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 Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014

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Dawny-chan
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Dawny-chan

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MessageSujet: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 21:01

Table des matières:

Thème 1: Corde
Participant-e-s:
- Volazurys
- Elerina

Thème 2: Dragon
Participant-e-s:
- Laemia
- Midori-chan37
- Dawny-chan
- Volazurys

Thème 3: Cliché
Participant-e-s:
- Elerina
- Laemia

Thème 4: Sang
Participant-e-s:
- Laemia
- Midori-chan 37
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Dawny-chan
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 21:01

Thème 1 : Corde

Texte de Elerina

Ennui.

Sora, un petit garçon de six ans, soupira bruyamment en regardant le déluge qui se déroulait par la fenêtre. Il avait récemment appris l’expression « pleuvoir des cordes », avait été heureux de dire à sa mère ce que ça signifiait, mais il aurait tout de même préféré éviter d’avoir l’exemple en bonne et due forme un dimanche.
Il observa son jumeau, qui était en train de dessiner sur le tapis. Vu qu’il ne pourrait pas sortir, il n’avait pas d’autre choix que d’embêter son frère pour s’occuper.

« Roxaaaas.
- Quoi ?
- Tu dessines quoi ?
- Des trucs.
- Tu veux pas jouer avec moi plutôt ? »

Le petit blondinet releva la tête vers le brun.

« Papa a dit que tu devais apprendre à t’occuper tout seul.
- Oui mais c’est nul ça.
- T’as qu’à jouer avec tes figurines Pokémon.
- Vanitas me les a volées et depuis je les retrouve plus.
- Pourquoi tu ne l’embêtes pas lui alors ?
- Parce qu’il va me taper si je le fais. »

Roxas soupira, avant de regarder son dessin, qu’il tentait de colorier. En voyant son frère l’ignorait royalement, Sora prit les crayons de couleurs du blondinet, qui se releva directement pour tenter de reprendre son bien.

« Rend-moi ça !
- Seulement si tu viens jouer avec moi ! »

Et alors qu’ils commencèrent à se disputer la boîte et à courir partout dans la maison, leur mère –qui était dans la pièce d’à côté lorsque tout avait commencé- ne put s’empêcher de sourire, amusée. Tant que ça ne dégénérait pas, elle pouvait bien les laisser faire. Après tout, elle aussi avait connu ces tristes dimanches où il pleuvait toute la journée.

Malheureusement –et même si elle s’y attendait- Sora et Roxas revinrent de l’étage ; le premier avait les larmes aux yeux, tandis que l’autre était plus que contrarié. Vanitas –l’aîné, avec deux ans d’écart- s’était très certainement joint contre leur gré à leur course poursuite, comme à chaque fois.

« Vani il nous a volé nos crayons.
- C’était les miens d’abord, rétorqua le blondinet. »

La mère soupira, et ferma son livre. Elle observa ensuite ses deux plus jeunes fils.

« Je suis sûre que si vous lui demandiez gentiment, il vous les rendra.
- Il le fera pas.
- Vous ne le saurez pas tant que vous n’essayerez pas. »

Avec un soupir commun, les jumeaux remontèrent à l’étage, en direction de la chambre de leur grand-frère. Leur mère les observa, et rouvrit ensuite son roman à la page où elle s’était arrêtée.
Elle tenta de se remettre à se lecture, mais échoua. Elle soupira et observa distraitement le déluge à travers la fenêtre, alors qu’elle entendait ses enfants se chamailler une énième fois.
… Elle se promit alors une chose ; être mieux préparée la prochaine fois qu’il pleuvrait des cordes un dimanche.
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Dawny-chan
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 21:02

Texte de Volazurys

Sans se faire voir des badauds qui sillonnaient la rue mal famée de la ville, un homme d'une trentaine d'années, aux courts cheveux blonds et aux yeux bleus se faufila dans une venelle. Cette ville, il la connaissait comme sa poche. Il avait, en vérité, visité d'autres lieux de ce monde qui l'avait vu naître. Il avait rencontré il y a trois ans ce cela un jeune homme doué dans son domaine, fabriquant de jouets et de marionnettes, qui venait d'ouvrir sa boutique. Il avait aussi visité des endroits forts rares... le Paradis des Garnements en faisait partie.

Oruld – prénom peu commun, qui signifiait « vieil or » mais dont l’orthographe avait évolué au fil du temps – pénétra par une porte en bois dans une pièce qui avait connu des jours meilleurs. Ce n'était pas grave, cela lui convenait pour l'instant. Il pourrait aménager les lieux à sa convenance et à ses activités une fois qu'il serait écarté de tout danger. La potence, hélas, le guettait. Les habitants de cette ville, nommée Lud (1), en raffolaient. Malheureusement, elle était encore engoncée dans certaines pratiques moyenâgeuses, même si depuis quelques siècles, elle brillait par son développement en matière de techniques, de culture, de sciences et d'art.

Légèrement songeur, l'homme frotta son menton agrémenté d'une légère barbe. Il savait qu'il avait fait une erreur monumentale en tirant les cartes pour ce jeune nobliau qui se croyait tout permis. Tout ce qui lui avait prédit s'était vérifié exactement trois jours après, comme il l'avait annoncé. Accusé à la fois de sorcellerie et d'escroquerie, Oruld avait été contraint de disparaître vite et bien, comme s'il avait quitté la ville, en faisant semblant de suivre une troupe de cirque qui n'était que de passage. Il s'était fait passer pour un pirate jongleur le temps d'endormir les soupçons, puis avait décampé.

