Zexion détailla les membres qui venaient d'arriver. Son regard s'attarda sur le Numéro VIII et il ne put retenir un frisson de parcourir sa nuque. Tiens, qu'est-ce que c'était? De la rancune? Impossible, puisqu'un Simili n'avait pas de coeur. Cependant, il devait admettre que ce qu'il, hm... "ressentait" (le terme n'était pas exact, mais à défaut d'en trouver un autre...) pour Axel allait plus loin qu'une simple méfiance. Il ne souhaitait tout simplement pas se retrouver dans la même pièce que lui.

Le souvenir de sa mort lui revint en mémoire. Utiliser le clone de Riku contre lui, vraiment... Quel lâche... Enfin, il n'avait aucune raison de s'attarder là-dessus.

Une fois le discours de Xemnas terminé, il baissa les yeux sur la carte matérialisée par les deux Reflets. De nouveaux mondes, hein... Et plus dangereux que ceux qu'ils avaient explorés auparavant. Il se demanda ce qu'ils y trouveraient exactement. Des Sans-Coeur? Ou... Autre chose?

Vexen fit finalement l'effort de s'approcher du groupe, et jeta un œil attentif à la carte, pour observer les différents mondes que cette partie de l'atlas possédait. Il n'en connaissait aucun, mais cela ne l'étonnait pas.

Il aimerait se trouver un monde isolé des autres, dans lequel il pourrait non seulement faire ses expériences tranquillement -et sans risques d'être interrompu par des néophytes à tout bout de champ-, mais avec assez de cobayes en son sein. 
De plus, et quand il serait sur place, il prendrait également un très grand soin à étudier et répertorier toutes les plantes disponibles, afin d'en découvrir les effets -qu'ils soient néfastes ou non- et de réaliser des potions aux conséquences dont lui seul déciderait sur l'instant de la conception. Il sourit.
Il ne s'ennuierait pas, dans cette rédemption. Oh non.

---

Lexaeus s'était, comme tous les autres, approché de la carte qu'avait fait apparaître Xemnas. Il ne connaissait pas cette partie de l'atlas, mais il ne la pensait pas aussi vaste ! C'était impressionnant.
Et comme il ne reconnaissait aucun des mondes que le Supérieur leur présentait, ça ne lui posait aucun problème d'avoir un monde imposé. C'était tout autre chose qui le perturbait un peu. Il observa les autres membres, mais vu qu'ils étaient visiblement décidés à garder le silence, posa la question qui, au fond, devait tous les travailler.

"Est-ce que les personnes assignés dans un même monde seront imposées, ou bien pourrons nous choisir les membres qui resterons avec nous ?"

Demyx ne prêta aucune attention à la carte. Ni au reste. Il se contenta de poser une main sur l'épaule du membre le plus proche de lui, sans se préoccuper de son identité. Il s'y accrocha, enfonça presque ses doigts dans sa pain, sans spécialement s'en rendre compte. La Mélopée Nocturne souhaitait simplement éviter de tomber et, si possible, rapidement retourner dans sa chambre. Il jeta un regard agacé autour de lui.

Ses jambes ne tarderaient sans doute pas à le lâcher, à ce rythme.

Le joueur du destin était loin de partager la détresse de l'autre membre. Il regardait attentivement la carte. Il espérait tomber sur un monde qui ressemblerait à celui qu'il avait affectionner, par le passé. Un sourire de dessina sur son visage.

"Est-ce que les personnes assignés dans un même monde seront imposées, ou bien pourrons nous choisir les membres qui resterons avec nous ?"

La réponse l'intriguait également.

- A mon avis, y aura au moins un Fondateur par groupe." souffla Xigbar. " Ces mondes sont trop dangereux pour qu'on se déplace seul sauf si on est puissant. De toute façon, on n'ira pas dessus avant que je fasse le contrôle technique -et sûrement des réparations- de tous les vaisseaux, Xemnas."

Il marqua une pause, puis fit, songeur :
- Ce qui va me prendre une petite semaine, à moins qu'on m'aide.

***

Larxène contempla les mondes, songeuse.
- Perso, j'm'en fous qu'une personne me soit imposée, tant qu'elle ne me gêne pas ... Et que ce ne soit pas Marluxia."

Celui-ci demeura silencieux, mais lui jeta un regard froid, encaissant silencieusement le reproche sous-jacent. Oui, il ne l'avait pas aidée face à Sora, et alors ? Il ne voulait pas de faibles dans sa confrérie !
- Mais ce monde-là me tente bien." fit-elle en montrant un monde à trois villes, visiblement en bord de mer. Cependant, celle du milieu était en ruines avec des espèces de lucioles et plongée dans un crépuscule et une nuit perpétuelle. La ville du dessus était ensoleillée et avec un stade un peu bizarre (c'était quoi cet espèce de boule de verre géante ?), tandis que celle du bas semblait être un temple entouré de brume.

Bien entendu, elle allait certainement devoir faire deux-trois missions de reconnaissance, mais la douzième ferait avec. Ce que la jeune femme ne disait pas, c'était qu'elle avait instantanément reconnu l'un de ces mondes, sur cette carte (pas celui qu'elle avait désigné) ... Et qu'il lui rappelait de mauvais souvenirs. C'était là-bas que son humaine était morte. La douzième se rappelait très bien son désir de ne pas mourir, de ne pas se fondre parmi le flot d'âmes qui faisait la force de ce monde en particulier ... Et sans savoir le pourquoi de la chose (Le Kingdom Hearts serait-il intervenu ?), elle s'était retrouvée à Dark City, où elle avait d'ailleurs dut s'abriter rapidement, malgré la faiblesse de son nouveau corps de simili. La foudre n'aimait pas l'eau, mais elle ne le savait pas avant de rencontrer Xaldin ...

Si seulement elle pouvait éviter d'y retourner ...

