière cette dernière, un long escalier menait au lieu où se trouvaient Ansem et Mickey – le lecteur averti se demandera comment ils ont pu arriver là à l’origine sans passer par cette porte, mais je vous demanderai de faire un effort pour ignorer cette incohérence et d’arrêter d’être aussi avertis. Vous êtes saoulants, à la fin, merde quoi. Merci.

Ansem le Sage : Hop ! Encore un petit cliché…
Mickey : C’est pas bientôt fini, oui ? On en est au moins au douzième. Tu crois qu’au bout d’un moment je vais en avoir marre et je vais gracieusement accepter de poser pour toi, ou quoi ?
Ansem le Sage : …
Mickey : Non, c’est NON !
Ansem le Sage : Pff, de toutes façons, si j’en prends autant, c’est parce que cet appareil est bourré de filtres à utiliser. Par exemple, si j’appuie ici, j’ai un filtre avec un effet de neige qui tombe. Ici, c’est avec de la pluie. Si j’appuie sur ce bouton, l’image est en sépia. Par contre, avec ceci, je peux la mettre en tons négatifs.
Mickey : Formidable.
Ansem le Sage : Quant à ce bouton l…
Appareil : Bip. Bip. Autodestruction enclenchée.
Ansem le Sage : Ah ben tiens, je n’aurais peut-être pas dû appuyer sur celui-là.
Mickey : SANS RIRE ?!
Appareil : Explosion dans trois minutes.
Ansem le Sage : Bon, ça va, on a le temps. On parlait de quoi, déjà ?
Mickey : Bien sûr ! On a tant de temps devant nous ! Pourquoi ne pas organiser un barbecue ?!
Ansem le Sage : Je ne sais pas trop… Vous savez, moi, les chipolatas…
Mickey : C’ÉTAIT DE L’IRONIE !
Ansem le Sage : Ah, oui, c’est bien possible…
Mickey : Et puis qui est-ce qui irait vendre un appareil photo capable de s’autodétruire ?!
Ansem le Sage : Un photographe, un vrai, est prêt à tout pour empêcher ses rivaux de mettre la main sur ses photos !
Mickey : Dans ce cas-là, il y a un système très pratique qu’on appelle « mot de passe ».
Ansem le Sage : Ah ben oui, tiens, c’est con leur truc, en fait.

Ce fut ce moment que choisirent nos amis pour surgir, haletant après la montée des escaliers.

Sora : Pfiouu… Pfiouu… On approche de la fin, on dirait !
Mickey : En effet, vu ta difficulté à reprendre ton souffle, j’ai l’impression que la crise cardiaque est plus très loin.
Sora : Mais nan, pas cette fin là, je parle de Yemnas !
? : Pourtant, en vous rapprochant de moi, c’est vers votre propre perte que vous courez.
Donald : Tiens, puisqu’on en parle…
Ansem le Sage : Yemnas ! Maudit sois-tu !
Yemnas : Je devrais sans doute être impressionné par vos progrès…
Donald : Tu devrais surtout commencer à craindre pour ta vie, ouais !
Yemnas : Quel dommage, il se trouve que je n’ai pas peur de vous. Kingdom Hearts est sur le point d’être complété, et je ne tolèrerai pas que des impertinents le prennent en photo.
Ansem le Sage : Qui ? Moi ? Oh, mais ça alors ! Dire que je voulais juste prendre une photo de groupe ! J’avais pas vu que ton machin était en arrière-plan, ha ha, pas du tout, même ! Allez, tout le monde, on se rassemble et on sourit !
Sora : Super, ça nous fera des souvenirs ! Allez viens, Kairi !
Kairi : Oh, d’accord…
Donald : Non mais c’était juste une excuse bidon, hein.
Mickey : Une excuse d’autant plus médiocre qu’elle vient d’un homme qui avait juré de prêter vengeance contre son ancien balayeur.
Ansem le Sage : Oui ben qu’est-ce j’y peux, moi, s’il est devenu aussi effrayant ?!
Yemnas : Toujours est-il que vous voir tous rassemblés ainsi en un même lieu m’emplit de joie, si tant est que je puisse ressentir la joie. C’est fort aimable à vous de m’offrir l’opportunité de vous annihiler.
Mickey : …
Yemnas : Eh bien, roi Mickey ? Vous fuyez la confrontation ? Je vois que vous reculez de plusieurs pas...
Mickey : Non, c’est juste que ça va bientôt faire trois minutes que l’autre idiot a enclenché la commande d’autodestruction de son appareil photo.
Donald : QUOI ?! Tous à terre !
Ansem le Sage : Saperlipop…

*BOOOOM*

Si l’explosion qui s’ensuivit fit un bruit de tous les diables, son ampleur et sa puissance n’en furent pas moins redoutables, et il n’en fallut pas plus pour transformer le vieil homme en miettes, et pour propulser tous ceux aux alentours, qui restèrent sans connaissance jusqu’au chapitre suivant.


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Fin du Chapitre
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Chapitre 43 : Quand la Logique se fait la Malle, Bis

Avant de retrouver nos héros favoris, observons ce qu’il se passe au fin-fond du cerveau de l’un des plus brillants parodieurs de notre siècle…

Le Jugement : Bon, il va falloir qu’on trouve une solution pour expliquer tout ça, et vite. La parole est à La Raison.
La Raison : On est dedans jusqu’au cou.
Le Pessimisme : ON VA SE PLANTER !
La Raison : Du calme, Le Pessimisme. L’Optimisme, un petit mot ?
L’Optimisme : On va se planter, mais au moins, aujourd’hui, on aura au moins découvert que le papier toilette de Carrefour City est moins cher que celui d’Intermarché.
Le Jugement : Allez, quelqu’un doit bien avoir une idée, là, non ?!
L’Inventivité : La panne sèche, c’est le cauchemar du dernier partiel qui recommence…
La Folie : HUÉ HUÉ HUÉ HUÉ !
L’Inventivité : Oh, attendez, je sais ! Et si on prétextait un enlèvement par des aliens, ou quelque chose comme ça ?
L’Ironie : Oh, encore une idée génialissime.
La Connerie : J’en ai une ! J’en ai une ! J’en ai une !
La Raison : Ooh… pas toi, pitié…
La Connerie : Et si on se contentait de dire « Ta gueule, c’est magique » ?
Le Pessimisme : Pff…
L’Optimisme : Puisqu’on a pas le choix…
Le Jugement : Adopté… à contrecœur, mais bon…
La Connerie : Hé hé…
La Raison : Y en a marre, pourquoi c’est toujours sur ses idées à lui qu’on finit systématiquement nos réunions ?!

Mais revenons sans plus tarder à nos héros, qui s’éveillaient en restant quelque peu sonnés par cette brutale explosion. Seul Ansem manquait à l’appel, de même que Yemnas, qui avait mystérieusement disparu. Un détail de taille marqua cependant très vite l’attention de chacun : Riku était revenu à son état normal, bien que plus grand qu’auparavant (merci la puberté) et avec les cheveux plus longs que la dernière fois qu’ils l’avaient vu. Les yeux bandés, il se levait lui aussi péniblement.

Sora : Ouah ! Riku ! Mais… mais comment ça se fait ? T’as eu une nouvelle opération pendant qu’on était dans les pommes ou quoi ?! Comment c’est possible ?!
Riku : Ta gueule, c’est magique.
Sora : Oh…
Donald : Tiens, vous êtes réveillés.
Sora : T’étais parti où ?
Donald : J’avais un appel à passer.
Kairi : Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
Sora : Un restau, ça vous dit ?
Kairi : Hein ?
Sora : Bah quoi, Yemnas est mort, nan ? La preuve, il a disparu. Ça veut forcément dire que l’explosion était tellement forte qu’elle l’a désintégrée. Bref, qui est chaud pour un kébab, là ?
Mickey : Je serais tenté de faire une réponse ironique, mais ton petit cerveau atrophié ne percevrait même pas le second degré.
Donald : Ah, bien ! Je suis pas le seul à avoir ce sentiment.
Mickey : Bien sûr que non, ton intelligence tout comme la mienne est bien au-delà de celle du commun des péquenauds.
Donald : Voilà, c’est exactement ce que je pense.
Mickey : Bon, visiblement, tu as le même problème que lui.
Kairi : Plutôt que de papoter, on devrait pas aller retrouver Yemnas ? Il est encore en vie, ça, c’est sûr !
Sora : Maintenant que je vous ai tous les deux, c’est super, j’ai plus besoin de Donald et Dingo !
Dingo : Hé !
Sora : Bon, tu peux venir, si tu veux. Donald, par contre, il devra se mettre à genoux et m’implorer.
Donald : Et puis quoi, encore ? J’irai avec le r… Bon, ben il est parti tout seul…
Dingo : Suivons-le !
Riku : Wouhou ! En route !
Donald : Tu m’as l’air bien joyeux, pour quelqu’un qui avait passé la dernière demi-heure muet comme une carpe.
Riku : C’est normal, je pouvais pas saquer les cordes vocales que l’autre pignouf m’avait donné. Alors que là, c’est ma voix, ma vraie, celle avec laquelle je peux chanter « Comme Un Ouragan » sans problème. Avec l’autre, là, c’était « Allumer Le Feu » ou rien.
Sora : Ouais, j’ai oublié de vous prévenir, Riku est un fan de chanson française… enfin, francophone, quoi.
Donald : Voilà qui est… rassurant…
Dingo : Dis-moi, Riku, une toute petite question, comme ça, en passant, innocemment, tu es vraiment sûr d’aimer les femmes ou il y a une petite place dans ton cœur pour le sexe fort ?
Riku : Je… suis obligé de répondre ?
Donald : Il va bien falloir, sinon il va te coller aux basques pendant toute l’heure qui suit.
Kairi : Mais laissez-le tranquille, enfin ! Chacun ses lubies !
Sora : Ouais, y a des animaux qui sont très mignons, alors c’est pas un fantasme plus bizarre qu’un autre !
Riku : Á quoi tu joues, Sora ?
Sora : Je le mets sur une fausse piste pour pas qu’il se doute que ce qui te branche, c’est les…
Riku : GARE AU GORIIIIIIIIILLEUH !
Dingo : Ah ben tiens, dans ce contexte-ci, cette chanson prend une autre dimension…
Mickey : Non mais dites, il faut que je vienne vous chercher par la main ou vous allez enfin venir vous faire latter par Yemnas pour que je puisse voir quelles sont ses attaques ?
Sora : On arrive, on arrive !

Mais avant de parvenir jusqu’à Yemnas, qui se trouvait très certainement au fond de la forteresse, il y avait encore bien des obstacles à franchir, parmi lesquels une salle qui à leur passage se remplit soudain d’une nuée de Sans-cœurs.


Sora : Là, ça sent mauvais.
Kairi : Roh, c’est un peu méchant pour les Sans-cœurs, ils y peuvent pas grand-chose.
Donald : Ce serait quand même con d’avoir battu la quasi-totalité de l’Organisation XIII pour mourir face à de bêtes Ombres !
Riku : De bêtes ombres, peut-être, mais ils sont en surnombre, ces rabouins !
Dingo : Pas de panique, on a toujours le roi avec nous. Enfin, je crois.
Donald : Non, non, il est parti devant, comme tout à l’heure.
Dingo : Il vaudrait mieux qu’on se débarrasse rapidement de ces ennemis, dans ce cas, sinon j’ose pas imaginer le sort qu’il va nous réserver.

C’était sans compter sur l’intervention aussi inopinée que miraculeuse de leur plus vieille ennemie, à savoir Maléfique, qui ne se gêna pas pour leur sauver la vie une nouvelle fois.

Maléfique : Allez-y ! Nous nous occupons de ces ennemis !
Kairi : Oh bah c’est chouette, ça !
Pat : Ouais, enfin moi, tu sais… je suis pas… particulièrement d’accord, tu vois…
Maléfique : C’est un ORDRE !
Donald : Vous direz ce que vous voudrez, y a VRAIMENT aiguille sous roche.
Sora : C’est vrai, ça, pourquoi autant de gentillesse ?
Maléfique : Lorsque nous en aurons fini avec ces ennemis et vous avec l’Organisation XIII, à qui pensez vous que reviendra ce château ? Il nous faut travailler ensemble main dans la main si je veux un jour pouvoir organiser des soirées dansantes pour les personnes les plus viles de l’univers dans ma demeure !
Pat : Et la salle avec le baby-foot ! Oublie pas la salle avec le baby-foot !
Maléfique : Oui, ta chambre, quoi.
Dingo : Eh bien même si ce n’est pas vraiment un geste désintéressé, merci de nous aider, hein !
Sora : Allez, maintenant, go !
Maléfique : Il y a également autre chose… cela concerne Dingo…
Donald : Quoi ? Qu’est-ce qu’il a fait ?
Dingo : C’est vrai, ça, qu’est-ce que j’ai fait ?
Maléfique : Il y a quelque chose que je… que je…
Dingo : Oui ?
Maléfique : Depuis ce jour où tu m’as assené ce brutal coup de bouclier, je n’ai cessé de penser à toi. Je t’aime !
Donald : …
Sora : …
Dingo : Oh.
Riku : J’crois qu’on va vous laisser, hein.
Maléfique : Accepte-tu mon amour ?
Dingo : Écoute, Maléfique… Je suis un homme, tu es une femme, on est trop différents, ça marchera jamais.
Maléfique : Je vois…
Dingo : Mais… euh… on reste amis, d’accord ?
Maléfique : D’a… d’accord…
Riku : Désolé mais je ne t’aime pas, je n’y peux rien oui c’est comme ça… ♫
Donald : BREF, en tout cas, bon courage pour repousser les centaines de Sans-cœurs, hein. Là, comme ça, j’aurais tendance à penser que vous allez vous faire bouffer la gueule, alors j’espère que vous savez ce que vous faites, parce que je tiens pas à être pris en sandwich entre un maître alcolo et des voleurs de cœur.
Maléfique : Ha ! Ne t’inquiète donc pas pour ça ! Á ta place, je me préoccuperais plutôt de Yemnas !
Sora : Pas faux, tiens. Il serait temps qu’on aille le rejoindre !

