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| Nuit d'écriture du 27 au 28 Octobre 2012 | |
| Auteur | Message |
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Laemia Vincent-Jean-Hubert
Messages : 706 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 27 Localisation : Dans ton C... Cauchemar. Je suis un Avale-Rêve, coucou.
| Sujet: Re: Nuit d'écriture du 27 au 28 Octobre 2012 Dim 28 Oct - 1:03 | |
| Thème 5: Chaos
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Texte d'Elerina
Chaos. Un mot de cinq petites lettres, mais qui pouvait faire s’effondrer un monde, voire même un univers tout entier.
Naminé, elle, avait perdu toute sa famille, sa vie, et ses raisons de vivre. La guerre avait éclaté depuis peu, mais il ne restait déjà plus rien ; la blonde avait été abandonnée par ses propres parents, qui ne souhaitaient que survivre, avec ou sans elle –malheureusement, ce fut sans.
Elle marchait dans la rue où se trouvait anciennement son lycée et ses amis, mais ce n’était plus qu’un champ de ruines –et l’odeur de corps en décomposition planait dans l’air, au point que la jeune fille en avait la nausée. Elle continua son chemin, espérant tomber sur quelqu’un qui l’aiderait, pourrait la sauver ; mais elle devait se faire une raison, personne ne viendrait, car plus personne n’était là.
Elle s’effondra, à bout de souffle et de force –depuis combien de temps n’avait-elle pas pu manger, déjà ? Elle ne savait pas, ne savait plus. De toute manière, elle était certaine que ça finirait ainsi ; mourir de faim et de soif dans cet endroit dévasté. Elle se coucha sur le sol froid, recouvert de cendre et de résidus de matériau, puis observa le ciel gris –sa crise d’hypoglycémie ne passerait pas ainsi, elle le savait, mais elle s’en fichait.
Sa vision était légèrement plus trouble, et la fatigue l’emportait, mais pourtant, elle souriait. Enfin. Enfin elle allait quitter ce monde chaotique, ce monde qui, jusqu’à ses derniers instants, l’aurait tant fait souffrir. Fini les moqueries. Fini les blessures. Fini les insultes. Naminé allait enfin trouver cette paix qu’elle recherchait tant depuis ces dix-sept petites années de vie. Pourtant…
Ce fut avec surprise qu’elle vit pour la première fois depuis des jours un garçon se pencher au dessus d’elle. Ce même garçon lui tendit la main, et l’aida à se relever ; elle ne comprenait même pas pourquoi elle le laissait faire. Le garçon lui donna de l’eau, du pain, et quelques bonbons –sans doute des produits miraculeusement intacts qui provenaient d’un supermarché avoisinant. Elle les accepta sans broncher, et une fois sortie de sa crise d’hypoglycémie grâce à ces quelques aliments, elle releva la tête vers ce garçon aux yeux étrangement dorés qui lui tendit la main.
« Fuyons ensemble. »
Sans vraiment savoir pourquoi, elle accepta, et prit la main de cet inconnu. Peut-être que grâce à lui, elle arriverait définitivement à sortir de ce chaos qu’était sa vie ?
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| | | Laemia Vincent-Jean-Hubert
Messages : 706 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 27 Localisation : Dans ton C... Cauchemar. Je suis un Avale-Rêve, coucou.
| Sujet: Re: Nuit d'écriture du 27 au 28 Octobre 2012 Dim 28 Oct - 1:05 | |
| Thème 5: Chaos
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Texte de Lunastrelle
Après sa dissolution complète, Luxord, dixième membre de la Confrérie, chuta dans un monde qui n'avait ni queue ni tête, ni haut ni bas. Une dimension, un cosmos, tout cela à la fois. Un Pays des Merveilles brouillonné et découpé pour être mélangé à des morceaux d'autres univers. Un magma incompréhensible, un pandémonium... Le chaos.
Jusqu'à ce qu'il perde contre ce garçon, celui qui avait absorbé le treizième membre, le Porteur de Lumière, Luxord ne s'était jamais douté qu'une telle chose pouvait se produire. Roxas avait de la chance, lui. Il ne serait pas condamné à être complètement dissous comme un vulgaire cachet d'aspirine. Il ne connaîtrait jamais ce que le Joueur du Destin était présentement en train de vivre.