Axel sursauta légèrement en sentent un poids soudain sur son épaule et se tourna pour trouver Demyx à côté de lui. Il avait réellement une mine épouvantable, alors que tous les autres, lui compris, semblaient miraculeusement remis. Enfin, c'était le fait d'une action divine. Alors, ben, techniquement... miracle. Mais le Numéro IX était pâle comme les murs de la Zone Grise et son regard n'était pas focalisé, il avait l'air de ne même pas savoir à qui - ou à quoi - il se cramponnait.
Axel avait déjà vu Demyx feindre de ne pas se sentir bien pour essayer d'échapper à une corvée. Une chose que, d'après lui, il devait tenir de l'humain qu'il avait été avant vu qu'en tant que Simili, il n'était même pas certain qu'il leur soit possible de tomber malade...
Ou, pour le moins, d'attraper une maladie au sens propre du terme. Quelque chose de connu. Qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver? S'inquiéta le roux.
Il remarqua que les jambes de la Mélopée Nocturne flageolaient et sa prise sur son épaule s'alourdissait de seconde en seconde. Par précaution, il glissa un bras autour de sa taille pour le soutenir fermement. Indifférent aux regards que les autres pouvaient lui lancer il jeta un oeil sur l'Atlas. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec Saïx, c'était certain.Pas plus qu'avec le Supérieur en personne. Zexion et Vexen étaient tous les deux morts par sa faute - bonjour l'ambiance! Il hésitait. D'un côté, le monde d'Hyne le tentait bien, et il n'avait pas de réel problème avec Xaldin. De l'autre, il ne savait pas encore quels mondes les autres choisiraient. Il décida d'attendre de connaître l'avis de Xigbar pour se décider, mais ce serait soit son groupe, soit celui du Numéro III. Il prit donc le parti de se taire et en attendant, concentra ses efforts sur Demyx qui n'allait toujours pas mieux, le soutenant de son mieux.

Zexion garda un air impassible en observant les tergiversions des autres. Eh bien, il semblerait que cette rédemption s'annonce tumultueuse, étant donné toutes les tensions entre les membres... Ce qui était assez contradictoire avec leur nature, dans le fond. A moins qu'ils ne fassent tous semblant de s'en vouloir, auquel cas leur comportement était ridicule. Ils devaient travailler ensemble, maintenant plus que jamais.

Néanmoins... Il gardait lui aussi quelques rancunes de ce qui s'était produit au Manoir Oblivion. Bien qu'il ne soit pas censé pouvoir en éprouver. Serait-il possible que l'intervention des Dieux y soit pour quelque chose ? Il ne savait pas. Et il détestait ne pas comprendre.

Rejetant ces questions dérangeantes dans un coin de son esprit, il se concentra sur la carte. A vue de nez, aucun monde ne lui paraissait plus intéressant qu'un autre... Mais puisqu'il était un Fondateur, il serait certainement en charge d'un groupe. Il décida donc de jeter son dévolu sur un monde qui n'avait pas encore été choisi par l'un de ses pairs.

"Quant à moi, je prendrais le monde d'Héra" annonça-t-il simplement.

Lexaeus constata que Spira, monde auquel il avait pensé au premier vu son aspect intriguant, possédait déjà un membre suffisamment puissant, il ré-observa plus attentivement la carte, afin de choisir un autre monde.

"Je pense aller dans le monde de Gaïa, personnellement."

Vexen, quant à lui, siffla d'agacement. Beaucoup de mondes étaient déjà pris par ces néophytes qui lui servaient de soit disant "collègues". Les mondes intéressants, qui plus est. Comment ils avaient pu choisir sans demander son avis ? Ils n'auraient pas du se concerter avant pour se mettre d'accord ? Xemnas serait de toute manière capable de changer chaque membre de monde s'il décidait de mettre son grain de sel dans leurs décisions. Tss.
Il les détestait, tous autant qu'ils sont et sans aucune distinction. Il méprisait chaque être qui était autour de lui.
Il croisa les bras et prit cet air hautain, méprisant et méprisable qui lui était si propre.

"Je n'ai plus vraiment énormément de choix, déclara-t-il d'un ton agacé. J'irai à Ivalice."

Demyx se laissa porter par ce qu'il avait toujours considéré comme un ami, s'appuya sur lui et le remercia d'un vague sourire malade. Il baissa un peu la tête, les dents serrées, et finalement, sans prêter attention au reste, ferma les yeux. Il tenta de reprendre le contrôle de son corps, de la douleur sourde qui battait ses tempes - mais, trop forte, cette dernière l'emporta. Il perdit conscience contre Axel, sans un bruit.

Luxord restait concentré. Hm. Aucun monde ne lui plaisait particulièrement, à vrai dire. Il préférait ne rien dire pour l'instant. Il jeta un coup d'oeil aux autres membres, de ceux qui prenaient la parole à Axel et Demyx, dans un coin. Il haussa les épaules et reporta son attention sur la carte.

Vraiment, rien de très intéressant.

"Oui. C'est tout à fait envisageable, dit-il d'un voix vaguement basse, à l'attention du supérieur."

- J'irai sur Hyne. Je prendrai Deling City." fit l'archer en se massant la nuque. " En tout cas, ce serait sympa que tu m'aides, Luxord. Parce que même si les reflets ont nettoyé ces vieux rafiots, il doit y avoir des pièces à changer. Heureusement qu'on a des réserves d'objets en tout genre ..."

Larxène retint à grand peine une grimace. Une mission avec maman mission, youpiiiiiii ! Bon, tant qu'elle n'était pas avec Marluxia ...

Ce dernier soupira. Peu importe le monde où il serait, il se doutait que Xemnas le ferait surveiller. Il était quasi-certain que pendant un mois, il devait montrer profil bas. Lorsque la situation dans les mondes serait un peu plus stabilisée ... Il partira, dieux ou non.


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(Post susceptible d'être étoffé pour cette partie-là, c'est histoire de faire une intro pour le personnage S-0008, alias Ladyx, future numéro XV. Comme j'ai mis sur le topo d'Ivalice que le laboratoire serait attaqué le jour où ils seraient libres ... Cette partie étant indépendante de celle de la confrérie, ne prenez en compte que les réponses au dessus.)

