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 Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012

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Fexatsyn Miroï
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Fexatsyn Miroï

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MessageSujet: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 20:50

Table des matières :

Thème 1 : Pluie de sang
Participants :

=> Elerina
=> Laemia
=> Mia Suzuki-sama
=> Lunastrelle


Thème 2 : Torture
Participants :

=> Mia Suzuki-sama


Thème 3 : "La liberté t'appelle"
Participants :

=> Laemia
=> Lunastrelle


Thème 4 : Argent
Participants :

=> Lunastrelle
=> Elerina


Thème 5 : Zéphyr Ardent
Participants :

=> Lunastrelle
=> Tonaari.


Thème 6 :
Participants :


Dernière édition par Elerina le Sam 10 Nov - 13:12, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 22:58

Thème 1 : Pluie de Sang

***********

Texte de Elerina

Il pleuvait, mais pour moi, ce n’était pas de l’eau qui tombait, mais les gouttes de ton propre sang, mélangé au mien –enfin, quoi que, ça, ça n’avait aucune importance.
Ils nous avaient rattrapés, eux, ces maudits humains. Tu avais essayé de me protéger ; tu avais réussi, oui, mais au péril de ta propre vie.

Tu étais assis, adossé contre un arbre, dans la forêt dans laquelle on avait réussi à se réfugier. Tu étais blessé mortellement, et cela se voyait –ce n’était qu’une question de temps avant que… avant que…

« Ven. »

Ta voix n’était que murmure. Je tenais ta main glacée entre les miennes, dans l’espoir de la réchauffer –je savais que je n’y arriverais pas, mais je le faisais tout de même.

« Chut, Vanitas, ne parle pas. Economise tes forces. »

Je savais que dire ça ne servirait pas à grand-chose, que tu parlerais quand même ; tu avais toujours été comme ça, après tout -tu détestais qu’on te donne des ordres.
Tu t’étais mis à sourire -de ce sourire moqueur et inimitable qui faisait de toi ce que tu étais.

« Pourquoi tu restes ici ?
- Parce que. Je veux être à tes côtés. »

Tu souris faiblement, et si tu le pouvais, tu aurais ri, je le sais. Tu me répétais tout le temps que j’étais trop naïf, et insouciant, au point de voir de l’espoir là où il n’y en avait pas.
Seulement là, cette fois, je savais qu’il n’y avait qu’une seule issue possible.
Et toi aussi, tu savais que je savais -c’était sans doute pour ça que tu affichais cet air triste que je n’avais jamais vu chez toi auparavant.

« Les humains vont te retrouver, si tu re- »

Tu t’interrompis brusquement, et tu commenças à tousser et à cracher du sang, qui se mélangea à la pluie. Une pluie de sang. Une pluie de ton sang.
Je te soutins, alors que tu défaillais encoure une fois, et je te rassis à nouveau, alors que tu peinais à garder les yeux ouverts.
Tu t’accrochais désespérément à la vie -même si toi et moi, nous savions.

« Je t’aime, Vanitas. »

Je n’avais jamais eu le courage de te dire ces quelques mots, et c’était lors ta mort que, finalement, j’y étais parvenu. Je me sentis alors coupable de ce sourire sans joie qui s‘était dessiné sur ton visage. Tes yeux dorés, ternis par la fatigue et par la douleur, me fixèrent un moment. J’étais assis près de toi, tenant toujours ta main droite dans les miennes.
Tu portas la gauche jusqu’à mon visage, et m’attira doucement contre toi, et me vola un rapide baiser –le dernier.

Je n’avais même pas remarqué que, jusqu’à maintenant, je pleurais. Tu avais dû le remarquer, toi. Tu remarquais toujours tout. Mais c’était fini, à présent.
Ta main retomba, alors que la vie te quittait. Il ne restait plus qu’un corps inerte et sans vie –un corps qui avait été le tien.

Mes larmes tombèrent sur ta peau glacée, se mélangeant à la pluie et à ton sang.
Une pluie de sang salée.
Une pluie de ton sang et de mes larmes.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 22:58

Thème 1 : Pluie de Sang

***********

Texte de Laemia

Un Simili ne saigne pas lorsqu’il meurt. De même, en se faisant transpercer d’une Keyblade, personne ne laisse s’écouler de sang. L’arme atteint le cœur, l’âme. Elle ne s’enfonce pas dans la peau à proprement parlé.

Et pourtant…

Pourtant, Sora en rêve toute les nuits depuis qu’il est revenu sur l’Ile du Destin. Le Porteur de Keyblade est atteint de cauchemars. Tous les soirs, il les revoit. Tous ceux qu’il a tués, l’Organisation XIII qui paraissait pourtant si humaine, et même quelques fois les créatures, les monstres, qu’il exterminait en masse.

Les Simili le fixent de leur regard accusateur, toujours le même, et le liquide rouge coule de la plaie dans laquelle s’est enfoncée la Keyblade du Porteur. Il les revoit tous, sans exception. Larxène, Marluxia, Demyx, Xaldin, Xigbar, Luxord, Saïx, Xemnas et même Axel viennent l’insulter, le traiter de monstre, à raison. Il ne peut que se boucher les oreilles alors que les chuchotements raisonnent à son esprit, reculer alors qu’ils s’avancent vers lui. Il ne parvient jamais à se réveiller.

Les Sans-Cœurs se mettent parfois de la partie. Une armée accourt vers Sora, suintant de plaies béantes, horribles, ouvertes et infectées, d’où s’écoule le sang qu’ils n’ont jamais versé. Le garçon ne peut que retarder l’échéance en fuyant, le moment où il sera enseveli sous la masse de corps immatériels, se débattant vainement, le sang tombant en pluie collante sur ses cheveux, ses vêtements, jusque dans sa bouche tapissée du goût métallique.

C’est à ce moment-là qu’il se réveille toutes les nuits, et il a l’impression que la sueur qui lui colle le front, c’est ce liquide rouge qui l’étouffe dans ses rêves.

Cette fois-ci, il n’en peut plus. Il inspire profondément, et un sanglot s’échappe de sa gorge. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ces fichus cauchemars viennent le réveiller toutes les nuits depuis son retour ?

Oui, l’Elu de la Keyblade éprouve du remord. Il ne devrait pas, il sait qu’il ne devrait pas !

L’Organisation XIII était dangereux, il fallait l’éliminer ! Ils faisaient du mal aux gens ! Ils n’étaient pas humains de toute façon, n’éprouvaient pas de sentiments !

Il repense à Roxas, tapi au fond de son cœur, et à Axel. Pas de cœur, hein ? Et ces deux-là, alors ? Si eux pouvaient éprouver des choses, les autres aussi…

Sora porta une main à sa poitrine douloureuse. Un meurtrier, hein… Peut-être, oui, peut-être qu’il en était un. Eux-aussi, mais de quel droit avait-il pu les exécuter de sang-froid ? Parce que Yen Sid l’y avait autorisé ? Oh, il se dégoûtait tellement !