Sa main alla caresser la boucle d'oreille en forme de trèfle à quatre feuilles qui ornait son lobe. Elle lui avait été offerte par l'un des bohémiens en guise de bonne fortune. Il espérait qu'effectivement, la chance lui sourirait d'ici peu... Au moins, il ne dansait pas au bout d'une corde, chose qui lui paraissait vraiment inconcevable. Il ne pouvait pas mourir ainsi, en agonisant lentement ! Après tout, rares étaient ceux qui avaient la chance d'avoir le coup du lapin...

Oruld se savait doué. Le tarot divinatoire... il possédait vraiment cet art dans le sang. Malheureusement, avec la voyance, ainsi que d'autres secrets de divination, cela faisait partie des « sciences occultes ». De la magie hasardeuse, surtout dictée par l'envie de rouler les gens dans des superstitions. C'était bien dommage... et l'homme le déplorait vraiment. Les personnes comme lui, on les surnommaient les « voyants », ou encore les « médiums ». Souvent avec moquerie.

Grand bien leur fasse... Ils ignorent à quel point c'est du sérieux.

Malgré tout, il fallait bien l'avouer, Oruld était un homme qui jouait parfois. La duperie, le mensonge, il en faisait usage... mais qu'envers les escrocs eux-même, ou les manipulateurs. Il aimait voir leurs airs déconfits lorsque ces hommes-là se rendaient compte qu'ils avaient été roulés dans la farine. Ah, ils venaient chercher une occasion en or ? La fortune ? Là, ils ne dénigraient pas les « médiums », même s'ils venaient les voir en cachette ! Là, ils ne les menaçaient pas de pendaison, le sort réservé aux vilains (2) ou aux manants !

L'homme eut un reniflement méprisant, puis se frotta les mains. Bon, ce n'était pas tout cela, mais... il devait rester ici pour cette nuit, avec cette paillasse à moitié éventrée et plus toute fraîche comme seul lit, ainsi que cette table branlante et cette chaise grossièrement taillée. Enfin... au moins, personne ne viendrait le chercher ici. Il s'en était assuré tout le long de son parcours. Il n'était jamais venu dans cette partie de Lud, en plus, alors demain serait une occasion pour lui de mieux la visiter. Déguisé, bien sûr.

------------------------


(1) … Ou Londres. L' Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth a popularisé une légende médiévale attribuant la fondation de Londres au Troyen Brutus. La ville aurait ainsi été appelée Troia Nova ou la « nouvelle Troie », qui se transforma en Trinovantum. Les Trinovantes sont le peuple d'origine belge qui habitait sur l'emplacement avant les Romains. Le roi Lud renomma la ville en kaer-Lud1, ce qui donna Londres. Je la renomme Lud pour l'univers KHien.

(2) A prendre ici dans son premier sens : désigne les paysans.
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Fexatsyn Miroï
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 21:57

Thème 2 : Dragon

Texte de Midori-chan37

Prostré sur une chaise depuis plus d'une heure à présent, le jeune Riku se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour mériter pareil châtiment. Certes il n'avait pas toujours été la personne la plus gentille qui soit, certes il aurait pu à certains moments de son existence faire preuve d'un plus de tact et certes il aurait sans doute du faire preuve d'un peu plus de patience, mais tout de même, il y avait des limites.

Comme cette horrible punition qu'il était en train de subir par exemple. Mais non, que pensait-il enfin, punition n'était pas un terme assez fort pour exprimer à quel point il souffrait à cet instant précis de son existence ! Mais qu'avait-il donc fait qui justifie un tel comportement de la part de son petit-ami ? Que quelqu'un lui dise enfin !

Ses lamentations silencieuses restaient cependant toujours désespérément sans réponse, et seul le bruit de l'ordinateur ronronnant dans la pièce d'à côté se faisait entendre. Enfin, ça et les innombrables explosions et cris poussés par des doubleurs japonais qui avaient certainement du y laisser leurs cordes vocales. Nan mais sérieusement, comment ils faisaient ceux-là aussi ? Encore une question existentielle à ajouter à sa liste du jour, manifestement. Super. Comme si le comportement de Sora ne lui remplissait déjà pas assez l'esprit comme ça.

Concrètement, rien n'avait changé chez son adorable petit-ami, si ce n'est ce tout petit et pourtant important détail répondant au nom « d'intérêt obsessionnel ». Il savait déjà que lorsque le plus jeune découvrait quelque chose qui l'intéressait, cet intérêt pouvait rapidement viré à l'obsession, mais rien n'avait jusqu'à alors pris une telle proportion dans la vie de son petit-ami et, indirectement, dans la sienne.

Et même s'il maudissait chaque jour un peu plus Akira Toriyama pour le sort que ses personnages semblaient avoir jeté à Sora, rien n'y faisait : le plus jeune passait toujours son temps scotché à son PC portable et enchaînait les épisodes de Dragon Ball, au détriment le plus total de l'argenté dont la patience et, surtout, les limites commençaient à être lentement mais sûrement atteintes : il y avait plus de deux semaines qu'ils n'avaient absolument rien fait bon sang !