Un cauchemar, un capharnaüm. Il se croyait mort, or ce n'était pas tout à fait le cas. Tout respirait le noir autour de lui, mais il ne s'agissait pas des ténèbres. Oh non, mais quelque chose de bien pire... Le temps avait complètement déraillé, s'était pris les fils dans les aiguilles monstrueuses d'une autre entité qui l'avalait, le mâchait, le déréglait...
Le chaos. Caillots de temps, voilà à quoi pouvait se résumer l'endroit dans lequel son corps en suspension baignait. Son corps... La bonne blague ! Ce qu'il restait de lui, oui !
Luxord fit comme s'il fermait les yeux pour oublier ce qu'il y avait autour de lui. Cela allait à l'encontre de ses convictions, de ses acquis. C'était impossible que le chaos existe de cette manière, vraiment ! Dire qu'il avait désiré qu'il envahisse les mondes à la place des ténèbres et de la lumière... Enfin, c'était Xemnas qui le souhaitait. Le Joueur du Destin n'avait fait que suivre le mouvement, puis s'était pris les pieds dans la mécanique infernale, les engrenages titanesques de son plan trop ambitieux.
Créer un Kingdom Hearts artificiel, récolter toujours plus de cœurs grâce à Roxas... et à... Non, personne d'autre. Si, mais sa mémoire l'avait effacée, comme si elle ne devait pas exister. Enfin. Xemnas avait presque obtenu ce qu'il désirait, mais il avait sous estimé les Porteurs de la Clé, Sora et Riku.
Quelque part, c'était peut-être mieux ainsi. Introduire le chaos pour nettoyer l'univers, y balayer ténèbres et lumière afin d'instaurer un nouvel équilibre entre ces deux-là... c'était impossible. Le chaos n'obéissait absolument pas à cette logique-là. Pour que cela puisse marcher, il fallait du temps... Or, le chaos était constellé de grumeaux de ce dernier, de débris... de caillots. Le temps y était mort à cause de ce chaos de tant d'abominations.
Luxord brûlait de pouvoir disparaître vraiment. Pourquoi cela lui était-il interdit ? Parce qu'il était un Simili, alors il était issu non du néant, comme Xemnas avait voulu leur faire croire... mais du chaos ? Cette idée provoqua un frisson violent en lui. Horreur et damnation ! Pour le coup, là, il ressentait de la terreur et du dégoût.
Le Joueur du Destin sentait que de plus en plus, cet univers dantesque refermait ses mâchoires sur lui, ce qu'il restait de sa personne. Quelle ironie de se retrouver broyé par le non-temps, lui qui était le maître du temps. Pour un peu, il en aurait ri s'il en avait eu le courage.
Sora... comme il en avait, de la chance. Roxas aussi, tiens. Jamais ils ne connaîtraient ces affres ni cette dimension. Luxord eut l'intuition qu'Axel ne serait jamais confronté à « ça » non plus, de même que certains membres décédés de l'Organisation. On n’avait pas détruit leurs cœurs définitivement... pas comme le sien, malheureusement. Avalé par un sans-cœur ? Non. Ingurgité par le temps lui-même ? S'il avait pu grimacer, alors il l'aurait fait.
Chaos. Le Joueur du Destin le devenait aussi, au fur et à mesure que les caillots du temps s'agglutinaient contre lui. Bientôt, il ne serait vraiment plus. Finalement, ce n'était pas si mal ou dérangeant. Sa mort, il allait l'obtenir, même si ce n'était pas de la meilleure façon. Peut-être que la Création, ou ce qui pouvait s'y rapporter, avait fini par avoir pitié de lui. Peut-être même que son cœur vivotait encore, quelque part dans les ténèbres ou la lumière, ou...
Le chaos.
S'il avait pu gémir, Luxord s'en serait donné avec « joie ». Non, c'était trop cruel, trop retors. Le Destin s'était foutu de lui complètement, là. Il se retrouvait piégé au sein d'un paradoxe pire que ceux qu'il créait pour ses ennemis, entre dés ou cartes. Cette fois, c'était de lui – et avec lui – qu'on se jouait. Depuis combien de temps, sans mauvais jeux de mots ?