Il leva les yeux vers le mur en face de lui, et eut un sursaut de terreur. Il suintait d’un liquide étonnamment écarlate dans la pénombre de la nuit. Non ! Non ! Ce n’était pas possible ! Il rêvait toujours, non ? Il hallucinait ? Certainement.

Oh, il en avait assez ! Il baissa les yeux, mais ses mains également étaient couvertes de sang. Détruit, apeuré, il émit un son entre le rire et le pleur devant l’ironie de la chose.

Car depuis la fin de tout ceci, ce qui le hantait, c’était le sang qui n’avait pas coulé, ce sang qui l’aurait peut-être empêché de détruire d’autres êtres. Il ne l’avait pas vu à temps, mais il était devenu un meurtrier.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 22:59

Thème 1 : Pluie de Sang

***********

Texte de Mia Suzuki-sama

Pleut. Il pleut. Il pleut du rouge pleut du sang comme à chaque fois – il voit que le rouge. Que du rouge. Que du rouge partout est c’est beau comme c’est moche.

Pleut. Il pleut. Il pleut du rouge pleut du sang comme à chaque fois, c’est le ciel qui pleure des larmes couleur écarlate ou vermeil, ou qu’importe le nom de la teinte de la nuance, ça reste du rouge.

Du rouge partout. Et il pleut. Roxas supporte plus la pluie de sang qui s’abat sur le monde, parce qu’à chaque fois, il se sent crevé.

Pas loin, un cadavre ; et du rouge partout. Du rouge, les cheveux rouges, les beaux cheveux rouges et le rouge au sol. Le rouge du parquet qui est pas rouge, mais qu’il voit rouge parce qu’il voit plus que ça maintenant, du rouge ça et là et du rouge partout, du rouge tellement du rouge qu’il en peut plus.

Roxas fixe la pluie qui tombe par la fenêtre et se demande quand est-ce qu’elle a prit cette teinte-là, même si au fond il s’en fout s’en fiche, s’en contrebalance parce que ça changera rien au problème. Il voudrait bien s’approcher du cadavre mais au fond non, pas vraiment non. Trop de nuances de rouge.

Dehors aussi à vrai dire mais dehors c’est dehors et dehors on s’en fout, c’est pas dedans – normal tu diras, manquerais plus que dehors soit dedans et dehors soit dedans. Encore plus de rouge partout, pour se fracasser sur les murs ; et manque plus qu’enlever le toi, que la pluie de sang viennent tacher l’cadavre.

Roxas bouge pas, veut pas bouger, trop impressionnée, admiratif devant la pluie qu’il exècre et déteste et pourrait observer des heures durant, contrairement au corps découpé déchiqueté, réduit en pâté pour chien, en pâté à qui voudra, celui qui mange n’a pas d’importance au fond on s’en fout, comme on s’en foutrait de tout, comme on s’en foutrait de lui ou lui, parce que c’est pas la même chose mais presque au fond.

Le blondinet, même si ses cheveux sont plus vraiment blonds ou jaunes ou qu’importe à ses yeux. Ses yeux qu’on dit bleu qu’il voit rouge, sans comprendre ou vouloir comprendre, parce qu’au fond p’t’être qu’il s’en fout.

Il devrait aller vers le cadavre, faire un truc. Mais il a pas le courage et ça manque de sens. Et y’a bien assez de sang dehors. Pluie de sang et personne voit rien et personne panique, et décidément, Roxas comprend pas, comprend rien, les gens sont pas logiques ont pas de sens ils devraient pas en avoir c’est des gens c’est la foule la foule est bête la foule est conne la foule cherche pas. La foule voit pas le rouge parce qu’elle y pense pas et si elle y pensait elle verrait.

Il voudrait sortir et rester dedans, et arracher le toit, c’est peut-être pas une mauvaise option quand il y pense. Faudrait qu’il aille voir le corps qui a un nom un prénom découpé en rondelles comme son cadavre, genre Axel ou Axelle ou Raxel, Rasel, Faselle, Feselle, Féerique ou Va te faire foutre, Vingt-quatre heures ou deux minutes ou une seconde ou les prénoms qui en sont pas qui perdent le sens qu’ils ont pas.

Axel, il croit que c’est Axel et Axel avait les cheveux rouges. Du vrai rouge vrai de vrai, et il disait que Roxas avait les yeux bleus. Maintenant, ses yeux sont plus bleus sont rouges. Parce qu’Axel est plus là pour dire qu’ils sont bleus et que de toute façon Roxas a jamais aimé cette couleur. Moche et moche et moche et il a pas vraiment d’autres mots pour le définir. Le bleu c’est du bleu et c’est moche, pas besoin de chercher plus loin.

Quand il y pense, c’est en commençant à fréquenter Axel que le monde a commencé à changer de couleur et à prendre des teintes tantôt écarlate, tantôt vermeil. Et il s’est retrouvé à voir que du rouge, peut-être que c’est de la faute à Axel, ou plutôt à ses cheveux en pétards d’un rouge pétant qu’il voit le monde comme ça maintenant, qu’il pourra plus jamais le voir comme avant. Avant, il aimait la pluie et le bruit.

Maintenant, il déteste parce que la pluie de sang coule sur les vitres comme il coulait des plais d’Axel. Ca lui rappelle le cadavre qui sent pas vraiment la rose. Faudrait s’en occuper mais comme la flemme le manque d’envie pas envie trop dangereux il a peur pas encore du rouge il voit tout le temps du rouge donc de toute façon ça change pas si ça change tout c’est du rouge oui mais du rouge partout oui mais du rouge sur Axel et le rouge de son sang, et ça pleut du sang et quelque part ça lui fait peur. Le sang et le sang et il déteste le sang et il adore ça et déteste le rouge mais il adore ça et déteste le bleu parce que le bleu c’est moche et il aime vraiment pas ça donc chut ta gueule pas de bleu on stop le bleu on arrête les frais il voudrait d’arracher les yeux les dernières traces de bleus, qu’elles partent en même temps qu’Axel parte, et que le rouge parte et que le rouge et le bleu, ce qu’il adore et déteste partent, s’en aillent, à plus à pu plus jamais il en peut plus pourquoi lui et pas un autre ? Il en a marre du rouge toujours du rouge encore du rouge et c’est pas juste plus de rouge il en veut plus parce qu’au final il préfère peut-être le bleu et ça continue à pleuvoir du sang.

Il tourne la tête même s’il veut pas et le corps et toujours là. Et il pleut dehors, il pleut du sang et ça l’rend comme triste.

Il s’approche et s’accroupit, touche la tête, et son pauvre cœur qu’en peut plus de plus pouvoir respirer.

Touche le sang. Il pleut du sang dehors. Et on dirait qu’y’a plus de toit et qu’le sang est partout dans la chambre.

Et Roxas, il s’dit qu’le rouge, c’est moche.