Et Riku n'allait sans doute pas tarder à craquer s'il ne trouvait pas rapidement une solution, de préférence une qui l'inclue lui, un matelas ou tout autre objet s'en rapprochant et l'homme de ses pensées. C'était tout simplement une question de survie, ni plus ni moins, et l'argenté ne comptait pas laisser Sangoku et tous ses potes gagner la partie. Jamais.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 21:57

Poème de Volazurys

Un sourire froid
Étire ses lèvres pourpres
Femme au cœur brisé.

Sa voix envoûtante
Et le poison de ses yeux
Brûlent les ténèbres.

Les ronces d'ébène
Enserrent si fort son âme
Sa pureté gît.

La femme trahie
Est devenue créature
Aux ailes de cuir.

Le parfum de soufre
Enlace les flammes vertes
De son feu maudit

Sa cruauté chante
La laideur de son esprit
Blessé, jadis sage.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 22:01

Texte de Dawny-chan

La malédiction du dragon

Depuis qu’il était tout petit, Xion avait senti qu’il était différent des autres. Certes, elle avait un physique peu commun avec ses yeux bleus et ses cheveux noirs, mais ce n’était pas vraiment pour ça que les autres évitaient de croiser son chemin. Tout le monde avait de belles chevelures colorées et sa différence la rendait solitaire.
Tous les jours, elle préparait des glaces à l’eau de mer, sa spécialité et allait les vendre au marché. Elle faisait de son mieux pour les vendre, mais elle ne rencontra que des regards condescendants. Elle s’approcha d’un homme entre deux âges et lui fit son plus beau sourire

- Que diriez-vous d’une glace à l’eau de mer ? Je l’ai faite moi-même.
- Pourquoi devrais-je goûter à ton poison, sorcière ?
- Ils sont délicieux, je vous jure !
- Tu nous dis ça que pour que nous devenions comme toi.
- Mais … je ne suis pas si différente de vous !
- On en reparlera dans cent ans, fillette !
- Ce n’est pas parce que je ne suis pas immortelle comme tout le monde ici que je suis un danger pour vous !
- Eloigne-toi de nous, enfant maudite !

Les gens s’éloignèrent d’elle, comme si elle allait les maudire rien qu’en les approchant. Dans ce monde, chaque personne qui naissait était dotée de la vie éternelle. Seulement, Xion n’était pas normale. Sa mère l’avait élevée seule. Elle ne savait pas qui était son père, mais quand elle interrogeait celle qui lui avait donné la vie, elle lui répondait que c’était Hi, le Dieu-dragon qui permettait au soleil de parcourir son chemin dans le ciel sans se perdre. Bien entendu, personne ne la croyait. Mais les faits étaient là … elle était la seule à ne pas être immortelle, la seule à être destinée à mourir un jour.

Les larmes aux yeux, Xion rentra chez elle, ne voyant pas les regards méprisants que les gens lui jetaient, n’entendant pas les insultes que les enfants lui criaient. Elle ne vit pas non plus qu’un jeune adolescent la regardait sans rien faire, un peu triste pour lui.

Le lendemain, elle revint, un panier rempli de glaces, bien décidée à faire goûter ses créations aux villageois et à ignorer les insultes. Elle se posta à côté de la tour de l’horloge, comme à son habitude et fit la promotion de ses douceurs, restant souriante malgré les pics que les gens lui lançaient. Elle resta là pendant des heures, ignorant le soleil qui lui brûlait les yeux et son estomac qui grondait. Alors qu’elle ne s’y attendait pas, un petit garçon la poussa – sans faire exprès – et elle ne put retenir toutes les glaces qui s’écroulèrent sur le sol. La foule piétina ses confiseries comme si elles n’existaient pas. A chaque pas, Xion avait l’impression que c’était son cœur qu’on écrasait. Avec l’envie de disparaître de la surface du monde, elle les ramassa une à une, ne se rendant pas compte qu’une main étrangère s’était emparée d’une glace piétinée dont l’emballage était un peu éclaté. Le jeune homme aux cheveux argentés hésita un peu avant de la porter à sa bouche et eut un sourire une fois la crème glacée en bouche.

- C’est … surprennent… C’est doux … et salé à la fois. J’aime beaucoup.

Elle le regarda, l’air incrédule. Quelqu’un avait vraiment mangé une de ses glaces ? Elle sentit une sorte de tourbillon dans sa poitrine, réchauffant la moindre parcelle de son être.

- Mais … Tu …
- Je sais… Mais ça ne doit pas être drôle d’être la seule, dit-il avec un sourire.
- Merci.
- Je m’appelle Néo. Et toi ?
- Xion.

Juste pour elle, il avait décidé de se faire maudire. Ce simple fait la rendit plus heureuse que n’importe quelle bonne nouvelle. Libérés de l’immortalité, ils allaient pouvoir profiter du moment présent, abandonnant la vision trop calme des adultes. Sans qu’elle s’en rende compte, des larmes s’étaient mises à couler le long de ses joues.

- Xion ? Quelque chose ne va pas ?
- Merci … hoqueta-t-elle difficilement.

Il l’éteignit tendrement, calmant ses pleurs de soulagement. Il en était certain, maintenant … C’était d’elle que son cœur avait choisi. C’était avec elle qu’il avait de choisi de mourir. Il déposa un baiser sur sa tempe avant de lui murmurer :

- Allons-y.

