Fandom français de Kingdom Hearts
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 [OS] Midnight

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AuteurMessage
Amestri
Tueuse de M&M's
Amestri

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Localisation : Paumée quelque part entre Twilight Town et Destiny Islands

[OS] Midnight Empty
MessageSujet: [OS] Midnight   [OS] Midnight EmptyDim 22 Sep - 17:32

Titre : Midnight
Monde : UA
Genre : Romance (un peu), Humour (certes très bizarre)
Statut : Complet
Pairing : Vaniku
Disclaimer : Not mine !
Rating : T
Résumé : Je savais que j’aurais mieux fait de suivre ce couple d’imbéciles heureux plutôt que d’aller traîner en ville.
Remarque: J’ai pas grand chose à dire, si ce n’est que je me suis beaucoup amusée sur ce coup là (=

Bonne lecture !

oooOOOooo

J’ai faim. Affreusement faim. Cette pensée ne cesse de me poursuivre depuis que la nuit est tombée. Pourtant, impossible de me mettre quelque chose sous la dent. Nous sommes samedi soir, et malgré l’heure tardive, les rues grouillent encore de monde, et personne ne se déplace seul. Ils ont fini par comprendre, ces petits malins.

- « Tu as entendu les rumeurs Seifer ? Il paraît qu’il y en a un qui traîne en ville. »

- « Tu as peur Olette ? Ne t’en fais pas, il ne peut rien t’arriver tant que tu restes avec moi. »

Ça me donnerait presque envie d’éclater de rire. En sécurité, hein ? Alors que je pourrai tordre son joli petit cou à Olette pendant que Seifer se viderait de son sang à mes pieds. Perspective intéressante, mais je n’ai pas la patience de les filer jusqu’à un endroit tranquille qui risque de ne jamais arriver.

Résigné, je repars à travers les ruelles mal éclairées de la ville. Avec un peu de chance, je finirai bien par tomber sur quelqu’un. De préférence pas sur un autre vampire.

Oui, vampire, mais pas une putain de tapette qui brille dès que le soleil se montre et qui épouse une idiote sans personnalité, donc inutile de vous affoler mesdemoiselles. Quel doux souvenir tout de même, ce merveilleux jour où on est allés débusquer Stephenie Meyer chez elle avant de la pendre avec ses propres entrailles. Inoubliable je vous dis. Je pense qu’elle s’y attendait un peu, sans doute depuis le jour où on avait officialisé notre existence : Merci Docteur Vexen, à vous et à votre curiosité hautement malsaine.

Il était maintenant encore plus difficile de trouver de quoi se nourrir discrètement, si bien que certains ne prenaient même plus la peine de le faire. Dont probablement le crétin cité par la petite brune. Et non ce n’était pas moi, il manquerait plus que ça.

Je continue à m’enfoncer dans des ruelles de plus en plus mal éclairées – voir pas du tout – et finis par m’arrêter non loin d’une boîte de nuit mal famée. On va jouer la carte de la facilité ce soir, je n’ai plus la patience de chercher. Y’aura bien un soûlard pour s’aventurer seul dans un endroit désert et plongé dans la pénombre.

- « Hé petit, ça te dirait de venir prendre du bon temps ? »

Je relève la tête. Si c’est à moi qu’on s’est adressé, la personne concernée n’en a plus pour très longtemps. Petit ? Et puis quoi encore ? Raté. J’aperçois trois personnes à une dizaine de mètres de moi, dont deux bien plus grandes que la troisième.

- « Allez, je te promets que tu vas bien t’amuser. Pas vrai, Xiggy ? »

C’est l’un des plus âgés qui a parlé. Sa chemise – d’une propreté douteuse – est largement ouverte et pend au-dessus d’un jean tâché aux genoux. De longues dreadlocks noires pendent dans son dos et il a la tête de quelqu’un qui ne compte plus les verres depuis longtemps. « Xiggy » a sensiblement la même apparence, excepté qu’il parait moins jeune que l’autre, et qu’un cache-œil lui couvre l’œil droit. Ils fixent avec avidité un adolescent qui doit encore être au lycée. Je n’en vois pas grand chose puisqu’il me tourne le dos, hormis les cheveux argentés qui lui tombent sur les épaules.