Celui-ci l’attendait derrière des rangées de Similis de tous genres : sorciers, guerriers, samouraïs, vendeurs de chouchous, aucun ne put résister plus de quelques secondes à l’assaut conjugué des cinq individus bien déterminés à en finir avec cette Organisation à la noix, dont ils trouvèrent finalement le chef quelques salles plus loin.

Kairi : Yemnas ! T’a plus aucune échappatoire !
Donald : Hé, ho, tu permets ? C’est nous, les vrais héros, dans cette histoire, enfin principalement moi, alors c’est à nous – et donc par extension à moi –que revient l’honneur de dire cette phrase !
Kairi : Il y a de l’honneur, dans cette phrase ?
Sora : Penses-tu, un canard sans pantalon comme lui… il trouve de l’honneur là où il peut, le malheureux.
Donald : T’es le prochain sur ma liste après l’ivrogne en chef !
Mickey : Allez, allez, on a pas que ça à faire, faites-vous éclater, qu’on en finisse ! Offrez-moi un beau spectacle !
Riku : Oh, du pop-corn !
Mickey : Tu en veux ?
Riku : Ah ben merci !
Dingo : Moi aussi, j’ai une petite f…
Mickey : PAS TOUCHE, LE PAUVRE ! Si t’entres en contact avec ma bouffe, j’entrerai en contact avec tes dents à coups de Keyblade dorée !
Dingo : D’accord, d’accord…
Riku : Mmmh… C’est bon !
Sora : Chouchou…
Riku : Ah non, les chouchous, c’était toute à l’heure.
Donald : Bref, tout ça pour dire que PRÉPARE-TOI Á CREVER, YEMNAS, PARCE QUE TON TEMPS EST COMPTÉ !
Sora : Ouais ! Tic tac, tic tac, enfoiré !
Yemnas : Ça y est ? Vous avez fini ? Que ce soit ou non le cas, je te défie en duel, Maître de la Keyblade !
Riku : Qui, moi ?
Sora : Mais non, moi !
Mickey : Allons, soyez pas ridicules…
Kairi : Et la Maîtresse de la Keyblade, qu’est-ce qu’on en fait ?
Yemnas : Laissez-moi reformuler… Je te défie en duel, gamin avec des vêtements sombres !
Sora : C’est moi ! C’est moi ! J’ai gagné !
Mickey : Tss…
Donald : Profite, Sora, parce que j’ai comme l’impression que ça va pas durer…

Le jeune désigné était sur le point de répondre lorsque sa tête lui fit terriblement mal. Il ferma les yeux, de douleur, mais lorsqu’il les rouvrit, il se trouvait dans le même décor que l’on trouvait à l’extérieur du bastion. Son adversaire et lui étaient face à face dans une place surmontée par un bâtiment gigantesque orné d’une pancarte lumineuse « Siège de la Société Sekstoyz & Co », et dont les murs étaient placardés d’affiches vantant les mérites du dernier produit en forme d’énorme clé.

Sora : Oh ! Je me demande si je pourrais leur faire un procès pour utilisation abusive de mon arme et me faire un peu d’argent de poche…
Yemnas : C’est ici que tu devrais concentrer ton attention, élu.
Sora : Ah oui, en effet ! Bon alors comment on fait ça ? Un duel au révolver ? Un concours de cuisine ? Oh, je sais ! Une bataille de « Ta mère » ! Allez, je commence ! Ta mère est tellement grosse que pour pas que sa ceinture se fasse la malle, ‘faut la sceller avec quatre Keyblades !
Yemnas : …
Sora : Rien à répondre ? Bon, ben je suppose que j’ai gagné par forfait !
Yemnas : Nous allons nous battre.
Sora : T’es sûr de toi ? Je risquerais de te faire mal…
Yemnas : Je sais très bien ce que tu penses, élu. Tu te dis que ce combat est inégal en l’absence de tes amis, et c’est la raison pour laquelle tu fuis sans cesse le conflit.
Sora : M… même pas vrai !
Yemnas : Permets-moi de te rassurer. Ta mort sera rapide et sans souffrance !
Sora : Ah ben oui, là, j’suis complètement rassuré !
Yemnas : Yaaah !
Sora : Quoi ?! Tu te bats avec deux sabres laser ?! Mais c’est de la tri…
Yemnas : Prends ça !
Sora : Ouaaah !
Yemnas : Et ça !
Sora : AAAaaaah ! Chaud, chaud, chaud, chaud, j’ai eu chaud ! Je sais VRAIMENT pas comment j’ai fait pour esquiver ça… Tiens ? Il est où ?
Yemnas : Ici, élu !
Sora : Oh ! T’es monté comment ?
Yemnas : Pas de temps à perdre ! Meurs !

Là-dessus, le redoutable Simili prit son élan, dégaina une nouvelle fois ses deux lames rouges puis se jeta du haut de la tour, les bras en croix. Seulement, alors qu’il s’attendait à croiser le fer avec son adversaire à mi-chemin, il ne l’aperçut nulle part, pas même là où il atterrit. Intrigué, il regarda partout pendant presque une minute lorsque la voix de l’adolescent lui parvint.

Sora : Youhouuu !
Yemnas : Mais… où es-tu ?!
Sora : Sur le toit, là où t’étais !
Yemnas : Comment se fait-il ?! Je ne t’ai pas croisé !
Sora : Ben non, j’ai pris l’ascenseur, moi.
Yemnas : Alors que tu aurais pu l’escalader en y courant à la verticale ?!
Sora : Euh… Ouais, nan « pouvoir », c’est un bien grand verbe…
Yemnas : Descends immédiatement !
Sora : Ah ben non, moi j’en ai bavé pour monter ! T’as entendu leur musique d’ascenseur ? Elle est ignoble ! Sans parler des mecs qui me regardaient avec des jouets bizarres à la main. Je crois que même quand Dingo m’a surpris sous la douche et qu’il avait pas voulu partir, je m’étais pas senti aussi mal à l’aise…
Yemnas : Dans ce cas, c’est moi qui viendrai t’y déloger ! Ha !
Sora : Ouaaah ! Alors c’est comme ça qu’on monte un immeuble à la perpendiculaire ?!
Yemnas : Je vais maintenant t…
Sora : Hop !
Yemnas : Aah ! Non ! Je… mon équilibre… AAAAaaaaah !

La chute que fit le Némésis de notre héros fut aussi brutale que douloureuse, mais il n’était pourtant pas au bout de ses peines.

Sora : Et re-hop !
Yemnas : Nooon !

Le jeune homme s’était lancé du toit en faisant une attaque en piqué, Keyblade en avant, et bien qu’il n’ait touché que le pied de son ennemi, faute de savoir viser correctement, le résultat n’en était pas moins dévastateur. Un clignement d’yeux plus tard, et Sora était de nouveau parmi les siens. Yemnas, quant à lui, était le grand absent de ces retrouvailles, pour le moment…

Kairi : Sora ! Tu l’as fait !
Sora : Eh ouais ! Il a bien essayé d’implorer mon pardon, mais tu me connais, moi, quand j’éradique le Mal, je fais les choses bien comme il faut !
Donald : Je peux pas m’empêcher d’émettre des doutes…
Riku : Dommage qu’on ait rien vu, par contre…
Mickey : Je n’ai presque pas pu toucher à mon popcorn.
Dingo : Rappelez-vous, battre Ansem n’avait pas été facile, il avait eu plusieurs formes.
Riku : En attendant, notre lascar a quand même disparu.

… avant de réapparaître, flottant face à Kingdom Hearts, les bras levés vers l’objet de ses désirs.

Riku : Vous croyez que c’est moi qui l’ai invoqué en disant ça ?
Yemnas : KINGDOM HEARTS ! DONNE-MOI TON POUVOIR !
Sora : Il a du pouvoir, ce truc ? Merde, pourquoi on lui a pas demandé avant ce gusse ? Hé ! Kingdominet chéri, donne-nous le pouvoir, plutôt ! Promis, on s’en servira bien !
Yemnas : MALHEUREUX ! TU VAS LE SURCHARGER !
Donald : Tiens, ça sonne comme quelque chose qui pourrait le détruire !
Dingo : Alors il suffirait de demander plein de choses à ce cœur géant ? Boah… J’ai vu des choses moins rationnelles…
Riku : Kingdom Hearts ! Je veux la discographie complète de Claude François !
Dingo : Des nouveaux sous-vêtements !
Sora : Un burger sans salade et une grande frite, sauce hannibal, s’il te plaît ! J’ai même une carte de réduction ! Ah non, merde, elle est toujours sur la Terre des Dragons…
Yemnas : ARRÊTEZ !
Kairi : Dis, Kingdom Hearts, si c’est pas trop demander, est-ce que la paix dans l’univers pourrait… oh, et puis qui s’en soucie ? J’ai vu une superbe paire de talons hauts, la dernière fois, avant de me faire enlever par Ayel, je pourrais les avoir ?
Donald : Hé, face de cœur, tu fais dans l’assassinat, aussi ? J’ai un amateur de boisson et un amateur de burgers-frites dont je veux me débarrasser.
Sora : Allez, Kingdom Hearts, fais pas ta pute, je te demande pas grand-chose, là !
Mickey : Ô Kingdom Hearts, accorde-moi mon souhait ! Fais en sorte qu’ils la ferment tous !
Yemnas : NOOOON !

Ce qui devait fatalement arriver arriva, puisque cette multiplication de vœux fit éclater de façon totalement incohérente le satellite de l’Organisation XIII. Celui-ci se creva ainsi, libérant des millions et des millions de cœurs dans tous les sens. Yemnas, quant à lui, tentait de garder son calme.

Yemnas : Ce… ce n’est rien… Je te reformerai, Kingdom Hearts… Je te créerai une nouvelle fois ! Tout ce dont j’ai besoin, ce sont de nouveaux cœurs !
Donald : Pour ça, il faudra aussi que tu survives et que tu formes un nouveau groupe de tarés, mais on te laissera pas faire !
Sora : Avec une très grosse épuisette, il pourrait rattraper tout ce qui tombe, là, enfin moi, je dis ça…
Yemnas : Nous allons en finir, misérables insectes !

Et là-dessus il disparut, faisant aussitôt apparaître devant le groupe une immense porte blanche.

Sora : Attends ici, Kairi.
Kairi : Mais… pourquoi ?
Sora : C’est trop dangereux !
Kairi : Oh, l’autre !
Sora : Je rigole pas ! J’ai passé deux aventures à te courir après, j’ai pas non plus envie de te chercher partout au paradis dans l’immédiat !
Kairi : Bon, si t’y tiens tellement, d’accord…
Mickey : Moi aussi, je vais rester ici. J’attendrai qu’il ressorte avec vos têtes au bout d’une pique pour m’en occuper à ce moment-là.
Sora : Alors, on y va ?
Donald : Attends encore un petit peu.
Sora : Pourquoi ça ?
Donald : Ne me dis pas que t’as déjà oublié ?
Sora : Quoi donc ?
Donald : Mon coup de fil, toute à l’heure, à qui tu crois qu’il était destiné ?

Ce n’est que lorsque le canard acheva sa phrase qu’à côté du point de sauvegarde apparut, après une téléportation riche en lumière, une tatouille de visages familiers.

Donald : Mesdames et messieurs, je vous présente… les Sept Camarades !
Jack Sk : « Camarades » ? C’est un peu… comment dire… un peu nul…
Aladin : Y a un petit côté « communiste »
Simba : Et surtout, ça ne va pas du tout avec ma position.
La Bête : Le Sept est par tous vu comme un nombre sacré
Á la hauteur des dégâts que l’on va créer !
Mulan : Moi, je suis d’accord, c’est pas mal. Enfin pas trop, quoi. Disons que frapper quelque chose, ça va me changer des tâches ménagères dégradantes que vous me refilez tout le temps…
Jack Sp : Les Sept Camarades, ça sonne comme un bon titre de film. Si jamais quelqu’un en fait un sur nous, je veux toucher 99,9% des parts.
Auron : Je peux avoir le 0,01% qui reste ? Je peux ?
Sora : Ouah ! Super ! Je les avais carrément oubliés, ceux-là !
Donald : Je me doute bien, oui, c’est pour ça que je les ai amenés.
Dingo : Cette fois, c’est sûr et certain : Yemnas n’aura strictement aucune chance !
Donald : Allons-y !
Kairi : Bon, ben bonne chance !
Mickey : S’il y a quelque chose que je dois savoir pour après, comme un point faible, ou autre chose, pensez à l’écrire avec votre sang quelque part, j’enverrai la fille en éclaireur pour voir ça.
Kairi : Euh…
Dingo : En avant !

Les onze héros, bien décidés à en découdre, entrèrent ainsi par la porte blanche non sans l’avoir préalablement déverrouillée à l’aide d’une Keyblade. Cependant, ce qu’ils trouvèrent à l’intérieur eut de quoi les déstabiliser : un décor urbain encore une fois du même acabit que celui de la banlieue entourant le quartier général de l’organisation, à la différence qu’il semblait plus déstructuré, ainsi que plus linéaire. Á l’autre extrémité, Yemnas les attendait, solennel. D’un geste, il ferma alors la porte derrière eux, puis fit jaillir du sol… des immeubles.

Donald : O.K. Sérieusement. C’est quoi son problème ? Son arme, c’est des immeubles ?!
Sora : Pourtant, moi, c’est avec deux lames laser qu’il a failli me t… enfin, qu’il s’est vainement défendu pendant que j’lui lattais la tronche.
Donald : C’est bon, Sora, Kairi est plus là, tu peux l’avouer, maintenant, que t’as juste eu de la chance.
Sora : J’devrais sûrement  jouer au loto quand on aura fini tout ça.
Simba : Sauf qu’on risque pas de le gagner en restant là les pattes croisées ! Attention !
Sora : Aaaaah !
Riku : Esquive, Sora ! Ça sert à rien d’essayer de le…
Sora : Oh bah tiens !
Riku : T’AS RÉUSSI Á LE COUPER EN DEUX ?!
Sora : Hé hé, on dirait bien !
Donald : Mmh… Après un examen approfondi de ce morceau… On dirait du polystyrène.
Mulan : Du… polystyrène ? Je sais pas trop ce que c’est, mais… pourquoi nous envoyer ça ?
Yemnas : Ça vole plus facilement.
Auron : En v’là un qui fonce droit sur nous !
Riku : Á mon tour de le découper ! Huaaa !
Dingo : Même en sachant à quel point c’est facile, ça reste aussi impressionnant !
Riku : Regarde ça, en plus la coupe est nette, les deux morceaux sont presque de taille égale. Tu vois, moi j’ai un vrai sens de l’esthétique !
Sora : C’est ce qu’on va voir ! Le prochain building qu’on se prend, je vais te le couper en forme de papillon, moi !
Donald : Je crois qu’on se contentera de seulement arriver jusqu’au bout, si vous le voulez bien.