Elle lui sourit avant de le suivre. Oui, elle le suivrait au bout du monde, juste pour passer chacune des secondes qu’elle devait vivre en sa compagnie. Elle n’était plus seule … et elle avait envie de croire qu’elle était folle de penser que la vraie malédiction était celle de l’éternité et qu’elle empêchait les gens de trouver un but à la vie. Mais maintenant, elle et Néo étaient libres de faire ce qu’ils voulaient … et c’était le plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire.
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Fexatsyn Miroï
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 22:03

Texte de Laemia

Kairi gara le vaisseau Gummi dans la petite clairière et en sortit, contemplant les alentours. Aucun Sans-Coeur à l'horizon. Bien, c'était déjà ça de gagné...

Il s'agissait de sa première mission seule, et celle-ci s'avérait particulièrement périlleuse. Cependant, ils n'avaient pas trop le choix, tout le monde étant occupé ailleurs.

La Guerre des Keyblades avait finalement été déclarée et les mondes étaient à nouveau menacés de disparaître sous les assauts des créatures de l'ombre. D'ailleurs, ils soupçonnaient Xehanort de n'attaquer les mondes que dans le but de déstabiliser ses affaires, son seul but étant de forger la X-Blade. Néanmoins, ça marchait : ils ne pouvaient ignorer cette menace.

Mais là, c'était différent. Il s'agissait d'enquêter sur une disparition.

Sora avait été chargé de surveiller le Domaine Enchanté quelques jours plus tôt, Yen Sid y ayant détecté la trace de Sans-Coeurs. Il n'était toujours pas revenu depuis lors. Kairi incombait donc de la tâche de le ramener sain et sauf.

Sauf que... Si Xehanort leur avait tendu un piège si infaillible que même Sora ne s'en sortait pas, quelles chances avait la jeune fille ? Elle n'était même pas encore passé Maître...

Allez, elle ne pouvait pas se laisser abattre d'avance ! Il fallait qu'elle sauve son ami.

D'un pas qu'elle espéra assuré, elle traversa la clairière, qui se situait à vrai dire entre deux flancs de montagnes. Elle monta une pente, avant d'apercevoir, au loin, un château à l'aspect plutôt lugubre où elle se serait bien gardée d'entrer.

Kairi avait appris, depuis le début de la Guerre, que le but de leurs recherches se trouvait bien souvent dans ce genre de lieux à l'aspect peu amène. Soupirant, elle esquissa quelques pas vers le château – qui se situait tout en haut d'un sentier étroit – Keyblade au poing au cas où une escouade de Sans-Coeurs ou un autre ennemi ne s'amène.

Ca ne loupa pas.

Avant même qu'elle ait quitté la clairière, une voix de femme grinçante se fit entendre derrière elle.

« Tiens donc, Princesse de Coeur... Je pensais qu'ils enverrait un guerrier plus expérimenté pour récupérer leur héros. »

La jeune femme fit volte-face, en position de combat. Comme elle s'y attendait, Maléfique la fixait avec un sourire peu rassurant, son sceptre magique à la main.

Mais tout de même, personne n'avait plus eu de signes de la sorcière depuis des années, même s'il arrivait à Aurore d'entendre des rumeurs sur lesquelles son château serait de nouveau habité. Rumeurs fondées, visiblement. Ils auraient dû l'inspecter plus tôt !

« Il ne leur restait que moi rétorqua Kairi, sur ses gardes. Mais ne t'en fais pas, je suis tout à fait capable de te vaincre !

Le visage de l'autre femme se tordit en un rire moqueur, à gorge déployée.

« Comme c'est cocasse ! railla-t-elle. Tu penses réellement pouvoir sauver ton ami ? C'est charmant, mais je me souviens d'un temps où c'était plutôt à lui de te secourir. »

La jeune fille se mordit la lèvre. Maléfique essayait de la déstabiliser, et elle savait très bien ce qui la ferait douter d'elle-même.

« Qu'avez-vous fait de lui ?

-Oh, ne t'en fais pas, il est juste sous l'emprise d'un sort de sommeil. Pour le moment. Je pensais l'offrir à Xehanort comme gage de ma bonne foi pour une alliance. J'imagine qu'ajouter une Princesse de Coeur au tableau de chasse ne fera pas mauvaise figure ! »

Pas le temps d'enregistrer ce que la sorcière venait de lui dire que, déjà, cette dernière étendait les bras alors que des flammes vertes se formaient autour d'elle et, en un instant, Kairi fit face à un dragon qui faisait facilement trois fois sa taille, la largeur d'un petit bateau et qui la fixait de ces yeux pâles et cruels. L'instant d'après, elle roulait sur le côté pour esquiver un souffle vert et brûlant, qui consuma l'herbe là où elle se trouvait quelques secondes plus tôt.

Un dragon géant qui crachait du feu, rien que ça ! Pour sa première mission en solo, la Princesse de Coeur aurait espéré quelque chose d'un peu plus facile... Quelque chose dont elle puisse ressortir vivante, au moins.

Et comme si cela ne suffisait pas, la créature qui avait été Maléfique asséna ses énormes pattes sur le sol répétitivement, créant d'énormes secousses qui déstabilisèrent la jeune fille. Néanmoins, elle parvint à se hisser sur les hauteurs de la clairière, assez haut pour sauter et porter un coup de Keyblade à la tête du monstre.

