Monde : UA
Genre : Oulah, je dirais... Surnaturel et Romance? Quoique, pour le dernier, je ne suis pas sûre...
Pairing : VanXion, eh oui, tout arrive
Statut : Complet
Disclaimer : Rien ne m'appartient, je n'ai rien, je n'existe même pas. \o\ *bam*
Rating : T
Résumé : "On va jouer à un jeu. Si tu gagnes, tu pourras repartir. Sinon..."
Remarque : Euhm... Je ne suis pas sûre de vraiment avoir rempli le défi, à vrai dire. *s'enterre* Je ne sais pas si la partie "romance" du contrat est bien respectée, en fait. ^^ Enfin, j'espère que ça plaira quand même! Puis, ça me sert aussi d'OS d'Halloween. ^^
Quand on lui avait proposé de sortir pour Halloween, Xion avait accepté avec joie. Quoique certains en disent, elle savait s’amuser ! Roxas lui avait dit très exactement que la soirée consisterait à « se raconter des histoires flippantes et peut-être faire un action ou vérité. », ce qui, somme toute, était plutôt basique. Que voulez-vous, ils passaient le temps comme ils le pouvaient…
Seulement, ce que personne ne lui avait précisé, à Xion, c’était l’endroit où se déroulerait le jeu.
Là, plantée devant une immense grille avec ses amis, frissonnant légèrement –d’anxiété ou de froid, ça, elle ne saurait le dire- elle se tourna vers Roxas, perplexe.
« Un cimetière, vraiment ? déclara-t-elle d’un ton un peu sec, un peu tremblant.
-C’est Sora qui a eu l’idée ! lui fit le blond, tout sourire. Sympa, non ?
-Moui…
-Oh, allez, fais pas la tronche, Xion ! la secoua le dénommé Sora. Et puis, on n’y entre pas. On reste à la grille ! »
La jeune fille hésita, les bras croisés, pesant le pour et le contre. Ça ne la tentait pas plus que ça, à vrai dire… Pas qu’elle ait peur, non ! Bon, d’accord, ça l’angoissait peut-être un peu…
« Ne t’en fais pas, Xion, ce serait drôle », lui sourit Naminé.
La brune se contenta de la fixer en haussant les sourcils. Si elle s’était attendue à cela d’elle, toujours si calme ! Enfin, puisque même Naminé n’y voyait aucun inconvénient…
« Très bien », soupira-t-elle.
Une fois qu’elle eut capitulé, le groupe satisfait s’assit en cercle devant le muret de pierre qui bordait le cimetière. Xion prit place entre Kairi et Ventus alors que Sora sortait une lampe torche de son sac et la pointait sous son visage avec un sourire qui se voulait effrayant.
« Alors, qui a une histoire à proposer ? fit-il d’un ton pseudo-mystérieux un peu ridicule.
-Moi ! fit Axel en lui prenant la lampe des mains. Donne ça. Sachez avant tout que tout ce que je vais dire s’est réellement produit…
-Bien sûr, souffla Kairi en levant les yeux vers la voûte d’encre au-dessus de leurs têtes. Comme toutes les histoires d’horreurs.
-Eh ! se défendit le garçon. Cette fois-ci, c’est vrai ! Et d’ailleurs… »
Xion le dévisagea avec attention alors qu’il prenait son temps pour faire monter le suspense.
« … Ça s’est passé ici même, termina-t-il. Dans ce cimetière, juste-là, derrière les grilles… »
Sora poussa une exclamation étonnée. Roxas soupira, mais ne dit rien tandis que Ventus se penchait vers le garçon pour mieux entendre, totalement crédule. Xion eut un petit rire.
« Mais bien sûr, Axel ! fit-elle. C’est totalement crédible…
-Ouais, approuva Kairi en hochant la tête. Pas surfait du tout. A la limite, le coup de l’histoire vraie, bon, ça passait, mais là…
-Oh, mais vous ruinez mon effet ! se plaignit le roux. Et je ne vous permets pas de douter de ma crédibilité, bande de filles !
-Espèce de misogyne.
-C’est toi la salade. Bref, je vous assure que je dis la vérité. Et si vous cessiez de m’interrompre, je pourrais peut-être…
-Si tu cessais de jouer les mythomanes, aussi ! » plaisanta Kairi.