Luxord perdit le sens des réalités et laissa son esprit mourir sous l'hémorragie du chaos... qui se transformerait en caillots de tant de choses, en cahots tumultueux d'une nouvelle absurdité. |
| | | Sixtejun Esprit tordu qui fait des nœuds dans ceux des autres
Messages : 1046 Date d'inscription : 23/05/2012 Age : 34 Localisation : Nulle part ailleurs
| Sujet: Re: Nuit d'écriture du 27 au 28 Octobre 2012 Dim 28 Oct - 2:03 | |
| Thème 6: Couteau
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Texte de Laemia
« Qu’est-ce que tu fais, Xion ? déclara sèchement Larxène en tentant d’ignorer le frisson de dégoût qui lui courait le long de la colonne vertébrale. Pose ça, gamine. Pose, je te dis ! »
Mais Xion ne l’écoutait pas, ne l’entendait pas, et se contentait de rester assise au sol, tremblant de tous ses membres, la lame serrée dans ses petites mains à s’en faire blanchir les jointures. Derrière elle, deux corps étendus dans une mare de sang qui courait jusqu’à ses genoux.
Puis elle releva ses yeux éteints vers Larxène, qui la fixait à quelques mètres de là. Elle se mit à balbutier des morceaux de phrases sans queue ni tête.
« Je… J’ai pas voulu… C’est pas moi ! Larxène, c’est pas moi ! Je… C’est eux qui… qui… Et après c’est devenu flou et… »
Comme elle ne se calmait pas, que ce qu’elle proférait ressemblait de moins en moins à des mots et que son boucan risquait d’alerter les voisins, la blonde s’accroupit à côté d’elle et la gifla d’un coup sec qui retentit dans le silence de la pièce et dans les os de l’autre fille. Xion la regarda, comme choquée.
« Ça t’as remis les idées en place ? lui cria Larxène. Maintenant, c’est quoi ce bordel, putain ? »
La jeune fille venait juste rendre visite à sa petite amie, trouvait la porte légèrement entrebâillée, et la voyait là, avec le cadavre froid de ses parents à ses pieds.
« Il se passe quoi ? relança-t-elle en voyant que la brune ne répondait toujours pas. Xion ! Sérieux ! »
Oh, pas que ça lui fasses grand-chose en fait de voir ces enfoirés dans un état si pathétique ! Mais...
« Ils… commença Xion d’une voix cassée, encore sous le choc. Ils ont appris pour nous. Ca leur a pas plus que je sorte avec une fille, et puis… Et puis papa a voulu me frapper. »
Larxène se mordit la lèvre, le regard furieux. Elle savait, bien sûr, que ses parents la battaient. Et c’était juste parce que la brune la suppliait de ne pas intervenir qu’elle ne les avait pas réduits en charpie auparavant. Elle commençait à deviner la suite des évènements, mais son pouls battait toujours aussi vite.
« Et là… continua Xion, ses yeux bleus mornes fixant le vide derrière Larxène, perdue dans ses souvenirs. Maman me criait dessus. Là, le couteau est venu dans ma main, et… J’ai pas compris. Et maintenant… »
Elle se remit à trembler, et un sanglot s’échappa de ses lèvres. Elle semblait à peine se rendre compte de la présence de sa petite amie.
Larxène, elle, réfléchissait à toute vitesse. Ce n’était pas une mauvaise chose, au final, d’être débarrassées de ces enflures qui haïssaient leur propre fille, qui étaient assez cruels pour la rendre coupable de tous les maux de la Terre. Par contre, la brune allait avoir des ennuis. Et, si ça se trouvait, elle ne s’en remettrait pas… Larxène n’avait jamais compris pourquoi, mais Xion semblait tenir à ses parents. La raison lui échappait totalement.
Au début, quand elles s’étaient rencontrées la jeune fille semblait se sentir coupable de tout ce dont l’accusaient ses géniteurs, au point qu’elle acceptait leurs « punitions » sans broncher. Au fur et à mesure que leur relation avançait, Larxène avait remarqué que Xion prenait d’avantage confiance en elle, osait s’affirmer un peu plus et avoir une meilleure estime d’elle-même.
Et là, ce truc, ce tour stupide du destin, ça risquait de tout gâcher.