- « Non merci. »

L’argenté fit pour partir, mais le gars aux dreads lui attrapa fermement le poignet.

- « Je ne me rappelle pas t’avoir laissé le choix. »

Tout se passe alors très vite. L’adolescent envoya un magnifique coup de poing à son interlocuteur, avant de s’enfuir avec « Xiggy » sur les talons. Ils seraient bientôt à ma hauteur. Plus que cinq mètres, trois, deux, un…

D’un geste vif, je tire l’argenté jusqu’à moi et fais un croche-pied à l’adulte qui s’écroule dans les ordures.

- « Putain de… ! »

Il se redresse rapidement et nous toise de toute sa hauteur tandis que l’autre rapplique.

- « Tiens, tiens, on appelle son mec à la rescousse ? T’es drôlement mignon toi aussi tu sais. »

C’est le borgne qui a parlé, et là, il me caresse possessivement la joue. J’avais 19 ans en 816, j’en ai toujours paru 16 ou 17. Ma petite taille et mes trait fins y étaient sans doute pour beaucoup. Je peux vous assurer qu’être en permanence pris pour un gamin est très chiant à la longue.

- « C’est pas mon mec. » grogna-t-on derrière moi.

Rah l’ingrat, il me brise le cœur. Et l’autre qui descend sa main le long de ma nuque et qui m’attire vers lui. Bon, ça suffit maintenant.

Un craquement sinistre retentit, suivit deux secondes plus tard par un hurlement. « Xiggy » a retiré sa main et tient le poignet que je viens de lui réduire en miettes comme si sa vie en dépendait.

- « Xiggy ! Eh Xigbar, ça va ?! Putain, enfoiré ! »

Le poing du brun percute le mur à l’endroit précis où se trouvait ma tête une demi-seconde plus tôt. On entend parfaitement la moindre de ses phalanges craquer. J’adore ça. Il crie lui aussi et se recule au niveau de Xigbar, pendant que je leur sourie narquoisement. Le borgne semble comprendre le message.

- « Viens Xaldin, on se tire. »

Mais Xaldin ne fait pas mine de s’en aller.

- « Il est hors de question que je laisse un gamin me ridiculiser ! »

Il réarme son bras, près à frapper. Sauf que je lui brise la colonne vertébrale avant. Xaldin se fige un instant puis s’écroule, mort. Tous fixent son corps sans vie, bouches bées. Xigbar finit par prendre ses jambes à son coup sans demander son reste. Il n’y a donc plus que moi et l’argenté. Tiens, il va comment celui-là au fait ?

Je me retourne. Il est toujours là et me dévisage intensément. Je m’attendais à ce que lui aussi parte en courant comme une petite fille, mais il reste ici à me regarder dans les yeux. Intéressant.

- « La politesse veut en général qu’on remercie la personne qui vient de vous sortir de la merde. Enfin je dis ça, je l’ai jamais rencontrée en personne. »

- « Merci. »

Ce simple mot semble lui avoir brûlé la gorge. Je sens qu’on va bien s’amuser.

- « De rien. Ce n’est pas bien prudent de se balader dans ce genre d’endroit à des heures pareilles. » le narguai-je.

- « Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » rétorque-t-il en me fusillant de ses beaux yeux verts. Je m’amuse comme un petit fou.

- « Moi ? Rien, mais tu pourrais… je ne sais pas, faire de mauvaises rencontres ? » ironisai-je.

Comme moi par exemple. Hein ? C’est quoi ces regards indignés ? Bien sûr que je vais le bouffer, à quoi est-ce que vous vous attendiez ? J’ai faim moi, et ce n’est pas tous les soirs qu’on tombe sur un ado sexy en pleine ruelle.

- « De mauvaises rencontres hein ? Comme un vampire mal peigné par exemple ? »

Je dois avouer qu’il m’impressionne sur ce coup là. Certes, il n’y a pas beaucoup d’autres explications à ce qu’une personne de mon gabarit foute à terre deux gorilles en en tuant un au passage, mais la plupart des gens n’apprennent la vérité qu’au moment de mourir. Chapeau bas.