Mais elle se fit aussitôt réprimander par Naminé qui tourna la tête vers elle, un doigt sur les lèvres pour lui faire signe de se taire.
« Moi, je veux entendre ton histoire », Axel, dit-elle avec son habituel sourire calme.
Celui-ci lui renvoya son sourire, peut-être en un peu moins sage, et commença son récit :
« C’était par une nuit froide d’hiver…
- Comme toutes les histoires de…
-Tais-toi, Kairi ! Bref… C’était par une froide nuit d’hiver, il y a de cela quelques années. Il neigeait et on n’y voyait pas à deux mètres. Un garçon rentrait de l’école à pied. C’était le fils du gardien du cimetière de l’époque. Tenez, regardez, on peut sa maison de là-bas. »
Il pointa du doigt une petite habitation isolée visible en contrebas vers laquelle tout le monde se tourna sans un mot. Xion frissonna. Elle commençait à se prendre à l’histoire d’Axel, même si elle la savait fausse.
« Son père travaillait de nuit, continua le conteur, alors il ne fut pas surpris de son absence. En revanche, sa mère ne se trouvait pas chez eux ce soir-là. Pas soucieux pour deux sous, le garçon se contenta de hausser les épaules et d’allumer la télévision, pensant qu’elle reviendrait sous peu. Elle devait être allée voir un voisin ou faire des courses. Seulement, au moment du souper, toujours aucune trace d’elle… Mais le garçon, bien qu’il commence à trouver la situation anormale, se dit qu’il n’y avait pas de quoi s’affoler et partit à la cave pour se faire à manger lui-même. Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’il trouva…
-Toujours dans la cave… marmonna Kairi en levant les yeux au ciel, ce qui eut pour effet de rassurer un peu Xion qui eut un mince sourire.
-… Le corps ensanglanté de sa mère, gisant là, plantée de trois coups de couteaux dans le dos, le visage figé par l’horreur. Le garçon recula, sous le choc, et c’est là qu’il les vit… Les mots sur le mur, écrits en lettres de sang : MENTEUSE et TRAÎTRESSE. Affolé, il sortit de ma maison en courant pour aller trouver son père au cimetière. Il le trouva dans sa loge, la tête basse, assis devant l’entrée comme s’il l’attendait. Lorsqu’il lui raconta ce qu’il venait de voir, son père leva les yeux vers lui et sourit, une lueur de folie dans le regard… »
Même Kairi suivait l’histoire avec attention, à présent. Xion sentait son pouls s’accélérer de plus en plus, prise malgré elle dans le récit.
« Le garçon ne comprit pas la réaction de son géniteur et tenta de l’entraîner vers la bâtisse, mais il ne bougea pas. A la place il se leva, lentement, et fit face à son enfant. Il lui dit ceci, mot pour mot : ‘Fils, ta mère était une putain qui me trompait et qui voulait t’emmener loin de moi. Je l’en ai empêché, mais je sais que tu ne m’aurais pas quitté de toute façon, pas vrai ? Tu ne me trahiras pas comme elle…’ Ce à quoi le fils répondit qu’il était complètement dingue et qu’il partait chercher la police. Il commença à tourner les talons, mais l’homme ne l’entendait pas de cette oreille… Il saisit la paire de ciseaux qui trouva sur le bureau de la loge et les planta dans la nuque du garçon, juste au-dessus de la colonne vertébrale. Il s’effondra sur le pas de la porte, mort. Le gardien du cimetière ricana et murmura à son fils qu’il était content, qu’il avait fait le bon choix et qu’ils resteraient ensemble pour l’éternité. Il retira les ciseaux du cadavre du garçon et se tailla les veines avec. Quand on retrouvera son corps le lendemain, un hideux sourire était figé sur ses lèvres.»
Un frisson parcourut le petit groupe, l’ambiance n’aidant pas à se rassurer. Xion jeta un coup d’œil vers le cimetière avant de secouer la tête pour se ressaisir. Il s’agissait d’une histoire inventée, bien sûr !
« On raconte que leurs fantômes hantent encore les lieux, conclut Axel d’un air satisfait, et que si un étranger pénètre dans leur cimetière la nuit d’Halloween, il n’en ressort plus, condamné à leur tenir compagnie pour toujours. »
Pendant un moment, personne ne parla, puis le conteur se tourna vers Kairi qui paraissait nerveuse.
