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 [OS] Un pas, à la vie à la mort.

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Danaëlle
Garde de Nuit
Danaëlle

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[OS] Un pas, à la vie à la mort. Empty
MessageSujet: [OS] Un pas, à la vie à la mort.   [OS] Un pas, à la vie à la mort. EmptyLun 1 Oct - 17:33

Titre : Un pas, à la vie à la mort.
Monde : UA.
Genre : Romance, angst, drama.
Personnages : Ventus, Kairi. Mention de Lea, Olette, Naminé et de quelques OCs.
Pairing : Hétéro. VenKai.
Statut : Complet.
Disclaimer : Les personnages, mis à part la vieille femme et les parents de Kairi, et encore, ne m'appartiennent pas. Le scénario non plus, qui est issu du jeu "Pandora's Tower". C'est une des nombreuses fins disponibles, j'ai choisis celle qui m'a le plus ému, refaite à ma sauce.
Rating : K+ (y'a rien de vraiment trash, donc ...)
Résumé : Un pas. Il n'y a qu'un pas pour la séparer du vide. Il n'y a qu'un pas pour décider - la vie, la mort. Le choix se complique quand il arrive ; celui qu'elle adore surnommer Ven.
Remarque : Voici mon texte écrit pour le défi "Crackpairing 1" ... J'ose vous souhaiter une bonne lecture ?





Un pas. Un pas pour décider de la vie ou de la mort.

Un pas. Un pas pour décider de la suite. Un pas. Un unique pas. En avant pour en finir, en arrière pour vivre. Mais que faire, si elle n’a plus le courage de continuer et qu’elle ne souhaite pas rejoindre la faucheuse ?

Egoïste. Elle est égoïste – c’est un monstre. Aussi bien mentalement que physiquement. Elle jette un œil sur son bras, difforme, violacé, laid. Un bras qui n’a plus rien d’humain. Le néant s’étend devant elle.

Elle passe une mèche rousse derrière son oreille. Sa robe vole un peu. La brise est légère. Froide, gelée même ; Kairi frissonne. Le vide l’effraie – elle ne veut pas mourir. Mais elle ne peut pas continuer d’exister. Elle n’en a pas le droit. On ne laisse pas aux monstres le droit de vivre et elle ne fait pas exception à la règle.

La jeune femme entend des bruits. Il arrive. Elle sourit doucement, elle ferme ses yeux d’une jolie couleur bleutée. Il arrive. Elle est triste. Elle ne veut pas en finir devant lui, il ne mérite pas cela. Il ne mérite pas non plus de risquer sa vie pour elle, de traverser pareilles épreuves. De tuer toutes ces bêtes pour faire cesser la malédiction qui détruit le corps de sa belle.

Maudite par on ne sait qui, on ne sait comment, condamnée à être transformée petit à petit en une créature monstrueuse, Ventus, l’homme qu’elle aime l’a conduite jusqu’ici. Une grande tour, proche des treize autres. Elle se trouve tout en haut. Quelqu’un y a installé un jardin. Comment ? Kairi l’ignore. Ven, comme elle aime le surnommer, est derrière elle. A quelques centimètres, il lui suffit de faire un pas.

Un pas. Pour décider de ce qui va se passer. Elle hésite toujours. Elle ne devrait pas – elle s’en veut. Elle s’en veut tellement de ne pas oser sauter, en finir.

Elle se souvient des longues balades qu’ils faisaient tous deux dans leur ville natale. Le Jardin Radieux, un endroit magnifique. La jeune femme vivait avec ses parents, deux personnes très strictes qui avaient voulu la séparer de Ventus, et son frère aîné, Lea, un idiot irresponsable qu’elle aimait quand même. Qu’elle n’aura plus l’occasion de revoir, jamais.

Elle se souvient de ses amies, Naminé et Olette qu’elle adorait. Elles se disaient toujours tout ; toutes trois passaient des heures ensemble dans un silence non pas lourd mais apaisant. Elles savaient se consoler.

Elle se souvient des jeux, elle se souvient de tant, tant de choses – elle donnerait tout ce qu’elle a pour revenir à ces jours heureux.

Tout. Ce ne serait même pas suffisant. Pourquoi est-ce que la vie doit-elle prendre cette tournure ?

« Ven, je … »

Sa voix. Douce, sincère. Le jeune homme se sent défaillir. Sa voix. Douce, sincère mais brisée, écrasée par le chagrin. Un sanglot se fait entendre. Il a envie d’hurler. Il a envie de la prendre dans ses bras pour la consoler. Il l’aime. Il l’aime tant. Il repousse quelques mèches de ses cheveux d’un blond sale. Ses yeux, plus clairs que ceux de sa compagne, ne savent pas où se poser. Il n’arrive pas à regarder Kairi plus de quelques secondes, tant il se sent coupable.