C’est moche, moche et triste, et qu’il pourrait bien y avoir un toit à ses yeux, parce que là, ses yeux ils pleuvent du sang sur le cadavre de celui qui aimait.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 23:01

Thème 1 : Pluie de Sang

***********

Texte de Lunastrelle

Rouge et blanc



Olette fixait ce ciel orangé d'un œil morne, embué de ces larmes qui ne coulaient pas, qui ne rouleraient jamais sur ses joues. Elle les retenait avec une force extraordinaire, tandis qu'elle levait la tête vers le trou dans le mur de la ville. Ce passage mystérieux, qui menait à cette forêt, puis ce Manoir...
Là, où elle l'avait vue pour la première fois. Là où elle avait compris le véritable sens du mot « évanescence ».
Pourquoi ce mot et pas un autre ? Olette l'ignorait. D'un pas, puis deux, elle s'approcha du passage. Les pierres la narguaient, la défiaient de retourner à cet endroit hanté par un fantôme. Du moins, c'était ce que l'on racontait à la Cité du Crépuscule. La jeune fille n'y avait jamais vraiment cru jusqu'à ce qu'elle la voit. Elle, silhouette blême sur fond blanc.
Ce n'était pas encore les vacances d'été pour elle, Pence et Hayner. Elles commenceraient demain, pour être plus précis. Olette soupira, puis lorgna de nouveau vers le trou. Y aller ou non ? L'envie la démangeait, mais elle avait peur de LA croiser à nouveau. Elle, la jeune fille si pâle qu'elle se confondait avec le décor.
Ce jour-là, elle avait escaladé la grille pour aller visiter le Manoir abandonné de plus près. Elle s'était attardée dans le jardin en ruines, y avait cueilli une rose rouge. Ensuite, elle était entrée en frissonnant dans la bâtisse, avait directement monté les escaliers et pris le couloir de gauche. Une salle entièrement blanche l'avait accueillie. Remplie de dessins, elle avait tellement attisé sa curiosité qu'Olette s'était aperçu de la jeune fille au dernier moment.
Elle se tenait près de la fenêtre, vers le rideau immaculé qui bougeait au rythme du vent doux du dehors. Olette avait alors pris les jambes à son cou après avoir croisé ce regard d' azur, où se mêlaient l'incrédulité et la mélancolie. Un regard si vivant... chez un être si immatériel ! Du moins, c'était l'impression qu'elle avait donné ! Elle avait laissé tomber la rose qu'elle tenait. Pourpre sur blanc.
En soupirant, Olette ferma les yeux, puis baissa la tête et retourna sur ses pas. Aller là-bas ne lui apporterait rien de bon. Son cœur était trop curieux. D'ailleurs, pourquoi battait-il avec autant de force lorsqu'elle repensait à ce souvenir ? La peur l'animait, certes, mais une autre émotion était présente. Une sorte de fièvre qui lui troublait les sens. Peut-être qu'elle couvait quelque chose. La folie ? Non, pas à son âge, voyons.
Sauf que la jeune fille n'avait pas tort dans le fond.


*
* *


La pluie tambourinait avec force lorsque Olette se réveilla en haletant, trempée de sueur, le corps glacé. Des cauchemars violents, horribles. Des créatures noires, qui cherchaient à lui arracher le cœur, à planter leurs griffes en elle... Et ce sang... Soudain, une main fraîche se posa sur son front. Olette sursauta, agrippa cette main importune. Cependant, avant qu'elle eût pu crier, une voix douce et féminine l'implora :
- Je t'en prie... Je ne te veux pas de mal.
Interloquée, Olette cligna des yeux, puis se tourna vers la gauche, là d'où provenait la voix. Elle faillit s'étrangler de surprise en constatant qu'une jeune fille était installée à son chevet. Une jeune fille à la robe blanche, aux cheveux blonds et aux yeux d'azur. La lumière de la lune la mettait en valeur, tamisait sa peau d'un nimbe pâle. Olette déglutit, baissa le regard vers cette main qu'elle tenait.
Elle la retira précipitamment, comme si elle l'avait brûlée. Le regard de la jeune fille fantôme sembla s'assombrir de tristesse, tandis qu'elle ramenait sa main vers elle et répétait simplement :
- Je ne veux pas te faire de mal. Si tu veux que je parte, dis-le moi.
Olette déglutit, la regarda encore une fois. Au dehors, le grondement de la pluie s'intensifia davantage, comme si le ciel était en colère. Ces orages étaient si rares, à la Cité du Crépuscule... On disait qu'ils apportaient toujours une révélation pour un des habitants, lorsque le moment était venu pour lui. La jeune fille brune secoua la tête, lui demanda simplement :
- Qui es-tu ?
Silence, sur fond de pluie. Olette se mordit la lèvre inférieure. L'avait-elle vexée ? Elle osa lever le regard. Un frémissement, un soupir, puis l'autre lui répondit doucement :
- Une erreur qui ne devrait pas exister.
Olette eut le souffle coupé. Elle ne s'attendait pas à cette réponse ! Elle lui prit le poignet et lui fit :
- Celui qui t'a dit ça est un abruti.
La jeune fille blonde hoqueta de surprise. Un ange passa lentement, comme si le temps cherchait à ralentir ses ailes. Trois syllabes se chargèrent de le rompre avec douceur :
- Naminé.
Olette lui sourit, sans comprendre pourquoi. Sa main serra doucement celle de la dénommée Naminé, tandis qu'à son tour, elle lui dévoilait son prénom. Elles se regardèrent ensuite en ne sachant quoi faire par la suite. Le vert émeraude se planta dans l'azur, sembla s'y contempler un moment. Puis Olette baissa la tête. Naminé se leva, puis commença à tirer sur son poignet.
- Viens. J'ai quelque chose à te montrer.


*
* *


Olette fixa avec ahurissement son propre portrait tout en essuyant ses cheveux trempés par l'orage. Naminé avait tenu à l'emmener au Manoir abandonné pour lui faire partager ses créations. Enfin, une en particulier : celle qu'elle tenait entre ses mains. Son cœur recommença à jouer la salsa, ce qui la troubla plus que de raison et l'obligea à poser doucement le dessin sur la table. Naminé la fixa avec inquiétude.
- Il ne te plaît pas ?
- Hein ? Oh, si... C'est juste que je suis... que j'ai...
- Oh... Je comprends.
Du bout des doigts, Naminé caressa alors les pétales écarlates tombant de la rose fleurissant juste au dessus de la tête du portrait d'Olette. Une pluie rouge, délicate. Une pluie de sang, si un observateur l'observait de loin. La jeune fille brune la fixa en silence, intriguée par ce geste qui semblait revêtir une signification pour Naminé. Celle-ci leva le menton, puis lui sourit.
- Naminé, dis-moi... Pourquoi ?
Olette la vit s'approcher d'elle en se tenant les mains, les yeux baissés. Elle ne bougea pas de sa place.
- Tiens-tu vraiment à le savoir ?
Désormais, une bruine fine tombait sur le toit de la bâtisse. Les cieux s'apaisaient petit à petit. A l'aube, tout serait détrempé, mais tout brillerait comme lors d'une nouvelle naissance. Olette hocha la tête. Naminé s'approcha alors d'elle, posa ses mains sur ses bras... et effleura ses lèvres avec les siennes.
La jeune fille brune ne recula pas; par contre, elle demeura pétrifiée comme une statue, les yeux écarquillés, le cœur dans la gorge. Naminé recula ensuite, lui servit un doux sourire et lui révéla :
- Maintenant, tu sais pourquoi.