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Loin de toutes ces rancunes sous-jacentes et autres joyeusetés, sur le monde d'Ivalice, il se préparait un drame. Dans le laboratoire Sanctus (1), perché sur une colline (ou dirons-nous plus précisément une falaise) de roche rouge dans la mer de Nam-Yensa, un danger fatal attendait, tapis dans l'ombre. Un des scientifiques (appelons-le Jim) serra les dents. Il fallait dire que ce pauvre apprenti était le boy de tout le monde : chargé de la toilette d'S-0008, ses repas, ses escortes jusqu'aux tests ... Mais il aurait sa vengeance, oh, oui ... Le directeur Agnus l'avait d'ailleurs contacté de l'hôtel d'Archadès où il était actuellement hébergé durant sa tournée de conférences mondiaux.

Malgré les bégaiements de l'homme (qui n'était ni à l'aise au téléphone, ni devant un public qu'il ne connaissait pas), Jim avait compris l'ordre suivant : il fallait détruire toute preuve d'expérience dans le complexe, y comprit S-0008. Le dieu Arès avait informé Agnus après le conseil des dieux que les similis risquaient de fourrer leur nez dans leurs affaires, à lui et à DiZ ... C'était dommage. La cobaye (car il s'agissait d'une femme) était très prometteuse pour avoir résisté à douze années (au moins) de tests ... Ceci dit, vu sa nature, ce n'était pas étonnant, mais les autres similis n'avaient pas résisté aussi longtemps. Le dernier cobaye récupéré était mort il y a un mois.

Agnus supposait qu'elle possédait une force magique un peu plus importante que les autres cobayes, ce qui l'avait aidé à la régénérer et à la protéger à moitié des tests. Au moins, elle était incapable de créer un portail de ténèbres qui, de toute façon, étaient annulés dans le complexe pour des questions de sécurité.

Discrètement, il se rendit dans la zone des cages renfermant les derniers sans-coeurs capturés pour la création de créatures hybrides. Ils cherchaient actuellement un moyen de concilier la puissance des sans-coeurs avec la capacité de réflexion des similis, mais les résultats n'étaient pas du tout à la hauteur de leurs attentes. Ils avaient même enfermés leurs expériences dans le niveau le bas dans le laboratoire, car elles étaient jugées trop instables et n'acceptaient aucun ordre de leur part. Il y avait un rondouillard, deux crypto-ombres, quatre ombres, un invincible, une étoile angélique et un bolet blanc.
- Vous êtes libres, maintenant." souffla-t-il, avant de libérer les créatures .... et d'hurler lorsqu'une cryto-ombre le plaqua au sol avant de plonger son bras avec violence dans sa cage thoracique pour en extirper le coeur.

Dans une des salles de tests ...
" - AAAAAAAAAAAAAAAAARGH !!!
- Que se passe-t-il ?
- Ce n'était pas la voix de Jim, par hasard ?"
Alertés par les hurlements de Jim, les scientifiques allèrent voir ce qui se passait ... et tentèrent de fuir en voyant que les créatures livrées il y a quinze jours s'étaient libérées. Hélas, étant plus des hommes de parlotte que de combat, l'un après l'autre, ils tombèrent sous les coups des créatures noires, se transformant ensuite en ombres. En cinq heures, le laboratoire changea complètement de visage. Autrefois d'un blanc immaculé, on pouvait à présent voir çà et là des traces de sang frais qui avait giclé sur les murs ... des traces de griffes dessus ... Des câbles électriques arrachés, des canalisations endommagées ... Des ampoules au plafond éclatées aussi et la présence d'une forte odeur de sang ... Et le bruit lancinant de l'alarme incendie. Lorsque celle-ci fut activée, les salles importantes furent fermées automatiquement par mesure de sécurité, mais hélas.

Les sans-cœurs, durant ces cinq heures en question, s'étaient multipliés et un petit groupe s'était positionné devant une porte blindée qu'ils commencèrent à l'attaquer. Ils sentaient un être comme eux derrière cet obstacle de fer, mais qui ne l'était pas. Un ennemi, pas assez puissant pour les contrôler. Ils percevaient sa faiblesse physique. Derrière celle-ci, dans sa cellule, S-0008 se mit dans un coin de la pièce. Elle trembla comme une feuille en entendant les coups, donnés de plus en plus fort au point que sa protection trembla sur ses gonds. Pire, encore, les cris d'agonie des scientifiques, bien qu'atténués par le bruit des impacts sur la porte, elle les perçut aussi. Terrifiée, elle plaqua ses mains sur ses oreilles, les yeux écarquillés de terreur.
" Allez-vous-en ..." fit la cobaye, la voix chevrotante de peur car elle ne savait pas ce qui se passait. " Allez-vous-en ..."

Elle ne sut combien de temps cela dura, mais il n'y eut, d'un coup, plus un seul bruit, hormis celui, tenace, de l'alarme incendie, bien qu'elle commençait à avoir des ratés. Tremblante, la simili aux cheveux d'argent se rendit lentement jusqu'à la porte, et cligna des yeux, surprise, lorsqu'en frôlant celle-ci, la porte porte tomba au sol dans un bruit fracassant.

Timidement et méfiante, elle sortit la tête hors de sa " chambre" (une cage à lapin de deux mètres² sur deux carrelée et même pas meublée ... elle dormait à même le sol), et eut un mouvement de recul lorsqu'elle vit une traînée de sang sur le mur en face d'elle. La cobaye l'ignorait, mais, lassés de ne pas pouvoir atteindre leur victime, les créatures avaient décidé de quitter l'endroit. Ils avaient sentit d'autres vivants dans le coin, ignorant que c'était des urutans-yensas et des monstres qui étaient en contrebas de la falaise. Les monstres étaient la faune majoritaire d'Ivalice (pas qu'ils en avaient quelque chose à faire ...). Hésitante, elle inspira, puis lâcha d'une voix rauque et chevrotante :
- I-Il y a quelqu'un ... ?