Tant il se sent horriblement mal. Inutile aussi. Il a l’impression de ne pas en faire assez pour elle. Il a l’impression que tout est de sa faute. Qu’il est l’unique responsable de ce qui arrive à Kairi. Pourquoi lui avoir fait cela ? Elle n’avait rien demandé ! Rien, rien …

La vieille femme avait dit qu’il devait se rendre dans les treize tours maudites pour ramener la chair des bêtes et atténuer la malédiction. Pour finir par la faire disparaitre pour de bon.

La vieille femme avait dit, mais tout va s’arrêter. La vieille femme avait dit, mais elle compte bien sauter. La vielle femme, gentille vieille femme qui les aide depuis le commencement. Mais de quel côté est-elle réellement ?

Il faut simplement un temps. Le temps d’hésiter, de dire non, de finir par se laisser tomber dans le vide absolu. Le vide dont elle a peur. Le vide qui l’effraie – pourquoi doit-elle en finir, déjà ?

Une douleur lancinante ramène Kairi à la réalité. Elle est monstrueuse.

Un pas pour tout décider. Un pas pour mourir, un pas pour vivre. Le choix est vite fait. Ventus ose un geste. Il pose sa main sur l’épaule, celle à l’apparence humaine de sa belle. Il hésite. Ne sait que faire. Il est cependant sûr d’une chose : il ne peut pas la laisser faire cela.

Elle ne peut pas mourir.

« Ven, s’il-te-plaît… Va-t-en. »

Sa voix se perd.

« Va-t-en, je –

-Non ! »

Il serre l’épaule de Kairi qui laisse échapper un gémissement qu’il n’entend pas.

« Non ! Tu n’as pas le droit ! »

Encore un sanglot. Le jeune homme, loin d’être calmé, continue de hurler :

« Tu ne peux pas m’abandonner ! Je te l’interdis, tu m’entends ?! Kairi ! »

Il retourne la rousse de force. En voyant son visage fatigué, les cernes sous ses yeux rougis, les lèvres craquelées, parsemées également de quelques gouttes rougeâtres à force de les mordre, son cœur fait un bond. Ventus se sent mal. Mal d’avoir hurlé après la femme qu’il aime – mais est-ce qu’elle peut comprendre ? Pourquoi est-ce qu’elle ne se rend pas compte qu’un geste comme celui-ci le mènerait à sa perte ? Il n’a qu’une certitude ; si Kairi venait à sauter, il se jetterait à son tour dans l’autre monde, prêt à la rejoindre.

« Ven…, balbutie alors la jeune femme en essuyant ses larmes, Ven … Je ne peux pas. Est-ce que tu peux le comprendre ? »

Il ne sait pas quoi lui répondre.

« Ven, regarde-moi ! Je meurs à petit feu. Regarde mon épaule, tu trouves que c’est humain, ça ?! »

Il déglutit, son regard se pose sur l’épaule gauche de la jeune femme.

« Ce sera bientôt fini, je vais trouver ce qu’il manque, tu seras guérie et-

-Ventus, dit-elle doucement en passant une main sur la joue du jeune homme, non. Ce ne sera jamais fini. Et vois comme tu te blesses chaque fois un peu plus ! » rajoute Kairi en passant un doigt sur l’une des nombreuses cicatrices qui parsèment le visage de son aimé. Elle a raison, mais …

Il ne peut la laisser faire.

Elle s’éloigne. Quelques millimètres à peine la séparent du vide. Elle attrape la main de la personne qu’elle aime. La rouquine profite de la chaleur humaine, encore un peu. Une dernière fois. Elle est contente que ce soit avec lui. Elle préfère partir tôt et qu’il s’en remette plutôt que de partir plus tard et qu’il ne s’en relève pas. Il est peut-être exagéré de dire qu’elle est le centre de son monde, mais Kairi aime penser que c’est vrai. Elle aime se dire qu’elle est importante pour quelqu’un. Qu’elle est importante pour lui qui est tout pour la jeune femme.

Elle lève la tête vers le visage de Ventus. Ses yeux s’embuent lentement de perles salées. Amères peut-être ; il se retient de pleurer alors qu’il comprend, prend conscience qu’il ne pourra rien faire. Il aurait beau l’enfermer, lui faire avaler de force la chair, la forcer à survivre, la seule chose qu’elle voudrait c’est mourir. Elle chercherait tous les moyens de parvenir à ses fins, elle finirait par réussir.

Il s’en veut de ne pas pouvoir la convaincre réellement de continuer avec lui.