- « Bien joué. Alors, qu’est-ce que tu fais ici ? »

- « Et à quoi ça m’avancerai de te le dire ? »

- « A vivre plus longtemps ? » proposai-je avec ironie.

L’argenté me sourit. Bizarre. Je m’attendais, à ce qu’il pleure, qu’il hurle, ou bien ce genre de réactions auxquelles j’avais souvent été confronté, mais rien du tout. Il attise ma curiosité à présent.

- « Je bosse dans un bar miteux pour que le fils de pute que je suis puisse survivre. Satisfait ? »

- « Mmh, en partie. Et tu t’appelles ? »

- « Riku. »

Bien. Riku donc, fils de prostitué bossant la nuit et lycéen de son état. Un gosse tout à fait commun en somme.

- « Et toi ? »

- « Quoi moi ? »

- « Puis-je avoir l’honneur de connaître le nom de mon futur assassin ? »

- « Vanitas. » répondis-je après un instant. « Fils d’une quelconque paysanne du IXème siècle et vampire de profession. Satisfait ? »

- « Et comment c’est arrivé ? »

- « Bêtement. »

Et pas qu’un peu. Franchement quelle connerie d’accepter un rendez-vous donné par un parfait inconnu, et ce la nuit qui plus est. J’étais con, con et sous le charme du noble Sephiroth de je sais plus quoi. La suite on la connaît.

- « Ah. »

Une autre raison qui fait que je préfère les hommes : y’a pas à supporter la curiosité maladive d’une potentielle petite amie. Bref, passons.

- « Bon, ce n’est pas que tu m’ennuies, mais j’ai de plus en plus de mal à me retenir de te sauter dessus. »

Son sourire s’élargit encore. Il ramène quelques mèches de cheveux derrières son oreille, dégageant ainsi sa peau plus que pâle, sans pour autant paraître maladive.

- « Mais je t’en prie. »

J’hausse un sourcil.

- « Aucun regret ? »

- « Aucun. C’est pas comme si j’avais des amis ou quelqu’un qui m’attend chez moi de toute façon. »

- « Je vois. »

Il n’y a pas grand chose d’autre à ajouter. Lentement, je m’approche de lui et passe une main derrière sa nuque. Je pose mes lèvres sur sa gorge et sens la vie qui y coule, plus attirante que jamais. Je la prend sans attendre, d’un geste rendu vif et précis par des siècles de pratique. C’est chaud, enivrant, entêtant… Il y avait longtemps que je n’avais plus ressenti une chose pareille. Riku chancelle, puis s’affaisse totalement contre le mur, sans connaissance. J’ai du lui prendre environ la moitié de son sang, et pourtant je m’arrête.

Je le lâche complètement et il s’écroule au sol dans une position probablement très inconfortable, sauf que c’est actuellement le cadet de mes soucis.

Mais qu’est-ce que tu fous ?! Ça, c’est ma conscience qui me hurle de me dépêcher de l’achever parce que je sais parfaitement ce qu’il se passera si je laisse une heure s’écouler sans intervenir. Pourtant, je ne fais rien et continue à le fixer, ignorant royalement mon Jiminy Criquet personnel qui me répète inlassablement que c’est moi qui en aurai la charge si je le laissai se transformer.

« Quand tu fais une connerie, t’assumes. T’as transformé un humain ? Tu lui apprends au moins les bases pour se démerder. »

Même le pire des enfoirés prend cinq minutes pour le faire. Pas par charité ou un truc du genre, non, tout simplement parce qu’un nouveau vampire lâché dans la nature sans explications pouvait raser une région entière par ennui, rage frustration, rayez la mention inutile. Un tel gâchis de nourriture, rien que d’y penser me donne des frissons. J’ai passé trois jours avec Sephiroth avant qu’il ne se volatilise en « oubliant » de me préciser pourquoi il ne m’avait pas tué. Bah, je ne le saurai sans doute jamais.

Ce bref instant de nostalgie ne résolvant en rien mon problème actuel, je décidai de revenir à ce qu’on appelle plus communément l’instant présent. Mouais, mauvaise idée.