Sa voix se répercutait lugubrement dans les couloirs éclairé par les lumières vertes pâles des panneaux " SORTIE". Aucune réponse ... Ceci dit, vu la faiblesse de sa voix et l'alarme qui continuait à hurler ... L'argentée hésita, puis posa un pied dehors. Soudain, elle glissa et tomba rudement au sol sous un couinement de surprise. Sa tête heurta le carrelage, la faisant gémir de douleur sur le coup. Celle-ci la picotait désagréablement à l'arrière et et son cerveau semblait pulser dans son pauvre crâne.
- Aïe ... Mince, j'ai glissé sur quoi ? C'est poisseux ..." geignit-elle.

Elle plissa les yeux ... puis haleta de frayeur lorsqu'elle vit qu'elle avait glissé sur une flaque de sang, vu la couleur foncée visible par les lumières de secours et l'odeur répugnante.
- HAAAAAA !!!" s'écria la jeune femme, paniquée, s'écartant du mieux qu'elle le pouvait de cette mare rouge. La simili se colla dos contre le mur, tremblant comme une feuille.
- Par les Occurias (2) tout puissants, que s'est-il passé ...?" souffla-t-elle voix rendue tremblante par la peur.

Le silence, oppressant, lui répondit.
- Ca ... Ca ne sert à ...  à rien que ... que je reste là ... je dois ... bouger ... voir s'il y a ... des survivants ... Oh, bon sang ... Je n'aurai jamais pensé un jour ... être soulagée à l'idée de revoir un scientifique." plaisanta-t-elle amèrement. Ses jambes flageolantes de peur (ce n'était pas tout les jours qu'on glissait dans une flaque de sang !), S-0008 parvint à se relever après quatre essais.
- I-il me f-f-au une a-arme ... Au c-cas où ... S-Si les m-m-mon-monstres ... s-sont l-là.

Elle avisa un tuyau tordu, fit une petite moue ...
- Au p-point où j'en s-suis ...

Elle s'en saisit péniblement, ses mains étant moites, puis, lentement, elle se mit en quête de survivants après avoir réussi à désactiver l'alarme manuellement sur l'une des bornes qui le lui permettaient. Elle se rappelait de ça grâce aux exercices d'évacuation effectués une fois tous les deux mois, et l'un d'eux avait mentionné une poignée à baisser sur la borne si, malgré le fait que la situation soit stabilisée, l'alarme continuait de sonner. Dans le cas présent, ça lui donnait un mal de crâne impressionnant, ce bruit ... Elle grimaça chaque fois qu'elle voyait des traces de sang, qui lui rappelait désagréablement celui qu'elle avait sur sa tunique. Il fallait d'ailleurs qu'elle la change ... Les giclées sanglantes témoignaient des fuites désespérées et mortelles. Alors qu'elle avait exploré la moitié du complexe, la cobaye se tendit en entendant un petit craquement.
Crrr ...

Elle raffermit sa mise de ses mains moites et tremblantes sur son arme improvisée, tandis que ses yeux ambrés fixaient les alentours, apeurés. Où était le monstre ? A gauche ? A droite ? Derrière elle ? Elle se retourna vivement, puis entendit un second craquement, plus fort.
CRR ...
" Où est-il ... ? Où est ce monstre ...?" souffla la jeune femme d'une voix tremblante de peur et de panique.

CRRRR-CRAAAAAAAAAAAAAAAC !

Soudain, elle sentit un poids tomber avec violence sur sa tête. Surprise, elle cria de douleur, perdit l'équilibre, et se retrouva pour la seconde fois de la journée au sol.
" Aïe ! "

Le tuyau lui échappa des mains. La simili essaya de trouver le monstre ... puis cligna des yeux en voyant quelque chose de clair sur le sol, à la forme irrégulière, qu'elle prit.
" C'est un ... morceau de pierre ?"

Elle leva la tête, puis vit un trou de la même taille que la pierre au plafond, ce qui la fit éclater de rire nerveusement.
" J'ai eut peur à cause de ça ... Par les Occurias ... Je suis vraiment pathétique ..."

Une fois la frayeur et la douleur de l'attaque du plafond passées, elle reprit sa recherche, ses espoirs s'amenuisant petit à petit en voyant les traces omniprésentes de sang. Trois longues heures plus tard, elle dut se rendre à l'évidence : il n'y avait plus personne. La simili rit nerveusement. Qu'était-elle censée faire, maintenant ? Son estomac gargouilla, lui apportant un semblant de réponse.
- Calme-toi ..." souffla-t-elle d'une voix tremblante. " Calme-toi, chhhht ... D'abord .. il faut que je mange ... Après ..."

Elle gémit plaintivement, enfouissant sa tête entre ses mains.
- Qu'est-ce que je peux faire, après ?! Je suis toute seule ! Je ... Je ...

Sous la panique de cette réalisation, ses yeux se dilatèrent sous la terreur. Elle était seule. Elle était incapable de se faire à manger, comme ses repas étaient apportés par un scientifique. Et même si elle mangeait, après, elle ferait quoi ? Elle était toute seule ... Il n'y avait plus personne, hormis ce silence oppressant et ces grincements, signes qu'un installation avait été malmenée quelque part. Plus de quoi se laver, si elle se référait à ces canalisations cassées qui glougloutaient joyeusement dans les couloirs et les salles, sauf une seule épargnée : celle des douches communes des scientifiques quand ils faisaient du sport. Sa respiration se fit erratique, alors que le sang battait à ses tempes. Tremblante, elle s'assit contre le mur, et essaya de reprendre le contrôle d'elle-même ... Ce qui était presque impossible. Le stress et la peur retombaient d'un coup sur elle, ce qui bloquait ses jambes.

Un frisson glacé parcourut sa colonne vertébrale lorsqu'elle pensa à quelque chose.
" J'espère que le professeur Agnus ne reviendra pas tout de suite ..."