Le groupe parvint à tailler son chemin à travers les blocs de polystyrène envoyés à pleine vitesse – bien que Sora n’ait pas réussi à sculpter son papillon malgré bien des efforts. Ce n’est qu’une fois arrivés au bout qu’ils réalisèrent que Yemnas se trouvait en réalité sur…

Dingo : Un gigantesque vaisseau spatial ?!
Jack Sk : Dites-donc, à côté de ça, votre Gummi, il est… enfin… voilà, quoi.
Donald : Ouais, ben le Gummi, au moins, il veut pas notre mort.
Aladin : Pas sûr, ça. Moi, le presse-citron, il me fait flipper.
Jack Sk : « Pourri ». C’est le mot que je cherchais.
Sora : ‘Faudrait qu’on saute sur ce truc avant qu’il se tire !
Dingo : Aussitôt dit, aussitôt fait !

L’instant qui suivit, nos héros étaient à bord du vaisseau, luttant contre des vagues d’ennemis… et lorsque je dis « l’instant qui suivit », c’est littéral, puisque cette ellipse – sous la forme d’une brève téléportation – ne dura que quelques secondes.

Sora :  Aaaaah ! J’étais pas prêt !
Riku : Personne l’était, je crois !
Mulan : D’un point de vue positif… ça nous a permis de monter sans problème…
Donald : Moi, je préfère être téléporté quand je veux, et pas aléatoirement, comme ça !
La Bête : Plutôt que de rester ici à converser
Ne devrions-nous pas leur maudit sang verser ?
Dingo : Repoussons-les !
Sora : Y sont rudement nombreux, quand même !
Riku : Ouais, mais nous aussi !
Mulan : Et voilà pour toi, espèce de… de… d’ennemi !
Aladin : Jack, qu’est-ce que tu fais ?!
Jack Sk : Je me bats, figure-toi !
Aladin : Non, pas toi, l’autre Jack !
Jack Sp : Quoi, qu’est-ce que je fais ?
Aladin : Tu restes là à rien faire en nous regardant combattre !
Jack Sp : Pourquoi tu me demandes ce que je fais si tu le sais déjà ?
Aladin : Parce que t’es pas censé faire ça !
Jack Sp : Je suis censé faire quoi, alors ?
Aladin : Combattre !
Jack Sp : Mais tu combats pas, là, toi, tu me parles. Tu montres le mauvais exemple ! ‘Faut pas t’étonner si je t’imite !
Aladin : Je te parle justement pour te dire de combattre !
Jack Sp : Et tu t’attends à ce que je fasse ça gratuitement ?!
Aladin : Oh. Bon, tant pis, laisse tomber.
Auron : Hmph !
Riku : Ils sont VRAIMENT nombreux, là !
La Bête : Leurs attaques sur ma peau me paraissent des chatouilles
Mais ils commencent toutefois à me casser les…
Dingo : Oh ! Attendez une petite minute !
Donald : Je suis pas sûr qu’attendre soit la meilleure chose à faire, Dingo…
Dingo : Combattre non plus, j’ai bien peur !
Donald : Tu serais gentil d’expliciter ta pensée.
Dingo : Je viens de remarquer quelque chose. Vous savez où on se trouve, là, dans le vaisseau ?
Sora : C’est-à-dire que j’ai bien cherché un panneau, mais y en a pas des masses…
Donald : Maintenant que tu le dis, j’ai pas vraiment regardé… Mmh… Voyons voir… Un tunnel énorme et en forme de cylindre qui s’enfonce dans le vaisseau, et qui de ce côté donne directement sur le ciel, du noir sur les parois, une température excessive… pas de doute, on est dans un réacteur. Mademoiselle et messieurs, ce fut un plaisir de vous connaître. Enfin, à part Sora, mais vous vous en doutez, j’imagine.
Mulan : Même Jack ?!
Donald : Si, si, Jack Sparrow aussi, mais j’avais peur qu’il me demande des droits d’auteur pour avoir mentionné son nom.
Jack Sp : Ha ha ha ! … Aboule le fric.
Dingo : On a un problème plus urgent !
Sora : Merde alors, vous croyez qu’on peut s’échapper avant d’être brûlés vifs ?
Aladin : On pourrait s’allonger sur le sol. Comme ça, on brûlerait, mais pas vifs.
Sora : C’était une blague ?
Aladin : Oui.
Sora : Elle était super ! Enfin, pour la dernière que j’aurais entendu de toute ma vie, ça allait quoi, c’est relatif.
Aladin : Merci, je tenais vraiment à finir sur une vanne.
Dingo : Bon, je suppose qu’il va falloir compter sur moi-même… Voyons voir… Oh ! On dirait qu’on peut sauter, là !
Donald : Qu’est-ce qu’on attend, alors !
La Bête : Voici venir notre chance
D’empêcher notre déchéance !
Simba : Et hop !
Jack Sk : Je… j’arriverai jamais à sauter d’ici !
Donald : Allez, vas-y ! Même La Bête a réussi alors qu’elle pèse une tonne !
La Bête : Mais j’ai pourtant entamé un régime
Cette phrase n’était point légitime !
Jack Sk : Bon… je… suppose que je n’ai pas d’autre choix… Allez ! Yaah ! AAaaaah !
Dingo : Hop ! Attrapé ! Prends mon autre main !
Jack Sk : D’accord !
Dingo : Ho hisse !
Jack Sk : Ouf…
Donald : Ce chemin nous emmène vers l’intérieur, mais c’est bizarre qu’il y ait un tunnel aussi étroit qui donne sur l’extérieur, dans ce vaisseau… Je veux dire, des réacteurs, d’accord, mais ça, c’est quoi ?

La réponse lui parvint bien vite sous la forme d’un excrément venant voler à 3 cm de son bec.

Donald : Oh merde…
Aladin : En effet…
Simba : JE SUIS UN ROI ! JE REFUSE DE RENTRER PAR CE CONDUIT !
Sora : Hé, ho, fais pas ton Mickey, toi !
Mulan : C’est… vraiment dégradant, mais j’imagine qu’on a pas le choix…

Et comme les deux réacteurs de chaque côté dégagèrent soudain d’énormes flammes, nos amis furent confortés dans leur choix à contrecœur, et c’est ainsi qu’ils s’engouffrèrent dans le couloir de « vidange », pour arriver dans les toilettes en face du réacteur.

Sora : Avant que Donald dise quoi que ce soit sur la logique de cette construction, j’ai deux choses à dire : d’abord, les mécanos aussi, ils ont des besoins, et ensuite, c’est un vaisseau construit pour l’Organisation XIII, ce qui peut quand même expliquer pas mal de trucs chelous.
Auron : Pas de temps à perdre, cassons tout.
Mulan : Il y a des ennemis qui s’en mêlent !
Riku : Occupez-vous d’eux, nous on va démolir ce truc !
Sora : Yaaah !
Donald : Prends ça, réacteur de mes deux !
Dingo : Il va bien devoir céder à un moment ou à un autre !
Riku : Si j’avais un marteauuu, je fracasserais ce truuuc !

Et en effet, la grosse boîte blanche avec un cœur dessiné dessus pris cher avec ce que nos amis lui claquèrent dans la tronche, et il ne fallut guère plus d’une minute pour que le tout explose.

Sora : Où on va, maintenant ?
Donald : Dehors, ce serait logique ! Sans réacteur, tout va péter !
Jack Sk : Regardez ! Un ascenseur avec écrit au-dessus  « Cockpit » ! S’il y a bien un endroit où on va trouver notre bonhomme, c’est bien là !
Donald : Bon, j’imagine que la fuite attendra, alors…

Tout en se pressant pour être certain de pouvoir s’enfuir au moment où tout exploserait, le groupe monta donc à l’ascenseur, au risque d’être un petit peu serrés.

Donald : Dernier étage !
Sora : Allez, forcez ! Forcez ! On va finir par sortir !
Aladin : La Bête ! Tu me bloques !
La Bête : Sauf que moi je n’y peux rien !
Vous me faites un mal de chien !
Jack Sp : Cinquante munnies et je dégage le gros tas !
Simba : Marché conclu.
Jack Sp : Merci.
Simba : Alors ?
Jack Sp : Hé, gros tas ! Dégage !
La Bête : Je ne te  permets pas, cancrelat !
Jack Sp : Bon, ça a pas marché.
Simba : Je veux être remboursé !
Jack Sp : Quoi, t’as pas lu ce qui était écrit en bas de la feuille ? Je rembourse pas en cas d’échec.
Simba : J’AI PAS EU DE FEUILLE !
Jack Sp : Ah ben ‘fallait la demander, moi j’y peux rien si t’es pas prévoyant, mon minou.
Simba : ROAAAAAAAAH !
Mulan : Aaaah ! Arrête ! On est trop serrés pour que vous commenciez à…

Mais suite à l’assaut du roi lion contre son arnaqueur pirate, il y eut comme un bruit de tire-bouchon, et tous se retrouvèrent débloqués et propulsés à l’extérieur… pile poil devant un homme qui devait sans doute être Yemnas, en armure et assis sur un trône orné de lances partant dans tous les sens, une sorte de remake du trône de fer, quoi.

Sora : Allez, lève-toi ! On va s’occuper de toi !
Yemnas ? : …
Donald : Pourquoi il bouge pas ?
Yemnas ? : …
Dingo : Vous croyez qu’il s’est bloqué le dos ?
Yemnas ? : …
Jack Sp : Pour cent munnies, je lui demande de se lever.
Donald : Crève.
Jack Sp : C’est un Oui ?
Yemnas ? : …

Puis sans même que nos amis aient pu lever le petit doigt, l’armure s’écroula, terrassée. L’instant d’après, les onze personnages furent de nouveau téléportés devant la porte, auprès de Mickey et Kairi. Yemnas, quant à lui, se tenait face à eux, agenouillé et dans un sale état.

Yemnas : Gnn…. Aaah…
Sora : Sérieux ? C’est comme ça que tu vas crever ? En t’étant écroulé comme une vieille merde en armure ?
Yemnas : L’armure… c’était… c’était une mauvaise idée… Pas de trous pour voir… ni pour respirer… Aah… J’ai tenté de tenir ma respiration, mais… aargh…
Donald : Tu parles d’une mort con.
Yemnas : Je ne peux pas… Non… JE NE VEUX PAS MOURIR ! Aaaargh !

Et tandis qu’il disparaissait et que le château commençait à se désagréger avec bien des secousses, une jeune fille blonde apparut derrière lui, translucide. Naminé fit quelques pas, puis invoqua un portail noir menant à la sortie, incitant nos héros à y entrer.

Donald : Bon, je sais pas d’où ça sort, mais allons-y, autrement on va finir écrasés dans les ruines de cette saloperie.
Mickey : Tssk, si j’avais su que ce serait aussi facile, j’aurais envoyé mon électricien s’en occuper. Il n’a aucune expérience du combat, mais je suis certain qu’il aurait été plus rapide que vous.
Mulan : Allez, on a pas de temps à perdre !

En réalité, seuls Sora et Kairi pouvaient voir la sorcière. Ils s’approchèrent donc d’elle plutôt que de courir à toutes jambes, Riku, derrière eux, les observait, silencieux. Quant aux autres, ils étaient déjà tous sortis. Seulement, alors que Naminé commençait à adresser la parole au Maître de la Keyblade, celui-ci eut une impression étrange, comme s’il se dédoublait… ce qui arriva en effet.

Naminé : Shalut, Rokshashe.
Roxas : Coucou, ça faisait un bail !
Sora : Heeeein ?
Kairi : Ça alors…
Naminé : Je shavais que nous nous reverrions.
Roxas : Ah bon ? T’es balèze, moi j’étais bloqué dans ce clown pendant tout ce temps, tu peux pas savoir à quel point ça fait du bien d’étendre ses bras et ses jambes !
Sora : Hé, j’suis pas un clown ! Enfin plus maintenant, quoi, j’ai changé de fringues !
Roxas : Mais oui, mais oui, on est contents pour toi. Dis, Naminé, tu fais quoi, samedi soir ?
Naminé : Je sherai dans le corps de Kairi.
Kairi : Heeeein ?
Naminé : Enfin c'est une fâchon de parler. Nous allons à nouveau devoir rejoindre nos jôtes.
Roxas : Quoi ? Là, maintenant, tout de suite ? Alleeez, encore cinq minutes ! S'te plaît !
Sora : Hé ! On a pas toute la journée, mon coco ! Y a tout qui va péter !
Roxas : Rolàlà...

Là-dessus, les deux Similis se tinrent la main et fusionnèrent avec leurs moitiés respectives.

Sora : Brrr... Ça fait VRAIMENT bizarre...
Riku : C'est fini, on peut y aller ?
Kairi : Oui, oui ! Allons-y avant que le portail ne disparaisse !
Sora : Boah... T'es sûre qu'il peut disparaître?

Kairi, qui avait entre-temps rejoint le vortex ténébreux, était sur le point de répondre lorsque, justement, le portail disparut.


Sora : Bon, ben j'ai ma réponse.
Riku : Bouleeeeet.
Sora : Oui, bon, désolé, hein.

Mais cela n'était pas plus mal, puisqu’étant bloqués ici, les deux amis allaient pouvoir sauver l'univers... car Yemnas n'était pas mort, loin de là, et seuls nos deux lascars étaient à présent en mesure d’arrêter ce sinistre individu… du moins après la petite interlude qui va suivre !

Rendez-vous donc la semaine prochaine pour un petit voyage à Atlantica !