« Alors ? Convaincue ? »
Elle fit de son mieux pour paraître sceptique.
« D’accord, tu es doué pour raconter les histoires, admit-elle. Mais ça ne veut pas dire que c’est vrai !
-Et pourtant, insista-t-il, c’est comme ça que ça s’est passé. »
Elle ne voulut toujours pas le croire. Xion ne dit rien, mais pensait la même chose que la rousse. Il y avait trop de détails pour que ce soit une histoire véritable.
« On fait quoi maintenant ? demanda Sora en s’étirant.
-On joue à Action ou Vérité ? proposa Ventus.
-Hum… Ouais ! s’exclama le châtain. Eh Roxas, Action ou Vérité ?
-Euh… Je sais pas, Vérité ?
-T’as déjà embrassé une fille ?
-Nan.
-Un garçon ?
-Une question à la fois. Et c’est mon tour. Naminé, Action ou vérité ? »
Le jeu se poursuivit un moment, puis ce fut au tour d’Axel de désigner une victime.
« Xion ! Action ou vérité ?
-Action ? » répondit la jeune fille, pas très sûr d’elle.
Elle commençait à geler sur place à force de rester assise par terre. Peut-être que bouger la sauverait de la mort par hypothermie ? Seulement, à l’air sadique qu’affichait son ami, elle sut qu’elle avait fait le mauvais choix…
« Tu dois… commença-t-il en marquant un temps de suspense. Entrez là-dedans ! »
Il pointait le cimetière du doigt. La jeune fille ouvrit de grands yeux qui naviguèrent de la grille en fer forgé au rouquin.
« Pour de vrai ? s’exclama-t-elle.
-Bien sûr. A moins que tu aies peur. »
Elle observa ses amis un à un. Certains affichaient un petit sourire moqueur qui ne lui plut pas du tout. Elle se leva prestement, les sourcils froncés, et épousseta son pantalon. Non, bien sûr qu’elle n’avait pas peur ! Mais s’aventurer là-dedans, toute seule… Peut-être y avait-il des malades qui avaient élu domicile entre les tombes ? Des sans-abris ou bien une bande de gothiques venus passer le temps pour Halloween ?
« Très bien, j’y vais, soupira-t-elle.
-Pas seulement au bord, hein, précisa Axel. Jusqu’à la chapelle. »
La jeune fille lui lança un regard noir mais ne protesta pas, s’avança jusque l’entrée du cimetière d’un pas hésitant. Elle poussa la grille qui s’ouvrit de quelques centimètres en grinçant de manière inquiétante. Mais elle n’allait pas se laisser démonter par ça ! Après un dernier regard au groupe assis non loin de là, elle pénétra dans le lieu sacré et jeta un regard d’ensemble aux sépultures dressées en rang d’oignons sur plusieurs mètres carrés.
Elle connaissait cet endroit. Sa grand-mère y était enterrée, donc elle s’y rendait environ une fois tous les six mois. En revanche, de nuit, ça avait quelque chose de plus… inquiétant. Surtout après l’histoire d’Axel… Non ! Elle n’allait pas se laisser avoir par ça !
Témérairement, elle esquissa quelques pas entre les tombes, tentant de se repérer. Si elle avançait tout droit jusqu’au fond, elle trouverait la vieille chapelle, en toute logique. Autrefois, elle sans doute appartenu à une famille noble de la ville. Aujourd’hui, personne ne l’entretenait plus depuis des siècles.
Seulement, plus elle avançait, plus elle avait l’impression de ne pas se diriger dans la bonne direction. Pour couronner le tout, un épais brouillard était tombé, si bien qu’elle n’y voyait pas à trois pierres tombales devant elle !
Elle frissonna, croisant les bras pour tenter de garder un peu de chaleur. Axel allait l’entendre, avec ses défis stupides ! Mieux valait rebrousser chemin… De toute façon, ils n’en sauraient rien.
A peine eut-elle tourné les talons qu’une voix moqueuse l’interpella, la faisant sursauter avec une exclamation de surprise.
« Alors, on va quelque part ? »
Elle se retourna, le cœur battant, pour faire face à un jeune homme d’environ son âge, debout sur l’asphalte du chemin et qui la dévisageait avec un petit sourire suffisant. Ses yeux étonnamment brillants semblaient percer le brouillard sous ses mèches noires de jais.