*****
1) Sanctus : Nom du chef de l'Ordre de l'épée dans DMC 4. Agnus donnera ce nom au laboratoire.
2) Occurias : Dieux mineurs crées par Thot pour surveiller Ivalice.

Axel, qui avait enfin eu l'information qu'il désirait pour faire son choix, fut agacé de s'entendre assigné à Gaïa. Demyx s'affaissa soudain contre lui et il le rattrapa de justesse, oubliant aussitôt sa contrariété.
- Demyx, qu'est-ce qu'il y a? Demanda-t-il au Numéro IX, affolé.
Mais celui-ci était pâle comme un linceul et manifestement inconscient, et ne lui répondit pas. Quand Xemnas lui demanda de s'en occuper, il se contenta de hocher la tête et de se pencher pour glisser son bras libre au creux des genoux de la Mélopée Nocturne, qu'il souleva.
La tête de Demyx roula contre son épaule et y resta, inerte. Axel quitta la Zone Grise sans plus prêter attention à ce qui s'y passait - il n'avait aucun pouvoir décisionnel.
Demyx ne pesait pas lourd, mais Axel ne savait pas si c'était dû à sa stature où au fait qu'il était, comme tous les autres, "vide". Bien que son séjour aux Enfers lui eut donné de quoi en douter - il en avait vu plus qu'il naurait jamais voulu sur l'anatomie des similis, y compris la sienne.
Etait-ce ça, le problème de Demyx? Son âme était elle plus abîmée que les autres? Est-ce que le Dieu ne l'avait pas correctement "réparée"?
Il ouvrit la porte en la poussant avec le pied, et alla déposer le Numéro IX sur son lit. Entre son teint crayeux et ses sourcils crispés - pourquoi souffrait-il? - il offrait un spectacle pitoyable qui fit grimacer le Numéro VIII.
- Qu'est-ce qui t'arrive, hein? Pourquoi tout le monde va bien, sauf toi?
C'était injuste. Avant l'arrivée de Roxas et De xion, Demyx avait été le membre dont Axel avait été le plus proche. Il avait toujours trouvé amusant de s'entendre si bien avec lui alors que leurs éléments respectifs étaient en totale contradiction, mais Demyx était tellement...
Pourquoi fallait-il toujours que ce soient les innocents qui souffrent? Xion et Roxas non plus, n'avaient pas mérité ce qui leur était arrivé. Il voulait tellement les revoir...
Axel tira une chaise et s'assit à côté du lit, décidé à rester là jusqu'à ce que Demyx se réveille où que quelqu'un vienne s'en enquérir - même si ce quelqu'un serait probablement Vexen, ce qui était plus inquiétant que rassurant.

Zexion secoua doucement la tête pour signifier qu'il n'avait pas d'objection. Bon, le fait de travailler avec Demyx le fatiguait déjà d'avance, étant donné le tempérament du Numéro IX, mais il n'allait pas non plus se plaindre juste pour ça. Au moins, il ne se trouvait avec personne du Manoir Oblivion.

D'ailleurs, en parlant de Demyx, qu'avait-il ? Il n'avait pas l'air de faire semblant, mais tout de même... Est-ce qu'un Simili pouvait tomber malade ? Ou serait-ce le séjour aux Enfers qui l'affectait plus que les autres ? Il avait toujours été sensible à la douleur. Enfin, peu importait. Vexen saurait le remettre sur pied d'ici à ce que les vaisseaux soient réparés, sans doute.

Le Conspirateur étudia les autres membres un par un. Ils auraient sans doute quelques jours de libre, le temps que Xigbar et Luxord fassent la révision des vaisseaux Gummi. Pendant ce temps-là, il y aurait sans doute des tensions. Beaucoup de tensions.

Et lui, dans tout cela, qu'allait-il faire ?

Lexaeus ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'Axel et Xaldin l'accompagnent sur Gaïa. Peut-être aurait-il du en vouloir à Axel d'avoir causé la perte de Zexion et de tous ceux qui se trouvaient au Manoir Oblivion à cause de sa trahison, mais...
Lui, contrairement à tous les autres membres, était prêt à vraiment faire une croix sur le passé, pour que cette rédemption se passe pour le mieux.

Puis il se rappela qu'Axel aurait peut-être du mal à rester en compagnie d'une personne avec qui il était dans le manoir. Après ce qui était arrivé, il pouvait se sentir mal à l'aise, peut-être même rejeté... Au fond il n'en savait que très peu sur le numéro VIII et sur ce qu'il pouvait penser sur la situation, ce serait peut-être l'occasion de le connaître un peu plus.
Il en parlerait au concerné dès que celui-ci serait de retour.