Dernière édition par Sora-desuka le Dim 10 Nov - 13:24, édité 1 fois
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Interlude - Atlantica


Revenons sur une aventure de nos héros qui fut malencontreusement passée à la trappe lors des différents chapitres de notre histoire. Tout commença lorsque ceux-ci, ou du moins deux d’entre eux, se prélassaient tranquillement à bord du Gummi.

Sora : Vas-y…. vas-y… vas-y… OUAAAAAIS !
Donald : Calme ta joie, mec, y a hors-jeu, là.
Sora : QUOI ?! Mais non ! C’est impossible ! Bouuuh l’arbitre ! Vendu ! Pourri ! Félon ! Tracteur à moutarde !
Donald : Tracteur à moutarde ?
Sora : Ouais, un tracteur qui roule à la moutarde. Ça m’est venu, comme ça, en tête, alors j’ai pensé que ça avait une bonne sonorité comme insulte.
Dingo : Dites, loin de moi l’idée de vous déranger en plein match, mais je suis pris d’un doute…
Donald : Oui ?
Dingo : Un monde entièrement composé d’eau avec une espèce de palais au milieu, ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Sora : Si, si, le monde d’Ariel, là, Atlanta.
Donald : Atlantica. Je suppose qu’y a une raison particulière à ce que tu nous en parles ?
Dingo : Oui, justement, il se trouve qu’on est juste devant.

Passé les quelques minutes de surprise, ainsi que le vote à main levée pour savoir s’il fallait ou non y atterrir, Donald ayant avancé l’argument que « c’est pas là qu’on trouvera l’Organisation XIII, vu qu’ils doivent pas aimer l’eau » face à un Sora qui répétait en boucle « Oui mais Donald s’est trompé avant-hier sur la cuisson des lasagnes, alors on ne peut donc pas lui faire confiance pour prendre une décision. Il a donc tort, un point c’est tout. » Dingo interrompit le débat qui virait au pugilat en se déclarant en faveur d’un amerrissage, et ce fut chose faite quelques minutes plus tard, après une rapide transformation à l’aide de la magie Donaldienne. Ils constatèrent d’ailleurs bien vite qu’il y avait quelque chose d’étrange dans l’air… enfin dans l’eau.

Donald : J’ai comme un mauvais pressentiment
Qu’on est arrivés au pire moment.
Sora : Tiens, Donald, tu te la joues « La Bête »
En poussant un peu la chansonnette ?
Donald : Tu n’es pas mieux, abruti,
Tu viens de le faire aussi
Dingo : On dirait bien, à vous à écouter,
Que nous sommes forcés de chanter.
Sora : Et pourtant j’en ai vraiment pas envie,
Chanter c’est pas ma passion dans la vie
Donald : Dit-il en hurlant sous la douche.
Sora : Que tu m’épies, je trouve ça louche !
Dingo : Même en chansons, vous restez farouches
N’y a-t-il pas de limite à vos escarmouches ?
Donald : Hé ! C’est Sora qui prend la mouche !
Et qui en rajoute une couche !
Sora : Toi, je vais te fermer ta bouche !
Donald : Hé ! Pas touche !
Dingo : Ah ! Voilà Ariel qui s’en vient
Nous accueillir parmi les siens !
Donald : Et j’imagine à l’aventure qu’il serait vain
De lui demander un accueil entre ses seins ?
Dingo : Donald ! Dire que je te croyais bien plus mature,
Et débarrassé de ton goût pour la luxure !
Donald : Un simple effet de style pour la forme, cher ami.
Mais n’y est pas étranger le soutif’ qu’elle a mis.
Ariel : Alors ça ! Je ne pensais pas vous voir
Dans un si grand moment de désespoir !
Notre monde sombre dans le chaos
Venez, je vais vous emmener là-haut.

Et sur ces mots, le groupe se mit en route
Canard-pieuvre, chien-tortue et homme-sirène
Après aussi longtemps, nageant avec peine
Malgré bon nombre de questions et de doutes

Dingo : Á quoi donc ce phénomène est-il dû ?
Le sais-tu ? Pourquoi cet air si tendu ?
Ariel : J’ai bien peur que mon cher père en soit l’origine
En ayant eu hier une idée pas très fine :
Un spectacle pour fêter la mort d’Ursula
Car voilà maintenant des mois qu’elle n’est plus là
Mais face à notre flagrant manque de talent
Il lança ce maudit sort de chant en voulant
Qu’une performance parfaite soit au rendez-vous
Or, moi je ne peux plus supporter ça, je l’avoue.
Donald : C’est bien gentil, tout ça, mais que peut-on faire ?
Face à un sort déjà lancé par ton père ?
Ariel : Il n’y a que deux solutions contre ce sort
Achever le spectacle, ou du lanceur la mort
Puisque je ne peux tuer quelqu’un que j’adore
De ne pas chanter sur la scène, nous aurions tort.
Donald : Où a lieu cette représentation
Qui déjà me donne bien des frissons ?
Ariel : Là-bas, dans le Palais du Roi Triton
D’où sortent Sébastien et Polochon.
Polochon : Vous arrivez au bon moment, les gars,
Ce foutu sort du roi a fait des dégâts !
Sébastien : Toute la t’oupe en avait ma’’e de toujou’s chanter
Alo’s avec une fou’che, leu’ vie se sont ôté !
Ariel : Si jamais vous acceptez les remplacer
Nous… nous ne vous remercierons jamais assez !
Donald : Je suppose qu’on a pas d’autre choix
Puisque c’est à nous que ce rôle échoit
Ariel : Votre accord inespéré est d’autant plus loué
Que dans deux minutes, le spectacle sera joué !
Sora : Tout de suite ?! Ah ben ça, c’est bien soudain,
On croirait presque… que c’est pas anodin…

La jeune princesse les emmena sur scène
Devant une salle de spectacle bien pleine
Mais très vite, nos héros constatèrent, ahuris
Que la comédie musicale était pourrie.


Ariel : Viens nager, danser et jouer, c’est facile il suffit de savoir secouer un peu sa nageoiiire !
Roi Triton : Oui ! Oui ! Encore ! Encore !
Ariel : C’est magique, laisse entrer la musique et danse, danse, danse !
Donald : Non mais là je rêve, c’est vraiment trop nul !
Comment ces chants peuvent faire des émules ?!
Ariel : Allez, Donald ! Tu dois chanter,
Ou bien ce sort va nous hanter !
Donald : Sauf que j’en ai rien à péter
Ta chanson craint, en vérité.
Roi Triton : Mais pourquoi vous vous arrêtez ?
Moi j’en reste tout hébété !
Ariel : Fais un p’tit effort, je t’en prie !
Entends-tu le public qui crie ?
Public : La suite ! La suite !
Donald : D’accord, mais comme je hais ta chanson
Je vais l’interpréter à ma façon !
Ariel : Non, att…
Donald : Viens danser et apprendre à chanter, c’est facile t’as juste besoin de te dandiner dans tous les coiiins !
Ariel : Arrête de suite, ton cirque m’horrifie
Et ne va pas avec la chorégraphie !
Donald : C’est magique, et les fans de tes musiques, tu niques, niques, niques !
Ariel : C’est une catastrophe !
Sora : Bof.
Dingo : Je trouve qu’il est doué.
Sora : Mouais.
Donald : Viens glander dans le monde des Idées, c’est facile il suffit de lire du Platon sans vouloir se suicideeer !
Public : Hourra ! Hourra !
Donald : Lis Hegel, Kant et Aristote et pense, pense, pense !
Roi Triton : ENCORE ! ENCORE ! BIS ! BIS !
Ariel : On dirait que ça leur a plu.
Il est donc temps que je conclue.
Cher Père ! Ô mes frères, ô mes sœurs
Gardons au fond de notre cœur
La joie de la mort d’Ursula
Et réjouissons-nous d’être là !
Public : Hourra !
Sora : Cette tendance à chanter m’embarrassait
J’suis pas fâché d’en être débarrassé.
… Une minute ! Ce truc n’a pas fonctionné !
Je trouve ce sort un peu trop obstiné !
Ariel : Je ne comprends pas, ça devait pourtant marcher !
Sora : Cela dit, le spectacle, on l’a plutôt torché
Donald : Vous voilà condamnés à chanter éternellement
C’est con, c’est sûr, mais nous ça nous gêne pas tellement.
Ariel : Rah ! Rien ne marche jamais comme je le veux !
Mettre fin à tout ceci était mon seul vœu !
Dingo : Ariel, attends ! Elle est partie…
Et tout l’auditoire est sorti.
Sébastien : Elle est toute dép’imée, c’est bien no’mal
Ap’ès tout, elle s’était donnée tout ce mal…
Polochon : Je sais comment lui remonter le moral
Mais d’abord, sortons vite de cette salle !

Ils partirent donc sans plus tarder
Même si leurs fans les retardaient.


Sora : Ils sont des centaines, devant le palais !
Fan A : Un autographe, ô Donald, s’il vous plaît !
Fan B : Non, moi ! Lui, il est moche, moi j’suis pas laid !
Donald : Mais cassez-vous, bande de pots de colle !
Fan B : Génial ! Il m’a adressé la parole !

Les cinq se frayèrent ainsi un chemin
En serrant au passage quelques mains
Et parvinrent bientôt, un peu plus loin
Devant la statue dressée d’un sagouin


Polochon : Et voilà, on y est,
C’est ce dont j’vous parlais
Sébastien : Ce t’uc en b’onze nous ba’e le chemin
On pou’a pas le vi’er à la main.
Donald : Ce qu’il faut, c’est le foutre à terre
Le sort « Aimant » fera l’affaire.
Sora : Mais on l’a pas, ce sort, si ?
Donald : T’oublies que j’suis un sorcier
Le magnétisme, ça me connaît
Et celui-là, sans déconner
On s’en servait pour s’entraîner
C’est pas ça qui va nous freiner !

D’un claquement de doigt
Le magicien du roi
Éleva haut l’objet
Et l’éloigna d’un jet


Donald : Hé ! Mais y a rien du tout, derrière !
Tu te fous de nous, mon p’tit père !
Polochon : En fait, j’parlais justement d’la statue,
Mais Sébastien, y m’a interrompu
Sébastien : Ha ha… hé hé…
J’suis désolé…
Sora : Et en quoi ce truc moche va l’aider ?
J’espère pour toi que t’as une idée.
Polochon : Ben Ariel fantasme sur les humains
C’est un peu son idéal masculin
Alors en lui montrant cette statue
Elle sera p’tet un peu moins têtue.
Donald : Mouais, il a l’air pourri, ton plan
Moi j’pense qu’il vaut pas un flan
Dingo : Allons mettre ce lourd objet dans son antre
Mais tu dois nous montrer par où on y entre

Récupérant la statue dans un sale état
Le groupe vers la planque d’Ariel se hâta


Polochon : La voilà au centre !
Attendons qu’elle rentre !

Cinq minutes plus tard, ce fut chose faite,
Ariel, de cette surprise, fut stupéfaite.


Ariel : Oh ben ça alors ! Vous n’auriez vraiment pas dû !
Donald : J’vous l’avais dit, c’était une idée de glandu.
Ariel : Je disais ça comme ça ; en fait, ça me plaît
Donald : Ah, la logique féminine… mais quelle plaie…
Ariel : L’homme, représenté sur ce splendide cadeau
Me rappelle celui que je vis sur un radeau
Dont j’ai sauvé la vie au cœur d’une tempête,
Moi j’aimerais bien lui faire des galipettes.
Sébastien : Quoi ? Mais t’as pe’du la tête ?! Non ! Su’tout pas ! NON !
C’est ho’s de question ! De quoi j’au’ais l’ai’, sinon ?
Sora : Elle t’écoute déjà plus, mon p’tit pote
Dingo : Elle chante en se promenant dans la grotte.
Donald : Bah ! Tant qu’elle nous fait pas de fausses notes…
Ariel : J’ai des gadgets, des cannettes, des trompettes,
J’ai des clips et des clopes à gogo
Tu veux un iPhone ? J’en ai des tonnes.
Mais tout çaaa ne fonctiooonne pas sous l’eauuu…
Moi je voudrais parcourir le monde
Moi je voudrais voir le dernier James Bond
Le voir jouer sur ces… comment ça s’appelle ? Oh, « écran » !
Si l’homme marche, si l’homme court
S’il peut sur terre se servir d’un four… !
Comme j’aimerais, si je pouvais,
Partir là-baaaas…
Sora : Elle est vachement convaincante, cette chanson
Maintenant, moi aussi j’veux quitter ces poissons

C’est à ce moment-là que dans la grotte vint
Le grand Roi Triton, des sept mers le souverain
Ariel, paniquée, se jeta sur lui en vain
Mais il était décidé à foutre le brin.

Ariel : Père, je t’en supplie ! Je sais bien à quoi tu penses,
Mais j’ai tant de choses à dire pour ma défense !
Roi Triton : Suffit ! Fille indigne, tu as dépassé les bornes
Il est temps de prendre le taureau par les cornes
Tant que je régnerai en maître sur ce monde
Tu n’auras pas cette décoration immonde !

Là-dessus, le monarque pointa son trident
Furieux, vers l’objet de son dégoût esthétique
Qui d’un coup explosa en dix éclats ardents
Puis sortit de la caverne, toujours colérique.

Donald : J’ai tout de suite su que ça sentait le gaz
Je vous l’avais dit que cette idée était naze.
Dingo : Ariel vient de sortir les larmes aux yeux…
Sébastien : Je sais quoi fai’e pou’ qu’elle aille un peu mieux !
‘Att’apons-la vite sans plus ta’der,
Si elle fait des siennes, ça va ba’der !
Donald : Mais pourquoi donc est-ce que je le sens mal ?
Sora : Parce que toi, il faut toujours que tu râles.
Dingo : Désolé, mais votre dispute, elle attendra,
Si on perd Ariel, on sera dans de beaux draps !