Elle en était sûre, qu’il y avait des gothiques qui traînaient dans les cimetières la nuit ! Et celui-ci venait de lui ficher une peur bleue !
« Ça ne te regarde pas, répliqua-t-elle sèchement avant de se détourner au plus vite.
-Et moi, je crois que si », répondit le garçon d’une voix calme.
Xion leva les yeux au ciel. Elle n’était pas d’humeur à se laisser draguer par cet inconnu. Et puis vraiment, il avait du toupet de l’aborder comme ça ! Surtout dans un cadre aussi… Elle ne répondit même pas, continuant sa route, mais l’autre insista.
« Tu ne sortiras jamais d’ici si tu ne m’écoutes pas, fillette. »
Elle fit volte-face. Devait-elle prendre cela comme une menace ? Ce serait bien sa veine, de tomber sur un taré ! Tentant de garder son calme, elle rétorqua :
« C… Comment ça ?
-Tu ne trouveras pas la sortie, c’est tout, déclara-t-il avec une pointe d’amusement dans la voix. Tu peux toujours essayer, mais…
-Je n’ai pas le temps pour ça ! s’énerva-t-elle soudain. Mes amis m’attendent !
-Justement, fit le garçon en croisant les bras. Tu en gagnerais si tu m’écoutais. »
La jeune fille soupira. Vraiment…
« Qu’est-ce que tu me veux ?
-On va jouer à un jeu, lui annonça-t-il de but en blanc. Si tu réponds correctement à ne serait-ce qu’une question, tu pourras partir. Sinon… »
Il laissa sa phrase en suspens, mais la suite était claire. Xion recula d’un pas. Il commençait vraiment à l’effrayer. Il se dégageait de lui quelque chose de sombre qu’elle n’identifiait pas.
« Je n’ai vraiment pas le temps », insista-t-elle.
Le sourire du garçon s’agrandit.
« Je te laisse y aller, alors... »
Il ne bougea pas. Xion se détourna lentement, méfiante, puis continua son chemin. Vite. Le bruit de ses propres pas résonnant dans l’air la rendait nerveuse. Elle avança en ligne droite durant un temps, mais ne croisa qu’un mur de pierres à la fin de son chemin. Etrange… Elle avait suivi le même trajet qu’à l’allée !
Le cœur battant, elle regarda autour d’elle, tentant de déceler quelque chose à travers toute cette brume. Et zut ! Elle rebroussa à nouveau chemin, tournant à l’angle d’une pierre tombale et se stoppa le temps de réfléchir un moment. Elle n’y voyait rien ! Enfin, avec un peu de chance, les autres étaient à sa recherche, depuis le temps… Cela devait bien faire une demi-heure qu’elle était partie.
« Je te l’avais dit… »
Elle bondit sur ses pieds. Encore lui ! Elle ne l’avait pas entendu arriver. Il se trouvait assis sur ton une stèle, les pieds dans le vide, et toujours avec cet air agaçant !
« Ça suffit ! paniqua-t-elle. Dis-moi comment sortir de là.
-Joue à mon jeu. »
Ils se défièrent du regard un instant. Xion réfléchissait à toute vitesse. Il ne pouvait pas être sérieux… Mais il avait l’air de plutôt bien connaître les lieux.
« Tu me raccompagneras jusqu’à la sortie, si je joue ?
-Seulement si tu gagnes. »
Elle n’osa pas demander ce qu’il se passerait autrement.
« Très bien. D’accord, je vais jouer avec toi. Qu’est-ce que je dois faire ?
-Juste répondre à mes questions, répondit le garçon. Si tu en as au moins une de bonne, tu as gagné.
-Et combien y a-t-il de questions ?
-Pas beaucoup. Mon père va me chercher si je rentre trop tard. »
Quelle étrange personne ! Il n’avait pas peur de traîner dans un cimetière en pleine nuit, mais causer de l’inquiétude à son père… Mais ça le rendait tout de même moins intimidant, d’un côté.
« Vas-y, soupira Xion. Pose-moi ta question. »
Le garçon fit mine de réfléchir, mais la brune voyait bien à son air ravi qu’il savait déjà quoi lui demander.