*
* *


Olette pleurait sans pouvoir se retenir, à genoux dans le jardin abandonné. Autour d'elle, des pétales de rose, aussi rouges que le sang. Cependant, elle ne les voyait pas, ni ceux qui tombaient autour d'elle, portés par un vent capricieux et un peu glacial.
Comme une pluie de sang. L'automne s'annonçait déjà.
Naminé était partie pour toujours. Olette l'avait compris lorsqu'elle avait rêvé d'elle la nuit dernière. Celle-ci lui disait adieu et s'effaçait petit à petit. La jeune fille brune n'avait pas compris pourquoi, mais elle sentait que Naminé n'avait pas eu le choix. Après tout, elle n'était pas censée exister.
Jamais elle ne lui avait parlé de son passé ni de ce qu'elle était vraiment. Un fantôme ou une vraie personne ? Olette ne voulait pas le savoir de toute façon. Pour elle, Naminé était vivante.
Elle était partie... mais elle reviendrait un jour. Elles ne s'étaient jamais fait cette promesse, mais Olette le savait du plus profond de son cœur, même si pour l'heure, elle la pleurait comme une disparue. Si elle l'avait pu, elle aurait pleuré des larmes de sang. Ou des pétales de rose, qui savait ?
De toute façon, pour un observateur lointain, ces deux choses ressemblaient à des gouttes... à une pluie de sang, même si c'était pour de faux.
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Sixtejun
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptyVen 9 Nov - 23:12

Thème 2 : Torture

***********

Texte de Mia Suzuki-sama:


Tu dis rien. Tu dis jamais rien et c’est une vraie torture.

Tu dis rien. Tu dis rien et tu m’dis rien. Tu m’fais pas confiance ? Si c’est l’cas tu pourrais m’parler et pas m’laisser dans mon coin, seul. Abandonné ou presque ou limite, et m’inonder de bonheur quand tu daignes me regarder, quand tu daignes me parler un peu, ne serait-ce que des cours qui t’ennuient ou j’sais pas moi. J’veux juste que tu m’parles.

J’ai parfois l’impression d’pas exister à tes yeux et ça m’fait – mal-mal-mal – parce que j’ai l’impression d’te servir à rien. Et on s’connait depuis tellement longtemps, tu pourrais m’parler, tu crois pas ? Parle-moi, j’t’en pris, dis-moi quelque chose, j’t’en supplie, que j’entende au moins ta voix que j’peux pas entendre comme j’voudrais.

Parce que même le son du sitar réussit pas à combler le silence omniprésent. Et ça m’fait mal aux tympans. Ca m’fait mal au cœur et j’voudrais qu’tu sois là. Que tu me dises ce qui va et c’qui va pas, parce que t’es un être humain et qu’t’a des soucis aussi. Et on s’connait d’puis des années, depuis la plus tendre enfance, j’suis ton pote à la fin, oui ou non ?

Je crois pas. J’ai pas l’impression. P’t’être que tu crois que j’te comprends sans un mot, sans une syllabe, mais c’est pas le cas. J’voudrais bien, oh, tu sais, j’voudrais bien ; mais je peux pas. C’est pas dans mes cordes, j’ai pas c’pouvoir-là. Ce s’rait pratique, cela dit.

Pourquoi tu m’parles pas, Zex’ ? J’en vaux pas l’coup ? J’en vaux pas la peine ? Tes paroles sont trop bien pour moi ? Je suis pas à la hauteur ? J’me sens pas à la hauteur, et ça se trouve, c’est parce que les rares fois où on parle, j’me sens tellement nerveux, tellement mal que j’dis n’importe quoi et que je dois t’énerver à faire le crétin. Je dois t’agacer alors tu pars. Un truc à faire important, urgent tu dis, alors tu t’casses et moi j’me fracasse contre les parois d’mon âme qui s’détruit au fur et à mesure du temps qui passe. Le temps passe trop vite, parfois. Je voudrais pouvoir l’arrêter. Pouvoir arrêter le temps les rares fois où j’peux entendre ta voix. Les seuls moments de bonheur, entre deux séances de tortures.

La torture du silence que tu m’infliges, que je dois subir, j’ai pas le choix, je peux pas me détacher de toi, je crois que je suis trop attaché, je sais pas comment me détacher, je crois que je n’en suis pas capable, et le temps, le foutu temps qui passe, celui qui nous sépare, qui nous éloigne de plus en plus. Est-ce qu’on déjà été proche un jour ? J’crois pas. J’espère peut-être. J’m’invite des souvenirs sans doute. Mais il me semble bien qu’un jour …

C’était un jour, un jour une autre histoire. Je voudrais entendre ta voix. Qu’elle me redonne de l’espoir, celui calciné par les flammes du désespoir.

Je suis seul. Seul dans un coin. Je ne pense qu’à toi et ça m’fait mal. J’voudrais te voir sourire, mais au lieu d’ça j’dois souffrir. Y’a des p’tits démons dans ma tête qui semblent en vouloir à ma vie, alors que je cherche ta voix, et je lève les yeux, tu n’es jamais là. Mais pourquoi j’espère encore ?

J’te regarde de loin, Zex’, et j’crois que c’est la pire des tortures. Et je t’aime, même si je comprends pas vraiment c’que ça veut dire, et j’voudrais que ta voix vienne combler l’vide de mon cœur.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 0:25

Thème 3 : La liberté t'appelle

***********

Texte de Laemia

Naminé serait son carnet à dessins entre ses doigts fins, assise sur l’un des bancs de la Cité du Crépuscule. Sur la colline du Couchant, plus précisément. C’était un lieu qu’elle appréciait, autant pour la vue magnifique pour la légère brise qui y soufflait. Son souffle se mêla à celui du vent lorsque ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser passer un soupir.

Elle était libre.

A côté d’elle, Axel semblait perdu dans ses réflexions. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, oh non ! Il venait de perdre son meilleur ami, et Sora venait de se réveiller. Selon les ordres de DiZ, la jeune aurait dû être éliminée, mais Riku ne pouvait se résoudre à lui faire du mal, alors il l’avait confiée à Axel.