D'ailleurs, le cas de Demyx était plutôt inquiétant. Aurait-il mal supporté le retour de son âme dans son corps ? Il espérait qu'il se rétablirait vite, en tout cas.

~~~~~~

"Aucune objection, j'irai à Archadia, déclara Vexen de son ton le plus froid."

Il ne pouvait pas croire qu'il serait accompagné d'un néophyte tel que Luxord. Il ne pensait qu'au jeu et misait tout sur le hasard.
De toutes les personnes sur qui il pouvait tomber... Ca ne pouvait pas être pire.

Il observa le Joueur du Destin, et détourna la tête presque immédiatement. La simple vision de ce néophyte lui donnait envie de vomir.
Ce fut ainsi qu'il vit Axel transporter Demyx, visiblement inconscient.
Pourquoi il sentait que cette histoire allait encore lui retomber dessus ?

Enfin, il n'avait qu'à s'absenter dans ses appartements, de toute manière plus rien ne le retenait vraiment ici, vu qu'il n'était chargé d'aucune mission pour l'instant -et rester dans cette pièce remplie de néophytes lui donnait l'impression de perdre ses capacités intellectuelles. Il était urgent qu'il parte d'ici.
Il marcha donc vers la seule entrée et sortie de la Zone Grise, en gardant cet air hautain.

Comme une impression de planer, de flotter – comme une impression d’être au bord du vide, acculé contre un mur. Incapable de définir vraiment, complètement, véritablement – il ne savait pas, juste ce vide de sensations, ce vide tout court, ce quelque chose qu’il n’était pas capable de décrire, plongé en léthargie.

Ses seules certitudes se résumaient à une présence, non-loin de lui, ainsi qu’une incapacité à ouvrir les yeux, comme si ses paupières pesaient lourd, trop. Comme si quelqu’un avait eu dans l’idée d’y déposer des enclumes. Tout son corps, dont il n’avait presque plus conscience, était paralysé. Il se sentait à peine respirer.

S’il en avait été capable, Demyx aurait sans doute pleurer – de rage et de frustration, qu’il puisse ressentir ou non.

« Avec plaisir , ajouta simplement Luxord, à l’attention de Xigbar. »

Au moins, pensa-t-il, il s’occuperait un moment. Il tourna la tête au moment où Vexen le regarda et ne pu s’empêcher de répondre à son regard noir par son plus beau sourire. La partie s’annonçait terriblement amusante. Il misait gros là-dessus.

- Aucune objection." lâcha Larxène, croisant les bras ensuite pour retenir son agacement. Parler à Saïx pour décider quelle ville visiter ... La bonne blague ! Il déciderait pour eux deux, sans tenir compte de son avis. Même si pour cela, il n'aurait pas tort vu qu'elle était une traîtresse auparavant, mais ...


- J'ai pas de problème." grogna Xigbar en jetant un regard en coin discret à Marluxia.

Faire une mission, même si c'était de la simple reconnaissance, avec ce dernier ne le tranquillisait pas. Il avait trop peur d'être à nouveau déçu. Bordel, ce foutu onzième avait été son élève, et il n'avait pas pu l'empêcher de corriger le train de ses pensées de trahison ! L'archer se rappelait très bien de ses propres fourberies, et une chose était sûre : Marluxia n'en avait pas terminé avec eux, loin de là. Le onzième soupira, puis passa une main dans ses cheveux dégradés. Ça l'agaçait prodigieusement qu'on lui colle une nounou, mais il était conscient que Xemnas le surveillerait comme du lait sur le feu. Il suffisait juste d'endormir sa méfiance ...

Le traître songea à Lara, actuellement aux Enfers. Il espérait qu'Hadès la traitait bien, et ... surtout, qu'il ne touche pas ce qui ne lui appartenait pas. Sa chère et tendre était à lui. Pas à Hadès, même si avant sa mort, en tant qu'agente de Thanatos, elle était indirectement sous les ordres du dieu infernal. D'ailleurs, maintenant qu'il avait reprit une apparence physique plus normale, il se demandait combien de temps il allait devoir garder le secret sur l'ancien Marluxia ... Sûrement pas longtemps. A son grand dam, le Supérieur était intelligent. Trop, même. Le faucheur allait certainement être convoqué dans le bureau de l'homme qu'il haïssait le plus ... Et s'expliquer vis à vis de Lara.

Au moins, il lui restait un peu de ' coeur', car son amour n'avait pas été torturée avec eux. Même s'il se demandait si Hadès n'avait pas essayé de posséder charnellement Lara. Les dieux et leur tendance volage ...
" Je sais pertinemment que vous douterez de moi un certain temps, mais je n'ai aucune objection à être surveillé pendant les missions, Supérieur.
- On peut disposer, maintenant ?" demanda la douzième, qui commençait à supporter de moins en moins la présence de son ancien compagnon. Il allait lui faire payer pour la gifle de tout à l'heure. La simili le connaissait très bien. Le Faucheur n'aimait pas être humilié devant témoins.


- Ok, on se retrouve demain après-midi dans le hangar à vaisseaux, Lux'." lança le borgne, avant de tourner les talons pour partir et suivre l'exemple du vieux ronchon de service -alias Vexen-.


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Merci de prendre en compte que les réponses au dessus : je réfléchis pour la partie S-0008, à savoir la poursuivre ou non

Axel commençait à se demander si quelqu'un allait finir par venir. Demyx n'avait pas bougé d'un iota, et son visage avait toujours la même expression. Le léger froncement de sourcil qui montrait qu'il souffrait ou que, d'une manière ou d'une autre, il fournissait un effort. Mais lequel?
Pour la quatrième fois, il décroisa les jambes et les recroisa en inversant la gauche et la droite, de plus en plus agacé.
- Merde!, S'exclama-t-il finalement, à bout de patience, en se levant d'un geste brusque. Est-ce que je suis vraiment le seul à en avoir quelque chose à foutre?!
Il était là depuis plus de deux heures, il était certain que la "réunion" dans la Zone Grise était terminée, mais tout le monde avait manifestement mieux à faire que s'enquérir de l'état de la Mélopée Nocturne. Repensant au passé à nouveau, il songea qu'il n'était pas bien surprenant qu'après avoir perdu Roxas, il n'ait pas franchement eu de scrupules à tourner le dos à cette bande de trous du cul insensibles pour tenter de le retrouver et, au final, faire quelque chose d'utile de sa mort (parce que sa vie, ça...). Cette bande de similis égoïstes et sans-cœur, et puis merde pour le pléonasme.