Coup qui ne l'acheva pas, loin de là, mais eut pour effet de faire hurler le dragon de douleur. Kairi ne lâcha pas le filon, enchaînant les sorts de Foudre pour la sonner, courant en même temps pour pouvoir atteindre son dos et lui assénait un coup à la base de la nuque.

Le dragon poussa un cri d'agonie auquel se mêla un hurlement humain – celui de Maléfique – et se cabra avant de laisser tomber lourdement sur le sol. La Princesse de Coeur fut éjectée sous le coup de l'impact.

Elle n'eut pas le temps de se demander si elle venait d'achever son ennemie qu'une douleur fulgurante explosa sur tout le côté gauche de son corps alors qu'elle heurtait la falaise et tombait dans l'inconscience.

Lorsqu'elle se réveilla, plus aucun signe de Maléfique.

Avec un gémissement, Kairi se redressa tant bien que mal. Sa tempe la faisait atrocement souffrir. Elle se trouvait toujours dans la clairière... La sorcière avait dû partir via Couloir Obscur. Ce qui voulait dire... Qu'elle l'avait suffisamment blessée pour ma mettre en fuite !

Sora.

Un sentiment d'urgence s'empara de la jeune fille lorsqu'elle se souvint des paroles de son ennemie, qu'elle s'apprêtait à livrer son ami à Xehanort...

Sans plus réfléchir, elle s'aventura en direction du château de Maléfique, espérant qu'il ne soit pas trop tard et que ses blessures la laisseraient tranquille.

Le sentier fut difficile à grimper en raison de sa douleur au crâne, mais elle ignora tant bien que mal les vertiges qui la prenaient.

Une fois dans le château, il ne fut pas bien difficile de trouver celui qu'elle cherchait. Maléfique ne s'était même pas donné la peine de le déplacer à l'étage... Il se trouvait dans l'une des chambres du rez-de-chaussée – encore heureux car la jeune fille n'était pas certaine de réussir à grimper les escaliers.

Lorsqu'elle entra, elle le trouva endormi sur un lit, l'air paisible, sain et sauf. Le sort de sommeil... Zut. Elle ne parviendrait jamais à le transporter jusqu'au vaisseau ! Elle ne pouvait pas non plus le laisser là et risquer...

Elle se souvint de ce qu'Aurore lui avait raconté, un jour. Que Maléfique l'avait enlevé un jour et que son prince avait brisé la malédiction en... Oh.

La jeune fille s'approcha du garçon endormi, le coeur battant. Avait-elle vraiment le droit de faire ça ? Elle se sentit rougir malgré elle. Si c'était pour lui sauver la vie, Sora comprendrait...

Et ce n'était pas comme si elle n'en avait pas envie...

Puis zut.

En se penchant, elle se demande brièvement pourquoi elle avait si chaud tout d'un coup et décida de mettre ça sur le coup de sa blessure. Enfin, ses lèvres entrèrent en contact avec celles, étonnamment chaudes, du châtain.

Juste quand elle allait se relever, Kairi sentit une main passer sous sa nuque pour approfondir le baiser, et en aurait sûrement poussé une exclamation de surprise si elle avait pu. Elle ouvrit légèrement les yeux pour tomber sur ceux, brillants d'amusements, de son ami bel et bien réveillé, pour le coup.

Ils se séparèrent enfin, le souffle court, et la jeune fille tenta de remettre ses idées en place pendant que le châtain s'asseyait sur le lit.

« S... Sora !

-Quoi ? questionna innocemment celui-ci. C'est toi qui a commencé...

-Pour te libérer du sortilège ! » se défendit Kairi.

Pour toute réponse, l'autre eut un rire embarrassé et se gratte l'arrière de la nuque.

« Ouais, ben, hum... Ca aura pas eu que des points négatifs, alors, ce sortilège, hein ?

-Euh... C'est-à-dire... ? »

La jeune fille hésitait à comprendre ce qu'il voulait dire par là. L'autre la fixa d'un air étonné.

« Kairi, tu n'as pas oublié quand même ? D'après Aurore, le sort ne peut être brisé que si... Enfin, tu vois... Que si les deux personnes... Que si c'est réciproque, quoi.

-Oh. »

Et là pour le coup, elle sentit son propre sourire s'agrandir sans qu'elle y puisse rien. Sora, en revanche, pris subitement l'air inquiet de celui qui se remémore quelque chose.

« Au fait, Maléfique...

-Je l'ai vaincue, interrompit Kairi. Enfin, elle est blessée je crois. Si ça se trouve, elle peut revenir d'une minute à- Pourquoi tu ris ?

-Oh, rien, répondit le châtain en lui souriant doucement. C'est juste que... Autrefois, c'est moi qui te sauvait de Maléfique et des autres trucs comme ça. »

La jeune fille soupira, tentant de masquer sa fierté.

« C'est vrai. On dirait que ce temps-là est révolu. »
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 22:59

Thème 3: Cliché

Texte d'Elerina

Souvenir

Après avoir examiné les photos qu’il avait prises aujourd’hui, Riku soupira. Il ignorait pourquoi, mais depuis quelques temps maintenant, il peinait à vraiment se concentrer sur l’objectif de son appareil, et donc à prendre des clichés convenables.