Elle baissa à nouveau les yeux sur son carnet, où Sora et Roxas la fixaient, enfin réunis. Complets. Mais à quel prix pour le Simili ?
« Alors… fit soudainement Axel. Où veux-tu aller ? »

Si elle avait eu un cœur, il aurait battu de façon désordonnée après cette question. Jamais. On ne lui avait jamais demandé ce qu’elle aimerait faire ou ce qu’elle pensait. Et maintenant… Elle ne savait pas quoi répondre. Que voulait-elle, hein ? Que pouvait bien vouloir quelqu’un qui n’avait jamais eu de libre arbitre ?

« Je… Je n’ai nulle part où aller, et nulle part où retourner, expliqua-t-elle doucement. »

Axel la contempla un instant de son regard émeraude indéchiffrable, puis tendit la main pour ouvrir un couloir obscur.

« Bah ! s’exclama-t-il. Tu as tout le temps pour y réfléchir, maintenant que tu es libre. En attendant, tu peux venir avec moi. J’ai trouvé
un monde plutôt confortable, depuis que j’ai quitté l’Organisation. Ce n’est pas du luxe, mais… »

Elle eut un mince sourire en se levant et s’avança jusqu’à l’immense portail en trottinant, s’arrêta un instant devant, respire à nouveau l’air de la Cité. Elle se sentait mieux, légère, libérée de ses chaînes, et quelque chose d’irrésistible la poussait vers le portail. La liberté l’appelait.

-_-^-_-

Kairi doutait de plus en plus que Sora et Riku finiraient par revenir sur l’île. Depuis qu’elle se souvenait du premier, elle ne pensait plus qu’à cela. Avec lui, ses souvenirs des autres mondes, en particulier de l’aventure à la Forteresse Oubliée lui revinrent. Et s’ils ne rentraient pas ? Si un danger plus grand encore les coinçait elle ne savait où ?

« Peut-être… murmura-t-elle pour elle-même. Peut-être qu’attendre ne suffit pas. »

Oui, sauf qu’elle était bloquée dans ce monde minuscule, sans aucun moyen de sortie ! Oh, si elle le pouvait, bien entendu qu’elle irait les aider ! Elle les chercherait même jusqu’aux confins de l’univers si elle en avait les moyens !

Mais elle était prisonnière de cette île, de cette prison, et elle se sentait si misérable…

Une voix sortit d’elle ne savait où.

« Bien sûr ! Si tu as un rêve, n’attend pas, agis ! C’est une des règles de l’existence. C’est bon, c’est retenu. »

Un homme était apparu près d’elle, sortant d’un portail visiblement composé de Ténèbres. La jeune fille recule instinctivement d’un pas. Elle ne l’avait jamais vu auparavant. Il venait d’un autre monde !

« Qui es-tu ? demanda-t-elle.

-Axel. Je suis un ami de Sora. »

Au nom du châtain, son cœur se mit à battre plus. L’inconnu leva le bras pour tendre la main vers elle, dans un geste qui se voulait amical mais qui ne la dupait pas. Elle restait méfiante.

« Et si on allait le voir ? »

Kairi baissa sa garde l’espace d’un instant devant la proposition.

« … Sora ? »

Elle pourrait le voir ? Vraiment ? Il était vivant, donc ? Si elle suivait cet Axel, il la conduirait peut-être véritablement à lui…
Un aboiement retentit derrière elle et elle poussa une exclamation de surprise, se retournant pour apercevoir un drôle de chien qui accourait vers elle. Il ne venait pas de l’île non plus, elle en était certaine. Elle aurait remarqué un animal aussi singulier. Mais alors…

Elle n’eut pas le temps de se poser de questions puisque des créatures grises les encerclèrent. Elle se redressa vivement alors que le chien se mettait à grogner. Puis un second portail s’ouvrit derrière elle et le chien y accourut, l’enjoignant à le suivre.

« Nous avons quelque chose en commun, Kairi, reprit Axel dans son dos. Nous avons perdu quelqu’un d’important. Nous sommes déjà amis, non ? »

Elle n’était pas dupe. C’était lui qui avait invoqué ces monstres. Elle se retourna vivement.

« Toi, un ami ? On ne dirait pas ! »

Elle s’élança dans le couloir obscur, puisque c’était la seule chose à faire pour lui échapper. Son cœur battait à tout rompre en songeant qu’elle quittait vraiment l’île, cette fois !

Elle était libre… Enfin.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 0:28

Thème 3 : La liberté t'appelle

***********

Texte de Lunastrelle

Spleen


Ienzo regardait Kairi se battre d'un air pensif. Entraînée par Riku, elle se préparait à devenir maîtresse de la Keyblade, comme lui. Comme Sora, qui était reparti dans le monde des rêves pour devenir plus fort.
Cependant, ce n'était pas vraiment la Princesse de cœur que le jeune homme contemplait. Non, à travers ses pirouettes et ses mouvements fluides, il distinguait une autre danseuse, qui bataillait avec autant d'acharnement, d'intensité et de grâce. Deux jeunes filles en une seule, avec le même cœur, qui battait pour tous les mondes. Une des sept lumières, qui cachait au sein de son être son antithèse aussi pure qu'elle.
Ienzo ne faisait pas attention à Riku, qui lui jetait des coups d'œil surpris, tout en lançant quelques attaques simples en direction de Kairi. Il se concentrait uniquement sur l'air déterminé de l'Autre, qui possédait les mêmes yeux qu'elle, sans avoir tout à fait le même visage. Ses cheveux blonds étaient étouffés par la rousseur, mais il les voyait quand même. Elle, une erreur encore plus grande que toutes les autres d'après Xemnas.
Naminé. Pourtant, pour lui, elle n'était pas un monstre, ni une absurdité.
Il savait qui elle était, l'avait vue à plusieurs reprises au Manoir Oblivion. Il l'espionnait, cherchait à comprendre qui elle était vraiment. Il avait fini par comprendre qu'elle était issue de deux êtres, Sora et Kairi; pourtant, elle possédait son propre caractère. Normalement, elle aurait dû être broyée par le néant. Sa condition de Simili créé par deux humains n'était pas stable du tout. Oui, mais il ne s'agissait pas de n'importe quels humains... L'Elu de la Keyblade et la septième Princesse de cœur.
Kairi riposta par une feinte sur la doite, faillit toucher Riku à l'épaule. La salle ronde de la Tour Mystérieuse dans laquelle ils se trouvaient était immense. Ienzo n'était venu sur ce monde que pour faire un rapport à Yen Sid sur lui-même et les trois autres ex-apprentis d'Ansem le Sage. Sur leur retour à la normale, sur leurs rêves, leurs cauchemars. Pour eux, éprouver de nouveau des sentiments n'allait pas de soi, c'était un peu dur à vivre. Pour lui aussi, surtout lorsqu'il se rappelait Naminé.
Il ne comprenait pas pourquoi jusqu'à ce qu'il vienne voir Kairi s'entraîner. Il se rendit compte aussi que lorsqu'il était Zexion, il était capable d'éprouver des sentiments, mais étouffait cette certitude derrière ses pouvoirs pour ne pas être exécuté par Xemnas, ou pire encore... ne plus être lui-même. Comme Braig, comme Isa.
Soudain, une phrase martela sa tête comme un leitmotiv harassant qui se refusait à s'arrêter. Une simple phrase, qui prit tout son sens ici, tandis que Kairi repoussait un assaut de Riku et arborait un air guerrier.
« La liberté t'appelle. »
En elle, Naminé exultait aussi; Ienzo le sentait jusqu'au plus profond de ses tripes. Ce n'était peut-être pas dans son caractère, mais elle criait victoire de pouvoir se sentir forte, de se battre même si ce n'était pas tout à fait elle. S'il elle l'avait pu, alors elle se serait entraînée aux côtés de son humaine d'origine, aurait cherché à prouver sa valeur.
Le jeune homme repoussa sa frange bleue, puis décida de quitter les lieux. Riku lui jeta un dernier regard intrigué, avant de reprendre ses explications avec Kairi sur une nouvelle technique de combat. Il ignorait pourquoi l'ex-apprenti d'Ansem le Sage était resté si longtemps à les regarder. Peut-être était-il perturbé par les souvenirs de Zexion à Oblivion. Peut-être...
Ienzo sortit de la Tour Mystérieuse, s'aventura dans la fraîcheur nocturne en humant le parfum doux de cyprès proches. La liberté Appelait Naminé, et comme elle ne pouvait plus abandonner Kairi, alors elle s'exprimait autrement. Cela lui serrait le cœur, cela... un poignard le transperça avec soudaineté, tandis que ses yeux s'écarquillaient.
Cette violence, ce mal... Ienzo baissa la tête, serra la main contre son ventre alors que lentement, une idée effroyable se faisait jour dans son esprit. Naminé... S'il l'avait pu, alors il lui aurait permis d'être un être complet et libre, distincte de Kairi. Il lui aurait donné cette liberté qui l'appelait. Oui, il l'aurait accompli, même si Naminé ne lui était pas destiné.
Malheureusement, l'amour n'offrait pas ce genre de miracle.
Ienzo leva le regard vers le ciel, puis ferma les yeux. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était un vœu. Il le formula sans s'apercevoir qu'une étoile filante traçait son chemin dans le velours céleste.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 1:00