Il se met à arpenter la pièce en long et en large. Il avait décidé de rester au chevet de Demyx aussi longtemps qu'il ne serait pas réveillé ou, pour le moins, qu'on en saurait pas plus sur son état. Mais là, ça risquait de durer. Il n'avait rien de mieux à faire, certes, mais l'indifférence totale du reste de la confrérie lui écorchait les nerfs. Qui aller voir, de toute façon? Il était de plus en plus convaincu que l'état de Demyx était dû à ce qui s'était passé aux Enfers au à un dysfonctionnement qui aurait eu lieu quand leurs âmes avaient réintégré leurs corps. Il penchait un peu pour la seconde solution car le Numéro IX avait eu l'air de bien se fendre la poire, sous sa forme d'âme-luciole, dans la lanterne du dieu, mais ça ne l'avançait à rien. C'était, sans aucun doute, au delà de leurs compétences à tous, voire même de leur compréhension.
Il se rendit compte qu'il se mordillait les lèvres et se força à arrêter. C'était une intervention divine qui les avait tous ramenés, et c'était probablement ce même processus qui avait provoqué ça en merdant quelque part. Alors, sans aucun doute, seule une autre intervention divine pourrait régler le problème.
- Je pense à un truc, dit-il à voir haute en s'arrêtant près du lit et en regardant Demyx. Si tu m'entends, y a quelque chose qu'il faut que je te dise. Je m'excuse de t'avoir planté là en même temps que les autres, quand je suis parti. T'es le seul que j'ai vraiment regretté, après coup, et ils ont vraiment été salauds avec toi. C'est jamais qu'un truc de plus que j'ai foiré, mais je veux que tu saches que je suis désolé, OK?
Il attendit un peu, guettant un signe que le Numéro IX l'entendait. Finalement, il soupira et se rassit. Il recroisa les bras et les jambes.
- C'est pas grave si t'entends pas. Je te le redirai quand tu te réveilleras.
En désespoir de cause, il se résigna à faire la seule chose qu'il pouvait faire. Il ferma les yeux et, à tout hasard (il ne savait pas à quel dieu s'adresser ni comment faire, de toute façon...), il pria pour un miracle.

Vous nous avez ramenés, vous avez une part de responsabilité, maintenant, alors le laissez pas tomber...

Zexion décida de se retirer dans ses appartements pour mieux réfléchir à l'exploration du monde d'Héra et quitta donc la pièce, arpentant le couloir. Le Supérieur lui avait dit de décider de cela avec Demyx, mais celui était toujours inconscient aux dernières nouvelles. De plus, il ne serait sans doute pas d'une grande aide, même éveillé.

Sur la carte matérialisée par Xemnas, on ne distinguait pas grand chose, mais il fallait bien commencer quelque part. Le plus avisé serait de commencer l'exploration dans une grande ville, histoire de voir les conditions de vie des autochtones. Ensuite, ils pourraient parcourir les endroits moins peuplés. Il pensait vaguement à opter pour le pendant lumineux d'Héra, pour le moment.

En revanche, il ne savait pas si des Sans-Coeurs se trouvaient dans les mondes de ce nouvel atlas. Ils étaient réputés comme dangereux, même pour des Maîtres de la Keyblade, donc des créatures devaient sans doute s'y trouver. Ah, que c'était frustrant de ne rien savoir ou presque de l'endroit qu'il allait explorer ! Remarque, c'est justement pour ça qu'il devait s'y rendre.

En chemin, il passa devant la porte entrouverte du Numéro IX, toujours inconscient. S'il avait eu un coeur, il aurait pu se dire surpris d'y voir également Axel, les yeux fermés, une expression de contrariété sur le visage. Cela faisait pourtant un bon moment qu'il avait ramené Demyx, alors pourquoi s'attardait-il ?

Zexion hésita franchement avant d'aller lui parler. Il lui fit un pas en avant, mais la scène de sa "mort" lui revint en mémoire. Le sourire froid de l'autre alors que le clone de Riku se chargeait de la faire disparaître, et... Etait-ce de la crainte ? Ridicule. Ils n'avaient pas de coeurs, ne pouvaient pas ressentir une once de rancune ou de peur ! Il décida finalement de s'avancer dans la pièce.

"Numéro VIII ? Je peux savoir que tu fais là ?"

Sa voix paraissait surprise, même à ses propres oreilles. Pourtant, il n'avait pas fait exprès d'y inclure ce simagré d'émotion. De plus en plus curieux...

Lexaeus n'avait pas grand chose à faire, mis à part attendre que le numéro VIII revienne. Sachant qu'il n'y avait pas plus d'occupations dans ses appartements qu'ici, il s'installa dans l'un des canapés présents, ferma les yeux et croisa les bras.
D'un côté, en restant ici, il restait disponible si le Supérieur ou un autre membre avaient besoin d'aide pour une quelconque tâche.

Il espérait tout de même que Luxord et Xigbar finissent rapidement les possibles réparations sur les différents vaisseaux gummi, afin de pouvoir découvrir le monde de Gaïa. Il se demandait d'ailleurs ce qui pouvait bien l'attendre là-bas.

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Vexen avait rejoint d'un pas rapide son laboratoire, où il avait été forcé de laisser en suspens toutes ses distractions suite à sa mort au Manoir. Il soupira, agacé, en constatant les quelques tentatives de reconstitutions de plans sur son bureau.
Ce fut cette fois-ci une réminiscence de sa vie humaine qui lui revint en tête.

Even avait une soeur cadette, Eva, et celle-ci n'avait pas eu le moindre scrupule à lui voler tout ce qui lui appartenait et qui concernait des théories pour diverses recherches, lorsque son frère fut mort.
Vexen avait découvert ça en revenant au jardin radieux juste pour récupérer les divers plans et recherches de son humain. Profiteuse jusqu'au bout, il n'avait jamais réussi à la retrouver, malgré ses quelques tentatives.

D'un mouvement violent, Vexen envoya valser toute la paperasse présente sur son bureau, avant de s'y appuyer, le visage déformé par quelque chose qui pourrait s'apparentait à de la haine, bien qu'il ne pouvait normalement rien ressentir. Il détestait quand sa vie humaine lui revenait ainsi, sans prévenir, et surtout pour lui rappeler des choses qu'il aurait préféré oublier -surtout que ce n'était pas vraiment le moment de se rappeler de cette néophyte qui lui servait de sœur.