Pourtant, l’hiver offrait de magnifique paysages, qui n’attendaient qu’à être immortalisés… mais non, il n’y arrivait pas ; soit c’était trop flou, soit le cadre était mauvais… il y avait toujours quelque chose qui gâchait la photo.
Il rangea finalement son matériel, et quitta l’endroit où il s’était posté aujourd’hui.

En se promenant dans ce parc, des souvenirs -qui dataient de son enfance- lui revenaient souvent en mémoire. Il avait passé beaucoup de temps ici, à construire des bonhommes de neige avec ses amis. Mais les années avaient passé, chacun avait choisi son chemin, et finalement, ils furent tous séparés une fois arrivés au lycée.

Malheureusement, les personnes -avec qui il avait passé une bonne partie de son enfance- n’avaient pas forcément choisi une « bonne » direction. Influencés, certains avaient commencé à fumer, à boire, voire même à se droguer pour le cas le plus grave.
C’était peut-être pour ça d’ailleurs qu’il n’arrivait plus à se concentrer sur ses clichés…
Après tout, il avait appris de Xion –la seule avec qui il était resté en contact régulier- que Vanitas –qu’il considérait comme son meilleur ami à l’époque- avait fait une overdose, seul dans son appartement.

Et même si Riku ne voulait plus rien savoir de lui à cause du chemin qu’il avait pris, apprendre ça lui avait fait un choc. Il était même allé à l’enterrement pour soutenir Sora, le frère jumeau du noiraud.

Nostalgique, il sortit un vieux cliché de sa sacoche, qui datait de facilement quinze ans, maintenant. Toute la bande était dessus. C’était un jour de neige comme aujourd’hui, et ils avaient fait un concours pour savoir qui ferait le plus beau bonhomme de neige.

Sur la photo, il observa plus longuement le petit garçon qui avait été son meilleur ami ; comme toutes les autres personnes présentes, il avait cette joie de vivre enfantine. Ca contrastait énormément par rapport aux derniers souvenirs qu’il avait de Vanitas.

« Comment t’as réussi à en arriver là, hein ? »

Riku avait beau se poser dix mille fois cette question, il n’arrivait pas à trouver de réponse. Il était seulement sûr d’une chose ; cette tragédie aurait pu être évitée, si le noiraud s’était donné la peine de parler de ses problèmes, au lieu de se tourner vers la drogue.
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Dawny-chan
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 23:00

Texte de Laemia

On lui demandait souvent pourquoi il transportait toujours un appareil photo avec lui. Riku répondait que la photo était sa passion, qu'il comptait en faire son métier, et qu'il ne pouvait de toute façon pas s'empêcher de saisir les images qui captaient son attention, ne serait-ce que l'espace d'une seconde.

Sauf que depuis un moment déjà, plus grand-chose n'attirait son oeil, mis à part un spécimen précis.

Et Riku se sentait horrible, presque comme un stalkeur, chaque fois qu'il faisait développer ses clichés pris sur le vif, à l'insu de la personne qui y figurait. Mais, eh, après tout, il prenait en photo ce qui attirait son regard...

Piètre excuse, il le savait.

Il n'y pouvait rien, après tout. Dès le début déjà, il l'avait trouvé magnifique. Ses yeux, surtout, d'une étrange couleur dorée qu'il n'avait jamais vu nulle part ailleurs – mais il ne parvenait pas souvent à avoir une image assez proche pour qu'on puisse les distinguer une fois la photo développée. Tant pis, le reste de sa personne était tout aussi intéressante à regarder.

Lorsqu'il avait rencontré Vanitas pour la première fois, il s'était dit que sa beauté naturelle compensait pour son caractère de merde. En quelque sorte, il ne s'était pas trompé. On pouvait en dire ce qu'on voulait, le jeune homme était cruel et mesquin, ne savait pas garder sa langue dans sa poche et s'amusait bien trop souvent du malheur des autres.

Mais à côté de ça, tout de même, il y avait quelque chose... Ca n'avait pas seulement à voir avec son physique. Il dégageait quelque chose de particulier, que Riku s'acharnait tant bien que mal à faire transparaître sur ses clichés. Une espèce de nonchalance, de mépris par rapport à ce que les autres pouvaient bien penser de lui, l'air félin de celui qui ne se laisserait pas amadouer aussi facilement...

Et ça, Riku, ça le fascinait un peu. Beaucoup. Beaucoup trop. Il se disait parfois qu'il allait en mourir tellement cette obsession le consumait de l'intérieur.

Il trouvait ça malsain et se détestait un peu de ressentir ça, mais d'autres lui disaient que c'était ça, l'amour. Il ne savait pas trop. Il savait juste que Vanitas le fascinait et qu'il aurait voulu le prendre en photo pour le restant de ses jours. Il ne parvenait même plus à s'intéressait à autre chose. Il allait finir par en crever, si ça continuait, et il ne savait pas comment mettre un terme à ce feu qui le brûlait de l'intérieur.

Quand il faisait mine de demander au sujet de sa fascination s'il pouvait le photographier, celui riait, disait qu'il n'était pas du tout photogénique, et s'énervait s'il faisait mine d'insister. Ah, s'il savait...

Remarque, d'un côté, il n'avait pas tort. Certaines personnes ne donnaient plus de photos si belles que ça, lorsqu'elles se savaient photographiées... En revanche, prises à leur insu...