Thème 4 : Argent

***********

Texte de Lunastrelle

La Lumière est d'or, les Ténèbres sont d'argent



Ventus dormait du sommeil du juste, loin des cauchemars et autres horreurs que lui avaient réservé ces derniers jours. La fuite de Terra, les affrontements avec Vanitas, la perte de raison d'Aqua; plus aucun de ces soucis ne l'atteignait pour l'instant. Le visage plongé dans l'oreiller, le drap enroulé autour de son corps, les bras détendus, il se tourna pour se retrouver sur le dos, les traits paisibles. Un silence de mort planait dans sa chambre, à laquelle il était revenu temporairement entre deux visites de mondes.
Soudain, sa petite veilleuse en forme d'étoile s'éteignit comme si on avait soufflé brutalement sur une flamme. Malgré tout, trop enfoncé dans son rêve du moment,Ventus ne broncha pas.
Une ombre plus dense que les ténèbres de sa chambre sinua alors jusqu'à lui. Elle s'assit au bord de son lit, leva la main au-dessus du visage de l’Élu de la Keyblade. Cependant, il ne le toucha pas, mais effleura son propre casque. Avec son autre main, il l'ôta purement et simplement pour le placer à côté du lit, là où il ne risquerait pas de le gêner.
Ses yeux ambrés fixèrent avec avidité le visage d'ange de son double lumineux. Un sourire sardonique fleurit sur ses lèvres lorsqu'il se pencha vers ses lèvres entrouvertes pour humer l'haleine qui en sortait. Aussi naturellement que possible, Vanitas retira le drap, puis se plaça à califourchon sur lui.
Cette action fit tressaillir Ventus, qui sentit dans son sommeil que quelque chose clochait. De retour dans la réalité après quelques secondes de flottement, il paniqua lorsqu'il sentit un poids d'un corps sur ses cuisses et ne vit rien d'autre que les ténèbres. Quelqu'un était venu le tuer ! Sans réfléchir, il tendit le bras pour frapper son agresseur, mais ce dernier l'attrapa d'un geste vif, puis le plaqua au-dessus de sa tête avec l'autre. L’Élu de la Keyblade finit par discerner des yeux couleur d'or. Ses soupçons se confirmèrent lorsque l'autre lui susurra à l'oreille :
- Mon pauvre petit Ventus.
- V... Vanitas ?
- Chuuut...
Vanitas se cala plus confortablement sur lui, puis le regarda intensément. Ventus s'affola; que lui voulait-il ? Il ne le frappait pas, ne le tuait pas ? C'est alors qu'il sentit un mouvement du bassin de la part de Vanitas. Lent, et extrêmement gênant. Au bout de quelque secondes, il finit par comprendre que le Porteur sombre ondulait des hanches... et frottait leurs... Il chercha à crier, mais Vanitas lui plaqua son autre main sur la bouche. Il continua son manège en esquissant un sourire, murmura :
- Reste sage...
Peu à peu, les tremblements du pauvre Ventus se transformèrent en petits gémissements, autant à cause de la panique que de l'étrange chaleur qui s'emparait de lui, alors que Vanitas continuait ses mouvements lascifs sans tenir compte du brasier naissant en son propre corps. Il ferma les yeux, pria pour que ce cauchemar s'arrête, qu'il le laisse en paix. Sa prière fut momentanément exaucé, mais ne le prépara pas pour la suite des événements.
Sans prévenir, Vanitas retira sa main, la plongea dans son pantalon et étouffa ses hoquets de surprise sous ses lèvres dures et brûlantes. Ventus chercha à se débattre, mais de sa seule carrure, le Porteur sombre le maîtrisa sans problème. Il lui suffisait de tordre le poignet au dessus de sa tête avec sa main, ou encore de serrer l'entrejambe de l'autre.
Ventus fixa avec incompréhension les iris de son ennemi juré, qui finit par les clore tandis qu'il fouillait ses lèvres, les mordait pour les lui ouvrir. Le silence était d'or ici, et la parole même pas d'argent. Il n'y avait pas droit.
Par contre, les ténèbres, si.
Ventus garda sa bouche close, mais Vanitas eut gain de cause : sa main explora l'intimité de sa victime avec une douceur insoupçonnée. Une douceur pleine de sadisme. Ventus sentit les larmes couler de ses yeux alors que son corps réagissait favorablement. Comment en aurait-il pu être autrement ? Il entrouvrit les lèvres par réflexe, alors que son corps s'agitait petit à petit; Vanitas les mordit jusqu'au sang, cogna sa langue contre celle de l'autre, qui étouffa ses gémissements de douleur, de honte et de plaisirs mêlés.
Combien de temps cette torture dura-t-elle ? Quelques minutes, ou plusieurs heures ? Les yeux dorés de Vanitas le narguaient, l'écœuraient et l'attiraient tout à la fois. Il s'arc-bouta et se libéra entre ses doigts. Alors seulement le Porteur sombre daigna lâcher ses lèvres en même temps que de retirer sa main.
Leurs respirations haletantes s'entrechoquèrent, tout comme leurs iris. Ambre et azur. Ténèbres et lumière... ou bien l'inverse ? La voix rauque, Vanitas lui murmura une dernière fois à l'oreille :
- La prochaine fois... le jour sera témoin de notre union.
Interloqué, Ventus n'eut pas le temps de lui agripper le poignet pour le retenir; il avait déjà pris son casque et disparu par couloir des ténèbres. Tremblant, il eut bien du mal à trouver l'interrupteur de sa veilleuse. Lorsque sa lumière apaisante fut de nouveau, elle lui fit constater qu'il ne rêvait pas : tout ce qu'il venait de se produire n'était pas le fruit de son imagination, ni un rêve... ou alors, un rêve tellement perturbant que son corps y avait réagi comme il pouvait.
Terrassé par la honte, ainsi que l'angoisse, le Porteur de la Keyblade finit par se lever en tremblant, se traîna vers la salle de bain pour se changer. Plus jamais il ne pourrait regarder Vanitas en face. Pas après ce qu'il s'était passé.
Rêve, ou réalité ? En tout cas, la lumière était d'or et les ténèbres d'argent pour lui, désormais Il ignorait pourquoi, mais le savait du plus profond de son cœur. Or, Ventus avait toujours privilégié l'éclat doux du métal couleur de lune... ce qui n'était pas un hasard. Vanitas aussi la préférait.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 1:02