Cette jeune princesse s’était enfuie
Dans un jardin de corail au fond de l’eau
Son si beau visage entre ses mains enfoui
Pour laisser échapper de tristes sanglots

Sora : Ah ! Te voilà ! On a galéré à te trouver !
Ariel : Mon père ne m’empêchera jamais de rêver…
Sébastien : Mais pou’quoi t’acha’nes-tu à penser aux humains ?
J’ai une chanson su’ le pa’adis sous-ma’in !
Donald : Tuez-moi.
Dingo : Tais-toi.

D’un bref claquement de pince, vite et bien
Le crabe fit jaillir de tous côtés
Une troupe de poissons musiciens
Et presque tous se mirent à chanter


Sora : Les impôts sont toujours moins chers
Dans l’océan d’à côté
Sébastien : Tu voud’ais t’exiler sur te’’e
Bonjou’ la fiscalité !
Pou’ quitter ce monde qui t’entou’e
‘Faut v’aiment avoi’ fumé,
Ici, c’est la teuf tous les jou’s
Là-haut, y a que des paumés
Sous l’océan ! Sous l’océan
Sora : Un besoin m’embête, où sont les toilettes, sous l’océan ?
Sébastien : Là-haut ils souff’’ent à toutes les heu’es
Ils ont Twilight et Justin Biebe’,
Pendant qu’on plonge avec Bob l’Éponge sous l’océan !
Bob l’Éponge : Sous l’océan !
Sébastien : En dessous des vagues, nous on a du swag, je te le dis !
Patrick : Je te le dis, dis, dis, dis !
Sora : Moi j’ai toujours envie de pisser !
Donald : On s’en fout, laisse-les danser.
Sébastien : Pour tes p’tits besoins, fais ça dans un coin, sous l’océan !
Tous : Sous l’océan ! Sous l’océan
Ariel : Sur terre, c’est bien mieux,
On mange pas comme des gueux
Des plats bien dégueus !
Sébastien : Ici la cuisine est spéciale,
Moi j’t’ouve que c’est un v’ai ‘égal !
Ariel : On a pas de burgers
Seulement des choux-fleurs
Sous l’océan !
Moi ça m’rend malade
De bouffer d’la salade, sous l’océan !
Sébastien : Manger équilibré, y a que ça de vrai
Polochon : C’est diététique !
Ariel : C’est diarrhéique !
Sébastien : Malg’é ce qu’on bouffe,
On est des ouf’ !
Tous : Sous l’océaaaaaaan !

Donald : Pitié, arrêtez de chanter.
Dingo : Ouah ! Ça envoyait du pâté !
Polochon : Alors ? Tu vas continuer à rêver des hommes ?
Ariel : Oui, donc votre chant n’a servi à rien, en somme.
Sébastien : Quel acha’nement du so’t !
Tu pou’ais fai’e un effo’t !
Ariel : Il me faudra beaucoup plus que ça,
Sur ce, à bientôt, j’y vais fissa.
Polochon : Qu’est-ce que… Non ! Ariel, reviens ! Attends !
Dingo : Elle ne nous a pas laissé le temps
De la suivre de suite à son départ
Pour pouvoir la rattraper c’est trop tard
Sora : Enfin ! Me voilà vidé ! Qu’est-ce que j’ai raté ?
Donald : Ta vie ; et d’Ariel le départ précipité

Laissons plantés là nos héros un peu trop mous.
Et à l’errance d’Ariel intéressons-nous.


Ariel : Personne ici n’arrive à me comprendre.
L’océan coloré et chatoyant,
Ou un monde exotique et attirant ?
Je ne sais pas vers lequel des deux tendre…
Suis-je bête ! Je n’ai en fait aucun choix !
Je ne survivrai jamais sur la terre
Me voilà destinée au fond des mers
Sous la houlette de mon père, le roi.
? : Aurais-je entendu parler de destin ?
Sache, chérie, que rien n’est écrit d’avance
De vivre sur terre, je t’offre une chance.
Tu pourras manger à tous les festins
Ariel : Qui me parle ? Qui me tente ?
Cette voix malveillante…
Me rappelle, terrifiante,
Un passé qui me hante !

Hors de l’ombre surgit son interlocutrice
La maudite pieuvre, Ursula, son Némésis
Á ses côtés nageaient ses chères murènes
Flotsam et Jetsam, tous deux fidèles à leur reine.


Ariel : Quoi ?! Comment peux-tu être encore en vie ?
De ton brutal trépas j’étais ravie !
Ursula : Je me sens blessée par tes durs propos
J’ai feint la mort pour un peu de repos
Mon douloureux exil est terminé,
Je ne veux que me faire pardonner.
Ariel : En supposant que tu sois digne de confiance
Qu’as-tu donc à m’offrir pour calmer ma défiance ?
Ursula : N’oublie pas, petite, que je suis une sorcière
Je peux te donner des pieds pour marcher sur terre.
Ariel : Certes mais que me coûtera
Ce sort qui ma vie changera ?
Ursula : Je ne voudrais qu’une seule chose en échange,
Et il s’agit de ta douce et belle voix d’ange.
Ariel : Dois-je m’ôter le don de la parole,
Pour exaucer les vils souhaits d’une folle ?
Ursula : Il ne s’agit, ma grande que de mon prix
Maintenant tu dois choisir, je te prie.
Ces chants forcés, sources de tes tourments
Cesseront en signant ce document.

Ce faisant, elle fit apparaître devant elle,
Une feuille pour le pacte contractuel
Mais arriva sur les lieux au même moment
Le groupe fatigué au terme d’un sprint dément.


Polochon : Ariel ! Non ! Écarte-toi d’elle !
Sébastien : Elle a une haine éte’nelle !
Donald : N’accepte pas les contrats des truands
Crois-moi, j’ai signé un prêt étudiant.
Ursula : Dépêche-toi donc, ma douce et tendre chérie,
Ne prête pas attention à ces ahuris !
Ariel : Certes, je fais peut-être une erreur,
Mais il en va de mon bonheur !

D’un geste rapide mais sûr
Elle apposa sa signature
En bas du morceau de papier
Qui lui donnerait ses deux pieds.


Ursula : HA HA HA HA ! QUELLE SOTTE ! C’EST VRAIMENT BALLOT !
LES HUMAINS NE PEUVENT PAS RESPIRER SOUS L’EAU !

Tandis que la grosse pieuvre éclatait de rire
La pauvre Ariel, quant à elle, manquait de mourir
Mais ses amis la portèrent à la surface
Au risque qu’en chemin, elle boive la tasse

Ariel : ...
Sora : Et alors ? Il vient ou pas, ce « merci » ?
Donald : Mon Dieu, mais quel crétin on s’est farcis…
T’as donc pas compris qu’elle était muette ?
Ton « merci », tu peux l’attendre perpète !
Dingo : Je suis certain que si elle le pouvait
Elle nous remercierait de l’avoir sauvée
Sébastien : Le ‘oi T’iton ne doit su’tout pas êt’e au cou’ant,
La vé’ité se’ait un supplice pe’manent !
Donald : Si ma fille partait du jour au lendemain,
Moi je soupçonnerais direct ses compagnons
Quitte à leur faire avouer sous une pluie de gnons
Ou bien sous la menace de couper leurs mains.
Sora : Oui mais qu’est-ce que tu suggères, alors ?
Donald : Qu’on l’aide à récupérer son vrai corps
Avant que son père nous mette à mort.
Dingo : Mais comment comptes-tu t’y prendre, en fait ?
Donald : Cherchons Ursula, trouvons sa cachette
Et pour régler ça, faisons-lui sa fête !

Mais la tâche, par rapport à ce qu’ils avaient prévu
Se révéla en fait être beaucoup plus ardue
Car la sorcière aquatique était très bien cachée
Et Donald, échecs sur échecs, souvent se fâchait
Ariel, de son côté, avait été recueillie,
Par Éric, jeune prince héritier de son pays
Tous deux prirent l’habitude de se promener
Sur la plage, sous les yeux d’un Polochon concerné ;
Pourtant muette, l’ex-sirène semblait heureuse,
De vivre avec l’homme dont elle était amoureuse
Et un jour, puis deux passèrent, en tous points similaires
Sans que Donald, lassé de chercher, ne décolère.
Mais l’odieuse Ursula, elle, était pourtant bien proche
Car à l’aube du troisième jour, au milieu des roches
Elle était sous forme humaine, en compagnie d’Éric
Mais restait reconnaissable à ses yeux maléfiques
Marchant le sourire aux lèvres d’un pas délicat,
Vers Ariel, plus loin, s’apprêtant à faire caca.
Un collier largement suspect pendait à son cou,
Formé d’un coquillage comme on en voit beaucoup.
Mais ce bijou avait en lui de particulier
Qu’il recelait la voix dont Ariel était spoliée,
Et dont la folle usait pour hypnotiser le prince,
Il n’en fallait pas plus pour que toutes leurs dents grincent
Et qu’à cette vue, nos héros veuillent intervenir,
Caressant le tendre rêve de la voir périr.


Sora : Qu’est-ce qu’on peut faire ? On est bien trop loin !
Donald : Puisqu’on ne peut pas lui coller un poing,
Optons donc pour une toute autre approche :
Envoie un rayon de ta clé bien moche.
Comme ceux qui servent à sceller tes trucs
Mais en visant à la place sa nuque

Sitôt dit, sitôt fait, mais sans trop savoir viser
Sora rata son tir qui, à la place, vint briser
Le collier-coquillage qui la voix libéra
Et le grand prince de son sommeil forcé tira
L’odieuse de retour à son horrible apparence.
Rampa furieuse vers la sirène sans défense
Qui n’eut que le temps d’appeler son futur sauveur
Avant d’être emportée, de force, dans les profondeurs.
Où nos amis la suivirent, désireux d’en finir
Et de voir la femme-pieuvre sur une poêle à frire.


Sora : C’est fini pour toi, le gros tas !
? : URSULA ?! Que fais-tu donc là ?!
Ariel : Oh pitié, sauve-moi, papa !
Roi Triton : Sébastien, Polochon, Sora,
Expliquez-moi, j’ne comprends pas !
Donald : Cette garce violette est de retour
Et sème le chaos depuis trois jours
Ursula : Ta fille a signé un contrat, mon roi,
Á présent elle m’appartient de droit
Sauf si tu daignes, peut-être, prendre sa place ;
Tu es perdant, Triton, quoi que tu fasses.
Roi Triton : Je n’ai donc pas d’autre choix
Que de me soumettre à toi.

Résigné, il tendit en tremblant son trident
Á la connasse riant de toutes ses dents.
Cette dernière, presque aussitôt, le transforma
En un triton minuscule qu’elle toisa ;
Elle repoussa d’un sort les cinq héros gênants
Puis se tourna vers Ariel, sa proie, maintenant.
Mais c’était sans compter sur le bon prince Éric
Qui retenant son souffle, lui fit un Roundhouse Kick
Avant de remonter, la belle entre ses bras
S’en s’apercevoir qu’une humaine elle n’était pas
Quant à la pieuvre, elle grandit et devint immense
Promettant ainsi un combat long et intense


Dingo : J’ai comme une impression de déjà-vu
Donald : Oui, la dernière fois qu’on est venus
Ariel s’était déjà bien faite avoir
Elle est vraiment trop naïve, il faut croire.
Sora : On dirait que la grosse va chanter !
Donald : Alors c’est fini, on est condamnés…

Ursula : La sorcière est de retour pour vous casser les dents
Et ce cher Triton n’peut plus rien c’est vraiment qu’un gland
Comme tous ceux qui ont voulu me faire chier, il apprendra
Que j’peux pas piffrer les rois !
Sora : Va donc faire un régime !
Ursula : Jetsam ! Et Flotsam !
Vous, mes p’tits gars qui manquez pas d’air
Allez donc leur botter le derrière,
Maintenant ! Dégagez-moi ces putain de bouffons !
Il est teeeeemps !
Sora : Bouffonne toi-même, eh grosse patate !
Ursula : Quand je serai au pouvoir, je virerai tous ces gueux,
J’instaurerai une dictature, c’est mon choix, c’est mon vœu,
Vous serez tous dans des camps, ça c’est vraiment pas de chance,
Et vous clamserez en moins d’deux…
Éric : Je ne te laisserai point faire !
Sora : Hé ! Tu permets ? C’est moi, le héros !
Ursula : Jetsam ! Et Flotsam !
Vous, mes p’tits gars qui faites ma fierté
Allez donc leur foutre une branlée,
Maintenant ! Dégagez-moi ces petits rigolos !
Il est teeeeemps !
Sora : Si tu les cherches, ils sont en plusieurs morceaux !
Ursula : Ce n’est pas fini, mes chéris, je viens de commencer
Pas fini avant que vous n’soyez lattéééééés !

Donald : Mais c’est qu’elle est vulgaire, Miss quintuple-menton
Il faut du courage, pour avoir l’air aussi con
Sora : C’est maintenant que t’arrives, canard de malheur ?
J’ai dû me démmerder seul depuis toute à l’heure !
Donald : Tu voulais que je vienne pendant sa chanson ?
Je préférais attendre qu’ait fini ce thon
Ursula : Non mais dites donc, les affreux, je vous dérange ?
Donald : Oui, alors laisse-nous et retourne à ta fange.
Ursula : Ça ne se passera pas comme ça, oh que non !
Mon beau trident va vous mutiler les moignons !
Dingo : Allez, occupons-nous d’elle comme il se doit
Elle fera plus la fière, me dit mon petit doigt !

C’est ainsi que commença vraiment la bataille
Dans laquelle tous s’impliquaient vaille que vaille.
Ariel faisait l’appât, esquivant tous les coups,
Car son trident, l’obèse s’en servait beaucoup
Le petit Polochon n’était donc pas de trop
Pour prévenir des assauts de ce truc très gros
Nos trois héros, eux, s’acharnaient sur la chair molle
Violette et flasque de cette espèce de folle
Le Prince lui aussi laissait parler sa rage
Avec une rame faisant peu de dommages
Quant à Sébastien, il tournait en rond sans honte
Mais bon, c’est pas grave, hein, c’est l’intention qui compte.


Dingo : Il faut trouver une autre stratégie
Sora : J’ai pourtant pas d’autre idée de génie…
Donald : C’est sûr que taper sur ses bourrelets
C’est pas ça qui va la neutraliser
Dingo : Je sais ! Sora, tire lui un laser,
Droit vers sa sale gueule de sorcière !