Soupirant, je glissai aux côtés de l’argenté. Qu’est-ce qui m’en empêchait au fond ? Il y en avait eu des centaines avant lui, comme il y en aurait des centaines après cette nuit. Alors pourquoi ? Parce qu’il ressemble un peu à Sephiroth ? Non, trop malsain. Parce que je l’aime bien ? Non, je ne le connais pas assez pour ça. Parce que tu en as marre d’être seul ?

Je hais ma conscience. En particulier quand elle a probablement raison. Marre d’être seul ? Ouais, peut-être. Il faut dire qu’être immortel et boire le sang d’autrui pour survivre n’aide en rien à se faire des amis. Je me sens seul, soit. Mais pourquoi lui ? Pourquoi pas le blondinet d’hier soir ou encore le mec aux yeux bleus d’il y a deux jours ?

C’est comme ça et puis c’est tout. Maintenant, tu arrêtes tes réflexions dignes d’une shôjo-girl et tu prends une décision. De préférence la bonne !

Ce que c’est bon de se sentir soutenu, surtout par son subconscient. Allez Vanitas réfléchis, est-ce que tu en as vraiment envie ? Je jette un coup d’œil furtif à mon voisin. Il sue à grosses gouttes, signe qu’il est encore en vie. C’est toujours ça de pris.

Les minutes défilent sans que je ne parvienne à prendre une décision.

Mais laisses-le crever et continues ta petite vie tranquille merde ! Ok Jiminy, et après ? Vivre chaque jour comme le précédent et s’ennuyer comme un rat crevé jusqu’à ce que l’humanité s’autodétruise ?

…Ouais. J’étais pas aussi pessimiste avant. Rester avec Riku me ferait peut-être du bien après tout. De toute façon, il n’y a pas trente-six solutions : soit il me suit bien gentiment, soit il essaye de me tuer avant de me suivre bien gentiment suite à la branlée mémorable que je lui aurai mis. Y’a pas mort d’homme non plus. Oui, j’ai un humour pourri et je m’assume. Il ne reste plus qu’à attendre le réveil de la Belle au Bois Dormant alors.

Tu fais une connerie monstrueuse.

Roh ta gueule, je fais ce que je veux.

Environ un quart d’heure plus tard, Riku commence à s’agiter. Il remue encore quelques instants avant d’ouvrir les yeux, l’air encore plus paumé quand nos regards se croisent. Il passe une main là où je l’ai mordu et tombe sur deux petites marques bien nettes. Il la retire et fixe le sang qui lui recouvre le bout des doigts.

- « Bien dormi ? »

- « Pas trop mal oui, même si le confort laisse un peu à désirer. »

- « La meilleure ruelle de la ville je te dis. Alors, comment tu te sens ? »

- « Bizarre. C’est toujours comme ça ? »

- « Mmh, aucune idée. Je ne m’en souviens pas et je n’ai jamais demandé à personne. »

Il se relève et s’étire paresseusement, avant de défoncer le mur aussi facilement que s’il était en beurre. Il plie et déplie les doigts, attendant une douleur qui ne viendra jamais. 

- « Je pense que je pourrai m’y habituer. »

- « Tant mieux, parce que c’est irréversible. Bon, tu viens ? »

Je commence à marcher et m’arrête au bout de trois mètres en remarquant qu’il ne me suis pas.

- « Un problème ? » demandai-je.

- « Pourquoi ? » répondit-il simplement.

Aie. Je lui répond quoi là ?

Ben la vérité ducon.

Pas bête. Je devrais écouter ma conscience plus souvent.

- « J’en sais foutrement rien. » dis-je en haussant les épaules. « C’est si important que ça ? »

- « Non. »

Il m’emboîte tranquillement le pas et nous sortons de la ruelle au milieu des fêtards complètement ivres.

- « Je crois que j’ai faim… »

Je ris un bref instant à cette remarque.

- « J’ai ou trois petites choses à t ‘apprendre on dirait. Allez, au boulot ! »

Qui sait, ceci marque peut-être le début d’un fantastique roman à l’eau de rose pour adolescentes aux penchants plus que douteux.
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[OS] Midnight

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