Thème 4 : Argent

***********

Texte d'Elerina

Naminé n’avait pas une attirance particulière pour les bijoux ; ce n’était pas qu’elle ne les trouvait pas jolis, bien au contraire ! Juste que sur elle, elle pensait constamment que ce genre d’objet perdrait de leur valeur.
Elle ne demandait jamais aux autres de lui en offrir, ne voulant pas qu’ils dépensent leurs économies pour des boucles d’oreilles, ou biens des bagues et autres colliers.

Seulement elle n’avait pas prévu que, lors d’une sortie en ville avec sa petite amie -Kairi-, elle tomberait sur la vitrine en argent, dont l’objet le plus mis en valeur était un pendentif en argent, aux formes légèrement psychédélique, mais extrêmement joli.
Elle s’arrêta un moment devant, tandis que sa petite amie s’en aperçut.

« Il te plaît ? »

Naminé n’osa pas répondre à Kairi tout de suite ; après tout la rousse la connaissait bien, elle savait qu’elle ne voulait pas de bijoux –même si vraiment, celui-là…
Donc si elle répondait oui, l’autre lui achèterait immédiatement, et ça, elle ne voulait pas.
Elle hocha la tête négativement, à regret, puis les deux jeunes filles continuèrent leur chemin.

***

Pendant quelques jours, Naminé n’avait pas pu voir Kairi –celle-ci disait être très occupée avec son travail à mi-temps, car elle devait faire quelques heures supplémentaires.
La blonde savait que cela devait être très épuisant pour la jeune fille, donc elle ne voulait pas non plus la fatiguer davantage en la forçant à faire la route jusqu’à chez elle.

Elle était en train de se préparer à manger, lorsqu’elle entendit sonner à la porte.
Un peu étonnée qu’à une heure aussi tardive elle ait de la visite, elle fut encore plus surprise lorsqu’elle ouvrit la porte ; Kairi était là, souriante, comme à son habitude –et son sourire était terriblement contagieux, donc la blonde fit rapidement de-même.

Naminé l’invita rapidement à entrer, en s’excusant de ne pas avoir fait un repas digne de ce nom, vu qu’elle ne s’attendait pas à sa visite.
Kairi n’en tint pas rigueur, et s’installa sur le canapé le temps que Naminé puisse mettre les pâtes dans l’eau bouillante ; elle rejoignit ensuite sa petite-amie.

Celle-ci lui tendit alors une petite boite soigneusement emballée, que Naminé observa avec interrogation, avant de prendre l’objet en main, et de le déballer.
Quelques secondes plus tard, elle avait le fameux collier en argent aux formes psychédéliques, qui avait été dans cette fameuse vitrine.
Elle observa alors Kairi, qui lui vola un rapide baiser, avant de lui sourire tendrement.

« Joyeux anniversaire, Naminé. »

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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 13:03

Thème 5 : Zéphyr ardent

***********

Texte de Lunastrelle

Espoir


Tous tes efforts sont brûlés par les vents
De ces royaumes las qui ne sont plus,
Les Ténèbres sont l'essence du temps,
Tes yeux épuisés se ferment, se tuent.


Tant de souffles tremblants pour quelques vies,
N'auront servi qu'à prolonger les ombres,
Mais ces cœurs aux battements insoumis
Déchirent les mensonges qui s'effondrent !


Le zéphyr hurle ses ultimes chants
Aux cieux connectés à d'autres encore,
Il crache enfin ses feux-follets ardents
Pour enchanter les suprêmes accords.
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MessageSujet: Re: Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012   Nuit d'écriture du 9 au 10 Novembre 2012 EmptySam 10 Nov - 13:11

Thème 5 : Zéphyr ardent

***********

Texte de Tonaari.


Le vent souffle doucement sur une mer de sable.
Chaleureux. Brûlant.
Le vent qui charrie la mort et le vide de l’immensité.
Le désert.
Doux. Dangereux.
Sec.


Où suis-je ?

Rien ne bouge. Pas d’oiseaux, pas même de petites créatures, de scorpions ou de lézards.
Le vent pour seule compagnie - le vent et la désolation.
Il fait nuit.


C’est quoi, c’est endroit ? Il fait pas froid dans les déserts, la nuit !

Il règne ici une chaleur pesante qui étouffe tout. Les mots comme les sentiments.
Par-ci, par-là, quelques tourbillons se forment dans le sable, sont bien vite avalés par les dunes.
Existe-t-il seulement un désert plus désert que celui-ci ?
Tout est sec et sombre.


Hey ! Qui parle ?

Il n’y a personne ici.
Au fond, là, très loin, à la lisière de la vision, dansent quelques miroitements.
Tu marches sur du sable, de la poussière et des cendres.
Il n’y a jamais qu’un souffle de vent, un seul souffle de vent pour te tenir compagnie.


Qui...

Qui, quand, pourquoi, comment.
Peu importe. L’important est d’avancer. Marche. Marche et ne t’arrête pas.
Même quand tu étoufferas. Même quand tu mourras de soif et de fatigue. Marche. Marche. Ne t’arrête surtout pas.


Est-ce que je rêve ?