« Comment je m’appelle ? » sourit-t-il.
Xion écarquilla les yeux. Quoi ? Qu’est-ce que c’était que cette question ? On nageait en plein délire !
« Comment veux-tu que je le saches ? Demande-moi des choses auxquelles je peux répondre ! »
Mais il secoua lentement la tête, l’air de bien s’amuser.
« Mon jeu, mes règles ! déclara-t-il. Et je suis ta seule porte de sortie.
-Ca, j’avais compris…
-Sinon, pour ta culture personnelle, je m’appelle Vanitas. Hum… J’ai quel âge ?
-Mais j’en sais r… »
Elle s’interrompit, réfléchissant. Il semblait à peu près aussi vieux qu’elle.
« Seize », sortit-elle.
Il ricana.
« Même pas. J’ai cinquante-deux ans. »
Ah non ! Elle n’allait pas s’en sortir, là !
« Menteur, en plus ! s’exclama-t-elle en levant les yeux au ciel.
-Non, répliqua-t-il très sérieusement. C’est la vérité.
-C’est impossible, marmonna Xion.
-Ah oui ? »
Soudain, il y eut une bourrasque de vent plus forte que les autres, qui fit se secouer les feuilles des arbres et qui gronda les oreilles de la jeune fille, qui frissonna. Vanitas, lui, ne cilla pas.
« Mon père m’appelle. Je dois rentrer.
-Eh, attends ! protesta-t-elle. Tu as promis de m’aider si je gagnais, mais tu triches !
-Je ne peux pas tricher à un jeu que j’ai inventé, voyons ! rit-il. Mais si tu insistes, je veux bien te poser une dernière question. Si tu échoues, tu seras condamné à passer l’éternité ici… Avec moi. »
Et toutes les hypothèses que Xion s’évertuait à balayer de son esprit jusque-là refirent surface. Ces mots… C’était presque les mêmes qu’avaient prononcés Axel. Elle recula d’un pas tandis que tout faisait soudain sens dans son esprit sans vraiment qu’elle comprenne. Mais ce n’était pas possible, enfin !
Le garçon sembla ne pas en tenir rigueur.
« Où est-ce que j’habitais, avant ? »
Xion déglutit. Ça ne pouvait pas être ça, mais elle ne trouvait qu’une seule réponse qui pourrait éventuellement être la bonne…
« En contrebas du cimetière, dans une petite maison non-loin de là. »
Il haussa les sourcils, visiblement impressionné, puis un soupir triste franchit ses lèvres étirées en un rictus moqueur.
« Eh bien… Tu as gagné, annonça-t-il. C’est dommage… Je n’ai pas envie de rester seul avec mon père. Il sourit tout le temps comme un idiot. Enfin, ça lui fait plaisir que je sois là, mais… »
Xion ne répondit pas. Vanitas tourna ses yeux jaunes vers lui, puis descendit de la stèle et s’approcha de la jeune fille. Avant qu’elle ait put reculer davantage, il lui prit les poignets. Elle tressaillit en sentant un froid plus mordant que le blizzard l’envahir.
« Mais un marché est un marché. »
Sans prévenir, il posa ses lèvres sur les siennes et, tout de suite, ce fut plus supportable.
Avant qu’elle n’ait pu comprendre, Xion se vit pousser la grille du cimetière qui grinça sans qu’elle l’entende vraiment, sans qu’elle ne s’en rende compte. Les autres, ses amis, qu’elle ne reconnut pas tout de suite vinrent à sa rencontre.
« Alors, t’en as mis du temps ! »
Elle les regarda, puis força un sourire.
« J… Je me suis perdue, expliqua-t-elle. C’est bête, hein ? »
Ils la crurent, et le jeu continua pendant plusieurs heures. Mais Xion pensait à un autre jeu, qu’elle avait failli perdre contre quelqu’un qui n’existait plus. Rien qu’un jeu, et pourtant…
Le lendemain, elle fit des recherches sur internet. Fouilla dans les archives de tous les journaux qu’elle put, et finit par se rendre à l’évidence. L’histoire d’Axel était vérifiable, et elle retrouva même le nom de Vanitas sur certains articles.
Les années suivantes, à chaque Halloween, elle alla déposer des fleurs sur sa tombe. Peut-être que ça l’aiderait un peu à supporter un peu l’éternité.