L’élu de la Keyblade aussitôt s’exécuta
Sa cible étant beaucoup trop large pour qu’il échoue
L’attaque toucha l’odieuse au milieu de la joue
Prise par surprise, le trident de ses mains chuta


Dingo : L’arme est tombée du côté de ce Prince Éric
Il n’y a plus qu’à espérer qu’il soit héroïque !
Éric : Péris, monstre infâme ! Tu seras bien vite occis !
Je t’arracherai le cœur, et la tête aussi !
Donald : Apparemment, y a pas de souci à se faire
Il a l’air doué d’une bonne fibre guerrière
Ursula : Misérables ! Bande de petits impertinents !
Rendez-moi ce trident ! Je le veux maintenant !

Attentif à cet appel si désespéré
L’homme dans sa bonté choisit d’obtempérer
En rendant à la géante pieuvre son arme
Et ce d’un lancer très viril et plein de charme
Tout droit vers le cœur de l’immonde créature
Qui mourut en maudissant sa déconfiture.
Le roi des mers reprit alors son apparence,
Émergeant pour féliciter leur performance.


Roi Triton : Boudiou ! Toutes mes félicitations
C’est un très grand jour pour notre nation !
Éric : Je crois rêver, c’est si surréaliste
Il y a tant de choses en mer qui existent !
Roi Triton : Tu as prouvé ta valeur, cher humain
De ma fille, je daigne t’offrir la main
Toutefois si tu abuses d’elle, gare !
Ariel : Oh Papa ! C’est si noble de ta part !
Éric : Une petite minute ! Je n’ai pas l’intention
De m’unir de la sorte à une mi-poisson !
Ariel : Mais… nos promenades tous les deux sur la plage,
Ton attitude douce après mon sauvetage…
Éric : Penses-tu ! Une humaine échouée, jeune et jolie
Une femme qu’il convient d’amener au lit !
D’autant plus qu’étant par un grand bonheur muette
Tu ne m’aurais pas gavé d’une voix fluette
Tu aurais pu être ma douce courtisane,
Mais nous marier ? Tu serais vue en paysanne !
Je sais bien que tu es de royale ascendance,
Mais en tant que sirène, il y a des différences
Qui nous éloignent ; de tous mes doutes, en voici un :
Comment copuler si tu n’as pas de vagin ?
Donald : Je soupçonne vraiment ce dernier point
D’être à l’origine de ce tintouin.
Dingo : S’il veut tenter le sexe sans minou
Ça pourrait p’tet bien marcher entre nous
Ariel : Et me voilà le cœur déchiré
De retour à la réalité…
Roi Triton : Jeune homme, à défaut d’un mariage
Je te donne quatre minutes
Avant quoi je donne la chasse
Pour gagner la terre à la nage
Bonne chance et puis bonne lutte.
Les requins sont un peu tenaces

Terrifié, le goujat s’enfuit au crawl
Si paniqué que c’en était trop drôle
Il s’arrêta pour implorer pitié
Et son père fut privé d’héritier.


Donald : Ah, l’amour paternel et ses excès…
Y a pas à dire, ça fait vraiment flipper.
Dingo : Dites-donc, n’est-ce pas un peu étrange,
Que malgré notre victoire, rien ne change ?
Ursula est morte, cette fois pour de bon
Alors pourquoi poursuivre nos chansons ?
Roi Triton : Oh, je peux vous le dire maintenant
Ce sort de chant est en fait permanent
Mon mensonge visait à vous pousser
Á faire du spectacle un grand succès !
Ariel : Quelle horreur ! Ça durera pour toujours ?!
Roi Triton : Je suis sûr que tu t’y feras un jour.
? : Guten tag, votre machesté
Pouvons-nous quelques mois rester ?
Roi Triton : Naturellement, mes amis
Vos scaphandres sont-il bien mis ?
? : Jawohl, ils sont confortables, ja.
Sora : Hé ! Je les reconnais, ces gars !
Roi Triton : Le groupe Rhumstein, comme d’autres
A décidé d’être des nôtres
La vie chantante et nos passions
Sont bonnes pour l’inspiration !
Donald : Nous on ferait mieux d’y aller
Les vers commencent à me gonfler.
Sébastien : Vous pa’tez déjà ? On comptait fai’e un spectacle :
Une sé’ie de chansons pour fêter ce mi’acle !
Donald : Dingo, Sora… Camarades, avec votre accord...
CASSONS-NOUS ! C’EST UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT !

Cette fuite éperdue, qu’on ne tenta pas de stopper
Se termina sitôt de retour dans le… Ça y est ? C’est fini ? On peut écrire normalement ? OH JOIE !

Dingo : Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m’a manqué de pouvoir dire quelque chose sans avoir absolument à surveiller la métrique ou les rimes…
Donald : Tu m’étonnes… Quelle horreur…
Sora : Ouais, venir là, c’était vraiment une erreur…
Donald : Que… que… Sora… est-ce que j’ai bien entendu ?
Sora : Hein ? Qu’est-ce que j’ai encore fait, moi ?
Donald : T’as… t’as… t’as… T’AS RIMÉ !
Sora : Ah oui tiens, ha ha ! J’avais même pas percuté.
Donald : Je ne veux PLUS entendre la MOINDRE RIME dans ce vaisseau pour les quinze prochaines semaines, c’est compris ?!
Sora : Mais pourquoi tu cries ? Ah merde. Non, attends, j’ai pas fait expr…
Donald : RAAAAAAAAAAAH !
Sora : Aaaah ! Au secours ! Dingo !
Dingo : Oui, oui, attends deux petites minutes, je finis mes mots fléchés.

Et c’est donc dans son ambiance habituelle que le Gummi quitta la planète aquatique, destinée à devenir le lieu de prédilection de tous les poètes et chanteurs en herbe.
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MessageSujet: Re: [Parodie] Kingdom Tarte II   [Parodie] Kingdom Tarte II - Page 2 EmptyDim 17 Nov - 13:30

Chapitre 44 - C'est la Lutteuh Finale !


Riku : Hé, Sora ! T'es prêt ?
Sora : Prêt à… ?
Riku : Á casser du Yemnas !
Sora : Mais... on l'a déjà poutré !
Riku : Et ça t'a pas paru un peu facile ?
Sora : Ben si, mais ça voulait juste dire qu'il était tout pourri... non ?
Riku : Non.
Sora : Tu crois que le dragon de la mort qui tue, là-bas, c'est Yemnas, et pas son animal de compagnie qui cherche à le venger ?
Riku : Lui, nan, mais j'suis sûr que c'est ce salopard qui l'a envoyé sur nous !
Sora : Bon, et qu'est-ce que tu proposes de faire pour le démonter ? Non parce que j'ai déjà affronté un dragon tout naze chez Mulan, mais celui-là, c'est du lourd, un vrai de vrai, avec toute la classe qui va avec !
Riku : Mmmh… Hé, regarde ! Une moto-spatiale !
Sora : C'était là, avant ?
Riku : J'en sais rien, mais on va pas se gêner !
Sora : Question ! Tu sais conduire ?
Riku : J'vais te laisser deviner la réponse !

Et la réponse fut bien entendu... plus que négative. Après bien des zigzags et des quasi-crash, le rescapé des Ténèbres parvint à redresser son appareil et à voler tant bien que mal en ligne droite, Sora se tenant sur la petite plate-forme étroite qui grâce à une parfaite alliance entre la technologie gravitationnelle et la magie de la fiction, le gardait inerte, Quant au dragon Simili, il ne manqua pas de les attaquer. En envoyant des lasers.


Sora : O.K. On est morts.
Riku : Bien d'accord.
Sora : Enfin on va quand même faire un p'tit effort, alors je pense qu... FAIS GAFFE Y EN A UN QUI ARRIVE !
Riku : OuaaaAAAaaaah !
Sora : C'est pas passé loin ! Décidément, tu commences à bien prendre la machine en main !
Riku : AaaaaaAAaah !
Sora : Ben t'es où ?
Riku : EN BAS !
Sora : Mais comment t'es tombé ?
Riku : CONTENTE-TOI DE ME REMONTER, JE VAIS PAS TENIR LONGTEMPS !
Sora : Allez, hop !
Riku : Merci.
Sora : Y a pas de quoi !
Riku : T'as un plan ?
Sora : On fait demi-tour et on prend des cours de moto-spatiale ?
Riku : Ça coûte cher, tu crois ?
Sora : Vu l'engin, ça doit pas être donné.
Riku : On pourrait partager les frais en deux.
Sora : Il faudrait que je travaille à mi-t... ATTENTION !
Riku : Et olé ! T'as vu comme je l'ai bien esquivé, celui-là ?
Sora : Ah ouais, c'était niquel ! En fait, on a pas besoin de cours !
Riku : Voilà, j'suis comme ça, moi, autodidacte. J'apprends sur le tas !
Sora : Le tas de ferraille, en l’occurrence.
Riku : Merde, deux lasers à la fois ?! J'pourrais jamais les…
Sora : Eeeeet... BAZAM !
Riku : Joli !
Sora : T'as vu ça ? J'en ai dévié un !
Riku : Ouaip. C'est un peu dommage que l'autre m'ait à moitié cramé la cheville, mais un sur deux, c'est un bon score, j'suppose...
Sora : Oh bah on peut pas être parfait, hein.
Riku : J'ai mal...

Quelques laborieuses esquives et déviations de laser plus tard, le véhicule avait rattrapé la bête massive.

Sora : Bon, on attaque où ?
Riku : Qu'est-ce que j'en sais, moi ? J'ai pas pu m'entraîner avant ça sur d'autres dragons !
Sora : Si on crée un jour une école de Maîtres de la Keyblade, tu peux être sûr que j'mettrai au point une simulation !
Riku : Une école de Maîtres de la Keyblade ?!
Sora : Ouais, j'viens d'avoir cette idée, pendant que t'esquivais les tirs de laser et que tu me demandais de l’aide. Ça serait cool, nan ?
Riku : On la ferait où ?
Sora : Je sais pas trop. Peut-être à Traverse ?
Riku : C'est un peu paumé, comme coin.
Sora : On s'en fout, elle aura un tel standing que tout le monde viendra s'y inscrire. Bon, par contre, ce sera pas donné.
Riku : Combien ?
Sora : 5 000 munnies l'année, et un rein en guise de garantie.
Riku : C'est raisonnable.
Sora : Ah, tiens, regarde, pendant qu'on parlait, on s'est rapprochés de sa tête !
Riku : Qu'est-ce qu'on attend, alors ?!
Sora : Ouaah ! Une salve de laser !
Riku : Merde, je l'ai pas vue ven...
Sora : C'EST QUOI CES MISSILES ?!
Riku : Je... euh... dans ma précipitation, j'ai appuyé sur ce bouton, là.
Sora : Appuie encore dessus, pour voir ?
Riku : Hop !
Sora : DES MISSILES !
Riku : Tu sais ce que ça veut dire ?
Sora : QU'ON VA LUI ÉCLATER SA FACE !
Riku : OH YEAH BABY !

Et après trois ou quatre minutes de « VAS-Y BALANCE LES MISSILES BALANCE LES MISSILES BALANCE BALANCE BALANCE !» et de « PRENDS ÇA, GARCE VOLANTE ! », la tête du dragon ne ressembla plus à grand chose, et le cerveau de la créature blanche ayant été endommagé, celle-ci chuta précipitamment avant de s'écraser comme une fiente ailée en contrebas. La moto de nos amis, à présent pilotée avec brio, suivit sa descente de près en piqué, après quoi les deux camarades sautèrent au dessus du même genre de trône qu'ils avaient vu précédemment.

Sora : ON A OUBLIÉ LE PARACHUUUUTE !
Riku : I BELIEVE I CAN FLYYYYYY !
Sora : TRICHEUR ! C'ÉTAIT PAS FRANÇAAAAAIS !
Riku : J'EN AI PAS TROUVÉ D'AUUUUUTRE !
Sora : PAS GRAAAAVE !
Riku : ON VA S'ÉCRASEEEER !
Sora : ATTENDS J'AI UN SORT DE GRAVITÉÉÉ !

Celui-ci leur adoucit considérablement la chute, leur permettant de toucher le sol en gardant les différentes parties de leur corps bien soudées entre elles. Encore une fois, face à eux, se trouvait Yemnas en armure, le popotin bien enfoncé dans son siège surmonté de lames. Á la différence du précédent combat, cependant, sa carapace d'acier était creusée de quelques trous faits à la va-vite.

Yemnas : Plus rien ne m'empêche de vous annihiler, à présent ! Qui plus est, vous n'êtes que deux !
Sora : Ouais, mais les deux meilleurs !
Riku : Bien dit !
Yemnas : Ha ! Venez-vous battre !
Sora : Yaah !
Riku : Yaah de même !
Yemnas : Hmph ! Je suis certain que je peux me débarrasser de vous tout en restant assis dans ce s...
Sora : Technique du Missionnaire ! Yaaah !
Riku : Sora, tu devrais VRAIMENT changer tes noms de techniques...
Sora : Pas question !
Yemnas : Aargh ! Raah ! Tant pis, vous ne me laissez pas le choix ! Je vais devoir me lever pour vous infliger le châtiment que vous méritez !
Sora : Bah essaie, un peu, si tu peux bouger ton gros cul ! On t'attend, nous !
Yemnas : Mourr... que... ? Non ! Mon... mon équilibre ! Aaah !
Riku : Il est tombé !
Sora : Allez, on en profite !
Yemnas : Aaah ! Arrêtez, insectes ! Vous... ne... argh ! Vous n'avez pas le droit ! Je... dois me relever... Gnnn... armure trop lourde !
Sora : Vas-y, bouffe ma clé ! Paf dans les dents !
Riku : C'est mal de frapper un homme à terre, MAIS ÇA M'A JAMAIS PARU AUSSI BON !
Yemnas : Pouce ! Temps mort ! Pause ! Monsieur l'arbitre ! Aargh... Mais qu'est-ce que je dis, moi... ?! ARRÊTEZ IMMÉDIATEMENT !
Sora : Ouah ! Il faisait peur, ce cri !
Riku : Carrément !
Sora : Tu crois qu'on devrait arrêter quand même ?
Riku : T'es sérieux ?
Sora : Non.
Riku : Tu m'as fait peur.
Sora : Yaah !
Riku : Yaah aussi !
Yemnas : Aaaaah !
Sora : Prends ça !
Riku : … Et ça continue, encore et encore, on va t’botter le cul, d’accord, d’accord !