Oui. Non. Peut-être. Tout à la fois. Peux-tu seulement rêver ?
Dis-moi, étranger. Que cherches-tu ?
Qui es-tu ?


Je suis...

(Interruption. Qui est-il ? Qu’est-il ?)

Tu n’es rien, rien ni personne. Un être qui ne devrait pas - qui n’a pas la permission d’exister.

Maudit ?

Non. Condamné.

Où suis-je ?

Loin. Profond. Là où rien n’existe excepté le vent, la poussière et les mirages qui dansent sur l’horizon.

Qui es-tu ?

Je ne sais pas. Qui suis-je ?

Comment je pourrais le savoir ?!

Aucune idée. Tu ne sais pas qui tu es. Je ne sais pas qui je suis.
Peut-être que je suis toi ? Peut-être que tu es moi ?


(Il y a cette voix, chantante, mélodieuse, qui lui évoque quelque chose, quelque chose juste à la frontière entre sa mémoire et son imagination, cette voix qui le perturbe et l’empêche de réfléchir normalement-)
(Le sable remue, comme s’il y avait quelque chose en-dessous. On dirait- on dirait qu’il- éternue)
(Il lui semble entendre, quelque part, loin, l’écho d’un rire moqueur et familier, et d’un coup, il sursaute.)
(Il a senti la température grimper de quelques degrés, d’un seul coup- il l’a senti.)

Comment tu t’appelles ?

Et toi ?

Moi ? Mon nom ne m’appartient pas. Il est déchiré, de toute façon, et je ne devrais pas porter de nom.

On a volé le mien, et on l’a barré d’une croix.

Tu es triste ?

Triste ? Qu’est-ce que tu appelles « triste » ? Comment définis-tu « triste » ? Est-ce que ce mot a une signification pour toi ?

Je...

(Un vent vient s’enrouler autour de lui. Un vent chaleureux, porteur de mélancolie.)

...

...
Est-ce qu’il y a seulement un bruit ici, parfois ?

Non.

Tu t’ennuies ?

Qu’est-ce qui te fait croire que je vis ici ? Qu’est-ce qui te fait croire que cet endroit et moi, nous ne sommes pas que des créations de ton subconscient, et que nous n’existons pas qu’uniquement à l’instant où tu nous pense ?
Qu’est-ce qui te fait croire que tu es inapte à rêver ?


Je ne sais pas. On m’a dit que je ne rêvais pas. Sauf de mon passé.

Tu vivais dans une mer de sable ?

Pour quelqu’un comme moi, ça serait un comble !

Quelqu’un comme toi ?

Je manipule l’eau.

Oh.

Dis.

Oui.

C’était quoi ton nom avant qu’on ne te le vole ?

...
Oh !

... Quoi ?

Regarde là-bas.

(Un mirage se tordait sur la fine ligne de l’horizon où les parallèles se rejoignent, comme pour chercher à attirer son -leur ?- attention.)

Est-ce que tu es quelque part ?

Non. Je n’ai pas de présence physique. Je suis là. Je vois à travers tes yeux.

Comment as-tu pu voir quelque chose qui m’a échappé ?

Je ne suis pas toi. Je ne remarque pas les mêmes choses.

Je vais voir ?

Oui.

...
...
...
...

(Et il marche, il marche inlassablement, sans fatigue, sans crainte, sans rien ressentir, comme d’habitude, il se sent juste perturbé - par quoi, il ne sait pas vraiment, c’est juste un écho au loin, et la soi-disant hallucination continue de miroiter au loin, comme pour l’appeler.)
(Des fois, des tourbillons se creusent sous ses pieds, mais ils ne l’aspirent pas. C’est comme s’il était immatériel.)

Dis, la Voix.

Je suis une voix ?

Tu as esquivé quand je t’ai demandé de te nommer. Donc, c’est la seule chose que je connais de toi, tu es une Voix.

Avec une majuscule ?

Tu entends les majuscules ?

On dirait bien.
Qu’est-ce tu voulais ?


Je crois qu’on s’en rapproche.

« On » ?

Tu es avec moi, oui ou non ?

Oui.

Bah, « on », alors. Dis, est-ce que tu...

(Il se fige, laissant la phrase inachevée. Il n’y a rien devant lui. Juste un reflet de soleil, qui vient... du sol ? Un reflet de soleil en pleine nuit ? Une seconde... Une nuit si claire, sans lune et sans étoiles ?)

Hey. Est-ce que tu rêves ?

(Il se penche pour tâcher de savoir ce que c’est-)
(Et cette voix, cette voix qu’il a l’impression de connaître par cœur, cette voix un peu traînante, aux accents de malice, qui l’agace tellement, tout d’un coup-)

Hé...

(C’est un miroir.
Un simple miroir, abandonné sur un océan de sable, avec pour seule compagnie les immenses dunes silencieuses et la chaleur ardente du zéphyr qui ne faiblit pas.
Il remarque à peine que les grains de sable, de poussière, de cendre, il ne sait plus, sont immobiles, il sent à peine que même si une tempête advenait, ils ne bougeraient pas plus.
C’est un miroir.

Un morceau de miroir.)

Demyx...

(Il le ramasse et étouffe une exclamation de surprise.
Un instant, il l’a vu.
Un œil vert d’eau, un œil qui lui évoque singulièrement les siens, le fixait à travers le verre.
Et puis il a disparu.)

Reviens...

(Il veut le revoir.
Il le veut.)

...
Dis, Voix.

Je m’appelle carrément Voix, maintenant ?

Peu importe. Dis. Où suis-je ?

Dans ce qui reste d’un endroit qui existait, du temps où il m’appartenait.

Je rêve ?

Tu plonges loin au fond de toi.

Je m’étais endormi. Donc, je rêve.

Appelle ça comme tu veux.

...
...
...
...
...
...

Désert.
Sec. Brûlant. Aride.
Et tu n’en ressens même pas la chaleur sur ta peau.
Toi qui n’a pour compagnie qu’une Voix et le zéphyr. Le zéphyr ardent.


« ... myx ! »

Voix.

Oui.

J’ai l’impression que je m’en vais.

Je sais. Tu ne vas pas tarder à me quitter.

Dis. L’endroit où je suis...

Stérile. Désert. Juste le vent, la poussière et moi.

Tu es...

Un souvenir. Une réminiscence. Ton imagination, peut-être.

« Demyx, réveille-toi, il est tard, Saïx doit assigner les missions ! »

(Il se sent partir-)
(Il se sent disparaître-)

Au revoir, Demyx.

Au revoir, Voix.
Je te reverrais ?

Tout dépend de toi. Je pense que non.

Dis...
Comment tu t’appelais, avant ?

(Il n’est presque plus là, bientôt, il n’y aura plus que son fantôme, et il oubliera-)

...

Voix...

(Il a presque entièrement disparu-)

...
...

Avant que tu ne me voles mon nom, je m'appelais Myde.

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