Un jour, Riku se risqua à lui montrer l'un des clichés qu'il avait pris de lui – un seul, pas toute la collection... il ne voulait pas non plus passer pour un détraqué qu'il était sûrement. Ils étaient seuls, à l'ombre sous les arbres de la cour du lycée. Leurs autres amis avaient cours ou se trouvaient ailleurs.

Vanitas regarda l'objectif où il apparaissait. Son expression indéchiffrable frustrait Riku au plus haut point. Finalement, il passa une main dans ses cheveux corbeau avant de déclarer :

« Hm.

-Quoi, c'est tout ? s'étonna Riku.

-Bah, j'vois pas ce que je pourrais te dire de plus, répondit l'autre en haussant les épaules. Enfin, j'en pense que t'es doué pour la photo, mais bon. C'est moi, quoi. »

A cette dernière phrase, prononcée avec toute la neutralité du monde, le photographe faillit s'étouffer d'incrédulité.

« Tu te rend vraiment pas compte, hein ?

-De ? lui rétorqua Vanitas.

-De l'effet que tu peux produire. »

Et puis, Riku se rendit compte de ce qu'il venait de dire. S'enfuir en courant lui parut une option relativement satisfaisante, d'un coup. Sauf que ses jambes se refusèrent à bouger. Le silence lui parut durer une éternité, ainsi que la formation d'un rictus qui n'annonçait rien de bon au coin des lèvres de Vanitas.

« Je te fait de l'effet ? rit ce dernier.

-Mais non, c'est pas le sujet ! protesta Riku un peu trop précipitamment. Enfin, j'veux dire, c'est pas de moi qu'il s'agit, je te parle d'un effet général, sur la population humaine au compl- Oh, oublie, c'est con. »

Qu'on l'enterre. Vite.

L'autre garçon haussa un sourcil, tentant visiblement de masquer son amusement. Chose rare chez lui, qui préférait attaquer les gens directement avec des piques bien venimeuses. Il préparait sans doute son coup...

« Et c'est l'entièreté de la population qui t'as dit ça ? répliqua-t-il.

-Mais non mais...

-Qui alors ?

-Ben... »

Personne, en réalité. Il n'avait jamais vraiment eu ce sujet de discussion avec qui que ce soit. Mais ça lui semblait évident. Tellement évident, que n'importe qui le voyant ne pouvait que ressentir la même chose que Riku ressentait à chaque fois.

« Et tu t'es jamais dit que ton opinion ne concernait que toi ? »

Non.

Mais s'il avait raison ? Ca lui paraissait improbable.

« J'ai... Jamais envisagé les choses sous cet angle » admit-il à voix basse.

A ces mots, Vanitas éclata de rire et fit quelque chose qui faillit donner un arrêt cardiaque au photographe. Il l'embrassa. Sur la joue, mais tout de même.

Et puis il se leva et le regarda une dernière fois.

« Je te laisse y réfléchir » fit-il avant de s'éloigner.

Ce fut la première fois que Riku le regarda aussi longtemps sans avoir envie de prendre une photo
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 23:57

Thème 4: Sang

Texte de Laemia

Ca la fascinait, ce sang qui coulait goutte à goutte sur le plancher. Elle ne souffrait même pas, non... au contraire. Au contraire, c'était ça, sa délivrance. Juste la lame du couteau contre sa peau et le filet rouge de sa douleur qui s'écoulait le long de ses bras. Il faudrait qu'elle nettoie par terre, après. Ses parents ne seraient sans doute pas ravis de voir ce désordre.

Et puis, ça s'arrêtait, ses plaies se refermaient et, le lendemain, Xion contemplait ses bras couverts de cicatrices et elle se sentait triste. Ce qui ne lui donnait que davantage l'envie de les rouvrir, ces cicatrices. Parce que ça faisait partir la douleur au loin. La douleur dans sa tête et dans son coeur.

Elle en avait besoin pour ne pas étouffer, comme certains auraient besoin d'air.

Elle se sentait mieux, quand elle s'enfermait dans sa chambre avec le couteau, comme si son esprit s'endormait, se tranquillisait. Comme si tout allait bien. Ses larmes se tarissaient et elle s'autorisait à penser que ça allait s'arranger.

Mais en vérité, le fait de se faire du mal comme ça, c'était juste un souci de plus qui pesait sur le coeur de Xion. Parce qu'elle devait cacher ses bras sous des manches longues et étroites, même en été, qu'elle avait honte d'en être réduit à ce genre de rituels... Qu'elle se demandait ce qui n'allait pas chez elle. Parce que les autres parvenaient à survivre sans ça, eux.

Ces autres qui l'étouffaient chaque jours qui passait. Tout le monde, ce flot de gens, ce bruit permanent, constant, dans lequel elle vivait. Angoisse. A l'école, c'était pire que tout. Ces élèves tous plus bêtes les uns que les autres, qui réagissaient comme des animaux – ce qu'ils étaient conditionnés à devenir – qui se hélaient d'un bout à l'autre du couloir, qui la bousculaient sans s'en rendre compte qui-

Elle attendait le soir, une fois revenue chez elle, dans sa chambre – son seul havre de paix – pour appliquer la lame sur sa peau et oublier ses soucis. La douleur physique remplaçait celle de son esprit et c'était une délivrance, vraiment.