« Ce n’est pas de ta faute, Xion. »
La brune la dévisagea avec incompréhension.
« Qui, alors ? questionna-t-elle, comme désespérée. Qui a fait ça ?
-C’est… »
Larxène baissa le regard sur les mains rougies de la fille qu’elle aimait. Dans un tel état de choc, elle goberait sans doute n’importe quoi.
Un rire s’échappa des lèvres de la blonde. Foutu pour foutu, hein…
« C’est le couteau ! annonça-t-elle, fière de sa réponse. Le couteau s’est servi de toi pour les attaquer. Ce n’est pas ta faute, faut pas t’en vouloir. »
Xion regarda l’arme de son bleu torve et entrouvrit la bouche, juste assez pour prononcer :
« Ah… »
Avec un sourire, Larxène posa doucement sa main sur les siennes. Elle l’embrassa sur les lèvres en lui prenant l’arme des mains, et Xion se laissa faire, docile. Jamais Larxène ne laisserait quiconque lui faire du mal.
« On y va ? déclara-t-elle légèrement. La police va bientôt se pointer et vaut mieux pas qu’on soit dans les parages ! » |
| | | Sixtejun Esprit tordu qui fait des nœuds dans ceux des autres
Messages : 1046 Date d'inscription : 23/05/2012 Age : 34 Localisation : Nulle part ailleurs
| Sujet: Re: Nuit d'écriture du 27 au 28 Octobre 2012 Dim 28 Oct - 2:04 | |
| Thème 6: Couteau
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Texte d'Elerina
Elle regardait, elle admirait même ce corps à présent sans vie, tandis qu’elle jouait avec le couteau tachée de sang de sa victime. La folie se lisait dans ses yeux émeraude, et un rire dénué d’émotions éclata dans cette pièce où quelques secondes plus tôt régnait un silence lourd.
« Je t’avais dit que tu paierais pour t’être promenée avec mon mec, Kairi. »
Elle descendit de la table qui lui servait de perchoir, et planta une dernière fois son couteau dans le corps inerte et déjà froid de l’autre jeune fille, dont les yeux bleus vides montraient encore de la terreur.
« D’ailleurs, à cause de toi mon mec m’a vu te tuer, et a appelé la police, mais c’est pas grave. »
Elle entendit la sirène des services de l’ordre peu après, et ne put s’empêcher de sourire, en retirant son couteau du corps de la dénommée Kairi. Il était inutile de fuir, elle le savait, vu qu’elle tuerait sans difficulté chaque policier qui lui ferait face. Mais elle était contente ; elle avait pu empêcher l’autre petite rousse de nuire et de tourner autour d’Axel sans autorisation.
Elle prit un mouchoir dans sa poche, et essuya précautionneusement le sang sur le couteau ; après tout, elle y tenait, donc ce serait dommage de le souiller plus longtemps avec le sang impur de l’autre fille.
Elle observa encore une fois la pauvre jeune femme, qui n’avait même pas réussi à lutter plus de dix minutes : à ça, la meurtrière soupira. Ca n’avait même pas été drôle de la tuer –aucun débattement, pas la moindre résistance… Quelle victime ennuyeuse. Elle espérait vraiment trouver quelqu’un d’autres, qui, la prochaine fois, saurait la divertir suffisamment longtemps.
Elle entendit cette fois des pas précipités dans les escaliers, alors elle décida de faciliter la tâche de ceux qui tenterait de l’attraper ; elle déverrouilla ainsi la porte, puis s’assit aux côtés de sa victime, dont elle caressa doucement les cheveux.
« Axel te rejoindra très bientôt, après tout… il m’a aussi trahi, en te laissant aller près de lui. Mais pour le moment, tu n’auras la compagnie que de quelques policiers. »
Lorsque les pas se rapprochèrent, son sourire s’agrandit. Elle tint fermement son couteau, totalement prête à réaliser le sort qu’elle réservait au service de l’ordre venus la mettre dans une cage. C’était une femme libre, et jamais elle ne se laisserait faire ; après tout, il n’y avait pas qu’Axel qui devrait payer, mais bien d’autres femmes et maîtresses de son « petit-ami » qui ne lui avait jamais rien dit. |
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