Il n'en fallut pas plus pour que le Simili en armure ne disparaisse, mais il paraissait évident qu'il en faudrait bien plus pour terrasser cet ennemi coriace. C'est donc après l’absorption de nos deux compères dans une espèce de dimension parallèle, où tout était blanc et vide, que la dernière partie du combat put commencer. Autrement dit, le vrai combat.

Riku : C'est quoi cet endroit ?
Sora : On est dans la matrice !
Yemnas : Vous êtes dans le Néant.
Sora : J'étais pas loin.
Yemnas : Ici, il n'y a ni lumière, ni ténèbres. Ni être, ni non-être.
Riku : Enfin y a quand même plus de lumière que de ténèbres, sinon on y verrait rien.
Sora : Et puis y a de l'être, puisqu'on est là.
Riku : CQFQDTV.
Sora : Hein ?
Riku : Ce Qu’il Fallait Qu’on Démontre T’as Vu.
Yemnas : Riez tant que vous le pouvez, vous n'avez plus aucune échappatoire, et je n'ai aucun point faible sous cette forme !
Sora : Ben t'es juste dans un costume bidon avec des rayures blanches et noires. Tu pouvais pas enfiler ton cosplay de zèbre dès le départ plutôt que de te la péter en exhibant ta toute nouvelle armure ?
Yemnas : C'était une erreur de jugement ! Cela n'arrivera plus ! JE VAIS VOUS EXTERMINER !
Sora : Ouaaah ! Il sort ses lames laser !
Riku : Il est rapide, l'enfoiré !
Sora : Tout juste !
Yemnas : Vous pouvez être deux, quatre, huit, seize, mille, je vous DÉTRUIRAI !
Sora : Tu t'es planté, mec ! Je suis peut-être une bille en maths, mais j'suis à peu près sûr que dans ta suite, c'est trente-deux, qui vient après, pas mille !
Yemnas : RAAAAH !
Sora : Ouaaah !
Riku : N'empêche, y a quelque chose qui m'intrigue !
Yemnas : Hmph ! Qu'est-ce que c'est ?
Riku : L'Organisation XIII, c'est un ramassis de poivrots, on est tous d'accord sur ce point... mais à ce moment-là, comment ça se fait qu'on sache pas encore ce que c'est, ton alcool fétiche ?
Yemnas : …
Sora : C'est vrai, ça ! En plus, depuis que j'ai entendu parler de votre groupe pour la première fois, j'me suis justement demandé ce que ça pouvait bien être, la boisson du grand gourou !
Yemnas : …
Riku : Alors, tu vas répondre, ouais ?
Yemnas : Bah ! Je peux bien vous le dire, puisque vous allez mourir de toutes manières.
Sora : Carrément, on va se faire exploser. Dis-nous tout.
Riku : Oui, par pitié, accorde-nous la vérité avant qu'on soit frappés par la main cruelle et froide de la Mort !
Yemnas : La vérité...
Sora : Ouiii ?
Yemnas : C'est que je ne supporte pas l'alcool !
Riku : Que... quoi ?
Yemnas : Rien que le goût m'horripile ! Et l'odeur... aaah... l'odeur... à vomir ! J'ai dû me forcer à adorer ce breuvage ignoble pendant tout ce temps pour pouvoir diriger cette bande d'incompétents, mais à présent... oui... à présent, vous m'en avez débarrassé ! Ha ha ha ! HA HA HA ! Pourquoi devrais-je cacher ce secret alors que finalement, j'en suis libéré ?! OUI ! JE HAIS L'ALCOOL ! JE LE HAIS DE TOUT MON ÊTRE !
Riku : Alors si je m'attendais à ça... En fait, il est presque normal !
Sora : Mais alors, tu dois quand même bien avoir une boisson préférée, nan ?
Yemnas : Ha ha ha ha ha HA HA HA HA HA ! MOUAHAHAHAHAHA ! Vous allez en goûter mon pouvoir ! PAR LA PUISSANCE DE L'EAU DE JAVEL !
Riku : Comment j'ai pu croire une seule seconde qu'il était pas complètement timbré... ?
Sora : 'Tention, il attaque avec des genres de chaînes blanches et noires !
Riku : En tout cas, tout ça, ça explique pourquoi les Similis sont plus blancs que blancs !
Sora : Merde ! Il est sacrément rapide !
Yemnas : COMBO D'AJAX !
Sora : Aargh
Riku : Sora !
Yemnas : POUSSÉE DU CHAT-MACHINE !
Riku : Ouaaaaaah !
Sora : Gnn...
Yemnas : PRISE DE LA CROIX !
Sora : … Peux… plus... respirer...
Yemnas : ENCHAÎNEMENT DE SAINT-MARC !
Sora : Aaaah !
Riku : SORA ! Merde, j'suis trop loin !
Yemnas : INVOCATION DE MONSIEUR PROPRE !
M. Propre : Badada !
Yemnas : Monsieur Propre ! Empêche-le d'approcher !
M. Propre : Bada ! Dada !
Riku : Écarte-toi de mon chem...
M. Propre : Oooooh... BADABADA !
Riku : Aaargh ! C'est quoi, ce bouclier à la con, sérieux ? Je veux passer, moi !
M. Propre : Baaa...DA !
Riku : Si tu veux pas dégager, tu vas morfler, le chauve !
M. Propre : Mmmh… Baaadaaabada !
Riku : Crève !
M. Propre : Baaaa !
Riku : Crève, j’te dis !
M. Propre : Daaa !
Riku : Non mais !
M. Propre : Baaa… daaa…
Riku : Lâche mon pantalon, bordel ! LÂCHE !
M. Propre : BAAAAaaaargh !
Riku : Il était vraiment lourd, celui-là !
Yemnas : POURQUOI N’ABANDONNES-TU PAS ?!
Sora : Parce que… j’arrive pas… à formuler… ma phrase…
Yemnas : Oh. Et en serrant moins fort ?
Sora : Aah ! Merci. Je voulais dire quoi, déjà, moi ? Ah, oui. Attention.
Yemnas : Comment ?
Riku : PRENDS ÇA DANS TA GUEULE !
Yemnas : Aaaaargh !
Riku : Tu touches pas impunément à mon pote !
Sora : Tout juste.
Yemnas : Je ne vois qu’une seule manière d’en finir… J’espère que vous aimez les lasers !
Sora : Boah, ça va.
Riku : Les laser-games, c’est cool.
Sora : D’ailleurs tu me dois une revanche, depuis la dernière fois.
Riku : Vendredi, t’es dispo ?
Sora : Ouais, pas de problème.
Yemnas : Ne détournez pas votre attention !
Riku : Ah oui, c’est vrai, t’existes, toi.
Yemnas : PLUIE DE LASERS !

Et soudain, le décor s’assombrit. Tous deux se mirent alors dos à dos, ne sachant à quoi s’attendre. C’est alors qu’ils apparurent… des centaines de traits rouges en suspens, qui vinrent, après une seconde d’immobilité, s’écraser les uns après les autres contre eux en ne leur laissant pas une seule seconde de répit. Nos deux lascars tentèrent bien de renvoyer les projectiles, au départ, mais ils en furent bientôt réduits à devoir esquiver en sautant d’un pied sur l’autre.

Sora : C’EST GALÈÈÈÈÈRE !
Riku : ET TU DANSES DANSES DANSES C’EST TA FAÇON D’AIMER !
Sora : CE RYTHME QUI T’ENTRAÎNE JUSQU’AU BOUT DE LA NUIT !
Riku : RÉVEILLE EN TOI LE TOURBILLON D’UN VENT DE FOLIIIIIIE !
Yemnas : Comment ?! Vous avez survécu ?!
Sora : Ah ben oui, tiens, en effet.
Riku : Pourtant, c’était pas gagné.
Sora : En tout cas, maintenant je déteste les lasers.
Riku : Moi itou.
Sora : Quelle horreur, ces machins.
Riku : T’es toujours partant, pour vendredi ?
Sora : Naturellement.
Yemnas : Il suffit ! Je vais en finir avec vous, ici et maintenant !
Sora : Ouaah !
Riku : ‘Faudra me passer sur le corps !
Sora : Ouf, merci !
Yemnas : Tu seras le premier à mourir !
Riku : Gnnn… Hé, Sora ! C’est pas facile de parer deux bidules laser en même temps alors si tu pouvais… genre… je sais pas… me donner un coup de main, ce serait cool, vraiment !
Sora : Désolé, mon genou me grattait. Allez, c’est parti !
Riku : Tiens, prends mon arme !
Sora : Hein ?
Riku : Prends-la !
Sora : Ben merci ! Allez, clamse, toi !
Riku : Pfiou ! De rien ! Je commençais à avoir une crampe…
Yemnas : Hmph !
Sora : Hé ouais ! Moi aussi j’ai deux armes, maintenant ! Prends ça, ça et ça ! J’ai aucune idée de ce que je viens de faire, mais je l’ai foutu en l’air, alors j’suppose que c’était bien.
Riku : Allez, Sora, c’est le moment !
Sora : Le moment de… ?
Riku : Rends-moi ma Keyblade, on va lui percer le bide !
Sora : Tu veux dire, avec les genres de rayons qu’on envoie sur les trucs pour les sceller ?
Riku : Ouais ! On va faire pareil, mais sur lui ! S’il kiffe tant les lasers, on va lui faire goûter les nôtres !
Sora : Oh, ça a l’air rigolo ! Allez, go !
Yemnas : Noon ! Ne…

Sitôt dit, sitôt fait ; ignorant les supplications de l’accro à la javel, les deux amis d’enfance joignirent leur force, et d’un puissant rayon de lumière, achevèrent leur ennemi en le transperçant de part en part en plein vol.

Yemnas : C’est… c’est… im… imposs… IMPOSSIIIIIBLE !
Sora : Ben si, la preuve.
Yemnas : La… javel… ma… ma… javel… aaaAAAAaAAAaaAAaaAAargh !
Riku : Son cri d’agonie a duré plus de trois secondes, c’est bien le signe qu’il est mort pour de bon !
Sora : Wouhou !
Riku : On a gagné !
Sora : C’est trop cools !
Riku : On est les meilleurs !
Sora : Personne peut nous battre !
Riku : L’univers est sauvé !
Sora : On va avoir droit à du repos !
Riku : Mais au fait… comment on va sortir d’ici ?
Sora : Á nous les réductions chez Starbuc… hein ?
Riku : Elle est où, la sortie ?
Sora : Alors là, moi, j’en sais strictement rien…
Riku : L’idée d’être bloqués ici me réjouit pas des masses, personnellement…

Et pour ne rien arranger, l’armée de Reflets, également nommés Désyntoxeurs, qui apparut tout autour d’eux n’était pas là pour leur redonner espoir.

Sora : C’est vraiment trop con, sérieux !
Riku : On va avoir un peu de mal à nous débarrasser de tout ça…

Cependant, tous les ennemis tombèrent les uns après les autres, en l’espace d’une seconde.

Sora : Comme je sens venir la blague ultra-vaseuse, je préfère prévenir tout de suite : c’est pas moi qui ai pété.
Riku : Moi non plus, ça doit être la mort de Yemnas qui les a chamboulés…
Sora : Bon allez, en route !
Riku : Aaah…
Sora : Ça va pas ?
Riku : J’suis un peu crevé, là… et blessé, aussi…
Sora : Allez, appuie-toi sur mon épaule.
Riku : Merci, Sora, t’es un vrai bro.
Sora : Toi aussi, mon bon, toi aussi.

Ils avancèrent ainsi quelques dizaines de mètres, n’entendant pas, de là où ils étaient, les gloussements de fangirls en fond sonore. Mais alors qu’ils semblaient plus perdus que jamais (Sora ayant choisi la direction de son errance de façon plus ou moins aléatoire), une lumière blanche, plus vive que toutes les lumières qui les avaient jamais aveuglés jusqu’alors, perça au loin.


Riku : Aaaah… mes yeux !
Sora : La lumière au bout du tunnel ! C’est bon signe ! … je crois. Vite, allons-y !

Cette lumière éblouissante ne venait non pas d’un petit con ayant oublié de retirer ses pleins phares, mais d’une porte blanche en pleine formation. Lorsque celle-ci fut complétée, les deux sauveurs de l’univers virent leur sortie servie sur un plateau.


Sora : J’aime bien quand le Destin nous file un coup de pouce, comme ça. Ça fait vraiment plaisir.

Sur ces mots, il ouvrit la porte… et tous deux se retrouvèrent sur une plage plongée dans l’obscurité.

Sora : Mmh… C’est pas l’Île du Destin, ça…
Riku : Rien à faire, je m’assoie quand même !
Sora : Tu m’étonnes, moi aussi.

Ils restèrent là quelques instants, fixant tantôt les étoiles, tantôt les vagues successives que jetait doucement la mer.