Mais là, ce jour-ci, Xion ne put pas supporter ça plus longtemps. Elle se réfugia dans des toilettes que personne n'utilisait jamais, fouilla dans son sac à la va-vite pour trouver quelque chose, n'importe quoi...

Un compas. Ca devrait le faire.

Elle se regarda un instant dans le miroir au-dessus du lavabo. Petite fille aux yeux cernés qui s'apprêtait à se faire du mal. Voilà à quoi elle en était réduite.

Alors qu'elle appuyait l'aiguille contre sa peau, la porte s'ouvrit. Xion se figea et fixa l'intruse sans bouger, comme si ses muscles ne répondait plus.

L'intruse, en revanche, réagit vite.

Xion la connaissait, sans lui avoir jamais vraiment parlé – elle ne parlait à personne, de manière générale. Naminé, qu'elle s'appelait. Une fille blonde, calme, pas comme les autres, mais qui, contrairement à elle, s'entendait avec tout le monde.

Naminé se dirigea vers elle, lui arracha le compas de mains d'un geste leste, le mettant hors de sa portée, puis lui agrippa le poignet pour mieux voir les marques de scarifications sur ses avant-bras. Xion ne pensa même pas à se dégager, trop abasourdie et morte de honte.

Mais l'autre fille ne paraissait pas la juger. Elle avait un air étrangement tranquille. Finalement, elle lui lâcha doucement le poignet et ouvrit son sac pour fouiller dedans.

Elle en sortit un feutre. Un bête feutre noir. Elle en ouvrit le capuchon, ressaisit le bras de Xion et nota quelque chose au-dessus des cicatrices. Un numéro de téléphone.

La brune la fixa sans comprendre, alors que sa camarade lui tendait le feutre.

« Si l'envie te reprend, expliqua doucement Naminé, utilise le feutre plutôt que le couteau. Et si ça ne suffit pas, appelle-moi. »

Et puis elle s'en alla comme elle était venue, comme si elle n'avait jamais été là. Un peu comme l'apparition d'un ange, pensa Xion. Ne restait d'elle que son parfum qui flottait dans l'air, le feutre qu'elle tenait bêtement entre ses doigts et le numéro de téléphone sur son bras.

Et Xion se mit à pleurer, tout doucement, mais pas parce qu'elle souffrait. Parce qu'elle ne se souvenait plus de la dernière qu'on l'avait aidé. Et rien que pour ça, elle pouvait essayer.

Faire couler l'encre plutôt que le sang, hein ?
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014   Nuit d'écriture du 8 au 9 mars 2014 EmptySam 8 Mar - 23:58

Texte de Midori-chan 37


Illusiopolis, 2 heures du matin. À une heure où la plupart des habitants sont profondément endormis blottis au fond de leurs lits, la population des bas quartiers est en pleine effervescence, occupée à des activités plus ou moins légales ou dangereuses.

Tu ne te préoccupes pourtant pas de ces pitoyables créatures et poursuis ta route le long des ruelles mal éclairées aussi discrètement qu'une ombre, à la recherche de ton prochain « partenaire ».

Celui de la nuit dernière n'était pas particulièrement exceptionnel, aussi ton impatience n'en est-elle que plus grande. C'est qu'il t'a vraiment laissé sur ta faim ce petit blondinet, à retenir ses cris et à te défier du regard alors que tu t'amusais à lui transpercer la cage thoracique à grands coups de couteaux.

Rien de bien passionnant donc, aussi tu espères tomber rapidement sur ce que tu recherches.

Tes prières sont finalement exaucées lorsque tu l’aperçois. Il est jeune, probablement la vingtaine, a les cheveux blonds courts à certains endroits et longs à d'autres, et des yeux bleus qui à cet instant te fixent avec une certaine anxiété.

Ça t'excite à un point tel que tu en banderais presque.

Tu fonds sur lui sans un mot et le plaque contre le mur le plus proche, étouffant rapidement ses cris en lui lançant ton poing dans la mâchoire. Il commence alors à paniquer, persuadé que tu n'es qu'un simple pickpocket, et te propose tout ce qu'il a de valeur sur lui pourvu que tu le laisses s'en aller.

Tu éclates de rire, un long rire qui reflète la folie dans laquelle tu as sans aucun doute fini par sombrer, et ses yeux s'agrandissent lorsque tu lui assènes le premier coup de couteau.

Un cri lui échappe aussitôt, bientôt suivi par d'autres encore plus vocales et, surtout, tellement plus représentatifs de la douleur et la terreur qu'il ressent.

Et tu ris, tu ris comme un enfant qui s'amuserait au parc d'attraction alors que son sang recouvre peu à peu tes vêtements, tes mains et ton visage. Tu te délectes de la vue de ce liquide rouge et brûlant qui se déverse lentement sur le goudron sale, et tu exultes littéralement lorsque dans ses derniers instants, l'inconnu parvient à te lancer un pitoyable :

- « Pour...Quoi ? Tellement... Injuste. »

Tu te remets à rire comme un possédé et il te fixe avec effroi tandis que tu te penches pour te mettre à la hauteur de son visage. Tu plonges ton regard rieur dans celui quelque peu voilé de ton interlocuteur et réponds d'une voix parfaitement assurée :

- « Mais voyons, tout simplement parce que la vie est injuste ! »

Tu éclates de rire et ajoutes juste avant que l'autre ne rende son dernier soupir :

- « C'est bon, c'est retenu ? »
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