Il se redressa, et regarda la masse de papiers qu'il venait de faire tomber. Il ignorait ce qu'Eva était devenue, depuis le temps, mais il espérait qu'elle était morte dans d'atroces souffrances, tuée par des Nescients, Sans-coeurs, ou même Simili -même si les premiers avaient très vite disparu de la circulation, Vexen espérait qu'ils avaient eu le temps de tuer cette idiote.

Il ramassa finalement ce qu'il avait fait tomber, et décida ensuite de concocter une mixture aux effets hasardeux, juste pour pouvoir se concentrer sur autre chose que sur sa vie humaine, ou ces néophytes qui peuplaient la Citadelle depuis leur retour des Enfers.

"Bordel."

Un seul mot pour son état d'esprit qui n'en fini pas. Ses muscles tous crispés, la souffrance aussi bien physique que mentale, insurmontable.

Et cette impression sans pareille d'être le pire des boulets. "Bordel." Résonne. Déraisonne. Ne sait pas ou ne sait plus. "Bordel." Un mot, un seul - pour un état d'esprit ou un état de souffrance dont il n'arrivait plus à juger de la gravité. Douleur, mal, et comme un désespoir sourd au fond de ce coeur qui n'existait pas - bientôt complet dirait-on. Bientôt là dirait-on. Une peur qui n'en fini pas, pour un mot qui résume tout - "bordel."

Il n'entendait pas le son de sa voix parce qu'elle ne s'élevait pas, nulle-part. Une éternité, un bordel, le sien. Celui de que son esprit ou de tout son corps détraqué - ne sait pas sait plus. N'a jamais su, sans doute. Rien à foutre.

Bordel.

Un oeil entre ouvert et des doigts levés au plafond. Son bras s'écrasa sur le lit.

"Bordel."



Luxord haussa vaguement les épaules fasse à tout cela. Il attendit que quelques membres s'en aillent pour lui-même rejoindre ses quartiers.

Il pensait vaguement à Demyx, mal en point, mais n'y resta pas longtemps, préoccupé par il-ne-savait quoi. Ses doigts jouaient avec les dés au fond de sa poche. Il soupira, secoua vaguement la tête et se remit à sourire.

Bordel, qu'est-ce que toute cette histoire pouvait être amusante !

Surprise, la simili le fixa le devin, puis soupira, avant de regarder la carte du monde de Spira et de pointer la ville apparemment animée avec le globe au bord de l'océan.
- J'aimerai aller là-bas.


Soulagé de ne plus être en présence du traître, Xigbar partit dans ses appartements. Une fois dans son petit chez lui, il soupira de bien-être, puis alla ouvrir une petite commode en bois qui contenait de l'alcool. Le borgne se servit un martini, puis alluma une nouvelle cigarette avant de se porter devant le Kingdom Hearts et de lever son verre, ironique.
- A ta santé, le palpitant moribond !


Quant à Marluxia, il grimaça en pénétrant dans les siens. Il savait que ses plantes allaient être mal, mais à ce point-là ... elles étaient complètement fanées. Soupirant, il claqua des doigts. Les végétaux brûlèrent dans des flammes noires. Un deuxième claquement, et son havre de paix recouvra une seconde santé, avec de nouvelles roses. Même s'il espérait ne pas rester dans cette citadelle. Avec la tendance paranoïaque de Xemnas et Xigbar en particulier, agir en secret, ça n'allait pas être simple ...

Axel se tourna vers Zexion, tiraillé entre l'envie de lui aboyer dessus pour lui apprendre à poser des questions débiles et celle de juste se taire et d'attendre qu'il s'en aille, parce que c'était Zexion. A lui aussi, il aurait dû des excuses, mais il ne se sentait pas d'humeur pour ça. Il se contenta donc de répondre aussi aimablement qu'il lui était possible.
- Je veille sur lui. Personne d'autre ne va s'en occuper, hein?
Et c'est pas comme si j'avais mieux à faire. Au moins je ne suis pas seul.
Axel, tourné vers le Numéro VI, ne remarqua pas le mouvement du bras de Demyx, ni le battement de paupière qui découvrit un instant un de ses iris vert d'eau.
- Et toi, qu'est-ce que tu fais là?

... La voix d'Axel, toute proche. Il peut l'entendre, il doit être juste à côté de lui, mais il parle à quelqu'un d'autre. Ils ne sont donc pas seuls dans la pièce, mais qui est la troisième personne? Il est presque sûr que c'est une voix masculine mais dans le brouillard de son esprits comateux, il n'a pas pu l'identifier précisément. Il espère qu'il parle encore. Qu'ils parlent encore, tous les deux. S'il les entend, il n'est pas mort. S'il peut les comprendre, ça le distraira peut-être de la douleur dont tout son corps est perclus...


Debout devant la porte du bureau du Supérieur, Axel se rongeait un ongle. Il aurait dû frapper et entrer mais il était planté là depuis plusieurs minutes à se noyer dans son marasme.
Il savait que, lui plus que certains autres (mais moins que Marluxia, quand même), il regagnait l'Organisation XIII comme un chien, la queue entre les jambes. Il avait intrigué puis agi pour se débarrasser de certains membres et était parti sans un regard en arrière pour les autres. Il l'aurait refait, si ça avait été à refaire, mais pour autant, il se sentait quand même coupable vis à vis de certains. Par contre, il y en avait deux à qui il ne regrettait pas une seconde d'avoir tourné le dos; ceux qui avaient provoqué la situation qui l'avait vu partir, qui avaient persécuté Xion et utilisé Roxas, le poussant à déserter.
Saïx et Xemnas.
Il était désireux de se faire bien voir, de saisir cette seconde chance. Mais accepter l'autorité de Xemnas allait se révéler plus difficile que par le passé, car il savait à quelles extrémités son ambition l'avait déjà poussé, et où cela les avait tous conduits.
Il se réconforta en se disant qu'en réalité, ce n'était plus vraiment Xemnas qui commandait. L'Organisation XIII était maintenant aux ordres d'un panthéon de foutus dieux, et même le Supérieur n'aurait d'autre choix que d'obéir. Car s'il recommençait à jouer les mégalomanes ou à déconner, on pourrait bien le remplacer.
Cette pensée à l'esprit, il toqua et entra sans attendre de réponse. Après tout, il avait été convoqué.