Riku : Hé, Sora…
Sora : Yep ?
Riku : J’ai toujours pensé que j’étais meilleur que toi dans à peu près tout.
Sora : Ah ?
Riku : Maintenant je sais… que je le suis de vraiment pas beaucoup. Un chouïa meilleur, pas plus.
Sora : Moi je pensais que t’étais un peu un gland, pour t’être fait choper par les ténèbres, tout ça. Maintenant, je sais que t’es quand même vraiment un gros gland, mais comme t’es mon pote, j’te pardonne.
Riku : Cimer, mon frère.
Sora : Enfin n’empêche, j’suis sûr que j’suis quand même un touuut petit peu meilleur que toi, quand même, nan ?
Riku : Y a quelque chose que j’ai et que t’as pas.
Sora : Ah ?
Riku : Un clown en guise de pote qui déchire.
Sora : Ha ! Moi aussi, j’ai quelque chose que t’auras jamais.
Riku : Hé hé…
Sora : Une réduction au restau italien pas loin de chez nous. Uniquement pour moi ! Ça vient d’une fois où j’avais retrouvé le chat du patron qui s’était barré. C’est cool, hein ?
Riku : Oh… euh… ouais, ouais, c’est cool.
Sora : N’empêche, tu crois qu’on va rester ici éternellement ?
Riku : Pourquoi pas ? Y fait bon, ici, et j’suis sûr qu’il y a de quoi grailler dans les environs.
Sora : Mmh…
Riku : Tiens ? Y a quelque chose, là, à l’eau…
Sora : Ah ?
Riku : Ouais. Un message dans une bouteille.
Sora : UNE CARTE AU TRÉSOR !
Riku : Ça ou un naufragé qui demande de l’aide.
Sora : Vas-y, lis !
Riku : Voyons-voir… « Allez, ramenez vos culs. Vous me manquez. Bisous. Kairi ♥ »
Sora : Comment elle a su qu’on était là ?!
Riku : Et surtout, comment ça se fait qu’on a reçu cette lettre aussi vite ?
Sora : …
Riku : …
Sora : On s’en fout, dans le fond, de ces questions, nan ?
Riku : Carrément.

Et alors que tous deux se levaient, une nouvelle lumière éclaircit les environs, faisant ENCORE UNE FOIS apparaître une porte, qu’ils s’empressèrent d’ouvrir. Leur retour sur l’Île du Destin se fit ainsi… par le ciel.

Sora : ON EST DES COMÉTES ! WOUHOUUUU !
Riku : J’espère quand même qu’on va pas se désagréger en vol, ou un truc comme ça…
Sora : RIEN Á PÉTER, C’EST TROP COOL D’ÊTRE UNE COMÉTE !
Riku : Heureusement qu’il y a de l’eau en dessous et non pas une maison, n’empêche…

Le « Plouf » ne tarda pas, et lorsqu’ils émergèrent de l’eau, la première chose qu’ils entendirent fut leur nom respectif : Kairi leur faisait signe, depuis le banc de sable.

Sora : KAIRI !
Riku : Ça fait du bien de rentrer chez soi !
Kairi : Alors comme ça, vous nous faussez compagnie ?
Sora : Hé, on y peut rien, nous ! Yemnas était pas mort, alors ‘fallait bien s’occuper de l’achever !
Donald : C’est ça, à d’autres.
Sora : Quoi ?! T’es là aussi, toi ?!
Donald : Allez pas me dire que vous êtes pas partis boire un coup au bistrot.
Dingo : Moi je te crois, mon petit Sora ! Toi et Riku, vous êtes des héros !
Donald : Ouais, bon, il y a PEUT-ÊTRE une chance que ce soit la vérité vu que la « mort » de Yemnas à laquelle on a assisté était un peu facile, et on pourrait éventuellement formuler, avec des pincettes, l’hypothèse que la probabilité que Sora ait eu un certain rôle dans le sauvetage relatif de l’univers ne soit pas nulle. Mais c’est pas sûr, quoi.
Mickey : Félicitation à tous les deux. Je déclare solennellement que Sora a le droit de vivre et de respirer près de moi – tout en gardant une distance respectable, bien entendu.
Sora : Oh, ça troue l’cul !
Kairi : Allez, on rentre à la maison ! On va faire un vrai festin, ce soir !

C’est ainsi que s’achève la deuxième aventure de Sora, Donald et Dingo. Attardons-nous maintenant sur ce que les personnages de cette histoire deviendront, en l’absence de menaces planant sur leur futur.

Mulan, une fois de retour dans son monde natal, tenta de reprendre une vie normale, mais Li Shang ne l’entendit pas de cette oreille et voulut l’arrêter. Á mi-chemin vers la prison, il s’éprit cependant d’elle et l’épousa dans la minute. Ils vécurent quelques années heureux dans une cabane dans les bois, mais la mort de l’Empereur (froidement assassiné par un nem en travers de sa gorge) changea tout puisqu’en l’absence d’héritier, le capitaine fut désigné comme Chef d’État. Commença alors un règne d’harmonie parfaite où tous vécurent paisiblement en partageant leurs ressources, le tout orchestré par l’administration de l’Empire veillant au bon fonctionnement de la société. Mulan et Li-Shang eurent un fils, Mao, qui perpétua ce système… à sa manière.

La Bête hésita longuement avant de rentrer, peu motivé à l’idée de retrouver Belle dans son château. Il décida finalement, avant de faire son come-back, d’investir dans un rasage en bonne et due forme. Il mena trois salons d’esthéticiens à la faillite et dépensa 22 000 munnies, mais le résultat en valut la peine. Lorsqu’il rentra dire bonjour à Belle, ce fut avec deux jolies jeunes femmes dans les bras. Commença alors une vie de débauche et de luxure, financée par les ventes de son recueil de poèmes, sobrement intitulé « Poils et Sonnets »

On a aperçu Auron dans une rue de la Ville du Crépuscule, en train de mendier. Bien qu’il possède un manoir, payé avec ce qu’il a pu récolter ici et là grâce à la charité des autres, il n’a jamais pu se reconvertir car il ne connaît pas vraiment d’autre métier, si ce n’est celui de mercenaire, et dans cette ville calme au possible, il y a bien peu de choses à tuer à l’épée, si ce n’est quelques rats, cafards et autres percepteurs d’impôts.

Jack Sparrow travaille actuellement dans plusieurs compagnies de jeux vidéos, telles qu’Activision ou Electronic Arts, avec un emploi à mi-temps chez Square-Enix, où il travaille sur les meilleurs manières de soutirer de l’argent aux honnêtes joueurs. D’ailleurs, aussi étonnant que cela puisse paraître, le costume-cravate lui va très bien.

Jack Skellington, après s’être longuement interrogé sur son avenir, a finalement accepté un petit rôle dans un film d’horreur à bas budget. Très vite, il s’est pris au jeu et a grimpé les échelons de la célébrité, côtoyant de nouveau ses amis de l’université. Il roule aujourd’hui dans une Ferrari noire comme la nuit, et tient le rôle principal du prochain film d’angoisse à succès : « Chair de Poule & Chair d’Humains VII ».

Aladin a toujours refusé de rentrer au pays, de peur d’y revoir Jasmine. Á la place, il a donc voyagé un peu partout à travers la galaxie, même s’il a eu quelques soucis en essayant de rentrer sur certains mondes où il fut pris pour un terroriste. Après quelques quiproquos, il se retrouva d’ailleurs en prison, où il fit la connaissance de Gégé, un spécialiste de la bourse arrêté pour escroquerie, qui lui enseigna les ficelles du métier. En sortant, Aladin était un homme neuf, et il réussit à faire fortune en spéculant à droite et à gauche, même si bon, entre nous, je pense que gagner au loto deux fois a sans doute également contribué à sa fortune.

Simba, n’étant pas idiot, se doutait bien que sa race, sur la Terre des Lions, était vouée à disparaître vu le peu d’individus, c’est pourquoi il fit un détour par quelques mondes, où il libéra les lions des zoos, avant de revenir parmi les siens avec une armée, ce qui rendit sa prise de pouvoir un poil plus aisée. La monarchie absolue qu’il bâtit après fut autoritaire, mais juste, malgré une utilisation de la peine capitale (écouter un enregistrement de Céline Dion trouvé dans le Gummi) que d’aucuns trouveraient contraire aux Droits de l’Homme, mais on s’en tape, il pratique ça sur des animaux.

Ariel a fini par s’habituer aux chants incessants de son monde aquatique ; en revanche elle n’a pas renoncé à son excessive naïveté et n’a rien appris des deux arnaques de la pieuvre maléfique. En effet, sitôt nos héros partis, elle a donné les clés du palais à un individu louche qui lui promettait un paquet de bonbons, a donné une troisième fois le trident de son père à Ursula (qui n’était, une fois encore, pas vraiment morte) contre une nouvelle décoration intérieure du palais, puis a accepté de montrer ses seins à un vrai décorateur qui exigeait ce service pour commencer son travail, et a enfin donné une nouvelle fois le trident royal à « Señor Ursulo », une pieuvre violette un peu louche, avec une moustache et un sombrero qui échangeait des tacos contre des tridents marins.

Léon a finalement choisi le nom qui lui convenait le mieux et qu’il comptait garder : Sans-titre. Cette originalité lui valut les moues réprobatrices de Youffie et de Aerith. Ces dernières furent par ailleurs les uniques héritières de la fortune cachée de Merlin à sa mort, étouffé par sa barbe pendant sa sieste (le prénom « Sans-titre » n’ayant pas été considéré comme valide par le notaire). Elles en profitèrent donc pour se faire une petite croisière interstellaire pour se reposer de… de… d’on ne sait pas trop quoi, en fait, parce qu’à vrai dire, elles ont absolument rien branlé pendant cette aventure. Cid fut quant à lui aspiré par un vortex spatio-temporel en nettoyant le grenier, et se retrouva dans une autre parodie de Sora-desuka, où il prit un malin plaisir à arnaquer une bande de bras cassés s’étant mis en tête de mettre un terme à une invasion fort dangereuse.

Cloud, quant à lui, a finalement décidé d’affronter son Némésis : après un duel tendu, ni lui ni Sephiroth ne pouvaient se départager, c’est pourquoi ils décidèrent naturellement de régler ça sur Mario Kart, mais là encore : ex aequo. Ils tentèrent un peu tout, du tarot à Call of Duty en passant par la marelle, le bras de fer chinois, le puissance-quatre ou encore le concours de rots. Ce fut au terme de leur compétition du plus grand buveur de bières qu’ils tombèrent finalement l’un sur l’autre en se proclamant « Meilleurs Potes de l’Univers » avant d’être virés du bar par une Tifa peu joyeuse à l’idée de nettoyer toutes leurs conneries.

Aux dernières nouvelles, Winnie l’Ourson est toujours dans le coma après une overdose de miel. Coco Lapin l’est également, mais lui c’est suite à son attaque cardiaque, lorsqu’il a assisté à cette overdose dans son sous-sol secret recélant ses centaines de pots de miel. Inutile de préciser que ledit sous-sol est à présent rempli de pots vides (ce qui ne m’empêche pas toutefois de l’avoir précisé. Non, ne me remerciez pas. Bon, si vous insistez. Ho ho. De rien.)

Hayner et Olette montèrent comme prévu un fantastique cirque mettant en scène le pauvre Pence dans une cage reconnaissant les glaces. Le spectacle eut un certain succès, mais s’effondra du jour au lendemain lorsque le petit gros s’évada. Les deux organisateurs lâchèrent donc tout et repartirent fumer des joints tranquillement avec les recettes de leurs tournées. Quant à Pence, il a maintenant une femme et des enfants, et vit une vie ennuyeuse d’employé de bureau dans une entreprise de fabrication de joints de robinets de baignoires.

Riku s’est souvenu, quelques mois plus tard, de l’idée de Sora et créa donc une école pour manieurs de la Keyblade, qui eut un certain succès (ainsi que la plus grande quantité de reins stockés dans tout l’univers). Á présent, il passe ses soirées dans son bureau à boire du scotch assis auprès du feu dans un canapé de velours avec un bon livre sur les genoux, vivant au milieu d’une trentaine de poupées en porcelaine, son fantasme de toujours.

Mickey rentra dans son château – qui comme nous l’avons vu, avait entre-temps vu le couronnement du roi Pluto – mais il se mit d’accord avec ce dernier pour une régence à temps-partiel en échange d’un paquet de croquettes. De régent à temps partiel, il devint régent à temps plein, puis monarque, puis monarque absolu, puis empereur, puis empereur supra-galactique, puis Dieu vivant, puis Chuck en titre. Son alter-ego jardinier lui sert par ailleurs de doublure pour certains événements.

Dingo, grâce à son aura de sauveur de l’univers, a pu réussir malgré son physique désavantageux à séduire bien des jeunes hommes, dans les bars gays de la Ville de Traverse. Á côté de ça, il vit également une liaison tumultueuse et torride avec Will, qui depuis leur dernier passage à Port Royal, a découvert sa sexualité déviante.

Donald a publié plusieurs livres, tels que « Le Jour Où Je Sus Que Plus Rien N’Était Logique » ou encore « Vivre Avec Un Débile : Un Combat De Tous Les Instants », un véritable best-seller. Il est aujourd’hui invité dans de nombreux talk-shows où il a pris l’habitude de venir avec une pipe, fumant sur les plateau.

Sora et Kairi se sont mariés peu après leur retour sur l’Île du Destin. La jeune femme donna naissance à trois vigoureux enfants, un garçon et deux filles, qu’ils élèvent pour mettre en place le meilleur numéro de claquettes que l’univers ait jamais connu. Quant à Sora, il est devenu serrurier chez Keys & Co, dont il a très rapidement pris la tête grâce à ses talents innés (et aussi parce que pour casser la gueule aux concurrents ou les enfermer chez eux pour qu’ils ne puissent plus aller travailler, une clé géante, c’est rudement pratique)

Roxas, bien qu’incapable de se manifester physiquement puisqu’ayant fusionné avec Sora, n’en a pas pour autant arrêté de l’emmerder en provoquant des lapsus et actes manqués divers et variés. Par exemple, un jour, au début de la carrière de l’Élu, il lui a fait dire « Gang-bangs interraciaux » au lieu de « Allô monsieur le directeur ? ». Ça l’a bien fait marrer.

Naminé, tout comme Roxas, n’a aucune incidence directe sur son environnement, mais continue à vivre à travers Kairi. Celle-ci, en effet, s’est vue passionnée par le dessin alors qu’elle n’avait jamais été très intéressée. Cependant, en contrepartie du talent qu’elle a gagné, elle a également acquis la fâcheuse manie de dessiner involontairement des scènes qui feraient rougir les hautes sphères de l’Église.

Quant au narrateur, heureux d’avoir terminé cette histoire qui traîne dans un dossier depuis un petit peu plus de trois ans, il a décidé de fêter ça en commandant une pizza plutôt qu’en dînant avec sa traditionnelle et quotidienne boîte de sardines. Après ce festin, il prit le temps de réfléchir sur sa vie et se dit que quand même, dis-donc, maintenant y faudrait bien qu’il se mette à bosser sur un nouveau truc.

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