« Mais, Ven … Il faut que tu me fasses une promesse !

-Hein ? se contente de dire le jeune homme, perdu dans ses pensées. Encore sous le choc, car il se rend compte qu’il est incapable de sauver Kairi.

-Il faut que tu me fasses une promesse », répète-elle, l’air déterminée.

Le silence tombe alors, pesant. Le blond hésite à lui dire oui, car peut-être que son refus la ferait vivre et …

Non.

« J-Je te promets tout ce que tu voudras, finit-il par lâcher.

-Promets-moi de continuer à vivre. Qu’importe les évènements, qu’importe la douleur ; promets-moi, sur l’amour que tu me portes (elle rougit très légèrement à ces mots - Ventus la trouve jolie, comme quand ils se sont rencontrés), que tu continueras pour nous deux. Tu dois vivre ! »

Oui … quand ils se sont rencontrés. Il pleuvait à grosses gouttes au Jardin Radieux. Il n’avait pas pris de parapluie, alors que sa mère – une femme charmante, malheureusement décédée peu avant son départ – l’avait prévenu que le mauvais temps ne tarderait pas à arriver.

Elle avait bien sûr eu raison. Il est resté longtemps sous un abri, sans rien faire ; jusqu’à ce qu’elle arrive. Kairi. Elle avait encore les cheveux courts, l’air encore enfant. Elle l’avait raccompagné jusqu’à chez lui, toute rougissante, timide. Ils se sont revus par la suite, plusieurs fois, pendant quelques années. Jusqu’à atterrir ici.

« Ventus ! Promets-le moi !

-Kairi … Je .. Je te le promets », dit le jeune homme en se baissant sur elle pour poser ses lèvres sur celles de la rousse, qui, surprise, se laisse néanmoins faire.

Le baiser ne dure que quelques secondes. Il reste chaste, doux ; puis il se sale de quelques larmes qui ont l’idée saugrenue de venir couler sur le visage de Ven.

Il recule – elle ne peut pas le faire, pas tout de suite, pas encore, encore du temps, encore un instant, encore une seconde, encore, encore, encore…

Ventus se retourne, dos à Kairi qui fait face au vide.

« Ven, tu sais … »

Elle entend un sanglot étouffé qui lui déchire le cœur.

« Tu sais, je …elle respire un grand coup en souriant de toutes ses dents. Je t’aime. »

Le jeune homme n’a pas le courage de lui répondre. Kairi, apaisée, se laisse tomber en arrière. Elle se demande quand sera la chute, si cette dernière sera douloureuse ; elle se demande si le néant a un fond. Elle se pose mille et une questions qui trouveront bientôt une réponse, mortelle cela dit.

Le vivant s’avance. La vieille femme, un peu plus loin, l’observe calmement. Ventus a la tête baissée. Il s’avance, lentement, en détachant son arme de sa ceinture. Une longue chaîne ensorcelée. Grâce à elle, Kairi et lui avaient toujours été liés. Il la laisse traîner sur le sol, et sans que l’unique spectatrice de ce spectacle ne fasse rien, il se dirige jusqu’aux treize tours.

Pour y combattre, combattre ; détruire tous les monstres, éliminer les bêtes, les créatures. Récupérer de la chair, encore et encore.

La vieille femme va partir, laissant Ventus seul. Armé de sa chaîne, il ramènera la viande jusqu’en haut de la tour. Le jardin sera resplendissant, magnifiquement fleuri ; des roses poussent par-ci, des plantes étranges qu’il ne connaissait pas par-là. Et un tas qui pourrit, à quelques centimètres à peine du vide, le néant complet.

La nuit, il sanglotera en tenant contre lui les affaires de sa bien aimée. Il s’en voudra. Il s’en voudra tant et tant, sans pouvoir en finir, à cause d’une promesse qu’il regrettera tant et tant.

Les monstres seront tous vaincus, jusqu’au dernier. Et alors qu’il observera le néant, songeant à mourir. Rejoindre la femme qu’il aimait. Qu’il aimera toujours, envers et contre tout. Alors qu’il observera le vide, qu’il se posera mille et une questions – a-t-elle souffert ? Où est-elle ? Retournée à son paradis d’origine, pauvre ange déchu tombé par inadvertance dans le monde des mortels.

Alors qu’il se posera tant et tant de questions, quelque chose tombera sur son épaule. Une goutte. Dix. Vingt-cinq. Des millions. Il se mettra à pleuvoir. Il se mettra à pleurer – cette fois, le deuil sera bel et bien terminé.

Et Kairi, au ciel là-haut, sourira, sourira tant et tant devant la détresse désormais envolée de la personne qu’elle aime.
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